Thierry Henry
Thierry Henry
Thierry Daniel Henry
Né le 17 août 1977 aux Ulis (FRA)
Surnoms: Titi, King Henry, Anaconda
(Matchs amicaux: 53 sélections, 16 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 17 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 17 sélections, 6 buts)
(Qualif Euro: 16 sélections, 12 buts)
(Euro: 11 sélections, 6 buts)
(Coupe des Confédérations: 5 sélections, 4 buts)
(Trophée Hassan II: 4 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 11 octobre 1997 contre l'Afrique du Sud (2-1)
Dernière sélection : le 22 juin 2010 contre l'Afrique du Sud (1-2)
1994/99 AS Monaco (FRA) 141 matchs, 28 buts
(Championnat de France: 105 matchs, 20 buts)
(Coupe de France: 5 matchs)
(Coupe de la ligue: 7 matchs)
(Ligue des Champions: 9 matchs, 7 buts)
(Coupe de l'UEFA: 15 matchs, 1 but)
1999 Juventus Turin (ITA) 20 matchs, 3 buts
(Championnat d'Italie: 16 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Italie: 1 match)
(Barrages pour l'Europe: 2 match)
(Coupe Intertoto: 1 match)
1999/2007 Arsenal (ANG) 370 matchs, 226 buts
(Championnat d'Italie: 254 matchs, 174 buts)
(Coupe d'Italie: 24 matchs, 7 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 3 matchs, 2 buts)
(Charity Shield/Community Shield: 4 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 77 matchs, 35 buts)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 7 buts)
2007/10 FC Barcelone (ESP) 121 matchs, 49 buts
(Championnat d'Espagne: 80 matchs, 35 buts)
(Coupe d'Espagne: 9 matchs, 5 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 28 matchs, 9 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)
(Coupe du Monde des clubs: 1 match)
2010/14 New-York Red Bulls (USA) 135 matchs, 52 buts
(Championnat des Etats-Unis: 122 matchs, 51 buts)
(Play-offs: 13 matchs, 1 but)
2012 Arsenal (ANG) (Prêt) 7 matchs, 2 buts
(Championnat d'Angleterre: 4 matchs, 1 but)
(Coupe d'Angleterre: 2 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 1 match)

Serbie
Palmarès
Championnat de Serbie (SuperLiga)
↓
Championnat de Serbie de D2 (Prva Liga)
↓
Championnat de Serbie de D3
→ Belgrade
→Est
→Voïvodine
→Ouest
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♦
♦
Les clubs
Clubs de seconde zone / clubs disparus / clubs amateurs serbes et yougoslaves
♦
Obilic Belgrade
FK Vojvodina Novi Sad
Etoile Rouge de Belgrade
Fudbalski klub Crvena zvezda, fondé le 4 mars 1945
Surnoms: Crevno-Beli
Couleurs: rouge et blanc
Clubs rivaux: Partizan Belgrade, Dinamo Zagreb
Stade: Rajko Mitic (55 538 places)
La création du club
Le club est fondé en 1945 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par un groupe d'étudiants communistes et antifascistes. Au fur et à mesure des années, l'Étoile Rouge ("Crvena Zvezda", en version originale) devient le club le plus populaire de Yougoslavie, puis de Serbie, ainsi que le plus titré et, ce, pas qu'en football puisque l'équipe omnisport compte aussi des sections comme le basket, water-polo ou handball. Son stade, le Marakana, en référence au célèbre Maracana brésilien, sort de terre dans les années 1960 et pouvait accueillir près de 100 000 personnes, même si ce chiffre est aujourd'hui limité à environ 50 000.
