Football-the-story

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Allemagne/RFA/RDA


Karl-Heinz Rummenigge

Karl-Heinz Rummenigge.png

Photo: ©DR

 

Karl-Heinz Rummenigge

 

Né le 25 septembre 1955 à Lippstadt (ALL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, attaquant, 1m82

Surnom: Kalle

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 95 sélections, 45 buts

(Matchs amicaux: 41 sélections, 12 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 13 buts)

(Coupe du Monde: 19 sélections, 9 buts)

(Qualif Euro: 14 sélections, 9 buts)

(Euro: 7 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 6 octobre 1976 contre le Pays de Galles (2-0)

Dernière sélection : le 29 juin 1986 contre l'Argentine (2-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png équipe B: 1 sélection

 

1963/74 Borussia Lippstadt (ALL)

1974/84 Bayern Munich (ALL) 418 matchs, 217 buts

(Championnat d'Allemagne: 310 matchs, 162 buts)

(Coupe d'Allemagne: 42 matchs, 25 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 36 matchs, 16 buts)

(Coupe des Coupes: 6 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 22 matchs, 13 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)

1984/87 Inter Milan (ITA) 107 matchs, 42 buts

(Championnat d'Italie: 64 matchs, 24 buts)

(Coupe d'Italie: 20 matchs, 9 buts)

(Coupe del'UEFA: 23 matchs, 9 buts)

1987/89 Servette Genève (SUI) 54 matchs, 34 buts

(Championnat de Suisse: 50 matchs, 34 buts)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

 

Surnommé "Kalle", Karl-Heinz Rummenigge était une des idoles du foot allemand et l'un des plus emblématiques joueurs de son époque.

 

Remarqué pour ses qualités de dribbleur et pas particulièrement pour son habileté à marquer, il avait une présence constante sur tout le front de l'attaque, de la ténacité, un jeu de tête redoutable que l'intéressé jugeait pourtant encore faiblard en raison d'une appréhension due à quelques traumatismes crâniens plus ou moins oubliés, et un sens du but qu'il dit avoir perfectionné au contact de Gerd Müller, son ancien coéquipier du Bayern. Le jeune attaquant débute sa carrière au sein du Borussia Lippstadt, un club de sa ville natale qui évolue aux confins de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Sa carrière prend son envol en 1974, lorsqu'il est transféré chez le grand Bayern Munich. Devenu professionnel, c'est le début d’une longue et glorieuse carrière pour Karl-Heinz, qui va le faire exploser en tant que joueur, mais aussi en tant qu’homme. Il arrive dans une équipe bavaroise reposant exclusivement sur le trident Franz BeckenbauerGerd Müller et Uli Hoeness. Même s'il s'impose rapidement comme un titulaire régulier au sein de la formation bavaroise à tout juste 19 ans, il n'est pas présent sur le terrain lors de la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions remportée en 1975 face à Leeds UTD (2 buts à 0), Gerd Müller oblige. Il obtient tout de même du temps de jeu lors des phases précédentes, et a donc la main sur son premier trophée, excusez du peu. L'année suivante, il remporte sa deuxième C1 disputant cette fois-ci la finale face à Saint-Étienne (1 but à 0). Quelque mois après, il honore sa première cape internationale à l'occasion d'une victoire 2 buts à 0 sur le Pays de Galles. Si il a raté le train de la grande Mannschaft vainqueur de la Coupe du Monde en 1974, il lui a fallu supporter et assumer cet héritage, et il le fera avec brio devenant l'une des rares satisfactions.


