Pays-Bas
Robert Rensenbrink
Photo: ©DR
Robert Rensenbrink
Pieter Robert Rensenbrink
Né le 3 juillet 1947 à Amsterdam (HOL)
Décédé le 24 janvier 2020 à Oostzaan ( HOL)
Hollandais, ailier gauche, 1m80
Surnoms: Rob, Robbie, Snake man
(Matchs amicaux: 15 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections)
(Coupe du Monde: 13 sélections, 6 buts)
(Qualif Euro: 8 sélections, 5 buts)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 30 mai 1968 contre l'Ecosse (0-0)
Dernière sélection : le 2 mai 1979 contre la Pologne (0-2)
olympique: 4 sélections, 2 buts
1965/1969 DWS Amsterdam (HOL) 132 matchs, 37 buts
(Championnat des Pays-Bas: 120 matchs, 32 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 12 matchs, 3 buts)
1969/71 FC Bruges (BEL) 72 matchs, 37 buts
(Championnat de Belgique: 55 matchs, 24 buts)
(Coupe de Belgique: 7 matchs, 8 buts)
(Coupe des Coupes: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 3 buts)
1971/80 Anderlecht (BEL) 348 matchs, 202 buts
(Championnat de Belgique: 260 matchs, 143 buts)
(Coupe de Belgique: 42 matchs, 26 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs, 7 buts)
(Coupe des Coupes: 27 matchs, 23 buts)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 4 matchs, 3 buts)
1980 Portland Timbers (USA) 18 matchs, 6 buts
1981/82 Toulouse (FRA) 12 matchs, 1 but
Figure des Pays-Bas dans les années 70, Robert Rensenbrink aux dribbles ensorceleurs, à son pied gauche magique et au démarrage instantané a fait également les grands jours d’Anderlecht.
Sa maîtrise de balle lui a permis souvent d'économiser ses ressources physiques. D'allure un peu souffreteuse avec son visage amaigri, l'auteur du millième but en Coupe du Monde est pourtant un athlète de belle taille. Impressionnant buteur, 202 buts pour 348 matches disputés avec le club bruxellois, où il est considéré encore aujourd'hui comme le plus grand joueur de l'histoire, "Robbie" ou "Rob" est indissociable de la plus grande époque de la sélection Oranje. Finaliste des Coupes du Monde en 1974 et 1978, ce tireur hors-pair des coups de pieds arrêtés et surtout des penalties a avoué que sa technique était simple : "Cibler un côté des yeux et des jambes, mais tirer en force au milieu".
Natif de la banlieue d'Amsterdam, il débute au DWS où il apprend le métier de footballeur dans l'ombre du grand Ajax. Il connaît aussi là-bas sa première sélection contre l'Écosse en 1968. Il débarque ensuite pour deux saisons en Belgique, au FC Bruges, où il devient une pièce maîtresse de l'équipe belge. Il remporte son premier trophée: la coupe de Belgique. Pas mal mais Rensenbrink voit plus grand. En 1971, il rejoint Anderlecht. Le club phare du royaume. Pendant neuf saisons, il s'est forgé un palmarès conséquent. Deux titres de champion de Belgique (1972 et 1974), quatre coupes nationales (1972, 1973, 1975 et 1976) et surtout deux Coupe des Coupes remportés en 1976 à domicile au stade du Heysel aux dépens de West Ham (4 buts à 2) et une seconde en 1978 face à l'Austria Vienne au Parc des Princes (4 buts à 0) ainsi que les Supercoupe de l'UEFA ces deux mêmes années. Deux victoires qui place Robbie parmi les meilleurs joueurs mondiaux à l'époque et l'installe pour l’éternité comme le meilleur buteur de l’histoire de la C2 avec 25 buts.
Photo: ©Peter Robinson/EMPICS
Avec les Bataves, il dispute donc deux finales consécutives de Coupe du Monde dans une équipe symbolisée par Johan Cruyff. Perdant l'une contre l'Allemagne en 1974 mais surtout celle contre l'Argentine en 1978 où Rensenbrink aurait pu être le héros de tout un pays. Dans le temps additionnel de la finale, le score étant toujours à 1-1, il reprend entre deux défenseurs argentins une longue transversale de Johan Neeskens. Alors que le gardien Ubaldo Fillol était battu, la frappe de Rensenbrink s'écrase sur le poteau droit du portier argentin. Juste après, l'arbitre siffle la fin du temps réglementaire puisque l'action est terminée. Les prolongations se terminent sur un score de 3 buts à 1 en faveur des argentins avec un festival signé Mario Kempès. Lors de cette édition, il a été le meilleur joueur néerlandais avec cinq buts et trois passes décisives sur l'ensemble du tournoi. Mince consolation quand même pour un joueur qui méritait bien plus encore. "Si ma frappe avait eu une trajectoire différente de cinq centimètres, nous aurions été champions du Monde. Accessoirement, j'aurais était meilleur buteur et peut-être meilleur joueur du Mondial en effectuant le même match. C'est pourquoi je relativise." Explique le placide Robbie qui avait pris les clés du camion en l'absence - volontaire - du meneur et capitaine Johan Cruyff. Il avait endossé ses habits de leader technique, sa grande ressemblance physique et son talent l'y avaient aidé. Il ne lui manquait qu’un mental de gagneur et le goût du commandement.
