France
Eric Sikora
Photo: ©Coeur Sang et Or
Eric Sikora
Né le 4 février 1968 à Courrières (FRA)
Français, Défenseur droit, 1m82
Surnom: Cap'Tain Siko
espoirs: 4 sélections
1985/2004 RC Lens (FRA) 590 matchs, 23 buts
(Championnat de France: 434 matchs, 18 buts)
(Barrages D2: 4 matchs)
(Championnat de France de D2: 64 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 48 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue: 12 matchs, 1 but)
(Trophée des champions: 1 match)
(Ligue des Champions: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 21 matchs)
(Coupe Intertoto: 2 matchs, 1 but)
Un seul club pratiqué, et quel club, celui où la fidélité est peut-être l'un, si ce n'est le critère le plus important: le RC Lens. Éric Sikora, le latéral droit lensois, pur produit maison pétri de détermination.
Le Giacinto Facchetti du RCL, arrivé en minimes en 1980 et jamais reparti. dix-neuf saisons, 434 matches de D1, 64 de deuxième division. Il avait sans doute le niveau pour jouer à l’étranger mais son amour pour le blason sang et or l’a conduit à rester dans le Nord-Pas-de-Calais, au détriment peut être d’une carrière internationale. Il joue son premier match avec le RC Lens le 4 Octobre 1985 lors du match contre le FC Sochaux (défaite 3 buts à 1) et sa dernière rencontre, 19 ans plus tard, le 21 Février 2004 face aux Girondins de Bordeaux (0-0). Joueur artésien le plus capé, il aura tout connu que ce soit la descente en D2 en 1989, la remontée en D1 en 1991, le titre de champion de France en 1998 jusqu’aux belles performances en coupes d’Europe.
PALMARÈS
Champion de France en 1998 (RC Lens)
Vice-champion de France en 2002 (RC Lens)
Finaliste de la Coupe de France en 1998 (RC Lens)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1999 (RC Lens)
Finaliste du Trophée des champions en 1998 (RC Lens)
Vainqueur de la Coupe d’été en 1994 (RC Lens)
Finaliste du Championnat de France des cadets en 1983 (RC Lens)
Ludovic Giuly
Photo:©Getty images
Ludovic Giuly
Ludovic Vincent Giuly
Né le 10 juillet 1976 à Lyon (FRA)
Français, Milieu offensif, 1m64
Surnoms: Le lutin, "El Raton"
17 sélections, 3 buts
(Matchs amicaux: 9 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 1 sélection)
(Coupe des Confédérations: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 29 mars 2000 contre l'Écosse (2-0)
Dernière sélection : le 12 octobre 2005 contre la Chypre (4-0)
B: 1 sélection
espoirs: 15 sélections, 3 buts
Ludovic Giuly est un footballeur passé par les plus grands clubs français et européens. Joueur d'un petit gabarit, il compense son déficit physique par une vitesse, une rapidité d'exécution et une technique au dessus de la moyenne.
D'origine corse, le petit Ludovic signe sa première licence à Chasselay, club où évolue son père Dominique, ancien gardien de but du Sporting Club de Bastia. À 11 ans, à l'occasion d'un tournoi poussins à L'Arbresle où il est désigné meilleur joueur, l'OL le fait entrer dans son centre de formation. Son parcours, pendant plusieurs années, sera loin d'être facile: chaque année, les formateurs lyonnais se posent la question de le conserver ou non. Ses qualités techniques ne sont pas en cause, mais sa taille pose problème. Personne ne l'imagine passer professionnel alors qu'il est déjà évident qu'il ne dépassera pas 1m65. Timide et discret, Giuly progresse néanmoins en silence. Sa chance, c'est qu'il évolue dans une génération exceptionnelle, qui finira par remporter la Coupe Gambardella en 1994. À ses côtés, on retrouve par exemple le buteur Cédric Bardon, l'homme à la plus courte carrière internationale de l’histoire des Bleus Franck Jurietti ou encore le bon vieux Fabrice Fiorèse. C'est fin 1993 que le destin de Giuly, alors âgé de 17 ans, bascule. Lors de la traditionnelle opposition du mercredi entre le groupe professionnel et la réserve, un des espoirs du club, Frédéric Patouillard, convoqué par l'armée le matin même, déclare forfait. Giuly, qui évolue en Division d'Honneur, est appelé pour disputer l'opposition au poste de milieu défensif. Jean Tigana, alors entraîneur de l'OL, le remarque et l'impose. Ainsi lancé, Giuly ne s'arrêtera plus.
