France
Pierre Grillet
Photo: ©FFF
Pierre Grillet
Né le 21 mars 1932 à Piolenc (FRA)
Décédé le 10 janvier 2018 à Avignon (FRA)
Français, Ailier droit/Attaquant, 1m76
Surnom: "Kiki"
9 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 8 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 16 octobre 1954 contre la RFA (3-1)
Dernière sélection : le 27 mars 1960 contre l'Autriche (4-2)
Juniors: ?
Ancien ailier droit international tricolore, Pierre Grillet a exercé son talent sur les terrains du championnat de France dans les années 50.
Originaire de Piolenc, dans le Vaucluse, le joueur adroit et rapide au tir puissant a connu ses plus belles heures au Racing Club de Paris, alors bien installé à l'époque en première division. C'est dans la capitale parisienne qu'il fait ses premiers pas en Bleu. Il débute le 16 octobre 1954 à Hanovre lors de la première victoire française sur l'Allemagne. Les tricolores s'imposent 3 buts à 1 face aux champions du Monde en titre. Non convoqué pour le Mondial 58 en raison d'une concurrence féroce devant, il ne participe pas également au Championnat d'Europe des Nations en 1960 à cause d'une blessure. Passé aussi par Toulouse et le FC Nantes, l'attaquant a enfilé au total neuf fois le maillot frappé du coq, entre 1954 et 1960, et inscrit deux buts. Il est décédé le 10 janvier 2018 à l'âge de 85 ans.
PALMARÈS
Finaliste du Championnat d’Europe Juniors en 1950 (France)
Vice-champion de France en 1961 et 1962 (Racing Club de Paris)
Champion de France de D2 en 1953 (Toulouse FC)
Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1953 (finale non-jouée) (Toulouse FC)
Corentins Martins
Photo: ©So Foot
Corentin Martins
Corentin Da Silva Martins
Né le 11 juillet 1969 à Brest
Français, Meneur de jeu, 1m70
Surnom: "Coco"
14 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 8 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Euro: 2 sélections)
(Coupe Kirin: 1 sélection)
1ère sélection : le 27 mars 1993 contre l'Autriche (1-0)
Dernière sélection : le 9 novembre 1996 contre le Danemark (0-1)
B: 1 sélection
Bretagne: 1 sélection
La définition même de ce qu'est un meneur de jeu. Numéro 10 à l'ancienne formé à Brest, Corentin Martins cartonne du côté d'Auxerre durant les années 90, qui obtient sous son capitanat ses premières heures de gloires.
Issu d'une famille portugaise, le finistérien au centre de gravité bas fait ses gammes dans sa ville natale. Du PL Bergot à l'AS Brestois, en passant par le Brest Armorique où il fait ses premiers pas en D1 aux côtés d'une très belle génération composé de Bernard Lama, Stéphane Guivarc'h, David Ginola et le buteur paraguayen Roberto Cabanas. Si il honore une sélection avec la Bretagne en 1988 contre les Etats-Unis, son club est quant à lui en proie à de graves difficultés financières. Relégué en D2 en 1991, avant de disparaître complètement en cours de saison, le jeune meneur est repéré par le célébrissime Guy Roux qui cherche un successeur au magnifique milieu belge Enzo Scifo. Et il l'a tout trouvé. Vista, technique, qualité de passes au dessus de la moyenne avec une précision d'orfèvre, il était aussi adroit dans la zone de vérité. Un véritable numéro 10 talentueux, poste que sublimera ZZ peu après. Dépositaire du jeu bourguignon, Martins enchaîne les coups de maîtres comme en quart de finale de la Coupe de l’UEFA face à l’Ajax Amsterdam de Davids, Bergkamp et Overmars en 1993, avec un superbe coup-franc Platinien dans la lucarne du portier néerlandais Stanley Menzo au match aller à l'Abbé-Deschamps. Une épopée qui se termine aux portes de la finale, éliminé par le Borussia Dortmund. La saison 1995-96 sera sa plus belle. Entouré de Sabri Lamouchi et Moussa Saïb, il participe au superbe doublé coupe-championnat, terminant meilleur buteur du club de l'Yonne avec treize buts inscrits. Il fait de l’AJA une des meilleures formations française de l'époque.
Photo: ©Icon Sports
De 1993 à 1996, celui que tout le monde surnommait affectueusement "Coco" est tout simplement le meilleur milieu offensif du championnat de France, en tout cas le plus régulier. Appelé en chez les Bleus en 1993, c'est Gérard Houllier qui lui offre ses premières sélections. À l'arrivée d'Aimé Jacquet, les convocations deviennent plus constantes et Martins peut enfin espérer s'imposer en Tricolore. Malheureusement, c'est à ce moment-là que Zinedine Zidane décide d'éclore. Le sélectionneur fait de lui le remplaçant attitré de Zizou jusqu'à l'Euro 96 puis l'écartera sur la route du Mondial français. Son compteur restera finalement bloqué à 14 sélections (pour 1 but), lui qui avait tout de même refusé l'équipe nationale portugaise en 1992, donnant sa préférence au pays qui l’a formé alors qu'il était proche de ses racines lusitaniennes.