Karl-Heinz Rummenigge.png

Photo: ©Getty images

 

Timide et effacé lorsqu'il était jeune, le joueur commence à développer une forte personnalité. Il se lie très vite à des valeurs qui ne le quitteront plus: le travail, la discipline, le respect des anciens et de ce qu’ils transmettent. Et si un joueur incarne plus qu'un autre le refus de la défaite, c'est bien Karl-Heinz Rummenigge. Les Français peuvent en témoigner comme lors de cette demi-finale de Coupe du Monde en 1982. Quand le Munichois fait son entrée lors de la prolongation, les Bleus mènent 3 buts à 1. Sa cuisse momifiée, à cause d'un claquage, n'empêche pas le buteur allemand de réduire la marque et de changer complètement la physionomie du match et le dénouement. Le joueur du Bayern remonte tout le terrain, s'appuie sur Pierre Littbarski et se jette à la conclusion. Sa volonté contagieuse fait le reste: la RFA s'impose aux tirs au but (3-3 ap; 5 tirs au but à 4). Comme ses compatriotes Franz Beckenbauer et Lothar Matthäus, il a personnifié la domination de l'Allemagne sur le football européen et mondial du début des années 70 jusqu'à la fin des années 80. Néanmoins, à l'inverse de ses compatriotes, il n'a jamais remporté la Coupe du Monde, battu par deux fois lors des finales de 1982 et 1986. Vainqueur de l'Euro en 1980 avec l'équipe de RFA, Rummenigge est l'un des grands artisans de ce succès. Auteur d'un but décisif contre la Tchécoslovaquie en début de tournoi, il s'illustre à nouveau en offrant à Horst Hrubesch le but de la victoire (2 buts à 1) face à la Belgique. Il remporte le titre de meilleur joueur de la compétition et un Ballon d'or en fin d'année bien mérité pour récompense ultime. La saison 1980-81 est l'exacte réplique de la précédente: le Bayern Munich remporte une nouvelle fois le championnat et Rummenigge termine de nouveau meilleur buteur avec 29 réalisations, s'offrant dans la foulée son second Ballon d'Or. En 1982, le Bayern tente de reconquérir l’Europe. Le club bavarois atteint la finale, bien aidé par son duo avec Paul Breitner, mais tombe en finale face à Aston Villa. Il fait le choix ensuite de rejoindre l'Inter de Milan en 1984. Avant cela, il offre aux fans un dernier trophée, la Coupe d’Allemagne. Celle-ci est remportée aux tirs au buts contre le Borussia Mönchengladbach, 7 tirs à 6.

 

Malheureusement, une série de blessures l'empêchent de donner la pleine mesure de son talent aux côtés d'Alessandro Altobelli. En l'espace de trois saisons, son bilan est mitigé. Il ne dispute que 64 rencontres pour les Nerazzurri, mais parvient tout de même à planter 24 réalisations. De plus, il ne glane aucun titre lors de ces années milanaises. Néanmoins, il reste indispensable à la Mannschaft pour le Mondial 86. L'Allemagne s'incline à nouveau en finale contre l'Argentine (3 buts à 2). Une fois encore, il avait redonné espoir aux siens en marquant dans les dernières minutes mais cette fois-ci, cela ne suffira pas à empêcher le triomphe de l'Albiceleste et de Diego Maradona. Cet échec sera le 95ème et dernier match sous les couleurs de l'Allemagne de l'Ouest. Un épilogue comme un symbole. De 1987 à 1989, il rejoint le Servette Genève, pour y achever tranquillement sa carrière. Au terme de son ultime saison, il décroche le titre de meilleur buteur du championnat de Suisse (24 buts). Il prend sa retraite après quinze saisons au plus haut niveau et 45 buts inscrits en 95 sélections avec la RFA entre 1976 et 1986. Ensuite, il devient vice-président du club bavarois en 1991. Après dix ans de succès sportifs mais aussi économiques, il devient président, lorsque la formation munichoise choisit de passer en société anonyme. Très vite, il devient un responsable hors normes et fait du Bayern une marque interminable. Il fait toujours partie de la direction du club.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro en 1980 (RFA)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1982 et 1986 (RFA)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Club Champions en 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Finaliste de la Coupe d’Europe des Club Champions en 1982 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Champion d’Allemagne en 1980 et 1981 (Bayern Munich)

Vice-champion de Suisse en 1988 (Servette Genève)

Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1982 et 1984 (Bayern Munich)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1980 et 1981

