Football-the-story

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Algérie


Abdelaziz Ben Tifour

Abdelaziz Ben Tifour.jpg
Photo: ©La Gazette du Fennec

 

Abdelaziz Ben Tifour

 

عبدالعزيز بن طيفور

Né le 25 juillet 1927 à Hussein Dey (ALG)

Décédé le 19 novembre 1970 à Alger (ALG)

Algerie.png Algérien, Milieu offensif/Ailier gauche, 1m66

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 4 sélections

(Matchs amicaux: 3 sélections)

(Coupe du Monde: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 2 mai 1952 contre la Belgique (2-1)

Dernière sélection : le 6 octobre 1957 contre la Hongrie (0-2)

 

Algerie.png FLN

 

1945/46 Espérance Tunis (TUN)
1946/48 CS Hammam-Lif (TUN)
1948/53 OGC Nice (FRA) 145 matchs, 38 buts
(Championnat de France: 129 matchs, 34 buts)
(Coupe de France: 16 matchs, 4 buts)
1953/55 AS Troyes-Savinienne (FRA) 44 matchs, 18 buts
(Championnat de France: 31 matchs, 9 buts)
(Championnat de France de D2: 34 matchs, 6 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 3 buts)
(Coupe Charles Drago: 2 matchs, 1 but)
1955/58 AS Monaco (FRA) 98 matchs, 16 buts
(Championnat de France: 86 matchs, 13 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs, 1 but)
1962/63 USM Alger (ALG) (entraîneur-joueur)

 

Ailier de poche aux dribbles déroutants et au pied gauche unique, Abdelaziz Ben Tifour a été l’un des principaux artisans de la période faste de l'OGC Nice au début des années 50. Chez les Aiglons, il va remporter deux titres de champion et une coupe de France, qui lui ouvriront la porte des Bleus. Passé ensuite par Troyes et Monaco, il va surtout être emporté dans le tourbillon de l’histoire, faisant partie de l’équipe du FLN avant de connaître une fin tragique.

 

Natif d'un quartier pauvre d'Hussein Dey en Algérie où il joue dans les catégories jeunes de sa ville natale, le petit Abdelaziz émigre et débute sa carrière de footballeur à l’Espérance Tunis avec son frère Mustapha. Après une année en réserve, les deux joueurs évoluent avec les pros. Mais au bout d’un an seulement, ils sont approchés par le grand rival local d’Hammam Lif, qui met un paquet d’argent sur la table. Trahison pour les supporters, jackpot pour les deux jeunes. Sous leurs nouvelles couleurs, les Bentifour, comme on les appelé à l'époque, vont remporter deux coupes de Tunisie en 1947 et 1948. C’est à ce moment-là que les clubs français vont commencer à s’intéresser à Abdelaziz, le plus talentueux des deux.
 
Ainsi, à l’été 1948, celui qu'on a rebaptisé Ben Tifour, un diminutif francisé, plus facile pour s’intégrer socialement, plus classe pour un joueur très technique et élégant, débarque à Nice. Pour sa première saison en D1, il va mettre à profit sa polyvalence, capable d’évoluer en ailier comme au milieu, pour disputer 26 matchs, ce qui n’est déjà pas si mal. Nice termine 7ème du championnat et Ben Tifour inscrit 6 buts. La saison suivante sera un peu meilleure. Lors de la saison 1950-1951, Nice va remporter le championnat dans une saison rocambolesque. Après un début de saison calamiteux (Nice est dernier fin septembre), les azuréens vont entamer une folle remontée sur la seconde partie de saison, jusqu’à coiffer tout le monde au poteau. Pourtant, il participe d’assez loin au titre, même si avec ses 7 pions en 16 matchs, il présente un bilan très satisfaisant. La saison suivante, un Nice flamboyant conserve son titre dans un exercice plus maîtrisé. Ben Tifour réalise une saison pleine et franchit la barre des 10 buts en championnat. Le Gym va également glaner une Coupe de France, remportée face à Bordeaux sur le score de 5 buts à 3, durant laquelle il mettra d’ailleurs le quatrième pion, alors que le score était de 3-3. Il sera même appelé pour la première fois en équipe de France contre la Belgique le 22 mai 1952.
 
