Football-the-story

Photo: ©DIOMEDIA/UPPA/Talking Sport

Steve McManaman

Steven McManaman

Né le 11 février 1972 à Liverpool (ANG)

 Anglais, Milieu offensif, 1m85

Surnom: "El Macca"

 37 sélections, 3 buts

(Matchs amicaux: 16 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 9 sélections)

(Coupe du Monde: 1 sélection)

(Qualif Euro: 3 sélections, 2 buts)

(Euro: 6 sélections, 1 but)

(Tournoi Hassan II: 1 sélection)

(Coupe Umbro: 1 sélection)

1ère sélection : le 16 novembre 1994 contre le Nigeria (1-0)

Dernière sélection : le 6 octobre 2001 contre la Grèce (2-2)

 non-officiel: 1 sélection

 espoirs: 7 sélections, 1 but

 U20: 1 sélection

 U19: 1 sélection

1990/99 Liverpool (ANG) 364 matchs, 66 buts

(Championnat d'Angleterre: 272 matchs, 46 buts)

(Coupe d'Angleterre: 29 matchs, 5 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 33 matchs, 10 buts)

(Coupe des Coupes: 11 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 19 matchs, 4 buts)

1999/2003 Real Madrid (ESP) 158 matchs, 14 buts

(Championnat d'Espagne: 94 matchs, 8 buts)

(Coupe d'Espagne: 15 matchs, 1 but)

(Supercoupe d'Espagne: 1 match)

(Ligue des Champions: 43 matchs, 5 buts)

(Coupe du Monde des clubs: 4 matchs)

(Coupe Intercontinentale: 1 match)

2003/05 Manchester City (ANG) 44 matchs

(Championnat d'Angleterre: 35 matchs)

(Coupe d'Angleterre: 4 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

Si Steve McManaman était l'un des meilleurs ailiers de Premier League à Liverpool, il a surtout été un membre du grand Real Madrid, avec qui il a remporté deux Ligue des Champions (2000 et 2002). Seul hic, son talent n'a peut-être jamais été reconnu à sa juste valeur.

Si certains footballeurs sont considérés comme des stars à part entière et sont sous les feux des projecteurs, d’autres n’ont pas forcément la reconnaissance qu’ils mériteraient malgré un talent certain. Et dans cette liste des footballeurs sous-cotés, l'anglais figure assurément en bonne position. Parmi la constellation d’étoiles du ballon rond en Angleterre, l’ancien milieu de terrain a eu bien du mal à se faire une place. Et pourtant, son parcours est tout ce qu’il y a de plus exemplaire, c’est le moins que l’on puisse dire. Né le 11 février 1972 à Bottle, un des quartiers les plus pauvres de Liverpool, McManaman débute sa carrière professionnelle chez les Reds, alors coachés par Kenny Dalglish. Pur produit du centre de formation des Scousers, il y passe neuf saisons, entre 1990 et 1999. L’occasion pour lui de faire valoir toute l’étendue de ses qualités, avec au total pas moins de 274 matches disputés et 46 buts inscrits chez les pensionnaires d’Anfield Road, mais aussi des dizaines de passes décisives pour Robbie Fowler. Unis sur le terrain et en dehors dans des soirées endiablées, les deux hommes ont porté les Reds grâce à leur jeu imprévisible. Pourtant, à l’image de Jamie Carragher qui a aussi été leur coéquipier, ils sont nés avec le coeur bleu: "J’ai peut-être joué pour Liverpool, mais les membres de ma famille sont des fans d’Everton. Je me souviens être allé à Wembley pour la première fois à 12 ans afin d’assister à la victoire des Toffees en Cup en 1984 face à Watford." L’explosif ailier ne remportera que trois titres avec Liverpool: une Coupe d’Angleterre, une League Cup et un Charity Shield. Jamais le championnat.