En 1996, il s'envole pour la Liga et pose ses valises au Deportivo La Corogne. Il est rejoint en Galice par Mickaël Madar et Jérôme Bonnissel. Il évolue dans l'entrejeu aux cotés d'un certain Rivaldo, formant avec le génial Brésilien un duo complémentaire et efficace. Avec tout ce beau monde, leur seule saison commune se termine en beauté sur la troisième marche du podium. Malheureusement, il perd sa place à cause d'une blessure grave, une tendinite à l'adducteur, et décide de se relancer au RC Strasbourg, passé sous l'ère Proisy. Le club, valeur sûre du ventre mou, n'offre pas un challenge très intéressant pour ce milieu talentueux. En 1999, il est prêté à Bordeaux, tout frais champion de France, pour épauler Johan Micoud, dans une saison marquée par les matchs de Champions League. Non conservé, il retrouve le Racing et enchaîne par la suite cinq saisons en Alsace, fait de haut et de bas. En 2001, il remporte la coupe de France, la troisième de sa carrière remportée aux pénaltys face à Amiens, tout en descendant à l'étage inférieur. Il termine par une dernière pige du côté de Clermont, obligé d'arrêter sa carrière à cause des blessures à répétitions. Reconverti entraîneur, sélectionneur de la Mauritanie durant sept années, il garde toujours le lien avec la Bretagne. Personnage humble, mentalité exemplaire, on avait plus vu de tripoteur de ballons comme ça depuis Alain Giresse. Technicien sans égal doublé d'un palmarès bien pourvu, Corentin Martins restera une figure des pelouses françaises que beaucoup idolâtré.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe Kirin en 1994 (France)
Champion de France en 1996 (AJ Auxerre)
Vainqueur de la Coupe de France en 1994, 1996 (AJ Auxerre) et 2001 (RC Strasbourg)
Finaliste du trophée des Champions en 2001 (RC Strasbourg)
Vice-champion de France de D2 en 2002 (RC Strasbourg)
Marcel Domergue
Photo: ©Gallica
Marcel Domergue
Né le 16 novembre 1901 à Port-Saïd (EGY)
Décédé le 25 mars 1969 à Mandelieu-la-Napoule (FRA)
Français, Milieu central
20 sélections
(Matchs amicaux: 17 sélections)
(Jeux Olympiques: 3 sélections)
1ère sélection : le 30 avril 1922 contre l'Espagne (0-4)
Dernière sélection : le 29 mai 1928 contre l'Italie (3-4)
militaire: 1 sélection
Steve Marlet
Photo: ©Ben Radford/Getty images
Steve Marlet
Né le 10 janvier 1974 à Pithiviers (FRA)
Français, Ailier droit/Attaquant
23 sélections, 6 buts
(Matchs amicaux: 12 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 5 sélections, 2 buts)
(Coupe des Confédérations: 6 matchs, 1 but)
1ère sélection : le 15 novembre 2000 contre la Turquie (4-0)
Dernière sélection : le 6 juin 2004 contre l'Ukraine (1-0)
U20: 5 sélections, 2 buts
U19: 1 sélection
Pur produit du Red Star, Steve Marlet a connu ses heures de gloire avec l'AJA, où il passe quatre saisons et dispute les quarts de la C1, puis l'Olympique Lyonnais, en plein essor au début des années 2000, avant de complètement fléchir.