Avec les Bleus, il connaitra une carrière un peu limitée, la faute à un concurrence féroce, à une époque, où les sélections comptaient plus de 10 attaquants (le WM étant gourmand en joueurs offensifs). Retenu pour la Coupe du monde 1954 en Suisse, il devient le premier Algérien à disputer une Coupe du monde avec la France aux cotés de Raymond Kopa. Il est de la seule victoire des Bleus contre le Mexique (3 buts à 2) où il offre une passe décisive à Jean Vincent. Il obtient sa dernière cape en 1957. Avec le club azuréen, il effectue un dernier exercice mais bien moins réussie. Nice termine 13ème du championnat. Arrivé en fin de contrat, Abdelaziz rejoint étrangement Troyes, qui évolue alors en D2. Il n’est d’ailleurs pas le seul à rejoindre l’Aube cette saison là puisque le gardien Pietro Landi et l’attaquant Georges Césari l’accompagnent. Dans un mano à mano avec Lyon, le club aubois va terminer 2ème du championnat, à 3 points des rhodaniens, la faute à une défaite à domicile contre Cannes à deux journées de la fin. EN D1, Troyes va lutter pour ne pas descendre et y parvenir en barrage.
 
Abdelaziz Ben Tifour.jpg
Photo: ©DR
 
Lassé de jouer le maintien, Abdelaziz retrouve la Méditerranée et rejoint l’AS Monaco en 1955. Sa première saison est une réussite, puisqu’il emmène le club à une belle troisième place. Il est même rappelé en équipe de France grâce à ses 8 buts. Au milieu des Raul Conti, François Ludo, Raymond Bellot, il s’épanouit pleinement, repositionné en ailier gauche. L'ASM va s’imposer comme une des bonnes équipes de D1 et pendant trois saisons se mêlera à la lutte pour le titre. Mais l’histoire va emporter Ben Tifour dans son tourbillon.
 
La guerre d’Algérie s’enfonce et l’issue du conflit semble inéluctable. En 1958, à la veille de la Coupe du Monde en Suède, il quitte précipitamment et clandestinement le Rocher pour rejoindre les rangs de la première équipe algérienne de football nommée FLN, avec l’espoir, un peu fou, de faire valoir la cause algérienne et sa guerre d'indépendance aux yeux du monde entier. Une armada où l'on retrouve la fine fleur des joueurs franco-algériens, comme Rachid Mekloufi et Mustapha Zitouni. À la surprise générale, cette équipe bat la Yougoslavie et tient en échec deux anciennes grosses nations: la Hongrie et la Tchécoslovaquie. Devenu capitaine de l’équipe, ce véritable leader endossera également un rôle d’organisateur des tournées en Extrême-Orient et en Europe orientale pendant quatre ans. En 1962, l’Algérie acquiert son indépendance. Alors que pas mal de joueurs de l’équipe du FLN retourne en France, Ben Tifour reste au pays et devient entraineur-joueur de l’USM Alger, avec laquelle il remporte le premier championnat algérien en 1963. Deux ans plus tard, il est nommé sélectionneur de l’équipe d’Algérie, un poste qu’il occupera jusqu’en 1969, ayant emmené les Fennecs à la CAN de 1968, avec un échec dès le premier tour. Ensuite, il prend la tête de la JS Kabylie mais connaîtra une fin tragique: il trouve la mort dans un accident de voiture le 19 novembre 1970. Trois semaines après, un match de mémoire est organisé: les neuf survivants de l'équipe historique du FLN sont réunis sur un terrain de football en Algérie une dernière fois.
 
