Ladislao Mazurkiewicz, le successeur de Yachine
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Ladislao Mazurkiewicz
Ladislao Mazurkiewicz Iglesias
Né le 14 février 1945 à Piriapolis (URU)
Décédé le 2 janvier 2013 à Montevideo (URU)
Uruguayen, Gardien de but, 1m79
Surnoms: "Chiquito", Mazurka
(Matchs amicaux: 14 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections)
(Coupe du Monde: 13 sélections)
(Copa America: 2 sélections)
(Copa Rio Branco: 1 sélection)
1ère sélection : le 16 mai 1965 contre le Chili (1-1)
Dernière sélection : le 23 juin 1974 contre la Suède (0-3)
1963/64 Racing Montevideo (URU)
1965/70 CA Peñarol (URU)
1971/74 Atletico Mineiro (BRE) 44 matchs
1974/75 Grenade (ESP) 2 matchs
1976/78 Cobreloa (CHL) 69 matchs
1979/80 America de Cali (COL) 36 matchs
1980/81 CA Peñarol (URU)
Considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs joueurs de tous les temps à son poste, Ladislao Mazurkiewicz a été l'un des portiers emblématiques de Peñarol et de la Celeste.
"Chiquito", l'un de ses surnoms, a marqué son époque dans les années 60 et 70, au cours desquelles il a disputé trois phases finales de Coupe du Monde: en Angleterre en 1966, au Mexique en 1970 et en Allemagne en 1974. Connu pour son agilité et ses réflexes exceptionnels, la consécration arrive en 1970 au Mexique où il cumule les honneurs. Il a tout d'abord contribué à l'excellente quatrième place de l'Uruguay lors du tournoi suprême mais a aussi laissé une image qui restera à jamais graver dans les mémoires des phases finales de Coupe du Monde. Il s’agit du premier Mondial retransmis en couleur par les télévisions du monde entier. Lors de la demi-finale face au Brésil, Pelé réussi une feinte hallucinante en forme de grand pont le ballon sur le portier sans même toucher le ballon puis rate de peu le but, obligé de trop croiser son tir à cause du retour d'un défenseur. L'un des plus beaux gestes de l'histoire du football qui met l'uruguayen sur le devant de la scène internationale. Cet affront ne l'a pas empêché d'être élu meilleur gardien de cette Coupe du Monde. Il était aussi, jusqu'en 2018, le joueur de la Celeste à avoir disputé le plus de matches joués dans un Mondial (treize apparitions au total). Aujourd’hui, c'est son successeur Fernando Muslera qui détient le record.
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Mazurkiewicz, qui avait l'habitude de s'habiller en noir pour ne donner aucun point de référence à ses adversaires, a toujours été une véritable forteresse dans les buts de sa nation. Lorsqu'il était dans les buts, l'Uruguay n'a perdu aucun de ses six matches de qualifications sud-américaines entre 1965 et 1969 et n'a encaissé qu'un seul but. Autre fait d'arme, lors du jubilé en 1971 de Lev Yachine, l'araignée noire, le meilleur gardien des années 60. À la mi-temps, le gardien soviétique cède sa place et ses gants à Mazurkiewicz qui le proclame digne successeur au poste du gardien de but, une grande fierté pour l'uruguayen tout gêné. Côté club, il débute au Racing Montevideo, repéré lors d'un match de quartier, avant de rejoindre l'un des plus grands clubs du pays, le Peñarol. Il démarre sous le maillot noir et jaune lors d'une demi-finale de Copa Libertadores en 1965 face à Santos. L'aller et le retour n'ont pas suffi aux deux équipes pour se départager. Une belle est disputée à Buenos Aires, au Monumental. Mazurkiewicz concède son premier but. Pelé est son bourreau, mais Peñarol l'emporte (2 buts à 1), et son gardien brille. Il ne retournera plus jamais sur le banc. Malgré la finale perdue cette année-là face au club argentin d'Independiente, il remporte la Copa Libertadores et la coupe Intercontinentale l'année suivante, respectivement face à River Plate et au Real Madrid.