C’est pourquoi, dit-on, il avait choisi de faire carrière dans le championnat belge, moins exigeant a priori que son homologue néerlandais. Rensenbrink compte au total 46 capes pour 14 buts inscrits avec les Pays-Bas. À la fin des années 80 et passer la trentaine, il quitte Bruxelles pour tenter sa chance aux USA. Sur le déclin, il a moins brillé sous les couleurs des Portland Timbers où il disputera dix-huit rencontres. Il termine sa carrière en France au Toulouse FC. Malgré le titre de champion de D2, son passage a été discret avec seulement une douzaine d'apparitions sous le maillot violet. Il s'est éteint le 24 janvier 2020 à l'âge de 72 ans des suites d'une longue maladie. Un dribbleur talentueux qui n'a jamais manquait un seul penalty dans sa carrière. À noté qu'il a été également le premier lauréat du Onze d'or.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1974 et 1978 (Pays-Bas)
3ème de l'Euro en 1976 (Pays-Bas)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1976 et 1978 (Anderlecht)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1977 (Anderlecht)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1976 et 1978 (Anderlecht)
Champion de Belgique en 1972 et 1974 (Anderlecht)
Vice-Champion de Belgique en 1970, 1971 (FC Bruges), 1976, 1977, 1978 et 1979 (Anderlecht)
Vainqueur de la Coupe de Belgique en 1970 (FC Bruges) 1972, 1973, 1975 et 1976 (Anderlecht)
Finaliste de la Coupe de Belgique en 1977 (Anderlecht)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue Belge en 1973 et 1974 (Anderlecht)
Finaliste de la Coupe de la Ligue Belge en 1975 (Anderlecht)
Champion de France de D2 en 1982 (Toulouse)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1976
Ballon de Bronze en 1978
Onze d’or en 1976
Onze de Bronze en 1978 et 1979
Meilleur buteur de tous les temps de la Coupe des Coupes (25 buts)
Meilleur buteur du Championnat de Belgique en 1973 (16 buts) (Anderlecht)
Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1976 (8 buts) (Anderlecht)
3ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1978 (5 buts)
Élu Soulier d’or Belge en 1976
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1974 et 1978
Nommé au FIFA 100
Élu meilleur joueur étranger ayant joué dans le championnat de Belgique par un jury d'anciens entraîneurs en 2007
Élu meilleur joueur étranger du championnat de Belgique par "Sport/Foot magazine" en 2015
Élu meilleur joueur de l'histoire du RSC Anderlecht en 2008
VIDÉO
Frank Rijkaard
Photo: ©Football archive
Frank Rijkaard
Franklin Edmundo "Frank" Rijkaard
Né le 30 septembre 1962 à Amsterdam (HOL)
Hollandais, milieu récupérateur, 1m90
Surnom: In Petto (l'ouragan)
(Matchs amicaux: 29 sélections, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 18 sélections)
(Coupe du Monde: 8 sélections)
(Qualif Euro: 9 sélections, 2 buts)
(Euro: 9 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 1er septembre 1981 contre la Suisse (1-2)
Dernière sélection : le 9 juillet 1994 contre le Brésil (2-3)
1980/87 Ajax Amsterdam (HOL) 248 matchs, 59 buts
(Championnat des Pays-Bas: 205 matchs, 47 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 25 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 12 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
1987 Sporting Portugal (POR)
1987/88 Real Saragosse (ESP) (Prêt) 11 matchs
(Championnat d'Espagne: 11 matchs)
1988/93 Milan AC (ITA) 201 matchs, 26 buts
(Championnat d'Italie: 142 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Italie: 24 matchs)
(Supercoupe d'Italie: 1 match, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 28 matchs, 6 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
(Coupe Intercontinentale: 2 matchs, 2 buts)
1993/95 Ajax Amsterdam (HOL) 80 matchs, 13 buts
(Championnat des Pays-Bas: 56 matchs, 12 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 6 matchs)
(Supercoupe des Pays-Bas: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 10 matchs)
(Coupe des Coupes: 6 matchs, 1 but)
D'origine surinamienne, Frank Rijkaard a été l'un des plus solides piliers européens de son époque et a fait partie de cette génération néerlandaise 88, la seule a avoir gagné un titre (l'Euro) avec la sélection.
Joueur hyper puissant, il était souvent décrit comme un travailleur de l’ombre mais n’en était pas moins un technicien insoupçonné, capable de participer, voire d’organiser le jeu. C'est pour cela qu'il a toujours évolué entre le rôle de défenseur central et de milieu défensif durant sa carrière. Néanmoins, il a été aussi un excellent organisateur de jeu qui n'hésitait pas à participer à l'attaque. Doué techniquement, et bon de la tête, il avait de par son physique une grosse présence sur le terrain. Joueur athlétique mais aussi très intelligent tactiquement, Franck Rijkaard a joué dans les plus grands clubs européens.
Il fait ses débuts professionnels à l'âge de 17 ans en Eredivisie avec l'Ajax Amsterdam. Ce jeune espoir, lancé par Leo Beenhakker marque dès sa première apparition face au Go Ahead Eagles en 1980 avec une victoire à la clé (4 buts à 2). Rapidement, il devient un cadre de l'effectif et remporte ses premiers trophées. Durant ses sept années, il prend une part prépondérante dans la conquête des trois titres de champion, des trois coupes des Pays-Bas et de cette Coupe des coupes en 1987 remporté 1 but à 0 contre le Lokomotiv Leipzig.
photo: ©VI-Images
Entre temps, il découvre la sélection hollandaise en 1981 lors d'un match amical face à la Suisse (2 buts à 1). Il quitte ensuite son club formateur en 1987 après être entré en conflit avec son entraîneur de l'époque un certain Johan Cruyff. Il déclare alors ne plus jamais vouloir jouer sous ses ordres. Il signe au Sporting Lisbonne où il ne reste que six mois avant d'être prêté au Real Saragosse. La seule raison de ne pas être rester au Portugal, c'est qu'il est arrivé trop tard pour être qualifier en compétition officielles. En 1988, c'est pourtant son année. Il remporte l'Euro aux côtés de Ruud Gullit et Marco Van Basten. Associé à Ronald Koeman en défense centrale, il est l'un des grands artisans de cette victoire. Il rejoint alors juste après la compétition le Milan AC, club avec lequel il va remporter ses plus beaux trophées et acquérir une dimension incroyable.
