URSS (disparu)
Valentin Ivanov
Photo: ©Central Press
Valentin Ivanov
Valentin Kozmitch Ivanov
Né le 19 novembre 1934 à Moscou (URSS)
Décédé le 8 novembre 2011 à Moscou (RUS)
Soviétique, avant-centre,1 m78
(Matchs amicaux: 32 sélections, 12 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 4 buts)
(Coupe du Monde: 9 sélections, 5 buts)
(Qualif Euro: 6 sélections, 2 buts)
(Euro: 4 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 26 juin 1955 contre la Suède (6-0)
Dernière sélection : le 4 juillet 1965 contre le Brésil (0-3)
1952/66 Torpedo Moscou (RUS) 311 matchs, 139 buts
(Championnat d'URSS: 287 matchs, 124 buts)
(Coupe d'URSS: 24 matchs, 15 buts)
Valentin Ivanov a été pendant des années l'une des premières vedettes de la très efficace équipe d'URSS, qui a remporté les jeux Olympiques, le tout premier Championnat d'Europe, et qui a fait trembler les grandes nations en Coupe du Monde.
Symbole d'une équipe révolue, où l'Union Soviétique inspirait respect dans toutes disciplines sportives, cet attaquant au sacré palmarès s'est pourtant battu des années durant, contre un quotidien très compliqué. Né en 1934 à Moscou, le jeune Valya joue au foot avec les enfants de son quartier. Obliger de travailler dès l'âge de 15 ans, il rejoint l'équipe de son usine où il exercait le métier de mécanicien. Très vite repéré pour sa vitesse et sa facilité à éliminer ces adversaires, c'est George Zharkov, ancien joueur des années 30 et reconverti entraîneur, qu'il l'invite dans l'équipe de Torpedo pour y évolué. Après un an d'apprentissage, il devient un élément indispensable de l'équipe malgré une forte concurrence et son jeune âge. Parmi ses partenaires on peut citer Eduard Streltsov, Valeri Voronin ou Guennadi Gusarov.
Photo: ©Sports.ru
Le 26 juin 1955, il est appelé pour la première fois en équipe nationale avec son coéquipier Streltsov et inflige une leçon de football (6 buts à 0) à une équipe de Suède pourtant très expérimentée. Il remporte son premier titre à Melbourne en 1958 lors de l'organisation des Jeux Olympiques. Ivanov à bout de souffle après les premières rencontres assiste depuis le banc de touche à la conquête de l'or en finale face la Yougoslavie (1 but à 0). Sa plus belle année est sans doute celle de 1960 en réalisant le doublé, championnat et coupe d'URSS, ainsi que l'Euro remporté avec l'Union Soviétique. La compétition prend la forme d’éliminatoires en aller-retour, avant qu’une phase finale ne regroupe les quatre dernières équipes sur le sol d’un pays hôte, en l’occurrence la France. L’équipe d’Ivanov bat la Hongrie, l'Espagne de Luis Suarez et Alfredo Di Stefano puis la Tchécoslovaquie en demi. En finale c'est encore la Yougoslavie qui se dressent face à la Sbornaya en finale. Rapidement mené à la pause, les partenaires d'Ivanov reprennent alors le jeu à leur compte en deuxième mi-temps. D'abord une frappe repoussée de Bubukin repris magnifiquement par Metreveli avant qu'une tête de Ponedelnik offre le but de la victoire en prolongations des Soviétiques (2 buts à 1). À 25 ans, Valentin Ivanov soulève déjà son deuxième grand trophée. Il est clairement le maillon fort offensif de l’équipe dirigée par Gavriil Kachalin. Deux ans plus tard lors de la Coupe du Monde 1962, l'URSS tombe sur meilleure qu'elle en quart de finale, face au pays organisateur, le Chili, qui vient à bout de ses espoirs mondiaux (2 buts à 1), grâce notamment à un but de Leonel Sanchez, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur chilien de tous les temps. Avec 4 buts à son actif en autant de rencontres, Valentin Ivanov termine en tête du classement des buteurs de ce Mondial, à égalité avec cinq joueurs. À nouveau finaliste de l'Euro, Ivanov porte haut les couleurs de l'URSS en 1964. Mais son équipe chute cette fois-ci face au pays organisateur, l'Espagne. En finale, devant le bouillant public du Stade Bernabeu, la Roja s'impose 2 buts à 1. Le dernier grand tournoi du joueur moscovite s'achève donc sur des nouveaux regrets. En sélection, il honore 59 capes pour 26 buts inscrits soit le troisième joueur le plus efficace de l'histoire de l'URSS derrière Oleg Blokhine et Oleh Protasov.
Côté club, il effectue toute sa carrière au Torpedo Moscou. Le bilan de l'attaquant est de 166 buts toutes compétitions confondues dans sa carrière, dont 124 en championnat avec le Torpedo. Un total qui lui permet de figurer parmi les membres du Club Gregory Fedotov, qui regroupe l'ensemble des joueurs à plus de 100 pions en Russie. Après sa carrière, il a entraîné le Torpedo à quatre reprises, remportant notamment le championnat d'URSS en 1976 ainsi que trois coupes nationale en 1968, 1972 et 1986. Depuis 2003, il était conseiller du président du Torpedo. Il décède le 8 novembre 2011 de la maladie d'Alzheimer peu avant ses 77 ans. Selon Nikita Simonyan, meilleur buteur de l’histoire du Spartak Moscou et intime de la famille Ivanov, "Celui-ci souffrait beaucoup mais se battait avec ses armes contre la maladie. Sa femme a tout fait pour essayer de le soulager, mais comme tout le monde le sait, la maladie d’Alzheimer est une maladie puissante et incurable."
