Croatie
Dinamo Zagreb
Dinamo Zagreb
Građanski Nogometni Klub Dinamo Zagreb, fondé le 9 juin 1945
Fusion de Građanski, du HAŠK et du HŠK Concordia
Anciens noms: HAŠK-Građanski (1991-1993), Croatia Zagreb (1993-2000)
Surnoms: Plavi, Modri, Purgeri
Couleurs: bleu
Clubs rivaux: Hajduk Split, NK Zagreb, HNK Rijeka
Stade: Maksimir (35 123 places)
La création du club
Le club est fondé le 9 juin 1945 pour remplacer trois clubs dissous de Zagreb par les autorités communistes au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale: le HŠK Concordia, Građanski et HAŠK. C'est le Commissaire aux sports Ivica Medarić qui propose le même nom que le Dinamo de Moscou, choisi à cause des relations étroites avec l'URSS.
1967, Vainqueur de la Coupe d'Europe des villes de foires
- Cette année-là, le club bat en finale de l'ancêtre de la C3 les anglais de Leeds UTD (2-0/0-0). Pourtant, l'exploit a eu lieu en demi-finale. Une fantastique remontée contre l'l'Eintracht Francfort (3 buts à 0 à l’aller pour les allemands, 4 buts 0 au retour à Zagreb après prolongation).
(haut, de gauche à droite): Zambata, Skoric, Gracanin, Blaskovic, Belin, Piric
(bas, de gauche à droite): Rora, Cercek, Brncic, Ramljak, Gucmirtl
Photo: ©DR
Le 13 mai 1990, Le déchirement
- Ce jour-là, le Dinamo Zagreb reçoit l’Etoile Rouge de Belgrade dans son stade Maksimir. Un match qui n'aura jamais lieu et dont les affrontements dans le stade feront écho au futur éclatement de la Yougoslavie. Avant la rencontre, des émeutes éclatent entre les Bad Blue Boys supporters du Dinamo et les féroces Delije, supporters de l'Étoile rouge. Dans ce chaos général, la police intervient et la majorité des joueurs rentrent aux vestiaires tandis que les combats se poursuivent sur la pelouse. Mais comme l’armée, la police yougoslave a été largement infiltrée par les nationalistes serbes. En conséquence, les policiers qui étaient initialement chargés de faire tampon entre les deux camps, s’attaquent principalement aux supporters du Dinamo. Voyant, trois de ses fans attaqués, le jeune prodige et capitaine du Dinamo Zvonimir Boban assène un magistral coup de pied à la tête d’un policier yougoslave. Les images des affrontements de Maksimir et du coup de pied de Boban feront le tour du monde. Pourtant, il serait erroné de qualifier les événements de Maksimir comme étant le coup d’envoi de la guerre de Yougoslavie. En revanche, comme le souligne Loïc Tregourès dans son livre "Le football dans le chaos Yougoslave", les événements du stade Maksimir marquent le coup de sifflet final de la République fédérale de Yougoslavie.
Lien----> Quand la Yougoslavie se déchire dans le stade Maksimir - FC Géopolitics
Photo: ©DR
1993-1999, L'ère Croatia Zagreb
- En 1993, sur décision de Franjo Tudjman, président de la République de Croatie, qui était alors à la tête du club, rebaptise le club Croatia Zagreb. Dans l’esprit de M. Tudjman, le terme “Dinamo” faisait référence au passé communiste. Il pensait que “Croatia Zagreb” favoriserait la promotion de son nouveau pays dans les prestigieuses rencontres européennes. Il est surprenant qu’un homme politique aussi malin que lui n’ait pas su anticiper les attentes de ses concitoyens. Le groupe des Bad Blue Boys a mené une lutte acharnée pour revenir à l’ancien nom. La modification n’a eu lieu qu’en 1999, après la mort de M. Tudjman et la défaite de son parti aux élections législatives l’année suivante.