Il dispute son premier match dans l’élite le 21 janvier 1995 face à l'AS Cannes. Après 8 petits matchs disputés lors de sa première saison, Ludo se dévoile celle d'après en enchaînant 36 rencontres de championnat et 6 en C3. Puis explose littéralement au cours de l'exercice 1996-97 avec 16 buts en 37 parties. Mais le Lyon d'alors est encore loin de dominer l'hexagone et c'est vers Monaco que le "lutin" va prendre l'ampleur qu'on lui connaît et briller à la face de l'Europe. Arrivé à l'hiver 1997, Giuly prend ses marques sur le Rocher avant d'enchaîner six saisons pleines de toutes beauté. Champion de France en 2000, Giuly connaît ainsi sa première sélection chez les Bleus en mars de la même année, à Glasgow face à l’Écosse (2 buts 0), appelé par Roger Lemerre alors sélectionneur de l’époque. Avec son club, il brille aussi régulièrement en Ligue des champions. En 2003-04, le parcours de l'ASM coaché par Didier Deschamps lui permet enfin de montrer tout son talent. Auteur du but de la victoire contre le Real Madrid sur une talonnade inspirée, Giuly se blesse malheureusement lors de la finale contre le FC Porto qui l'emporte 3 buts à 0.
photo: ©iStockphoto
Ludo a toutefois fait craquer l'Espagne et le FC Barcelone recrute le Français. Mais cette même blessure lui vaut dans la foulée de manquer l'Euro 2004 avec l'équipe de France dont il était enfin devenu un membre important suite à la victoire en Coupe des Confédérations en 2003. Giuly se console en occupant le côté droit du trident offensif du Barça avec Samuel Eto’o et Ronaldinho. Avec 11 buts en 29 matchs de Liga, "El Raton" ("la souris"), un des nombreux surnoms que lui dégote la presse espagnole, devient le premier français à véritablement s'imposer au sein du club catalan où Laurent Blanc, Cristophe Dugarry ou Emmanuel Petit se sont cassés les dents avant lui. La belle histoire va cependant connaître quelques couacs la saison suivante avec l'émergence d'un autre petit, le prodige argentin Lionel Messi. Souvent relégué sur le banc, Giuly doit se contenter de bout de matchs et de quelques titularisations parcimonieuses. Profitant de la blessure de Messi, Ludo refait cependant surface au printemps 2006 et plante l'unique but de la demi-finale face au Milan AC qui envoie le Barça au Stade de France. Il soulève enfin sa première Champions League et sa deuxième Liga consécutive. Après trois saisons, il s'engage avec l'AS Roma, club dont il ne portera les couleurs que pendant une saison. Souhaitant retrouver les terrains de Ligue 1, Giuly consent à d'importants sacrifices salariaux et s'engage en 2008 avec le Paris Saint Germain. À la fin de son contrat en 2011, le lutin décide d’aller prêter main forte au club qui l’a fait éclater en France: l’AS Monaco, alors en Ligue 2. Les millions de Dmitry Rybolovlev ne sont pas encore arrivés sur le Rocher, et il s’agit alors plus d’aider le club à ne pas descendre en National que de prendre un dernier gros salaire en mode préretraite. Ce retour est chamboulé au bout d’un an par l'arrivée de Claudio Ranieri, après une saison relativement modeste (27 matches, 3 buts). Le coach italien ne compte pas sur lui et Giuly opte alors pour Lorient. Après une dernière pige en Ligue 1, il tiendra sa promesse de revenir dans le club de ses débuts en région lyonnaise, au MDA Chasselay, en tant que président d'honneur–joueur au niveau amateur. La belle histoire se termine par l’élimination d’Istres (L2) en Coupe de France (1-1, but de Giuly). Avec un bonus larmes et un match contre... Monaco au tour suivant, qui se solde malheureusement par une élimination dans une rencontre marquée par la blessure de Falcao.