Il tente par la suite sa chance au Brésil à l'Atlético Mineiro. Pari réussi, il obtient un titre de champion et des face-à-face à moult reprises face au "Roi". Puis il débarque en Europe chez le modeste club espagnol de Grenade à une époque où les uruguayens quittaient rarement le continent Sud-Américain. L'expérience est mitigée puisqu'il reste deux saisons sans quasiment jouer. Sa fin de carrière le verra sauter de club en club: Cobreloa au Chili, América Cali en Colombie et un retour à Peñarol, en guise de conclusion. Mazurkiewicz n'était pas le plus spectaculaire des gardiens mais sa capacité d'anticipation et son goût pour l'effort en a fait une référence à son poste. Bien que d'origine polonaise, il ne parle ni la langue et n'a jamais visité la Pologne. À la suite de problèmes rénaux et respiratoires, il disparaît le 20 janvier 2013 à l'âge de 67 ans à Montevideo. Le site internet du Peñarol n'a pas hésité à lui rendre un vibrant hommage. "Contrairement à son surnom "Le petit", Mazurkiewicz a été un grand parmi les grands, reconnu comme le meilleur du monde à son époque." Il s'en va avec le record d'invincibilité d'un gardien uruguayen toujours bloqué à 987 minutes.
PALMARÈS
4ème à la Coupe du Monde en 1970 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa America en 1967 (Uruguay)
Finaliste de la Copa Rio Branco en 1968 (Uruguay)
Champion d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1964 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa Libertadores en 1966 (Peñarol)
Finaliste de la Copa Libertadores en 1965 (Peñarol)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1966 (Peñarol)
Vainqueur de la Supercoupe des Champions Intercontinentaux en 1969 (Peñarol)
Champion d’Uruguay en 1967, 1968 et 1981 (Peñarol)
Vice-champion d’Uruguay en 1966, 1969 et 1970 (Peñarol)
Champion du Brésil en 1971 (Atletico Mineiro)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur gardien de but de la Coupe du Monde en 1970
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1970
Record d'invincibilités du championnat d'Uruguay avec 987 minutes sans but encaissé (en 1968 avec Peñarol)
VIDÉO
Mustapha Dahleb, le prince du Parc
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Mustapha Dahleb
مصطفى دحلب
Né le 8 février 1952 à Béjaia (ALG)
Algérien, Milieu offensif, 1m77
Surnom: "Mouss"
(Matchs amicaux: 12 sélections, 5 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 3 sélections)
Première sélection : le 24 novembre 1971 contre la Libye (0-0)
Dernière sélection : le 30 novembre 1983 contre la Suisse (1-2)
1969/71 CS Sedan-Ardennes B (FRA) 20 matchs, 7 buts
1969/72 CS Sedan-Ardennes (FRA) 4 matchs
1972/73 CR Belouizdad (ALG) (Prêt) 20 matchs, 12 buts
1973/74 CS Sedan-Ardennes (FRA) 28 matchs, 7 buts
(Championnat de France: 27 matchs, 17 buts)
(Coupe de France: 1 match)
1974/84 Paris SG (FRA) 310 matchs, 98 buts
(Championnat de France: 268 matchs, 85 buts)
(Coupe de France: 34 matchs, 13 buts)
(Coupe des Coupes: 8 matchs)
1984/85 OGC Nice (FRA) 22 matchs, 4 buts
(Championnat de France de D2: 19 matchs, 3 buts)
(Finale D2: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 1 match)
Joueur élégant, technique et efficace, Mustapha Dahleb est l'une des figures marquantes de l’histoire de l'Algérie et la première grande star du PSG.
Né en 1952 à Béjaïa, en Kabylie, le p’tit Mouss arrive tôt dans l’hexagone. Son père, qui a trouvé un travail dans les Ardennes, fait migrer toute sa petite famille dans la bourgade de Flohimont. Repéré très vite, le jeune adolescent finit par convaincre les recruteurs de la formation du CS Sedan Ardennes et signe son premier contrat pro dans la foulée à l’âge de 17 ans. Une période entrecoupée par ses obligations militaires et civiques en Algérie. Une parenthèse qui n'a pas entravé son ascension. Condamné à passer une année dans son pays d’origine, il intègre le petit club local du Chabab de Belouizdad mais n'est pas toujours titulaire aux côtés de Hacène Lalmas et Mokhtar Khalem. De retour dans les Ardennes, Mustapha ne reste qu’un peu plus de six mois à Sedan, le temps de se révéler comme un milieu offensif adroit et spectaculaire et d'inscrire 17 buts en 27 matchs sous la tunique des Sangliers.
