Allemagne/RFA/RDA
Fritz Walter, première légende du foot allemand
Friedrich "Fritz" Walter
Né le 31 octobre 1920 à Kaiserslautern (ALL)
Décédé le 17 juin 2002 à Enkenbach-Alsenborn (ALL)
Allemand, milieu offensif, 1m75
(Matchs amicaux: 47 sélections, 28 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 matchs, 2 buts)
(Coupe du Monde: 11 matchs, 3 buts)
1ère sélection : 14 juillet 1940 contre la Roumanie (9-3)
Dernière sélection : 24 juin 1958 contre la Suède (1-3)
1939/59 Kaiserslautern (ALL) 364 matchs, 357 buts
1943 TSG Diedenhofen (Thionville) (ex-ALL) (Invité)
Source RSSSF : 539 buts
Source El Grafico : 362 buts
Fritz Walter est l'une des premières légendes du football allemand. Technicien de talent, il était un esthète du ballon rond, un grand seigneur des pelouses, bref, l'un des meilleurs joueurs que l'Allemagne ait jamais connu.
À la fois capitaine et chasseur de buts avéré, Fritz Walter, grand ambitieux, n'a jamais oublié de travailler ses qualités. Il a été fidèle jusqu'au bout au 1. FC Kaiserslautern pour lequel il a joué pendant près de 20 ans et dont il est le grand artisan des deux victoires en championnat en 1951 et 1953. Le club était également intraitable dans sa zone, l'Oberliga Südwest: outre 1952, les Rote Teufel (Diables rouges) ont remporté tous les titres de 1947 à 1957. Né en 1920 à Kaiserslautern, Friedrich Walter était l'aîné d'une fratrie de cinq enfants. Son père tenait l'auberge du 1.FCK (qui s'appelait autrefois FV Kaiserslautern) pendant près de 40 ans. Très talentueux, il joue son premier match avec Lautern et inscrit déjà quatre buts face au SV Niederauenbach pour ses débuts. Le 14 juillet 1940, il fait sa première apparition avec la sélection allemande. À Francfort, la Mannschaft explose la Roumanie 9 buts à 3. Fritz signe son premier triplé. Son avenir s'annonce des plus prometteurs.
Pourtant, comme pour nombre d'autres joueurs de l'époque, celle-ci sera brutalement interrompue par la Seconde Guerre Mondiale: de 1943 à 1950, soit durant ses meilleures années, le capitaine ne dispute aucune rencontre internationale. Enrôlé le 5 décembre 1940 dans la Wehrmacht, il reste dans un premier temps à Kaiserslautern, avant d'être envoyé en Lorraine. Il joue d'ailleurs comme "Gastspieler", joueur invité, pour le TSG Diedenhofen (aujourd'hui FC Thionville, la ville ayant été annexée par les allemands) entre avril et juin 1943. Pourtant, l’expérience thionvilloise de Fritz Walter se résumera à seulement quelques matchs disputés en trois petits mois. Juste le temps de mettre un bref coup de projecteur sur le club mosellan. Redéployé en Corse, en Sardaigne, puis sur l'île d'Elbe, il est emprisonné par l'Armée Rouge en Roumanie, où son statut d'ancienne star du foot lui permettra d'échapper au pire. Un soldat hongrois qui l’admirait le reconnaîtra et le fera passer pour un Autrichien enrôlé de force dans la Wehrmacht. Il échappera de peu à la déportation dans un goulag sibérien et retourne sain et sauf au pays le 28 octobre 1945.
Photo: ©Horstmüller/Süddeutsche Zeitung Photo
En 1951, il rejoue avec la sélection allemande après une éclipse de près de dix ans en raison de la guerre et de l'exclusion du pays des événements sportifs comme les Jeux Olympiques de Londres (1948) ou le Mondial au Brésil (1950). À 30 ans, Fritz Walter a perdu beaucoup d'années mais devient rapidement l'homme de base sur lequel compte s'appuyer le sélectionneur Sepp Herberger pour remporter la Coupe du Monde en 1954. Capitaine de la Mannschaft, il emmène les Allemands à leur première victoire dans la compétition, neuf ans après l'armistice. Cette victoire constitut à l'époque un véritable exploit en raison du contexte politique et économique en Allemagne et a été même qualifié de "miracle de Berne" par la presse allemande. Effectivement en finale, l’équipe réussit à refaire son retard de deux buts et triomphe à la surprise générale du onze d’or hongrois de Ferenc Puskas sur le score de 3 buts à 2. La date est importante, car elle confère à Walter un statut que peu de joueurs peuvent affirmer: celui de gloire nationale. Il donne en effet une vraie bonne raison aux allemands de faire la fête après la Guerre. Cette victoire permet aux Allemands de peser plus sur la scène internationale, et certains historiens n'hésitent pas à décrire Walter comme le deuxième personnage le plus important de cette Allemagne de l'après guerre après le chancelier Konrad Adenauer. Mais cela ne sera pas la dernière Coupe du Monde de Fritz Walter. Quatre ans après, il débarque en Suède défendre son titre, mais la Nationalmannschaft termine seulement à la quatrième place du tournoi, battue lors de la "petite finale" par la France. À 37 ans, Fritz Walter tire sa révérence à l'issue du tournoi. Au total, il honore 61 capes (dont 30 fois en tant que capitaine) et marque à 33 reprises.