PALMARÈS
 
Champion de France en 1951 et 1952 (OGC Nice)
Vainqueur de la Coupe de France en 1952 (OGC Nice)
Vice-champion de France de D2 en 1954 (AS Troyes Savinienne)

18/11/2021
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Abderrahmane Ibrir

Abderrahmane Ibrir.png
Photo: ©FFF

 

Abderrahmane Ibrir

 

Hadj Abderrahmane Ibrir (عبد الرحمان إبرير)

Né le 10 novembre 1919 à Dellys (ALG)

Décédé le 18 février 1988 à Sidi-Fredj (ALG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png Algérien / https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Gardien de but, 1m86

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 6 sélections

(Matchs amicaux: 3 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)

 

1ère sélection : le 9 octobre 1949 contre la Yougoslavie (1-1)

Dernière sélection : le 1er novembre 1950 contre la Belgique (3-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png :FLN

 

1944/46 MC Alger (ALG)
1946/47 Bordeaux (FRA) 19 matchs
1947/51 Toulouse FC (FRA) 133 matchs
1951/53 Olympique de Marseille (FRA) 36 matchs
(Championnat de France: 31 matchs)
(Coupe de France: 5 matchs)

 

Par leur vivacité, leur sens du dribble et leur créativité, la très grande majorité des Algériens ayant évolué avec les Bleus sont des joueurs à vocation offensive. Mais au poste de gardien de but, Abderahmane Ibrir s'est hissé parmi les meilleurs avec l'équipe de France, c'était juste dans l'après-guerre.

 
Né à Dellys en Algérie française, il y fait ses débuts comme arrière central. Après avoir combattu auprès de l'armée française durant la Seconde Guerre Mondiale, il devient gardien de but une fois le conflit achevé, juste avant de débarquer à Bordeaux en 1946, à l'âge de 28 ans. Il démontre rapidement des grosses qualités dans les cages: son gabarit, sa belle détente, ses réflexes et surtout son courage. Il avait hérité grâce à son parcours de joueur de champ d'une frappe de balle puissante et précise. Ses relances à la main faisaient aussi merveille. Après une saison en Gironde, il part à Toulouse. Il y passe quatre saisons dans la peau d'un titulaire et devient très vite international, confronté en sélection au voltigeur René Vignal.
 
Malheureusement, lors de la campagne éliminatoire de la Coupe du Monde 1950, le portier voit ses rêves de disputer le tournoi suprême s'envoler lors d'un match d'appui face à la Yougoslavie. Sur terrain neutre, le 11 décembre à Florence, l’équipe de France mène 2 buts à 1 à sept minutes du terme de la rencontre mais concède un penalty dans la foulée. 2-2, prolongations et défaite 3 buts à 2. La Yougoslavie est qualifiée, les Bleus sont éliminés pour la première fois en quatre éditions. Sa chance de disputer un Mondial est passé. En club, il rejoint l'OM, et quitte la France quelques années plus tard pour devenir le gardien de l'équipe du FLN, ancêtre de la sélection nationale d'Algérie, puis devient l'un des premiers sélectionneurs des Fennecs, après l'indépendance. Ce gardien du temple laissera sa vie en mer le 14 février 1988 du côté de Sidi-Fredj, alors qu'il goûtait aux plaisirs d'une partie de pêche.

10/11/2021
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Djamel Belmadi

Djamel Belmadi.jpg
Photo: ©Maxppp

 

Djamel Belmadi

 

جمال بلماضي 

Né le 25 mars 1976 à Champigny-sur-Marne (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png Algérien/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu offensif/droit, 1m74

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png 20 sélections, 5 buts

(Matchs amicaux: 5 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections, 2 buts)

(Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections)

 

1ère sélection : le 9 juillet 2000 contre le Maroc (1-2)

Dernière sélection : le 20 juin 2004 contre le Zimbabwe (1-1)

 

