Uruguay
Nacional
Nacional
Club Nacional de football, fondé le 14 mai 1899
Surnoms: Bolsos, Tricolores, Decano, Bolsilludos, Albos, Rey de Copas
Couleurs: bleu et blanc
Clubs rivaux: CA Peñarol
Stade: Gran Parque Central (29 500 places)
La création du club
Le club est fondé le 14 mai 1899 de la fusion de "l'Uruguay Athletic Club" et du "Montevideo Football Club" chez Ernesto Caprario par un groupe d'étudiants principalement uruguayens, puisque le football local est pratiqué seulement par des britanniques. Le club dispute son premier match amical le 18 juin 1899 contre l'Internacional dans son premier stade de Punta de las Carretas. Puis il s'installe au Gran Parque Central et dispute ses chocs vedettes notamment contre son grand rival Peñarol au stade du Centenario, théâtre de la première finale de la Coupe du Monde en 1930.
1971, Première Copa Libertadores
- Le club domine largement les débuts de la Copa Libertadores dans les années 60, mais ne remporte pas encore le trophée suprême. D'abord une première finale en 1964, perdue contre Independiente, puis une autre en 1967, battue ce coup-ci par les argentins du Racing Club. En 1969, c'est Estudiantes qui barre en finale la route du titre pour Nacional. Il faut attendre 1971 pour voir le club s'offrir le trophée continental pour la première fois contre ce même Estudiantes, dans une période de 1969 à 1972 durant laquelle le club remporte quatre titres nationaux. Le onze de l'équipe est composé de l'international brésilien Manga dans les cages, d'une attaque comprenant le tout jeune Luis Cubilla (qui regagnera la coupe en 1980 en tant qu'entraîneur), Julio César Morales, et surtout l'argentin Luis Artime.
(haut, de gauche à droite): Manga, Masnik, Ubina, Blanco, Ancheta, Castillo
(bas, de gauche à droite): Cubilla, Esparrago, Maneiro, Artime, Morales
Photo: ©Nacional
NACIONAL ALL-STAR
GARDIENS
Aníbal Paz (URU)

CA Peñarol
CA Peñarol
Club Atlético Peñarol, fondé le 28 septembre 1891
Reprise du CURCC
Anciens noms: CURCC (1891-1913), CURCC Peñarol (1913-1914)
Surnoms: Manyas, Carboneros, Aurinegros, Mirasoles
Couleurs: noir et jaune
Clubs rivaux: Nacional
Stade: Campeón del Siglo (43 000 places)
La création du club
Le club est fondé le 28 septembre 1891 sous le nom du CURCC (Central Uruguay Railway Cricket Club) à l'initiative d'un groupe d'employés et d'ouvriers anglais des chemins de fer. Le CURCC est vite surnommé "Peñarol", du nom du quartier où est situé le siège de l'entreprise. Le club adopte officiellement le nom de "Peñarol" le 13 décembre 1913.
1960, Vainqueur de la Copa Libertadores
- Disputé pour la première fois, Peñarol s’impose en finale face à Olimpia et devient le premier champion d’Amérique du Sud. Les "Carboneros" l'emportent à l'aller 1 but à 0 grâce au buteur équatorien Alberto Spencer à la 79ème minute. Au retour, les Paraguayens dominent tout le match, menant au score et cherchant à forcer un match de barrage, mais le jeune Luis Cubilla, qui deviendra ultérieurement une idole au sein du club rival de Nacional et au Paraguay, égalise en toute fin de rencontre, offrant le titre à Peñarol. Le club remet le couvert avec une nouvelle victoire en 1961 contre Palmeiras, mais échoue l'année suivante en 1962 contre Santos. L’histoire de la Copa Libertadores et de son géant uruguayen dans celle-ci ne fait alors que commencer.