1979, finaliste de la Coupe de l'UEFA
- C'est Presque par hasard de retrouver les yougoslaves à ce stade de la compétition après ses qualifications à l'arrachée, souvent à la faveur du but marqué à l'extérieur, contre le Dynamo Berlin (2-5, 4-1), le Sporting Gijon (1-0, 1-1), Arsenal (1-0, 1-1), West Bromwich Albion (1-0, 1-1) et le Hertha Berlin (1-0, 1-2). En finale, ils affrontent le Borussia Mönchengladbach, archi favori. À l'aller, dans le stade de l'Étoile Rouge comble et chauffé à blanc pour l'occasion, Serbes et Allemands se neutralisent. Après l'ouverture du score de Miloš Šestić au milieu de la première période, Ivan Jurišić égalise en faveur de M'Gladbach en marquant contre son camp, et annihile tout espoir serbe au retour à Düsseldorf où les Allemands disputent toutes ses rencontres européennes. Au Rheinstadion, la bande à Lattek se contente du minimum. Un pénalty au quart d'heure de jeu de son petit prodige Allan Simonsen, élu ballon d'Or deux ans auparavant. Un titre contesté jusqu'au bout par une solide équipe yougoslave pas vernie par la chance.
1991, Vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions
- Après avoir notamment éliminé le champion de RDA, le Dynamo Dresde (3-0, 3-0), en quarts de finale et le champion d’Allemagne, le Bayern Munich (2-2, 2-1), en demies, le club phare de Yougoslavie surprend en finale l’Olympique de Marseille de Bernard Tapie, archi-favori. Les Waddle, Papin et autres Pelé se cassent les dents face au verrou mis en place par Ljupko Petrovic. Malgré une génération dorée et un milieu de terrain qui a de quoi faire frissonner les plus nostalgiques (Robert Prosinecki, Dejan Savicevic, Vladimir Jugovic, Sinisa Mihajlovic), les Rouge et Blanc refuse le jeu. Se contente d’attendre. Défendre. Frustrer un adversaire trop maladroit dans le dernier geste. Et après 120 minutes d’une domination phocéenne stérile, la séance de tirs au but est fatale à l’OM. Désigné premier tireur, Manuel Amoros est mis en échec par Stojanovic. Les Belgradois, eux, réalisent un sans-faute face à un Pascal Olmeta impuissant. Ultime tireur, le buteur Darko Pancev, originaire de Macédoine et symbole de cette équipe multiculturelle ne tremble pas pour offrir à l’Étoile Rouge de Belgrade son premier sacre européen.
(haut, de gauche à droite): Stojanovic, Mihajlovic, Prosinecki, Belodedici, Najdoski, Marovic
(bas, de gauche à droite): Jugovic, Binic, Pancev, Savicevic, Sabanadzovic
Photo: ©Getty images
"Les étoiles de l’Étoile Rouge"
Au fil de son histoire, le club a exprimé sa reconnaissance envers ses anciennes gloires en leur attribuant les "étoiles de l’Étoile Rouge". À ce jour, six étoiles ont été attribuées a Rajko Mitić (1945-1958), Dragoslav Šekularac (1955-1966), Dragan Džajić (1961-1975 puis 1977-1978), Vladimir Petrović "Pižon" (1972-1982), Dragan Stojković "Piksi" (1986-1990) et à l’équipe championne d’Europe et du monde en 1991.
ÉTOILE ROUGE DE BELGRADE ALL-STAR
GARDIENS
Ratomir Dujkovic (YOU)
Ljubomir Lovrić (YOU)
Stevan Stojanovic (YOU)
Vladimir Beara (YOU)
Srđan Mrkušić (YOU)
DÉFENSEURS
Branko Stankovic (YOU)
Zoran Jelikić (YOU)
Vladimir Durkovic (YOU)
