Football-the-story

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Yves Triantafilos

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Photo: ©L'Équipe

 

Yves Triantafilos

 

Né le 27 octobre 1948 à Montbrison (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Attaquant, 1m78

Surnom: "Tintin", Le Grec

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 1 sélection

(Match amical: 1 sélection)

 

1ère et dernière sélection : le 26 mars 1975 contre la Hongrie (2-0)

 

1966/68 Saint-Étienne (FRA) 1 match
1968/69 RC Paris-Joinville (FRA) 63 matchs, 25 buts
1969/71 US Boulogne (FRA) 60 matchs, 37 buts
(Championnat de France de D2: 55 matchs, 34 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 3 buts)
1971/74 Olympiakos Le Pirée (GRE) 98 matchs, 67 buts
(Championnat de Grèce: 80 matchs, 58 buts)
(Coupe de Grèce: 12 matchs, 8 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 1 match)
(Coupe des Coupes: 1 match, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1974/75 Saint-Étienne (FRA) 45 matchs, 17 buts
(Championnat de France: 35 matchs, 13 buts)
(Coupe de France: 4 matchs, 1 but)
(Challenge des Champions: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 3 buts)
1975/77 FC Nantes (FRA) 33 matchs, 10 buts
(Championnat de France: 31 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 2 matchs, 1 but)
1977/78 FC Rouen (FRA) 10 matchs, 1 but
1978/80 GS Kallithea (GRE) 63 matchs, 32 buts
(Championnat de Grèce de D2: 55 matchs, 30 buts)
(Coupe de Grèce: 8 matchs, 2 buts)
1980/82 AS Roanne (FRA) 47 matchs, 16 buts
 
Attaquant puissant au style capillaire improbable, Yves Triantafilos restera dans l’histoire de l’AS Saint-Etienne comme le détonateur, celui qui a lancé l’épopée européenne stéphanoise, auteur du mythique doublé contre l'Hadjuk Split
 
Natif de Montbrison, dans la Loire, Yves Triantafilos grandi à Sail-sous-Couzan, comme Aimé Jacquet, et part faire sa formation chez les Verts. C’est du banc de touche parfois et des tribunes le plus souvent qu’il assiste au titre de champion de 1967. Il a par contre la chance d'être titularisé à l’occasion du Challenge des champions, l'ancêtre du Trophée des Champions. Le 13 juin 1967, Saint-Etienne balaye Lyon 3 buts à 0 avec une attaque composée de Georges BeretaHervé Revelli un peu plus en retrait, Yves Triantafilos en tant que deuxième avant-centre, le tout épaulé par Rachid Mekloufi et André Fefeu; excusez du peu. Désigné comme le meilleur joueur français de l’équipe de France junior qui a disputé un tournoi à Istanbul, Triantafilos semble à l’aube d’une carrière prometteuse. L’arrivée d’Albert Batteux, qui a remplacé Jean Snella, met un frein à sa progression.
 
À 20 ans, celui qui est surnommé par la presse locale "Tintin" part sous les drapeaux, au bataillon de Joinville et joue deux saisons pour le club militaire qui côtoie la D2. Il signe ensuite à l’US Boulogne, au même échelon également. Sa frappe de balle d’une violence invraisemblable et son excellent jeu de tête y font merveille. Meilleur buteur du championnat de D2 en 1971, plusieurs clubs s’intéressent à lui. Il part néanmoins en Grèce, à l’Olympiakos Le Pirée, un choix du cœur puisque son père est hellène. Doté d’un surnom équivoque ("Le Grec"), il n’aura pas fait le voyage pour rien, avec 104 buts en trois saisons pour deux titres de champion, dont un doublé en 1973. Avec le recul, ce sont le meilleures années de sa carrière.
 