1995/96 Paris SG (FRA) 1 match
1996/97 FC Martigues (FRA)  34 matchs, 8 buts
(Championnat de France de D2: 31 matchs, 8 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe de la ligue: 1 match)
199/98 Olympique de Marseille B (FRA) 8 matchs
1998/99 AS Cannes (FRA) (Prêt) 26 matchs, 6 buts
1999/2003 Olympique de Marseille (FRA) 57 matchs, 11 buts
(Championnat de France: 48 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue: 3 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 3 matchs)
1999/2000 Celta Vigo (ESP) (Prêt) 10 matchs
2003 Manchester City (ANG) (Prêt) 8 matchs
2003/04 Al-Ittihad (QAT) 23 matchs, 8 buts
2004/05 Al-Kharitiyath (QAT) 11 matchs, 4 buts
2005/07 Southampton (ANG) 38 matchs, 4 buts
(Championnat d'Angleterre de D2: 36 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Angleterre: 1 match)
(Coupe de la ligue anglaise: 1 match, 1 but)
2007/09 Valenciennes (FRA) 40 matchs, 2 buts
(Championnat de France de D2: 37 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue: 3 matchs)

 

Personnalité bouillante, exigeante et réfléchie, Djamel Belmadi a connu une carrière de joueur mouvementée mais bien remplie. Du PSG à Manchester City en passant par l'OM, l'ancien numéro 10 des Verts a marqué les esprits aussi bien par sa technique raffinée que par son caractère bien trempé.

 

Droitier, doté d'un bon sens du dribble, il a plus souvent joué sur les ailes même si en équipe d'Algérie il préférait évoluer en meneur de jeu. Formé dans la capitale française au côté de Nicolas Anelka, le natif de Champigny en banlieue parisienne n'aura guère l'occasion d'y briller. Seulement une rencontre disputé, face au FC Gueugnon le 10 janvier 1996 au Parc des princes. À l'époque, il y avait du lourd dans l'entrejeu (Ginola, Rai, Valdo...). Mais c'est surtout parce qu'on le juge un peu trop prosélyte que le club le laisse partir au FC Martigues. C'est dans le sud de la France que sa carrière débute véritablement. En deuxième division, il devient décisif et marque 8 buts. Il n'y restera pas longtemps. Remarqué par l'Olympique de Marseille qui le recrute aussitôt, il rejoint le club avec la ferme attention de réussir. Mais comme à Paris, Djamel ne joue pratiquement pas les premières saisons et sera prêté encore en deuxième division à l'AS Cannes. Venu chercher du temps de jeu et accumuler un peu d'expérience, il jouera une vingtaine de matchs et inscrira six buts avec le maillot Rouge et Blanc, avant de prendre la direction de l'Espagne et du Celta Vigo pour un nouveau prêt. Ce n'est finalement qu'à l'âge de 24 ans qu'il va éclore au plus haut niveau et s'imposer chez les Phocéens.


Djamel Belmadi.jpg

Photo: ©La Gazzette du Fennec

 

Un talent qui, après des années de tergiversations, explose enfin au plus haut niveau. Grâce à son tempérament de gagneur, Belmadi un brin revanchard devient l'âme de l'OM. Il réalise une superbe saison 2000-2001 et participe activement au maintien du club avec 9 pions inscrits en une quarantaine de matchs. Et oui, vous l'avez bien compris, le début du 21ème siècle est un calvaire pour l'OM. Un nombre fou de joueurs improbables sont passés par Marseille (Cavens, Pouget, Cyprien, Marcelinho Paraiba...). Dans ce marasme collectif, le seul à tirer son épingle du jeu n’est autre que le franco-algérien. Les deux saisons qui suivent seront plus compliquées même si il connait une première expérience en Premier League avec Manchester City sous les ordres de Kevin Keegan aux côtés de Peter Schmeichel ou encore Ali Benarbia.