Au sein du club lombard, Frank Rijkaard retrouve ses compatriotes Gullit et Van Basten, avec qui il développe un jeu spectaculaire et efficace qui leur permet de conquérir tout le Vieux continent. Mais plus que les titres, c'est la manière qui impressionne. En 1989, les Milanais écrasent le Real Madrid 5 buts à 0 en demi-finale retour de la C1. En finale, ils étrillent les roumains du Steaua Bucarest 4 buts à 0. Rijkaard n'est pas le plus spectaculaire des trois néerlandais, mais sûrement celui qui apporte le plus de stabilité à l'équipe. À l'époque, il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs au Monde. Son arrivée pourtant n’était pas gagnée puisque Arrigo Sacchi avait été au front contre Silvio Berlusconi d’abord opposé à son arrivée, lui préférant de son côté l'argentin Claudio Borghi comme troisième étranger du club. Au final, c'est un choix salvateur puisque ses qualités physiques, son bagage technique et sa surprenante élégance pour un homme de sa stature feront la différence dans une Série A qu’il éclaboussera de son talent. Au jeu offensif et au spectacle de l’école hollandaise, Rijkaard ajoutait à sa panoplie la rigueur défensive et le réalisme italien. En 1993, Frank ne s'éternise pas et quitte les Rossonero pour rejoindre le club de ses débuts, l'Ajax Amsterdam. Il faut dire que quelques semaines auparavant, le club laissait filer la ligue des champions à l’Olympique de Marseille.
Associé en charnière à Danny Blind, il joue le rôle de mentor pour la génération montante du club néerlandais: Clarence Seedorf, Edgar Davids et Patrick Kluivert. En 1995, sous la houlette de l'entraîneur Louis van Gaal, il remporte le dernier titre de sa carrière: une troisième Ligue des Champions après une victoire contre son ancienne équipe, le Milan AC. Lors de la finale, il offre le seul but du match au tout jeune Kluivert. Il raccroche définitivement les crampons après ce dernier triomphe.
Côté sélection, En 73 sélections entre 1981 et 1994, il va inscrire dix buts et disputer deux Coupes du Monde (1990 et 1994) ainsi qu'un second Euro en 1992. À chaque fois, les Pays-Bas s'inclinent contre le futur vainqueur du tournoi. Rijkaard tourne définitivement la page de la sélection au terme du quart de finale de 1994 perdu 3 buts à 2 contre le Brésil de Romario. Après avoir raccroché les crampons, il s’est reconverti avec brio dans la fonction d’entraîneur. Il gagne en effet de nombreux titres et fournit une belle prestation lorsqu’il a été sélectionneur des Pays-Bas en amenant les Oranje jusqu’en demi-finale de l'Euro 2000. Il devient ensuite le coach du FC Barcelone avec lequel il remporte la Ligue des Champions en 2006. Entre une carrière de joueur remplie de succès et une carrière d'entraîneur bien maîtrisée, Frank Rijkaard est sans doute une référence dans le monde du football.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro en 1988 (Pays-Bas)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1989, 1990 (Milan AC) et 1995 (Ajax Amsterdam)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1993 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1987 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1989, 1990 (Milan AC) et 1995 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1989, 1990 (Milan AC) et 1995 (Ajax Amsterdam)
Champion des Pays-Bas en 1982, 1983, 1985, 1994 et 1995 (Ajax Amsterdam)
Vice-Champion des Pays-Bas en 1981, 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1983, 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)
Finaliste de la Coupe des Pays-Bas en 1981 (Ajax Amsterdam)
Champion d’Italie en 1992 et 1993 (Milan AC)
Vice-Champion d’Italie en 1990 et 1991 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1990 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1988 et 1992 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe des Pays-Bas en 1993 et 1994 (Ajax Amsterdam)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon de Bronze en 1988 et 1989
Élu meilleur joueur du Championnat d’Italie en 1992
Élu Soulier d’or hollandais en 1985 et 1987
Élu meilleur joueur de la Coupe Intercontinentale en 1990
Élu joueur de l'année de l'Ajax Amsterdam en 1995
Nommé dans l'équipe type de l'Euro 1988
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1995
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
VIDÉO
Ruud Gullit, la Tulipe Noire
Ruud Gullit
Ruud Dil Gullit
Né le 1er septembre 1962 à Amsterdam (HOL)
Hollandais, milieu offensif, 1m85
Surnom: La Tulipe Noire
(Matchs amicaux: 22 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 20 sélections, 10 buts)
(Euro: 9 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 1er septembre 1981 contre la Suisse (1-2)
Dernière sélection : le 27 mai 1994 contre l'Écosse (3-1)
1978/82 HFC Haarlem (HOL) 101 matchs, 36 buts)
(Championnat des Pays-Bas: 55 matchs, 18 buts)
(Championnat des Pays-Bas de D2: 36 matchs, 14 buts)
(Coupe d'Italie: 10 matchs, 4 buts)
1982/85 Feyenoord Rotterdam (HOL) 109 matchs, 45 buts
(Championnat des Pays-Bas: 85 matchs, 31 buts)
(Coupe d'Italie: 18 matchs, 13 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Coupe UEFA: 4 matchs, 1 but)
1985/87 PSV Eindhoven (HOL) 75 matchs, 53 buts
(Championnat des Pays-Bas: 68 matchs, 46 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 5 matchs, 7 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1987/93 Milan AC (ITA) 153 matchs, 52 buts
(Championnat d'Italie: 117 matchs, 35 buts)
(Coupe d'Italie: 15 matchs, 10 buts)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 13 matchs, 5 buts)
(Coupe UEFA: 4 matchs, 1 but)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
1993/94 Sampdoria Gênes (ITA) 41 matchs, 18 buts
(Championnat d'Italie: 31 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Italie: 10 matchs, 2 buts)
1994 Milan AC (ITA) 14 matchs, 3 buts
(Championnat d'Italie: 8 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Italie: 2 matchs)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Ligue des Champions: 3 matchs)
1994/95 Sampdoria Gênes (ITA) 22 matchs, 9 buts
(Championnat d'Italie: 22 matchs, 9 buts)
1995/98 Chelsea (ANG) 63 matchs, 7 buts
(Championnat d'Angleterre: 48 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Angleterre: 8 matchs, 3 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 7 matchs)
Surnommé la Tulipe Noire, Ruud Gullit est l'un des joueurs les plus emblématiques du football néerlandais, en atteste le Ballon d'or obtenu en 1987. Il formait avec ses compatriotes Marco van Basten et Frank Rijkaard, un trio qui a marqué son époque, aussi bien en club avec le Milan AC, qu'avec la sélection Oranje.