Ballon d’argent en 1979

Onze d’or en 1980 et 1981

Onze de Bronze en 1983

3ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1982

Meilleur buteur du championnat d’Allemagne en 1980 (26 buts), 1981 (29 buts) et 1984 (26 buts) (Bayern Munich)

Meilleur buteur du championnat de Suisse en 1989 (24 buts) (Servette Genève)

Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1981 (6 buts) (Bayern Munich)

Élu footballeur allemand de l’année en 1980

Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1979, 1980, 1981, 1982 et 1983

Élu meilleur joueur étranger du championnat de Suisse en 1989

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1982

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1980

Nommé au FIFA 100

Élu parmi les "légendes" du foot par GoldenFoot en 2009

Médaille d'or du Prix Bravo Otto en 1980, 1981, 1982, 1983 et 1984

À reçu la "Bague d'or d'honneur" de la ville de Munich en 1984

À reçu la Croix de chevalier de l'ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne en 1989 

À reçu l'ordre du mérite Bavarois en 2007

 

VIDÉO

 


22/12/2014
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Gerd Müller, Der Bomber

Gerd Muller.jpgGerd Müller

 

Gerhard Muller

Né le 3 novembre 1945 à Nördlingen (ALL)

Décédé le 15 août 2021 à Wolfratshausen (ALL)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, buteur, 1m76

Surnoms: Der Bomber, Kleines dickes Muller (le petit gros)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 62 sélections, 68 buts

(Matchs amicaux: 31 sélections, 29 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 9 buts)

(Coupe du Monde: 13 sélections, 14 buts)

(Qualif Euro: 10 sélections, 12 buts)

Euro: 2 sélections, 4 buts)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png espoirs: 1 sélection, 1 but

 

Officiels:

 

1962/63 TSV 1861 Nordlingen (ALL) (jeunes) 3 matchs, 2 buts

(Championnat juniors d'Allemagne du Sud: 3 matchs, 2 buts)

1963/64 TSV 1861 Nordlingen (ALL) 31 matchs, 51 buts

(Championnat de D3: 31 matchs, 51 buts)

1964/79 Bayern Munich (ALL) 453 matchs, 398 buts

(Championnat d'Allemagne: 427 matchs, 365 buts)

(Regionalliga Süd: 26 matchs, 33 buts)

(Promotion Barrage: 6 matchs, 6 buts)

(Championnat de l'équipe réserve: 3 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Allemagne: 64 matchs, 80 buts)

(Coupe de la ligue allemande: 5 matchs, 12 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 35 matchs, 35 buts)

(Coupe des Coupes: 25 matchs, 20 buts)

(Coupe de l'UEFA/Coupe des villes de foire: 14 matchs, 4 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs, 3 buts)

(Coupe Intercontinentale: 1 match, 2 buts)

(Coupe Intertoto: 6 matchs, 5 buts)

1979/81 Fort Lauderdale Strikers (USA) 80 matchs, 40 buts

(NASL: 71 matchs, 38 buts)

(Play-offs: 9 matchs, 2 buts)

 

Non-Officiels:

 

1963/81 Matchs amicaux: 417 matchs, 722 buts

1971/73 Sélection FIFA/UEFA: 3 matchs, 2 buts

1965/80 Match de charité: 4 matchs, 2 buts

 

Total:

 

Officiels: 793 matchs, 735 buts

Non-officiels: 423 matchs, 726 buts

Total: 1216 matchs, 1461 buts

*Stats: ©RSSSF

 

Icône du Bayern Munich des années 70, Gerd Müller est considéré comme l'un des plus grands joueurs allemands de l'histoire, toutes générations confondues.

