Football-the-story

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Tchéquie


Internationaux tchèques

GARDIENS DE BUT

 

Petr Čech

Petr Kouba

Ladislav Maier

Pavel Srníček

 

DÉFENSEURS LATÉRAUX

 

Zdeněk Grygera

Marek Jankulovski

 

DÉFENSEURS CENTRAUX

 

Miroslav Kadlec

Karel Rada

Tomáš Řepka

David Rozehnal

Jan Suchopárek

Tomáš Ujfaluši

 

MILIEUX DÉFENSIFS/CENTRAUX

 

Radek Bejbl

Tomáš Galásek

Ivan Hašek

Radoslav Látal

Jiří Němec

 

MILIEUX OFFENSIFS/AILIERS

 

Patrick Berger

Pavel Nedved

Jaroslav Plašil

Karel Poborský

Tomáš Rosický

Vladimir Smicer

 

ATTAQUANTS

 

Milan Baros

Jan Koller

Pavel Kuka

Vratislav Lokvenc

Tomáš Skuhravý


09/05/2015
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Marek Jankulovski

Marek-Jankulovski--2-.jpg

photo: ©DR

 

Marek Jankulovski

 

Né le 9 mai 1977 à Ostrava (RTC)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png Tchèque, arrière gauche, 1m84

Surnom: "Marek forza 9"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png 78 sélections, 11 buts

(Matchs amicaux: 27 sélections, 3 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 23 sélections, 3 buts)

(Coupe du Monde: 3 sélections)

(Qualif Euro: 16 sélections, 5 buts)

(Euro: 9 sélections)

 

1ère sélection : le 8 février 2000 contre le Mexique (2-1)

Dernière sélection : le 14 octobre 2009 contre l'Irlande du Nord (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png olympique: 3 sélections, 1 but

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png espoirs: 19 sélections, 3 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png U20: 6 sélections, 2 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png U18: 6 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png U17: 4 sélections

 

1994/2000 Banik Ostrava (RTC) 110 matchs, 15 buts

2000/02 SSC Naples (ITA) 53 matchs, 9 buts

(Championnat d'Italie: 51 matchs, 8 buts)

(Coupe d'Italie: 2 matchs, 1 but)

2002/05 Udinese (ITA) 104 matchs, 17 buts

(Championnat d'Italie: 91 matchs, 15 buts)

(Coupe d'Italie: 9 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

2005/11 Milan AC (ITA) 157 matchs, 6 buts

(Championnat d'Italie: 117 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Italie: 12 matchs)

(Ligue des Champions: 20 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match, 1 but)

(Coupe du Monde des clubs: 1 match)

2011/12 Banik Ostrava (RTC) 1 match

 

Marek Jankulovski est un joueur de couloir par excellence, il passe la majorité de sa carrière en Italie, notamment six saisons à l’AC Milan, le club où il se fait un nom dans le football.

 

Le nom le plus drôle de la planète foot des années 2000 est connu pour sa polyvalence: il est capable de jouer à tous les postes côté gauche que ce soit en défense comme au milieu de terrain. Défenseur intraitable avec une condition physique de marathonien, il est également reconnu pour que ses qualités techniques balle au pied. Jankulovski a également un physique fragile, mais possède tout de même une bonne qualité de centre mais surtout une excellente frappe du gauche. Avant de jouer pour l'une des meilleures équipes du Monde, Marek a joué six ans pour la ville ou il est né, le Banik Ostrava.

 

En 2000, il décide de ne pas passer par la case Prague (Sparta ou Slavia) comme la plupart de ses compatriotes et quitte son pays natale pour rejoindre l'Italie et son championnat ultra défensif. D'abord à Naples, des débuts discrets avec une relégation à l'étage inférieur puis l'Udinese où il explose en compagnie des Di Natale, Muntari et consorts devenant l'une des références à son poste en Série A. Jankulovski évolue à tous les postes de la défense et commence à se faire un nom en Italie. Finaliste de l'Euro Espoirs aux côtés de Milan Baros, il est logiquement appelé à intégrer l'équipe nationale tchèque le 8 février 2000 pour un match amical contre le Mexique. Ses bonnes prestations en sélection et avec le club du Frioul lui ouvrent les portes du grand Milan AC où il signe en 2005.