Photo: ©DR
DINAMO ZAGREB ALL-STAR
GARDIENS


Internationaux Croates
GARDIENS DE BUT
Dražen Ladić
Stipe Pletikosa
DÉFENSEURS LATÉRAUX
Danijel Pranjic
Darijo Srna
Ivan Strinic
DÉFENSEURS CENTRAUX
Slaven Bilic
Ivan Buljan
Igor Stimac
Domagoj Vida
MILIEUX DÉFENSIFS/CENTRAUX
Niko Kovač
Mateo Kovačić
Zvonimir Soldo
MILIEUX OFFENSIFS/AILIERS
Marcelo Brozovic
Niko Kranjčar
ATTAQUANTS
Ivica Olic
Robert Prosinecki, le virtuose croate
Photo: ©DR
Robert Prosinečki
Né le 12 janvier 1969 à Schwenningen (ALL)
Croate, milieu de terrain, 1m82
Surnom: le blond
(Matchs amicaux: 6 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
(Coupe du Monde: 3 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 5 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 23 août 1989 contre la Finlande (2-2)
(Matchs amicaux: 20 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 13 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 6 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 7 sélections, 2 buts)
(Euro: 3 sélections)
Dernière sélection : le 3 juin 2002 contre le Mexique (0-1)
1986/87 Dinamo Zagreb (YOU) 2 matchs, 1 but
1987/91 Etoile Rouge Belgrade (YOU) 157 matchs, 37 buts
(Championnat de Yougoslavie: 117 matchs, 25 buts)
(Coupe de Yougoslavie: 19 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 12 matchs, 4 buts)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 1 but)
1991/94 Real Madrid (ESP) 60 matchs, 11 buts
(Championnat d'Espagne: 55 matchs, 10 buts)
(Coupe d'Espagne: 5 matchs, 1 but)
(Supercoupe d'Espagne: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 5 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 7 matchs, 1 but)
1994/95 Real Oviedo (ESP) 32 matchs, 5 buts
(Championnat d'Espagne: 30 matchs, 5 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs)
1995/96 FC Barcelone (ESP) 25 matchs, 2 buts
(Championnat d'Espagne: 19 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Espagne: 4 matchs)
(Coupe des Coupes: 3 matchs)
1996/97 FC Séville (ESP) 22 matchs, 4 buts
(Championnat d'Espagne: 20 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs)
1997/2000 Croatia Zagreb (CRO) 75 matchs, 28 buts
(Championnat de Croatie: 50 matchs, 14 buts)
(Coupe de Croatie: 6 matchs, 6 buts)
(Ligue des Champions: 13 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 5 buts)
2000 Hrvatski Dragovoljac (CRO) 4 matchs, 1 but
2000/01 Standard Liège (BEL) 21 matchs, 4 buts
2001/02 Portsmouth (ANG) 35 matchs, 9 buts
(Championnat d'Angleterre de D2: 33 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Angleterre: 1 match)
(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)
2002/03 Olimpija Ljubljana (SLV) 23 matchs, 3 buts
2003/04 NK Zagreb (CRO) 27 matchs, 5 buts
(Championnat de Croatie: 26 matchs, 5 buts)
(Coupe de Croatie: 1 match)
2005 Savski Marof (CRO)
Connu pour sa créativité et ses dribbles magiques, Robert Prosinecki reste l'un des meilleurs techniciens que la Croatie ait connu.
Né en Allemagne de l'Ouest dans une famille d'immigrés originaires de l'ex-Yougoslavie, c'est à côté de son village natal, au Stuttgarter Kickers, que le jeune Robert fait ses premiers pas de footballeur avant de revenir en Croatie avec sa famille en 1979 à l'âge de dix ans. Une fois installé et le temps de réapprendre sa langue d'origine, il poursuit sa formation dans les équipes de jeunes du Dinamo Zagreb. Il débute sa carrière professionnelle à l'âge de 18 ans lors de la saison 1986-87 mais c’est surtout ensuite, à l’Étoile Rouge de Belgrade, club phare aussi bien en Yougoslavie que dans le reste de l’Europe, qu’il va réellement prendre son ampleur. Jeune prodige, il dispute 117 matches de championnat, et se hisse en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1991, qu’il remporte au détriment de l’Olympique de Marseille. Joueur doué avec un style très caractéristique, il remporte trois titres de champion et une coupe de Yougoslavie aux côtés d'autres joueurs talentueux comme Dejan Savicevic, Sinisa Mihajlovic et Dragan Stojkovic.