Sa cote de popularité reste malgré tout toujours aussi forte, probablement en partie grâce à sa modestie et à sa fidélité au FC Kaiserslautern. Car l'homme va tout de même refuser les offres aussi prestigieuses que lucratives de Nancy, Madrid ou Milan. Une fidélité récompensée en 1985, il donne son nom au Stade de la ville (Fritz-Walter-Stadion), à une rue et à un jardin. Il dispute son dernier match avec le 1.FCK le 20 juin 1959. Une rencontre de gala contre le Racing Club de Paris remportée 4 buts à 2. Après sa carrière de joueur, le capitaine d'honneur de l'équipe d'Allemagne continue à s'engager dans le football. Il est consultant pour le SV Alsenborn qui réussit presque son entrée en Bundesliga, puis représentant de la fondation Sepp Herberger ainsi qu'ambassadeur d'un fabricant d'articles de sport. Avec la fondation Herberger, Fritz Walter s'occupe de réintégrer les détenus une fois sortis de prison. Pour ce faire, Fritz Walter a visité plus de 200 établissements pénitentiaires. Ce grand monsieur du foot allemand est malheureusement décédé le 17 juin 2002 à l'âge de 81 ans. Des milliers de fans du joueur comme de l'homme se rendront à son enterrement. S'il ne fallait garder qu'une citation de Fritz Walter, celle qui décrit le mieux le personnage, ce serait celle-ci: "Nous avons vécu la plus belle période qu'ait connu le football, une époque où régnait un esprit familial et de franche camaraderie."
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1954 (Allemagne)
4ème de la Coupe du Monde en 1958 (Allemagne)
Champion d’Allemagne en 1951 et 1953 (Kaiserslautern)
Vice-Champion d’Allemagne en 1948, 1954 et 1955 (Kaiserslautern)
Vainqueur de l'Oberliga Sud-Ouest en 1947, 1948, 1949, 1950, 1951, 1953, 1954, 1955, 1956 et 1957 (Kaiserslautern)
Finaliste de l'Oberliga Sud-Ouest en 1946 et 1958 (Kaiserslautern)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur d’Oberliga Sud-Ouest en 1947 (24 buts) et 1953 (38 buts) (Kaiserslautern)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1958
Élu "joueur en or" des 50 dernières années de l'Allemagne par l'UEFA en 2003
Ordre du mérite de la FIFA en 1994
À reçu la Grand-Croix du mérite de la République fédérale d'Allemagne
À reçu la médaille Silbernes Lorbeerblatt
À reçu la médaille d’or du mérite de la FIFA en 1995
Intronisé au Hall of Fame du sport allemand en 2008
Nommé capitaine d'honneur de l'équipe d'Allemagne de football
Nommé citoyen d'honneur de la ville de Kaiserslautern
DIVERS
- Son frère Ottmar était également international allemand. Les deux joueurs sont d'ailleurs la première fratrie à remporter ensemble la coupe du Monde.
- Il existe aussi depuis 1999 une fondation Fritz Walter qui vise à promouvoir le football et son aspect éducatif auprès de la jeunesse. Depuis 2005, les meilleurs jeunes espoirs du football allemand sont également récompensés tous les ans par la "médaille Fritz Walter".
- Un musée "Fritz Walter" a ouvert à Enkelbach-Alsenborn (à l'est de Kaiserslautern), là où les frères Walter avaient élu domicile.
- Durant la guerre, Fritz Walter est victime de la malaria. Par la suite, il aura beaucoup de mal à supporter la chaleur. Par chance, la finale de la Coupe du monde 1954 s'est déroulée sous la pluie. La légende voudrait que Sepp Herberger soit allé voir Fritz Walter et lui ait dit : "Fritz, c'est un temps [idéal] pour vous". Ce à quoi Walter a répondu: "Chef, je n'ai absolument rien contre". Depuis, on parle de "Fritz Walter sein Wetter " ("Un temps de Fritz Walter").
- Le 6 octobre 1956, devant 120 000 personnes, Fritz Walter inscrit un but venu d'ailleurs lors d'un match amical à Leipzig face au SC Wismut Karl-Marx-Stadt (aujourd'hui Erzgebirge Aue). Un coup du scorpion sur un centre de son frère Ottmar qui sera considéré comme le "but du siècle" et dont il n'existe malheureusement qu'un cliché.
VIDÉO
Matthias Sammer
photo: ©DDR
Matthias Sammer
Né le 5 septembre 1967 à Dresde (ALL)
Allemand, milieu puis libéro, 1m80
Surnoms: le Kaiser de Dortmund, "Der roter Baron"
(Matchs amicaux: 15 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 19 novembre 1986 contre la France (0-0)
(Matchs amicaux: 25 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Coupe du Monde: 4 sélections)
(Qualif Euro: 9 sélections, 2 buts)
(Euro: 10 sélections, 2 buts)
Dernière sélection : le 7 juin 1997 contre l'Ukraine (0-0)
Juniors: 15 sélections, 13 buts
1985/90 Dynamo Dresde (RDA) 140 matchs, 55 buts
(Championnat de RDA: 102 matchs, 39 buts)
(Coupe de RDA: 18 matchs, 14 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs)
1990/92 VfB Stuttgart (ALL) 72 matchs, 23 buts
(Championnat d'Allemagne: 63 matchs, 20 buts)
(Coupe d'Allemagne: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 1 but)
1992 Inter Milan (ITA) 12 matchs, 4 buts
(Championnat d'Italie: 11 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 1 match)
1993/98 Borussia Dortmund (ALL) 177 matchs, 23 buts
(Championnat d'Allemagne: 141 matchs, 21 buts)
(Coupe d'Allemagne: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue allemande: 1 match)
(Ligue des Champions: 12 matchs)
(coupe de l'UEFA: 15 matchs)
Si le Borussia Dortmund est parvenu à franchir un palier dans le milieu des années 1990 et à aller chercher la Ligue des champions, c'est grâce à la présence dans ses rangs de Matthias Sammer. Pas forcément le joueur le plus aimé du côté de Dortmund, mais incontestablement le plus fort qui ait revêtu la tunique jaune et noir.