Ilija Najdoski (MAC)
Slodoban Marovic (YOU)
Miroslav Pavlović (YOU)
Miodrag Belodedici (ROU)
Dusko Radinovic (YOU)
Miljan Zeković (YOU)
Petar Krivokuća (YOU)
Zlatko Krmpotic (YOU)
Ljubisa Spajic (YOU)
Nemanja Vidic (SRB)
Milan Jovin (YOU)
Sinisa Mihajlovic (YOU)
Živorad Jevtić (YOU)
Goran Bunjevcevic (YOU)
MILIEUX
Dragoslav Sekularac (YOU)
Milan Jankovic (YOU)
Vladimir Petrovic (YOU)
Jovan Acimovic (YOU)
Dejan Stankovic (SRB)
Dragan Stojkovic (YOU)
Vladimir Popovic (YOU)
Milenko Acimovic (SLV)
Dejan Savicevic (YOU)
Mitar Mrkela (YOU)
Robert Prosinecki (CRO)
Vladislav Bogicevic (YOU)
Nenad Milijas (SRB)
Predrag Dajic (YOU)
Bosko Djurovski (MAC)
Vladimir Jugovic (YOU)
ATTAQUANTS
Bora Kostic (YOU)
Dragan Dzajic (YOU)
Rajko Mitic (YOU)
Dragan Jovanovic (YOU)
Darko Pancev (MAC)
Dusan Savic (YOU)
Kosta Tomasevic (YOU)
Nikola Zigic (SER)
Milos Sestic (YOU)
Zoran Filipovic (YOU)
Ivan Toplak (YOU)
Milko Djurovski (MAC)
Stanislav Karasi (YOU)
Tihomir Ognjanov (YOU)
Vojin Lazarevic (YOU)
Perica Ognjenovic (YOU)
Dragisa Binic (YOU)
ENTRAÎNEURS
Miljan Miljanic (MAC)
Branko Stankovic (YOU)
Ljupko Petrovic (YOU)
Équipe Type
Ils ont joué à l'Étoile Rouge
Milan Borjar (CAN)
Zoran Banovic (SRB)
Goran Juric (CRO)
Marko Elsner (YOU)
Aleksandar Lukovic (SRB)
Goran Djorovic (YOU)
Nenad Lalatovic (SRB)
Dusan Andjelkovic (SRB)
Milan Cop (YOU)
Kiril Dojčinovski (YOU)
Milan Bisevac (SRB)
Miodrag Krivokapić (YOU)
Dejan Petkovic (YOU)
Lazar Tasic (YOU)
Rajko Janjanin (YOU)
Nenad Krstičić (SRB)
Refik Šabanadžović (YOU)
Darko Lazovic (SRB)
Béla Pàlfi (YOU)
Marko Gobeljic (SRB)
Vlada Stošić (YOU)
Branko Boskovic (SRB)
Marko Marin (ALL)
Nemanja Radonjic (SRB)
Stevan Ostojic (YOU)
Aleksandar Pesic (SRB)
Hursef Musemic (BOS)
Mihajlo Pjanovic (SRB)
Anto Drobjnak (YOU)
Darko Kovacevic (SRB)
Nenad Jestrovic (SRB)
Ils ont débuté à l'Étoile Rouge
Vladimir Stojkovic (SRB)
Vladimir Dišljenković (SRB)
Dusan Basta (SRB)
Slobodan Skrbic (YOU)
Uros Spajic (SRB)
Filip Stojkovic (MNE)
Nikola Lazetic (SRB)
Vojislav Melic (YOU)
Marko Grujic (SRB)
Luka Jovic (SRB)
Vladan Lukic (YOU)
Filip Djordjevic (SRB)
Jovan Jezerkic (YOU)
Le plus capé de l'histoire de l'Étoile Rouge
1) Dragan Dzajic (YOU) 306 matchs (1963-1975/1977-78)
2) Vladimir Petrovic (YOU) 257 matchs (1972-1982)
3) Bora Kostic (YOU) 255 matchs (1951-1961/1962-1966)
4) Jovan Acimovic (YOU) 237 matchs (1965-1976)
-) Bosko Djurovski (MAC) 237 matchs (1978-1989)
6) Rajko Mitić (YOU) 220 matchs (1946-1959)
7) Vladica Popović (YOU) 216 matchs (1953-1965)
8) Miloš Šestić (YOU) 216 matchs (1974-1984)
9) Ratomir Dujković (YOU) 201 matchs (1964-1974)
-) Miroslav Pavlović (YOU) 201 matchs (1967-1974)
Le meilleur buteur de l'histoire de l'Étoile Rouge
1) Bora Kostic (YOU) 158 buts (1951-1961/1962-1966)
2) Dušan Savić (YOU) 120 buts (1973-1982)
3) Dragan Dzajic (YOU) 113 buts (1963-1975/1977-78)
4) Vojin Lazarević (YOU) 106 buts (1966-1970/1972-1974)
5) Zoran Filipovic (YOU) 88 buts (1970-1980)
6) Darko Pancev (MAC) 84 buts (1988-1992)
7) Mihajlo Pjanović (YOU) 80 buts (1999-2003)
8) Kosta Tomašević (YOU) 76 buts (1945-1954)
9) Rajko Mitić (YOU) 72 buts (1946-1959)
PALMARÈS COMPÉTITIONS NATIONALES