 

Attaquant explosif et atypique, ni particulièrement rapide et technique, l’allemand se distingue par un flair et un sens du but hors du commun, pouvant se faufiler discrètement et rapidement entre les défenseurs. Dès que le coup de sifflet d'un match de foot retentissait, il devenait une panthère insaisissable. Malgré un physique trapu et des cuisses épaisses comme des troncs d’arbre, Müller tirait systématiquement dans des positions difficiles ou dans des angles de tir improbables grâce à sa fougue et son explosivité au-dessus de la moyenne. Avant-centre exceptionnel au style peu académique et peu élégant selon les amateurs, celui qu'on surnomme "Der Bomber" (le bombardier) est très efficace devant la cage et collectionne les records personnels: meilleur buteur du Bayern Munich et ancien recordman de buts de la sélection allemande avec 68 pions, il est aussi le meilleur artilleur de l’histoire de la Bundesliga avec 365 buts en 427 rencontres, loin devant son second, Klaus Fischer (268 buts). Un exploit qui a peu de chances d'être un jour égalé.

 

Né le 3 novembre 1945 chez les campagnards de Nördlingen, située à une heure et demie en voiture de Munich, le jeune bambin va connaître une ascension météorique. Passé par toutes les équipes de jeune de sa ville natale, il joue à 18 ans en équipe première et va vite se faire remarquer en inscrivant 51 buts en 31 matchs. Repéré et recruté par l'ambitieux club de la région le Bayern Munich en 1964, il fait ses débuts en Regionalliga Süd à l'âge de 19 ans. Pour sa première apparition, il inscrit deux buts contre le FC Fribourg, les premiers d'une longue série. Le club bavarois n'est à l'époque qu'un modeste club allemand, mais compte dans ses rangs des joueurs prometteurs comme Franz Beckenbauer et Sepp Maier, avec qui il va nourrir une profonde amitié. Le trio va commencer à propulser le Bayern vers les sommets, arrachant la promotion du club en Bundesliga en 1965. Pour son retour parmi l'élite, le club termine troisième et remporte sa première Coupe d'Allemagne. Le club bavarois réalise à nouveau le même exploit en 1967, 1969 et 1971. Côté championnat, il remporte le titre pour la première fois en 1969. Trois triomphes consécutifs suivront en 1972, 1973 et 1974. Le Bayern conquiert également son premier trophée européen en empochant la Coupe des Coupes en 1967 face au Glasgow Rangers (1 but à 0 après prolongations). Sept ans plus tard, le club est sur le toit de l'Europe en remportant trois Coupe d'Europe des clubs champions consécutifs entre 1974 et 1976. Le canonnier marquera quatre des huit buts en finales de C1 remportées. Pour parachever le chef d'œuvre, le Bayern s'offre la coupe intercontinentale en 1976. Sans Gerd Müller, le Bayern n'aurait sans doute jamais connu un tel succès. Comme l'a très bien dit Franz Beckenbauer: "Sans ses buts, il n'y aurait pas de Bayern Munich. Ce que le club est aujourd'hui, tout ce que nous avons, nous le lui devons." D’un naturel discret hors des terrains, Gerd Müller n’a jamais cherché à entrer dans la légende autrement que par ce qu’il a réalisé sur le terrain. Pendant treize saisons d'affilée, il termine meilleur artificier du club et remporte sept titres de meilleur buteur en Bundesliga.


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Photo: ©Popperfoto

 