Photo: ©DR
Les grands clubs européens s’intéressent à lui, et c’est finalement le Real Madrid qui recrute ce joueur techniquement supérieur à la moyenne. Trois saisons pour un bilan finalement maigre avec les Merengues, seulement une Coupe d’Espagne remportée, en 1993. Bien loin de ses qualités exceptionnels qui le place au-dessus du lot, beaucoup pense que c'est le corps qui ne suit pas. On lui file même le surnom de de "La Petra", la mascotte des Jeux paralympiques de Barcelone en 1992. L'incertitude s’installe. Entre 1994 et 1997, il arbore successivement les maillots d’Oviedo, du FC Barcelone et du FC Séville, mais sans plus de succès sur le plan des titres. En 1997, à un an de la Coupe du Monde, il retourne dans son tout jeune pays, la Croatie, au Dinamo rebaptisé entre-temps Croatia Zagreb. En 16 matches, il plante cinq réalisations et remporte le titre de champion, décrochant ainsi son billet pour le Mondial organisé en France. Mais il ne fait pas partie intégrante du onze de départ, et son seul fait d’armes restera son but magnifique inscrit lors de la petite finale remportée face aux Pays-Bas où il mystifie d'une roulette le défenseur hollandais Arthur Numan avant de marquer. Il reste également le seul joueur de l'histoire à avoir marqué avec deux sélections différentes durant le tournoi suprême. La première fois, c'était lors de la Coupe du Monde 90 en Italie face au Emirats Arabes Unis sous les couleurs de l'ex-Yougoslavie.
Après l'évènement planétaire, il plonge peu à peu dans l'anonymat et s'offre des piges anecdotiques. D'abord chez le club imprononçable du Hrvatski Dragovoljac, ensuite au Standard de Liège en Belgique, puis un club de seconde division anglaise, Portsmouth, un passage en Slovénie à l'Olimpija Ljubljana, avant de rentrer au pays en 2003, au NK Zagreb. En 2005, il rejoint même un modeste club de 4ème division croate cher à son père, le Savski Marof où il décide de rechausser les crampons quelques matchs lui qui avait pris sa retraite un an auparavant. Mais c’est surtout l’arrivée de Bilic à la tête de la sélection croate qui va le propulser de nouveau vers le haut niveau. Il devient l’assistant de son ancien compère en sélection. Mais frappé par la maladie à 40 ans, il doit obligatoirement se reposer et ne plus approcher une cigarette, lui qui fumait beaucoup de paquets avant les matchs durant sa carrière. L’histoire retiendra que Robert Prosinečki a été un personnage atypique à qui il était presque impossible de piquer le ballon. Sur le terrain, il était "Monsieur Râteau" et semblait n’avoir qu’une obsession: le dribble, y compris dans sa propre surface. Les compilations de ses exploits font désormais le bonheur de Youtube, mais les plus anciens n’oublieront pas son côté esthète. Un virtuose comme on n’en fait plus de nos jours.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1998 (Croatie)
Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1987 (Yougoslavie)
Finaliste du Championnat d’Europe Espoirs en 1990 (Yougoslavie)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs Champions en 1991 (Étoile Rouge Belgrade)
Champion de Yougoslavie en 1988, 1990 et 1991 (Étoile Rouge Belgrade)
Vice-Champion de Yougoslavie en 1989 (Étoile Rouge Belgrade)
Champion de Croatie en 1998, 1999 et 2000 (Croatia Zagreb)