Photo: ©Liverpool FC

Désireux de remporter un trophée européen, le milieu de terrain décide de faire un choix radical et rare parmi les footballeurs anglais: tenter sa chance à l’étranger. Il faut dire que le club qui le réclame a de quoi faire saliver, puisqu’il s’agit du Real Madrid. Il est le second footballeur britannique, après Laurie Cunningham en 1979, à signer chez les Merengues, ce qui fait de lui le précurseur d’un autre milieu anglais légendaire: David Beckham. Et dans la capitale espagnole, l’international anglais aux 37 sélections va se forger un sacré palmarès. En à peine quatre saisons, McManaman gagne le coeur des supporters madrilènes. Le mélange de chevaleresque sur et en dehors du terrain, le travail d'équipe et la qualité ont fait de l'Anglais l'un des plus aimés par le public. Son moment le plus mémorable a été son but inscrit le 24 mai 2000 en finale de Ligue des champions au stade de France face à Valence. À la 67ème minute, alors que Madrid mène déjà 1 but à 0, la Casa Blanca obtient une touche sur le côté gauche à environ vingt mètres des buts de Santiago Canizares. Le brésilien Roberto Carlos envoie le ballon très haut dans la surface. Le défenseur Miroslav Djukic le repousse de la tête dans l’axe. Et, c’est là que Steve McManaman surgit, à l’entrée de la surface. Il effectue une splendide reprise de volé en extension qui offre un second but à son équipe. La reprise "à la McManaman" est née. Le geste du milieu offensif anglais du Real Madrid a surpris tout le monde. Les spectateurs n’en croient pas leurs yeux, les commentateurs en perdent leur latin et le gardien du FC Valence, Santiago Canizares, reste scotché à sa ligne. Cette reprise de volée inédite n’est pas sans rappeler une prise de kung fu. Au moment de frapper la balle, Steve McManaman n’a aucun appui au sol et effectue une sorte de bicyclette à l’endroit pour expédier le ballon au fond des filets. Un but qui le fait entrer dans la légende. Dans les saisons qui suivent, le longiligne meneur de jeu fait de cette reprise sa marque de fabrique. Deux Ligues des champions (2000 et 2002) mais aussi deux titres de champions d’Espagne (2001 et 2003), une supercoupe d'Europe (2002) et une coupe intercontinentale (2002) vont ainsi venir étoffer une carrière déjà riche en succès. À ses débuts, le poste naturel de McManaman était sur le côté droit, mais durant son étape au Real Madrid il occupe toutes les positions du milieu de terrain. Sa capacité à se positionner et à accompagner le joueur avec le ballon ont fait de lui un joueur très versatile. Steve jouait souvent hors du temps, rythmant une rencontre par sa grâce et sa tendresse balle au pied.

Et en 2003, après avoir brillé en dehors de son île natale, il finit par rentrer au pays et s’engage en faveur de Manchester City avant de raccrocher les crampons en 2005. Aujourd’hui retraité, l’ancien Merengue reste tout de même proche du milieu du football en devenant consultant aux États-Unis pour la chaîne de télévision ESPN. Comme quoi, en fin de compte, le talent et l’expertise finissent toujours par être appréciés à leur juste valeur.

PALMARÈS

Vainqueur du Tournoi de Toulon en 1991 (Angleterre)

Vainqueur de la Ligue des champions en 2000 et 2002 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 2002 (finale non-jouée) (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 2000 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 2002 (Real Madrid)

Champion d'Espagne en 2001 et 2003 (Real Madrid)

Vice-champion d’Angleterre en 1991 (Liverpool)

Vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 1992 (Liverpool)

Finaliste de la Coupe d'Angleterre en 1996 (Liverpool)

Finaliste de la Coupe d'Espagne en 2002 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 2001 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe de la ligue anglaise en 1995 (Liverpool)

Vainqueur de la Charity Shield en 1990 (finale non-jouée) (Liverpool)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

À reçu le Trophée Alan Hardaker en 1995

Nommé dans l'équipe type de l'Euro 1996

Nommé dans l'équipe type PFA du championnat d'Angleterre en 1997 (Liverpool)

SOURCES/RESSOURCES

- Foot Mercato

Photo: ©La Provence

Chris Waddle

Christopher Roland Waddle

Né le 14 décembre 1960 à Heworth (ANG)