Côté sélection, il débute sa carrière internationale le 10 octobre 1966 contre la Turquie (perdu 2 buts à 0) et devient rapidement un cadre régulier de la Mannschaft. Il se révèle aux yens du monde entier lors de la Coupe du Monde 1970. Associé en attaque au légendaire buteur de Hambourg Uwe Seeler, il inscrit 10 buts lors du tournoi. Lors de la demi-finale d'anthologie contre l'Italie, il en plante deux. Cette performance malgré la défaite lui permet d'être le premier Allemand à recevoir le Ballon d'Or en 1970. Il devance au classement l’Anglais Bobby Moore et l’italien Luigi Riva. En 1972, la Mannschaft remporte l'Euro et étrille l'URSS en finale (3 buts à 0). Il termine là encore meilleur buteur du tournoi avec quatre réalisations. Mais il ne s'arrête pas là et continue de faire feu de tout bois. Celui qui a terminé la saison 1971-1972 avec 40 buts au compteur en championnat inscrit pas moins de 85 buts (en 60 matches) sur l'année civile 1972. Soit 13 en sélection et 72 avec le Bayern (42 en Bundesliga, 7 en Coupe d'Allemagne, 11 en Coupe d'Europe et 12 en Coupe de la Ligue). Un record qui ne sera battu qu'en 2012 par Lionel Messi, en 67 rencontres. En 1974, il obtient la consécration en remportant la Coupe du Monde avec ses coéquipiers du Bayern. Le plus beau but de sa carrière reste sans l’ombre d’un doute son but victorieux en finale face aux Pays-Bas. Peu avant la mi-temps, Bonhof centre dans le dos de Müller alors marqué par deux défenseurs. Il se retourne alors vers la balle, la fait ricocher sur son pied puis se retourne vers le but et trompe le gardien néerlandais. Ce sera l'apogée de sa carrière et sa dernière apparition sous le maillot Blanc et Noir. Car Gerd Müller annonce sa retraite à l'issue de la finale, à 28 ans. Selon la rumeur, furieux que les femmes des joueurs n'aient pas été invitées au banquet célébrant la victoire allemande, il aurait pris sa décision sur l'instant. Mais la vérité est tout autre: "Trois jours avant la finale, j'ai prévenu Schön que j'arrêtais. Il m'a demandé de ne rien dire jusqu'à la finale. C'est tout. Il n'y a rien de plus."

 

Le plus prolifique de tous les attaquants est néanmoins contraint à l'exil en 1979. Sur le déclin, il n'est plus aussi essentiel au Bayern. Il tente de relancer sa carrière avec les Fort Lauderdale Strikers aux États-Unis. Il y joue pendant deux ans et demi notamment avec George Best avant de raccroché les crampons. Après avoir tiré sa révérence, Gerd Müller connaît des difficultés dans les années 1980 et devient dépressif et alcoolique. D'année en année, son état empire, si bien qu'il tombe même dans le coma pendant quelques jours. Ses amis du Bayern, particulièrement Uli Hoeness, vont l'aider à s'en sortir. Müller part en cure de désintoxication et revient sur le droit chemin. Il redébarque au Bayern Munich en 1992, pour entraîner l’équipe juniors puis l’équipe réserve du club bavarois. Il voit passer sous ses ordres Bastian Schweinsteiger, Thomas Müller, David Alaba et bien d'autres. Mais de nouveaux soucis apparaissent. Cette fois-ci pas question d'alcool et de dépression, mais de pertes de mémoire soudaines. À 70 ans, Gerd Müller officialise une triste nouvelle. Le "Bombardier" souffre de la maladie d’Alzheimer qui l'emporte le 16 août 2021 à l'âge de 75 ans. Cette année-là, le mythique record de l'avant-centre ouest-allemand de 40 buts en une saison de Championnat avait été brisé après 49 ans de subsistance, par un certain Robert Lewandowski, le Polonais inscrivant 41 buts lors de la saison 2020-2021. Le buteur avait célébré son nouveau record en exhibant un t-shirt floqué du message "4ever Gerd". Personne n'a oublié le bonheur qu'il a procuré à tout un peuple. Et c'est le Kaizer qui rend ce dernier hommage: "C'est grâce à ses buts que le Bayern Munich a accédé au niveau international où il évolue encore. À mes yeux, il est le joueur le plus important de l'histoire du club. Je suis certain que les gens parleront de Gerd Müller dans 100 ans."

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1974 (RFA)

3ème de la Coupe du Monde en 1970 (RFA)

Vainqueur de l'Euro en 1972 (RFA)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs champions en 1974, 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1967 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)

Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Champion d’Allemagne en 1969, 1972, 1973 et 1974 (Bayern Munich)

Vice-Champion d’Allemagne en 1970 et 1971 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1966, 1967, 1969 et 1971 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Regionalliga Süd en 1965 (Bayern Munich)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1970

Élu meilleur footballeur allemand de l’année en 1967 et 1969

Soulier d’or européen en 1970 (38 buts) et 1972 (40 buts)