PALMARÈS
Vainqueur de l’Euro en 1960 (URSS)
Finaliste de l’Euro en 1964 (URSS)
Médaille d'or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956 (URSS)
Champion d’URSS en 1960 et 1965 (Torpedo Moscou)
Vice-Champion d’URSS en 1957, 1961 et 1964 (Torpedo Moscou)
Vainqueur de la Coupe d’URSS en 1960 (Torpedo Moscou)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1962 (4 buts)
Meilleur buteur de l'Euro en 1960 (2 buts)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1960 et 1964
Nommé dans l'équipe type du championnat d'URSS en 1955, 1957, 1958, 1959, 1960, 1961, 1962, 1963, 1964
Nommé dans la 2ème équipe type du championnat d'URSS en 1956 et 1965
Membre du Club Grigori Fedotov (166 buts)
Maître émérite des sports de l'URSS en 1957
À reçu l'Ordre du mérite de l'UEFA
À reçu l'Ordre du Mérite Russe en 1997
À reçu l'Ordre de l'Insigne d'honneur Russe en 1960
À reçu la Médaille "Courage du travail" en 1957
À reçu la Médaille "Distinction du travail" en 1989
À reçu la Médaille "Vétéran du travail" en 1984
À reçu le Prix sportif national russe Slava en 2008 comme "Légende" du sport
DIVERS
- Son fils Valentin Ivanov est devenu arbitre international. Il est d’ailleurs resté célèbre pour avoir arbitré le huitième de finale Portugal–Pays-Bas lors du mondial allemand de 2006. Durant "La Bataille de Nuremberg" comme beaucoup avait surnommé ce match, le fils Ivanov a distribué 16 cartons jaunes et 4 rouges, un record pour une coupe du Monde !
- Sa femme Lidia Ivanova est quand à elle championne olympique de gymnastique artistique.
Eduard Streltsov, le Pelé russe brisé dans son élan
Photo: ©sports.ru
Eduard Streltsov
Eduard Anatolyevich Streltsov/Эдуард Стрельцов
Né le 21 juillet 1937 à Perovo (RUS)
Décédé le 22 juillet 1990 à Moscou (RUS)
Surnom: Le Pelé Russe
(Matchs amicaux: 24 sélections, 19 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections, 1 but)
(Jeux Olympiques: 4 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 26 juin 1955 contre la Suède (6-0)
Dernière sélection : le 4 mai 1968 contre la Hongrie (0-2)
1953/58 Torpedo Moscou (RUS) 96 matchs, 54 buts
(Championnat d'URSS: 89 matchs, 48 buts)
(Coupe d'URSS: 7 matchs, 6 buts)
1958/63 en prison
1964/70 Torpedo Moscou (RUS) 160 matchs, 63 buts
(Championnat d'URSS: 133 matchs, 51 buts)
(Coupe d'URSS: 18 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 7 matchs, 3 buts)
Eduard Streltsov a été sans doute le plus grand talent de l’histoire de l'Union Soviétique. Son destin tourmenté, marqué par quatre ans de "camp disciplinaire" en pleine guerre froide, en a fait une icône.
Au contraire du roi Pelé, véritable légende du football, Eduard Streltsov est inconnu du grand public. Pourtant, le triple champion du monde brésilien voyait en lui un adversaire de taille: "Mon plus grand rival? Eduard Streltsov. Et encore, je pense qu’il était meilleur que moi." Flamboyant sur le terrain, il impressionnait par ses qualités physiques, son jeu de tête, sa vitesse et sa capacité à dribbler. Spécialiste de la talonnade surprise, Streltsov était le prototype du footballeur complet et peut-être un des inspirateurs de l’avant-centre actuel type. Il savait marquer et faire marquer les autres, jouant de son rôle de pivot et de sa supériorité technique, dans la couverture de balle en particulier.
