Uruguay
Victor Rodriguez Andrade
Photo: ©Historia Fútbol Uruguayo
Víctor Rodríguez Andrade
Víctor Pablo Rodríguez Andrade
Né le 2 mai 1927 à Montevideo (URU)
Décédé le 19 mai 1985 à Montevideo (URU)
Uruguayen, Demi-centre, 1m69
42 sélections
(Matchs amicaux: 10 sélections)
(Coupe du Monde: 8 sélections)
(Copa America: 11 sélections)
(Championnat panaméricain: 5 sélections)
(Copa Rio Branco: 3 sélections)
(Copa Del Atlantico: 2 sélections)
(Copa Newton: 2 sélections)
(Copa Lipton: 1 sélection)
1ère sélection : le 2 décembre 1947 contre la Colombie (2-0)
Dernière sélection : le 5 juin 1957 contre l'Argentine (1-1)
Tout au long de son parcours, il est comparé avec la "Merveille noire", non seulement du fait de leur ascendance familiale, mais aussi parce qu'ils ont tous deux joué au même poste, demi-centre. À tout juste 23 ans, le joueur formé au Central (club du quartier de Palermo, à Montevideo) s'affirme comme un élément indiscutable au milieu de la sélection uruguayenne qui s'installera sur le toit du Monde en 1950. En finale, il se voit confier une mission capitale: marquer la vedette de la Seleçao Zizinho, l'un des deux ou trois meilleurs footballeurs de l'époque. Une tâche dont il s'affranchira presque parfaitement, à l'exception d'une action en début de seconde période, lorsque le virtuose brésilien offre l'ouverture du score à Friaça. Malgré tout, sa remarquable performance d'ensemble lui donnera un nouveau statut et un surnom, "La Perla Negra", ainsi qu'un transfert, deux ans plus tard, au Peñarol, avec qui il gagne deux titres de champion d'Uruguay. Comme son compère de 1950 Oscar Miguez, Andrade fait ensuite partie de la sélection uruguayenne demi-finaliste du Mondial 1954 et victorieuse de la Copa America en 1956, son dernier titre avec la Celeste, où il est apparu à 42 reprises entre 1947 et 1956. Retraité en 1957, Victor Rodriguez aura malgré tout réussi à se faire un prénom...
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1950 (Uruguay)
4ème de la Coupe du Monde en 1954 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa America en 1956 (Uruguay)
4ème de la Copa America en 1955 (Uruguay)
3ème du Championnat Panaméricain en 1952 (Uruguay)
Finaliste de la Copa Rio Branco en 1950 (Uruguay)
Finaliste de la Copa Lipton en 1957 (Uruguay)
Finaliste de la Copa Newton en 1957 (Uruguay)
Champion d’Uruguay en 1953 et 1954 (CA Peñarol)
Vice-champion d’Uruguay en 1952, 1955, 1956 et 1957 (CA Peñarol)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde en 1950 et 1954
Hugo de Leon
Photo: ©Juha Tamminen
Hugo de León
Légende du foot uruguayen, Hugo De Leon était un défenseur comme on les aime. Rugueux, combatif, avec la petite dose de vice réglementaire et la fameuse "garra charrua" emblématique des bords du Rio de la Plata.
Le joueur puissant avait aussi des qualités techniques incontestables, une capacité à diriger une charnière centrale et une véritable intelligence de jeu. Formé au mythique Nacional, il passe une bonne partie de sa carrière au Brésil, réussissant son passage au Grêmio Porto Alegre. Il s'octroie avec le club gaucho un historique doublé Copa Libertadores-Coupe Intercontinentale en 1983. Tombeur de Peñarol quelques mois plus tôt, les Tricolor dominent le Hambourg de Félix Magath (2 buts à 1) à Tokyo. Aux côtés du mythique arrière uruguayen, on retrouve le dribbleur de génie Renato Gaucho ou encore le champion du Monde 1970 Paulo César. Il passera ensuite une seule saison au Logroñes de la fin de années 80, qui débute un étonnant recrutement sud-américain. Oscar Ruggeri, Antonio Alzamendi, Luis Islas. Tout ça soutenu par des techniciens comme Manu Sarabia ou Quique Setien. De quoi tenir quelques années en Liga! Revenu chez les Bolsos, Hugo remporte de nouveau un doublé Copa Libertadores-Coupe Intercontinentale. En 1988, il bat cette fois-ci à Tokyo les hollandais du PSV Eindhoven aux tirs au but. Côté équipe nationale, l'Uruguay a pu compter sur de sacrés défenseurs centraux dans les années 70 et 80. Il y avait du choix entre lui, Atilio Ancheta ou Dario Peyrera. Mais curieusement, la Celeste n'a jamais pu aligner ou même convoquer les trois joueurs ensemble dans une compétition internationale. Appelé à 48 reprises, "El Patrón" raccroche les crampons dans son club formateur à l'âge de 35 ans.