Il fait partie sans contexte des plus grands footballeurs allemands aux côtés des Rummenigge, Matthäus ou encore Beckenbauer, joueur avec lequel il présente un grand nombre de similitude en tant que libéro. En dehors de cette élégance qui n'appartenait qu'au Kaizer, Matthias Sammer se rapproche beaucoup de lui grâce à sa faculté, depuis la position de libéro qu'il a réussi à redonner les lettres de noblesse, d'agir sur le destin d'un match, de le prendre à son compte, de le tenir dans le creux de sa main. Cette qualité réservée aux joueurs d'exception, et rarissime chez les défenseurs, le meilleur rouquin du monde l'a démontré plusieurs fois. Lorsque l'Allemagne tanguait, qu'elle était en difficulté, qu'elle avait du mal à imposer sa méthode, il passait au milieu pour orienter le jeu, voire même en attaque pour faire la différence, et cela marchait. Pour se permettre de telles audaces à ce niveau de la compétition, il faut un éventail de qualités hors du commun, et Sammer les possède.
Formé à la rude école de l'Est, c'est-à-dire forcément au-dessus de tout soupçon sur le plan physique, ce joueur hyper endurant perfectionniste et bosseur possédait une technique à la fois fine et solide, comme les meilleurs joueurs allemands contemporains, et une parfaite intelligence du jeu. Il débute au Dynamo Dresde à 18 ans mais ses premiers pas sont difficiles. Il remporte son premier trophée le 8 juin 1985, la Coupe de RDA, face au Dynamo Berlin (3 buts à 2). En parallèle, il devient champion d'Europe des moins de 19 ans, en octobre 1986, avec la sélection est-allemande face aux italiens de Lentini (3 buts à 1), où il inscrit le second but allemand de cette finale. Il connaît le mois d'après sa première sélection avec l'équipe A de la RDA le 19 novembre 1986, à Leipzig face à la France de Michel Platini, lors des éliminatoires de l'Euro 88. Après cinq saisons de qualité, il doit attendre la chute du mur de Berlin pour pouvoir signé de l'autre côté, au VfB Stuttgart. Durant sa première saison, il dispute également son dernier match avec la RDA (2 buts à 0 à Bruxelles contre la Belgique) où le milieu de terrain inscrit les deux derniers buts qui permet à leur équipe nationale d'achever son existence la tête haute.
photo: ©DFB
Ensuite, il devient le tout premier allemand de l’Est d’une Nationalmannschaft unifiée lors d’une victoire 4 buts à 0 face à la Suisse. Après deux saisons, le tout premier championnat de l’Allemagne réunifiée en 1992 et une finale de l'Euro perdu la même année face aux Danish Dynamite (2 buts à 0), il quitte dès lors les Schwaben pour le Calcio, comme la plupart des internationaux allemands de son époque. Pourtant, son passage à l’ Inter n’est que de courte durée. Après 6 mois où il ne dispute que onze matchs (pour quatre buts), il décide de retourner en Allemagne. Il débarque alors au Borussia Dortmund. Pièce maîtresse tant dans son club du BVB qu'en équipe nationale, il est devenu un véritable électron libre entre l’attaque et la défense, il supplée Andreas Möller dans l’organisation du jeu à merveille et reste le grand artisan du titre obtenu en 1995 où il est élu meilleur joueur allemand de l’année. Ses infiltrations de la seconde ligne et ses nombreuses passes décisives ainsi que ses talents d'organisateur en font la nouvelle star du football allemand. Dans la foulée, il reçoit le Ballon d'or 1996 après remporté l'Euro anglais en tant que meilleur joueur du tournoi. À tout juste 29 ans, Sammer est à l’apogée de son talent et devient pour les supporters du Borussia Dortmund le plus grand joueur de l’histoire du club. Le plus doué des derniers Ossies est devenu un grand d'Europe. En 1997, il mène son club à la victoire en Ligue des Champions face à la Juventus Turin (3 buts à 1). C’est la consécration finale pour Sammer.