Issu d’une famille d’ouvriers, le natif de Perovo ne connaîtra que très peu son père parti au front combattre les Allemands. Désintéressé par l’école, il préfère jouer au football. Sa mère travaillant dans une industrie métallurgique, il intègre l'équipe de l'usine à seulement 13 ans et dévoile tout ses talents lors d'une rencontre face au Torpedo, le club qui monte dans la capitale soviétique. Immédiatement recruté, Streltsov incorpore les Juniors au bout de deux ans puis l'équipe fanion ensuite, le temps pour lui de battre le record du joueur le plus précoce terminant meilleur buteur du championnat, à tout juste 16 ans et demi. Logiquement, dès l’année suivante, en 1955, il est convoqué pour sa première sélection sous le maillot soviétique. Pour son premier match avec l’équipe nationale, l'attaquant désormais international va faire plus qu’impressionner avec trois buts et trois passes décisives. De quoi faire grimper sa popularité en flèche. Un an plus tard, c’est aux Jeux Olympiques de Melbourne que Eduard va de nouveau prouver son talent. Pour sa deuxième participation à cette compétition, l’URSS fait figure de sérieux prétendant en alignant dans les cages un certain Lev Yachine, au milieu l'excellent Igor Netto et à la pointe de l’attaque le duo du Torpedo: Streltsov et Ivanov. Décisif en demi face à la Bulgarie, il s'offre la médaille d'or avec une victoire en finale face à la Yougoslavie 1 but à 0. Sauf qu'il n'était pas titulaire pour le match décisif pour raison tactique. Nikita Simonyan, son remplaçant, lui offre sa médaille. La réplique est brutal: "Non, je gagnerai plein d’autres trophées." Un génie du ballon sulfureux, amateur de vodka et parfois violent, qui restera fidèle à son unique club du Torpedo, refusant par deux fois de rejoindre les deux clubs du régime (Le CSKA pour l’Armée et le Dynamo pour la Police). Sa "liberté" à lui, qui consiste à ne pas intégrer les deux fleurons de l'État, énervent les dirigeants autant que sa popularité est grande. Il affiche également une attitude un peu rebelle et n'a pas la langue dans sa poche. Offense suprême, la merveille moscovite refuse froidement les avances d’Ekaterina Furtseva, haute dirigeante du Kremlin, qui souhaitait voir Eduard épouser sa fille. Déjà fiancé, il aurait déclaré "Je ne me marierais jamais avec cette guenon." Hystérique, la proche du dirigeant soviétique Khrouchtchev en fera une affaire personnelle. Ce qui va lui coûter très cher. Il est exclu provisoirement de la sélection soviétique, puis doit faire son auto-critique pour revenir porter le maillot de l'URSS. Mais tout change le 26 mai 1958.
Photo: ©DR
Streltsov est accusé d’avoir violé la fille d’un général de l'armée rouge et condamné à douze ans de prison. Surement un coup monté, et un piège. Streltsov n'a jamais été reconnu formellement par la victime, qui n'est pas sûre de l'identité de son agresseur. Malheureusement, comme à la méthode soviétique, l'attaquant est rayé des registres mais conserve l’appui des supporters du Torpedo qui ne croient pas une seconde à cet harcèlement. Son nom n’est plus cité et devient systématiquement censuré. Il n'a pas aussi l'autorisation de disputer le Mondial en Suède organisé quelques mois après sa condamnation. Au procès, la police secrète du KGB aurait fait chanter le joueur pour qu’il reconnaisse les faits. Il prend douze ans de prison ferme. Au Goulag, il passe un temps à l'isolement, où il sera violemment battu. Devenu au fil des années un détenu modèle, seule une aubaine lui permettra de sortir de cette mauvaise passe. L'occasion arrive quand suite à la perte d’influence de Khrouchtchev et l'éviction du Politbüro de l'influente mère de "la guenon" que Streltsov bénéficie d’un allègement de peine et peut retrouver enfin la liberté au bout "seulement" de quatre années et demi passées au trou. Si il a changé, le joueur âgé désormais de 26 ans a toujours la forme, grâce aux matches organisés par les directeurs de prison qui aidait à calmer les débuts de rebellions des détenus. Il refoule les pelouses avec toujours la même réussite et retrouve le Torpedo, le club de sa vie. Après un court passage au niveau amateur, il retrouve l'équipe première pour la saison 1964-65 et remporte de nouveau le championnat d’URSS. Néanmoins, il n'est pas du voyage pour disputer le Mondial 66 avec sa sélection en Angleterre sur ordre du KGB. Il ne retrouve la sélection CCCP qu’après celle-ci et porte son total à 25 buts en 38 capes. Les années suivantes, il confirme toujours son talent avec deux titres de meilleur joueur du championnat soviétique. En 1970, avant son 33ème anniversaire, et alors que tous les fan du Torpedo espèrent qu’enfin leur vedette pourra participer à une coupe du Monde, Eduard Streltsov est victime d’une rupture du tendon d’Achille en cours de match et doit mettre un terme prématurément à sa carrière.
Il stoppe les frais en ayant planté un total de 99 pions en 222 apparitions pour le Torpedo, mais sans avoir pu disputer une seule rencontre de Coupe du Monde. Il intègre ensuite en 1974 l'encadrement du club comme entraîneur des équipes de jeunes. Décédé à l'âge de 53 ans d'un cancer de la gorge (peut-être contracté à Tchernobyl, en 1986, après un match de charité au profit des victimes), le plus talentueux footballeur soviétique de l’histoire n’a pas eu la carrière qu’il méritait, mais le peuple russe se souviendra à jamais de ses exploits.
PALMARÈS
Médaille d'or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956 (URSS)
Vainqueur des Spartakiades des peuples de l'URSS en 1956 (équipe de Moscou)
Champion d’URSS en 1965 (Torpedo Moscou)
Vice-champion d’URSS en 1957 (Torpedo Moscou)
Vainqueur de la Coupe d’URSS en 1968 (Torpedo Moscou)
Finaliste de la Coupe d’URSS en 1966 (Torpedo Moscou)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur de l’année d’URSS en 1967 et 1968 (Torpedo Moscou)
Meilleur buteur du championnat d’URSS en 1955 (15 buts) (Torpedo Moscou)
Maître des sports émérite de l'URSS en 1957, retiré en 1958 puis ré-attribué en 1967
À reçu l'Ordre de l'Insigne d'Honneur Soviétique en 1957
DIVERS
- Une pièce de 2 roubles où figure le portrait de Streltsov est émise en 2008. Une série de pièces de monnaie commémore les grands footballeurs, dont Streltsov faisait partie, comme Lev Yachine.