(haut, de gauche à droite): Maidana, Aguerre, Goncalvez, Pino, Martinez, Alves
(bas, de gauche à droite): Cubilla, Linazza, Hohberg, Spencer, Borges
1982, Vainqueur de la Copa Libertadores et de la Coupe intercontinentale
- Le club, qui avait dominé le pays et le continent dans les années 60 (sept titres nationaux sur dix en Uruguay, trois Libertadores et deux intercontinentales), ne retrouve plus les finales continentales malgré la régularité des titres nationaux, notamment de la main du nouveau buteur local, Fernando Morena. Il faut attendre 1982 pour voir Peñarol revenir au plus haut niveau continental avec une finale gagnée contre Cobreola, but à la dernière seconde du match retour de Morena. Peñarol en profite pour ajouter une intercontinentale à sa besace (sa dernière à ce jour), en battant les Anglais d'Aston Villa à Tokyo. L'année suivante, Peñarol joue de nouveau la finale de la Libertadores mais la perd contre Grêmio.
(haut, de gauche à droite): Diogo, Gutierrez, Bossio, Olivera, Morales, Fernandez
(bas, de gauche à droite): Silva, Saralegui, Morena, Jair, Ramos
CA PENAROL ALL-STAR
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GARDIENS
Ladislao Mazurkiewicz (URU)
Fernando Alvez (URU)
Roque Maspoli (URU)
Luis Maidana (URU)
DÉFENSEURS
Wálter Aguerre (URU)
Alvaro Gestido (URU)
Elias Figueroa (CHL)
José Benincasa (URU)
Nelson Gutierrez (URU)
Roberto Matosas (URU)
Juan Lezcano (PAR)
Victor Hugo Diogo (URU)
Walter Olivera (URU)
Dario Rodriguez (URU)
Pablo Forlan (URU)
Ernesto Mascheroni (URU)
José Oscar Herrera (URU)
William Martinez (URU)
MILIEUX
Victor Rodriguez Andrade (URU)
Gabriel Cedrés (URU)
Lorenzo Fernández (URU)
Ruben Paz (URU)
Julio César Cortés (URU)
John Harley (ECO/URU)
Jair Prates (BRE)
Obdulio Varela (URU)
Néstor Gonçalves (URU)
Pedro Rocha (URU)
Omar Caetano (URU)
Pablo Bengoechea (URU)
Antonio Campolo (URU)
José Piendibene (URU)
Luis Cubilla (URU)
Mílton Alves da Silva (BRE)
Carlos Borges (URU)
ATTAQUANTS
José Sasia (URU)
Juan Joya (PER)
Santos Iriarte (URU)
Juan Peregrino Anselmo (URU)
Oscar Miguez (URU)
Carlos Borges (URU)
Alberto Spencer (EQU)
Juan Peña (URU)
Isabelino Gradin (URU)
Marcelo Zalayeta (URU)
Juan Alberto Schiaffino (URU)
Severino Varela (URU)
Diego Aguirre (URU)
Alcides Ghiggia (URU)
Antonio Pacheco (URU)
Juan Hohberg (ARG/URU)
Fernando Morena (URU)
Julio César Abbadie (URU)
ENTRAÎNEURS
Roberto Scarone (URU)
Hugo Bagnulo (URU)
Roque Maspoli (URU)
Équipe Type
Ils ont joué au CA Peñarol
Roger Bernardico (URU)
Fabian Carini (URU)
Miguel Capuccini (URU)
Gustavo Fernandez (URU)
José Luis Chilavert (PAR)
Héctor Santos (URU)
Alfredo Granja (URU)
Carlos Valdez (URU)
Néstor Montelongo (URU)
Edgardo Gonzalez (URU)
Obdulio Trasante (URU)
Guillermo Rodriguez (URU)
Juan Vicente Morales (URU)
Gerardo Alcoba (URU)
Nelson Marcenaro (URU)
Miguel Falero (URU)
Egidio Arévalo Rios (URU)
Pedro Cubilla (URU)
Carlos Reyes (URU)
Mathias Corujo (URU)
Rubén Oliveira (URU)
Ricardo Ortiz (URU)
Marcelo Sosa (URU)
Guzman Pereira (URU)
Miguel Bossio (URU)
Santiago Solari (ARG)
Walter Gargano (URU)
Saul Rivero (URU)