Si la carrière en club de Giuly est riche, sa relation avec l'Equipe de France est beaucoup moins facile. L'ancien milieu de terrain ne compte que 17 sélections avec les Bleus. Malgré un talent indéniable, il n'a participé à aucune grande compétition internationale. Des blessures l'ont privé de la Coupe du Monde 2002 et de l'Euro 2004. En revanche, il est difficile de comprendre ses absences lors de l'Euro 2000 et du Mondial en 2006. Dans son autobiographie, "Giuly par Giuly" (mai 2007), l'ancien Monégasque explique les raisons de son bannissement. Raymond Domenech n'aurait pas apprécié qu'il ait envoyé un texto à l'automne 2004 à sa compagne Estelle Denis après une émission de télévision. Dans ce message, que le sélectionneur a avoué avoir lu, Ludovic Giuly proposait à l'ancienne animatrice de "100 % Foot" un déjeuner sur Paris. Pour éviter tout malentendu, le joueur serait même venu en parler à Raymond Domenech, comme il le rapporte dans son livre: "Écoutez, coach, lui aurait-il dit, j'ai envoyé un texto à votre femme, je ne savais même pas que vous étiez en couple. Mais ne vous inquiétez pas, c'était juste professionnel." Apparemment, le message n'est pas très bien passé.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2003 (France)
Finaliste du Tournoi de Toulon en 1996 (France)
Vainqueur de la Ligue des champions en 2006 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 2006 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe du Monde des clubs en 2006 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1997 (Olympique Lyonnais)
Champion de France en 2000 (AS Monaco)
Vice-champion de France en 1995 (Olympique Lyonnais) et 2003 (AS Monaco)
Champion d’Espagne en 2005 et 2006 (FC Barcelone)
Vice-champion d’Espagne en 2007 (FC Barcelone)
Vice-champion d’Italie en 2008 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe de France en 2010 (Paris SG)
Finaliste de la Coupe de France en 2011 (Paris SG)
Vainqueur de la Coupe d'Italie en 2008 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2003 (AS Monaco)
Finaliste de la Coupe de la Ligue en 1996 (Olympique Lyonnais) et 2001 (AS Monaco)
Vainqueur du Trophée des champions en 2001 (AS Monaco)
Finaliste du Trophée des champions en 2011 (Paris SG)
Vainqueur de la Supercoupe d'Espagne en 2005 et 2006 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Supercoupe d'Italie en 2007 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1994 (Olympique Lyonnais)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Étoile d'Or France Football en 2003
Nommé dans l'équipe type de l'association ESM en 2004
Nommé dans l'équipe-type UNFP du championnat de France en 2003 et 2004
SOURCES/RESSOURCES
- Culture PSG/Le Parisien/Première
VIDÉO
Claude Makélélé
Photo: ©DR
Claude Makélélé
Claude Makélélé Sinda
Né le 18 février 1973 à Kinshasa (ZAI)
Français, Milieu défensif, 1m70
Surnoms: Maké, "Mi-Cuisse"
71 sélections
(Matchs amicaux: 35 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 8 sélections)
(Qualif Euro: 18 sélections)
(Euro: 6 sélections)
1ère sélection : le 22 juillet 1995 contre la Norvège (0-0)
Dernière sélection : le 17 juin 2008 contre l'Italie (0-2)
espoirs: 11 sélections, 1 but
Armand Penverne
Photo: ©FFF
Armand Penverne
Né le 26 novembre 1926 à Pont-Scorff (FRA)
Décédé le 27 février 2012 à Marseille (FRA)
Français, Milieu de terrain, 1m72
Surnom: "PamPam"
39 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 25 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 7 sélections)
(Qualif Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 5 octobre 1952 contre la RFA (3-1)
Dernière sélection : le 13 décembre 1959 contre l'Autriche (5-2)
Une sentinelle avant l'heure. Si le Stade de Reims a été si brillant dans les années 1950, il le doit en partie à la science tactique et à l'abattage d'Armand Penverne au milieu du terrain. "Notre atout le plus précieux pendant dix ans", dira même son entraîneur Albert Batteux.