- En 2001, après des pressions de l’ancien champion du monde d’échecs Anatoly Karpov, et de l’ex-maire de Moscou Iouri Loujkov, un comité de réhabilitation est créé, visant à faire toute la lumière sur les événements dont fut victime Eduard Streltsov. On avait déjà pu voir, en 1997, Marina Lebedeva, la jeune femme qui avait prétendu que Streltsov l’avait agressée, déposer une gerbe de fleurs sur sa tombe, le lendemain de la cérémonie annuelle célébrant la date de sa mort.
- En 2006, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la victoire aux Jeux Olympiques de Melbourne, le Comité Olympique russe lui a remis à titre posthume la médaille qu’il avait refusé cinquante ans plus tôt.
- Une statue est inaugurée devant le stade Olympique de Loujniki, et le Torpedo a renommé son enceinte “Stade Eduard Streltsov”, un honneur mille fois mérité pour celui dont la fidélité au club fut l’une des causes de sa descente aux enfers.
SOURCES/RESSOURCES
- Eduard Streltsov, le footballeur martyr - Cahiers du football
↑Auteur: Matthias Cunha
Rinat Dasaev, le Rideau de fer
Photo: ©The Famous People
Rinat Dasaev
Rinat Faïzrakhmanovtich Dasaev
Né le 13 juin 1957 à Astrakhan (RUS)
Soviétique/
Russe, gardien de but, 1m86
Surnom: Le chat, le rideau de fer
91 sélections
(Matchs amicaux: 40 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 22 sélections)
(Coupe du Monde: 9 sélections)
(Qualif Euro: 15 sélections)
(Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 5 septembre 1979 contre la RDA (1-0)
Dernière sélection : le 9 juin 1990 contre la Roumanie (0-2)
olympique: 6 sélections
1976/77 Volgar Astrakhan (RUS) 26 matchs
1977/88 Spartak Moscou (RUS) 428 matchs
(Championnat de Russie: 335 matchs)
(Coupe de Russie: 43 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 40 matchs)
1988/91 FC Séville (ESP) 63 matchs
(Championnat d'Espagne: 59 matchs)
(Coupe d'Espagne: 4 matchs)
Après Lev Yachine, appelé le géant Russe, Rinat Dasaev a prouvé qu'il était lui aussi un portier de légende. Pendant la majeure partie des années 80, il représentait au mieux l’école soviétique des gardiens de but.
Connu pour son autorité et ses sorties aériennes de grandes classes, Rinat Dasaev a joué contre les plus grands comme Diego Maradona ou encore Michel Platini. Ajouté à tout ça son sens fantastique du placement, son agilité et sa capacité à sortir au-devant de l’attaquant, et vous trouverez un des plus complets de sa génération. Né sur les bords de la Volga le 13 Juin 1957, son père, ouvrier dans une fabrique de pêche, et sa mère, contrôleuse au port fluvial, l’élèvent dans la rigueur et le respect des traditions. Petit, il pratique la natation. Mais à l’âge de 8 ans, il a dû abandonner à la suite d'une infection au bras. Il se tourne vers le football et commence sa carrière à 18 ans avec le club de sa ville natale Astrakhan, qui évolue à l'époque en troisième division du championnat d'URSS. Au bout de deux saisons, il est repéré par Konstantin Beskov, l'entraîneur du Spartak Moscou qui le recrute.
Photo: ©Mark Leech/Offside
Devenu rapidement le gardien numéro 1 du club, il obtient sa première reconnaissance internationale le 5 septembre 1979 face à la RDA (défaite 1 but à 0). Il remporte le championnat d'URSS deux fois et a été nommé meilleur gardien de but soviétique par le magazine Ogonyok (Огонëк) en 1980, 1982, 1983, 1985, 1987, 1988. Dominé par le grand Dynamo Kiev d'Oleg Blokhine dirigé par le légendaire Valeri Lobanovski, le club moscovite finit tout de même cinq fois vice-champion en six saisons entre 1980 et 1986. Avec la sélection nationale, il participe à trois Coupes du Monde en 1982, 1986 et 1990 ainsi qu'aux Jeux Olympiques d'été en 1980 organisé à Moscou. À domicile, l'URSS accroche seulement la médaille de bronze. Sa meilleure performance a eu lieu en Allemagne lors de l'Euro 1988. Rinat Dasaev réalise avec ses coéquipiers de la sélection une superbe compétition, battant notamment l’Angleterre (3 buts à 1) et les Pays Bas (1 but à 0) en phase de groupe et l’Italie en demi-finale. Ils retrouvent en finale les néerlandais mais perdent cette fois-ci (2 buts à 0) avec un reprise de volée légendaire de Marco Van Basten à bout portant qui laisse impuissant le portier soviétique.