Réputé pour sa conduite de balle et sa qualité de passe, le joueur aux dreadlocks était un peu plus qu'un simple footballeur, un mec ultra-complet avec une dimension physique hallucinante. Capable de presser pendant 90 minutes que ce soit au milieu, derrière ou en attaque, il était hargneux, imprenable à l'épaule avec un gros volume de jeu, le tout complété indéniablement par des qualités de buteurs: tir puissant, grosse finition et un jeu de tête dévastateur. Son style l’a aidé à s’imposer comme l’un des plus grands disciples du "football total". En 1978, le fils de George, un professeur d'économie né au Suriname, signe son premier contrat professionnel, et c'est avec le club d'Haarlem qu'il débute en Eredivisie, en défense centrale, à tout juste 16 ans. Son âge est son premier record: il devient ce jour-là le plus jeune joueur de l'histoire du football néerlandais. De 1978 à 1982, Gullit n’est qu’au début de sa vie fleurie et dispute près d'une centaine de matchs pour 32 buts inscrits. Malgré son jeune âge, il est l’un des meilleurs joueurs de l’équipe sans pour autant la mener vers le succès avec seulement une quatrième place obtenue en championnat lors de la saison 1981-82. Révélé au pays entier, Ruud Gullit change de cap.
Le natif du quartier du "Jordaan" (jardin en hollandais) à Amsterdam rejoint le rival du Feyenoord Rotterdam en 1982 où évolue un certain Johan Cruyff. Reconverti en milieu offensif derrière "l'Hollandais Volant", il se montre particulièrement à son avantage et prend une toute autre dimension. Avec 40 buts en 101 rencontres et un doublé Coupe-Championnat en 1984, le phénomène est nommé meilleur footballeur néerlandais de l’année. En quête de progression permanente et de challenges, il file l'année suivante chez un autre ennemi: le PSV Eindhoven. En deux exercices au Philips Stadion, la Tulipe Noire éclot complètement sur la scène internationale. Deux titres en Eredivisie, 54 buts en 75 rencontres, un nouveau titre de meilleur joueur hollandais de l’année et surtout un Ballon d’Or en 1987: Gullit et le PSV vivent une histoire d’amour et d’honneurs, glanés en deux saisons seulement. Objet des convoitises des plus grands clubs européens, c'est le Milan AC qui réussit à faire signer le néerlandais en 1987. Le club lombard commence sa razzia sur les vedettes néerlandaises: Marco van Basten la même année, et Frank Rijkaard en 1988.
photo: ©DR
L'association de trois des meilleurs joueurs d'Europe à leur poste va se révéler particulièrement payant pour l'équipe italienne. Avec un jeu en une-deux ou une-trois en triangle aériens qu'ils adoraient faire, le trio permet en effet au Milan AC de dominer le football italien et européen. Mais aussi avec la sélection batave où ils offrent le premier titre international aux Pays-Bas en remportant l'Euro en 1988. Une victoire 2 buts à 0 en finale contre l'URSS. Gullit lui émerveille complètement la planète football à la fin des eighties. Il est éblouissant sous les ordres d’Arrigo Sacchi. En 1989 et 1990, les Rossoneri remporte par deux fois la Coupe d'Europe des clubs champions et la Supercoupe de l'UEFA. Au delà des trophées, c'est la manière de gagner qui impressionne. Le Real Madrid est écrasé 5 buts à 0 en demi-finale de la C1 en 1989. Idem en finale pour le Steaua Bucarest, qui encaisse un cinglant 4 buts à 0. Gullit le créateur, van Basten le finisseur et Rijkaard la sentinelle font bien leur métier tout en optimisant les qualités des meilleurs joueurs italiens du moment. Une succession de blessures et des soucis avec son nouveau coach Mister Capello auront raison de lui à partir de 1992 qui marque le début du déclin.
Peu confiant pour son avenir en Lombardie, le néerlandais signe en 1993 pour la Sampdoria de Gênes. Sous les couleurs de son nouveau club, il se distingue en terminant troisième du championnat et en remportant la coupe d'Italie dès sa première saison. Une année si remarquable que le Milan AC va le réembaucher à l'issue de celle-ci. Mais seulement pour quelques semaines, l'idylle entre le Milan et Ruud est bien terminée. Il se retire également de la sélection nationale à la veille de la Coupe du Monde 1994. Gullit retourne du coup à la Samp' grâce à un échange gratuit avec Alessandro Melli. Après 9 buts en 22 rencontres, le néerlandais décide de s'expatrier en Premier League et rejoint les Blues de Chelsea, à l'époque modeste club de milieu de championnat. Les débuts de Gullit en Angleterre seront assez difficiles avec une première année vierge de tout palmarès. À partir de 1996, Gullit remplace Glenn Hoddle, au poste d'entraîneur de Chelsea, tout en continuant à jouer sur le terrain mais de moins en moins. Premier coach non britannique à exercer en Angleterre, il offre aux supporters de Chelsea une Coupe d'Angleterre en 1997. L'année suivante, malgré une quatrième place en championnat, il est limogé de son poste d'entraîneur et profite pour raccrocher des crampons qu'il ne mettait plus beaucoup à 35 ans. La Tulipe noire a marqué son époque autant par son football que par son style: son talent exceptionnel avec le ballon, son engagement politique et ses dreadlocks emblématiques.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro en 1988 (Pays-Bas)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1989 et 1990 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1993 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1989 et 1990 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1989 et 1990 (Milan AC)
Champion des Pays-Bas en 1984 (Feyenoord Rotterdam) 1986 et 1987 (PSV Eindhoven)
Champion d’Italie en 1988, 1992 et 1993 (Milan AC)
Vice-Champion d’Italie en 1990 et 1991 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1984 (Feyenoord Rotterdam)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1994 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1997 (Chelsea)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1988, 1992 et 1994 (Milan AC)
Champion des Pays-Bas de D2 en 1981 (HFC Haarlem)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1987
Ballon d’argent en 1988
Onze d’argent en 1988 et 1989
Élu meilleur joueur des Pays-Bas en 1984 et 1986
Élu Soulier d’or Néerlandais en 1986
Élu sportif néerlandais de l'année en 1987
Élu footballeur mondial de l’année par "World Soccer" en 1987 et 1989 par "World Soccer"
Élu personnalité internationale de l’année par la Fédération Irlandaise de football en 2008
Nommé dans l'équipe type de l'Euro 1988 et 1992
Nommé dans l'équipe type de l'année PFA de Première League en 1996
Nommé au FIFA 100
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2011
Élu joueur de l’année de Chelsea en 1996
Nommé Chevalier de l'Ordre d'Orange-Nassau en 1988
DIVERS
- Gullit était connu pour son militantisme anti-Apartheid et pour sa sympathie envers Nelson Mandela. Il lui dédie son Ballon d'or en 1987.
