Italie
Marco Materazzi
photo: ©DR
Marco Materazzi
Né le 19 août 1973 à Lecce (ITA)
Italien, Défenseur central, 1m93
Surnoms: "Matrix", MM23
41 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 21 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections)
(Coupe du Monde: 5 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 5 sélections)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 25 avril 2001 contre l'Afrique du Sud (1-0)
Dernière sélection : le 9 juin 2008 contre les pays-Bas (0-3)
Le coup de boule de Zinedine Zidane à Marco Materazzi lors de la finale de la Coupe du Monde 2006 restera à jamais gravé dans l'histoire du football. Adulés par les uns, méprisé et décrié par les autres, le défenseur italien n’en demeure pas un des plus grands noms du football transalpin.
En effet, le joueur a eu un parcours des plus atypiques, mettant bien longtemps avant de connaître le succès. Formé à Messine, le natif de Lecce a joué un peu partout dans la botte transalpine, avant de se révéler au grand jour. L'arrière longiligne a en effet enchainé les expériences à Marsala, Trapani, Pérouse, Carpi, et même un passage par la case Premier League à Everton, avant de revenir dans le club d'Ombrie et de s'imposer définitivement comme un élément important de la Série A. Il dispute plus de 100 rencontres et plante un total de 22 pions dont son record en carrière, 12, lors de la saison 2000-2001 (devançant un certain Pippo Inzaghi au classement des buteurs).
Et c'est fort logiquement qu'en 2001, le défenseur central finit par poser ses bagages à l'Inter Milan pour environ 10 millions d'euros. Un club au sein duquel il restera dix longues années, jouera 265 rencontres sous les couleurs Nerazzurri, et où il remportera la plus prestigieuse des compétitions des clubs, la Ligue des Champions en 2010. Après cette victoire, et à l'annonce du départ de José Mourinho, "Matrix" a été filmé en larmes dans les bras de son coach. Car finalement, c'est aussi cela qui le rend particulier. Capable des provocations les plus ahurissantes sur un terrain de football, le défenseur n'en reste pas moins un joueur à fleur de peau, sensible et attaché à ses coéquipiers et ses techniciens. Cependant, sa célébrité il le doit en grande partie à cette action en finale du Mondial 2006.
photo: ©Abaca
Au Stade Olympico de Berlin, Français et Italiens s'opposent en finale. Remplaçant de Nesta en début de tournoi, il prend la place du Milanais avec succès. Lors de cette finale, il commet d'abord une faute sur Malouda, pour l'ouverture du score des Bleus sur penalty avant d'égaliser sur une tête victorieuse. Au terme d’une rencontre acharnée, les deux équipes prolongent le suspens au-delà du temps réglementaire. Les supporters français ne le savent pas encore mais le rêve va bientôt virer au cauchemar. Au marquage de "Zizou", il lui balance des insultes qui provoqueront la colère du meneur de jeu. L'international français lui assène un coup dans la poitrine. La sentence tombe: carton rouge et une sortie par la petite porte pour la légende des Bleus. L’Italie remporte le Graal, Materazzi sourit et devient par la même occasion l’ennemi public numéro 1 des Français.
Après avoir baroudé un peu partout, il clôt le dernier chapitre de sa carrière de footballeur dans le championnat indien au sein du Chennaiyin FC. Une aventure qui tourne court avec seulement sept apparitions. L'homme aux 41 sélections raccroche ses crampons en 2014. Deux ans plus tard, il est rappelé par le même club, mais cette fois-ci pour un poste d’entraîneur. Ses premiers pas sur le banc sont poussifs: 47 matches, pour 19 victoires, 12 nuls et 16 défaites. Les coups de gueule, tirades et autres provocations de l’ex-défenseur central ont moins d’impact depuis la touche… Materazzi est viré et rentre en Italie.
