Pays de Galles
Swansea City
Swansea City
Swansea City Association Football Club, fondé en 1912
Surnoms: The Swans, The Jacks
Couleurs: blanc
Clubs rivaux: Cardiff City
Stade: Liberty Stadium (20 740 places)
La création du club
Le club est fondé en 1912 à Swansea, deuxième ville du Pays de Galles. Sportivement, le Pays de Galles est l’une des plus grandes terres de rugby au monde. C’est en partie pour cela que la création d’un vrai club de football a été aussi long.
Billy Meredith
Billy Meredith
William Henry Meredith
Né le 30 juillet 1874 à Chirk (GAL)
Décédé le 19 avril 1958 à Manchester (ANG)
Surnoms: Le magicien gallois, "the wizzard of dribble", Old Skinny
(British Home Championship: 48 sélections, 10 buts)
1ère sélection : le 16 mars 1895 contre l'Irlande (2-2)
Dernière sélection : le 15 mars 1920 contre l'Angleterre (2-1)
1890/92 Chirk (GAL)
1892/94 Northwich Victoria (ANG) 11 matchs, 5 buts
1894/1906 Manchester City (ANG) 362 matchs, 134 buts
(Championnat d'Angleterre: 167 matchs, 48 buts)
(Barrages: 4 matchs, 1 but)
(Championnat d'Angleterre de D2: 172 matchs, 81 buts)
(Coupe d'Angleterre: 19 matchs, 4 buts)
1906/21 Manchester UTD (ANG) 335 matchs, 36 buts
(Championnat d'Angleterre: 303 matchs, 35 buts)
(Coupe d'Angleterre: 29 matchs)
(Charity Shield: 3 matchs, 1 but)
1921/24 Manchester City (ANG) 32 matchs, 1 but
(Championnat d'Angleterre: 28 matchs)
(Coupe d'Angleterre: 4 matchs, 1 but)
Billy Meredith est considéré non seulement comme le meilleur joueur du début du 20ème siècle mais aussi comme la première vedette du football britannique.
Son style avec ses raids contre les défenses adverses et ses sprints foudroyants sur l'aile ressemble à celui des ailiers du début du football. La première star des Red Devils éblouissait déjà tout le monde 90 ans avant son successeur Ryan Giggs. Avec le cure-dent entre les lèvres durant les matchs, ses départs canons et ses courses folles sur l'aile associé à des centres impeccables lui valent le surnom du "magicien gallois" et en font l'incontestable star de l'équipe et le héros des supporters. Le gallois chiqueur de tabac était aussi appelé "Le roi du dribble" et "Old Skinny" pour son corps très mince. Ancien mineur de sa petite ville de Chirk, il débute sa carrière de footballeur dans son pays natal puis rejoint l'Angleterre et Northwich Victoria avant de signer en 1894 à Manchester City.
Il marque ses deux premiers buts avec les Blues contre Newton Heath, qui allait être renommé quelques années plus tard Manchester United. Le tout premier derby mancunien remporté grâce à son doublé. Il reste ensuite dix saisons à City remportant deux fois le championnat de deuxième division en 1899 et 1903, avant d’être banni de l’équipe pour 18 mois suite à une affaire de corruption: il avait proposé 10 livres à Alec Leake, un joueur d’Aston Villa pour perdre un match. Finalement la sentence fut annulée au bout d'un an. Meredith retrouve donc les terrains en 1906 (à 32 ans), mais ce coup-ci, à United, renommé ainsi en 1902 après être passé tout près de la faillite.