VIDÉO
Marco Van Basten, l'attaquant par excellence
Photo: ©Icon Sport
Marco Van Basten
Né le 31 octobre 1964 à Utrecht (HOL)
Surnom: San Marco
(matchs amicaux: 16 matchs, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 14 matchs, 2 buts)
(Coupe du Monde: 4 matchs)
(Qualif Euro: 15 matchs, 11 buts)
(Euro: 9 matchs, 5 buts)
1ère sélection : le 7 septembre 1983 contre l'Islande (3-0)
Dernière sélection : le 14 octobre 1992 contre la Pologne (2-2)
Espoirs: 15 sélections, 13 buts
1981/87 Ajax Amsterdam (HOL) 172 matchs, 152 buts
(championnat des Pays-Bas: 133 matchs, 128 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 22 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs)
(Coupe des Coupes: 9 matchs, 6 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 5 buts)
1987/95 Milan AC (ITA) 203 matchs, 125 buts
(Championnat d'Italie: 147 matchs, 90 buts)
(Coupe d'Italie: 22 matchs, 13 buts)
(Supercoupe d'Italie: 2 matchs, 2 buts)
(Ligue des champions: 25 matchs, 19 buts)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)
(Coupe Intercontinentale: 2 matchs)
C'est l'histoire d'un mec qui a arrêté le foot trop tôt. L'histoire d'un joueur aux qualités techniques énormes, capable de marquer dans n'importe quelle position. D'ailleurs, plus qu'un joueur, Marco Van Basten a été un héros. Celui des Oranje, des Rossoneri et des amoureux du beau jeu.
On doit y voir l'étendue du registre et du talent d'un attaquant qui réunit toutes les qualités physiques et tactiques. Joueur beau, grand, élégant et élancé, il suscite l’admiration des amoureux du football par ses nombreux exploits individuels, comme sa stupéfiante retourné acrobatique face à Den Bosch en Eredivisie. Sa vivacité d’accélération, sa vitesse de course, sa détente et sa panoplie de tirs en font un attaquant complet, il régale par sa science du crochet et sa maîtrise du tempo, plus encore il ne rechigne jamais aux contingences défensives quand c'est nécessaire. Et ça, il l'a démontrait à plusieurs reprises. Né le 31 octobre 1964, le natif d'Utrecht fait ses débuts professionnels à l'Ajax Amsterdam en avril 1982. C'est pour remplacer un autre footballeur hors du commun, le légendaire Johan Cruyff, qu'il enfile le maillot du club à l'âge de 18 ans. Mais le jeune joueur ne se laisse pas impressionner et fait trembler les filets adverses dès son premier match, contribuant à la victoire 5 buts à 0 contre Nimègue. Deuxième plus jeune joueur à marquer lors de ses débuts sous le maillot des Lanciers, il doit néanmoins patienter deux ans et le départ du maître à Feyenoord à l'été 1983 pour éclore complètement. Libéré, l'attaquant signe un acte fondateur et une passation de pouvoir éclatante en écrabouillant les Rotterdamois de ce même Cruyff (8 buts à 2) qui assiste ébahi au triplé de son ancien coéquipier. Van Basten a alors 19 ans, et se saisit impudemment du titre de meilleur buteur d'Eredivisie à la fin de l'exercice.
Photo:©DR
Quatre années de suite, cette fine gâchette s'impose comme le meilleur buteur du championnat hollandais. Le 7 septembre 1983, il connaît sa première sélection avec les Pays-Bas face à l'Islande. Quinze jours après, il inscrit déjà son premier but avec les Bataves à Bruxelles, face au voisin Belge (1-1). Il devient non seulement le chouchou du public dans la capitale néerlandaise, mais est aussi reconnu à l'échelle mondiale comme l'un des meilleurs attaquants des années 80. Le 13 mai 1987, il marque grâce à son jeu de tête irréprochable l'unique but à la 20ème minute synonyme de victoire des Rouge et Blanc en finale de la Coupe des Coupes face aux allemands du Lokomotiv Leipzig. Une ultime fulgurance pour son dernier match avec son club formateur. Car après cette première victoire européenne, Van Basten suit l'exemple de son compatriote Ruud Gullit, du PSV Eindhoven, et quitte son pays pour le rejoindre au Milan AC. Un an plus tard, un troisième Néerlandais, Frank Rijkaard, rejoint les rangs des Rossoneri. Ils formeront ensemble le trio magique du club italien, et peut-être la meilleure association du football européen.