PALMARÈS
Vainqueur du Mundialito en 1980 (Uruguay)
Vainqueur du Championnat d'Amerique du Sud des moins de 20 ans en 1979 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa Libertadores en 1983 (Grêmio) et 1988 (Nacional)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1983 (Grêmio), 1980 et 1988 (Nacional)
Vainqueur de la Copa Interamericana en 1988 (Nacional)
Vainqueur de la Supercopa Sudamericana en 1989 (Nacional)
Champion d'Uruguay en 1977, 1980 et 1992 (Nacional)
Vice-champion d'Uruguay en 1978, 1979 et 1989 (Nacional)
Champion du Brésil en 1981 (Grêmio)
Vice-champion du Brésil en 1982 (Grêmio)
Champion d'Argentine en 1990 (River Plate)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
2ème meilleur joueur sud-américain de l'année en 1988
Bola de Prata en 1984
Nommé dans l'équipe type sud-américaine de l'année en 1988
Fabián O'Neill
Photo: ©Juventus FC
Fabián O'Neill
Fabián Alberto O'Neill Domínguez
Né le 14 octobre 1973 à Paso de los Toros (URU)
Décédé le 25 décembre 2022 à Montevideo (URU)
Uruguayen, Meneur de jeu, 1m86
Surnom: "El Mago"
19 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 8 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections)
(Copa America: 1 sélection)
1ère sélection : le 16 juin 1993 contre les Etats-Unis (1-0)
Dernière sélection : le 16 juin 2002 contre la Chine (2-0)
U20: 4 sélections, 2 buts
L'un des plus gros gâchis du ballon rond uruguayen. Sans tous ses excès enivrants, Fabian O'Neill aurait probablement été l’un des plus grands footballeurs de l’histoire de son pays. Même Zinedine Zidane l’a décrit à plusieurs reprises comme le joueur le plus fort de sa génération. Dommage.
Né à Paso de los Toros, l'aîné d'une fratrie de cinq enfants est abandonné par ses parents d'origine irlandaise et grandit avec sa grand-mère dans la petite ville située sur la rive nord du Río Negro. Si il partage son lit jusqu'à l'âge de 14 ans, il commence à bosser dès ses 9 ans et vend des saucisses devant un bordel local. Il boit également ses premières verres d'alcool. Une dépendance qui le suivra durant toute sa carrière. Mais très vite, il se tourne vers le football et effectue ses débuts en première division au Nacional en 1992 à l'âge de 18 ans. Techniquement, ce mec a tout pour réussir: dribble, qualité de passe et vista. Un vrai numéro 10 à l'ancienne. En 1995, il s'envole pour l'Europe et signe à Cagliari, expédié par le puissant agent de joueurs Paco Casal, qui avait déjà envoyé chez les Insulaires Enzo Francescoli et Daniel Fonseca. Durant cinq saisons en Sardaigne, il se transforme en "El Mago" ("Le Magicien") et ensorcelle les joutes italiennes de son talent. Avec son blaze stylé qui fleure bon le Calcio de la fin des années 90, le capitaine Sarde et son équipe au fameux maillot "pecorino sardo" qui comptait dans ses rangs des joueurs comme Luis Oliveira ou Patrick Mboma pouvait faire tomber n'importe quelle écurie dans un San'Elia plein à craquer. Pourtant, les Rossoblu descendront en Série B avec leur meneur durant une saison. Au total, il disputera 136 rencontres et laissera un très beau souvenir lors d'une rencontre de championnat face à la Salernitana en 1999, où il administrera trois petits ponts à un jeune gamin encore frileux prénommé Gennaro Gattuso, futur chien de garde de la Squadra Azzurra championne du Monde en 2006. Ses belles performances l'envoie à la Juventus Turin pour 10 millions d'euros. Il ne s'imposera jamais dans le Piémont malgré les louanges de son coéquipier Zizou. Le champion du Monde 98 n'hésitait pas à le qualifier de meilleur joueur avec qui il ait joué. Au bout de deux exercices et seulement vingt apparitions, il essaye de se relancer à Pérouse, effectue un retour à Cagliari sans succès avant de conclure son parcours au Nacional, où il avait éclaté plus jeune. International dans les années 1990 et 2000, il a notamment disputé la Coupe du Monde 2002 aux côtés de Diego Forlan et Alvaro Recoba avec la Celeste, en Corée du Sud et au