Après cet Euro, il signe un contrat de 6 000 francs français, 1000 € actuel, avec le FC Séville. Un transfert peu courant à l'époque qui a mis du temps à se mettre en place. Après quelques mois d'adaptation, il joue les premiers rôles en Espagne et obtient une qualification en Coupe de l'UEFA lors de la saison 1989-90. Il prend part à 59 rencontres avec les Andalous, dont 25 victoires, et concède 68 pions au total. Malgré les difficultés, il garde une grande satisfaction d’avoir accompli cette expérience. Après que son contrat se soit fini avec le club espagnol à l'été 1991, Dasaev met un terme à sa carrière de joueur. Un match d'adieu au gardien russe est organisé le 23 septembre 1998 opposant l'équipe de Russie de l'époque face aux anciens de l'URSS. Il a ensuite été l'entraîneur adjoint de la Russie de 2003 à 2006, puis entraîneur du Torpedo Moscou en 2007 et 2008. Ses quelques interviews montrent un personnage réservé, parlant calmement. Quand on parle des années 80, on est obligé de parler de lui. Pour l'anecdote, Rinat Dasaev fait partie de la liste des 125 plus grands footballeurs donnée par Pelé. Il a, tout comme Yachine avant lui, donné envie à de nombreux footballeurs de devenir gardien de but. Et reste sans nul doute maître de son poste en son temps.
PALMARÈS
Finaliste de l'Euro 1988 (URSS)
Médaillé de Bronze aux Jeux Olympiques de Moscou en 1980 (URSS)
Vainqueur des Spartakiades des peuples de l'URSS en 1979 (équipe de Moscou)
Champion d’URSS en 1979 et 1987 (Spartak Moscou)
Vice-Champion d’URSS en 1980, 1981, 1983, 1984 et 1985 (Spartak Moscou)
Finaliste de la Coupe d'URSS en 1981 (Spartak Moscou)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur gardien de football de l’année en 1988
Élu meilleur footballeur de l’URSS en 1982
Meilleur gardien de but soviétique en 1980, 1982, 1983, 1985, 1987 et 1988
Nommé au FIFA 100
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2015
À reçu l'insigne d'honneur de l'Union Soviétique en 1985
Maître des sports émérite de l'URSS en 1988
Intronisé au "Club Lev Yachine" avec 232 matchs sans but encaissé
Ambassadeur de la finale de la Ligue des Champions 2008 à Moscou
VIDÉO
Igor Belanov, le Furet Soviétique
photo: ©Alamy images
Igor Belanov
Igor Ivanovitch Belanov
Né le 25 septembre 1960 à Odessa (UKR)
Soviétique/
Ukrainien, attaquant, 1m74
Surnoms: Thunderball, Skippy
(Matchs amicaux: 17 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 4 buts)
(Qualif Euro: 6 sélections, 4 buts)
(Euro: 4 sélections)
1ère sélection : le 2 mai 1985 contre la Suisse (4-0)
Dernière sélection : le 25 avril 1990 contre l'Eire (0-1)
1978/80 SKA Odessa (ex-URSS) 68 matchs, 16 buts
1981/84 Tchernomorets Odessa (ex-URSS) 128 matchs, 30 buts
(Championnat d'URSS: 116 matchs, 26 buts)
(Coupe d'URSS: 12 matchs, 4 buts)
1985/89 Dynamo Kiev (ex-URSS) 180 matchs, 53 buts
(Championnat d'URSS: 121 matchs, 39 buts)
(Coupe d'URSS: 19 matchs, 7 buts)
(Supercoupe d'URSS: 2 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 14 matchs, 5 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 1 but)
(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)
1989/91 Borussia Mönchengladbach (ALL) 27 matchs, 5 buts
(Championnat d'Allemagne: 24 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Allemagne: 3 matchs, 1 but)
1991/95 Eintracht Braunschweig (ALL) 73 matchs, 22 buts
(Championnat d'Allemagne de D2: 38 matchs, 13 buts)
(Championnat d'Allemagne de D3: 29 matchs, 8 buts)
(Play-off championnat d'Allemagne: 4 matchs)
(Coupe d'Allemagne: 2 matchs, 1 but)
1995/96 Tchornomorets Odessa (UKR) 3 matchs, 1 but
1996/97 Metalurh Marioupol (UKR) 5 matchs, 4 buts
Attaquant vif et très doué techniquement, Igor Belanov a fait partie de la machine à gagner des années 80 du Dinamo Kiev. Au point de remporter le trophée tant convoité pour un joueur: le Ballon d'Or.