Champion de Yougoslavie en 1951, 1953, 1956, 1957, 1959, 1960, 1964, 1968, 1969, 1970, 1973, 1977, 1980, 1981, 1984, 1988, 1990, 1991 et 1992
Champion de Serbie en 1995, 2000, 2001, 2004, 2006, 2007, 2014, 2016, 2018, 2019 et 2020
Vice-champion de Yougoslavie en 1949, 1950, 1952, 1961, 1972, 1978, 1982, 1986 et 1989
Vice-champion de Serbie en 1993, 1994, 1996, 1997, 1998, 2002, 2003, 2005, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2015 et 2017
Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie en 1948, 1949, 1950, 1958, 1959, 1964, 1968, 1970, 1971, 1982, 1985 et 1990
Vainqueur de la Coupe de Serbie en 1993, 1995, 1996, 1997, 1999, 2000, 2002, 2004, 2006, 2007, 2010 et 2012
Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1952, 1954, 1973, 1980, 1984, 1988, 1991 et 1992
Finaliste de la Coupe de Serbie en 2001, 2003, 2005, 2017 et 2019
PALMARÈS COMPÉTITIONS INTERNATIONALES
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1991
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1991
Finaliste de la Coupe UEFA en 1979
Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1991
Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1958 et 1968
RECORDS
Plus large victoire: le 2 octobre 1957 contre le Stade Dudelange (9-1)
Plus large défaite: le 26 novembre 2019 contre le Bayern Munich (0-6)
Plus jeune joueur: Ivan Ilić (SRB)
16 ans et 15 jours (le 1er avril 2017 contre le Spartak Subotica)
Plus jeune buteur: Luka Jovic (SRB)
16 ans et 5 mois (le 28 mai 2014 contre Vojvodina)
Plus vieux buteur: Rajko Mitić (YOU)
34 ans et 10 mois (le 2 octobre 1957 contre le Stade Dudelange)
Record d'achat: Peter Olayinka (NIG)
6 millions d'euros au Slavia Prague (2023)
Record de vente: Dejan Stankovic (SRB)
15 millions d'euros à la Lazio Rome (1998)
SOURCES/RESSOURCES
Gianluca Pagliuca
Photo: ©Shaun Botterill/Getty images
Gianluca Pagliuca
Né le 18 décembre 1966 à Bologne (ITA)
Surnom: "Il gatto di Casalecchio"
(Matchs amicaux: 14 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections)
(Coupe du Monde: 10 sélections)
(Qualif Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 16 juin 1991 contre l'URSS (1-1)
Dernière sélection : le 3 juillet 1998 contre la France (0-0)
1987/94 Sampdoria Gênes (ITA) 260 matchs
(Championnat d'Italie: 198 matchs)
(Coupe d'Italie: 22 matchs)
(Supercoupe d'Italie: 3 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 11 matchs)
(Coupe des Coupes: 24 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
1994/99 Inter Milan (ITA) 234 matchs
(Championnat d'Italie: 165 matchs)
(Coupe d'Italie: 30 matchs)
(Ligue des Champions: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 27 matchs)
1999/2006 Bologne (ITA) 265 matchs
(Championnat d'Italie: 248 matchs)
(Coupe d'Italie: 5 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)
(Coupe Intertoto: 6 matchs)
2006/07 Ascoli (ITA) 25 matchs
(Championnat d'Italie de D2: 23 matchs)
(Coupe d'Italie: 2 matchs)
Avec 592 matchs en Série A, Gianluca Pagliuca a été l'un des gardiens ayant disputé le plus de rencontres en première division italienne durant une époque. C'était au début des années 2000.