Son rôle de l'ombre a également été déterminant dans le parcours des Bleus lors de la Coupe du monde 1958. Originaire du Morbihan, le jeuner Armand grandit dans la région parisienne et effectue ses premiers pas dans le foot au FC Versailles. C’est là qu’il va se faire repérer par le Stade de Reims et débarquer dans la capitale champenoise en 1947, à l'âge de 21 ans. Aux côtés des Raymond Kopa, Roger Piantoni et Just Fontaine, Armand Penverne va écrire l'une des premières grandes pages du football français. Milieu relayeur, plutôt défensif, il passe sa première saison en réserve, avec qui il devient champion amateur. La saison suivante, il fait ses premiers pas avec les pros et glane son premier titre de champion de France. Devenu incontournable dans l’équipe, Armand va être l’homme de base du milieu rémois. La suite, ce sont des titres à la pelle: Coupe de France en 1950, nouveau titre de champion en 1953 et la Coupe Charles Drago en 1954. Soutenant sans relâche sa défense et relançant le jeu avec clairvoyance vers les virtuoses de l’attaque, il opère en parfait complément de Robert Jonquet. De nouveau champion en 1955, Reims va disputer la première finale de la Coupe d’Europe des clubs champions la saison suivante. Les champenois perdent malheureusement contre le Real Madrid après une partie dantesque. D’ailleurs dans la foulée de ce match, le stratège rémois, Raymond Kopa sera débauché par les merengue. Des titres, il y en aura bien d’autres pour Armand lors de sa période rémoise, avec un doublé coupe-championnat en 1959. La saison suivante, la dernière de notre ami à Reims, se terminera par une nouvelle finale européenne contre le même adversaire, avec le même résultat à la fin… une défaite.
Photo: ©DR
Ses performances au Stade de Reims font d'Armand Penverne un titulaire en puissance en équipe de France. Et il reste aujourd'hui l'un des rares Bretons à avoir participé à une Coupe du Monde. En 1954 d'abord, en Suisse. Mais surtout en 1958, en terre suédoise. À son poste de milieu de terrain, Armand a été le capitaine de l'équipe des Bleus qui s'est inclinée contre le Brésil (défaite 5 buts à 2) en demi-finale de la compétition. Il a affronté cette fameuse Seleçao, dont les joueurs semblaient enchaîner les dribbles sur des airs de samba. Ils s'appelaient Didi, Vavá, Zito, Garrincha et un certain Pelé... Cet animateur de l’ombre a été tout de même l'un des principaux artisans de cette épopée magnifique, qui finiront cette année-là troisième de la compétition. Sélectionné trente-neuf fois avec les Bleus (2 buts) entre 1952 et 1959, celui qu'on surnomme "Pampam" a porté le brassard de capitaine à sept reprises. Il a ensuite effectué une saison au Red Star en deuxième division, avant de finir sa carrière à Limoges, en 1962. Devenu entraîneur, il a dirigé l'Olympique de Marseille, alors en D2, en 1962, puis le petit club voisin de La Ciotat. Sans succès. Il comprend donc que le banc de touche n’est pas pour lui et monte une entreprise de construction dans les Bouches-du-Rhône. Malheureusement, Armand Penverne s'est éteint le 27 février 2012, à l'âge de 85 ans.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1956 (finale non-jouée) et 1959 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe Latine en 1953 (Stade de Reims)
Finaliste de la Coupe Latine en 1955 (Stade de Reims)
Champion de France en 1949, 1953, 1955 et 1958 (Stade de Reims)
Vice-champion de France en 1954 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe de France en 1950 et 1958 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe Charles Drago en 1954 (Stade de Reims)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1955 et 1958 (Stade de Reims)
SOURCES/RESSOURCES
- France Football/Le Monde
Fabrice Divert
Photo: ©DR
Fabrice Divert
Né le 9 février 1967 à Caen (FRA)
Français, Attaquant, 1m82
3 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 28 mars 1990 contre la Hongrie (3-1)
Dernière sélection : le 5 juin 1992 contre les Pays-Bas (1-1)
B: 1 sélection
espoirs: 9 sélections, 5 buts
À jamais, Fabrice Divert restera dans l'histoire du Stade Malherbe de Caen. C'est une certitude. Pour une raison bien simple : l'avant-centre a été le premier Caennais à honorer une sélection en équipe de France.
Appelé par Michel Platini en mars 1990 pour affronter la Hongrie (il remplace Philippe Tibeuf à la 63ème minute), Divert est alors au sommet de sa carrière. Ce pur Normand est caennais jusqu'au bout des ongles. Formé au club, il a failli s’exiler à l’adolescence. Alors cadet, il est le seul Bas-Normand à se qualifier pour la détection à l’INF Vichy. Sans succès. Repéré par Arsène Wenger, alors formateur à Strasbourg, Divert passe une semaine de tests en Alsace. Toujours en vain. L’avant-centre caennais reste en Normandie et intègre à 16 ans le groupe seniors du SMC qui évolue en D3, en 1983. Dans le même temps, il stoppe ses études alors qu’il est en première économie au lycée Sainte-Marie pour se consacrer entièrement au football. Joueur amateur pendant quatre ans, Divert ne signe son premier contrat stagiaire professionnel qu’en 1987. Le déclic arrive lors de la montée du Stade Malherbe en Division 1.
