Sénégal
Aliou Cissé
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Aliou Cissé
Né le 24 mars 1976 à Ziguinchor (SEN)
Sénégalais, Défenseur droit/Milieu défensif, 1m80
35 sélections
(Matchs amicaux: 13 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections)
(Cuupe du Monde: 4 sélections)
(QUalif Coupe d'Afrique des Nations: 1 sélection)
(Coupe d'Afrique des Nations: 9 sélections)
1ère sélection : le 9 juillet 2000 contre l'Egypte (0-0)
Dernière sélection : le 18 juin 2005 contre le Togo (2-2)
Si sa carrière de joueur n’a pas eu de retentissement outre mesure, on se souvient tous de sa crinière de lion, de ses aboiements sur le terrain et de sa hargne à la tâche. Milieu défensif, Aliou Cissé a été le guide et capitaine de la "génération El Hadji Diouf".
Il connaît son heure de gloire avec le Sénégal en atteignant les quarts de finale de la Coupe du monde 2002 avec une victoire de luxe en match d'ouverture contre la France, Championne du monde en titre (1 but à 0), et la finale de la CAN la même année (perdue au tirs au but) devant le Cameroun. Dans une équipe nationale touchée par la grâce à la veille et au début des années 2000, Aliou Cissé s’est imposé comme une évidence dans l’entrejeu où sa capacité à harceler l’adversaire et à insuffler cette énergie, ont fait de lui un taulier. Si les honneurs n’ont pas sanctionné les périples de cette équipe, l’histoire retiendra qu’Aliou Cissé a porté plus qu’un brassard. Il a été un meneur d’hommes et de destins, au charisme solidement ancré qui inspirait par sa rigueur et son sérieux l’estime, voire l’admiration de ses coéquipiers. Beaucoup de joueurs dont le talent n’est pas fulgurant, ont joué la réputation de leur carrière dans ce champ annexe de la bravoure et de l’honneur. Deux qualités que l’homme a promenées de manière épisodique, sur les pelouses françaises, à Lille, à Sedan, au PSG, à Montpellier, à Nîmes, avec un exil en Premier League anglaise du côté de Birmingham et Portsmouth. Né à Ziguinchor, l'enfant de Kandé s'établit avec sa famille dans le Val de Marne à Champigny. C’est la découverte d’une terre d’adoption qui deviendra aussi une patrie de cœur. Il totalise près de 150 matchs sur le sol français, pour des récompenses timides. Si son talent n’a pas conquis les mémoires, son engagement sur le terrain lui est resté une marque de fabrique. Retraité des terrains en 2009, il ne commencera à entraîner qu’en 2012. D’abord les jeunes du Sénégal avant d’être propulsé à la tête des A en 2015.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations en 2002 (Sénégal)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 2001 (Paris SG)
Vice-champion de France en 2001 (Paris SG)
Finaliste de la Coupe de la Ligue en 2000 (Paris SG)
Vice-champion de France National en 1998 (CS Sedan-Ardennes)
Thierno Youm
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Thierno Youm
Né le 17 avril 1960 à Rufisque (SEN)
Sénégalais, Attaquant, 1m80
Surnoms: La mobylette, la flèche, la fusée, l'express
? sélections, ? buts
(Coupe d'Afrique des Nations: 5 sélections, 1 but)
De nombreux surnoms ont été donnés à Thierno Youm qui se distinguait par sa vitesse et ses débordements ravageurs sur le coté droit de l'attaque lavallois: la mobylette, la fusée, la flèche ou l'express, tant de qualificatifs pour décrire cette vedette du football africain des années 1980.