Gustavo Ferreyra (URU)
Jonathan Urretaviscaya (URU)
Dario Silva (URU)
Yeso Amalfi (BRE)
Fabian Estoyanoff (URU)
Ladislao Pereza (URU)
Pedro Cabral (PAR)
Carlos Aguilera (URU)
Marcelo Otero (URU)
Diego Alonso (URU)
Abel Hernandez (URU)
Ils ont débuté au CA Peñarol
Robert Siboldi (URU)
Eduardo Garcia (URU/EQU)
Leonard Crossley (URU)
Oscar Ferro (URU)
Eduardo Pereira (URU)
Nuber Cano (URU)
Robert Lima (URU)
Paolo Montero (URU)
Roberto Matosas (URU)
Alfonso Dominguez (URU)
Guillermo Varela (URU)
Domingo Caceres (URU)
Santiago Pino (URU)
Washington Tais (URU)
Jorge Gonçalves (URU)
César Pereira (URU)
Gonzalo De Los Santos (URU)
José Perdomo (URU)
Gaston Ramirez (URU)
Gideon Silva (URU)
Matias Aguirregaray (URU)
Mario Saralegui (URU)
Gustavo Matosas (URU)
Federico Valverde (URU)
Pascual Ruotta (URU)
José Leandro Andrade (URU)
Jorge Villar (SLV)
Eduardo Da Silva (URU)
José Luis Zalazar (URU)
Nahitan Nandez (URU)
Luis Carlos Sanchez (URU)
Ernesto Vargas (URU)
Angel Cabrera (URU)
Facundo Pellistri (URU)
Federico Magallanes (URU)
Venancio Ramos (URU)
Heberley Sosa (URU)
Arturo Hohl (URU)
Facundo Torres (URU)
Daniel Vidal (URU)
Le plus capé de l'histoire de Peñarol
1) Néstor Gonçalves (URU) 574 matchs (1957-1970)
2) Pablo Bengoechea (URU) 545 matchs (1993-2003)
3) Omar Caetano (URU) 530 matchs (1961-1975)
4) Alberto Spencer (EQU) 519 matchs (1960-1970)
5) José Piendibene (URU) 506 matchs (1908-1928)
6) Fernando Morena (URU) 484 matchs (1973-1979/1981-1984)
7) Antonio Campolo (URU) 483 matchs (1918-1930)
8) Julio César Abadie (URU) 483 matchs (1950-1956/1962-1966)
9) Antonio Pacheco (URU) 470 matchs (1993-2000/2003/2007-2015)
Le meilleur buteur de l'histoire de Peñarol
1) Fernando Morena (URU) 440 buts (1973-1979/1981-1984)
2) Alberto Spencer (EQU) 326 buts (1960-1970)
3) Juan Hohberg (ARG/URU) 283 buts (1949-1960)
4) José Piendibene (URU) 253 buts (1908-1928)
5) Pablo Terevinto (URU) 244 buts (1920-1931)
6) Pedro Rocha (URU) 234 buts (1959-1970)
7) Oscar Miguez (URU) 231 buts (1948-1959)
8) Pablo Bengoechea (URU) 166 buts (1993-2003)
9) Antonio Sacco (URU) 162 buts (1920-1930)
10) Antonio Pacheco (URU) 159 buts (1993-2000/2003/2007-2015)
RECORDS
Plus large victoire: le 15 mars 1970 contre Valencia FC (11-2)
Plus large défaite: le 5 novembre 2005 contre Danubio (7-2)
Plus jeune buteur: Julio César Jiménez (URU)
17 ans et 5 mois (le 19 février 1972 contre le Deportivo Italia)
Plus vieux buteur: Oscar Aguirregaray (URU)
41 ans et 6 mois (le 2 mai 2001 contre le Vasco de Gama)
Buts inscrits dans un match: Fernando Morena (URU)
7 buts inscrits (le 16 juillet 1978 contre Huracan Bueco)
Record d'invincibilités: Ladislao Mazurkiewicz (URU)
987 minutes d'invincibilités (1968)
Record d'achat: Gaston Rodriguez (URU)
1,30 millions d'euros à Wanderers (2016)
Record de vente: Darwin Núñez (URU)
15,25 millions d'euros à Almeria (2019)
PALMARÈS COMPÉTITIONS NATIONALES
Champion d’Uruguay en 1900, 1901, 1905, 1907, 1911, 1918, 1921, 1928, 1929, 1932, 1935, 1936, 1937, 1938, 1944, 1945, 1949, 1951, 1953, 1954, 1958, 1959, 1960, 1961, 1962, 1964, 1965, 1967, 1968, 1973, 1974, 1975, 1978, 1979, 1981, 1982, 1985, 1986, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, 1999, 2003, 2010, 2013 et 2016