 

Durant quatre ans aussi, il porte les couleurs de la sélection algérienne même si il fréquente deux périodes bien distinctes. D'abord en 2001 sous les ordres d'Abdel Djadaoui avant d'être snobé par Rabah Madjer puis un retour en grâce en 2004 sous les ordres de Rabah Saadane avec qui il jouera la CAN. En 2001 justement, il marque le seul but de l’Algérie sur un coup-franc incroyable face à la France championne du Monde et d'Europe en titre et inscrit son premier doublé à Annaba face au Tchad. Cette même année, Djamel Belmadi est élu joueur algérien de l’année. Mérité. Seul ombre au tableau, deux mauvais gestes d'humeur avec l'équipe d'Algérie et Marseille sont restés mémorables. Déjà au Caire avec l'équipe nationale, le 11 mars, où ils se font sévèrement corriger 5 buts à 2. Remplacé à la 81ème minute alors que l'équipe perd 3 buts à 2, il jette son maillot, non content d'être remplacé. Une semaine plus tard, Marseille lutte pour le maintien et concède le 0-0 au Stade Vélodrome contre Strasbourg. Énervé par les insultes, il jette ses chaussures sur le public. À 27 ans seulement, il prend l'air et s'envole pour le Qatar durant deux saisons avant d'en revenir assagit. Il pose ses valises deux années en Premiership avec Southampton avant de raccrocher les crampons en Ligue 1 à Valenciennes en 2009. Il débute aussitôt une carrière d'entraîneur au Qatar avec beaucoup de succès. En effet, il remporte quatre titres de champion et trois Coupes avec le club de Lekhwiya. Durant un et demi, il prend aussi des fonctions au sein de la fédération Qatari en dirigeant d'abord la sélection B. Après une victoire en Coupe d'Asie de l'Ouest en janvier 2014, il est nommé à la tête de la sélection A du Qatar et remporte la Coupe du Golfe la même année face à l'Arabie Saoudite à Riyad. En 2015, la participation ratée à la Coupe d'Asie des Nations en Australie avec trois défaite en trois matchs aura raison de sa bonne image. Il reprend les reines de l'équipe d'Algérie après la débâcle subie lors de la CAN 2017 et son absence lors de la Coupe du Monde 2018. Tel un Phénix, les Fennecs renaissent de leur cendre. Djamel Belmadi a su insuffler un esprit d’équipe redoutable à ses hommes dans la discrétion, le sérieux et la détermination. Élu meilleur entraîneur masculin de l’année en 2019, il a mené la bande à Riyad Mahrez jusqu’en finale de la CAN 2019. Une compétition remportée sur le sol égyptien après un succès 1 but à 0 face au Sénégal en finale en ne perdant pas le moindre match. Un trophée soulevé avec talent et caractère. Un trophée à la sauce Belmadi.

 

PALMARÈS

 

Vice-champion de France en 1996 (Paris SG)

Vainqueur du Trophée des champions en 1995 (finale non-jouée) (Paris SG)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d'or Algérien en 2001

DZ Foot d'or en 2000 et 2001

 

VIDÉO

 


02/04/2021
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Moussa Saïb

Moussa Saib.jpg
Photo: ©France Football

 

Moussa Saïb

 

موسى صايب

Né le 6 mars 1969 à Theniet El Had (ALG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png Algérien, Meneur de jeu, 1m78

Surnom: Mouss'

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png 65 sélections, 6 buts

(Matchs amicaux: 20 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du monde: 9 sélections)

(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 17 sélections, 3 buts)

(Coupe d'Afrique des Nations: 17 sélections, 2 buts)

(Coupe Afro-asiatique: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 6 janvier 1989 contre le Zimbabwe (3-0)

Dernière sélection : le 21 avril 2001 contre le Sénégal (0-3)

 

1988/89 JSM Tiaret (ALG)
1989/92 JS Kabylie (ALG)
1992/97 AJ Auxerre (FRA) 172 matchs, 27 buts
(Championnat de France: 134 matchs, 22 buts)
(Coupe de France: 17 matchs, 3 buts)
(Coupe de la ligue: 1 match)
(Ligue des Champions: 8 matchs)
(Coupe des Coupes: 5 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 7 matchs, 1 but)
1997/98 Valence CF (ESP) 16 matchs
(Championnat d'Espagne: 14 matchs)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs)
1998/99 Tottenham Hotspur (ANG) 13 matchs, 1 but
1999/2000 Al-Nassr (ARS) 13 matchs, 1 but
2000/01 AJ Auxerre (FRA) 20 matchs
(Championnat de France: 17 matchs)
(Coupe de France: 3 matchs)
2001 AS Monaco (FRA) 7 matchs, 1 but
2002 FC Lorient (FRA) (Prêt) 10 matchs, 1 but
(Championnat de France: 8 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 1 match)
(Coupe de la ligue: 1 match)
2002/03 Al-Wasl Dubai (EAU) 8 matchs, 1 but
2003/04 JS Kabylie (ALG) 42 matchs, 10 buts
2005/06 Noisy-Le-Sec (FRA) 10 matchs