Quelques mois après, son genou lâche pour de bon. Saison 1997-98, Sammer ne joue que 3 matchs en début de saison et n'est pas présélectionné par Berti Vogts pour la Coupe du Monde en France. Le Borussia gagne certes la coupe intercontinentale face à Cruzeiro sans lui, mais plonge en championnat à la 10ème place et se fait sortir en demi-finale de la C1 par le Real Madrid futur vainqueur. Cette grave blessure, dont l'opération raté a failli le laisser pour mort, l'oblige à mettre fin à sa carrière de joueur à seulement 30 ans. Il commence deux ans après sa retraite une carrière d'entraîneur et devient l'un des plus jeunes coaches de l'histoire de la Bundesliga à seulement 33 ans.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro 1996 (Allemagne)
Finaliste de l'Euro 1992 (Allemagne)
Vainqueur de l'US Cup en 1993 (Allemagne)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Nations des moins de 19 ans en 1986 (RDA)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1997 (Borussia Dortmund)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1997 (finale non-jouée) (Borussia Dortmund)
Finaliste de Supercoupe de l’UEFA en 1997 (Borussia Dortmund)
Champion d’Allemagne en 1992 (VfB Stuttgart), 1995 et 1996 (Borussia Dortmund)
Champion de RDA en 1989 et 1990 (Dynamo Dresde)
Vice-champion de RDA en 1987 (Dynamo Dresde)
Vice-champion d’Italie en 1993 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe de RDA en 1985 et 1990 (Dynamo Dresde)
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagne en 1992, 1995 et 1996 (Borussia Dortmund)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1996
Onze de Bronze en 1996
Élu meilleur joueur Allemand de l’année en 1995 et 1996
Élu meilleur joueur de l’Euro 1996
Élu milieu de terrain de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1993
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1996
Nommé dans l'équipe type du championnat d'Allemagne en 1991 et 1995
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1995
Intronisé au Hall of fame du football allemand en 2018
DIVERS
- Il a été le premier "Ossi" (Allemand de l'est) à avoir été sélectionné dans l'équipe d'Allemagne unifiée, c’était en décembre 1990.
- Il est le fils de Klaus Sammer, ex-joueur de l'Allemagne de l'Est dans les années 70.
SOURCES/RESSOURCES
- So Foot/France Football
VIDÉO
Jürgen Klinsmann
photo: ©Alamy
Jürgen Klinsmann
Né le 30 juillet 1964 à Göppingen (ALL)
Surnoms: "Klinsi", Le roi du plongeon
(Matchs amicaux: 51 sélections, 17 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 4 buts)
(Coupe du Monde: 17 sélections, 11 buts)
(Qualif Euro: 13 sélections, 10 buts)
(Euro: 13 sélections, 5 buts)
1ère sélection : le 12 décembre 1987 contre le Brésil (1-1)
Dernière sélection : le 4 juillet 1998 contre la Croatie (0-3)
olympique: 14 sélections, 8 buts
espoirs: 14 sélections, 8 buts
1981/84 Stuttgarter Kickers (ALL) 65 matchs, 25 buts
(Championnat d'Allemagne de D2: 61 matchs, 22 buts)
(Coupe d'Allemagne: 4 matchs, 3 buts)
1984/89 VfB Stuttgart (ALL) 186 matchs, 94 buts
(Championnat d'Allemagne: 156 matchs, 79 buts)
(Coupe d'Allemagne: 16 matchs, 10 buts)
(Coupes d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 4 buts)
1989/92 Inter Milan (ITA) 123 matchs, 40 buts
(Championnat d'Italie: 95 matchs, 34 buts)
(Coupe d'Italie: 13 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 3 buts)
1992/94 AS Monaco (FRA) 84 matchs, 36 buts
(Championnat de France: 65 matchs, 29 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 10 matchs, 4 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
1994/95 Tottenham Hotspur (ANG) 50 matchs, 30 buts
(Championnat d'Angleterre: 41 matchs, 21 buts)
(Coupe d'Angleterre: 6 matchs, 5 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 3 matchs, 4 buts)
1995/97 Bayern Munich (ALL) 84 matchs, 48 buts
(Championnat d'Allemagne: 65 matchs, 31 buts)
(Coupe d'Allemagne: 5 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 15 buts)
1997 Sampdoria Gênes (ITA) 10 matchs, 2 buts
(Championnat d'Italie: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Italie: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1998 Tottenham Hotspur (ANG) 18 matchs, 9 buts
(Championnat d'Angleterre: 15 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Angleterre: 3 matchs)
2003/04 OC Blue Star (USA) 8 matchs, 5 buts
Jurgen Klinsmann est considéré comme l'un des meilleurs attaquants de l'histoire du football allemand.
Plus jeune professionnel du pays en 1981 alors qu'il évolue aux Stuttgart Kickers en D2, "Klinsi" est précocement doué. Il se révèle déjà comme un buteur prolifique puisqu'en trois saisons à l'étage inférieur, il inscrit 22 buts en 61 matchs. Il y apprend les rudiments avant d'intégrer l'élite au VfB Stuttgart. Très vite, il devient un buteur reconnu inscrivant 79 buts en 156 matchs. Il est même élu meilleur joueur et termine meilleur buteur de Bundesliga en 1988. Son talent ne passe pas inaperçu aux yeux de Franz Beckenbauer, sélectionneur de l'équipe nationale allemande qui lui offre ses premières sélections dès 1987. Désireux d'exploser au plus haut niveau, le tout nouveau international rejoint l'Italie en 1989 et plus précisément l'Inter Milan qui compte déjà parmi son effectif ses compatriotes Andreas Brehme et Lothar Matthäus.