Vice-champion d’Uruguay en 1902, 1903, 1906, 1909, 1910, 1912, 1914, 1915, 1916, 1917, 1920, 1927, 1933, 1934, 1939, 1941, 1942, 1943, 1946, 1947, 1950, 1952, 1955, 1956, 1957, 1963, 1966, 1969, 1971, 1972, 1976, 1977, 1984, 1988, 1998, 2000, 2007, 2008 et 2015
Vainqueur du Torneo Competencia en 1936, 1941, 1943, 1946, 1947, 1949, 1951, 1953, 1956, 1957 et 1986
Finaliste du Torneo Competencia en 1944, 1945, 1948, 1950, 1952 et 1988
Vainqueur du Torneo de Honor en 1944, 1945, 1947, 1949, 1950, 1951, 1952, 1953, 1956, 1964 et 1967
Vainqueur du Torneo Cuadrangular en 1959, 1960, 1963, 1966 et 1968
Vainqueur de la Liguilla Pre-Libertadores de América en 1974, 1975, 1977, 1978, 1980, 1984, 1985, 1986, 1988, 1994, 1997 et 2004
Vainqueur de la Liga Mayor en 1978
Vainqueur du Tourneo Apertura en 1995, 1996, 2012 et 2015
Vainqueur du Tourneo Clausura en 1994, 1999, 2000, 2003, 2008, 2010 et 2015
Vainqueur du Torneo Clasificatorio en 2001 et 2002
PALMARÈS COMPÉTITIONS INTERNATIONALES
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1961, 1966 et 1982
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1960 et 1987
Vainqueur de la Supercoupe des champions intercontinentaux en 1969
Vainqueur de la Copa Libertadores en 1960, 1961, 1966, 1982 et 1987
Finaliste de la Copa Libertadores en 1962, 1965, 1970, 1983 et 2011
Finaliste de la Copa Conmebol en 1993 et 1994
Vainqueur de la Copa de Honor Cousenier en 1909, 1911 et 1918
Finaliste de la Copa de Honor Cousenier en 1907
Vainqueur de la Copa Aldao en 1928
Finaliste de la Copa Aldao en 1918, 1936, 1937, 1938 et 1945
Vainqueur de la Cup Tie Competition en 1916
Finaliste de la Cup Tie Competition en 1904, 1905, 1907 et 1909
Vainqueur de la Coupe Mohammed V en 1974
Vainqueur de la IFA Shield en 1985
PALMARÈS COLLECTIF
Élu meilleur club sud-américain du 20ème siècle en 2009
Uruguay
Palmarès
Championnat d'Uruguay (Primera División)
Meilleur buteur du championnat d'Uruguay
↓
Championnat d’Uruguay de D2 (Segunda División Profesional)
Divisional Intermedia (1915-1941)
↓
Championnat d'Uruguay de D3 (Segunda División Amateur)
♦
Championnat amateur d'Uruguay (1900-1931)
♦
Copa de Competencia (1900-1923)
Copa de Honor Cousenier (1905-1920)
Copa León Peyrou (1919-1922)
♦
Torneo de Honor (1935-1967)
Torneo Competencia (1934-1990)
Torneo Cuadrangular (1952-1968)
Les clubs
Central Español
Progreso
Ladislao Mazurkiewicz, le successeur de Yachine
Photo: ©DR
Ladislao Mazurkiewicz
Ladislao Mazurkiewicz Iglesias
Né le 14 février 1945 à Piriapolis (URU)
Décédé le 2 janvier 2013 à Montevideo (URU)
Uruguayen, Gardien de but, 1m79
Surnoms: "Chiquito", Mazurka
(Matchs amicaux: 14 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections)
(Coupe du Monde: 13 sélections)
(Copa America: 2 sélections)
(Copa Rio Branco: 1 sélection)
1ère sélection : le 16 mai 1965 contre le Chili (1-1)
Dernière sélection : le 23 juin 1974 contre la Suède (0-3)
1963/64 Racing Montevideo (URU)