Marek Jankulovski.jpg

Photo: ©ACMilan

 

Placé sur le côté gauche, Marek à la lourde tâche de remplacer Paolo Maldini déporté dans l'axe de la défense. Sa première saison en Lombardie n'est pas une totale réussite, son temps de jeu est limité et il n'a pas encore les faveurs de l'entraîneur, Carlo Ancelotti, qui préfère alterner avec le brésilien Serginho. Le tout ne l’empêche pas d’aller disputer son premier Mondial en Allemagne en 2006. L'année 2007 sera pour Marek la plus importante de sa carrière. L'international tchèque devient un pion essentiel de l'équipe milanaise qui triomphe en Ligue des Champions contre Liverpool (2 buts à 1), s'offrant à l'occasion le premier trophée de sa carrière. Quelques mois plus tard, il inscrit un but splendide contre le FC Séville, comptant pour la Supercoupe de l'UEFA, et dans la foulée il est désigné meilleur joueur tchèque de l’année. Malheureusement, il enchaînera sur une saison tronquée à cause de problèmes physiques et de plusieurs rechutes, malgré la victoire lors du Mondial des clubs dans la foulée.

 

La saison 2008-2009 est une saison noire pour Marek qui accumule les bourdes au point que Gianluca Zambrotta est titularisé à sa place sur le côté gauche. En juin 2011, à 34 ans, il décide de quitter la péninsule, après le titre de champion d'Italie obtenu avec le Milan AC. Il s'engage au mois d'octobre jusqu'à la fin de la saison avec le club de ses débuts le Banik Ostrava. Suite à une blessure récurrente au genou gauche, il annonce la fin de sa carrière quelques mois plus tard, avec seulement huit minutes joué pour son club formateur.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de l'Euro Espoirs en 2000 (Rep. Tchèque)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 2007 (Milan AC)

Vainqueur de la Supercoupe de l'UEFA en 2007 (Milan AC)

Vainqueur de la Coupe du Monde des Clubs en 2007 (Milan AC)

Champion d’Italie en 2011 (Milan AC)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur tchèque de l’année en 2007

 

VIDÉO

 


02/05/2015
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Pavel Nedved, l'Ange blond

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photo: ©Alchetron

 

Pavel Nedvěd



Né le 30 août 1972 à Cheb (RTC)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png Tchèque, meneur de jeu, 1m77

Surnoms: "L'ange blond", la "Furia Ceca", "Medved"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png 91 sélections, 18 buts

(Matchs amicaux: 32 sélections, 4 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 20 sélections, 6 buts)

(Coupe du Monde: 3 sélections)

(Qualif Euro: 19 sélections, 5 buts)

(Euro: 12 sélections, 1 but)

(Coupe des Confédérations: 5 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 5 juin 1994 contre l'Eire (3-1)

Dernière sélection : le 16 août 2006 contre la Serbie (1-3)

 

1991/92 Dukla Prague (RTC) 19 matchs, 3 buts

1992/96 Sparta Prague (RTC) 117 matchs, 28 buts

(Championnat de Rep. Tchèque: 98 matchs, 23 buts)

(Ligue des Champions: 6 matchs)

(Coupe des Coupes: 5 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 5 buts)

1996/2001 Lazio Rome (ITA) 208 matchs, 49 buts

(Championnat d'Italie: 138 matchs, 33 buts)

(Coupe d'Italie: 22 matchs, 5 buts)

(Supercoupe d'Italie: 2 matchs, 1 but)

(Ligue des Champions: 23 matchs, 4 buts)