Soulier d’argent européen en 1973 (36 buts)

Soulier de bronze européen en 1974 (30 buts)

Meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1970 (10 buts)

Meilleur buteur de l'Euro en 1972 (4 buts)

Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1973 (12 buts), 1974 (8 buts), 1975 (5 buts) et 1977 (5 buts) (Bayern Munich)

Meilleur buteur du championnat d’Allemagne en 1967 (28 buts), 1969 (30 buts), 1970 (38 buts), 1972 (40 buts), 1973 (36 buts), 1974 (30 buts) et 1978 (24 buts) (Bayern Munich)

Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1976

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1970

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1972

Nommé au FIFA 100

À reçu l'Ordre du mérite de la FIFA en 1998

Ordre de mérite de la République fédérale d'Allemagne en 1977

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2007

À reçu la médaille Silbernes Lorbeerblatt en 1967

À reçu le Prix Bravo Otto du meilleur sportif de l'année en 1973 et 1974

Ambassadeur de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne pour la ville de Munich

 

DIVERS

 

- Il a été chanteur pop, en 1974, avec sa chanson "Dann macht es bumm!". Pas de succès.

- Le stade du TSV Nördlingen a été renommé le Gerd-Müller-Stadion en 2008.

- Il a été l'ambassadeur de la ville de Munich pour l'organisation de la Coupe du monde en Allemagne en 2006.

 

VIDÉO

 


21/12/2014
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Franz Beckenbauer, Le Kaizer

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Franz Beckenbauer

 

Franz Anton Beckenbauer

Né le 11 septembre 1945 à Munich (ALL)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, Libéro, 1m81

Surnom: Le Kaiser (L'empereur)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 103 sélections, 14 buts

(matchs amicaux: 56 sélections, 9 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections)

(Coupe du Monde: 18 sélections, 5 buts)

(Qualif Euro: 18 sélections)

(Euro: 4 sélections)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png B: 2 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Juniors: 3 sélections, 3 buts

 

1951/59 SC Munich 1906 (ALL) (Junior)

1959/64 Bayern Munich (ALL) (Junior)

1964/77 Bayern Munich (ALL) 567 matchs, 72 buts

(Championnat d'Allemagne: 396 matchs, 44 buts)

(Regionalliga Süd: 37 matchs, 17 buts)

(Coupe d'Allemagne: 57 matchs, 5 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 40 matchs, 4 buts)

(Coupe des Coupes: 23 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 1 but)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 4 matchs)

1977/80 New-York Cosmos (USA) 105 matchs, 21 buts

1980/82 Hambourg SV (ALL) 38 matchs

(Championnat d'Allemagne: 28 matchs)

(Coupe d'Allemagne: 5 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)

1982/83 New-York Cosmos (USA) 27 matchs, 2 buts

 

Beckenbauer a laissé l'image d'un joueur complet, à la fois talentueux techniquement et intelligent tactiquement. Il est considéré comme le plus grand joueur allemand toutes générations confondues et est régulièrement cité parmi les plus grands joueurs de football de tous les temps.

 

Sur le terrain, il dégageait par sa conduite de balle, une certaine élégance qui aux yeux de certains de ses adversaires passait pour de l'arrogance. Bien qu'il n'a jamais été un grand buteur, son incidence sur le jeu offensif de son équipe était réelle. Il avait une excellente vision du jeu, et distribuait des passes très précises. Il signe sa première licence à l'âge de 9 ans au club du SC München 06, avant de passer au Bayern voisin en 1959. C'est le 6 juin 1964 qu'il fait ses grands débuts avec le Bayern Munich en Regionalliga Süd, face au FC St. Pauli. Ailier gauche, il inscrit 17 buts, participant activement à la promotion du club bavarois. Un talent auquel la Bundesliga ne peut résister.