1965/70 CA Peñarol (URU)
1971/74 Atletico Mineiro (BRE) 44 matchs
1974/75 Grenade (ESP) 2 matchs
1976/78 Cobreloa (CHL) 69 matchs
1979/80 America de Cali (COL) 36 matchs
1980/81 CA Peñarol (URU)
Considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs joueurs de tous les temps à son poste, Ladislao Mazurkiewicz a été l'un des portiers emblématiques de Peñarol et de la Celeste.
"Chiquito", l'un de ses surnoms, a marqué son époque dans les années 60 et 70, au cours desquelles il a disputé trois phases finales de Coupe du Monde: en Angleterre en 1966, au Mexique en 1970 et en Allemagne en 1974. Connu pour son agilité et ses réflexes exceptionnels, la consécration arrive en 1970 au Mexique où il cumule les honneurs. Il a tout d'abord contribué à l'excellente quatrième place de l'Uruguay lors du tournoi suprême mais a aussi laissé une image qui restera à jamais graver dans les mémoires des phases finales de Coupe du Monde. Il s’agit du premier Mondial retransmis en couleur par les télévisions du monde entier. Lors de la demi-finale face au Brésil, Pelé réussi une feinte hallucinante en forme de grand pont le ballon sur le portier sans même toucher le ballon puis rate de peu le but, obligé de trop croiser son tir à cause du retour d'un défenseur. L'un des plus beaux gestes de l'histoire du football qui met l'uruguayen sur le devant de la scène internationale. Cet affront ne l'a pas empêché d'être élu meilleur gardien de cette Coupe du Monde. Il était aussi, jusqu'en 2018, le joueur de la Celeste à avoir disputé le plus de matches joués dans un Mondial (treize apparitions au total). Aujourd’hui, c'est son successeur Fernando Muslera qui détient le record.
Photo: ©Tenfield
Mazurkiewicz, qui avait l'habitude de s'habiller en noir pour ne donner aucun point de référence à ses adversaires, a toujours été une véritable forteresse dans les buts de sa nation. Lorsqu'il était dans les buts, l'Uruguay n'a perdu aucun de ses six matches de qualifications sud-américaines entre 1965 et 1969 et n'a encaissé qu'un seul but. Autre fait d'arme, lors du jubilé en 1971 de Lev Yachine, l'araignée noire, le meilleur gardien des années 60. À la mi-temps, le gardien soviétique cède sa place et ses gants à Mazurkiewicz qui le proclame digne successeur au poste du gardien de but, une grande fierté pour l'uruguayen tout gêné. Côté club, il débute au Racing Montevideo, repéré lors d'un match de quartier, avant de rejoindre l'un des plus grands clubs du pays, le Peñarol. Il démarre sous le maillot noir et jaune lors d'une demi-finale de Copa Libertadores en 1965 face à Santos. L'aller et le retour n'ont pas suffi aux deux équipes pour se départager. Une belle est disputée à Buenos Aires, au Monumental. Mazurkiewicz concède son premier but. Pelé est son bourreau, mais Peñarol l'emporte (2 buts à 1), et son gardien brille. Il ne retournera plus jamais sur le banc. Malgré la finale perdue cette année-là face au club argentin d'Independiente, il remporte la Copa Libertadores et la coupe Intercontinentale l'année suivante, respectivement face à River Plate et au Real Madrid.