 Anglais, Milieu offensif/Ailier gauche, 1m87

Surnom: Magic Chris

 62 sélections, 6 buts

(Matchs amicaux: 25 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 2 buts)

(Coupe du Monde: 11 sélections)

(Qualif Euro: 6 sélections, 2 buts)

(Euro: 2 sélections)

(Rous Cup: 8 sélections, 1 but)

1ère sélection : le 26 mars 1985 contre l'Eire (2-1)

Dernière sélection : le 16 octobre 1991 contre la Turquie (1-0)

 espoirs: 1 sélection, 1 but

1980/85 Newcastle UTD (ANG) 191 matchs, 52 buts

(Championnat d'Angleterre: 36 matchs, 13 buts)

(Championnat d'Angleterre de D2: 134 matchs, 33 buts)

(Coupe d'Angleterre: 12 matchs, 4 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 9 matchs, 2 buts) 

1985/89 Tottenham Hotspur (ANG) 173 matchs, 42 buts

(Championnat d'Angleterre: 138 matchs, 33 buts)

(Coupe d'Angleterre: 14 matchs, 5 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 21 matchs, 4 buts)

1989/92 Olympique de Marseille (FRA) 140 matchs, 29 buts

(Championnat de France: 107 matchs, 22 buts)

(Coupe de France: 13 matchs, 3 buts)

(Ligue des Champions: 20 matchs, 4 buts)

1992/96 Sheffield Wednesday (ANG) 145 matchs, 14 buts

(Championnat d'Angleterre: 109 matchs, 10 buts)

(Coupe d'Angleterre: 13 matchs, 3 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 19 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)

1996 Falkirk (ECO) 4 matchs, 1 but

1996/97 Bradford City (ANG) 28 matchs, 7 buts

(Championnat d'Angleterre de D2: 25 matchs, 6 buts)

(Coupe d'Angleterre: 3 matchs, 1 but)

1997 Sunderland (ANG) 7 matchs, 1 but

1997/98 Burnley (ANG) 36 matchs, 2 buts

(Championnat d'Angleterre de D2: 32 matchs, 1 but)

(Coupe d'Angleterre: 2 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs, 1 but)

1998 Torquay United (ANG) 7 matchs

2000/02 Workshop Town (ANG) 60 matchs, 3 buts

2002 Glapwell (ANG) 2 matchs

Photo: ©lfchistory

Emlyn Hughes

Emlyn Walter Hughes

Né le 28 août 1947 à Barrow-in-Furness (ANG)

Décédé le 9 novembre 2004 à Sheffield (ANG)

 Anglais, Arrière gauche / défenseur central, 1m78

Surnom: Crazy Horse

 62 sélections, 1 but

(Matchs amicaux: 21 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections)

(Qualif Euro: 13 sélections)

(British Home Championship: 20 sélections, 1 but)

1ère sélection : le 5 novembre 1969 contre les Pays-Bas (1-0)

Dernière sélection : le 24 mai 1980 contre l'Écosse (2-0)

1964/67 Blackpool FC (ANG) 28 matchs

1967/79 Liverpool (ANG) 665 matchs, 49 buts

(Championnat d'Angleterre: 474 matchs, 35 buts)

(Coupe d'Angleterre: 62 matchs, 1 but)

(Coupe de la ligue anglaise: 46 matchs, 3 buts)

(Charity Shield: 4 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 22 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 8 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Europe des villes de foires/Coupe de l'UEFA: 45 matchs, 6 buts)

(Supercoupe de l'UEFA:; 4 matchs, 1 but)

1979/81 Wolverhampton (ANG) 61 matchs, 2 buts

(Championnat d'Angleterre: 58 matchs, 2 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)

(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)

1981/83 Rotherham UTD (ANG) 56 matchs, 6 buts

1983 Hull City (ANG) 9 matchs

1983 Mansfield Town (ANG)

1983/84 Swansea (GAL) 7 matchs

Un sourire est resté gravé à jamais dans la mémoire du Liverpool FC et de ses supporters. Un sourire d’enfant appartenant à un adulte. Ce sourire est celui qu’affichait en permanence Emlyn Hughes, capitaine exemplaire du Liverpool Football Club.