Né le 17 avril 1960 à Rufisque dans la banlieue de Dakar, Thierno Youm s’oriente d'abord vers une carrière de banquier et joue parallèlement au football à l’ASC Diaraf. C'est en 1982 que cet attaquant connaîtra sa première consécration en remportant avec son club le doublé Coupe-Championnat, puis une nouvelle Coupe nationale l’année suivante. Ses brillantes prestations lui ouvrent les portes de l’équipe nationale du Sénégal et le font remarquer des recruteurs du Stade Lavallois. À 24 ans, il rejoint Laval en 1984 pour une première saison difficile. En effet, malgré une vitesse impressionnante balle aux pieds et une très bonne technique, il découvre les défenses rugueuses du championnat de France des années 1980 et un arbitrage peu propice aux attaquants rapides. Sa stature moyenne (1m80 pour 73 kg) dans un football où le physique prenait souvent le pas sur la technique sera l'un des principaux freins à sa carrière. Il multipliera ainsi les blessures: fracture d'une pommette, pubalgie puis cheville douloureuse, un choc contre Toulon l'écarte des terrains pour plusieurs mois laissant le souvenir d'un joueur talentueux mais fragile. Pour cette première saison, le prodige Sénégalais dispute quatorze matchs pour deux buts inscrits. L’arrivée de Chérif Oudjani en 1985 lui permet de créer un duo intéressant. Bénéficiant de ce point d'encrage qui mobilise les défenses adverses, il fera parler sa pointe de vitesse et sa vivacité. Un beau tandem qui sera pourtant disloqué. Il est associé la saison suivante avec le Nigérian Richard Owubokiri et réalise sa meilleure saison sur le plan comptable avec 9 réalisations avant de rejoindre les Canaris l’exercice d’après. À Nantes, son entraîneur Miroslav Blazevic disait qu’il était le plus doué de sa génération. Youm dont la technique prédisposait à devenir le meilleur africain en France sera vite marqué par deux opérations au genou. La fragilité du sénégalais devient alors inquiétante. Heureusement, ce joueur hors-norme retrouve tous ses moyens. Régulier pour un remplaçant de luxe dans cet effectif qui renie la tradition de formation à la nantaise, il tourne à une moyenne assez basse (5-6 buts par saison). L’émergence de Patrice Loko au début des années 90 lui donne pas mal de fil à retordre et il ronge son frein sur le banc l’espace d’une saison. Pour sa dernière année avec les canaris, Blazevic, l’associe à l'espoir français dans un 4-4-2 qui fait merveille. Mais en proie à d’énormes difficultés financières, le FC Nantes doit vendre une bonne partie de son effectif. Thierno fait partie du contingent des joueurs qui doivent quitter le club: Thierry Bonalair part à Auxerre, Marcel Desailly et Jean-Jacques Eydelie à l’OM, Jorge Burruchaga à Valenciennes… Thierno part lui à l’Espérance Tunis. Après une saison sur le continent africain le temps de s’adjuger le titre de champion avec les Sang et Or, le Sénégalais retourne en France et signe à Avignon en division d’honneur. À 34 ans, il raccroche définitivement les crampons et décide de rentrer dans son pays. Il devient par la suite adjoint au maire de Rufisque ente 1995 et 2000 et y monte une école de football. Thierno Youm restera à jamais dans la mémoire du Stade Lavallois. Personne ne pourra oublier ses chevauchés fantastiques qui faisaient vibrer Le Basser.
PALMARÈS
Champion du Sénégal en 1982 (ASC Diaraf)
Champion de Tunisie en 1993 (Espérance Tunis)
Vainqueur de la Coupe du Sénégal en 1982 et 1983 (ASC Diaraf)
SOURCES/RESSOURCES
Roger Mendy
Photo: ©DR
Roger Mendy
Né le 8 février 1960 à Dakar (SEN)
Sénégalais, Défenseur central, 1m84
Surnom: L'impérial
87 sélections, 3 buts
(?: 78 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe d'Afrique des Nations: 5 sélections)
Né en 1960 à Dakar, Roger Mendy a fait les beaux jours de l'AS Monaco.
Prodige sénégalais, le défenseur central débarque à la Jeanne d’Arc à dix-sept ans. Issu d’une famille pauvre, le petit Roger ne mangeait pas à sa faim, et se souvient qu’il s’était présenté à l’entraînement avec des chaussures qu’il avait ramassées dans une poubelle. Mal fagoté, l’entraîneur des juniors de l’époque le renvoyait sans même l’avoir vu s’exprimer sur le terrain. Tenace et sûr de ses valeurs, il s’accroche et débute en junior au bout de quelques mois. Très vite, il est repéré par l’entraîneur de l’équipe pro qui le fait monter chez les A. En quelques semaines, il joue ses premiers matches avec l’équipe première et crève l'écran. Au fil des rencontres, l’homme que des sportifs ont surnommé "L’impérial", va se positionner comme l’un des meilleurs libéros africains. Sachant jouer des deux pieds, Mendy s’avère aussi intraitable au sol que dans les airs, imposant avec facilité sa supériorité physique. Appelé en équipe nationale du Sénégal, il inscrit un but dès sa première sélection. Il devient le taulier d’une équipe sénégalaise très spectaculaire, mais qui ne fera pas grand-chose. Il s’agit parait-il de la meilleur génération des Lions de la Téranga, avec les Thierno Youm, Jules Bocandé, Oumar Sène et autre, mais qui ne gagnera rien, ne jouera aucune Coupe du monde et atteindra au mieux une demi-finale de CAN. Pourtant le talent de Roger Mendy ne laissera pas indifférent les recruteurs occidentaux. En 1986, il pose ses valises au Sporting Toulon. Durant trois saisons, il forme une défense solide aux côtés de Bernard Casoni. En 1989, ses belles performances le font signer à l’AS Monaco avec la lourde tâche de succéder à Patrick Battiston. Son association avec Emmanuel Petit sera l’une des charnières centrales les plus efficaces de l’histoire du club et sera reconnu au niveau continental grâce aux belles épopées européennes de 1990 et 1992. Un gros point noir entache toutefois son passage en Principauté. Ses prestations face à Marseille en pleine période de corruption sous l’ère Tapis (incluant en outre des joueurs monégasques) sont étonnamment décevantes. Le fisc vient également frapper à la porte du défenseur sénégalais pour lui réclamer les impôts qu’il aurait du payer lors de son passage dans le Var. Interdit de territoire, Roger signe à Pescara, en Série A, devenant le premier joueur sénégalais à évoluer dans le championnat italien. Il prend sa retraite à l'âge de 34 ans et reste dans les mémoires comme le meilleur défenseur sénégalais de l'histoire.