Les monstres sacrés de ce poste tels que Dino Zoff ou Walter Zenga doivent se contenter des second rôles face au portier bolognais, seul le monstrueux Gianluigi Buffon a fait mieux depuis. Né à Bologne en 1966, son parcours professionnel débute à la Sampdoria de Gênes, sous les ordres de l’excentrique entraîneur serbe Vujadin Boskov qui lui fait tout de suite confiance, en le nommant titulaire dès sa deuxième saison au club, alors qu’il n’a que 22 ans. Prototype du gardien moderne de l’époque, acrobatique dans le style, la longue silhouette de 1m90 justifie la confiance accordée par son coach en devenant l’un des meilleurs gardiens de la péninsule pour son jeu au pied, avec l’intériste Zenga et le turinois Tacconi.
Ses très bonnes performances lui permettent d’être sélectionné comme troisième gardien de la Squadra Azzurra qui dispute le Mondial 1990 à la maison et qui termine à la troisième place. Il entame une longue série de succès et se forge rapidement un palmarès avec deux coupes d'Italie remportées en 1988 et 1989 et une Coupe des Coupes en 1990. Mais le tournant de sa carrière a lieu quelques mois plus tard, en 1991. Avec Pietro Vierchowod, Giuseppe Dossena, Roberto Mancini et Gianluca Vialli, il forme la colonne vertébrale de la Sampdoria qui devient pour la première et unique fois de son histoire championne d’Italie. Leader indiscutable d’une défense qui n’encaisse que 24 buts en 34 rencontres, Pagliuca réussit à convaincre même ses détracteurs les plus féroces. C'est également au cours de cette saison que "le chat de Casalecchio" porte pour la première fois le maillot de l'équipe d'Italie lors d'un match amical contre l'URSS en juin 1991. Il obtient sa consécration internationale l’année d’après, mais de la plus triste des manières. Sa Sampdoria, au bout d’un parcours incroyable, perd en finale de Coupe d'Europe des champions contre le grand Barça de Johan Cruyff sur un coup franc de Ronald Koeman à la 112ème minute des prolongations. Ironie du sort, sur le but du néerlandais, Pagliuca commet une de ses très rares erreurs en prenant la frappe sur son propre poteau…
Photo: ©I Got Cider in My Ear
Gardien spécialiste des penaltys, il détient pourtant le record en Série A de ces arrêts si particuliers, 24 très exactement. Gianluca détient une autre performance significatif, mais beaucoup moins glorieux. Lors d'un match de poule contre la Norvège durant le Mondial américain en 1994, Pagliuca devient le premier gardien à être expulsé en Coupe du Monde, , après une faute de main à l’extérieur de la surface. Malgré cela, il réalise un tournoi fabuleux et se montre décisif tout au long de la compétition, notamment en quarts contre l’Espagne. En finale, il est protagoniste d’une des images fortes du football italien, à jamais gravée dans les esprits des tifosi. Suite à une frappe de Romario qui heurte le montant droit de ses cages, Pagliuca se lève doucement, pousse un gros ouf de soulagement et embrasse son poteau, en guise de remerciement pour l’avoir sauvé. Le romantisme à l'italienne. Malheureusement, cela ne suffira pas pour éviter la défaite azzurri face à la Seleçao lors de la première finale de Coupe du Monde disputé aux tirs au but. L’erreur de Roberto Baggio mettra fin aux rêves de gloire de Pagliuca et de 60 millions d'italiens.