C'est là qu'il ne tarde pas à s'y faire un nom. Dès sa première saison (1988-1989) parmi l'élite, le buteur marque son territoire. Appelé à jouer les utilités dans un premier temps après l'arrivé de l'anglais Brian Stein et du lensois William Njo-Léa, fils du célèbre footballeur camerounais dans les années 1950 Eugène, le jeune Divert est lancé dans le grain bain par Robert Nouzaret, qui souhaite remuer le cocotier après six défaites lors des six premières journées. Le pari sera gagnant. Il assure le maintien du club avec 14 buts en 31 matches pour le jeune attaquant, dont le but du 1 à 0 contre Lens à la 36ème journée et le triplé à Bordeaux lors de la 37ème journée (3 buts à 2), alors que les Girondins menait 2 buts à 0 à la mi-temps. Adroit des deux pieds, Fabrice Divert ne s'embarrasse pas de fioritures et, par sa spontanéité, rappelle parfois un certain JPP. Les saisons suivantes seront du même acabit: 26 buts en deux ans. À l'été 1991, il se met d’accord avec les Girondins de Bordeaux en espérant franchir un palier, mais le club est relégué administrativement.
Photo: ©DR
Fabrice Divert signe finalement à Montpellier, où il continue de planter sa quinzaine de buts par saison. Ses performances lui valent une sélection pour l’Euro 92, en remplacement d’Amara Simba qui s’est fracturé le péroné. Bien qu'il n'entre pas en jeu au cours de la compétition, il profitera d'une rencontre amicale de préparation face à la Suisse pour marquer son seul et unique but sous le maillot frappé du coq. Gérard Houllier et Aimé Jacquet n’auront pas vraiment l’occasion de lui offrir plus: Fabrice Divert met un terme à sa carrière beaucoup trop tôt, en raison d’une myoaponévrosite plantaire. Derrière ce terme barbare se cache une inflammation ou une lésion de l'arrière du pied nécessitant l'arrêt de toutes les activités sportives pendant plusieurs semaines selon la gravité de l'irritation. Pour Fabrice Divert, cela a été synonyme de fin de carrière en 1996, à seulement 29 ans, après douze mois de galères, de rendez-vous chez des chirurgiens et des acupuncteurs et même une visite chez Sonny Anderson, l'ancien attaquant lyonnais, victime du même mal. Un an à se déplacer avec des béquilles, à porter des semelles pour finalement raccrocher les crampons et se résoudre à faire une croix sur sa passion, sur son obsession: marquer. En procès avec son assurance sur sa blessure, il obtiendra finalement gain de cause, huit ans plus tard.
Revenu dans la région de Caen en 1997 avec son épouse et ses deux enfants, Fabrice Divert retouche au ballon après neuf ans d'attente, dans sa commune de Verson. Divert marque 18 buts cette année-là. Avec en point d'orgue une montée en DH, le plus haut niveau jamais atteint par l'équipe première. Également président du club pendant cinq ans, il a décidé de passer la main en 2011, "épuisé". Toujours attaché au Stade Malherbe, Fabrice Divert continue de suivre les résultats du club. Depuis son départ du SMC, l’ex-goléador caennais reste toujours le meilleur buteur du club en L1 avec 40 réalisations.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe de France en 1994 (Montpellier)
Vice-champion de France de D2 (groupe A) en 1987 (SM Caen)
Vice-champion de France de D2 (groupe B) en 1988 (SM Caen)
Vainqueur de la Coupe d’été en 1992 (Montpellier)
Finaliste de la Coupe d’été en 1994 (Montpellier)
DIVERS
- Fabrice Divert a inscrit le 19 Juillet 1995 le premier but de l'histoire de l'En Avant Guingamp en Ligue 1 lors du match contre le FC Martigues (2 buts à 0).
SOURCES/RESSOURCES
- 100 ans du SM Caen. Fabrice Divert, Venoix était son jardin - Actu.fr