Véloce, rapide et technique, l'ancien lauréat de France Football est plutôt du genre guérillero. Présent nulle part, mais présent partout. À travers la personnalité contrastée des deux footballeurs apparaissent nettement l'évolution et la transformation d'un jeu soviétique qui s'est enrichi collectivement à partir de l'affinement et de l'élargissement du bagage individuel de chacun de ses joueurs. Naturellement rapide et résistant, il ne cesse d'être en mouvement, loin du but adverse, lorsque les mouvements offensives de son équipe s'enclenchent de l'arrière. Deux Belanov apparaissent alors: l'un pratiquant un jeu sans ballon, c'est-à-dire un travail de démarquage ou d'attirance des défenses adverses. L'autre Belanov utilise à merveille une technique simple, complète, sûre, efficace, pour des remises, des déviations et des recherches de une-deux. Reste un Belanov chasseur de buts, qui dans la zone des dix mètres adverses se montre tout aussi complet et clairvoyant.
photo: ©Neal Simpson/EMPICS
Originaire de Odessa, sa ville natale, au sud de l’Ukraine sur les bords de la mer Noire, le tout jeune joueur âgé de 18 ans fait ses débuts en équipe première du club local qui évolue en seconde division. Puis il signe directement chez le voisin du Chernomorets, où il évolue pour la première fois pas en première division soviétique lors de la saison 1981-82. En 27 matches, il inscrit 6 buts. Après quatre saisons qui lui ont permis de s'imposer progressivement, il rejoint le Dynamo Kiev, l'un des clubs phares du football soviétique avec qui il va atteindre les sommets. Au sein de cette équipe reprise en main lors de la saison 1984-85 par le charismatique Valeri Lobanovski, Igor Belanov s'impose rapidement comme une des pièces maîtresses de ce groupe du Dynamo où évoluent un grand nombre d'internationaux d'URSS comme Oleg Blokhine. Dès sa première saison au club, il réussit le doublé coupe-championnat et remporte surtout la défunte Coupe des Coupes en battant en finale le 2 mai 1986 à Lyon l'Atlético Madrid par 3 buts à 0. Ce soir-là, le duo soviétique rend fou la défense espagnole à coup d’attaques éclaires.
Côté sélection, il obtient sa première cape internationale lors d'une rencontre amicale opposant l'URSS à la Suisse (4 buts à 0) le 2 mai 1985 à Moscou. Par la suite, il sera retenu dans le groupe pour la phase finale du Mundial 1986 au Mexique. Titulaire en attaque, Belanov crève l'écran. Il adresse six passes décisives et inscrit quatre buts pendant la compétition, dont un triplé lors de ce huitième de finale complètement dingue perdu contre la Belgique (4 buts à 3 après prolongation). Un match à ranger dans le top 10 de l'histoire de la Coupe du Monde. Malgré l'élimination précoce des Soviétiques, ses belles performances l'aident à gagner en fin de saison le Ballon d'Or devant deux pointures du foot européen: Gary Lineker et Emilio Butragueno. Deux ans après, il mène l'équipe soviétique jusqu'en finale de l'Euro 1988, qui s'incline en finale contre les Pays-Bas (défaite 2 buts à 0). En cours de match, Belanov se voit l'opportunité de réduire le score sur penalty, mais son tir est arrêté par le gardien néerlandais Hans Van Breukelen. Effondré, il décrira cet instant comme le pire moment de sa vie.
À partir de là, sa carrière entame une lente courbe descendante. Lorsque l'URSS s'effondre, il poursuit sa carrière en Allemagne au Borussia Mönchengladbach en 1989, devenant ainsi le premier joueur soviétique à jouer en Bundesliga. Ce transfert est un fiasco, le joueur n'enfilant que 27 fois en deux saisons le maillot des Poulains. Il quitte le club en janvier 1991 et signe en deuxième division allemande, à l'Eintracht Braunschweig, où il joue jusqu'en 1994, sans parvenir à faire remonter son équipe en première division. Sur le sol allemand, il ne parviendra jamais à répondre aux attentes placées en lui. Pire, une autre histoire est à l’origine de son départ. En effet, sa femme était mise en cause par les autorités allemandes dans une sombre affaire de vol à l’étalage. Rien ne fonctionne outre-Rhin donc pour Belanov. Il rentre alors en Ukraine en 1995, d'abord dans son ancien club du Tchernomorets Odessa où il ne joue que quelques rencontres, puis comme entraîneur-joueur pour le Metalurg Marioupol, un club des divisions inférieures ukrainiennes, qu'il quitte en 1997. Le furet soviétique raccroche les crampons à la fin de cette saison à l'âge de 37 ans.
PALMARÈS
Finaliste de l'Euro 1988 (URSS)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1986 (Dynamo Kiev)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1987 (Dynamo Kiev)
Champion d’URSS en 1985 et 1986 (Dynamo Kiev)
Vice-champion d’URSS en 1988 (Dynamo Kiev)
Vice-champion d’Ukraine en 1996 (Tchornomorets Odessa)
Vainqueur de la Coupe d’URSS en 1985 et 1987 (Dynamo kiev)
Vainqueur de la Supercoupe d’URSS en 1986 et 1987 (Dynamo Kiev)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1986
Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1986 (6 buts) (Dynamo Kiev)
Élu légende du football ukrainien en 2011
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2008
À reçu l'Ordre du mérite de 3ème classe Ukrainien en 2004, de 2ème classe en 2010 et de 1ère classe en 2016
Maître des sports émérite de l'URSS en 1986
Intronisé au Hall of Fame du football ukrainien (Viktor Leonenko Hall of Fame) en 2012
DIVERS
- Alors qu'il a quitté le monde du football, il devient pendant quelques mois propriétaire et président du club suisse du FC Wil (2003-2004), où il fait appel à son ancien coéquipier Aleksandr Zavarov pour devenir entraîneur. Son prédécesseur, le banquier Andreas Hafen, avait reçu une peine d'emprisonnement de cinq ans pour détournements de fonds.