(Coupe des Coupes: 8 matchs, 4 buts)

(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 2 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

2001/09 Juventus Turin (ITA) 327 matchs, 65 buts

(Championnat d'Italie: 214 matchs, 40 buts)

(Championnat d'Italie de D2: 33 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Italie: 22 matchs, 2 buts)

(Supercoupe d'Italie: 3 matchs)

(Ligue des Champions: 55 matchs, 12 buts)

 

Véritable maître à jouer, Pavel Nedved est unanimement considéré comme l'une des plus grandes stars du ballon rond des années 2000. Étoile de la Lazio de Rome, Légende de la Juventus Turin, le meneur de jeu infatigable au gros caractère a également fait les beaux jours de la sélection Tchèque.

 

Dès ses débuts pros avec le Dukla Prague en 1991, celui que l'on va appeler plus tard "l'ange Blond" ou la "Furie tchèque" fait parler ses qualités. À savoir principalement l'altruisme. Pavel Nedved a trois poumons et il s'en sert à merveille pour servir des deux pieds ses partenaires. Sa clairvoyance et son habileté lui permettent de donner le tempo à son équipe. Après une première saison très honorable, il part dans le grand club du pays, le Sparta Prague. Sous la houlette des Chomarec et Nehoda, qui deviendra par la suite son agent, il va être un cadre indispensable de l'équipe. Au total, il remporte trois titres de champion et une coupe de République Tchèque. Sa frappe de balle légendaire fait frémir les gardiens adverses.


https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4428072_201501034309575.jpg

photo: ©DR

 

Durant ces belles années praguoises, il intègre l'équipe nationale en juin 1994, contre l'Eire. Mais sa véritable révélation date du fabuleux parcours de la République Tchèque à l'Euro 1996. Avec une finale perdue contre l'Allemagne (2 buts à 1 ap), après avoir éliminé la France en demi-finale aux tirs au but. Après ce fabuleux épisode, il est temps pour Pavel de partir. C'est l'Italie et la Lazio Rome qui lui ouvrent les portes de la gloire. Aux côtés des Christian VieriMarcelo Salas et Juan Sebastian Veron, il devient vite un joueur indispensable du club de la capitale. En 1998, il remporte la coupe d'Italie puis la finale de la Coupe des Coupes contre les espagnols de Majorque, où il inscrit un but d'une magnifique reprise de volée. En 2000, il remporte son premier Scudetto. Pavel Nedved, adoré par ses supporters, est alors au top. Pourtant, il fuit les mondanités et les apparitions publiques. Et ne sort que pour aller à la messe. Cinquième enfant d'une mère femme de chambre et d'un père ouvrier, il est surnommé "Medved", qui signifie "Ours" en tchèque. Ce surnom lui va à merveille car il n'a en rien changé. Pavel reste lui-même.

 