Son histoire se poursuit en club et après sept saisons en Ligurie, le portier bolognais dit adieu à la Sampdoria pour tenter sa chance à l’Inter. Il hérite d’un lourd fardeau, puisqu’il succède à l’inimitable "Uomo Ragno" Walter Zenga, mais réussit en quelques mois à s’imposer à San Siro et à gagner le respect de ses coéquipiers et des supporters. Malgré un maigre palmarès avec les Nerazzurri, l’absence de Giuseppe Bergomi lors de la finale de C3 en 1998 (Victoire contre la Lazio 3 buts à 0), lui permet de soulever le trophée en tant que capitaine de l’équipe et d’entrer pour toujours dans le cœur des tifosi. Encore titulaire lors de France 98, Pagliuca sort un autre Mondial solide et sans bavures. Mais encore une fois, la Squadra se fait sortir aux penaltys, cette fois-ci par le futur vainqueur la France. Il prend sa retraite internationale le jour après l’élimination italienne, laissant la place à l’essor de Gianluigi Buffon et Francesco Toldo. En 1999, il quitte aussi l’Inter et décide d’aller jouer le maintien dans sa ville natale, Bologne. En 2007, après une dernière saison à Ascoli où il devient le gardien le plus capé de l'histoire du Calcio dépassant ainsi le célèbre Dino Zoff avant d'être surpassé par Gianluigi Buffon, il range définitivement les gants à l'âge de 41 ans. Légende blucerchiata, Gianluca Pagliuca restera pour toujours dans le cœur des Italiens.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1994 (Italie)
3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1990 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1998 (Inter Milan)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1992 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1991 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1997 (Inter Milan)
Champion d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Vice-champion d’Italie en 1998 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1988, 1989 et 1994 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1988 et 1989 (Sampdoria Gênes)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Guérin d’Or en 1997 (Inter Milan) et 2005 (Bologne)
Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la république Italienne en 1991
VIDÉO
Basile Boli
Basile Boli
Né le 2 janvier 1967 à Adjamé (CIV)
Français /
Ivoirien, défenseur central, 1m80
Surnom: Basilou, Baz'
(Matchs amicaux: 17 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 9 sélections)
(Qualif Euro: 16 sélections, 1 but)
(Euro: 3 sélections)
1ère sélection : le 19 août 1986 contre la Suisse (0-2)
Dernière sélection : le 28 juillet 1993 contre la Russie (3-1)
1982/83 AJ Auxerre B (FRA) 21 matchs
1983/90 AJ Auxerre (FRA) 297 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 254 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 27 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 16 matchs, 1 but)
1990/94 Olympique de Marseille (FRA)
(Championnat de France: 131 matchs, 20 buts)
(Coupe de France: 13 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 19 matchs, 4 buts)
1994/95 Glasgow Rangers (ECO) 31 matchs, 2 buts
(Championnat d'Écosse: 28 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Écosse: 1 match)
(Coupe de la ligue écossaise: 1 match)
(Ligue des Champions: 1 match)
1995/96 AS Monaco (FRA) 13 matchs
(Championnat de France: 11 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1996/97 Urawa Red Diamonds (JAP) 31 matchs, 2 buts
Difficile d'oublier Basile Boli sous le maillot de l'OM. D'abord cette figure ruisselante de larmes à Bari en 1991 après la défaite face à l'Étoile Rouge de Belgrade, comme un symbole de la désillusion marseillaise, puis, enfin, cette tête victorieuse face au Milan AC en 1993, où Boli prenait de vitesse Rijkaard et l'Europe entière en offrant le premier trophée continental de l'histoire des clubs français.
Un parcours atypique et extrêmement précoce pour ce solide gaillard qui a vu le jour à Adjamé, célèbre faubourg de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Des coups de tête dévastateurs, des tacles précis et rugueux à la fois, des coups de gueule toujours efficaces, une bonne humeur communicative et un sens aiguisé du collectif et vous obtenez la recette parfaite qu’incarnait Basile Boli durant sa carrière. Il débarque en banlieue parisienne au tout début des années 80 avant d'être repéré par le club de l'AJ Auxerre et sa figure emblématique, Guy Roux. Dès l’âge de 16 ans, il fait ses débuts en D1, lors de la saison 1982-83. Doté d'un physique impressionnant, Basile brille rapidement et éclipse même son frère Roger, à qui on promettait pourtant l'avenir le plus prometteur. Il y fera sa formation de défenseur, remportant au passage un championnat de France cadets en 1983 et une Coupe Gambardella en 1986. Les huit saisons passées sous les couleurs auxerroises ont démontré les qualités de battant et de puissance physique de Basile Boli. Objet de nombreuses convoitises, c'est finalement l'OM de Bernard Tapie qui réussit à lui faire quitter le cocon bourguignon.