- À la fin des années 2000, il est le président d'un centre de formation de footballeurs à Odessa, qui porte son nom.
SOURCES/RESSOURCES
- France Football
VIDÉO
Oleg Blokhine, la flèche du Dynamo
Photo: ©Paul Popper/Popperfoto
Oleg Blokhin
Oleg Vladimirovitch Blokhin (Оле́г Володи́мирович Блохі́н)
Né le 5 novembre 1952 à Kiev (URSS)
Ukrainien, attaquant, 1m80
Surnom: "La Flèche ukrainienne", Blokha
112 sélections, 42 buts
(Matchs amicaux: 56 sélections, 22 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 18 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 20 sélections, 5 buts)
(Jeux Olympiques: 11 sélections, 7 buts)*
*Non-officiels par la FIFA
1ère sélection : le 16 juillet 1972 contre la Finlande (1-1)
Dernière sélection : le 21 septembre 1988 contre la RFA (1-1)
1969/88 Dynamo Kiev (URSS) 578 matchs, 266 buts
(Championnat d'URSS: 432 matchs, 211 buts)
(Coupe d'URSS: 67 matchs, 29 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 43 matchs, 11 buts)
(Coupe des Coupes: 18 matchs, 10 buts)
(Coupe de l'UEFA: 15 matchs, 2 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs, 3 buts)
1988/89 Vorwärts Steyr (AUT) 42 matchs, 10 buts
(Championnat d'Autriche: 41 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Autriche: 1 match , 1 but)
1989/90 Aris Limassol (CHY) 28 matchs, 7 buts
(Championnat de Chypre: 22 matchs, 5 buts)
(Coupe de Chypre: 6 matchs, 2 buts)
Légende du foot ukrainien, Oleg Blokhine fait partie accessoirement des meilleurs footballeurs de l'histoire de l'Union soviétique en hissant haut le maillot rouge sur la scène mondiale. Il était également la figure de proue du Dynamo Kiev au cours des années 70 qui produisait un football flamboyant.
Un joueur virevoltant qui ressemblait techniquement à Cruyff dans son touché de balle, ses démarrages fulgurants et ses dribbles. Mais le digne successeur de l'hollandais est aussi et avant tout un footballeur dont l'habileté et l'élégance technique, le coup d'oeil et le style du jeu, le don du geste final sont ceux d'un nouveau phénomène. Un talent qui symbolise la nouvelle vague du football soviétique, longtemps enfermés derrière son Rideau de Fer. Digne fils d'une mère, Ekaterina Adamenko, qui a été championne d'URSS du 80m haies, c'est elle qui lui a transmis les gênes du sport. Très athlétique et véloce, le jeune bambin se tournera plus vers le football. En 1969, Oleg Vladimirovitch Blokhin rejoint les rangs du Dynamo Kiev, club de sa ville natale dans lequel il jouera pendant pratiquement toute sa carrière.
Sous la houlette d'un homme de talent et d'imagination Valeri Lobanovski, il remporte huit titres de champion d'URSS et cinq fois la coupe nationale. Il signe 266 buts en 578 matchs sous les couleurs du club ukrainien. Dès le début de sa carrière, à l'âge de dix-neuf ans, il compte déjà parmi les meilleurs buteurs soviétiques et plante déjà plus de 100 buts lors de ses trois premières années d'imprévisible joueur. Entre 1972 et 1986, il dispute quinze saisons consécutives à plus dix buts et remporte cinq fois le titre de meilleur buteur du championnat soviétique. Joueur rapide, aux dribbles courts et au sens du but très développé, Oleg Blokhine permet au Dynamo Kiev de remporter deux Coupes des Coupes à plus de dix ans d'intervalle en 1975 et 1986. Lors de la première, contre le Ferencvaros, il marque le premier but et offre les deux suivants à son compatriote de toujours Vladimir Onyschenko. Après ce premier titre européen du Dynamo, le génial ailier gauche est sacré Ballon d'Or cette même année, à seulement 23 ans, devant des joueurs comme Franz Beckenbauer, Johan Cruyff ou Berti Vogts. Il devient le deuxième footballeur soviétique à obtenir le Ballon d'or après Lev Yachine, le plus grand gardien des temps modernes, distingué en 1963. D'ailleurs il garde toujours le record du nombre de points attribués par les journalistes à un seul et même joueur, rien que ça.
Photo: ©Mark Leech/Offside
Lors de la seconde victoire en Coupe des Coupes, une nouvelle génération de joueurs extraordinaires arrive avec Igor Belanov, Aleksandr Zavarov et consort. La finale est jouée en France, à Lyon, au stade Gerland, le 2 mai 1986. Les ukrainiens l'emportent 3 buts à 0 en forme de démonstration face à un Atlético Madrid médusé. L'un des trois buteurs n'est autre que Oleg Blokhine sur un modèle d'action collective. Si il n’a malheureusement jamais pu hisser le club en finale de la coupe des clubs champions (souvenez-vous de ce dribble de trop face au solide stoppeur moustachu des Verts Christian Lopez...), il a tout de même gagné la Supercoupe de l’UEFA en 1975 face au Bayern Munich. Vainqueur en deux matchs, 1 but à 0 pour le Dynamo à l’Olympiastadion, puis encore 2 buts à 0 pour le Dynamo au retour, devant 100 000 spectateurs à Kiev. Les trois buts sont signés Oleg Blokhine, évidemment.