Pas mal pour le milieu offensif de 21 ans qui a, entre-temps, connu la joie d'une première cape avec la sélection algérienne le 24 novembre 1971 face à la Libye à Tripoli. Mais pas assez pour sauver son club d’une descente en division 2. Just Fontaine, entraîneur du Paris SG, est séduit par l’attaquant algérien qui n’hésite pas à sauter sur l'occasion et le fait signer pour la modique somme de 1,35 million de francs, montant record pour un transfert en France à l’époque. Dans la capitale, le natif de Bejaïa éclabousse de toute sa classe et devient en quelque temps l’atout numéro 1 du club parisien, par ses dribbles, ses feintes, ses passes millimétrées et son sens du placement. En 1976, Velibor Vasovic prend la place de Fontaine sur le banc du club, et donne une nouvelle dimension à la carrière de son métronome. Il lui confie le brassard de capitaine et transforme le joueur en un véritable meneur de jeu. Un rôle que va réussir le joueur avec brio. "Mouss" régnera sur le Parc des Princes jusqu'en 1984. À son palmarès: deux victoires en Coupe de France en 1982 et 1983. La première gagnée aux tirs au but face à la grande équipe de Saint-Etienne de Michel Platini (1-1; 6 tab à 5) puis la deuxième face au FC Nantes avec une victoire 3 buts à 2.
Photo: ©LemeilleurduPSG
Côté sélection, Dahleb n'aura pas beaucoup joué pour l'équipe d'Algérie. Le 28 février 1977, Rachid Mekhloufi le rappelle à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du Monde pour un match décisif face à la Tunisie. Un nul (1-1) n'évitera pas l'échec. Absent lors de la CAN 1980, il prend part à l’édition de 1982, sa première compétition internationale. Il observe du banc les Verts qui s'incline en demi-finales en prolongations contre le Ghana (défaite 3 buts à 2). Il faudra attendre le printemps pour que le parisien gagne enfin une place de titulaire pour le Mondial espagnol. Associé aux talentueux Lakhdar Belloumi et Rabah Madjer, il contribue au succès historique sur l'Allemagne (2 buts à 1) avant d’être injustement éliminé après le match de la honte entre la Mannschaft et l’Autriche (1 but à 0). Titulaire face aux Allemands, le numéro 15 de la sélection joue soixante-quinze minutes contre l'Autriche et seulement dix-sept face aux Chiliens. Sur le déclin, il fait son ultime apparition avec l'équipe d'Algérie, le 30 novembre 1983, à Alger, face à la Suisse (défaite 2 buts à 1).
En 1984, il quitte le PSG pour rejoindre l'OGC Nice et laisse son empreinte dans la capitale avec 98 buts inscrits en 306 matchs! Il fait partie des meilleurs artilleurs du PSG aux côtés de grands noms comme Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani ou Pedro Miguel Pauleta. Chez les Aiglons, Dahleb n'effectuera qu'une saison, participant à la remontée du club en 1985 avant de prendre sa retraite. Par la suite, il s'installe dans la région parisienne et s'occupe de sa reconversion tout en restant dans le milieu du football en aidant à l'insertion des jeunes et participant à des actions caritatives. Élu meilleur joueur algérien de l'histoire en 2001, il regrette que le PSG n’ait jamais vraiment eu les moyens de rivaliser avec les ténors, la faute à l’effectif: "Le seul regret serait de n’avoir jamais pu disposer d’un effectif plus fourni pour vraiment confirmer sur une saison. Le groupe n’était pas assez étoffé. C’était un souci d’équilibre. " En fait, Mustapha Dahleb est né dix ans trop tôt…
PALMARÈS
4ème de la Coupe d’Afrique des nations en 1982 (Algérie)
Vainqueur de la Coupe du Maghreb des clubs champions en 1972 (CR Belouizdad)
Vainqueur de la Coupe de France en 1982 et 1983 (Paris SG)
Vice-champion de France de D2 en 1985 (OGC Nice)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur algérien de l'histoire en 2001