Le Liverpool des années 60 et 70 a vu passer bien des joueurs de légende. Des Keegan, Toshack et Tommy Smith, pour ne citer qu’eux. De tous ces hommes qui ont transporté le Liverpool FC sur le toit de l’Angleterre puis sur celui de l’Europe, Emlyn Hughes a été probablement l’un des plus attachants. Sans doute pour son rire communicatif et son allure. Le défenseur anglais incarnait l’élégance même. Mais aussi pour son dévouement sans limite à son club. Né en 1947 à Barrow dans une famille de grands sportifs, son père, son frère et son oncle étaient rugbymen professionnels et sa tante faisait partie de l’équipe nationale de Hockey sur gazon. Plus malin que les siens, le petit Emlyn Walter Hughes choisit le foot. Il se passionne très tôt pour le ballon rond et fait ses classes dans l’équipe de son école avant de rejoindre les rangs du club local. Il est vite repéré par Blackpool, ville située un peu plus au Sud de Barrow, en longeant la côte. En 1967, Bill Shankly qui cherche alors du sang neuf à injecter dans l’effectif vieillissant de Liverpool, surveille de près les jeunes talents de la région, dont Emlyn Hughes. Le staff des Reds se rend à plusieurs reprises à Bloomfield Road, le stade de Blackpool, pour superviser la star montante des "Seasiders". Jeune (il a alors 19 ans), fort, dynamique, ses services sont estimés à 25 000 livres, voire plus. Après plusieurs tentatives, c’est finalement pour 65 000 livres que le manager écossais parvient à amener le jeune homme un peu plus au Sud, toujours en longeant la côte.

Photo: ©Central Press

Le 4 Mars 197, Emlyn Hughes est arrière gauche de l’équipe de Liverpool qui vient à bout de Stoke City, devant 50 000 personnes à Anfield. C’est son tout premier match en rouge. 664 autres allaient suivre. Il inscrit son premier but chez les Reds quelques mois plus tard, lors du troisième match de la saison 1967-1968 face à Newcastle, toujours à Anfield. Ce jour là, Liverpool atomise les Magpies 6 buts à 0 et le but de Hughes passe quelque peu inaperçu aux côtés du triplé de Hateley et du doublé de Hunt. Joueur complet, polyvalent, il trouve sa place aussi bien au coeur de la défense, qu’au milieu de terrain ou au poste d’arrière gauche. Il est également très présent devant où il distille des centres millimétrés et des passes lumineuses pour ses attaquants. Il lui arrive aussi de décocher des frappes phénoménales. Les tirs de Hughes ont traumatisé bien des gardiens en Angleterre. Très énergique et très rapide, il marque les esprits par ses courses folles de la défense à l’attaque puis de l’attaque à la défense. Sur le terrain, Emlyn est partout. Il galope à la manière d’un infatigable cheval de course. On lui colle le surnom de "Crazy Horse". Avant de quitter le pouvoir, Shankly fait de l'arrière le capitaine de l’équipe. Ce dernier prend le brassard de Tommy Smith, joueur avec lequel il entretenait d'ailleurs des rapports parfois tendus. Il ne rendra son brassard qu’en 1979. En finale de la Cup 1977, Liverpool s’incline à Wembley face à Manchester United 2 buts à 1. Une déception que le champion d’Angleterre allait effacer quatre jours plus tard au Stade olympique de Rome en battant le Borussia Mönchengladbach 3 buts à 1 en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, l’équipe même contre laquelle Liverpool a décroché sa première coupe UEFA en 1973. Capitaine Hughes soulève la coupe par ses grandes oreilles et l’offre pour la toute première fois au peuple rouge. Il récidive un an plus tard, cette fois à Wembley, contre les belges de Bruges (1 but à 0), l’équipe même contre laquelle Liverpool a remporté également sa deuxième coupe UEFA en 1976. Décidément.