Côté sélection, il est appelé en équipe nationale d'URSS entre 1972 et 1988 et participe à deux Coupes du Monde en 1982 et 1986. Il se signale lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972, ou il avait inscrit six buts terminant derrière le Polonais Kazimierz Deyna au classement des meilleurs buteurs. L'Hexagone elle en garde un mauvais souvenir. C'est lui qui prive les Bleus du Mondial 1974 l'assommant à la 81ème minute d'un URSS-France décisif pour l'échéance planétaire lors des qualifs. Lui qui était déjà présent lors de l'inauguration du Parc des Princes en 1972 (1 but à 0 pour la France, but sur coup franc de Georges Bereta). Recordman des sélections sous le maillot CCCP avec 112 capes, il est aussi le meilleur artilleur de l'histoire avec 42 pions plantés. En fin de carrière, la Perestroïka lui a permis d'aller jouer à l'étranger où il passe une saison au Vorwärts Steyr en Autriche. Il a été l'un des premiers joueurs soviétiques à quitter le régime communiste.
Si les frontières du sport aurait été ouverte plus tôt, il aurait signer au Real Madrid selon l'intéressé. En effet, le club de la capitale espagnole l’aurait alpagué à la sortie d’une rencontre européenne entre les deux équipes en vue de le faire passer à l’Ouest. Malheureusement pour lui, Gorbatchev est arrivé trop tard au pouvoir... Après cet éphémère crochet en terre tyrolienne, il raccroche les crampons sur l'île de Chypre au Aris Limassol. Aussitôt fini, celui que l'Ukraine a désigné, en 2004, comme son "Joueur en Or" aux 50 ans de l'UEFA entame une carrière d'entraîneur où il a plus ou moins de succès. Il est aussi parallèlement député sous l'étiquette communiste à la fin des années 1990. Une éphémère politisation, au bout de laquelle la Fédération l'appelle pour prendre les rênes d'une sélection ukrainienne à la dérive. Il les qualifie pour le premier Mondial de son histoire en 2006. Mieux, il les emmène jusqu'en quarts de finale de l'épreuve avant d'être étrillés (3 buts à 0) par les Italiens, futurs champions du monde. La suite sera hélas moins glorieuse pour les Jaune et Bleu. L'Ukraine échoue tristement durant les éliminatoires de l'Euro 2008 et il renonce à son poste de sélectionneur dans la foulée. La Fédération ukrainienne rappelle son homme providentiel pour son Euro 2012 et il reprend les commandes de la sélection. Une élimination en phase de poules mettra fin à ses fonctions.
PALMARÈS
Médaillé de Bronze aux Jeux Olympiques de Munich en 1972 et de Montréal en 1976 (URSS)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1975 et 1986 (Dynamo Kiev)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1975 (Dynamo Kiev)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1986 (Dynamo Kiev)
Champion d’URSS en 1971, 1974, 1975, 1977, 1980, 1981, 1985 et 1986 (Dynamo Kiev)
Vice-Champion d’URSS en 1972, 1973, 1976, 1978, 1982 et 1988 (Dynamo Kiev)
Vainqueur de la Coupe d’URSS en 1974, 1978, 1982, 1985 et 1987 (Dynamo Kiev)
Finaliste de la Coupe d’URSS en 1973 (Dynamo Kiev)
Vainqueur de la Supercoupe d’URSS en 1980, 1985 et 1986 (Dynamo Kiev)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1975
Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1986 (5 buts) (Dynamo Kiev)
Meilleur buteur du Championnat d’URSS en 1972 (14 buts), 1973 (18 buts), 1974 (20 buts), 1975 (18 buts) et 1977 (17 buts) (Dynamo Kiev)
Élu meilleur joueur soviétique de l’année en 1973, 1974 et 1975
Élu 2ème meilleur joueur soviétique de l’année en 1977, 1978, 1980 et 1981
Élu 3ème meilleur joueur soviétique de l’année en 1976 et 1986
Élu meilleur joueur ukrainien de l’année en 1972, 1973, 1974, 1975, 1976, 1977, 1978, 1980 et 1981
Élu "joueur en or" des 50 dernières années de l'Ukraine par l'UEFA en 2003
Élu parmi les "légendes" du football par Golden Foot en 2009
Élu légende du football ukrainien en 2011
Maître des sports émérite de l'URSS en 1975
Intronisé au Hall of Fame du football ukrainien (Viktor Leonenko Hall of Fame) en 2012
À reçu l'Ordre du mérite de 3ème classe Ukrainien en 1992, 2ème classe en 2004 et 1ère classe en 2011
À reçu le ruban de l'Ordre du prince Yaroslav le Sage 5ème classe en 2006, 4ème classe en 2012 et 3ème classe en 2015
À reçu le "Club Loyalty Award" par le journal ukrainien "Prapor Communizma" en 1986
Nommé citoyen d'honneur de Kiev en 2006
VIDÉO