Combatif et pugnace, il s'adapte rapidement à la rigueur du Calcio et remporte la Coupe UEFA en 1991. Cependant, les allemands n'arriveront pas à enrayer la suprématie des Hollandais du Milan AC en championnat. En 1990, avec ses deux coéquipiers du club intériste, il remporte la Coupe du Monde en Italie avec une grande contribution de sa part puisqu'il dispute la totalité des matchs du tournoi et inscrit trois buts. En 1992, Jürgen Klinsmann sort d'une saison décevante avec les Nerazzurri et signe à l'AS Monaco. Sur le Rocher, il se dispute la place de meilleur buteur du championnat de France avec l'allemand Rudi Völler, alors à l'OM, son complice en attaque de la Mannschaft aux côtés duquel il a remporté le Mondial 1990. Sa première saison en Principauté est une totale réussite: 19 buts marqués et une deuxième place en championnat derrière les olympiens. Mais l'année suivante est nettement moins glorieuse avec une neuvième place au classement et "seulement" dix buts plantés.
photo: ©DR
Après une Coupe du Monde 1994 prolifique sur le plan personnel (il inscrit cinq buts en cinq matchs lors du tournoi) malgré l'élimination prématurée en quart de finale face à la Bulgarie (défaite 2 buts à 1), il migre vers la Premier League et s'installe chez les Spurs de Tottenham. Il va hériter du surnom peu flatteur de "roi du plongeon" mais marque malgré tout plus souvent (20 buts) qu'il n'a le nez dans le gazon. À l'issue de la saison, il est d'ailleurs désigné meilleur joueur du championnat, à 30 ans. "Klinsi" rejoint ensuite le grand Bayern de Munich avec lequel il étoffe son palmarès d'une Coupe UEFA (1996) et surtout la Bundesliga (1997), titre qu'il n'avait encore jamais remporté. Capitaine de la Mannschaft, il a également le privilège de soulever le trophée de l'Euro 96 à Wembley.
Après le titre de champion d'Allemagne, Klinsmann tente une nouvelle fois sa chance en Série A, sous les couleurs de la Sampdoria de Gênes. Sur le déclin, rattrapé par l'âge, très souvent cantonné à un rôle de remplaçant, il est prêté dans la foulée et fait son retour à Tottenham. Cela ne l'empêchera pas de disputer sa troisième coupe du Monde en 1998. Dans une sélection allemande sur le déclin, où il compte au total 47 buts en 108 sélections, il trouve le chemin des filets à trois reprises en France et fête "son" jubilé d'une carrière longue et riche l'année suivante. Buteur hors-pair, il rechaussera les crampons à 39 ans, en 2003 au sein de l'équipe américaine des Orange County Blue Stars, sous le pseudonyme de "Jay Goppingen" (en allusion à sa ville de naissance Göppingen).
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1990 (RFA)
Vainqueur de l'Euro en 1996 (Allemagne)
Finaliste de l'Euro en 1992 (Allemagne)
Médaillé de Bronze aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988 (RFA)
Vainqueur de l'US Cup en 1993 (Allemagne)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1991 (Inter Milan) et 1996 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1989 (VfB Stuttgart)
Champion d’Allemagne en 1997 (Bayern Munich)
Vice-champion d’Allemagne en 1996 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe d'Allemagne en 1986 (VfB Stuttgart)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1989 (Inter Milan)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1995
3ème meilleur footballeur de l’année FIFA en 1995
Élu meilleur footballeur Allemand de l’année en 1988 et 1994
Élu meilleur footballeur FWA du Championnat d’Angleterre en 1995
Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1987, 1988 et 1996
Élu joueur de l'année de Tottenham Hotspur en 1994
Meilleur buteur de la Coupe UEFA en 1996 (15 buts) (Bayern Munich)
Meilleur buteur du Championnat d’Allemagne en 1988 (19 buts) (VFB Stuggart)
Meilleur buteur mondial de l’année en 1995 (17 buts)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1990
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1996
Nommé dans l'équipe type PFA de l'année de Premier League en 1995
Nommé dans l'équipe type du championnat d'Allemagne en 1989
Nommdé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1995
Nommé au FIFA 100
Capitaine d'honneur de la sélection nationale d'Allemagne en 2016
Médaille d'argent du Prix Bravo Otto en 1988 et 1990
Bernd Schuster, l'Ange Blond
Photo: ©DR
Bernd Schuster
Bernhard Schuster
Né le 22 décembre 1959 à Augsbourg (ALL)
Allemand, milieu de terrain, 1m83, numéro 6
Surnom: Der Blonde Engel
(Matchs amicaux: 12 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 5 sélections)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 22 mai 1973 contre l'Eire (3-1)
Dernière sélection : le 29 février 1984 contre la Belgique (1-0)
1978/80 FC Cologne (ALL) 76 matchs, 19 buts
(Championnat d'Allemagne: 61 matchs, 10 buts)
(Coupe d'Allemagne: 10 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs)
1980/88 FC Barcelone (ESP) 239 matchs, 87 buts
(Championnat d'Espagne: 170 matchs, 63 buts)
(Coupe d'Espagne: 29 matchs, 11 buts)
(Coupe de la ligue espagnole: 8 matchs, 2 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 15 matchs, 9 buts)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 1 but)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
1988/90 Real Madrid (ESP) 75 matchs, 13 buts
(Championnat d'Espagne: 61 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs)
(Supercoupe d'Espagne: 2 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs)
1990/93 Atletico Madrid (ESP) 99 matchs, 16 buts
(Championnat d'Espagne: 85 matchs, 11 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 12 matchs, 4 buts)
1993/96 Bayer Leverkusen (ALL) 79 matchs, 12 buts
(Championnat d'Allemagne: 59 matchs, 8 buts)
(Coupe d'Allemagne: 9 matchs, 1 but)
(Supercoupe d'Allemagne: 1 match)
(Coupe des Coupes: 1 match, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 2 buts)
1996/97 UNAM Mexico (MEX) 9 matchs
Véritable légende du football allemand, Bernd Schuster a également marqué les esprits des supporters en Espagne pour son jeu spectaculaire.