Élu meilleur joueur étranger de l'année du Championnat de France en 1977
Chevalier de la Légion d'honneur le 11 juillet 2003
À reçu une étoile d'or algérienne en 2004
VIDÉO
Alessandro Altobelli
Photo: ©Alamy
Alessandro Altobelli
Né le 28 novembre 1955 à Sonnino (ITA)
Surnom: "Spillo"
(Matchs amicaux: 31 sélections, 11 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 7 sélections, 5 buts)
(Qualif Euro: 13 sélections, 8 buts)
(Euro: 6 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 18 juin 1980 contre la Belgique (0-0)
Dernière sélection : le 22 juin 1988 contre l'URSS (0-2)
olympique: 3 sélections, 3 buts
1973/74 Union Sportiva Latina (ITA) 28 matchs, 7 buts
1974/77 Brescia (ITA) 84 matchs, 29 buts
(Championnat d'Italie de D2: 76 matchs, 26 buts)
(Coupe d'Italie: 8 matchs, 3 buts)
1977/88 Inter Milan (ITA) 466 matchs, 209 buts
(Championnat d'Italie: 317 matchs, 128 buts)
(Coupe d'Italie: 80 matchs, 46 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs, 4 buts)
(Coupe des Coupes: 11 matchs, 10 buts)
(Coupe de l'UEFA: 50 matchs, 21 buts)
1988/89 Juventus Turin (ITA) 34 matchs, 15 buts
(Championnat d'Italie: 20 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 6 matchs, 7 buts)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 4 buts)
1989/90 Brescia (ITA) 33 matchs, 7 buts
(Championnat d'Italie de D2: 32 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Italie: 1 match)
Alessandro Altobelli a été l'un des joueurs italiens les plus populaires et le plus complet des années 80.
Doté d'une excellente vision de jeu, ses feintes de corps incroyables ont désorienté beaucoup de défenseurs. En Italie, il est surnommé "Spillo" ("l'Aiguille" en italien) en raison de sa filiforme et de sa faible puissance physique. Le tout étant complété par un jeu de tête des plus justes. Natif de Sonnino, le tout jeune Alessandro débute le foot dans le club de sa province natale l'Union Sportiva Latina. Il rejoint ensuite Brescia alors en Série B à l'âge de 19 ans. Il y reste trois années. Au fil des saisons, il s'affirme comme un très bon attaquant, technique, efficace et devient rapidement l'idole du public des Biancazzurri. Les observateurs se pressent à la porte d'Alto pour attirer dans leur escarcelle ce grand espoir du football transalpin. Ce sont les dirigeants de l'Inter Milan qui le font signé durant le mercato d'été 1977 afin de palier le départ à la retraite de leur légende locale, Sandro Mazzola.
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Pari gagnant, Altobelli inscrit 17 en 28 rencontres lors de sa première saison, remporte la Coupe d'Italie et termine à la cinquième place au classement des buteurs pour son baptême en Série A. Cette première victoire marque lé début d'une grande histoire d’amour qui va s'étendre sur dix ans. Altobelli remporte deux fois la coupe d’Italie en 1978 et en 1982 ainsi que le Scudetto en 1980. Les intéristes sont au sommet et le jeune italien devient rapidement un joueur de classe mondiale. Le sélectionneur de l'époque Enzo Bearzot est le premier satisfait et il devient international le 12 juin 1980, pour le premier match de l’Euro 80 face à l’Espagne. Il doit remplacer un certain Paolo Rossi, l'avant-centre vedette, suspendu dans le scandale des paris truqués. Remplaçant déjà à l'Euro 80, il le reste aussi lors du Mondial 1982. Car la fédération italienne réintègre le génial Paolo qui fera la coupe du Monde que l’on sait, éliminant à lui tout seul le Brésil. Mais Altobelli pose sa pierre à l’édifice, il rentre en cours de jeu lors de la finale contre la RFA et inscrit le dernier but de la rencontre. Il devient alors le second joueur à rentrer au cours d’une finale de coupe du Monde et à planter un pion.