Depuis, il est l’auteur de quelques apparitions sur les plateaux de TV de son pays. En avril dernier, il a même levé le voile sur le secret de l’altercation avec Zidane qui a fait sa légende. "Nous avons eu quelques frictions. Après le premier accrochage, je lui ai demandé pardon, il a mal réagi. Après le troisième, j’ai froncé les sourcils. Il m’a dit: «Je te donnerai mon maillot plus tard.» Je lui ai répondu que je préférerais sa sœur." révélait-il alors. Un petit fond de commerce que le bad boys "pugliese" se plait à entretenir. De plus, il avait reçu un second coup de boule à la poitrine six mois après le premier. Cette fois-là, c’était au tour du milieu de la Sampdoria de Gênes Gennaro Delvecchio de lui asséner un coup de tête et de voir rouge. Par ailleurs, le champion du monde sera, en 2013, accusé de propos racistes par le Sud-coréen Ahn Jung-Hwan... Au final, l’Italien restera dans la lignée des Carlos Mozer, Franco Baresi ou encore Andoni Goikoetxea. Il a su se forger une réputation de joueur hargneux, toujours à la limite du dangereux. Une image qui a forcé la crainte de ses adversaires.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 2006 (Italie)
Vainqueur de la Ligue des champions en 2010 (Inter Milan)
Marco Delvecchio
Photo: ©Forza Roma
Marco Delvecchio
Né le 7 avril 1973 à Milan (ITA)
Surnoms: Super Marco, Uomo Derby
(Matchs amicaux: 13 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 2 sélections)
(Euro: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 16 décembre 1998 contre la FIFA (6-2)
Dernière sélection : le 18 février 2004 contre la Rep. Tchèque (2-2)
espoirs: 20 sélections, 6 buts
Pietro Vierchowod
Photo: ©LaPresse
Pietro Vierchowod
Né le 6 avril 1959 à Calcinate (ITA)
Italien, Défenseur central, 1m80
Surnoms: Lo Zar ("Le Tsar"), Il Russo, Orso, Nonno
(Matchs amicaux: 28 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 7 sélections)
(Qualif Euro: 6 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 6 janvier 1981 contre les Pays-Bas (1-1)
Dernière sélection : le 1er mai 1993 contre la Suisse (0-1)
Personne n'a oublié Pietro Vierchowod. Un défenseur central passé par Milan, la Juve et la Sampdoria, qui a aussi joué pour la Squadra Azzurra.
Un de ces défenseurs rugueux qui ne te laissaient pas une seconde de répit. C'était un chien, un pitbull. Il était de marbre. C’était incroyable. Il lâchait rien et il était plutôt rapide, en plus. Dès qu'un joueur se libérait de son marquage, il revenait très vite à la charge. Marco Simone, Fabrizio Ravanelli et même Diego Maradona s'en souviennent encore. El Pibe de Oro raconte à El Grafico: "C’était un animal. Il avait des muscles sur les cils. C’était facile de le passer. Mais quand je relevais la tête, il était encore en face de moi." Surnommé "le Tsar" pour ses origines soviétiques, le fils d'une mère italienne et d'un ancien prisonnier de l'armée rouge formé chez les jeunes de Romanese débute chez les pros à Côme en 1976. Deux montées successifs lui ouvrent les portes de la Série A. C'est la Sampdoria de Gênes qui flaire la bonne affaire. Relégué à l'échelon inférieur, il est prêté à la Fiorentina. Son ascension est fulgurante. La Viola termine deuxième, juste derrière la Juventus. Vierchowod réalise une saison parfaitement accomplie. Convoqué par Enzo Bearzot avec la Nazionale, il fait partie de l’équipe championne du Monde en 1982, mais sans jouer la moindre seconde. La faute à une trop grosse concurrence. Après le tournoi, il est prêté de nouveau. En effet, la Samp' a toujours du mal à remonter, c'est la Roma de la légende suédoise Nils Liedholm qui accueille le défenseur. Il remporte son premier grand titre, le Scudetto. Malgré le succès, le prêt se termine et il retourne chez les Blucerchiati trois ans après avoir signé son premier contrat. Aucun regret, il va connaître les épopées à la fin des années 80 aux côtés de Gianluca Vialli et Roberto Mancini. Du titre en 1991 à la Coupe des Coupes en 1990 en passant par la finale perdue de C1 contre le FC Barcelone de Ronald Koeman en 1992. Il la remportera tout de même en 1996 lors de son unique saison à la Juventus. Associé au centre de la défense turinoise avec Ciro Ferrara, Pietro fait bénéficier de toute son expérience et de son sens du marquage. Après une expérience manquée à Pérouse et au Milan AC, il démontre que l'âge n'a pas d'emprise sur lui, et du haut de sa défense et la quarantaine passé, il guide Piacenza vers deux maintiens consécutifs mérités. Malgré tout, il dit stop sur une relégation à l'âge de 41 ans. Mais on ne va pas lui en vouloir. Après quelques expériences sur les bancs de Catane (C1), de la Florentia Viola (C2) et de la Triestina (B), il était devenu opinioniste pour la Rai avant de se lancer en politique.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1982 (Italie)
3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1996 (Juventus Turin)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1992 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1990 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1989 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1990 (Sampdoria Gênes)
Champion d’Italie en 1983 (AS Roma) et 1991 (Sampdoria Gênes)
Vice-champion d’Italie en 1982 (Fiorentina) et 1996 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1985, 1988, 1989 et 1994 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1986 et 1991 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes) et 1995 (Juventus Turin)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1988, 1989 et 1994 (Sampdoria Gênes)
Champion d'Italie de Série B en 1980 (Côme)
Champion d'Italie de Série C1 groupe A en 1979 (Côme)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Guérin d’Or en 1983
À reçu le Prix Gaetano Scirea en 1995
Nommé Officier de l'Ordre du Mérite de la République italienne en 1991
Amedeo Carboni
Photo: ©DR
Amedeo Carboni
Né le 6 avril 1965 à Arezzo (ITA)
Italien, Défenseur gauche, 1m80
18 sélections
(Matchs amicaux: 9 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Euro: 4 sélections)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 25 mars 1992 contre l'Allemagne (2-0)
Dernière sélection : le 2 avril 1997 contre la Pologne (0-0)
espoirs: 1 sélection, 1 but
Un mec d'expérience qui ne lâchait rien. Amedeo Carboni aura joué jusqu'à ses 41 ans quand même…
Le défenseur italien bourlingue d'abord dans son pays natal. Formé à Arezzo, il fait ses armes à Empoli et à Parme, avant de débarquer à la Sampdoria, remportant une Coupe des Coupes en 1990 aux côtés de Roberto Mancini et Gianluca Vialli. Puis il passe à la Roma, où il devient l’un des piliers de la défense. Il quitte la Louve à l'été 1997 après sept belles saisons pour le Valence CF en Espagne. Un an auparavant, il participe à l’Euro 1996 avec la Nazionale et désire alors découvrir une autre patrie. Durant neuf exercices, Carboni écrit les plus belles pages de sa carrière, remportant deux Ligas, une coupe du Roi et une coupe de l'UEFA en 2004, lors de laquelle il devient le plus vieux joueur vainqueur de la C3. Capitaine jusqu'en 2005 dans une fabuleuse équipe composé de Gaizka Mendieta, Santiago Canizares et Claudio Lopez, le défenseur aux 18 sélections échoue également deux fois en finale de C1.
PALMARÈS
Finaliste de la Ligue des Champions en 1992 (Sampdoria Gênes), 2000 et 2001 (Valence CF)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1990 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1989 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 2004 (Valence CF)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1991 (AS Roma)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 2004 (Valence CF)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1998 (Valence CF)
Finaliste de la Coupe Intertoto en 2005 (Valence CF)
Mauro Tassotti
Photo: ©Mark Thompson/Getty images
Mauro Tassotti
Né le 19 janvier 1960 à Rome (ITA)
Surnom: "Il Tasso"
(Matchs amicaux: 3 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
1ère sélection : le 14 octobre 1992 contre la Suisse (2-2)
Dernière sélection : le 9 juin 1994 contre l'Espagne (2-1)
olympique: 22 sélections, 2 buts
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1989, 1990 et 1994 (Milan AC)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1993 et 1995 (finale non-jouée) (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1989 et 1990 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1993 et 1994 (Milan AC)