Il tente par la suite sa chance au Brésil à l'Atlético Mineiro. Pari réussi, il obtient un titre de champion et des face-à-face à moult reprises face au "Roi". Puis il débarque en Europe chez le modeste club espagnol de Grenade à une époque où les uruguayens quittaient rarement le continent Sud-Américain. L'expérience est mitigée puisqu'il reste deux saisons sans quasiment jouer. Sa fin de carrière le verra sauter de club en club: Cobreloa au Chili, América Cali en Colombie et un retour à Peñarol, en guise de conclusion. Mazurkiewicz n'était pas le plus spectaculaire des gardiens mais sa capacité d'anticipation et son goût pour l'effort en a fait une référence à son poste. Bien que d'origine polonaise, il ne parle ni la langue et n'a jamais visité la Pologne. À la suite de problèmes rénaux et respiratoires, il disparaît le 20 janvier 2013 à l'âge de 67 ans à Montevideo. Le site internet du Peñarol n'a pas hésité à lui rendre un vibrant hommage. "Contrairement à son surnom "Le petit", Mazurkiewicz a été un grand parmi les grands, reconnu comme le meilleur du monde à son époque." Il s'en va avec le record d'invincibilité d'un gardien uruguayen toujours bloqué à 987 minutes.
PALMARÈS
4ème à la Coupe du Monde en 1970 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa America en 1967 (Uruguay)
Finaliste de la Copa Rio Branco en 1968 (Uruguay)
Champion d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1964 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa Libertadores en 1966 (Peñarol)
Finaliste de la Copa Libertadores en 1965 (Peñarol)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1966 (Peñarol)
Vainqueur de la Supercoupe des Champions Intercontinentaux en 1969 (Peñarol)
Champion d’Uruguay en 1967, 1968 et 1981 (Peñarol)
Vice-champion d’Uruguay en 1966, 1969 et 1970 (Peñarol)
Champion du Brésil en 1971 (Atletico Mineiro)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur gardien de but de la Coupe du Monde en 1970
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1970
Record d'invincibilités du championnat d'Uruguay avec 987 minutes sans but encaissé (en 1968 avec Peñarol)
VIDÉO
Roque Maspoli
Photo: ©Solofutbol
Roque Maspoli
Roque Gaston Maspoli Arbelvide
Né le 12 octobre 1917 à Montevideo (URU)
Décédé le 22 février 2004 à Montevideo (URU)
Uruguayen, gardien de but, 1m89
Surnom: "El gran portero"
(Matchs amicaux: 5 sélections)
(Coupe du Monde: 8 sélections)
(Copa America: 13 sélections)
(Championnat panaméricain: 4 sélections)
(Copa Rio Branco: 8 sélections)
1ère sélection : le 29 janvier 1944 contre l'Argentine (2-6)
Dernière sélection : le 30 mars 1955 contre le Pérou (1-2)
1933/39 Nacional (URU)
1939/40 Liverpool Montevideo (URU)
1941/55 CA Peñarol (URU)
Champion du Monde en 1950, Roque Maspoli a été l'un des deux gardiens mythiques de la Celeste et du foot uruguayen avec Ladislao Mazurkiewicz.
Doté d'un gabarit imposant pour l'époque (1,83m pour près de 90 kilos), il était connu pour sa souplesse, son sens de l'anticipation, sa capacité à capter les ballons et son leadership naturel. Mais le portier ne dédaignait pas utiliser la ruse, comme il l'avouera plus tard: "Quand je sortais, je mettais toujours un coup au joueur, histoire qu'il ait un peu plus de mal à sauter. Les arbitres ne sifflaient jamais ça." Gamin, le jeune Roque Gaston joue défenseur et supporte Peñarol, mais il fait ses classes à Nacional, où il effectue ses débuts dans les cages de la réserve à 16 ans. Après six saisons chez les "Bolsos" puis deux ans au Liverpool de Montevideo, où il est lancé dans la cour des grands, Roque Máspoli débarque au CA Peñarol en 1941. Il va y devenir une idole.