Vice-Champion d’Espagne en 1992 et 1993 (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1993 (Real Madrid)
Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1992 (finale non-jouée) (Real Madrid) et 1996 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie en 1990 (Étoile Rouge Belgrade)
Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1988 et 1991 (Étoile Rouge Belgrade)
Vainqueur de la Coupe de Croatie en 1998 (Croatia Zagreb)
Finaliste de la Coupe de Croatie en 2000 (Croatia Zagreb)
Vainqueur de la Coupe de Slovénie en 2002 (Olimpija Ljubljana)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1993 (Real Madrid)
Vainqueur de la Supercoupe de Croatie en 1998 (Croatia Zagreb)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur jeune espoir européen (Trophée Bravo) en 1991
Élu footballeur yougoslave de l’année en 1990
Élu footballeur croate de l’année en 1997
Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1987
Élu meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde en 1990
À reçu le Prix "Franjo Bucar" en 1997 et 1998
Nommé dans l'équipe type PFA de deuxième division du championnat d'Angleterre en 2002
Nommé dans l'équipe type de l'histoire du club de Portsmouth
Nommé dans le 11 type de l'histoire du Dinamo Zagreb en 2011
À reçu l'Ordre de Danica Hrvatska en 1995
À reçu l'Ordre de Croatian Trefoil en 1998
DIVERS
-Il est le seul joueur à avoir marqué en Coupe du monde avec deux sélections différentes (Yougoslavie en 1990 et Croatie en 1998)
VIDÉO
Alen Boksic
Photo: ©Jamie McDonald
Alen Boksic
Né le 21 janvier 1970 à Makarska (YOU)
Croate/
Yougoslave, buteur, 1m87
Surnom: Alien
aucune sélection (Seulement convoqué)
(Matchs amicaux: 13 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Euro: 12 sélections, 2 buts)
(Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 25 juin 1993 contre l'Ukraine (3-1)
Dernière sélection : le 12 octobre 2002 contre la Bulgarie (0-2)
espoirs: 5 sélections, 2 buts
1987/91 Hajduk Split (ex-YOU) 112 matchs, 36 buts
(Championnat de Yougoslavie: 95 matchs, 27 buts)
(Coupe de Yougoslavie: 17 matchs, 9 buts)
1991/92 AS Cannes (FRA) (Prêt) 1 match
1991/nov 93 Olympique de Marseille (FRA) 58 matchs, 32 buts
(Championnat de France: 49 matchs, 26 buts)
(Coupe de France: 1 match)
(Ligue des Champions: 8 matchs, 6 buts)
nov 1993/96 Lazio Rome (ITA) 82 matchs, 19 buts
(Championnat d'Italie: 67 matchs, 17 buts)
(Coupe d'Italie: 7 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 2 buts)
1996/97 Juventus Turin (ITA) 33 matchs, 7 buts
(Championnat d'Italie: 22 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Italie: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 8 matchs, 4 buts)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
1997/2000 Lazio Rome (ITA) 77 matchs, 24 buts
(Championnat d'Italie: 48 matchs, 14 buts)
(Coupe d'Italie: 10 matchs, 8 buts)
(Ligue des Champions: 10 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)
2000/03 Middlesbrough (ANG) 77 matchs, 22 buts
(Championnat d'Angleterre: 68 matchs, 22 buts)
(Coupe d'Angleterre: 7 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs)
Buteur révélé à Marseille, Alen Boksic fait partie de la génération dorée de l'ex Yougoslavie avec Boban, Mijatovic, Mihajlovic et Prosinecki qui était promise à un bel avenir mais dont la guerre en décidera autrement...