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Photo: ©L'Équipe
 
Il rentre en France en 1974 pour retrouver son club formateur. Son retour à Geoffrey Guichard n’est toutefois pas aussi idyllique qu’il l’avait imaginé. Joker de luxe, il doit subir la concurrence des Frères Revelli et de Georges Bereta qui lui sont préférés pour animer l’attaque stéphanoise. Il sera toutefois le héros d’un quart de finale de Coupe d'Europe des clubs champions resté célèbre. Giflés 4 buts à 1 à l’aller, à Split, les stéphanois s’imposent à Geoffroy-Guichard 5 buts à 1 au retour, notamment grâce à un doublé de Tintin dont un coup franc magistral. Le héros du jour a fait basculer tout un peuple dans l'irrationnel, la joie incommensurable, le frisson tant attendu. C’est une renaissance pour Triantafilos qui s’est toujours accroché malgré les événements contraires. Il termine sa saison stéphanoise sur une défaite en demi-finale de la C1 face au Bayern Munich et un doublé Coupe–Championnat, mais ne reste pas pour l’épopée européenne de 1976. Toutes ces performances lui permettent d’avoir sa seule sélection en équipe de France contre la Hongrie le 26 mars 1975.
 
En froid dans le Forez, il rejoint le FC Nantes, grand rival des Verts. Chez les Canaris, il gagne un nouveau titre en 1977, mais l’émergence du trident offensif de l’équipe de France olympique Bruno BaronchelliEric Pécout et Loïc Amisse le pousse peu à peu sur le banc de touche de Marcel Saupin. En décembre 1977, lassé de ne plus jouer sur les bords de l'Erdre, il part finir la saison chez les Diables Rouges du FC Rouen, en D2. Il quitte ensuite la France pour repartir en Grèce, au GS Kallithea, modeste club de D2. Après deux exercices, il revient dans son pays et termine sa carrière tranquillement à l'AS Roanne.
 
PALMARÈS
 

Champion de France en 1967, 1975, 1976 (Saint-Etienne) et 1977 (FC Nantes)

Vice-champion de France en 1978 (FC Nantes)

Champion de Grèce en 1973 et 1974 (Olympiakos)

Vice-champion de Grèce en 1972 (Olympiakos)

Vainqueur de la Coupe de France en 1975 (finale non-jouée) (Saint-Etienne)

Vainqueur de la Coupe de Grèce en 1973 (Olympiakos)

Finaliste de la Coupe de Grèce en 1974 (Olympiakos)

Vainqueur du Challenge des champions en 1967, 1968 et 1969 (Saint-Etienne)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur du championnat de France de D2 en 1971 (Nord) (21 buts) (US Boulogne)


25/05/2022
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Omar Sahnoun

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Photo: ©DR

 

Omar Sahnoun

 

Né le 18 août 1955 à Guerrouma (ALG)

Décédé le 21 avril 1980 à Bordeaux (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu de terrain, 1m75

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 6 sélections

(Matchs amicaux: 6 sélections)

 

1ère sélection : le 23 février 1977 contre la RFA (1-0)

Dernière sélection : le 11 mai 1978 contre l'Iran (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png non-officiel: 1 sélection

 

1971/72 AS Beauvais-Marissel (FRA)
1972/76 FC Nantes B (FRA) 56 matchs, 12 buts
1972/79 FC Nantes (FRA) 132 matchs, 26 buts
(Championnat de France: 105 matchs, 21 buts)
(Coupe de France: 25 matchs, 5 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1979/80 Bordeaux (FRA) 33 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 32 matchs,5 buts)
(Coupe de France: 1 match)
 
"Un Zidane avant l'heure", dira de lui Michel Platini. Omar Sahnoun reste pourtant dans les mémoires comme une des premiers grandes tragédies du football avec sa disparition brutale en 1980. Milieu relayeur de grand talent, Omar est un pur produit du jeu à la nantaise des années 70. Parti pour faire une grande carrière, son cœur ne lui laissera pas cette chance…
 
Natif de Guerrouma dans la wilaya de Bouira en 1955, cet enfant de la guerre d'Algérie débarque en France à Beauvais en 1962 après l’Indépendance. Très vite, il va pousser ses premiers ballons dans la campagne oisienne avec ses amis, malgré le racisme et une vie quotidienne difficile. Il prend sa première licence à l'AS Beauvais-Marrissel et devient très vite l'un des principaux espoirs de sa région picarde. Repéré par le FC Nantes lors de la finale de la coupe de France cadets, il rejoint les Canaris à l’été 1972. Il a tout juste 17 ans. Milieu à la fois technique et physique, il représente l’avenir de la Maison Jaune à ce poste. il prendra part à trois matchs de championnat cette année là, contribuant modestement au titre de champion de France des Jaune et Vert. Joueur polyvalent qui sait jouer à tous les postes, il mettra plusieurs saisons avant d'éblouir de son talent. Après s'être offert la Coupe Gambardella puis le championnat de D3, il s'impose enfin dans l'entrejeu lors de la saison 1976-77. Arrivé à maturité, Celui que les spécialistes d’aujourd’hui qualifieraient volontiers de milieu de terrain "box to box" devient un pion essentiel aux côtés d’Henri Michel et en soutien de Gilles Rampillon. Omar fait une saison énorme, inscrivant 15 buts en 31 matchs. Ainsi, il remporte son second titre de champion de France.
 