Si en 1982, Altobelli était le remplaçant de "Pablito", quatre ans plus tard les rôles sont inversés. L'international italien s’impose comme l’avant centre de la Squadra Azzurra à partir de la saison 1983-84 et dispute le Mondial 1986 sur le sol mexicain. Dans une équipe vieillissante et peu convaincante, il est l’homme le plus dangereux de la Nazionale. À 30 ans, il est sensationnel et inscrit 4 des 5 buts italiens lors des trois premières rencontres de la compétition. En revanche, il sera impuissant en huitièmes de finale face à la France de Michel Platini. Tout comme il le sera avec l’Inter pour retrouver les sommets qui peine à remporter des trophées depuis la coupe d'Italie en 1982. Il quitte la Lombardie pour rejoindre le maillot noir et blanc de la Juventus Turin en 1988. Sa seule saison est marquée par une grave blessure quasiment synonyme de fin de carrière à 34 ans. Il fera une dernière pige lors de la saison 1989-90 en Série B à Brescia et quitte le monde du football là où tout avait commencé pour lui.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1982 (Italie)
4ème de l'Euro en 1980 (Italie)
Vainqueur de la Copa Pelé (Coupe du Monde des Vétérans) en 1993 (Italie)
Champion d’Italie en 1980 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1978 et 1982 (Inter Milan)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1977 (Inter Milan)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1979 (7 buts) (Inter Milan)
Meilleur buteur de la Coupe d'Italie en 1982 (9 buts) (Inter Milan)
Meilleur buteur de l’histoire de la Coupe d’Italie avec 56 buts
DIVERS
- Il a été le directeur sportif de Padoue de 1995 à 1998.
VIDÉO
Darko Pancev
photo: ©Simon Bruty
Darko Pancev
Дарко Панчев
Né le 7 septembre 1965 à Skopje (MAC)
Surnoms: "Kobra", le lézard vert
(Matchs amicaux: 13 sélections, 5 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 3 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 8 sélections, 9 buts)
1ère sélection : le 31 mars 1984 contre la Hongrie (2-1)
(Matchs amicaux: 2 sélections)
(Qualif Euro: 4 sélections, 1 but)
Dernière sélection : le 7 juin 1995 contre la Belgique (0-5)
1982/88 Vardar Skopje (ex-YOU) 151 matchs, 84 buts
1988/92 Étoile Rouge de Belgrade (YOU) 91 matchs, 84 buts
1992/95 Inter Milan (ITA) 30 matchs, 10 buts
(Championnat d'Italie: 19 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Italie: 10 matchs, 7 buts)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1994 VfB Leipzig (ALL) (Prêt) 10 matchs, 2 buts
1995/96 Fortuna Düsseldorf (ALL) 17 matchs, 3 buts
(Championnat d'Allemagne: 14 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)
1996/97 FC Sion (SUI) 9 matchs, 3 buts
(Championnat de Suisse: 5 matchs)
(Coupe de Suisse: 3 matchs, 2 buts)
(Coupe des Coupes: 1 match, 1 but)
Darko Pancev est l'un des meilleurs attaquants de l'histoire de l'ex Yougoslavie et surement le meilleur joueur de l'histoire de la Macédoine.
Buteur puissant, il était vif pour un joueur de sa corpulence. Sa carrière commence en 1982 au Vardar Skopje où il s'impose rapidement comme l'un des attaquants les plus redoutés du championnat yougoslave, devenant par la suite meilleur buteur lors de la saison 1983-84 avec 19 buts inscrits en 31 matchs. Au bout de quatre années, il rejoint l'Étoile Rouge de Belgrade en même temps qu'une autre étoile montante du football yougoslave, Dejan Savicevic, avec qui il va former un duo d'attaque explosif.
Pendant plusieurs saisons, il terrorise les défenses adverses et inscrit le nombre incroyable de 84 buts en 91 matchs dans un championnat réputé très dur à l'époque. Il remporte dans la foulée la Coupe d'Europe des clubs champions le 29 mai 1991 à Bari face à l'Olympique de Marseille et s'offre pour l'occasion le soulier d'or européen la même année avec 34 buts inscrits sur la saison entière. Surnommé "Kobra" par les médias serbe, certains le considérait comme l'un des buteurs les plus puissants au Monde. Beaucoup de supporters de l'Étoile Rouge de Belgrade se souviennent de Darko Pancev comme le joueur qui a inscrit le penalty décisif aux tirs au but lors de la finale de la C1 face à l'OM. Pour la première fois, en 50 ans d'existence, cette réalisation a rendu de prestigieux honneurs à l'équipe pour son rôle dans le football européen. Il était déjà décisif en demi-finale aller face au Bayern Munich le 10 avril 1991. Durant cette rencontre, les Bavarois ouvrent le score par Roland Wohlfarth à la 22ème minute. Sur l’une de leurs attaques, une tentative de ballon en profondeur est interceptée par la défense yougoslave qui relance en triangle et à une touche de balle. Robert Prosinecki est à la sortie de ce mouvement risqué et lance en profondeur Dragisa Binic grâce à une passe de l'intérieur de quarante mètres. Parfaitement lancé, l’attaquant de l’Étoile Rouge adresse un centre fuyant dans la surface pour Darko Pancev qui tacle le ballon et bat le gardien du Bayern. Une contre-attaque éclair qui relance les yougoslaves qui remporteront le match 2 buts à 1 et éviteront les prolongations au retour grâce à un but contre son camp de Klaus Augenthaler dans la dernière minute du temps réglementaire. La suite on la connaît.