 

Sans doute un des plus grands joueurs algérien, Moussa Saïb était un super milieu relayeur. C’est avec Auxerre qu’il écrira les plus belles pages de sa carrière. La suite sera nettement moins flamboyante, entre flops en Angleterre et en Espagne et pige dans le Golfe.

 

Natif de Theniet El-Had, le jeune Moussa s’initie aux joies du ballon rond dans son petit village avant de faire sa formation à la JSM Tiaret où il s’affirme comme un excellent meneur de jeu. Vif et très technique, il devient même un des meilleurs joueurs et rejoint la JS Kabylie, un des meilleurs clubs du pays. Avec les canaris locaux, Moussa va remporter tout ce qui peut. Lors de la saison 1989-90 il enlève donc le championnat, mais également la Ligue des champions africaine. Forcément, il intègre rapidement la sélection nationale et en 1990, il fait partie de l’équipe qui remporte la Coupe d'Afrique des Nations chez lui, à domicile. Guy Roux, qui suit le joueur depuis plusieurs années le fait venir en Bourgogne en 1992. Sa première saison est très compliquée et le fennec ne parvient pas à s’imposer face à la féroce concurrence. Le départ de Daniel Dutuel en 1993 facilitera son insertion dans l’équipe. Son association avec le petit meneur de jeu Corentin Martins fait merveille. Auxerre remporte la Coupe de France en 1994 mais c’est surtout deux ans plus tard que les auxerrois vont exister aux yeux de l’Europe. Une nouvelle arrivée s'ajoute au duo, Sabri Lamouchi à la récupération en provenance d'Alès. Non seulement Auxerre remporte le titre de champion mais également la Coupe de France, face à Nîmes. Un doublé historique. Le seul. La saison suivante, les Auxerrois atteignent les quarts de finale de la Ligue des champions et sont éliminés un peu injustement contre le Borrussia Dortmund, leur bête noire européenne. On se souvient des lamentations de Jean-Michel Larqué après l’affaire de la bicyclette de Lilian Laslandes. Paradoxalement, le maître à jouer ne fera pas grand-chose avec la sélection.


Moussa Saib.jpg

Photo: ©Matthew Ashton/EMPICS Sport

 

Fâché avec le sélectionneur algérien, il snobera les fennecs pendant presque toute sa carrière. Alors au faîte de sa gloire, Moussa Saïb est sollicité par toute l’Europe. Si l'Arsenal d'Arsène Wenger lui fait signer un pré-contrat en 1997, il choisit finalement l’Espagne et rejoint le FC Valence. Mais roi en bourgogne ne veut pas dire roi du Monde. L'arrivée de Claudio Ranieri, qui ne compte pas forcément intégrer le milieu algérien dans ses plans de jeu, et la concurrence des Mendieta, Angulo et autres est trop forte. Après 16 rencontres, l'ancien auxerrois quitte l'Espagne à la toute fin du mercato et s'envole pour l'Angleterre, à Tottenham. Il devient le premier joueur algérien à jouer en Premier League. Pourtant, le football britannique n’est pas vraiment fait pour notre ami Moussa, tripoteur de ballon et esthète du rectangle vert. Il ne se fait pas du tout au kick’n rush, alors en vigueur, surtout dans le nord est de Londres. À son arrivée, il joue plusieurs matchs, mais perd vite sa place. Lors de la saison 1998-99, il ne dispute que quatre rencontres, mais glane tout de même la League Cup en fin de saison sans avoir disputé le moindre match. Après cette année, l’entraineur George Graham ne prend même plus soin de mettre Moussa sur le banc et laisse son algérien en tribune.