Ses succès chez les Reds lui valent de nombreuses sélections en équipe nationale. Une soixantaine de sélections sont à mettre à son actif (dont 23 en tant que capitaine). Il est retenu pour la première fois le 5 novembre 1969 contre les Pays-Bas (victoire 1 but à 0) à Amsterdam. En concurrence avec Terry Cooper, il devient vite titulaire à part entière et devient un élément incontournable des Three Lions. Mais il a le malheur de faire partie de l’équipe que toute l’Angleterre veut oublier, celle qui manque la qualification pour la Coupe du Monde 1974. Après une carrière en rouge de douze années bien remplie (665 matchs, 48 buts, quatre titres de champion d’Angleterre, deux C1, deux C3, une Cup), le Cheval fou quitte Anfield et s’en va terminer sa carrière chez les Loups de Wolverhampton avec qui il remporte le seul trophée qui manquait à sa collection, la Coupe de la ligue anglaise. Par la suite, il rejoint Rotherham, Hull, Mansfield et Swansea en espérant un jour atterrir sur le banc d’Anfield comme coach. Finalement, il tire un trait sur le métier d’entraîneur pour s’investir dans des œuvres caritatives. Il s’essaye également à la télé en devenant capitaine d’équipe dans le célèbre jeu "A Question of Sport" sur la chaîne anglaise BBC. Gravement atteint par une tumeur du cerveau, Emlyn Hughes a combattu la maladie pendant près d’un an et demi. Même malade, il avait gardé son sourire d’enfant. Élu footballeur de l'année en Angleterre en 1977, il affichait encore sa joie de vivre légendaire. Il s’est éteint le 9 novembre 2004, à Sheffield. Liverpool perd l’un de ses plus valeureux serviteurs, mais aussi son plus beau sourire.

PALMARÈS

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1977 et 1978 (Liverpool)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1973 et 1976 (Liverpool)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1977 (Liverpool)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1978 (Liverpool)

Champion d’Angleterre en 1973, 1976, 1977 et 1979 (Liverpool)

Vice-champion d’Angleterre en 1969, 1974, 1975 et 1978 (Liverpool)

Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1974 (Liverpool)

Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 1971 et 1977 (Liverpool)

Vainqueur de la Coupe de la ligue anglaise en 1980 (Wolverhampton)

Finaliste de la Coupe de la ligue anglaise en 1978 (Liverpool)

Vainqueur de la Charity Shield en 1974, 1976 et 1977 (Liverpool)

Finaliste de la Charity Shield en 1971 (Liverpool)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

Élu footballeur de l’année de la FWA en 1977

Nommé Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique (OBE) en 1980

Intronisé au Hall of Fame du football anglais

photo: ©These Football Times

Teddy Sheringham

Edward Paul Sheringham

Né le 2 avril 1966 à Highams Park (ANG)

 Anglais, attaquant, 1m85

 51 sélections, 11 buts

(Matchs amicaux: 28 sélections, 5 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 9 sélections, 4 buts)

(Coupe du Monde: 6 sélections)

(Qualif Euro: 3 sélections)

(Euro: 5 sélections, 2 buts)

1ère sélection : le 29 mai 1993 contre la Pologne (1-1)

Dernière sélection : le 21 juin 2002 contre le Brésil (1-2)

 espoirs: 1 sélection

Dans la série des joueurs à la longévité exemplaire, Teddy Sheringham figure assurément en excellente position.

Né le 2 avril 1966 dans le Borough londonien de Waltham Forest, c’est seize ans plus tard que l’attaquant commence à faire parler de lui, du côté de Millwall. Au bout de neuf saisons, le temps d’inscrire 106 buts en 249 matches, le joueur prend la direction de Nottingham Forest. Cartonnant, le prometteur buteur ne passe finalement qu’un seul exercice au sein de cette écurie, attirant l’attention des Spurs de Tottenham. C’est alors le début d’une période dorée pour lui, qui fait des ravages à Londres. Il compense son manque de vitesse par une technique et vision hors normes. Auteur de 98 réalisations en l’espace de 197 rencontres, le Londonien de naissance cartonne du côté de White Hart Lane. Et c’est fort logiquement que Manchester United lui tend ses bras en 1997.

