Bernard Pardo
Photo: ©Iconsport
Bernard Pardo
Né le 19 décembre 1960 à Gardanne (FRA)
Français, milieu défensif, 1m73
Surnoms: Le santon de Gardanne, le poumon de l'OM
13 sélections
(Matchs amicaux: 7 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Euro: 3 sélections)
1ère sélection : le 24 août 1988 contre la Tchécoslovaquie (1-1)
Dernière sélection : le 20 février 1991 contre l'Espagne (1-3)
olympique: 3 sélections
1976/78 US Gardanne (FRA)
1978/79 US Boulogne (FRA) 34 matchs, 4 buts
(Championnat de France de D2: 33 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 1 match)
1979/80 Lille OSC (FRA) 2 matchs
1980/85 Stade Brestois (FRA) 194 matchs, 13 buts
(Championnat de France: 142 matchs, 10 buts)
(Finale D2: 2 matchs)
(Championnat de France de D2: 32 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 18 matchs)
1985/86 Saint-Etienne (FRA) 22 matchs, 2 buts
(Championnat de France de D2: 18 matchs, 2 buts)
(Finale D2: 2 matchs)
(Coupe de France: 2 matchs)
1986/89 SC Toulon (FRA) 118 matchs, 7 buts
(Championnat de France: 111 matchs, 6 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 1 but)
1989/90 Bordeaux (FRA) 40 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 36 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 4 matchs, 1 but)
1990/91 Olympique de Marseille (FRA) 31 matchs, 1 but
(Championnat de France: 26 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs)
1991/92 Paris SG (FRA) 6 matchs
1993/94 SC Toulon B (FRA) 13 matchs, 1 but
Ancienne gloire du football français des années 90, Bernard Pardo était un aboyeur invétéré à l'ancienne, à la technique certes rudimentaire mais qui a le chic pour faire plier les plus grands stratèges auxquels il est confronté.
Né à Gardanne, pas loin de Marseille, son père lui fait découvrir très tôt le monde du football en l'emmenant régulièrement au stade Vélodrome. C'est la chance qui fera jeter Bernard dans le grand bain. Après deux saisons en amateur à l'AS Gardanne pendant lesquelles il participe à la montée en quatrième division, le jeune bambin âgé alors de 17 ans rencontre pendant les vacances l'entraîneur de Boulogne qui lui demande de venir faire un essai. L'affaire est plié au bout d'une semaine. Une carrière ascendante, une progression régulière l'emmèneront à ceux qui se fait de mieux en France. Après un passage à Lille, il signe en 1980 à Brest, alors ambitieux club de Division 2. Pardo participe à la remontée du club breton et enchaîne les saisons pleines de promesses. Il y fréquente des garçons comme Gérard Bernardet, Vincent Guérin, Gérard Buscher ou encore le buteur prolifique Drago Vabec. Au bout de cinq saisons entre la ligne de flottaison et le ventre mou, il plie bagage et prend la direction du Forez et Saint-Etienne. Il contribue grandement à la remontée malgré une vilaine blessure à l'intersaison qui le prive d'une quinzaine de matches. C'est à cette époque que sa carrière prend une autre tournure. Direction le Sporting Toulon en 1986. Au cours de toutes ces années passées à bourlinguer, le milieu de terrain infatigable a connu du monde, et s'est fait connaître et apprécier.
Photo: ©Getty images
C'est à ce moment là que Michel Platini, nommé sélectionneur de l'équipe de France en 1989, l'appelle chez les Bleus pour en faire son homme de confiance. Il honore alors douze capes de suite en tant que titulaire au poste de récupérateur. Il enchaîne ensuite les piges dans les plus grands clubs français. Bordeaux d'abord, où il flambe. Puis l'Olympique de Marseille l'année suivante dans sa quête du graal européen. Titulaire tout le long de la saison, il est victime, en mars 1991, juste avant le quart de finale retour contre le Milan de Sacchi, double champion d'Europe en titre, d'une rupture des ligaments croisés du genou lors d'un choc terrible avec Chris Waddle durant un entraînement. Il attend la fin de la saison pour se faire opérer et rate la finale de C1 contre l'Étoile Rouge de Belgrade, ainsi que celle de la Coupe de France contre l'AS Monaco. Il ne reviendra jamais. Échangé avec Germain et Fournier contre le seul Angloma, l'ancien chouchou du public marseillais façon Tapie devient aphasique dans la capitale. Arrivé blessé, le contrat est rompu au bout de six rencontres. En équipe de France, il laisse sa place à un certain Didier Deschamps. Le début de la fin. L'ancien récupérateur un peu fou raccroche à Toulon, englué en National. Quelques mois plus tard, il est incarcéré, six mois aux Baumettes, puis quelques semaines à Luynes, pour trafic de cocaïne. Sans y voir un quelconque lien de cause à effet, Pardo avait payé de sa poche quelques mois plus tôt la libération de Francis Vandenberghe, plus connu sous le nom de "Francis le Belge"... Simultanément, il est fortement suspecté avec d'anciens joueurs toulonnais d'être impliqué dans une affaire de matches truqués. Il sera blanchi. Il échappera ensuite de peu à la mort grâce à une transplantation cardiaque mais perdra toutes ses dents la faute à une terrible infection. Sauvé, mais pas oublié par le fisc qui lui réclame plus de cinq millions de francs d'arriérés, Bernard Pardo suivra alors son chemin de pénitence et deviendra en août 1994 furtivement l'adjoint de Bernard Casoni alors sélectionneur de l'équipe nationale d'Arménie. Depuis, Bernard Pardo s'est refait une santé et tient aujourd'hui avec son frère le bar de la Poste à Gardanne, sa ville natale entre Aix et Marseille, où il a grandi. Superstitieux, Bernard Pardo expliqua un jour: "J'ai eu 13 sélections chez les Bleus, j'habite dans le département 13, mon père est né un 13..." C'est ce qui s'appelle avoir de la chance!
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1991 (Olympique de Marseille)
Champion de France en 1991 (Olympique de Marseille)
Vice-champion de France en 1990 (Bordeaux)
Finaliste de la Coupe de France en 1991 (finale non-jouée) (Olympique de Marseille)
Champion de France de D2 en 1981 (Stade Brestois)
Vice-champion de France de D2 en 1986 (Saint-Etienne)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Étoile d'or France Football en 1988
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