 

Lassé de jouer les faire-valoir à l’entrainement, Moussa Saïb part pour l’Arabie Saoudite, histoire de se relancer. Il y fera seulement une année complète. En effet, il est appelé à la rescousse en janvier 2001 par l’AJA. Guy Roux a pris sa retraite (temporaire) et le club entrainé par Daniel Rolland est alors très mal en point. Attendu comme le messie, Moussa fera le strict minimum pour aider le club à se maintenir mais n’apportera pas grand-chose. Jouissant toujours d’une très bonne côte en France, L’AS Monaco à la recherche d’un joueur d’expérience et à faible coût pour enrichir numériquement l’effectif le récupère à l’été 2001. Très décevant, Moussa ne s’impose pas dans l’effectif et se contente de bouts de matchs. Au mercato, il est prêté à Lorient. Là encore, il participe au fabuleux parcours des Merlus dans les deux coupes nationales. Si le club breton perd en finale de la Coupe de la Ligue face à Bordeaux, il se rattrape en triomphant en Coupe de France face à Bastia, au terme d’un match marqué par les sifflets de la marseillaise et un niveau de jeu assez moyen. Ceci étant, Moussa ne joue aucune des deux rencontres, barré par Pascal Feindouno et Tchiressoua Guel, derrière la redoutable doublette Pascal Bedrossian - Jean-Claude Darcheville. Clairement en fin de parcours, il repart vers le golfe persique. Il fait une demi-saison à Dubai, avant de rentrer à la JS Kabylie pour gagner un dernier trophée, un titre de champion d’Algérie en 2004. Il met alors un terme à sa belle carrière… Depuis, il a pris du recul avec le football après un long passage sur le banc.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 1990 (Algérie)

Vainqueur de la Coupe Afro-asiatique des nations en 1991 (Algérie)

Vainqueur de la Coupe d'Afrique des clubs champions en 1990 (JS Kabylie)

Finaliste de la Coupe arabe des vainqueurs de coupe en 2000 (Al-Nassr)

Champion de France en 1996 (AJ Auxerre)

Champion d'Algérie en 1990 et 2004 (JS Kabylie)

Vainqueur de la Coupe de France en 1994, 1996 (AJ Auxerre) et 2002 (finale non-jouée) (FC Lorient)

Vainqueur de la Coupe d'Algérie en 1992 (JS Kabylie)

Finaliste de la Coupe d'Algérie en 1991 (JS Kabylie)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue Anglaise en 1999 (finale non-jouée) (Tottenham Hotspur)

Finaliste de la Coupe de la Ligue en 2002 (finale non-jouée) (FC Lorient)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d'or algérien en 2004

DZFoot d'Or en 2003


06/03/2021
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Hacène Lalmas

Hacene Lalmas.jpg
Photo: ©DR

 

Hacène Lalmas

 

حسان لالماس

Né le 12 mars 1943 à Alger (ALG)

Décédé le 7 juillet 2018 à ALger (ALG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png Algérien, Milieu offensif, 1m73

Surnom: "El Kebch" ("Le belier")

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png 42 sélections, 14 buts

 

1ère sélection : le 6 janvier 1963 contre la Bulgarie espoirs (2-1)

Dernière sélection : le 31 octobre 1974 contre le Maroc (0-0)

 

1960/62 OM Ruisseau (ALG)
1962/73 CR Belcourt (ALG)
1973/75 NA Hussein Dey (ALG)
1975/76 IR Santé (ALG)
 
D'après un sondage réalisé par l’hebdomadaire sportif "Echibek", Hacène Lalmas est le meilleur joueur algérien de tous les temps.
 