Photo: ©Icon sport
C'est donc en 1990 que le joueur débarque dans la cité phocéenne avec l'ambition avouée de remporter des titres dans un club très ambitieux. Peu aimé par les supporters à son arrivée, en raison d'une ancienne prise de tête avec Jean-Pierre Papin lors d'une demi-finale de Coupe de France , il ne lui a fallu que quelques matches, et autant d'éclats de rire, pour faire l'unanimité au sein du club. Il forme alors une charnière défensive remarquable aux cotés de Bernard Casoni et de Carlos Mozer. Malgré un titre de champion de France, l'image de cette saison restera celle d'un Basile en larmes à l'issue de la finale de Coupe d'Europe perdue aux tirs au but contre l'Étoile Rouge de Belgrade. Deux saisons plus tard, l’OM retrouve la finale de la ligue des champions, cette fois face au grand Milan AC. Le 26 mai 1993, 44ème minute à l'Olympiastadion de Munich, Abedi Pelé pose son ballon au point de corner. Centre au premier poteau d'un gauche enroulé. Un homme s'élève plus haut que tout le monde, résistant au tirage de maillot de Frank Rijkaard. Une tête décroisée qui laisse Sebastiano Rossi impuissant. Basile Boli vient d'entrer à jamais dans la légende olympienne. Pour la première fois un club Français remporte la plus prestigieuse Coupe Européenne. Trois jours plus tard, l’OM reçoit le rival parisien pour l’attribution du titre. Après l’ouverture du score de Vincent Guérin, l’OM égalise puis prend l’avantage sur un coup de tête de Boli en pleine lucarne, depuis l’extérieur de la surface de réparation... un but légendaire… Malheureusement, l’OM est vite rattrapé par ses démons.
Peu avant la finale de Munich, Jacques Glassmann, défenseur de Valenciennes dénonce une tentative de corruption. Un an de procédure plus tard, les marseillais sont relégués en D2, c’est la fin de l’âge d’or. Il quitte alors l'Olympique de Marseille pour l'Écosse et les Glasgow Rangers, où il devient champion. Il revient en France à Monaco en 1995 mais peine à retrouver son niveau. Au final, le héros de Munich n'aura joué que 13 matchs sur le Rocher. Il ponctue par un étonnant passage au club japonais des Urawa Red Diamonds en 1997, avant de tirer sa révérence juste avant la Coupe du Monde 98 à seulement 31 ans. En équipe de France, Basile Boli n’aura malheureusement pas connu la même réussite qu’avec Marseille. Naturalisé français en 1984, il choisit de jouer pour les Tricolores. Au final, 45 sélections avec le maillot bleu de 1986 à 1993 pour un but inscrit seulement. Une carrière qui aurait pu connaître meilleure réussite avec les tricolores si cette génération Papin-Cantona avait mieux débuté son Euro 92 et surtout si elle avait au moins participé à ce Mondial 1994 aux USA qui est parti en fumée en ce triste soir de Novembre 1993 face aux coéquipiers de Trifon Ivanov et Emil Kostadinov… Grace à sa bonne humeur et son jeu spectaculaire, "Basilou" est nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 2008.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1993 (Marseille)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1991 (Marseille)
Champion de France en 1991 et 1992 (Marseille)
Vice-champion de France en 1994 (Marseille)
Champion d’Écosse en 1995 (Glasgow Rangers)
Finaliste de la Coupe de France en 1991 (Marseille)
Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1983 et 1987 (Auxerre)
Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1986 (Auxerre)
Champion de France Cadets en 1983 (Auxerre)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Étoile d’or "France Football" en 1989
Révélation française de l’année en 1984
Nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 2008
DIVERS
- Proche du Parti socialiste, Basile Boli étonne en 2007 lorsqu’il choisit de soutenir Nicolas Sarkozy dans sa candidature à la présidence de la République. Dans la foulée de l’élection présidentielle, Basile Boli est alors nommé secrétaire national de l’UMP chargé du co-développement. Deux ans plus tard, c’est la justice qui s’intéresse à l’ancien footballeur, soupçonné d’abus de confiance dans le cadre de son association "Entreprendre et réussir en Afrique".
- Il écrit en 2008, "Fini de jouer", en collaboration avec Claude Askolovitch qui est journaliste.
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