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Photo: ©Icon Sport/Gerard Bedeau
 
Cette belle saison nantaise lui permet d'être appelé par Michel Hidalgo en équipe de France. Il devient internationale le 23 février 1977, via une entrée en fin de partie lors d’une victoire mémorable des Bleus contre l’Allemagne, championne du monde en titre (1 but à 0). À titre personnel, c’est une belle revanche pour lui, le fils de harki, un passé et une identité qu’il assume. Il participe à la tournée des bleus en AmSud, prélude au mondial argentin. Promis à une place de titulaire dans l’entrejeu tricolore, il s'écroule durant un rassemblement en août 1977, victime d'un malaise cardiaque lors d'un entraînement devant ses coéquipiers. Privé de l'aventure argentine, il est contraint surtout à mettre sa carrière un peu entre parenthèses pendant quelques mois. De retour en pleine possession de ses moyens, il entre en concurrence avec l'argentin Oscar Muller, un autre grand numéro 8. Les deux footballeurs ont un peu les mêmes caractéristiques: bonne technique, grosse frappe de balle, à l’aise des deux pieds, bonne vision périphérique…. Il se partagent d’ailleurs le temps de jeu assez équitablement. Omar ajoute un nouveau trophée à sa prometteuse carrière, enlevant la Coupe de France contre les joueurs d'Auxerre d'un certain Guy Roux en 1979, après prolongation.
 
C’est alors que Claude Bez, le bouillonnant président bordelais entre en scène. Il veut bâtir une grande équipe en terre girondine capable de rivaliser avec les ténors de l'époque et recrute en conséquence: Bernard Lacombe arrive de St Etienne, Albert Gemmrich de Strasbourg, Félix Lacuesta de Bastia et Omar Sahnoun de Nantes. Malheureusement, l’amoncellement de stars ne fait pas une équipe et Bordeaux passe complètement au travers de sa saison. Sahnoun et Lacuesta se marchent un peu dessus en milieu de terrain, Christian Delachet n’est pas d’une fiabilité exemplaire derrière une charnière Rohr-Thouvenel qui manque furieusement de complémentarité. Au final, cet effectif de stars manque de vécu et ne s’entend pas très bien. Alors qu’on se dirige, en ce 21 avril 1980, vers une fin de saison sans relief (le club au Scapulaire est 8ème), lors d’un entrainement matinal, Omar Sahnoun s’écroule, victime d’une seconde attaque cardiaque… Cette fois-ci, il ne se relèvera jamais, disparaissant à l'âge de 25 ans. L’émotion se double d’un drame familial. Marié à Patricia, Omar s’apprêtait à vivre les joies de la paternité, avec la naissance quelques mois plus tard de Nicolas, le 3 septembre 1980 à Bordeaux, devenu lui aussi footballeur professionnel (Bordeaux, Fulham, Ajaccio...) mais loin des standards de son père. En tout cas, le football français n'oubliera pas Omar Sahnoun.
 
PALMARÈS
 

Médaille d'argent aux Jeux Méditerranéens d'Alger en 1975 (France)

Champion de France en 1973 et 1977 (FC Nantes)

Vice-champion de France en 1978 et 1979 (FC Nantes)

Vainqueur de la Coupe de France en 1979 (FC Nantes)

Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1974 (FC Nantes)

Champion de France de D3 en 1974 (FC Nantes)


24/05/2022
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Julio Olarticoechea

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Photo: ©Alessandro Sabattini/Getty Images

 

Julio Olarticoechea

 

Julio Jorge Olarticoechea

Né le 18 octobre 1958 à Saladillo (ARG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin, Défenseur/Latéral/Milieu défensif, 1m70

Surnom: "El Vasco"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png 28 sélections

(Matchs amicaux: 11 sélections)

(Coupe du Monde: 12 sélections)

(Copa America: 5 sélections)

 