S'il est difficile d'être aussi affirmatif, on peut tout de même assurer que le meneur de jeu, qui n'a jamais quitté l'Algérie, était tout simplement un génie. Avec son intelligence de jeu, sa technique hors-pair et ses accélérations décisives, celui qui détient toujours le record de nombre de buts marqués dans le championnat algérien (plus de 150 buts) pouvait être à la fois à la construction comme meneur de jeu et à la finition comme buteur. Dans un impressionnant style qui lui était propre, l’ancien "maestro" des Rouge et Blanc et des Verts arrivait à faire le spectacle à lui seul. On le surnommait "El Kebch" ("Le bélier") pour sa calvitie précoce, mais aussi pour son exceptionnel jeu de tête. Lui qui a débuté sa carrière à l’OM Ruisseau juste après l’indépendance, avant d’opter en 1963 pour la formation voisine du Chabab de Belcourt (aujourd’hui CR Belouizdad), détient toujours le prolifique record de buts inscrits en un seul match officiel: 14 réalisations! C’était en coupe d’Algérie contre la formation de Birtouta, qui avait encaissé 18 pions ce jour-là. Avec le CRB, il remporte quatre titres de champion et trois Coupes d’Algérie dans la seconde moitié des années 60.

Hacene Lalmas.jpg
Photo: ©DR
 
Avec l'équipe nationale, il a été convoqué pour le premier match de l'Algérie indépendante, le 6 janvier 1963, contre les espoirs de la Bulgarie, alors qu’il n’avait pas encore dépassé les 20 ans. Évoluant en amateur, Lalmas trouve néanmoins sa place parmi les Fennecs, malgré la présence des stars de la glorieuse équipe du FLN (Mekhloufi, Ben Tifour, Zitouni...). Les anciens se souviendront de lui comme le footballeur qui a marqué un but au plus grand gardien de l'histoire du football, le Russe Lev Yachine, lors d'un match amical en 1964 contre l'URSS (2-2). La légende Lalmas était née, Hacène fera l’histoire du football algérien tant son influence sur le jeu, sa combativité, sa maîtrise du ballon, son extraordinaire clairvoyance, ses dribbles déroutants et son sens très aigu du but étaient développés chez ce joueur comme on en fait peu.
 
Appelé avec la sélection à 42 reprises pour 14 buts inscrits, il avait pris part aux Jeux Africains de 1965 et à la CAN 1968 en Ethiopie, dont il a été désigné meilleur joueur. Même si l'Algérie ne passe pas le premier tour de la compétition, le meneur de jeu parvient à inscrire un triplé lors de la rencontre contre l'Ouganda (4 buts à 0). Ce jour là, il tape dans l'oeil des dirigeants d'Anderlecht. Mais le transfert avorte en raison du véto des autorités algériennes. Il continuera donc de portait les couleurs du Chabab avant d'intégrer le NA Hussein-Dey avec sa pléiade de jeunes talents qui avaient pour nom Ali Fergani, Mohamed Khedis et Mahmoud Guendouz. Freiné quelque peu dans ses ambitions par la non-concrétisation de son transfert à l'étranger, il mettra du temps à retrouver son meilleur niveau. Se sentant sur le déclin, "Le Bélier" décide de raccrocher les crampons à l'âge de 32 ans. Il a tenté par la suite une carrière d’entraîneur mais la réussite n’était pas au rendez-vous. En proie à des problèmes cardiaques, il est décédé le 7 juillet 2018 à l'âge de 75 ans. Hacène Lalmas reste et restera toujours une légende vivante de l’histoire du football algérien.
 
PALMARÈS
 
Vainqueur de la Coupe du Maghreb des clubs champions en 1970, 1971 et 1972 (CR Belcourt)
Finaliste de la Coupe du Maghreb des clubs champions en 1973 (CR Belcourt)
Champion d'Algérie en 1965, 1966, 1969 et 1970 (CR Belcourt)
Vice-champion d'Algérie en 1972 (CR Belcourt)
Vainqueur de la Coupe d'Algérie en 1966, 1969 et 1970 (CR Belcourt)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
Meilleur buteur du championnat d'Algérie en 1970 (18 buts) (CR Belcourt)
Élu meilleur joueur algérien de tous les temps par l'hebdomadaire sportif "Echibek" en 1993

01/08/2019
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