photo: ©DR

Le goleador écrit alors les plus belles pages de son histoire chez les Red Devils, remportant la Coupe Intercontinentale, trois Premier League, une Cup, mais aussi et surtout la Ligue des Champions édition 1999. En face de lui le Bayern. Il faut savoir que les deux équipes s'étaient déjà affrontés en phase de poule. Résultat: deux matchs nuls (2-2 à Munich, 1-1 à Old Trafford). Et dans cette finale, Le Bayern démarre en trombe et marque rapidement par l'intermédiaire de Mario Basler. Les bavarois vont gérer pour aller gagner sa quatrième Ligue des Champions. Mais c'était sans compter sur Teddy. Sur un corner de David Beckham, et alors que Peter Schmeichel est monté, le ballon est mal dégagé par la défense, Ryan Giggs effectue une reprise de volée à l'entrée de la surface, qu'il rate, mais qui finit dans les pieds de Sheringham. Incroyable. Le match était promis au Bayern. Lothar Matthäus, sorti 10 minutes plus tôt, ne peut que constater les dégâts. Mais ce but ne serait pas mythique si Solskjaer n'avait pas fait exactement la même chose deux minutes plus tard. Sur un nouveau corner de "Spice Boy", le norvégien marque à bout portant après une déviation de la tête de Teddy. 1 but, 1 passe décisive dans le temps additionnel, alors qu'il n'est rentré en jeu qu'à la 67ème minute. Il devient un véritable héros et sa carrière est relancée. En 2000-01, il plante 15 pions et sera élu meilleur joueur de la saison par ses pairs à 35 ans tout de même. Une très belle récompense pour ce joueur à la longévité exceptionnelle. Et après cette expérience incroyable à Old Trafford, le buteur sur le déclin enchaîne les clubs sans vraiment retrouver son ancien statut.

Il retourne à Tottenham, avant de prendre la direction de Portsmouth puis de West Ham, et décide finalement de raccrocher les crampons à 42 piges après une dernière campagne à Colchester. Pur British, l'international anglais (51 sélections) avait un style tellement britannique, tout en déviation et en remise. Surtout, il est connu pour faire briller les autres: Cascarino à Millwall, Klinsmann à Tottenham, Andy Cole et Dwight Yorke à Manchester, Alan Shearer en équipe d'Angleterre. La lumière, ce n'est pas son truc. Ce qui est frappant chez lui c’est cette capacité à rapidement trouver une affinité avec n’importe quel attaquant, dans n’importe quel club et à n’importe quel âge, preuve de son intelligence, de sa capacité d’adaptation et de ses qualités collectives. Désormais retraité, Teddy Sheringham reste une personnalité appréciée outre-Manche.

PALMARÈS

Vainqueur de la Ligue des champions en 1999 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1999 (Manchester UTD)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1999 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Full Members Cup en 1992 (Nottingham Forest)

Champion d’Angleterre en 1999, 2000 et 2001 (Manchester UTD)

Vice-champion d’Angleterre en 1998 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1999 (Manchester UTD)

Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 2006 (West Ham)

Finaliste de la Coupe de la ligue anglaise en 1992 (Nottingham Forest) et 2002 (Tottenham Hotspur)

Vainqueur de la Charity Shield en 1997 (Manchester UTD)

Finaliste de la Charity Shield en 1998, 1999 et 2000 (Manchester UTD)

Champion d’Angleterre de D2 en 1988 (Milwall)

Champion de Suède de D2 en 1985 (Djurgårdens IF)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

Élu joueur de l’année PFA du championnat d’Angleterre en 2001

Élu footballeur de l’année FWA du championnat d’Angleterre en 2001

Meilleur buteur du championnat d’Angleterre en 1993 (22 buts) (Tottenham Hotspur)

Meilleur buteur du championnat d’Angleterre de D2 en 1991 (38 buts) (Millwall)