photo: ©Simon Bruty
Ce ne sera pas assez pour remporter le Ballon d'or cette année-là, la distinction étant adressée au français Jean-Pierre Papin. Il termine pour sa part deuxième ex-aequo avec son compatriote d'attaque Dejan Savicevic. L'année suivante, le Macédonien plantera encore sept buts en onze rencontres de C1, permettant à l'Étoile de participer à la phase finale de l'épreuve. Malheureusement, à l'instar de Robert Prosinecki, la suite de sa carrière s'avérera fort décevante, et Pancev ne signera plus la moindre saison correcte après son départ de Belgrade. En 1992, il plie bagage et paraphe un contrat avec l'Inter de Milan. Il n'aura pas la chance de mettre en avant ses talents de footballeur du fait d'une grave blessure. On le considère également comme l'une des pires recrues de l'histoire du club intériste. Il dispute un maigre bilan de 19 matches pour 3 buts inscrits en trois saisons. Prêté durant une demi-saison au VfB Leipzig, il quitte définitivement le club italien en 1995 et signe en Allemagne, au Fortuna Düsseldorf.
En sélection, avant d'être appelé avec l'équipe de Macédoine, il obtient 27 capes internationales (17 buts) avec l'ex-Yougoslavie entre 1984 et 1991 participant au Mondial 90 en Italie. L'équipe est éliminé en quart de finale par l'Argentine de Diego Maradona aux tirs au but. À partir de 1992, la Yougoslavie est suspendue en raison de la guerre civile qui la ravageait et qui a débouché sur la division du pays en plusieurs nations. Elle ne prend pas part à l'Euro 1992 et aux éliminatoires du Mondial américain. En temps des hostilités, beaucoup d'observateurs s'accordaient à dire que la Yougoslavie possédaient l'une des équipes les plus talentueuses au Monde. À partir de 1994, il fait donc partie de l'équipe nationale de la République de Macédoine, qui débute dans les compétitions internationaux. Il devient le joueur phare de la nation pendant deux années. En club, il termine sa carrière chez les suisses du FC Sion en 1997 avec un doublé coupe-championnat, sans quitter la place qui lui est désormais dévolue: le banc... Après sa retraite, Darko Pancev parlera longuement de son échec à l'Inter Milan et des critiques reçu par les italiens. Il a travaillé également au sein de la fédération macédonienne de football.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1991 (Étoile Rouge de Belgrade)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1991 (Étoile Rouge de Belgrade)
Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1991 (Étoile Rouge de Belgrade)
Champion de Yougoslavie en 1990, 1991 et 1992 (Étoile Rouge de Belgrade)
Vice-Champion de Yougoslavie en 1989 (Étoile Rouge de Belgrade)
Vice-champion d'Italie en 1993 (Inter Milan)
Champion de Suisse en 1997 (FC Sion)
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 1997 (FC Sion)
Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1988 et 1991 (Étoile Rouge de Belgrade)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1991
Soulier d’or européen en 1991 (34 buts)
Meilleur buteur du Championnat de Yougoslavie en 1984 (19 buts), 1990 (25 buts), 1991 (34 buts) et 1992 (25 buts) (Étoile Rouge de Belgrade)
Élu "joueur en or" des 50 dernières années de la Macédoine par l'UEFA en 2003
Théophile Abega
photo: ©DR
Théophile Abega
Théophile Abega Mbida
Né le 9 juillet 1954 à Nkomo (CAM)
Décédé le 15 novembre 2012 à Yaoundé (CAM)
Camerounais, milieu de terrain, 1m83
Surnom: "Docteur"
(Matchs amicaux: 14 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 6 sélections, 1 but)
(Coupe d'Afrique des Nations: 9 sélections, 3 buts)
(Qualif Jeux Olympiques: 2 sélections, 1 but)
(Jeux Olympiques: 3 sélections)
1ère sélection : le 29 juin 1980 contre le Malawi (3-0)
Dernière sélection : le 4 octobre 1987 contre le Ghana (0-0)
1977/84 Canon Yaoundé (CAM)
1984/85 Toulouse FC (FRA) 22 matchs, 3 buts
(Championnat de France: 20 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
1985/87 Vevey-Sports (SUI) 41 matchs, 6 buts
Théophile Abega est l'une des premières légendes des Lions Indomptables, leader de la première génération dorée du football camerounais révélé grâce à la Coupe du Monde 82 et à la CAN 84, compétition dont le il est le meilleur joueur!