1ère sélection : le 12 mai 1983 contre le Chili (2-2)

Dernière sélection : le 3 juillet 1990 contre l'Italie (1-1)

 

1975/81 Racing Club (ARG) 230 matchs, 13 buts
1981/84 River Plate (ARG) 106 matchs, 3 buts
1985/86 Boca Juniors (ARG) 44 matchs, 4 buts
1987 FC Nantes (FRA) 29 matchs, 3 buts
(Championnat de France: 27 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1987/88 Argentinos Juniors (ARG) 25 matchs, 2 buts
1988/90 Racing Club (ARG)
199/92 Deportivo Mandiyu (ARG) 61 matchs, 4 buts

 

Défenseur, latéral ou milieu défensif argentin plutôt rugueux, Julio Olarticoachea a participé à trois coupes du Monde consécutives, avec un titre de champion en 1986 et une finale perdue en 1990 avec Diego Maradona. Assez petit et très râblé, il faisait partie des joueurs dont on parlait peu mais qui étaient toujours là aux bons moments. Pourtant, il ne laissera pas un souvenir impérissable aux supporters du FC Nantes.

 

Formé au Racing Club, Olarticoechea, un nom à forte résonnance basque (littéralement la "maison du forgeron") explose à River Plate grâce à sa puissance et sa bonne technique en mouvement. Transféré chez l'ennemi juré du Boca Juniors en 1985, le traître chanceux peut surtout se targuer d’être le seul joueur de l’histoire dont le nom a été ovationné par les supporters de River et Boca dans un même Superclásico. Appelé en sélection dès 1982, il est d'abord remplaçant avant de s'installer définitivement au poste de milieu latéral non loin des travailleurs Sergio Batista et Ricardo Giusti dans le 3-5-2 concocté par Carlos Bilardo lors des Coupes du monde 1986 et 1990. Si le chapitre mexicain s’est conclu sur des larmes de bonheur, l’édition italienne s’est bouclée par un statut de finaliste au cœur lourd. D'ailleurs, après celle gagnée durant laquelle il a participé à tous les matchs de l’Albiceleste, le champion du monde traverse l'Atlantique et débarque au FC Nantes, où il retrouve son compatriote Jorge BurruchagaCoco Suaudeau compte sur lui pour devenir l’un des hommes de base de ses Canaris. Il joue 27 matches comme récupérateur, mais l’équipe ne convainc pas et termine sur une anonyme 12ème place. "El Vasco" ne s’est jamais adapté et repart sur la pointe des pieds, revendu à Argentinos Juniors au prix où il l’avait été acheté. Le premier flop argentin des Canaris puisqu'il n'a jamais répondu à la hauteur des attentes suscitées.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1986 (Argentine)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1990 (Argentine)

4ème de la Copa America en 1987 (Argentine)

Champion d’Argentine en 1981 (Nac.) (River Plate)


24/05/2022
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Angel Marcos

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Photo: ©DR

 

Angel Marcos

 

Ángel Alberto Marcos

Né le 7 avril 1943 à Buenos Aires (ARG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin, Ailier droit/Attaquant, 1m74

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png 8 sélections, 1 but

(Matchs amicaux: 6 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 27 juillet 1939 contre la Bolivie (1-3)

Dernière sélection : le 11 juillet 1971 contre le Paraguay (1-0)

 

1963/66 Ferro Carril Oeste (ARG) 21 matchs, 3 buts
1966 Nueva Chicago (ARG) 10 matchs, 3 buts
1967/71 Chacarita Juniors (ARG) 121 matchs, 42 buts
1971/75 FC Nantes (FRA) 99 matchs, 37 buts
(Championnat de France: 82 matchs, 34 buts)
(Coupe de France: 10 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)
1975/78 Toulouse (FRA) 95 matchs, 42 buts
(Championnat de France de D2: 86 matchs, 38 buts)
(Coupe de France: 9 matchs, 4 buts)

 

Attaquant charismatique et élégant, Angel Marcos a fait les beaux jours du FC Nantes au début des années 70.