Formé et révélé au Red Star, il fait ses premiers pas dans le monde pro sous le maillot du club audonien en 1992, lancé par le sphynx Robert Herbin. 146 rencontres, 44 buts et six bonnes saisons dans la célèbre formation de Saint Ouen qui a longtemps évolué en D2. Admirable ailier droit agile et précis devant le but, le natif de Pithiviers va voir sa carrière décoller lorsqu'il rejoint l'AJA entraîné par le célébrissime Guy Roux en 1996, pour remplacer Christophe Cocard au lendemain du doublé Coupe Championnat remporté. Durant quatre ans, cet attaquant percutant et dynamique aux superbe dreadlocks fait les beaux jours du club de l'Yonne avec notamment de bien beaux parcours en Coupe d'Europe. L'Olympique Lyonnais de Jean Michel Aulas le recrute en 2000. Cette saison-là, il remporte une Coupe de la Ligue, envoie une incroyable reprise de volée croisée du gauche face à Lens et reçoit une convocation chez les Bleus pour disputer la Coupe des Confédérations, que la France remporte. L'exercice suivant, Marlet débute avec l’OL mais les rumeurs de transfert vers la Premier League se font de plus en plus pressante. En fin de mercato, il débarque à Fulham. Le très francophile club londonien, entraîné par Jean Tigana et entouré de sa colonie française (Sylvain Legwinski, Louis Saha, Steed Malbranque, Alain Goma...) pense avoir fait une belle opération... mais les supporters vont vite déchanter. Malgré Edwin Van der Sar, l'écossais John Collins et le virevoltant Luis Boa Morte, le club végète dans le ventre mou. Il rentre dans l'Hexagone et signe à l'OM pour épauler l'attaque composé de l'explosif Didier Drogba et de l'égyptien Mido. Malgré une finale perdue face à Valence en coupe de l'UEFA, des blessures répétées empêchent Steve de pouvoir s'exprimer pleinement. Point d'orgue de sa carrière: il est sélectionné par Jacques Santini pour disputer l’Euro 2004 au Portugal avec les Tricolores. Fier à l’idée de disputer une première grande compétition internationale, il ne quitte pas son accréditation et joue même avec. Mauvaise idée, le coin du carton plastifié atterrit dans l’œil. Conséquence de son enthousiasme: déchirure de la cornée et un Euro passé dans sa totalité sur le banc des remplaçants. L'une des blessures les plus stupides du football. Et le début de la fin pour l'international français aux 23 sélections. Passé successivement par Wolfsburg, Lorient et Aubervilliers, il essuiera également des essais complètement ratés à Ipswish, Chicago et Reims. Revenu au Red Star, il raccroche les crampons de la plus belle des manières en mai 2012, en foulant une dernière fois la pelouse du stade Bauer, brassard de capitaine autour du bras. Passé entraîneur adjoint à l’aube de la saison 2012-13, Steve Marlet garde une place importante au sein de son club de cœur puisqu’il y devient directeur sportif puis conseiller du président.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2001 et 2003 (France)
Finaliste du Tournoi de Toulon en 1993 (France)
Finaliste de la Coupe de l’UEFA en 2004 (Olympique de Marseille)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1997 (AJ Auxerre) et 2002 (Fulham)
Champion de France en 2002 (Olympique Lyonnais)
Vice-champion de France en 2001 (Olympique Lyonnais)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2001 (Olympique lyonnais)
Vainqueur du Championnat de CFA 2 (groupe B) en 2010 (FCM Aubervilliers)
Marc Kanyan, le précurseur du foot calédonien
Photo: ©Football Magazine
Marc Kanyan
Marc Kanyan Case
Né le 14 septembre 1942 à Lifou (NCL)
Décédé le 6 janvier 2022
Français, Ailier gauche, 1m72
Nouvelle-Calédonie: 2 sélections, 6 buts
Amateur: 4 sélections, 2 buts
Né sur le Caillou en pleine seconde Guerre Mondiale, le gamin de Lifou touche ses premiers ballons dans la tribu de Drueulu, dans le grand district de Gaïca. Celui que ses proches appelé "Marco" effectue ses débuts dans le foot au sein de l'Olympique de Nouméa, avec lequel il remporte la Coupe de Nouvelle-Calédonie en 1962. Médaillé d'or lors des Jeux du Pacifique Sud de Suva l'année suivante, c'est aussi à ce moment-là qu'il fait le choix de rejoindre l'Hexagone. Plus précisément en Corse, au Gazelec Ajaccio, grâce à Pierre Cahuzac qu'il l'avait repéré lors d'une tournée en Polynésie. Un gros sacrifice et un long voyage pour tenter de marcher sur les traces de Georges Mérignac, premier calédonien à être champion de France. Sur la terre d'accueil des joueurs kanaks (Jacques Zimako et Simei Ihily y ont notamment percé), ses belles performances entre la D2 et D3 lui permettent de découvrir la sélection Tricolore amateur avec une victoire aux Jeux méditerranéens de Tunis en 1967 et une participation aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968, où des joueurs comme Jean-Michel Larqué, Yves Triantafilos ou encore son compatriote Charles Tamboueon sont présents. L'ailier gauche puissant au tir fracassant passe ensuite chez l'ennemi, au SC Bastia. En quatre saisons et demi, il plante sous le maillot Turchini 57 buts en 182 matchs de première division et perd la finale de la Coupe de France en 1972 contre l'Olympique de Marseille (défaite 2 buts à 1). Il file ensuite à Nîmes en échange de Jacky Vergnes et côtoie une sacré génération composé de Michel Mézy, Bernard Boissier et René Girard. Il accomplit un nouveau passage au GFCA avant de rentrer au pays, à 35 ans. Il retrouve le club de Gaitcha et termine à plus de 40 piges avec la sélection calédonienne sur le podium des Jeux du Pacifique Sud en 1983. Après avoir raccroché les crampons, il se lance dans la politique et exerce divers fonctions à la mairie de Nouméa pendant une vingtaine d'années. Il garde aussi un oeil sur les jeunes cagous et les épaule pour s'expatrier en Métropole, comme un certain Christian Karembeu qu'il accompagne jusqu'à son essor du côté du FC Nantes. Personnage talentueux et respecté, Marc Kanyan est décédé le vendredi 6 janvier 2023 à l'âge de 81 ans.