Milieu de terrain d'une qualité extraordinaire, il a été le moteur du Barça pendant près d'une décennie. Sa vision du jeu était vraiment prodigieuse, mais il se distinguait aussi pour sa force physique et sa puissance de tir. Connu comme l'enfant terrible du ballon rond, son caractère difficile lui a causé beaucoup de problème. Né en 1959 à Augsbourg, le jeune moustachu débute sa carrière au FC Cologne et récupère le numéro 10 de Wolfgang Overath, légende du club, qui vient de raccrocher les crampons. Il est alors considéré comme son digne successeur. Il dispute son premier match sous ses nouvelles couleurs le 21 octobre 1978, lors de la 10ème journée de Bundesliga face à l'Eintracht Francfort. Il obtient également sa première sélection lors de cette même saison à Dublin, où la RFA s'impose 3 buts à 1 face à l'Irlande. Sur le plan collectif, son club ne joue pas les premiers rôles lors des deux saisons passées malgré une demi-finale de C1 perdue, face au futur vainqueur, le club anglais de Nottingham Forest (3-3, défaite 1 but à 0). Il participe tout de même à l'Euro disputé en Italie en 1980 et remporte le trophée face à la Belgique (2 buts à 1) à toute juste 20 ans.
Photo: ©Bongarts
Il prend une nouvelle dimension lorsqu'il signe au FC Barcelone dans la foulée. Malgré des débuts décevants, il devient un membre incontournable au sein du milieu blaugrana. Il remporte une Liga, une coupe du Roi et une Coupe des Coupes en 1982 à domicile au Camp Nou disposant du club belge du Standard de Liège 2 buts à 1. Avec Diego Maradona, il forme un duo d'étrangers de rêve. Il dispute avec le maillot bleu et grenat 239 rencontres pour 87 buts. Pourtant, considéré comme l'enfant terrible du football allemand des années 80, il n'a pas toujours été aussi diplomate. Brouillé avec les dirigeants du Barça - entre autres parce que sa femme Gabi n'avait pas sa langue dans sa poche -, le talentueux milieu de terrain à la chevelure blonde réalise l'impensable en 1988: il signe au Real Madrid. Son transfert avait fait couler beaucoup d’encre et de salive à l’époque. Il devient ainsi le premier joueur de l’ère moderne à évoluer dans les deux clubs. Après deux saisons dans la "Casa Blanca", il passe chez le deuxième rival le plus honni par les supporters du Real: l'Atlético Madrid. Ces "trahisons" à répétition ne l'empêchent pas de se barder de titres en Espagne. Il remporte trois Ligas et six Coupes d'Espagne avec les deux clubs madrilènes. Sa rigueur allemande s'est petit à petit transformée en folie espagnole. Le Bavarois de naissance a été le premier à avoir passé par les trois grands clubs rivaux en Espagne.
Brillant en club, son parcours en équipe nationale reflète parfaitement son mauvais caractère. Son désaccord avec l'entraîneur national Jupp Derwall et un conflit profond avec le capitaine de l'époque, Paul Breitner, l'a beaucoup éloigné de la Mannschaft. Il décide de mettre un terme à sa carrière internationale à seulement 25 ans, préférant assister à la naissance de son fils plutôt que de jouer un match amical. Malgré tout son talent, Schuster n'a jamais joué de Coupe du Monde. Son compteur restant bloquer à 21 sélections et un Euro à son palmarès. En club c’est la descente aux enfers. En 1981, à cause du tacle assassin du défenseur basque Andoni Goikoetxea, le genou droit se brise, Schuster n’arrivera jamais à retrouver son plus haut niveau. Après un retour au pays natal au Bayer Leverkusen durant trois saisons, il termine dans la ville de Mexico chez les Pumas où il met un point d'orgue à sa carrière en 1997.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro 1980 (RFA)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1982 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1986 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1982 (FC Barcelone)
Champion d’Espagne en 1985 (FC Barcelone), 1989 et 1990 (Real Madrid)
Vice-Champion d’Espagne en 1982, 1986, 1987 (non-joué) (FC Barcelone) et 1991 (Atlético Madrid)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1981, 1983, 1988 (FC Barcelone), 1989 (Real Madrid), 1991 et 1992 (Atlético Madrid)
Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1984, 1986 (finale non-jouée) (FC Barcelone) et 1990 (Real Madrid)
Finaliste de la Coupe d’Allemagne en 1980 (FC Cologne)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1983 (finale non-jouée) (FC Barcelone), 1988 et 1989 (Real Madrid)
Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1985 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe d'Allemagne en 1993 (Bayer Leverkusen)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue espagnole en 1983 et 1986 (FC Barcelone)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1980
Ballon de bronze en 1981 et 1986
Élu meilleur joueur étranger du Championnat d’Espagne en 1985 et 1991
Élu but de l'année du championnat d'Allemagne en 1994