 

Après s’être fait remarqué en Argentine, notamment en remportant avec son ami Hugo Bargas le seul titre de champion de l'histoire de Chacarita Juniors en 1969, il débarque à Nantes sur les bords de l'Erdre en 1971 à l'âge de 28 ans pour sa première expérience européenne. À l’aise avec le ballon, le technicien argentin très créatif avait la particularité de pouvoir jouer sur tout le front de l’attaque (sur les deux ailes, en avant-centre et voire même en numéro dix). En quatre saisons, il remporte un titre de champion sous le maillot Jaune en 1973, où il plante 11 buts cette année-là, formant devant un duo de feu avec le puissant avant-centre Didier Couécou. L'homme aux 8 sélections avec l'Albiceleste raccroche les crampons à Toulouse, dont le dernier exercice comme entraîneur-joueur. Au total, il plantera plus d’une centaine de pions dans sa carrière. Son joli passage chez les Canaris lui permet d'être coach éphémère du FC Nantes lors de l'exercice 2002-03, en étant sur le banc lors de 57 rencontres.

 

PALMARÈS

 

Champion de France en 1973 (FC Nantes)

Vice-champion de France en 1974 (FC Nantes)

Champion d'Argentine en 1969 (Met.) (Chacarita Juniors)

Finaliste de la Coupe de France en 1973 (finale non-jouée) (FC Nantes)

Champion d'Argentine de D2 en 1963 (Ferro Carril Oeste)


23/05/2022
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Hugo Curioni

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Photo: ©DR

 

Hugo Curioni

 

Hugo Alberto Curioni

Né le 11 octobre 1946 à General Cabrera (ARG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin, attaquant, 1m80

Surnom: "El Tula"

 

1969 Instituto Cordoba (ARG) 10 matchs
1970/73 Boca Juniors (ARG) 135 matchs, 69 buts
1974/75 FC Nantes (FRA) 49 matchs, 27 buts
(Championnat de France: 38 matchs, 24 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1975/77 FC Metz (FRA) 132 matchs, 71 buts
(Championnat de France: 109 matchs, 59 buts)
(Coupe de France: 23 matchs, 12 buts)
1978 Troyes (FRA) 5 matchs, 1 but
1978/80 Montpellier (FRA) 56 matchs, 23 buts
(Championnat de France de D2 48 matchs, 21 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 2 buts)
1980 Deportivo Toluca (MEX)
1980 Gimnasia La Plata (ARG) 26 matchs, 10 buts

 

Un des représentants de la colonie argentine passée au FC Nantes. Si Hugo Curioni n’est resté qu’un an chez les Canaris, “El Tula” aura eu le temps d’y démontrer un talent de goleador incomparable. Pourtant son profil ne correspondait pas à José Arribas qui a préféré laisser partir l'argentin à Metz, pour le plus grand bonheur des Lorrains. En effet, il a formé une redoutable doublette avec Nico Braun. Les artilleurs de Metz qu’on les appelait.

 

Tout commence dans la province de Cordoba, où Hugo Alberto Curioni voit le jour. Il fait ses débuts dans le club local de l’Instituto à 17 piges et va rapidement se révéler comme un très bon attaquant. Doté d’un pied gauche extraordinaire, très puissant, il enchaîne les buts. Sa carrière va décoller en 1969, après un match amical contre Boca Juniors, quand il est repéré par le grand Alfredo Di Stefano, coach des Boquense à l'époque, qui ordonne à son président d’acheter ce 9 d’Instituto, lui qui est pourtant sorti sur blessure au bout de vingt minutes. Il débarque alors dans le club des quartiers sud de Buenos Aires au bon moment. Boca est à la lutte pour le titre. De nature plutôt réservée, Hugo va mettre du temps avant de devenir incontournable dans l'équipe puisque le "Divin Chauve" est parti à Valence. Il l'explique lui-même sa situation avec son nouveau coach José Maria Silvero: "J’ai gagné ma place dans les dix dernières journées de 1970 quand on a fini champion. Un jour, j’ai dit à l’entraîneur: "Écoute, maestro, je vais rentrer chez moi. Je marque deux buts à chaque entraînement et je ne joue pas. C’est quoi le problème?" Et lui me répond: "Non, Cordobés, je pensais juste que tu n’avais pas les couilles de me demander ça." Et à partir de là, il m’a mis titulaire le dimanche suivant et je ne suis plus jamais ressorti de l’équipe." À 24 ans, il devient champion d’Argentine. Buteur adulé, il va planter sous le maillot xeneises la bagatelle de 69 buts en trois saisons, avec en point d'orgue un titre de meilleur buteur et un but lors de six "clasicos" consécutifs face à River Plate. Son envie d'ailleurs est alors de plus en plus présente dans son esprit. 
 