Nommé dans l'équipe type PFA de l'année du championnat d'Angleterre en 2001

Élu joueur de l’année de Manchester UTD en 2001

Élu joueur de l'année de Tottenham Hotspur en 1995

Élu joueur de l'année de West Ham en 2005

Élu joueur de l'année de Milwall en 1991

Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2009

Intronisé au Hall of Fame de Tottenham Hotspur

Intronisé au Hall of Fame de Millwall

Nommé Membre de l'Ordre de l'Empire britannique

Photo: ©DR

Ray Clemence

Raymond Neal Clemence

Né le 5 août 1948 à Skegness (ANG)

Décédé le 15 novembre 2020 à Corby (ANG)

 Anglais, Gardien de but, 1m83

 61 sélections

(Matchs amicaux: 19 sélections)

(Qualif Euro: 14 sélections)

(Euro: 2 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections)

(British Home Championship: 14 sélections)

1ère sélection : le 15 novembre 1972 contre le Pays de Galles (1-0)

Dernière sélection : le 16 novembre 1983 contre le Luxembourg (4-0)

1965/67 Scunthorpe United (ANG) 48 matchs

1967/81 Liverpool (ANG) 665 matchs

(Championnat d'Angleterre: 470 matchs)

(Coupe d'Angleterre: 54 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 55 matchs)

(Charity Shield: 5 matchs)

(Ligue des Champions: 33 matchs)

(Coupe des Coupes: 8 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 36 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs)

1981/88 Tottenham Hotspur (ANG) 330 matchs

(Championnat d'Angleterre: 240 matchs)

(Coupe d'Angleterre: 25 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 38 matchs)

(Coupe des Coupes: 12 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 15 matchs)

Encore considéré comme le meilleur gardien de l'histoire des Reds par une partie des supporters de Liverpool, Ray Clemence a marqué les esprits du côté de la Mersey.

Repéré par Bill Shankly, il passe deux ans dans la réserve de Liverpool avant de devenir le meilleur gardien de l’histoire du club. Au fil de sa carrière, il accumule sur le plan européen trois coupes des clubs Champions (1977, 1978 et 1981), deux coupes de l'UEFA (1973 et 1976) et une Supercoupe d'Europe (1977). Sur le plan national, Ray Clemence est sacré cinq fois champion d'Angleterre (1973, 1976, 1977, 1979 et 1980), remporte la Cup en 1974 et la League Cup en 1981 lors de sa dernière saison en rouge et ajoute aussi cinq Charity Shield au palmarès (1974, 1976, 1977, 1979 et 1980). Doté d’un sens de la concentration remarquable, Clemence a pratiquement gardé sa cage inviolée un match sur deux lors de son époque en rouge (314 clean sheets en 665 apparitions toutes compétitions confondues). À la fois bon sur sa ligne et excellent dans les airs, il quitte souvent sa cage pour jouer haut et devient l’un des premiers gardiens-libéros de l’histoire. Au début des années 80, il quitte Liverpool pour Londres et Tottenham Hotspur à cause de l'arrivée du gardien fantasque Bruce Grobbelaar. À 33 ans, il entame une seconde carrière chez les Spurs où il glane encore quelques trophées. Une Cup en 1982 et la coupe de l'UEFA (1984) qu'il remporte pour la troisième fois, sans jouer, suite à une mauvaise blessure. Seul regret, si Clemence a joué à Liverpool au meilleur moment et à une époque où les Reds marchaient sur l'eau, il a connu une équipe nationale dans le creux de la vague. Il ne joue la coupe du Monde que lors de la campagne ratée de 1982, et quitte les "Three Lions" après 61 sélections sans rien y avoir accompli. Après avoir raccroché les gants en 1988, il s'est ensuite dirigé vers une carrière d'entraîneur. Il est resté un temps à Tottenham avant de s'engager avec le club de D3 de Barnet. Il a ensuite rejoint le staff de la sélection anglaise où il a occupé le poste d'entraîneur des gardiens sous les ordres de plusieurs sélectionneurs (Hoddle, Keegan, Eriksson ou encore MacLaren). Atteint en 2005 d'un cancer de la prostate dont il souffrait, Ray Clemence est décédé le 15 novembre 2020 à l'âge de 72 ans.

PALMARÈS

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1977, 1978 et 1981 (Liverpool)