Dès cette première saison en Série A, Marco remporte avec le club milanais son premier Scudetto, en juin 1988, mais celui-ci a un goût amer puisque le buteur ne joue que onze petits matchs pour trois misérables buts du fait d'une vilaine blessure à la cheville gauche. Loin de ses stats batave. Malgré ses pépins physiques, Van Basten est le grand artisan du premier, et unique, titre international des Oranjes lors de l'Euro 1988. Il inscrit un triplé contre l'Angleterre, lors des poules, et plante en finale contre l'URSS une volée sensationnelle dans un angle impensable qui vient mourir dans la lucarne du portier russe Rinat Dasaev. Un but qui restera à tout jamais gravé dans l'histoire. Un geste où se concentrait tout son talent: sens de l'équilibre aigu, coordination parfaite, contact divin avec la balle, élasticité d'acrobate, et recherche permanente du geste le plus efficace. Un geste fou. À 23 ans, et malgré un statut de remplaçant au début de la compétition car à peine remis de ses soins, Van Basten prouve au Monde entier, sur une action, qu'il est un joueur d'exception. Cette année 88, se conclut avec son premier Ballon d'Or. La saison suivante, il est épargné par ses soucis. Il inscrit 19 buts en Série A et marque par deux fois lors de la victoire de son équipe en Coupe d'Europe des Clubs Champions face au Steaua Bucarest (4 buts à 0). Pour la seconde fois, il est sacré Ballon d'or. Le Néerlandais continue sur sa lancée en 1989-1990. Il est sacré meilleur buteur du championnat d'Italie et, au niveau européen, l'AC Milan conserve son titre de champion d'Europe en s'imposant en finale face au Benfica Lisbonne. Cependant, la fin de saison 90 est moins glorieuse avec une élimination des Pays-Bas en huitième de finale de la Coupe du Monde contre la RFA. L'année suivante, le Milan fait figure de favori pour remporter l'édition 1991 de la C1 mais l'Olympique de Marseille réussit l'exploit de sortir les Rossoneri en quart de finale. Après une saison sans titre, Van Basten termine de nouveau meilleur buteur en 1992 avec 25 buts. La domination de l'AC Milan est étroitement liée aux contributions de son attaquant hollandais. Le club reste ainsi invaincu en championnat durant 58 matches consécutifs. Il devient également le premier joueur à avoir inscrit un quadruplé en Ligue des Champions (une victoire 4 buts à 0 contre l'IFK Göteborg le 23 novembre 1992). Le joueur, alors âgé de 28 ans, est couronné pour la troisième fois du titre de meilleur joueur européen en 1992. Auréolé de gloire, le batave égale ainsi le record de Platini et de son mentor Cruyff avec trois Ballons d'Or.
Des problèmes à répétition à la cheville et au genou l'éloignent ensuite régulièrement des terrains. L'attaquant doit subir plusieurs interventions et ne retrouve le chemin des pelouses qu'à la fin de la saison 1992-93. Cela ne dure pas cependant. Il dispute son dernier match lors de la fameuse finale de la Ligue des champions au Stade Olympique de Munich, où la formation italienne s'incline encore face à l'olympique de Marseille (défaite 1 but à 0). Les deux années suivantes, il mène un pénible combat contre ses blessures, qui l'empêchent de revenir sur le devant de la scène. Deux années de souffrance, de faux espoirs, d'opérations et de combat avec une cheville en lambeaux qui l'entraînera dans sa descente aux enfers. Le 17 août 1995, il capitule et annonce qu'il tire sa révérence. Un crève-cœur qui incite à se demander ce que "San Marco" aurait pu faire avec un corps plus complaisant, mais qui ne doit pas faire oublier ce que Van Basten était malgré tous les vents contraires: l'un des attaquants les plus élégants du 20ème siècle, sûrement son avant-centre le plus complet et l'un des meilleurs attaquants de l'histoire. Tout simplement.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro 1988 (Pays-Bas)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1989 et 1990 (Milan AC)
Finaliste de la Ligue des champions en 1993 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1987 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1989 et 1990 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1989 et 1990 (Milan AC)
Champion des Pays-Bas en 1982, 1983 et 1985 (Ajax Amsterdam)
Vice-champion des Pays-Bas en 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)
Champion d’Italie en 1988, 1992, 1993 et 1994 (non-joué) (Milan AC)
Vice-champion d’Italie en 1990 et 1991 (Milan AC)
Vainqueur de la coupe des Pays-Bas en 1983, 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)
Finaliste de la Coupe d'Italie en 1990 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1988, 1992, 1993 (finale non-jouée) et 1994 (finale non-jouée) (Milan AC)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1988, 1989 et 1992
Onze d’or en 1988 et 1989
Onze d’argent en 1992
Meilleur buteur de l’Euro 1988 (5 buts)
Meilleur buteur du Championnat des Pays-Bas en 1984 (28 bus), 1985 (22 buts), 1986 (37 buts) et 1987 (31 buts) (Ajax Amsterdam)
Meilleur buteur du Championnat d’Italie en 1990 (19 buts) et 1992 (25 buts) (Milan AC)
Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1989 (10 buts) (Milan AC)
Soulier d’or en 1986 (37 buts)
Élu meilleur footballeur de l’année FIFA en 1992
Élu meilleur joueur mondial de l’année par "World Soccer" en 1988 et 1992
Élu meilleur joueur de l’Euro 1988
Élu meilleur espoir européen (Trophée Bravo) en 1987
Élu meilleur joueur de l’année aux Pays-Bas en 1985
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1988 et 1992
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du championnat Italien dans la catégorie "joueur étranger" en 2012
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
SOURCES/RESSOURCES
- France Football/FIFA/So Foot
VIDÉO
Johan Cruyff, le Hollandais volant
Né le 25 avril 1947 à Amsterdam (HOL)
Décédé le 24 mars 2016 à Barcelone (ESP)
Hollandais, milieu de terrain, 1m79
Surnom: Le Hollandais volant, El Salvador, El Flaco
(Matchs amicaux: 16 sélections, 8 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections, 10 buts)
(Coupe du Monde: 7 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 12 sélections, 12 buts)
(Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 7 septembre 1966 contre la Hongrie (2-2)
Dernière sélection : le 26 octobre 1977 contre la Belgique (1-0)
1964/73 Ajax Amsterdam (HOL) 345 matchs, 274 buts
(Championnat des Pays-Bas: 239 matchs, 190 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 32 matchs, 37 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 39 matchs, 19 buts)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 4 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 2 buts)
(Coupe Intercontinentale: 2 matchs, 1 but)
1973/78 FC Barcelone (ESP) 227 matchs, 85 buts
(Championnat d'Espagne: 143 matchs, 48 buts)
(Coupe d'Espagne: 50 matchs, 25 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 26 matchs, 12 buts)
1979/80 Los Angeles Aztecs (USA) 27 matchs, 14 buts
1980 et 1981 Washington Diplomats (USA) 32 matchs, 12 buts
1981 Levante UD (ESP) 10 matchs, 2 buts
(Championnat d'Espagne: 10 matchs, 2 buts)
1981/83 Ajax Amsterdam (HOL) 46 matchs, 16 buts
(Championnat des Pays-Bas: 36 matchs, 14 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
1983/84 Feyenoord Rotterdam (HOL) 42 matchs, 13 buts
(Championnat des Pays-Bas: 33 matchs, 11 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 7 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
Véritable légende du ballon rond dont le seul défaut est de n'avoir rien gagné avec les Pays-Bas, Cruyff préfigurait dans les années 70, le footballeur moderne et rebelle, à la fois caractérisé par ses qualités physiques, sa vision du jeu panoramique et son talent époustouflant, mais aussi par des méthodes bien précises.