El-Hadji Diouf
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El-Hadji Diouf
El-Hadji Ousseynou Diouf
Né le 15 janvier 1981 à Dakar (SEN)
Sénégalais, Ailier droit, 1m80
Surnom: "Dioufy"
70 sélections, 24 buts
(Matchs amicaux: 21 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 20 sélections, 14 buts)
(Coupe du Monde: 5 sélections)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 8 sélections, 5 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 16 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 23 avril 2000 contre le Bénin (1-0)
Dernière sélection : le 11 octobre 2008 contre la Gambie (1-1)
Idolâtré dans son pays, subversif et bouillant ailleurs, tel était El Hadji Diouf. Un joueur hors du commun, qui a déchaîné ses compatriotes sénégalais.
D’abord gardien, c’est pour imiter son compatriote Jules Bocandé que le jeune El-Hadji change de poste. Bien lui en aura pris. Né au Sénégal, El-Hadji Diouf arrive en France à son adolescence, et intègre le centre de formation du FC Sochaux. Quelques années plus tard, il fait ses débuts en D1 et rejoint après une seule saison dans l’élite le Stade Rennais. En Bretagne, après de bons débuts, Diouf peine à convaincre. Auteur de quatre buts, il se distingue surtout par ses écarts extra-sportifs. En 2000, le club breton le prête au RC Lens. C’est dans le Nord que le natif de Dakar explose. Joueur-clé des Sang et Or pendant deux saisons, ses prestations permettent à son club de finir vice-champion de France en 2002. Egalement finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations la même année, El-Hadji Diouf enchaîne l’été suivant sur un Mondial éblouissant. Sous son impulsion, les Lions de la Teranga égalent le Cameroun en devenant la seconde nation africaine à se hisser jusqu’en quart de finale du rendez-vous planétaire, et ce après avoir notamment terrassé la France (championne du monde en titre) durant la phase de poules!
Photo: ©Stu Forster
Engagé par Liverpool à l'âge de vingt et un ans pour dix-huit millions d'euros, ce bad-boy aussi talentueux qu’inconstant n’a hélas jamais retrouvé tout son lustre par la suite… Ses performances sont catastrophiques (6 but en 80 matchs) et son comportement dérape. Impulsif sur la pelouse, El Hadji Diouf se fait aussi épingler en dehors. Il est surpris plusieurs fois à faire la fête jusqu’au petit matin, à quelques heures d’un match. Son permis lui est retiré un temps, pour cause de conduite en état d’ébriété. Les accidents de circulation se multiplient. Les rixes et pugilats aussi. Diouf, le gendre idéal. Pendant de longues années, l'attaquant sénégalais écume les clubs anglais de second rang et continue de faire parler de lui en raison de ses frasques et de son caractère controversé. Pourtant El-Hadji ne traîne pas que des casseroles. En 2004, la légende brésilienne Pelé l’a cité parmi les 125 meilleurs joueurs de l’histoire du ballon rond. Double ballon d’or africain (2001 et 2002), Diouf est considéré comme le meilleur footballeur sénégalais de tous les temps. Ses excès et sa carrière sur une courbe sinusoïdale ne peuvent effacer de telles distinctions, preuves d’un talent sans doute un peu gâché.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations en 2002 (Sénégal)
4ème de la Coupe d'Afrique des Nations en 2006 (Sénégal)
Finaliste de la Coupe Intertoto en 1999 (Stade Rennais)
Vice-champion de France en 2001 (RC Lens)
Champion d’Écosse en 2011 (Rangers)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue Anglaise en 2003 (Liverpool)
Vainqueur de la Coupe de la ligue écossaise en 2011 (Rangers)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu Joueur Africain de l'année en 2001 et 2002
Élu Footballeur africain de l'année par BBC en 2002
Élu meilleur joueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 2002
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 2002
Nommé au FIFA 100
DIVERS
- Depuis de nombreuses années, Diouf est engagé dans de nombreux combats pour l’Afrique. Le Lion de la Teranga donne beaucoup de son temps et de son argent pour diverses associations au Sénégal et ailleurs sur le continent. En 2007, il s’est associé à la star du rap US Akon (lui-même né à Dakar) pour lancer Konfidence Foundation, une structure qui vient en aide aux plus démunis au Sénégal et dans toute l'Afrique.
VIDÉO
Oumar Sène
Photo: ©Histoire du PSG
Oumar Sène
Oumar Gueye Sène
Né le 23 octobre 1959 à Dakar (SEN)
Sénégalais, Milieu de terrain/Ailier, 1m81
30 sélections