Photo: ©DR
Payé 4 livres par semaine, soit trois fois le salaire d’un mineur au Pays de Galles, Billy Meredith devient rapidement la coqueluche des fans, qui lui pardonnent même son passé de Citizen. Ailier droit, sa vitesse et sa technique sont hors-normes pour l’époque. Tant et si bien que c’est en grande partie son talent qui permet à son club de remporter son premier championnat, en 1908, son premier Charity Shield en battant les Queens Park Rangers 4 buts à 0, et sa première Cup la saison suivante, en battant Bristol City sur le score de 1 but à 0. Il quitte le club en 1921 à l'âge de 46 ans et retourne à City pour y finir sa carrière. Mais il ne stoppe pas sa carrière pour autant. Billy Meredith avait la santé. Il poursuit son parcours en D1 avec les Citizens jusqu’à l'aube de son 50ème anniversaire. Il est d’ailleurs, à 49 ans et 245 jours, le joueur le plus âgé à avoir participé à la coupe d’Angleterre lors d'une demi-finale face à Newcastle UTD. C'était son dernier match. Au total, il dispute près de 670 rencontres de championnat pour les deux clubs de Manchester. Il y remporte deux titres de champion, deux coupes et deux Charitys Shields.
48 fois international pour le pays de Galles, il fait partie des plus anciens internationaux à avoir joué en sélection c'était lors d'un match amical face à l'Angleterre le 15 mars 1920 à l'âge de 42 ans et 229 jours. Les crampons raccrochés, il incarne le rôle d’un entraîneur dans le film "The Ball of Fortune" en 1926. Il décède à Manchester en 1958, l’année du crash aérien de Munich à l'âge de 83 ans. Après avoir passé plusieurs années dans une tombe sans nom, les deux clubs de Manchester, la fédération galloise et l’Association anglaise des Footballeurs Professionnels se sont cotisés pour lui offrir une pierre gravée en hommage à sa contribution pour le football.
PALMARÈS
Vainqueur de la British Home Championship en 1907 et 1920 (Pays de Galles)
Finaliste de la British Home Championship en 1900, 1905 et 1909 (Pays de Galles)
Champion d’Angleterre en 1908 et 1911 (Manchester UTD)
Vice-champion d’Angleterre en 1904 (Manchester City)
Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1904 (Manchester City) et 1909 (Manchester UTD)
Vainqueur de la Charity Shield en 1908 et 1911 (Manchester UTD)
Vainqueur de la Coupe du Pays de Galles en 1894 (Chirk)
Champion d’Angleterre de D2 en 1899 et 1903 (Manchester City)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2007
Intronisé au Hall of Fame de Manchester City
DIVERS
- Le 2 décembre 1907, Billy Meredith et Charlie Roberts mettent en place un syndicat pour les joueurs, l’Association Football Players’ Union. Timidement soutenu par les dirigeants de clubs durant les premiers mois, l’AFPU profite de la notoriété de Billy Meredith pour s’affirmer. L’attaquant gallois de Manchester United préside, en effet, le premier jour de création du syndicat. Il n’aura de cesse d’évoquer la dure réalité du joueur professionnel, face aux attitudes autocratiques des administrateurs des clubs. Mais le combat sera long. La vague de reconnaissance du métier de footballeur en Angleterre n’arrivera que dans les années 1960. Soit un siècle après la création de la Football Association (la Fédération anglaise) en 1863.
Gary Speed
Photo: ©Mark Thompson
Gary Speed
Gary Andrew Speed
Né le 8 septembre 1969 à Mancot (GAL)
Décédé le 27 novembre 2011 à Huntington (ANG)
Gallois, milieu central et gauche, 1m80
85 sélections, 7 buts
(Matchs amicaux: 27 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 27 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 29 sélections, 4 buts)
(Coupe Kirin: 2 sélections)
1ère sélection : le 20 mai 1990 contre le Costa Rica (1-0)
Dernière sélection : le 13 octobre 2004 contre la Pologne (2-3)
espoirs: 3 sélections, 2 buts
1988/96 Leeds UTD (ANG) 312 matchs, 57 buts
(Championnat d'Angleterre: 222 matchs, 36 buts)
(Championnat d'Angleterre de D2: 26 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Angleterre: 21 matchs, 5 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 26 matchs, 11 buts)
(Charity Shield: 1 match)
(Ligue des Champions: 5 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
(Full Members Cup: 5 matchs)
1996/98 Everton (ANG) 65 matchs, 18 buts
(Championnat d'Angleterre: 58 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Angleterre: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue anglaise: 5 matchs, 1 but)
1998/2004 Newcastle UTD (ANG) 285 matchs, 40 buts
(Championnat d'Angleterre: 213 matchs, 29 buts)
(Coupe d'Angleterre: 22 matchs, 5 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 11 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 14 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 17 matchs, 2 buts)
(Coupe Intertoto: 6 matchs, 2 buts)
2004/08 Bolton Wanderers (ANG) 139 matchs, 14 buts
(Championnat d'Angleterre: 121 matchs, 14 buts)
(Coupe d'Angleterre: 6 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs)
2008/10 Sheffield United (ANG) 40 matchs, 6 buts
(Championnat d'Angleterre de D2: 37 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Angleterre: 2 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)
Gary Speed est devenu une légende du football gallois, capitaine jusqu'à sa retraite internationale en 2004, il fait partie des gallois les plus capés de l'histoire avec 85 sélections et 7 buts aux côtés du gardien de but Neville Southall, du défenseur Chris Gunter et de l'attaquant Craig Bellamy.