Natif de Makarska sur la côte Dalmate, il introduit les rangs de l'équipe première de l'Hadjuk Split à l'âge de 17 ans, où il joue quatre saisons au club décrochant deux coupes de Yougoslavie en 1987 et en 1991. C'est lors de cette dernière finale face à l'Etoile Rouge de Belgrade que les recruteurs olympiens le repère, Boksic survole les débats et inscrit l’unique but de la rencontre face au futur vainqueur de la Ligue des Champions. Malheureusement pour Bokšić, le pensionnaire du Stade Vélodrome dispose déjà de son quota d'étranger pour cette saison et fait dans la foulée l'objet d'un prêt à l'AS Cannes alors en première division où il côtoie un certain Zinedine Zidane. Victime de blessures à répétition, le croate ne portera pourtant qu'une seule fois la tunique blanche et rouge. De retour de prêt à Marseille pour la saison 1992-1993, il réussit à s'imposer en attaque et à devenir le buteur de cette équipe olympienne. Pourtant cette saison devait être une simple saison de transition pour le club phocéen. En déficit, le club avait en effet vendu la plupart de ses cadres (Papin, Waddle, Mozer) pour acheter des joueurs peu connus et pas chers (Barthez, Desailly, Eydelie).
C’est pourtant avec cette équipe peu expérimentée que l’OM décroche le Graal le 26 mai 1993 face au grand Milan AC. C’est peu de dire qu’Alen Boksic a mis son petit grain de sel à ce qui reste, à ce jour, le plus grand exploit d’un club français de football: lors de cette C1,l'attaquant inscrit un total de 6 buts, étant seulement devancé d’un petit but par Romario (alors au PSV Eindhoven) au classement des buteurs. En championnat de France (titre retiré à l’OM), il marque la bagatelle de 22 buts et termine meilleur buteur pour sa seule saison pleine effectuée à l’OM. Rapide, avec une frappe incroyable et un physique qui pèse sur les défenses, cette saison 1992-93 reste sa saison la plus accomplie alors qu'il n’avait que 23 ans. Éclatant vraiment au très haut niveau, l’avant-centre rayonne. Il termine au pied du podium du Ballon d’Or en 1993, son meilleur classement, derrière le trio Baggio, Bergkamp et Cantona, mais devant Mickaël Laudrup.
Photo: ©SSLazio
Suite aux problèmes judiciaires et financiers de l’OM, Alen débarque en Série A et y joue plusieurs saisons. Vendu à la Lazio de Rome à l’automne 1993, il fait le bonheur des tifosi malgré des statistiques moins impressionnantes qu'au stade Vélodrome. Le joueur poursuit ensuite avec la Juventus Turin, le temps d’un prêt. Pour sa seule saison turinoise, Alen Boksic contribue au 24ème titre de champion d'Italie du club piémontais et à la conquête en début de saison de la deuxième coupe intercontinentale de l'histoire du club, remportée 1 but à 0 aux dépens des argentins de River Plate (sur un but d'Alessandro Del Piero). Durant cette saison turinoise, il retrouve notamment Zinedine Zidane, et Didier Deschamps croisé trois ans plus tôt à l'OM. Au final, Alen Bokšić, en Italie, ce sont 10 trophées en sept saisons. Un joli ratio. Sa meilleure saison reste incontestablement celle de 1997-1998 où il survole le Calcio avant de se blesser en mars 98 et de se voir ainsi privé de la première participation à un Mondial de la Croatie nouvellement formé.
L’association explosive Suker-Boksic aurait donné peut-être plus à la Croatie qui parvient tout de même à décrocher la troisième place de la compétition. L'international croate décide ensuite de rejoindre la Premier League et le club de Middlesbrough en 2000. Souvent blessé et vieillissant, il n'a été que l’ombre du grand joueur qui a enchanté la planète football dans les années 90. Il connaît aussi sa seule coupe du Monde disputé avec la Croatie en 2002 (sélectionné en 1990 avec l'ex-Yougoslavie, il ne reçoit aucune minute de temps de jeu dépassé en attaque par Zlatko Vujovic et Darko Pancev à l'époque) mais l'équipe ne brille guère et ne passera pas le premier tour. Il prend finalement sa retraite le 1er février 2003 cinq mois après son dernier match disputé en championnat. En résumé, malgré ses blessures et une carrière en demi-teinte en sélection, Alen Boksic n’a pas eu la carrière que sa classe immense aurait dû lui permettre d’avoir.