Malgré un physique plutôt fragile, qui lui ont valu le surnom de "El Flaco" (le maigre), Johan Cruyff avait des capacités physiques bien au-dessus de la majorité des joueurs à l'époque. Fer de lance du "Football Total" prôné par Rinus Michels, son entraîneur à l’Ajax Amsterdam puis avec les Bataves, il est le prototype du footballeur moderne: très endurant (malgré sa forte consommation de cigarettes), Cruyff était surtout un joueur très rapide et capable de mystifier la plupart des défenses par sa vélocité. Il est également considéré comme l’un des meilleurs artistes du ballon rond toutes époques confondues. Capable des gestes les plus fous et les plus difficiles, il pouvait exécuter des dribbles et des feintes incroyables dont le fameux "Cruyff turn". Les actions que le néerlandais a réalisé dans sa carrière ont contribué à lui donner l'image d'un joueur spectaculaire et inventif, et au-delà des terrains comme un rebelle à contre-courant de son époque. Johan Cruyff était avant tout un électron libre aux positions politiques arrêtées mais avant tout un homme.
Né dans le quartier de Betondorp, "village de béton" en néerlandais, à quelques encablures d’Amsterdam, le jeune bambin y pratique le football de rue, à même le bitume, fait de vitesse et de technique et dans lequel tacler est impossible. Mais un drame va bouleverser la vie du petit garçon: la disparition de son père, terrassé par une crise cardiaque. Johan n’a alors que 12 ans. La perte brutale de ce père qu’il admirait tant le hantera toute sa vie. Très vite, il se rend bien vite compte que la vie est rude dans sa famille modeste et que sa seule solution est de se tourner entièrement vers le football. Rapidement repéré par l’Ajax Amsterdam le jeune prodige néerlandais signe son premier contrat professionnel à l'âge de 16 ans. Il gravit les échelons et pour son premier match parmi les grands, il plante un but malgré la défaite 3 buts à 1 de son équipe. Au fil des saisons, il illumine les matchs par son talent et marque véritablement son empreinte au sein du club. Surtout, il évolue comme le chef d’orchestre de son équipe, celui qui positionne avec autorité ses coéquipiers, y compris ceux qui ont dix ans de plus que lui. Le gringalet à la crinière blonde devient l’une des premières rock stars du sport. Les posters à son effigie décorent les murs de toute une génération de jeunes Européens. Il participe aux plus grands succès de l'Ajax d'Amsterdam (1964-1973), avec huit titres nationaux et, surtout, trois victoires consécutifs en Coupe d'Europe des clubs champions (en 1971, 1972 et 1973). À cette époque, l'Ajax balaie tout sur son passage avec la fameuse méthode du "football total" de Rinus Michels et Stefan Kovacs, un jeu offensif fait de mouvement, de créativité et de prise d’espaces, si bien appliquée par des joueurs exceptionnels comme Neeskens, Rep, Keizer ou lui-même. Le prince d'Amsterdam donnait une idée flatteuse de l'attaquant moderne, à la fois habile sur le plan de l'organisation du jeu, percutant et incisif dans la surface de réparation grâce à sa grande vitesse (215 buts en championnat des Pays-Bas), excellent par son jeu de tête, mais aussi défenseur efficace, si nécessaire. Si les Ajacides ont conservé ce désir de pratiquer un football offensif et attrayant comme lorsque le club dominait l’Europe, les Néerlandais sont rentrés dans le rang après le départ de leur vedette. Et il ne reste désormais de Cruyff qu’une mémoire collective et une trace indélébile marquée dans la vitrine des trophées.
Photo: ©I Got Cider in My Ear
Son départ du côté du FC Barcelone est une histoire bien différente. Si c’est le coup de foudre entre le club et le joueur, "El Salvador" ne garnira pas la galerie des coupes avec des récompenses collectives. Seul un championnat (1974) et une Coupe du Roi (1978) sont venus saluer les prestations du stratège. Le point d'orgue au sein du club catalan: une fessée mise à l’ennemi madrilène dans son antre de Santiago Bernabeu d’une "Mañita" (5 buts à 0). Son talent, Johan Cruyff le met également au service de la sélection Oranje. Entouré de très bon joueurs (Neeskens, Krol, Rep...), il hisse sa patrie au sommet du football Mondial, parvenant en finale de la Coupe du Monde en 1974 face à la RFA de l’immense Franz Beckenbauer. Avant d’atteindre la dernière marche, les "Oranges mécaniques" ont terrassé l’Argentine et le Brésil, deux références, en appliquant à la lettre les préceptes du "Football Total". Cruyff le Romantique et sa bande impressionnent le monde entier par la qualité de leur jeu mais cela ne suffit pas face au réalisme allemand. La Mannschaft s’impose 2 buts à 1 et prive le capitaine néerlandais d’un titre avec sa sélection, seule chose qui manque à son palmarès. Au total, entre 1966 et 1977, Cruyff a planté 33 buts en 48 sélections avec l'équipe nationale. Son immense qualité s'est vue récompensée par trois Ballons d'Or (en 1971, 1973 et 1974), fait unique à l’époque depuis la création du précieux sésame.