 

Il fait sa première apparition sous le maillot national le 26 septembre 1965, tout juste âgé de 20 ans. C'est en 1966 que Helmut Schön emmène le jeune Franz Beckenbauer disputer sa première Coupe du Monde malgré son jeune âge et les critiques subséquentes. Un coup de maître pour un coup d'essai, puisqu'il marque deux buts lors de la large victoire des siens face à la Suisse (5 buts à 0). L'Allemagne subît certes la loi de l'Angleterre lors d'une finale de légende à Wembley, mais le bilan n'en reste pas moins positif. Sa deuxième Coupe du Monde, en 1970 au Mexique, a été également émaillée de moments épiques. Face à l'Italie, en demi-finale, Beckenbauer tient sa place malgré une épaule démise, le bras en écharpe. Il continue de courir pendant cinquante longues minutes. Mais son abnégation n'est pas récompensée, puisque les Azzurri remportent la rencontre (4 buts à 3) qualifier plus tard de "match du siècle", le onze allemand devant se contenter de la troisième place du tournoi. Devenu libéro, il glisse hors de la défense avec puissance et précision. Les années 1970 vont être pour lui la confirmation de son talent et l'apogée de sa carrière footballistique. Elles vont être aussi le théâtre d'une des plus grandes confrontations entre deux des plus grands footballeurs de tous les temps: Franz Beckenbauer, donc, et le Hollandais volant Johan Cruyff. Ils sont les leaders d'une génération d'excellents joueurs regroupés au sein de deux clubs pratiquant chacun un jeu novateur: le Bayern Munich et l'Ajax Amsterdam. Si le club hollandais au début des années 1970, est un ogre raflant tous les titres, c'est le Bayern qui dominera à partir de 1974. Les deux clubs réussiront à remporter chacun trois Coupe des clubs champions d'affilée.

 

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Photo: ©DR

 

C'est en 1974 qu'arrive son heure de gloire. Avec les Gerd Müller, Paul Breitner, et autres Wolfgang Overath, Beckenbauer résiste à la pression jusqu'au bout, permettant à l'Allemagne d'empocher son deuxième titre mondial, point d'orgue de l'âge d'or du football allemand. En sa qualité de capitaine, il est le premier à brandir la nouvelle Coupe du Monde à l'issue d'une victoire 2 buts à 1 face aux Pays-Bas et son ennemi de toujours Cruyff. Beckenbauer n'a pas été le joueur le plus brillant de la compétition, mais son influence dans l'équipe et son leadership ont été essentiels à la victoire finale. Après la défaite en finale de l'Euro en 1976 vaincu par l'audace de Panenka, le "Kaiser" décide de quitter le Bayern Munich pour rejoindre l'équipe américaine du New York Cosmos. Le joueur allemand, sevré de titres, ne tente pas le défi américain pour gonfler son palmarès mais plutôt son compte en banque. "TimeWarner" offre des ponts d'or aux stars du football. Cet exil américain pousse la fédération allemande à ne plus sélectionner le joueur. Beckenbauer dispute sa dernière cape le 23 février 1977 contre la France. Il prend sa retraite internationale à 31 ans et 103 sélections (record de sélections en équipe de RFA à l'époque).

 

Pour ses débuts au Giants Stadium, il évolue bien sûr en tant que libéro, ne montant que lorsqu'il le faut. Trois ans après son départ pour les États-Unis, il revient en Allemagne en 1980 dans le club du Hambourg SV et remporte un dernier championnat en 1982. Il dispute une dernière saison avec le Cosmos en 1983 avant de se retirer définitivement. Le surnom "der Kaiser" lui est attribué à partir de 1968. Beckenbauer raconte que l'origine de ce surnom est liée à une photo prise par des journalistes lors d'un match amical à Vienne en Autriche. Sur le lieu où se déroulait la session photo, il y avait un buste de l'empereur François Joseph I (en allemand Kaiser Franz Joseph I) à côté duquel Beckenbauer prenait la pause. Les journaux publient la photo avec le titre Fußball Kaiser (l'empereur du football). L'aura du footballeur ainsi que son prénom, Franz popularise alors le surnom. Bien qu'on associe souvent Beckenbauer au numéro 5 qu'il portait sur son maillot lors la victoire en Coupe du monde 1974, le Kaiser n'avait pas de numéro qui lui était spécifiquement attribué, à l'inverse de Michel Platini ou Diego Maradona. Lors des Coupes du Monde 1966 et 1970, il portait le numéro 4 alors que lorsqu'il jouait au Cosmos de New York, il avait le numéro 6 au dos. À ce jour, il est, avec Mário Zagallo et Didier Deschamps, l'un des rares footballeurs à avoir gagné la Coupe du Monde à la fois en tant que joueur et en tant qu'entraîneur.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1974 (RFA)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1966 (RFA)