PALMARÈS
Finaliste du Championnat d’Europe des moins de 21 ans en 1990 (Yougoslavie)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1993 (Olympique de Marseille)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1997 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1996 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1996 (Juventus Turin) et 1999 (Lazio Rome)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1999 (finale non-jouée) (Lazio Rome)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1998 (finale non-jouée) (Lazio Rome)
Champion d’Italie en 1997 (finale non-jouée) (Juventus Turin) et 2000 (finale non-jouée) (Lazio Rome)
Vice-champion d’Italie en 1995 et 1999 (Lazio Rome)
Vice-champion de France en 1994 (Olympique de Marseille)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1998 et 2000 (Lazio Rome)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1998 et 2000 (Lazio Rome)
Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie en 1991 (Hajduk Split)
Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1990 (Hajduk Split)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Onze d’Argent en 1993
Élu footballeur croate de l’année en 1993
Élu meilleur joueur étranger du Championnat de France en 1993
Meilleur buteur du Championnat de France en 1993 (23 buts) (Olympique de Marseille)
Élu joueur de l'année par les supporters de Middlesbrough en 2001
À reçu la médaille de l'Ordre de Danica Hrvatska en 1995
À reçu la médaille de l'Ordre du Trèfle Croate en 1998
DIVERS
- Bien que sélectionné avec l'équipe nationale yougoslave pour le Mondial italien de 1990, Alen Boksic n'aura jamais porté le maillot de la Yougoslavie en compétition officielle.
SOURCES/RESSOURCES
- Alen Boksic, la symphonie inachevée - Fredmorancho.blogspot.com
↑Auteur: Follow @FrdricMorancho
VIDÉO
Zvonimir Boban
photo: ©Neal Simpson/EMPICS
Zvonimir Boban
Né le 8 octobre 1968 à Imotski (YOU)
Croate/
Yougoslave, milieu offensif, 1m83
Surnoms: "Zvone", Zorro
(Matchs amicaux: 4 sélections)
(Qualif Euro: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 27 avril 1988 contre l'Eire (0-2)
(Matchs amicaux: 17 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 6 sélections)
(Qualif Euro: 14 sélections, 4 buts)
(Euro: 3 sélections)
Dernière sélection : le 13 novembre 1999 contre la France (0-3)
espoirs: 10 sélections, 2 buts
1985/91 Dinamo Zagreb (YOU) 118 matchs, 48 buts
(Championnat de Yougoslavie: 109 matchs, 45 buts)
(Coupe de Yougoslavie: 5 matchs, 2 buts)
(Coupe UEFA: 4 matchs, 1 but)
1991/92 Bari (ITA) (Prêt) 17 matchs, 2 buts
1991/01 Milan AC (ITA) 253 matchs, 30 buts
(Championnat d'Italie: 178 matchs, 21 buts)
(Coupe d'Italie: 29 matchs, 2 buts)
(Supercoupe d'Italie: 3 matchs)
(Ligue des Champions: 36 matchs, 3 buts)
(Coupe UEFA: 5 matchs, 3 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 1 match, 1 but)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
2001/02 Celta Vigo (ESP) 6 matchs
(Championnat d'Espagne: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
Zvonimir Boban est resté dans les mémoires comme un des animateurs du grand Milan AC, tout au long des années 90 mais aussi de l'équipe de Croatie avec une aventure en Coupe du Monde qui se termine en demi-finale vaincu par le pays organisateur la France.
Tout d'abord, il débute à l'âge de 16 ans au Dinamo de Zagreb où après quelques matchs il devient déjà un grand leader et un jeune prometteur en Europe. Footballeur controversé, aussi bien adulé et respecté en Croatie que détesté dans les autres pays de l'ex-Yougoslavie, il laissera néanmoins de nombreux souvenirs là où il est passé. Il se fait surtout remarqué autrement que le ballon rond le 13 mai 1990, lorsqu'il participe aux émeutes du match de championnat qui oppose le Dinamo Zagreb à l'Étoile rouge de Belgrade au célèbre stade Maksimir, souvent considérée comme un prélude à la guerre qui va ravager les Balkans au cœur des nineties. Au cours du match, une émeute éclate entre supporters des deux camps, Zvonomir Boban n'a que 22 ans mais déjà une conscience politique aiguisée. Dans un coin du terrain, un policier est en train de passer à tabac un jeune supporter du Dynamo. Boban s’interpose et devient un héros national.