Mais ne peut s'empêcher d'être attiré par un club comme la Juventus Turin, avec qui il s'engage pour 41,2 millions d'euros en 2001. Objectif: remplacer Zidane parti au Real Madrid. Si la Juve a perdu en technique, elle a gagné en capacité de perforation, voire en efficacité. Malgré un public du Stadio delle Alpi très exigeant, Pavel va une nouvelle fois réussir. Après une première saison extraordinaire, il est champion d'Italie et offre un 26ème Scudetto à la Juve. La saison suivante, toute aussi régulière, lui permet de décrocher le Ballon d'or loin devant Thierry Henry. Le deuxième pour un joueur tchèque après Josef Masopust en 1962. Outre ses nombreuses qualités physiques et techniques, une de ses forces est incontestablement son impressionnante capacité de travail, admirée par tous ses coéquipiers, et qui lui permet de décrocher le trophée suprême pour un joueur. Après cette distinction, il rend hommage aux classes populaires du football. Lui le travailleur de l'éternel. À Turin, il va encore remporter trois titres de champion. Repositionné tactiquement derrière les attaquants, son abattage et sa polyvalence en font la plaque tournante de l'équipe. Nombre de ses buts sont spectaculaires, particulièrement ceux marqués d’en dehors de la surface. Seule absence de taille à son palmarès: la Ligue des Champions (il la perd en 2003). La Vieille Dame glane deux nouveaux titres en 2005 et 2006. Mais elle les perdra sur tapis vert suite au scandale concernant la désignation des arbitres dans le championnat italien. La Juve est rétrogradée en Série B mais Pavel Nedved, fidèle au club, décide de rester. Emmenée par les fidèles Alessandro Del Piero et Gianluigi Buffon mais également coachée par un certain Didier Deschamps, la Juventus remonte aussitôt en Série A. Pavel va participer activement à la reconstruction du club suite à la rétrogradation puisqu'il restera l’un des joueurs de champ les plus utilisés lors des deux saisons suivantes. Deux années sans titre mais qui permettront à la "Fidanzata d’Italia" de retrouver les sommets de la Série A. Il raccroche les crampons en 2009 désireux de laisser la place aux jeunes. Véritable légende du club, il est le joueur non-italien à avoir apparu le plus de fois sous la tunique bianconera (327 rencontres). Pavel Nedved a donc laissé une trace indélébile au début du 21ème siècle pour ses divers exploits. Un tchèque en or.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de l'Euro en 1996 (Rep. Tchèque)

3ème de la Coupe des Confédérations en 1997 (Rep. Tchèque)

Finaliste de la Ligue des Champions en 2003 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1999 (Lazio Rome)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1998 (Lazio Rome)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1999 (Lazio Rome)

Champion d’Italie en 2000 (Lazio Rome), 2002 et 2003 (Juventus Turin)

Vice-champion d’Italie en 1999 (Lazio Rome) et 2009 (Juventus Turin)

Champion de Rep. Tchèque en 1994 et 1995 (Sparta Prague)

Champion de Tchécoslovaquie en 1993 (Sparta Prague)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1998 et 2000 (Lazio Rome)

Finaliste de la Coupe d’Italie en 2002 et 2004 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe de Republique Tchèque en 1996 (Sparta Prague)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1998, 2000 (Lazio Rome), 2002 et 2003 (Juventus Turin)

Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 2005 (Juventus Turin)

Champion d’Italie de Série B en 2007 (Juventus Turin)


DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 2003

Élu meilleur milieu de terrain de l’année UEFA en 2003

Élu joueur de l’année par "Golden Foot" en 2004

Élu meilleur joueur du Championnat d’Italie en 2003

Élu joueur de l’année du championnat d’Italie (Prix Guérin) en 2003

Élu meilleur joueur étranger du Championnat d’Italie en 2003

Ballon d’or tchèque en 1998, 2000, 2001, 2003, 2004 et 2009

Élu meilleur footballeur tchèque de l’année en 1998, 2000, 2003 et 2004

Élu sportif tchèque de l'année en 2003

Élu meilleur joueur mondial de l’année par "World Soccer" en 2003

À reçu le prix irlandais FAI de la personnalité internationale de l’année en 2011

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 2004

Nommé dans l'équipe type UEFA de l'année en 2003, 2004 et 2005

Nommé dans l'équipe type de l'année par l'association ESM en 2001 et 2003

Nommé dans le onze type de tous les temps par les fans de la Juventus Turin en 2017

Nommé au FIFA 100

Élu meilleur footballeur tchèque de la décennie (1993-2003) par le magazine tchèque "Mlada fronta DNES"

À reçu la Médaille du Mérite de la République Tchèque en 2015

 

VIDÉO

 


03/01/2015
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Josef Masopust, le chevalier du foot

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photo: ©Alamy

 

Josef Masopust

Né le 9 février 1931 à Strimice (TCH)

décédé le 29 juin 2015 à Prague (RTC)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png Tchèque, milieu de terrain, 1m77