Japon, même si une blessure l'avait empêché de jouer. Considéré comme l'un des plus grands espoirs uruguayens de sa génération, le milieu aux 19 sélections aurait dû faire le lien entre Enzo Francescoli et Diego Forlan. La faute à une hygiène de vie déplorable rongé par ses problèmes d'alcool et son addiction aux jeux, entre autres. Après avoir raccroché les crampons en 2003, à seulement 29 ans, il explique sa longue descente aux enfers: "J’ai eu 14 millions de dollars et j’ai tout perdu. J’ai eu des tonnes d’amis et aujourd’hui, je vis avec une dizaine de vagabonds comme moi, on s’entraide. Mais ça ne me dérange pas d’être pauvre, je n’ai jamais voulu être du côté des riches. J’ai assez pour m’acheter à boire. Manger, je peux manger du riz avec des œufs, c’est pareil. Des chevaux lents, des femmes rapides et beaucoup de paris, voilà pourquoi il ne me reste rien." Tombé dans la démesure, il n'a pas su gérer sa vie après le football. Il sombre complètement et survit en vendant des légumes dans sa ville natale. Après avoir surmonter certaines opérations, comme une insuffisance hépatique sévère en 2020, Fabian O’Neill disparaît le 25 décembre 2022 à l’âge de 49 ans dans un hôpital de Montevideo, touché par une maladie chronique du foie depuis plusieurs années. La magie de Noël n'aura pas suffit. Un personnage honnête, simple et dont les faiblesses le rendaient encore plus humain. Dès le départ, les jeux étaient déjà fait pour lui. On s'y attendait mais pas aussi vite. Le disciple de George Best laissera un vrai sentiment d'inachevé.
PALMARÈS
Champion d'Italie en 2002 (Juventus Turin)
Vice-champion d'Italie en 2001 (Juventus Turin)
Champion d'Uruguay en 1992 (Nacional)
Vice-champion d'Uruguay en 1995 et 2003 (Nacional)
Emilio Recoba
Photo: ©Club Nacional
Emilio Recoba
Emilio Recoba Cambón
Né le 3 novembre 1904 à Montevideo (URU)
Décédé le 12 septembre 1992
Uruguayen, Défenseur gauche et centrale
5 sélections
(Match amical: 1 sélection)
(Copa America: 4 sélections)
1ère sélection : le 17 octobre 1926 contre le Chili (3-1)
Dernière sélection : le 16 juin 1929 contre l'Argentine (0-2)
1922/24 Charley Montevideo (URU)
1925/32 Nacional (URU) 148 matchs, 4 buts
International uruguayen, Emilio Recoba a fait partie de l'équipe vainqueur de la première Coupe du Monde en 1930.
Remplaçant attitré du capitaine José Nasazzi, le latéral n'a disputé aucune rencontre durant le tournoi. Joueur du Nacional, il a également remporté la Copa America en 1926. Décédé en 1992 à l'âge de 88 ans, c'est lui le dernier survivant de cette Celeste victorieuse du premier Mondial.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1930 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa America en 1926 (Uruguay)
Vice-champion d'Uruguay amateur en 1929 et 1931 (Nacional)
Rubén Umpiérrez
Photo: ©Icon Sport/Getty images
Rubén Umpiérrez
Né le 25 octobre 1956 à Canelos (URU)
Uruguayen, Milieu offensif, 1m75
Surnom: Pico
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
1ère et dernière sélection : le 24 mai 1978 contre l'Espagne (0-0)
Après sa période nancéienne, Rubén Umpiérrez, qui malgré son talent ne connaîtra qu’à une seule reprise les honneurs de la sélection uruguayenne, a mis le cap sur la région parisienne, où il enfile successivement les maillots du Racing Club Paris, où il côtoie Enzo Francescoli et Pierre Littbarski, de Créteil, dont il a été également l’éphémère entraîneur, et du Paris FC. Il a définitivement raccroché les crampons en 1992. Mais la passion du football est une affaire de famille chez les Umpierrez : sa nièce, prénommée Claudia, est arbitre internationale. C’est d’ailleurs elle qui avait été désignée pour diriger le match d’ouverture de la coupe du Monde féminine, organisée en 2019 en France.
PALMARÈS
Vainqueur du Championnat d'Amerique du Sud des moins de 20 ans en 1975 (Uruguay)
Champion de France de D2 en 1986 (Racing Club Paris)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Étoile d'Or France Football en 1985