Partout ou Speed était passé, il avait laissé le souvenir d'un joueur solide, infatigable et à l'état d'esprit irréprochable. Une denrée rare dans le football. Joueur au pied gauche précis doté d'une grande intelligence technique, il a été une source d'inspiration pour beaucoup de ses coéquipiers. Il était aussi redoutable dans le jeu de tête, dans la percussion durant ses jeunes années à Leeds ou dans son harcèlement défensif et son sens de la relance. Pas étonnant alors qu'il soit devenu très rapidement capitaine et leader des clubs dans lesquels il est passé.
Né au Pays de Galles à Mancot le 8 septembre 1969, Gary Andrew Speed a débuté sa carrière de footballeur professionnel à l'âge de 19 ans avec Leeds United, club dont il a porté les couleurs durant huit saisons. Il a d'ailleurs joué un rôle clé lors du titre des "Whites" en Premier League en 1992 au sein d'un milieu de terrain exceptionnel composé de Gordan Strachan, Gary McAllister et David Batty. Gary Speed a aussi participé à la défaite en finale de la Coupe de la Ligue anglaise contre Aston Villa en 1996 avant de rejoindre son club préféré durant l'été: Everton. Un intermède de deux années qui laisse son armoire à trophées vide lors de son passage chez les Toffees. En 1998, il s'engage avec Newcastle UTD, où il reste jusqu'en 2004. Il dispute deux finales perdues de FA Cup en 1998 et 1999. Après quatre saisons à Bolton et deux à Sheffield United, l'international gallois (85 sélections, 7 buts) met un terme en 2010 à une carrière de joueur qui a duré près de 22 ans.
Photo: ©Dominique Kee Photography
Modèle d’hygiène de footballeur, c’est grâce à son esprit de bosseur et d’avant-gardisme sur les méthodes de diététique et de fitness, contrairement à d’autres de sa génération, qu’il a montré une régularité impressionnante. C'est ainsi qu'il est le premier joueur de l'histoire à atteindre les 500 matches en Premier League en 2006, alors sous le maillot de Bolton. Au total, il aura disputé 677 matchs de championnat (dont 535 fois dans l'élite). Il était également un très bon finisseur trouvant le chemin des filets à 104 reprises. Décoré du titre de MBE (Member of the British Empire) par la Reine Elizabeth II pour services rendus au football britannique, Sheffield UTD lui propose son premier poste de manager à peine sa carrière terminée. Souvent, le passage du terrain au banc est un piège pour les footballeurs. Pour Gary Speed, personne ne se faisait d’illusion concernant sa réussite. C'est pourquoi trois mois seulement après avoir été nommé entraîneur de Sheffield United, la fédération galloise suit les conseils de Mark Hughes et décide de lui proposer le poste de sélectionneur du Pays de Galles en décembre 2010. L’ancien capitaine accepte l’offre sans hésiter. Sous sa direction, les Gallois restaient sur des performances encourageantes, avec notamment des victoires contre le Monténégro (2 buts à 1), la Suisse (2 buts à 0) et en Bulgarie (1 but à 0).