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1980
Nommé dans l'équipe type du championnat d'Allemagne en 1994
VIDÉO
Lothar Matthäus, le Torminator
Lothar Matthäus
Lothar Herbert Matthäus
Né le 21 mars 1961 à Erlegen (ALL)
Allemand, Libéro/milieu de terrain, 1m74
Surnom: Le torminator
(Matchs amicaux: 82 sélections, 8 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 9 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 25 sélections, 6 buts)
(Qualif Euro: 20 sélections, 4 buts)
(Euro: 11 sélections, 1 but)
(Coupe des Confédérations: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 14 juin 1980 contre les Pays-Bas (3-2)
Dernière sélection : le 20 juin 2000 contre le Portugal (0-3)
espoirs: 15 sélections, 2 buts
1978/79 FC Herzogenaurach (ALL) 22 matchs, 20 buts
1979/84 Borussia Mönchengladbach (ALL) 200 matchs, 51 buts
(Championnat d'Allemagne: 162 matchs, 36 buts)
(Coupe d'Allemagne: 23 matchs, 12 buts)
(Coupe de l'UEFA: 15 matchs, 3 buts)
1984/88 Bayern Munich (ALL) 150 matchs, 69 buts
(Championnat d'Allemagne: 113 matchs, 57 buts)
(Coupe d'Allemagne: 19 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 14 matchs, 5 buts)
(Coupe des Coupes: 5 matchs, 1 but)
1989/92 Inter Milan (ITA) 153 matchs, 53 buts
(Championnat d'Italie: 115 matchs, 40 buts)
(Coupe d'Italie: 17 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 21 matchs, 6 buts)
1992/2000 Bayern Munich (ALL) 259 matchs, 31 buts
(Championnat d'Allemagne: 189 matchs, 28 buts)
(Coupe d'Allemagne: 18 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue allemande: 6 matchs)
(Supercoupe d'Allemagne: 1 match)
(Ligue des Champions: 32 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 1 but)
2000/01 MetroStars (USA) 23 matchs
(Championnat des Etats-Unis: 16 matchs)
(Play-offs: 5 matchs)
(Coupe des Etats-Unis: 2 matchs)
Lothar Matthäus est avec Franz Beckenbauer, la figure emblématique de la domination de l'équipe d'Allemagne dans le football mondial. Si le "Kaiser" a régné sur les années 70, "Le Torminator" a quant à lui régné sur les années 80 et 90.
Pur Bavarois, versatile et meneur d’hommes exemplaire comme son illustre aîné, Lothar Matthäus n’est peut-être pas aussi technique et soyeux, mais à l’avantage de pouvoir adapter son jeu dans le temps et de s’acclimater à tous les dispositifs tactiques possibles. Le grand talent de Matthäus est surtout de pouvoir s'exprimer dans tous les registres du jeu que ceux soit en défense comme en attaque. Joueur de devoir très calme, il s'illustre au début de sa carrière comme un milieu solide prêtant main forte à la défense et aimant l'engagement physique.
Natif de Erlangen, une ville du nord de la Bavière, dans la région de la Franconie, le jeune Lothar commence sa carrière professionnelle au Borussia Mönchengladbach en 1979 et son assurance convainc Jupp Heynckes de l’installer dans le onze titulaire. Il prend déjà toute la place, multipliant les courses, les tacles, les efforts, les frappes. Il dispute au total 162 matchs sous le maillot des "Poulains". Toutefois l’allemand ne remporte aucun titre avec le club de la Rhénanie et rejoint le Bayern Munich en 1984. Marchant sur les traces de Paul Breitner, c'est au sein du club bavarois qu'il va remporter quelques uns des plus grands trophées de sa carrière. Il jouera à deux reprises pour le club munichois: de 1984 à 1988, puis de 1992 à 2000. Dans son armoire, il y a six titres de champion et une coupe de l'UEFA en 1996. C'est aussi avec le Bayern qu'il dispute et perd deux fois la finale de la Ligue des Champions en 1987 et 1999. La dernière édition citée est la plus terrible. Les munichois s'écroulent dans les dernières secondes contre Manchester UTD après deux buts successifs dans les arrêts de jeu de l'anglais Teddy Sheringham et du norvégien Ole Gunnar Solskjaer alors qu'il mené au score jusqu'à la fin du temps réglementaire.
Photo: ©DR
Il effectue également un passage dans le Calcio au sein de l'Inter Milan. Lors de son passage en Série A entre 1989 et 1992, c'est en meneur de jeu éclairé qu'il se distingue particulièrement. Lothar se réinvente, plus haut, plus sage, plus fin tactiquement, plus fort. Il y gagne un titre de champion et une autre coupe de l'UEFA en 1991. Sa carrière avec le club nerazzurro est très prolifique, il marque de nombreux buts en Série A. Lors de la saison 1990-91, il inscrit la bagatelle de 16 pions en 31 matchs. Au cours de ses vingt années de carrière, le positionnement de Matthäus évolue sur le terrain. S'il joue principalement milieu de terrain dans les années 1980, il se reconvertit progressivement libéro dans les années 1990. C'est pour cette raison que sa carrière fait penser tout de suite à celle du "Kaiser", Franz Beckenbauer. C'est cette capacité à passer d'un rôle offensif à un rôle défensif qui va expliquer sa longévité en sélection.