3ème de la Coupe du Monde en 1970 (RFA)

Vainqueur de l'Euro en 1972 (RFA)

Finaliste de l'Euro en 1976 (RFA)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1974, 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1967 (Bayern Munich)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1982 (Hambourg SV)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Champion d’Allemagne en 1969, 1972, 1973, 1974 (Bayern Munich) et 1982 (Hambourg SV)

Vice-Champion d’Allemagne en 1970, 1971 (Bayern Munich) et 1981 (Hambourg SV)

Vainqueur de la coupe d’Allemagne en 1966, 1967, 1969 et 1971 (Bayern Munich)

Champion des Etats-Unis en 1977, 1978 et 1980 (Cosmos New-York)

Vainqueur de la Cup Trans-Atlantic en 1980 et 1983 (Cosmos New-York)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

3ème meilleur joueur du 21ème siècle (IFFHS)

Élu meilleur joueur allemand du 21ème siècle en 2000

Ballon d’Or en 1972 et 1976

Ballon d’Argent en 1974 et 1975

2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1974

Élu meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde en 1966

3ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1966 (4 buts)

Élu footballeur allemand de l’année en 1966, 1968, 1974 et 1976

Élu joueur de l’année de la zone CONCACAF en 1977

MVP de l’année de la NASL en 1977

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1966, 1970 et 1974

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1972 et 1976

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013

Élu Homme de l'année dans le football allemand en 1990 et 2006

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2010

Élu parmi les "légendes" du sport par le journal espagnol Marca en 2012

Ordre du Mérite de la FIFA en 1984

Prix du centenaire de la FIFA en 2004

Prix du Président de la FIFA en 2012

Prix du Président de l'UEFA en 2013

Élu personnalité internationale de l’année par la FAI en 1997

Nommé au FIFA 100

Ordre de Mérite de la RFA en 1986

Intronisé dans le Hall of Fame des sportifs allemands en 2008

Nommé capitaine honoraire de l'équipe nationale d'Allemagne en 1982

Obtient le Laureus World Sport Awards pour l'ensemble de sa carrière en 2007

À reçu la médaille Silbernes Lorbeerblatt en 1966 et 1967

À reçu la Médaille d'honneur de la ville de Munich en 1995

À reçu l'anneau d'or de la ville de Munich en 1982

À reçu la Médaille constitutionnelle de Bavière en 2012

Ordre du Mérite de Bavière en 1982

Médaille d'argent du Prix Bravo Otto en 1976

Médaille de bronze du Prix Bravo Otto en 1974 et 1975

À reçu le Prix "Bambi" du groupe de médias allemand "Burda" en 1986, 1990, 1995 et 2000

À reçu le Prix Walther Bensemann de l'académie allemande de la culture du football en 2006

À reçu le Prix "Big Brother" en 2005

À reçu le Prix Joachim-Deckarm pour ses efforts en faveur des fonds Deckarm en 2014

 

DIVERS

 

- Depuis 1994, il est président du Bayern Munich et depuis 2002, président du conseil de surveillance du club bavarois. Ses qualités de gestionnaire, son influence sont à l'origine des périodes fastes du Bayern Munich, concrétisées par les titres de champion d'Allemagne ou la victoire en Ligue des Champions en 2001.

- Franz Beckenbauer a aussi été à la tête du Comité d'organisation de la Coupe du Monde 2006 et est régulièrement un consultant pour le Bild.

 

VIDÉO

 


21/12/2014
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