Le 27 novembre 2011, quelques mois après sa nomination au poste, la Fédération Galloise annonce la mort brutale de Gary Speed à l'âge de 42 ans. Outre-Manche, la nouvelle stupéfie le grand public et les hommages pleuvent toute la journée qui suit son décès. Les premiers indices soutiennent la thèse du suicide. Fin janvier 2012, l'enquête menée révèle la difficulté à déterminer si la mort de Speed était volontaire ou accidentelle. Certains éléments concernant une dispute conjugale peuvent indiquer que Speed avait attendu le retour de son épouse un câble autour du cou et, celle-ci ne rentrant qu'en fin de nuit, il pouvait s'être assoupi et s'être étranglé. Aucune lettre ni message n'a été retrouvé dans sa maison et il n'avait jamais fait part d'une quelconque volonté suicidaire, hormis une seule fois et de façon allusive. Ce n’était pas son intention, mais Gary Speed a peut-être emmené dans sa tombe les derniers espoirs du football gallois... Mais c’est à cet instant que l’histoire prend tout son sens. Chris Coleman alors adjoint de Speed, est nommé sélectionneur. Les joueurs et le staff ont pris conscience qu’ils avaient hérité du travail de Gary Speed, de sa mémoire, et qu’aucun d’entre eux ne voulait donner cette image à leur ancien sélectionneur ni à leur nation qui avait assez souffert. La suite, tout le monde la connait : une campagne qualificative historique pour l’Euro 2016 en France. Une équipe flamboyante du Pays de Galles emmenée par Bale, Allen, Ramsey, Williams et consort qui ne s’incline qu’en demi-finale face au futur vainqueur. Un bel hommage pour Gary Speed.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe Intertoto en 2001 (Newcastle UTD)
Champion d’Angleterre en 1992 (Leeds UTD)
Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 1998 et 1999 (Newcastle UTD)
Vainqueur de la Charity Shield en 1992 (Leeds UTD)
Finaliste de la Coupe de la Ligue anglaise en 1996 (Leeds UTD)
Champion d’Angleterre de D2 en 1990 (Leeds UTD)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe type PFA de l'année du Championnat d'Angleterre en 1993
Élu joueur de l'année de Newcastle UTD en 2000
Record d'apparitions (352 matchs) lors des 10 premières saisons de Premier League
Intronisé au Hall of Fame du football anglais
Nommé Membre de l'Ordre de l'Empire Britannique en 2010
VIDÉO
Ian Rush
Photo: ©DR
Ian Rush
Ian James Rush
Né le 20 octobre 1961 à St-Asaph (GAL)
Surnoms: "Gold Rush", "Rushie"
(Matchs amicaux: 25 sélections, 8 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 20 sélections, 11 buts)
(Qualif Euro: 23 sélections, 7 buts)
(British Home Championship: 10 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 21 mai 1980 contre l'Écosse (0-1)
Dernière sélection : le 24 janvier 1996 contre l'Italie (0-3)
1978/80 Chester City (ANG) 39 matchs, 17 buts
(Championnat d'Angleterre de D3: 34 matchs, 14 buts)
(Coupe d'Angleterre: 5 matchs, 3 buts)
1980/87 Liverpool (ANG) 329 matchs, 200 buts
(Championnat d'Angleterre: 224 matchs, 139 buts)
(Coupe d'Angleterre: 25 matchs, 20 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 47 matchs, 25 buts)
(Charity Shield: 4 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 26 matchs, 14 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)
(Coupe Intercontinentale: 2 matchs)
1987/88 Juventus Turin (ITA) 39 matchs, 14 buts
(Championnat d'Italie: 29 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Italie: 7 matchs, 5 buts)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 2 buts)
1988/96 Liverpool (ANG) 284 matchs, 110 buts
(Championnat d'Angleterre: 245 matchs, 90 buts)
(Coupe d'Angleterre: 36 matchs, 19 buts)
(Charity Shield: 3 matchs, 1 but)
1996/97 Leeds UTD (ANG) 43 matchs, 3 buts
(Championnat d'Angleterre: 36 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Angleterre: 5 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs)
1997/98 Newcastle UTD (ANG) 13 matchs, 4 buts
(Championnat d'Angleterre: 10 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Angleterre: 1 match, 1 but)
(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs, 1 but)
1998 Sheffield UTD (ANG) 4 matchs
1998/99 Wrexham (GAL) 22 matchs
(Championnat d'Angleterre de D2: 17 matchs)
(Coupe d'Angleterre: 4 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)
1999/2000 Sydney Olympic (AUS) 2 matchs, 1 but
Véritable idole à Liverpool, Ian Rush figure parmi les premiers grands buteurs du football britannique dans les années 80 et 90.
Sa combativité, son aisance technique et son adresse face au but l'ont rendu redoutable aux abords de la surface de réparation. Des qualités qui plaisaient au public britannique et dont les clubs de l'élite n'avaient pas mis longtemps à s'en apercevoir. Petit dernier d’une famille galloise de dix enfants, Ian attrape très rapidement le virus du football et ne tarde pas à chausser les crampons avec l’équipe de son école. Il marque une avalanche de buts et s’offre des statistiques déjà impressionnantes. À 12 ans déjà, il inscrit 72 réalisations en 33 rencontres, donnant à chaque fois la victoire à son équipe. Les clubs de la région s’intéressent logiquement au phénomène et c’est à Chester City, club du Pays de Galles mais intégré au championnat anglais, que l’apprenti buteur pose ses bagages. Il débute en équipe Première à 18 ans et plante 14 fois lors de sa première saison, participant ainsi au maintien de son club en troisième division anglaise. Très vite retenu avec la sélection galloise, son début de carrière est très prometteur.
Repéré et recruté aussitôt contre 300 000 livres par Liverpool et son entraîneur Bob Paisley qui se montre plus convaincant que Manchester United, Rush porte haut les couleurs du club de la cité industrielle. Pourtant, le fan de Jimmy Greaves est d’abord cantonné à la réserve pour s’adapter au système des Scousers. Il faut attendre le début de saison 1981-1982, le Gallois est rapidement intégré au groupe pro. Le 30 septembre exactement, pour que le Gallois intègre définitivement le groupe pro et plante son premier but pour Liverpool trois minutes après son entrée sur le terrain contre les Finlandais d’Oulun Palloseura en C1. L'abnégation démontrée par l'attaquant moustachu suscite le respect des supporters d'Anfield et son efficacité devant le but fait le reste. Avec 346 réalisations en 660 matchs, Ian Rush est encore le meilleur buteur de l'histoire des Reds. Liverpool remporte quatre titres de champion d'Angleterre (1982, 1983, 1984, 1986), rafle quatre Leagues Cup (1981, 1982, 1983, 1984) et s'offre une FA Cup en 1986 battant en finale les rivaux d'Everton (victoire 3 buts à 1 dont un doublé pour Rush). La domination des Reds n'a pas de frontières et l'équipe de la Mersey s'adjuge à deux reprises le trophée suprême, celui de la Coupe d'Europe des clubs champions (1981 et 1984). Sur un plan personnel, la saison 1983-1984 est une des plus accomplie pour Ian Rush: meilleur buteur du championnat avec 32 buts et meilleur joueur de la PFA et de la FWA, soulier d'or européen et enfin quatrième au classement du Ballon d'Or 1984, remporté par le français Michel Platini. Les statistiques ont même découvert que Liverpool ne perdait jamais un match quand Ian Rush marquait au moins un but dans un match.
Photo: ©Bob Thomas/Getty Images
À 26 ans, il est au sommet. Redouté dans toute l’Angleterre et considéré comme le meilleur avant-centre du continent, il a déjà remporté 10 trophées et marqué plus de 190 buts pour son club, le tout en l’espace de six saisons! C'est en 1987 que choisit "Gold Rush" pour partir, surnom donné par les fans après s'être s'expatrié hors de l'Angleterre. Fait rare pour un joueur britannique, il quitte le championnat d'Angleterre et rejoint la Juventus Turin en Série A. Le Gallois connaît quelques difficultés d’adaptation, autant avec la vie turinoise qu’avec le style de jeu de la Vieille Dame. Le manque d'efficacité de l'attaquant ainsi que les mauvaises relations entretenues avec ses dirigeants scelleront son avenir en Italie comme un passage éclair. Il revient dans sa maison un an plus tard, en 1988.
Sa renaissance est aussi spectaculaire que la quantité de buts qu'il a inscrit sous la tunique rouge. Le début des années 1990 marque cependant un coup d'arrêt pour Liverpool. Malgré le retour en Coupe d'Europe en 1991, la fin de l'ère Dalglish et l'arrivée de Souness à la tête de l'équipe n'apporte pas les résultats escomptés. Excepté une coupe de la Ligue en 1995, que Rush soulève en tant que capitaine, les titres se font plutôt rares et les Reds sombrent en championnat. Pour celui qui a été l’idole d’un certain Andriy Shevchenko, la fin de l’aventure est proche. L'éclosion de Robbie Fowler, puis l'arrivée de Stan Collymore précipitent le départ du héros d'Anfield. Le 11 mai 1996, à l'occasion de la finale de la Cup, Ian Rush dispute son dernier match en rouge et s'incline face à Manchester United sur le score de 1 but à 0, pion signé Eric Cantona. La relève sera vite assurée puisque Michael Owen fait ses débuts avec les pros moins d’un an plus tard, inscrivant son premier but à Wimbledon. Liverpool perd néanmoins une légende, une des rares à avoir traversé les époques. Déjà présent au début des années 80 pour écrire la fabuleuse histoire des Reds, il accompagnera plus de dix ans plus tard les débuts de la nouvelle génération des Fowler et McManaman. À 35 ans, Ian Rush ne raccroche pas les crampons pour autant. De 1996 à 1999, il joue sans gloire pour Leeds, Newcastle, Sheffield Utd, Wrexham et termine sa carrière en Australie, au Sydney FC. Autre fait de gloire, Ian Rush a été le meilleur buteur de l'histoire de la sélection galloise pendant plusieurs années avec 28 buts en 73 sélections, dépassé en 2018 par un certain Gareth Bale. Pourtant, il n'avait jamais joué de phase finale de compétition internationale avec les "Dragons".
PALMARÈS
Finaliste du British Home Championship en 1984 (Pays de Galles)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs Champions en 1981 et 1984 (Liverpool)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs Champions en 1985 (Liverpool)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1981 (finale non-jouée) et 1984 (Liverpool)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1984 (Liverpool)
Champion d’Angleterre en 1982, 1983, 1984, 1986 et 1990 (Liverpool)
Vice-Champion d’Angleterre en 1981, 1987, 1989 et 1991 (Liverpool)
Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1986, 1989 et 1992 (Liverpool)
Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 1996 (Liverpool) et 1998 (finale non-jouée) (Newcastle UTD)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue anglaise en 1981, 1982, 1983, 1984 et 1995 (Liverpool)
Finaliste de la Coupe de la Ligue anglaise en 1987 (Liverpool)
Vainqueur de la Charity Shield en 1982, 1986, 1989 et 1990 (Liverpool)
Finaliste de la Charity Shield en 1983, 1984 et 1992 (Liverpool)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Soulier d’or en 1984 (32 buts)
Meilleur buteur du Championnat d’Angleterre en 1984 (32 buts) (Liverpool)
Élu joueur de l’année PFA du Championnat d’Angleterre en 1984
Élu footballeur de l’année FWA du Championnat d’Angleterre en 1984
Élu meilleur jeune joueur de l’année PFA du Championnat d’Angleterre en 1983
Nommé dans l'équipe type de l'année PFA du Championnat d'Angleterre en 1983, 1984, 1985, 1987 et 1991
Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2006
Élu personnalité sportive gallois de l'année par BBC en 1984
Élu personnalité internationale de l’année par la Fédération Irlandaise de football en 2010
Membre de l'Ordre de l'empire Britannique en 1995
Meilleur buteur de Liverpool de tous les temps (346 buts)
DIVERS
- En 2009, Ian Rush rejoint la "Meningitis Research Foundation" pour lutter contre la méningite, dont il a été atteint à l'âge de 5 ans, et la septicémie, toutes deux maladies mortelles.
VIDÉO
John Charles, le bon Géant
John Charles
William John "Big John" Charles
Né le 27 décembre 1931 à Swansea (GAL)
Décédé le 21 février 2004 à Wakefield (ANG)
Gallois, défenseur central/attaquant, 1m88
Surnoms: Il gigante Buono (Le bon Géant), The king
(Matchs amicaux: 9 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 1 but)
(British Home Championship: 19 sélections, 13 buts)
1ère sélection : le 8 mars 1950 contre l'Irlande du Nord (0-0)
Dernière sélection : le 30 mai 1965 contre l'URSS (1-2)
1946/48 Swansea (GAL)
1948/57 Leeds UTD (ANG) 316 matchs, 154 buts
(Championnat d'Angleterre: 40 matchs, 38 buts)
(Championnat d'Angleterre de D2: 257 matchs, 112 buts)
(Coupe d'Angleterre: 19 matchs, 4 buts)
1957/62 Juventus Turin (ITA) 187 matchs, 105 buts
(Championnat d'Italie: 155 matchs, 93 buts)
(Coupe d'Italie: 18 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs)
(Coupe Mitropa: 4 matchs)
1962 Leeds UTD (ANG) 11 matchs, 3 buts
1962/63 AS Roma (ITA) 12 matchs, 5 buts
(Championnat d'Italie: 10 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 2 matchs, 1 but)
1963/66 Cardiff City (GAL) 74 matchs, 18 buts
(Championnat d'Angleterre de D2: 69 matchs, 18 buts)
(Coupe d'Angleterre: 1 match)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
1966/71 Hereford UTD (ANG) 173 matchs, 80 buts
1972/74 Merthyr Tydfil (GAL)
John Charles est considéré comme l'un des plus grands joueurs polyvalents de l'histoire de la Grande-Bretagne.
Joueur très complet, le profil du natif de Swansea au Pays de Galles étonne. Puissant, costaud, capable de rivaliser avec n'importe quel adversaire, le Britannique pouvait jouer soit milieu de terrain soit comme attaquant de pointe. Il a également tenu le poste de défenseur central, à l’occasion. Il n’était pas rare à l'époque de voir d’anciens attaquants transformés en défenseur, d’anciens ailiers en arrière latéral, mais John Charles a parfois occupé tous ces postes au cours d'une seule et même rencontre. Sa polyvalence était telle que l’année où il a battu le record du nombre de buts inscrits pour Leeds United (42 buts lors de la saison 1953-54), il évoluait dans l'entrejeu avec la sélection du Pays de Galles. Quel que soit le poste, le succès était toujours au rendez-vous.
Photo: ©Daily Mail
Formé à Swansea, il est repéré par Leeds UTD et rejoint les Peacocks en 1948. Sous son impulsion, le club d'Elland Road quitte l'anonymat de la deuxième division pour renouer avec l'élite du football anglais. Sa renommée ne tarde pas à franchir les frontières, ce qui pousse les dirigeants de la Juventus Turin à verser 65 000 livres pour le recruter, soit près du double du transfert le plus onéreux en Grande-Bretagne en ce temps-là. Il va s'imposer aux seins d'une ligne d'attaque emblématique appelé "Trio Magico", composé de Giampiero Boniperti et Omar Sivori. Pour sa première saison dans son nouveau club, John Charles remporte le titre de champion et termine capocannoniere, avec 28 buts inscrits. L'année suivante, il termine à la troisième place du classement du Ballon d'or derrière les intouchables madrilènes Alfredo Di Stefano et le français Raymond Kopa. Son palmarès italien parle de lui-même: trois Scudetto, deux Coupes d'Italie ainsi que 93 pions en 155 matchs de Série A. Toutefois, ces chiffres ne rendent pas compte de la mobilité de John, souvent replacé en défense pour protéger l'avance acquise un peu plus tôt dans la partie. Il brille également par sa solidité et son exemplarité, laquelle lui a valu le surnom de "Gigante Buono" ("Gentil Géant"). Jamais le Gallois ne s'est laissé aller à se servir de sa taille ou de son physique démesuré pour imposer brutalement sa domination sur ses adversaires. En cinq saisons passées dans le Calcio, il n'a d'ailleurs jamais reçu le moindre avertissement. Mieux, il était du genre à relever les joueurs qu’il bouscule à la suite de ses puissants déboulés dans l’axe, puis à s’excuser auprès d’eux. Du jamais-vu. Cet attachement viscéral aux valeurs du fair-play restera l'un des éléments distinctifs de sa carrière. Il est toujours considéré comme un Dieu par ceux qui l’ont vu jouer à la fin des années 50 à Turin.
C'est à cette époque que John Charles atteint le sommet de sa carrière internationale. En 1958, le Pays de Galles participe pour la première fois de son histoire à une Coupe du Monde. Invaincus au premier tour, les Dragons disputent un match de barrage contre la Hongrie. Déjà victime d'un but de Charles dans la première partie du tournoi, les Magyars subissent la loi des Gallois (2 buts à 1). En quart de finale, les Rouge et Vert affrontent le Brésil de Pelé. Malheureusement, Charles, blessé, assiste depuis les tribunes à la défaite des siens. "Avec John, nous aurions pu l'emporter.", avouera après le match le sélectionneur de l'époque Jimmy Murphy. En 1962, il retrouve l'Angleterre et Leeds. Malgré l'enthousiasme généré par son retour et un autre transfert à l'AS Roma, il apparaît clairement que le géant a fait son temps. Beaucoup le considèrent malgré tout comme le plus grand joueur de l'histoire d'Elland Road, où une tribune porte aujourd'hui son nom. Il ne prend pas sa retraite pour autant. En 1967, il devient entraîneur-joueur pour Hereford UTD puis pour le club gallois de Merthyr Tydfil avant de quitter le petit monde du football en 1974 à l'âge de 41 ans. En janvier 2004, il est victime d'une attaque cardiaque avant une interview pour la télévision italienne. Il disparaît un mois plus tard dans la ville de Wakefield. Celui qui a l’allure d’un héros de film d’aventures en noir et blanc était très populaire auprès des fans, qui l’ont élu en 1997 meilleur joueur étranger à avoir joué avec la Juve. Devant Michel Platini, oui.
PALMARÈS
Vainqueur du British Home Championship en 1960 (Pays de Galles)
Finaliste du British Home Championship en 1961 et 1962 (Pays de Galles)
Champion d’Italie en 1958, 1960 et 1961 (Juventus Turin)
Vice-champion d’Angleterre de D2 en 1956 (Leeds UTD)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1959 et 1960 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe du Pays de Galles en 1964 et 1965 (Cardiff City)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon de bronze en 1959
Meilleur buteur du championnat d’Angleterre en 1957 (38 buts) (Leeds UTD)
Meilleur buteur du championnat d’Italie en 1958 (28 buts) (Juventus Turin)
Meilleur buteur du championnat d’Angleterre de D2 en 1954 (42 buts) (Leeds UTD)
Élu "joueur en or" des 50 dernières années du Pays de Galles par l'UEFA en 2003
Élu meilleur footballeur gallois de tous les temps à l'occasion du 125ème anniversaire de la Fédération Galloise de football en 2001
Élu meilleur joueur étranger de l'histoire de la Juventus par les supporters à l'occasion du centenaire du club en 1997
Inclus parmi les 100 légendes de la Football League
Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2002
Intronisé au Hall of Fame du sport gallois en 1993
Commandeur de l'Ordre de l'Empire Britannique en 2001
Nommé citoyen d'honneur de la ville de Swansea en mars 2002
L'Université du Pays de Galles (University of Wales, Swansea) lui décerne un diplôme honoraire en 1999
L'Université de Leeds (Leeds Metropolitan University) lui décerne un doctorat honoraire en 2000
SOURCES/RESSOURCES
- FIFA
VIDÉO