À l'aube de l'an 2000, alors qu'il est de moins en moins indispensable au Bayern, il s'engage avec les New York MetroStars à l'âge de 39 ans. Élu footballeur allemand de l’année 1999, il dispute son dernier match sous le maillot bavarois le 8 mars 2000, en Ligue des champions contre le Real Madrid. Sur le sol américain, il dispute seize rencontres avant de prendre une retraite bien mérité. Il terminera sa carrière comme dernier rempart en défense. Si l'on ajoute à cela son expérience et son influence sur les joueurs, il est compréhensible qu'il a été retenu jusqu'à ses 40 bougies avec la Mannschaft dans les compétitions internationales. En effet, il est déjà convoqué pour l'Euro 1980 en Italie. Il ne rentre qu'une fois, commet une faute qui coûte un penalty contre les Pays-Bas, et ne revient plus en jeu. Sans lui, l'Allemagne gagne le tournoi. Cela reste son premier titre. Lors de la Coupe du Monde 1982, il dispute seulement deux petites rencontres avant d'exploser littéralement lors de l'édition 1986, où il devient un titulaire indiscutable de l'équipe disputant la finale contre l'Argentine de Diego Maradona. Bien que la sélection perd 3 buts à 2, il tient sa revanche quatre ans plus tard contre le même adversaire. Devenu capitaine, la RFA s’impose 1 but à 0 au Stadio Olimpico de Rome. Il soulève la Coupe du Monde, seize ans après Beckenbauer, qui est le sélectionneur de la Mannschaft à cette époque marqué par la chute du bloc soviétique et la réorganisation de l’Allemagne. Il remporte en fin d'année le Ballon d'Or devant Toto Schillaci, brillant durant ce Mondial, et son coéquipier Andreas Brehme. À 29 ans, celui qui est un mur infranchissable est à l'apogée de sa carrière. Mais celle-ci est loin d'être finie.
S'il ne participe pas à l'Euro 1992 pour cause de blessure, il dispute néanmoins la Coupe du monde 1994, au poste de libéro. Malheureusement il n'est pas très brillant avec la sélection allemande qui est éliminée en quart de finale contre la Bulgarie. Bien que beaucoup pensent que ce serait son dernier tournoi, il n'annonce pas encore sa retraite internationale. Il n'est cependant plus sélectionné par Berti Vogts après cette coupe du Monde aux Etats-Unis. En 1998, à 37 piges, il est rappelé à la surprise générale en sélection suite à la grave blessure du libéro Matthias Sammer. Il participe alors à quatre matchs lors de la Coupe du Monde 1998 en France avant d'être éliminé en quart de finale par la Croatie (3 buts à 0). À cette occasion, il bat le record du plus grand nombre de rencontres disputées en phase finale de Coupe du Monde avec 25 matchs. Sélectionné en 2000 pour disputer l'Euro, il est critiqué pour son âge et son jeu qui n'a plus rien à voir avec celui de ses jeunes années. Il est vrai qu'à cette âge là, Matthäus est plus en fin de carrière qu'en début. Néanmoins, il est l'une des rares satisfactions de la catastrophique sélection allemande éliminée dès le premier tour du tournoi. À près de 40 ans, l'expérimenté allemand est le seul à montrer une certaine combativité sur le terrain. Contre le Portugal, il honore sa 150ème et dernière cape internationale. Un des footballeurs les plus marquants de la fin du 20ème siècle, Lothar Matthaüs est le symbole même de la domination allemande sur le football international à la même époque.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1990 (RFA)
Finaliste de la Coupe du Monde en 1982 et 1986 (RFA)
Vainqueur de l'Euro en 1980 (RFA)
Vainqueur de l'US Cup en 1993 (Allemagne)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1987 et 1999 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1991 (Inter Milan) et 1996 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1980 (Borussia Mönchengladbach)
Champion d’Italie en 1989 (Inter Milan)
Champion d’Allemagne en 1985, 1986, 1987, 1994, 1997, 1999 et 2000 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Conférence Est du championnat des Etats-Unis en 2000 (MetroStars)
Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1986, 1998 et 2000 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe d’Allemagne en 1984 (Borussia Mönchengladbach), 1985 et 1999 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagne en 1987 (Bayern Munich)
Finaliste de la Supercoupe d’Allemagne en 1994 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1989 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue allemande en 1997, 1998,1999 et 2000 (Bayern Munich)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1990
Ballon d’argent en 1991
Onze d’or en 1990
Onze de Bronze en 1991
2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1990
Élu meilleur joueur mondial de l’année FIFA en 1991
Élu meilleur joueur mondial de l’année par "World Soccer" en 1990
Élu footballeur allemand de l’année en 1990 et 1999
Élu milieu de terrain de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1983
Élu Homme de l'année dans le football allemand en 1999
Élu joueur de la saison par l’association des footballeurs professionnels en Allemagne en 1999
Élu joueur de l'année de l'Inter Milan en 1991
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1990
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1988
Nommé au FIFA 100
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2012
Médaille de bronze du Prix Bravo Otto en 1990
Élu athlète européen de l'année en 1990 par l'association des journalistes européens (UEPS)
Capitaine d'honneur de la sélection nationale d'Allemagne en 2001
À reçu l'Ordre du Mérite de Bavière en 2001
Recordman de matchs disputés en phase finale de Coupe du Monde (25 matchs)
DIVERS
- Lothar Matthäus s'est fait gifler par son coéquipier du Bayern le français Bixente Lizarazu qui le trouvait trop arrogant.
- En 1994, il se marie avec l'ex miss Suisse Lolita Morena mais le couple divorce au bout de deux ans.
- Il a été consultant pour "Al Jazeera Sport" lors de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud.