Algérie
Abdelaziz Ben Tifour
Photo: ©La Gazette du Fennec
Abdelaziz Ben Tifour
عبدالعزيز بن طيفور
Né le 25 juillet 1927 à Hussein Dey (ALG)
Décédé le 19 novembre 1970 à Alger (ALG)
Algérien, Milieu offensif/Ailier gauche, 1m66
4 sélections
(Matchs amicaux: 3 sélections)
(Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 2 mai 1952 contre la Belgique (2-1)
Dernière sélection : le 6 octobre 1957 contre la Hongrie (0-2)
FLN
Ailier de poche aux dribbles déroutants et au pied gauche unique, Abdelaziz Ben Tifour a été l’un des principaux artisans de la période faste de l'OGC Nice au début des années 50. Chez les Aiglons, il va remporter deux titres de champion et une coupe de France, qui lui ouvriront la porte des Bleus. Passé ensuite par Troyes et Monaco, il va surtout être emporté dans le tourbillon de l’histoire, faisant partie de l’équipe du FLN avant de connaître une fin tragique.
Abderrahmane Ibrir
Photo: ©FFF
Abderrahmane Ibrir
Hadj Abderrahmane Ibrir (عبد الرحمان إبرير)
Né le 10 novembre 1919 à Dellys (ALG)
Décédé le 18 février 1988 à Sidi-Fredj (ALG)
Algérien /
Français, Gardien de but, 1m86
6 sélections
(Matchs amicaux: 3 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
1ère sélection : le 9 octobre 1949 contre la Yougoslavie (1-1)
Dernière sélection : le 1er novembre 1950 contre la Belgique (3-3)
:FLN
Par leur vivacité, leur sens du dribble et leur créativité, la très grande majorité des Algériens ayant évolué avec les Bleus sont des joueurs à vocation offensive. Mais au poste de gardien de but, Abderahmane Ibrir s'est hissé parmi les meilleurs avec l'équipe de France, c'était juste dans l'après-guerre.
Djamel Belmadi
Photo: ©Maxppp
Djamel Belmadi
جمال بلماضي
Né le 25 mars 1976 à Champigny-sur-Marne (FRA)
Algérien/
Français, Milieu offensif/droit, 1m74
20 sélections, 5 buts
(Matchs amicaux: 5 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections, 2 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections)
1ère sélection : le 9 juillet 2000 contre le Maroc (1-2)
Dernière sélection : le 20 juin 2004 contre le Zimbabwe (1-1)
Personnalité bouillante, exigeante et réfléchie, Djamel Belmadi a connu une carrière de joueur mouvementée mais bien remplie. Du PSG à Manchester City en passant par l'OM, l'ancien numéro 10 des Verts a marqué les esprits aussi bien par sa technique raffinée que par son caractère bien trempé.
Droitier, doté d'un bon sens du dribble, il a plus souvent joué sur les ailes même si en équipe d'Algérie il préférait évoluer en meneur de jeu. Formé dans la capitale française au côté de Nicolas Anelka, le natif de Champigny en banlieue parisienne n'aura guère l'occasion d'y briller. Seulement une rencontre disputé, face au FC Gueugnon le 10 janvier 1996 au Parc des princes. À l'époque, il y avait du lourd dans l'entrejeu (Ginola, Rai, Valdo...). Mais c'est surtout parce qu'on le juge un peu trop prosélyte que le club le laisse partir au FC Martigues. C'est dans le sud de la France que sa carrière débute véritablement. En deuxième division, il devient décisif et marque 8 buts. Il n'y restera pas longtemps. Remarqué par l'Olympique de Marseille qui le recrute aussitôt, il rejoint le club avec la ferme attention de réussir. Mais comme à Paris, Djamel ne joue pratiquement pas les premières saisons et sera prêté encore en deuxième division à l'AS Cannes. Venu chercher du temps de jeu et accumuler un peu d'expérience, il jouera une vingtaine de matchs et inscrira six buts avec le maillot Rouge et Blanc, avant de prendre la direction de l'Espagne et du Celta Vigo pour un nouveau prêt. Ce n'est finalement qu'à l'âge de 24 ans qu'il va éclore au plus haut niveau et s'imposer chez les Phocéens.
Photo: ©La Gazzette du Fennec
Un talent qui, après des années de tergiversations, explose enfin au plus haut niveau. Grâce à son tempérament de gagneur, Belmadi un brin revanchard devient l'âme de l'OM. Il réalise une superbe saison 2000-2001 et participe activement au maintien du club avec 9 pions inscrits en une quarantaine de matchs. Et oui, vous l'avez bien compris, le début du 21ème siècle est un calvaire pour l'OM. Un nombre fou de joueurs improbables sont passés par Marseille (Cavens, Pouget, Cyprien, Marcelinho Paraiba...). Dans ce marasme collectif, le seul à tirer son épingle du jeu n’est autre que le franco-algérien. Les deux saisons qui suivent seront plus compliquées même si il connait une première expérience en Premier League avec Manchester City sous les ordres de Kevin Keegan aux côtés de Peter Schmeichel ou encore Ali Benarbia.
Durant quatre ans aussi, il porte les couleurs de la sélection algérienne même si il fréquente deux périodes bien distinctes. D'abord en 2001 sous les ordres d'Abdel Djadaoui avant d'être snobé par Rabah Madjer puis un retour en grâce en 2004 sous les ordres de Rabah Saadane avec qui il jouera la CAN. En 2001 justement, il marque le seul but de l’Algérie sur un coup-franc incroyable face à la France championne du Monde et d'Europe en titre et inscrit son premier doublé à Annaba face au Tchad. Cette même année, Djamel Belmadi est élu joueur algérien de l’année. Mérité. Seul ombre au tableau, deux mauvais gestes d'humeur avec l'équipe d'Algérie et Marseille sont restés mémorables. Déjà au Caire avec l'équipe nationale, le 11 mars, où ils se font sévèrement corriger 5 buts à 2. Remplacé à la 81ème minute alors que l'équipe perd 3 buts à 2, il jette son maillot, non content d'être remplacé. Une semaine plus tard, Marseille lutte pour le maintien et concède le 0-0 au Stade Vélodrome contre Strasbourg. Énervé par les insultes, il jette ses chaussures sur le public. À 27 ans seulement, il prend l'air et s'envole pour le Qatar durant deux saisons avant d'en revenir assagit. Il pose ses valises deux années en Premiership avec Southampton avant de raccrocher les crampons en Ligue 1 à Valenciennes en 2009. Il débute aussitôt une carrière d'entraîneur au Qatar avec beaucoup de succès. En effet, il remporte quatre titres de champion et trois Coupes avec le club de Lekhwiya. Durant un et demi, il prend aussi des fonctions au sein de la fédération Qatari en dirigeant d'abord la sélection B. Après une victoire en Coupe d'Asie de l'Ouest en janvier 2014, il est nommé à la tête de la sélection A du Qatar et remporte la Coupe du Golfe la même année face à l'Arabie Saoudite à Riyad. En 2015, la participation ratée à la Coupe d'Asie des Nations en Australie avec trois défaite en trois matchs aura raison de sa bonne image. Il reprend les reines de l'équipe d'Algérie après la débâcle subie lors de la CAN 2017 et son absence lors de la Coupe du Monde 2018. Tel un Phénix, les Fennecs renaissent de leur cendre. Djamel Belmadi a su insuffler un esprit d’équipe redoutable à ses hommes dans la discrétion, le sérieux et la détermination. Élu meilleur entraîneur masculin de l’année en 2019, il a mené la bande à Riyad Mahrez jusqu’en finale de la CAN 2019. Une compétition remportée sur le sol égyptien après un succès 1 but à 0 face au Sénégal en finale en ne perdant pas le moindre match. Un trophée soulevé avec talent et caractère. Un trophée à la sauce Belmadi.
PALMARÈS
Vice-champion de France en 1996 (Paris SG)
Vainqueur du Trophée des champions en 1995 (finale non-jouée) (Paris SG)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d'or Algérien en 2001
DZ Foot d'or en 2000 et 2001
VIDÉO
Moussa Saïb
Photo: ©France Football
Moussa Saïb
موسى صايب
Né le 6 mars 1969 à Theniet El Had (ALG)
Algérien, Meneur de jeu, 1m78
Surnom: Mouss'
65 sélections, 6 buts
(Matchs amicaux: 20 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du monde: 9 sélections)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 17 sélections, 3 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 17 sélections, 2 buts)
(Coupe Afro-asiatique: 2 sélections)
1ère sélection : le 6 janvier 1989 contre le Zimbabwe (3-0)
Dernière sélection : le 21 avril 2001 contre le Sénégal (0-3)
Sans doute un des plus grands joueurs algérien, Moussa Saïb était un super milieu relayeur. C’est avec Auxerre qu’il écrira les plus belles pages de sa carrière. La suite sera nettement moins flamboyante, entre flops en Angleterre et en Espagne et pige dans le Golfe.
Natif de Theniet El-Had, le jeune Moussa s’initie aux joies du ballon rond dans son petit village avant de faire sa formation à la JSM Tiaret où il s’affirme comme un excellent meneur de jeu. Vif et très technique, il devient même un des meilleurs joueurs et rejoint la JS Kabylie, un des meilleurs clubs du pays. Avec les canaris locaux, Moussa va remporter tout ce qui peut. Lors de la saison 1989-90 il enlève donc le championnat, mais également la Ligue des champions africaine. Forcément, il intègre rapidement la sélection nationale et en 1990, il fait partie de l’équipe qui remporte la Coupe d'Afrique des Nations chez lui, à domicile. Guy Roux, qui suit le joueur depuis plusieurs années le fait venir en Bourgogne en 1992. Sa première saison est très compliquée et le fennec ne parvient pas à s’imposer face à la féroce concurrence. Le départ de Daniel Dutuel en 1993 facilitera son insertion dans l’équipe. Son association avec le petit meneur de jeu Corentin Martins fait merveille. Auxerre remporte la Coupe de France en 1994 mais c’est surtout deux ans plus tard que les auxerrois vont exister aux yeux de l’Europe. Une nouvelle arrivée s'ajoute au duo, Sabri Lamouchi à la récupération en provenance d'Alès. Non seulement Auxerre remporte le titre de champion mais également la Coupe de France, face à Nîmes. Un doublé historique. Le seul. La saison suivante, les Auxerrois atteignent les quarts de finale de la Ligue des champions et sont éliminés un peu injustement contre le Borrussia Dortmund, leur bête noire européenne. On se souvient des lamentations de Jean-Michel Larqué après l’affaire de la bicyclette de Lilian Laslandes. Paradoxalement, le maître à jouer ne fera pas grand-chose avec la sélection.
Photo: ©Matthew Ashton/EMPICS Sport
Fâché avec le sélectionneur algérien, il snobera les fennecs pendant presque toute sa carrière. Alors au faîte de sa gloire, Moussa Saïb est sollicité par toute l’Europe. Si l'Arsenal d'Arsène Wenger lui fait signer un pré-contrat en 1997, il choisit finalement l’Espagne et rejoint le FC Valence. Mais roi en bourgogne ne veut pas dire roi du Monde. L'arrivée de Claudio Ranieri, qui ne compte pas forcément intégrer le milieu algérien dans ses plans de jeu, et la concurrence des Mendieta, Angulo et autres est trop forte. Après 16 rencontres, l'ancien auxerrois quitte l'Espagne à la toute fin du mercato et s'envole pour l'Angleterre, à Tottenham. Il devient le premier joueur algérien à jouer en Premier League. Pourtant, le football britannique n’est pas vraiment fait pour notre ami Moussa, tripoteur de ballon et esthète du rectangle vert. Il ne se fait pas du tout au kick’n rush, alors en vigueur, surtout dans le nord est de Londres. À son arrivée, il joue plusieurs matchs, mais perd vite sa place. Lors de la saison 1998-99, il ne dispute que quatre rencontres, mais glane tout de même la League Cup en fin de saison sans avoir disputé le moindre match. Après cette année, l’entraineur George Graham ne prend même plus soin de mettre Moussa sur le banc et laisse son algérien en tribune.
Lassé de jouer les faire-valoir à l’entrainement, Moussa Saïb part pour l’Arabie Saoudite, histoire de se relancer. Il y fera seulement une année complète. En effet, il est appelé à la rescousse en janvier 2001 par l’AJA. Guy Roux a pris sa retraite (temporaire) et le club entrainé par Daniel Rolland est alors très mal en point. Attendu comme le messie, Moussa fera le strict minimum pour aider le club à se maintenir mais n’apportera pas grand-chose. Jouissant toujours d’une très bonne côte en France, L’AS Monaco à la recherche d’un joueur d’expérience et à faible coût pour enrichir numériquement l’effectif le récupère à l’été 2001. Très décevant, Moussa ne s’impose pas dans l’effectif et se contente de bouts de matchs. Au mercato, il est prêté à Lorient. Là encore, il participe au fabuleux parcours des Merlus dans les deux coupes nationales. Si le club breton perd en finale de la Coupe de la Ligue face à Bordeaux, il se rattrape en triomphant en Coupe de France face à Bastia, au terme d’un match marqué par les sifflets de la marseillaise et un niveau de jeu assez moyen. Ceci étant, Moussa ne joue aucune des deux rencontres, barré par Pascal Feindouno et Tchiressoua Guel, derrière la redoutable doublette Pascal Bedrossian - Jean-Claude Darcheville. Clairement en fin de parcours, il repart vers le golfe persique. Il fait une demi-saison à Dubai, avant de rentrer à la JS Kabylie pour gagner un dernier trophée, un titre de champion d’Algérie en 2004. Il met alors un terme à sa belle carrière… Depuis, il a pris du recul avec le football après un long passage sur le banc.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 1990 (Algérie)
Vainqueur de la Coupe Afro-asiatique des nations en 1991 (Algérie)
Vainqueur de la Coupe d'Afrique des clubs champions en 1990 (JS Kabylie)
Finaliste de la Coupe arabe des vainqueurs de coupe en 2000 (Al-Nassr)
Champion de France en 1996 (AJ Auxerre)
Champion d'Algérie en 1990 et 2004 (JS Kabylie)
Vainqueur de la Coupe de France en 1994, 1996 (AJ Auxerre) et 2002 (finale non-jouée) (FC Lorient)
Vainqueur de la Coupe d'Algérie en 1992 (JS Kabylie)
Finaliste de la Coupe d'Algérie en 1991 (JS Kabylie)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue Anglaise en 1999 (finale non-jouée) (Tottenham Hotspur)
Finaliste de la Coupe de la Ligue en 2002 (finale non-jouée) (FC Lorient)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d'or algérien en 2004
DZFoot d'Or en 2003
Hacène Lalmas
Photo: ©DR
Hacène Lalmas
حسان لالماس
Né le 12 mars 1943 à Alger (ALG)
Décédé le 7 juillet 2018 à ALger (ALG)
Algérien, Milieu offensif, 1m73
Surnom: "El Kebch" ("Le belier")
42 sélections, 14 buts
1ère sélection : le 6 janvier 1963 contre la Bulgarie espoirs (2-1)
Dernière sélection : le 31 octobre 1974 contre le Maroc (0-0)