Surnommé le "Docteur" en l’honneur de son oncle, l’un des premier médecins indigènes du Cameroun, l’élégance, la précision et la facilité technique du milieu de terrain a marqué son époque. Un vrai patron dans l'entrejeu des Lions durant les années 80. Au début de sa carrière sportive, il avait été très vite repéré par les recruteurs du Canon de Yaoundé qui avaient vu en lui un véritable leader. Le natif de Nkomo livre son premier match lors de la finale de la Coupe du Cameroun en 1977. Remplaçant au début du match, c'est lui qui donne la victoire lors des prolongations. C’est le début d’une longue histoire avec le club camerounais. Doué d’un jeu de balle intelligent et précis, le jeune Abega devient titulaire et capitaine au sein des "Mekok Mengonda". Avec ce club, il remporte quatre fois le championnat national, une fois la Coupe des coupes africaines et deux Ligue des champions en 1978 et en 1980, respectivement devant Hafia Conakry de la Guinée et l’AS Bilima de la RDC.
photo: ©Africatopsports
En possession de tout son savoir faire, Abega intègre l’équipe nationale et fait partie des Lions Indomptables qui terminent invaincus lors de la coupe du Monde 1982 organisé en Espagne, malgré une mauvaise prestation à la CAN la même année. Ce n'est que partie remise. Deux ans plus tard, il emmène ses coéquipiers au titre de champion d’Afrique 1984. Le palmarès de capitaine s’enrichit avec deux Ballon d’Or Camerounais et le titre de meilleur joueur africain de l'année en 1984. Les portes du professionnalisme s’ouvrent, et il tente une expérience hexagonale et débarque dans la ville rose, à Toulouse. Malheureusement, son aventure tourne court. Les soucis de santé et des difficultés d’adaptation sont à l’origine de cet échec. Dans le but de poursuivre son rêve, il est allé poser ses valises à Vevey en Suisse. Mais les choses ne se passent pas très bien non plus. Les rigueurs de l’hiver, une crise interne au club et une opération au genou, suite à un choc subi lors de la CAN 1986 en Egypte, sont autant de raisons qui l’ont poussé à rompre définitivement avec l’exil en 1987, rejoignant Yaoundé, avec sa famille où il s’est mis au service du Canon, son club formateur et l’équipe nationale du Cameroun.
Parti à la retraite sportive en 1989, il est ensuite devenu président du Canon. Mettant à profit sa popularité, Théophile Abega s’engage sur le terrain de la politique. Il est élu adjoint au maire de Yaoundé IV de 1996 à 2002. Avant d’atterrir à la fonction suprême cinq ans plus tard. Poste qu’il va occuper jusqu’à sa mort. Âgé de 58 ans, il disparaît le 15 novembre 2012 à l’hôpital général de Yaoundé des suites d'un malaise cardiaque. Nous retenons de cette maestria footballistique que Théophile Abega a participé au rayonnement du Cameroun et de son football au niveau africain et surtout Mondial.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1984 (Cameroun)
Finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations en 1986 (Cameroun)
Vainqueur de la Coupe des clubs champions africains en 1978 et 1980 (Canon Yaoundé)
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1979 (Canon Yaoundé)
Finaliste de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1984 (Canon Yaoundé)
Champion du Cameroun en 1977, 1979, 1980 et 1982 (Canon Yaoundé)
Vice-Champion du Cameroun en 1984 (Canon Yaoundé)
Vainqueur de la Coupe du Cameroun en 1977, 1978 et 1983 (Canon Yaoundé)
Finaliste de la Coupe du Cameroun en 1980 (Canon Yaoundé)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’Or Africain en 1984
Élu meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1984
Élu footballeur camerounais de l'année en 1982 et 1983
SOURCES/RESSOURCES
- Slate Afrique/So Foot