Dans ce contexte de tensions politiques entre serbes et croates, il est suspendu six mois (ramenés à quatre) à la suite de cet événement, le privant ainsi de sélection pour le Mondial 1990 en Italie. À la Coupe du Monde, une Yougoslavie emballante, mais, hélas, privée de Boban et de Baždarević (suspendu et interdit de Mondial pour avoir craché sur un arbitre en D1), sera éliminée de peu en quarts par l’Argentine (0-0, 3 tab à 2). Nationaliste croate revendiqué, le patriote a déjà déclaré qu'il aimait sa Croatie plus que tout et qu'il pourrait mourir pour sa patrie si il fallait. De 1985 à 1991, le maître à jouer régale toujours dans son club, et affiche de jolies statistiques (45 buts inscrits en 109 matches disputés). Alors que la guerre éclate en Yougoslavie, il va exporter son talent en Italie, d'abord à Bari, puis au Milan AC.
photo: ©DR
Le temps de s’acclimater au football italien, il devient le maître à jouer au milieu de terrain avec les italiens Demetrio Albertini et Roberto Donadoni. À la fois relayeur et meneur de jeu, il participe aux plus belles heures du Milan AC et remporte ses principaux titres avec: Ligue des champions et Supercoupe de l'UEFA en 1994, quatre titres de Série A et deux Supercoupes italiennes. Il est également finaliste de la Ligue des champions en 1993 et 1995. Une carrière exemplaire chez les Rouge et Noir où il devient un joueur mythique avec 251 matches disputés en neuf saisons, pour un total de 30 réalisations. L’international yougoslave (7 capes) et croate (51 sélections) doit toutefois plier bagages en 2001, et tente une dernière expérience au Celta Vigo. Mais à 34 ans, le milieu de terrain se décide finalement à raccrocher les crampons en 2002.
En équipe nationale, il fait partie de la meilleure génération croate qu'elle a pu réunir, avec notamment Davor Suker, Robert Jarni et Robert Prosinecki en tête de liste. Après une victoire en coupe du Monde avec les juniors de l'ex-Yougoslavie en 1987, il participe avec la Croatie à l'Euro 1996 (quart-finaliste) et au Mondial 1998 (3ème place), chaque fois en tant que capitaine de la sélection. Lorsqu'il marquait, l'équipe au damier ne perdait pas. Après sa retraite footballistique, il obtiendra une licence d'histoire à l'Université de Zagreb, et commence ensuite une carrière de journaliste sportif, avant d'être président de l'administration de la revue sportive croate "Sportske novosti". Retraité heureux, Zvonimir Boban n’en demeure pas moins très accroché au milieu du football. L'ex joueur multiplie les postes, ayant travaillé pour RTL Televizija, La Gazzetta dello Sport, ou bien encore Sky Sport Italia.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1998 (Croatie)
Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1987 (ex-Yougoslavie)
Finaliste du Championnat d’Europe des Nations espoirs en 1990 (ex-Yougoslavie)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1994 (Milan AC)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1993 et 1995 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1994 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 1993 (finale non-jouée) et 1994 (Milan AC)
Champion d’Italie en 1993, 1994, 1996 et 1999 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1998 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1993 et 1994 (Milan AC)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1996 et 1999 (finale non-jouée) (Milan AC)
Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1986 (Dinamo Zagreb)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1987
Élu footballeur croate de l’année en 1991 et 1999
Élu meilleur joueur du championnat de Yougoslavie en 1991
À reçu le prix sportif croate "Franjo Bucar" en 2002
À reçu l'Ordre de Danica Hrvatska en 1995
À reçu l'Ordre du mérite de la Croatian Trefoil en 1998
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
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