Il y a eu aussi une suite, de Los Angeles à Feyenoord, mais qui est moins grandiose. Pourtant ce n'est pas encore la fin. Pour continuer à rester proche de sa pelouse chérie, il se lance dans le métier d’entraîneur. Adulé comme joueur, il sera idolâtré comme coach. D’abord à l’Ajax où il remporte un titre de champion, deux Coupes des Pays-Bas et la C2 avec l’éclosion de joueurs tels que Van Basten, Rijkaard ou Bergkamp. Au Barça ensuite. De retour en Catalogne au début des années 90, Cruyff va complètement chambouler l’histoire du club. Il instaure le tiki-taka, style de jeu caractérisé par la circulation continue du ballon, la conservation, l’enchainement rapide des passes en une touche de balle, la prise d’espaces, l’utilisation des intervalles et la projection éclaire vers l’avant. Pour Cruyff "le football c’est simple, mais jouer simplement au football est la chose la plus difficile qui soit", pour cela il instaure quelques règles élémentaires: "Le principe du football est de marquer au moins un but de plus que l’adversaire, peu importe le nombre de buts encaissés.", "si nous avons le ballon, les autres ne peuvent pas marquer", ou encore, "le ballon doit courir le plus possible, pas les joueurs." Il impose cette philosophie extraite de son passé jusque dans les équipes de jeunes de la formation blaugrana, la fameuse Masia. Une idée du jeu qui fait aujourd’hui l’identité et le succès du FC Barcelone. En 1992, les "Culés" dominent l’Europe avec ce qui restera comme la "Dream Team": Zubizarreta, Koeman, Guardiola, Laudrup ou encore Stoichkov. En huit saisons sur le banc catalan, Cruyff remporte onze trophées. Une réussite phénoménale qui est due presque entièrement au génie du Néerlandais qui a su transmettre et faire imprégner ses idées à ses joueurs.
Néanmoins, au-delà de cette dimension footballistique, c'est aussi son caractère qui lui a permis de dégager une aura qui fait de lui l'égal d'un Pelé ou d'un Maradona. Ce joueur caractériel avait l'image et l'attitude d'un rebelle en perpétuelle contradiction avec certains préceptes de son époque. Il est le premier à choisir son club pour de l'argent et à négocier son salaire (chose confidentielle à l'époque); il est aussi le premier footballeur à exprimer ses opinions politiques (vis-à-vis des Franquistes et de la dictature argentine) alors que tous ses confrères restaient très silencieux. Cette image libertaire était aussi véhiculée par les cheveux longs des rebelles de l'Ajax, leur amour pour le jeu offensif et spectaculaire (contre le catenaccio du Milan AC) et les cigarettes fumées à la mi-temps, qui dans un sens, ont construit la légende. Mais le tabagisme paie ses mauvaises habitudes en 1991 d’un double pontage coronarien. Il doit renoncer à son addiction, suçotant désormais des sucettes depuis le banc de touche pour calmer sa nervosité. Cruyff se retire des bancs de touche en 1996. Resté dans la capitale catalane jusqu'à sa mort, il faisait parler de lui de temps à autre dans la presse. L’attaquant légendaire de l’Ajax Amsterdam est décédé le 24 mars 2016 à l'âge de 68 ans, après avoir perdu un long combat contre un cancer du poumon qu'il combattait depuis plusieurs mois. Le célèbre numéro 14 est parti, emportant avec lui le respect et la gratitude des amoureux du foot.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1974 (Pays-Bas)
Vainqueur de la coupe intercontinentale en 1972 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1972 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1971, 1972 et 1973 (Ajax Amsterdam)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1969 (Ajax Amsterdam)
Champion des Pays-Bas en 1966, 1967, 1968, 1970, 1972, 1973, 1982, 1983 (Ajax Amsterdam) et 1984 (Feyenoord Rotterdam)
Vice-champion des Pays-Bas en 1969 et 1971 (Ajax Amsterdam)
Champion d’Espagne en 1974 (FC Barcelone)
Vice-champion d’Espagne en 1976, 1977 et 1978 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1978 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1967, 1970, 1971, 1972, 1983 (Ajax Amsterdam) et 1984 (Feyenoord Rotterdam)
Finaliste de la Coupe des Pays-Bas en 1968 (Ajax Amsterdam)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu 2ème meilleur joueur du 20ème siècle
Ballon d’or en 1971, 1973 et 1974
Ballon de Bronze en 1975
Nommé au FIFA 100
Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1972 (5 buts) (Ajax Amsterdam)
Meilleur buteur des Pays-Bas en 1967 (33 buts), et 1972 (25 buts) (Ajax Amsterdam)
Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1974
Élu meilleur joueur étranger du championnat d’Espagne en 1977 et 1978
Élu meilleur joueur de l’année du championnat des Pays-Bas en 1968, 1972 et 1984
MVP de l’année en NASL en 1979
Élu "joueur en or" des 50 dernières années des Pays-Bas par l'UEFA en 2004
Élu sportif hollandais de l'année en 1973 et 1974
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1974
Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle
Nommé dans l’équipe type de tous les temps de la Coupe du Monde FIFA en 1994
Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002
Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013
À reçu l’Ordre du mérite de la FIFA en 2010
À reçu le prix du Président de l'UEFA en 2013
À reçu le "Laureus Lifetime Achievement Award" pour l'ensemble de sa carrière en 2006
À reçu le prix FBK par le Comité Olympique néerlandais pour l'ensemble de sa carrière en 2005
À reçu une Médaille d'Argent de la ville d'Amsterdam en 1978
Nommé Chevalier de l'Ordre d'Orange Nassau en 1974 puis Officier en 2002
Nommé membre d'honneur de l'Ajax Amsterdam en 1999
Nommé citoyen d'honneur de la ville de Los Angeles en 1979
Creu de Sant Jordi, distinction décernée par la Generalitat de Catalogne en 2006
DIVERS
- En 1997, il fonde la Fondation "Cruyff", qui soutient les programmes de sport pour les enfants handicapés.
- Le fils de Johan Cruyff, prénommé Jordi, a mené une carrière de footballeur professionnel remarquée, puisque ce dernier a notamment participé à la finale de la Coupe de l'UEFA en 2001 opposant son club d'Alavés aux Reds de Liverpool (défaite 5 buts à 4).
- Le 26 mars 2010, il a été nommé président d'honneur du FC Barcelone. Il démissionnera un peu plus tard.
- En 1996, La Supercoupe des Pays-Bas a été nommé "Johan Cruijff Schaal ".
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