Surnom: Le chevalier

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png 63 sélections, 10 buts

(Matchs amicaux: 30 sélections, 5 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 10 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 4 sélections, 1 but)

(Euro: 2 sélections)

(Coupe Internationale: 7 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 24 octobre 1954 contre la Hongrie (1-4)

Dernière sélection : le 18 mai 1966 contre l'URSS (1-2)

 

1945/50 Uhlomost Most (RTC)

1950/52 Technomat Teplice (RTC) 54 matchs, 10 buts

1952/68 Dukla Prague (RTC) 386 matchs, 79 buts

1968/70 Royal Crossing Molenbeek (BEL) 43 matchs, 9 buts

 

Sûrement le meilleur joueur Tchécoslovaque du 20ème siècle. Surnommé le "Chevalier du football" pour son fair-play, Josef Masopust était pendant quatre décennies, jusqu'au sacre de Pavel Nedved en 2003, l'unique lauréat tchèque du Ballon d'or.

 

Il aura laissé la trace d'un joueur collectif et technique, capable "de jouer du violon comme de faire la vaisselle". Un milieu de terrain polyvalent capable de ratisser à tout va et de proposer des solutions offensives avec ses passes ciselées et ses contrôles de la poitrine qui auront séduit tout le monde. Il compensait aussi sa relative faiblesse physique par une résistance et un souffle à toute épreuve. Né en 1931 au Nord de la Bohême d'un père mineur et d'une mère au foyer, Josef Masopust est l'aîné de six enfants. En 1945, il intègre le Uhlomost Most, le club de la mine paternelle, ou il s'impose rapidement dans l'équipe des jeunes et gravit tous les échelons jusqu'en 1950. Cette année la, il passe sous les couleurs du Technomat Teplice. Pour son premier match avec sa nouvelle équipe, il plante un but lors de la victoire facile contre Žilina (7 buts à 1). Les bonnes performances du jeune Josef attirent l'attention.

 

Au bout de deux ans, il est déclaré "bon pour le service". Il est donc enrôlé par le Dukla, le club de l'armée, alors baptisé ATK Prague. Ce système permet bien entendu au club d’avoir un œil sur toutes les pépites du pays, d’autant plus que le régime imposait aux autres clubs de transférer leurs meilleurs éléments au Dukla. Il y effectue le reste de sa carrière de joueur en ex-Tchécoslovaquie, jusqu'en 1968. Soit seize années. Ce qui forgera sa légende. Pour sa première saison avec son nouveau club, il obtient son premier titre de champion de Tchécoslovaquie (1953). L'année suivante, il obtient sa première sélection en équipe nationale, lors d'un match amical contre la Hongrie, qui se solde par une cinglante défaite (4 buts à 1). Il remporte par la suite à huit reprises le championnat entre 1953 et 1966. Le Dukla effectue également des parcours européens corrects et parvient même à briller sur la scène internationale. Le club obtient des titres dans l'obscur International Soccer League et l'American Challenge Cup, qu'il remporte trois ans de suite. Malgré ces succès, sa célébrité ne franchit pas les frontières du "Rideau de Fer". En 1962, la Coupe du Monde au Chili va tout changer. Une année particulière pour le pays qui est ébranlé par le "Printemps de Prague", qui offre une éphémère bouffée d’oxygène aux habitants de cet asphyxiant satellite de l’URSS.


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photo: ©Imago

 