Photo: ©Popperfoto/Getty images
En 1944, il a déjà remporté le premier de ses six titres nationaux avec le "Manya". En 1945, il est convoqué pour la première fois en équipe nationale et remporte un nouveau championnat avec Peñarol. Son troisième sacre n'intervient qu'en 1949. Il fait alors partie d'une équipe appelé la "Maquina del 49", aux côtés des Obdulio Varela, Alcides Ghiggia et autres Juan Alberto Schiaffino. Une équipe irrésistible (16 victoires et 2 nuls en 18 journées). S'il débute le championnat sur le banc, la blessure de Flavio Pereyra Nattero lui vaut d'être titularisé pour les dernières journées. Ses brillantes prestations cette saison-là lui permettent de devenir le portier numéro un de la Celeste pour la Coupe du Monde au Brésil en 1950, l'apogée de sa carrière. Après avoir largement battu la Bolivie dans son seul match de groupe et concédé le nul face à l'Espagne pour son entrée en lice dans le tour final, l'Uruguay décroche un difficile succès 3 buts à 2 contre la Suède. Pour remporter le titre mondial, elle doit alors réussir l'exploit de s'imposer face au Brésil dans le match décisif. Malgré l'ouverture du score de la Seleção, Schiaffino égalise avant qu'une frappe de Ghiggia crucifie le gardien et offre le titre à la Celeste devant 200 000 personnes abasourdi par cette défaite. Le plus grand succès de l'Histoire du pays. Le gardien uruguayen rappelait souvent la portée de l'exploit réalisé face au Brésil: "Il y avait 200 000 personnes dans le Maracaña, c'était l'enfer. Ils mettaient des raclées à tout le monde. Personne ne croyait en nous.... sauf nous!"
Après cette grande épopée, le gardien remporte de nouveau le championnat avec Peñarol en 1951 et 1953, si bien que personne ne remet en cause son statut de titulaire avant la Coupe du Monde 1954. En Suisse, les Charrúas remportent leurs deux matches de groupe sans prendre de but, avant d'éliminer l'Angleterre en quart de finale (4 buts à 2). Dans le dernier carré, ils concèdent leur première défaite dans l'épreuve suprême: les Hongrois les battent 4 buts à 2 en prolongation d'une rencontre surnommée le "Duel du siècle". Máspoli échoue au pied du podium après la défaite 3 buts à 1 face à l'Autriche lors de la petite finale du Mondial. À son retour au pays, il décroche son dernier titre national avec le club "aurinegro". Au milieu de l'année 1955, avec 38 ans au compteur et quelques kilos en trop, il décide de raccrocher les gants et entame une carrière d'entraîneur. Pour ses débuts, il assure l'intérim à Peñarol au poste d'entraîneur avec Obdulio Varela. Sa nouvelle fonction est aussi fructueuse que celle effectuée en tant que joueur. Plusieurs titres de champion d'Uruguay, une Copa Libertadores et une Coupe Intercontinentale remporté face au grand Real Madrid de Pirri et Francisco Gento en 1966. Il met un point d'orgue à sa longue et riche carrière en 1998. Le 10 février 2004, il est hospitalité pour des problèmes cardiaques et décède 12 jours plus tard à l'âge de 86 ans, dont 64 dédiés au football. Il restera à tout jamais "El gran portero de Uruguay"!
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1950 (Uruguay)
4ème de la Coupe du Monde en 1954 (Uruguay)
3ème du Championnat Panaméricain en 1952 (Uruguay)
Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1946 (Uruguay)
Finaliste de la Copa Rio Branco en 1947 et 1950 (Uruguay)
Champion d’Uruguay en 1944, 1945, 1949, 1951, 1953 et 1954 ( Peñarol)
Vice-champion d’Uruguay en 1942, 1943, 1946, 1947, 1948, 1950, 1952 et 1955 (Peñarol)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1950