Son départ pour l’Europe se fera après une tournée en Espagne. Si il devait signer à Malaga, ce sera finalement à Nantes qu’il va poser ses valises. Les Canaris ont toujours bien aimé la filière argentine et c’est encore Angel Marcos qui parlera de Curioni aux dirigeants. Le problème c’est que lorsqu’Hugo débarque à la Jonelière, chez les champions en titre, des étrangers, il y en a pas mal: Angel Marcos donc, mais aussi Hugo Bargas, Oscar Muller, Erich Maas... Alors ça tourne. La première saison, Nantes termine second du championnat. Hugo dispute 19 matchs et marque 14 buts, dont sa première à Saupin face à Paris. De quoi gagner sa place de titulaire. La saison suivante est quasi identique, avec 10 pions en 23 rencontres. Seulement le taureau à la masse physique impressionnante en a un peu marre de la situation avec seulement trois places pour quatre étrangers. Et comme la nouvelle star annoncée du football nantais, Robert Gadocha, est attendue à Château Bougon, il risque d’y avoir "embouteillage" devant. Il demande alors à partir en pleine saison.
 
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Photo: ©Pinterest
 
La seule véritable opportunité, c’est le FC Metz, qui se trouve plus en seconde partie de tableau. Mais sa venue le soir du réveillon 1974 va transfigurer l’équipe. Hugo trouve alors un compagnon idéal en la personne du luxembourgeois Nico Braun, l'attaquant vedette de l’équipe. 16ème à la trêve, Metz remonte à la 8ème place. La saison suivante, la formation grenat se mêle pendant un temps à la lutte pour le titre (3ème fin janvier 1976) et disputera une demi-finale de Coupe de France, perdue contre l'Olympique lyonnais. Les "artilleurs de Metz" deviennent l’attaque la plus prolifique du championnat avec 72 buts à eux deux. En quatre saisons, les deux buteurs ont plantés au total 127 pions en D1. À chaque réalisation, Hugo lançait son cri de guerre: "Taffary, Taffary!" En fait, il ne manquait à cette équipe qu’une défense digne de ce nom. Patrick Battiston était trop jeune et le reste pas assez talentueux (Joël Muller, Jacky Pérignon…). Bon second couteaux du championnat, les Lorrains n’arrivent pas à hisser leur niveau de jeu pour jouer vraiment l’Europe.
 
Au printemps 1978, Hugo arrive en fin de contrat. Il a des envies d’ailleurs et son pays commence à lui manquer. Les dirigeants sentent bien qu’ils ne pourront conserver leur buteur, alors ils le vendent à Troyes début avril. Les Aubois luttent pour ne pas descendre et la pige du technicien argentin doit leur permettre de se sauver. Une opération maintien de trois mois qui échouera. Dans une équipe très moyenne, il ne fait pas de miracle et ne marque qu’à une seule reprise en cinq petites apparitions. En fin de saison, Hugo s’apprête à rentrer chez lui lorsque Loulou Nicollin le sollicite. Conquis, la première star étrangère arrive à Montpellier, qui est alors en D2. Sous la houlette de Robert Nouzaret, l'attaque se compose d'un quatuor de feu emmené par Bernard Ducuing, Eric Edwige, Hugo Curioni et Mama Ouattara. Malgré les 17 buts du nouveau chouchou de la Mosson, les héraultais ne parviennent pas à monter et terminent 7ème. Cette parenthèse enchantée dure un an et demi, avec tout de même 23 buts en 56 matchs. Après un crochet de six mois au Mexique, au Deportivo Toluca, il rentre enfin chez lui terminer sa carrière au Gimnasia La Plata à l'âge de 35 ans. Toujours affuté, "El Tula", "le sac" en français, marquera tout de même 10 pions en 26 matchs. Au final, ce qui surprend le plus dans la carrière de Curioni, c’est son absence de sélection avec l'Albiceleste.
 
PALMARÈS
 
Vice-champion de France en 1974 (FC Nantes)
Champion d'Argentine en 1970 (Nac.) (Boca Juniors)
Champion d'Argentine en 1973 (Met.) (Boca Juniors)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
Meilleur buteur du championnat d'Argentine en 1973 (Met.) (17 buts) ( Boca Juniors)

23/05/2022
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