Pour son premier match, la Tchécoslovaquie affronte le Brésil (0-0). Pelé se blesse rapidement, et Josef Masopust fait alors preuve d'un grand fair-play en refusant de défendre sur lui. Il devient alors le "Chevalier du foot", salué par l'attaquant brésilien. "C'est un geste que je n'oublierai jamais. "Son coéquipier Djalma Santos confirme: "C'était émouvant de voir un tel respect, pas uniquement envers Pelé, mais vis-à-vis de toute l'équipe. Nous avions affaire à un grand joueur et, surtout, à un gentleman." Il emmènera son pays en finale de la Coupe du monde quelques jours plus tard, justement face à la puissance auriverde. Durant la rencontre, qui a pu oublier le magnifique appel de passe en profondeur réussi par Masopust dès le début de la rencontre à Santiago? Appel qui est entendu, écouté même, par l'ailier tchécoslovaque Pospichal. Pour terminer son action, il déclenche au bon moment cette frappe qui trompe le gardien brésilien Gilmar. Mais face à la dream-team brésilienne qui peut compter sur son intraitable duo GarrinchaVavá pour palier l’absence du Roi, les joueurs de Rudolf Vytlačil ne peuvent rivaliser. Les Tchécoslovaques s'inclinent finalement 3 buts à 1. Sur le plan individuel, le "Chevalier" doit également se contenter de la deuxième place. Il est devancé par Garrincha pour le titre de meilleur joueur de la compétition. Heureusement, la position de numéro 1 ne va pas tarder à suivre. Le jury du Ballon d'Or le place en tête des suffrages après une année 1962 pleine de succès. Il avait également mené la sélection tchèque à la troisième place du premier Euro organisé deux ans plus tôt. Il est le premier joueur de l'Est à être honoré.

 

Ni buteur, ni rapide, il était un organisateur, un chef. Et un technicien! Pelé a dit: "Ce n’est pas possible! Ce n’est pas un Européen, ce n’est pas un Tchèque. C’est un Brésilien! Pourquoi il n’est pas des nôtres comme Didi, comme Garrincha?" Masopust était donc un formidable technicien et un grand meneur de jeu. Ses slaloms entre ses adversaires, sa conduite de balle tête droite et levée ou encore ses passes millimétrées resteront toujours présents dans le souvenir de tous ceux qui ont eu le privilège de le voir évoluer depuis les tribunes, de jouer à ses côtés ou même dans le camp opposé. Eusébio, Franz Beckenbauer, Alfrédo di Stefáno: autant de grands noms du jeu qui, dans les années 60, ont croisé le chemin de Josef Masopust sur les stades d’Europe et du Monde. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Le régime communiste l'autorise finalement à quitter le Dukla Prague à l'âge de 37 ans. Ses seules expériences à l'étranger l'amènent en Belgique (Molenbeek comme joueur, Hasselt en tant qu'entraîneur), ainsi qu'en Indonésie, où il a dirigé l'équipe junior de 1988 à 1991. Considéré comme le plus grand joueur de l’Histoire de la Tchéquie, malgré une certaine concurrence contemporaine – on pense notamment à Pavel Nedvěd ou encore Petr Čech – le génial milieu de terrain aura eu le temps de voir la statue qui a été érigée en son honneur en 2012 devant le Stadio Juliska de Prague, théâtre de ses prouesses, à l'occasion du 50ème anniversaire du Mondial 1962 au Chili. Josef Masopust est décédé le 29 juin 2015 à Prague à l'âge de 84 ans, des suites d'une longue maladie.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1962 (Tchécoslovaquie)

3ème de l'Euro 1960 (Tchécoslovaquie)

Champion de Tchécoslovaquie en 1953, 1956, 1958, 1961, 1962, 1963, 1964 et 1966 (Dukla Prague)

Vice-Champion de Tchécoslovaquie en 1959 (Dukla Prague)

Vainqueur de la Coupe de Tchécoslovaquie en 1961, 1965 et 1966 (Dukla Prague)

Finaliste de la Coupe de Tchécoslovaquie en 1962 et 1968 (Dukla Prague)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1962

2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1962

Élu meilleur joueur Tchécoslovaque de l’année en 1966

Nommé au FIFA 100

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde en 1962

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro en 1960

Élu "joueur en or" des 50 dernières années de la Rep. Tchèque par l'UEFA en 2003

Élu meilleur joueur tchèque du 20ème siècle en 2000

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- France Football


23/12/2014
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