Belgique
Erwin Vandenbergh
Erwin Vandenbergh
Né le 26 janvier 1959 à Ramsel (BEL)
(Matchs amicaux: 15 sélections, 5 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 6 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 10 sélections, 6 buts)
(Euro: 6 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 19 décembre 1979 contre l'Écosse (3-1)
Dernière sélection : le 27 mars 1991 contre le Pays de Galles (1-1)
1976/82 Lierse SK (BEL) 178 matchs, 117 buts
1982/86 RSC Anderlecht (BEL) 149 matchs, 102 buts
(Championnat de Belgique: 121 matchs, 87 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 23 matchs, 14 matchs)
1986/90 Lille OSC (FRA) 130 matchs, 44 buts
(Championnat de France: 114 matchs, 38 buts)
(Coupe de France: 16 matchs, 6 buts)
1990/94 La Gantoise (BEL) 117 matchs, 49 buts
(Championnat de Belgique: 110 matchs, 47 buts)
(Coupe de l'UEFA: 7 matchs, 2 buts)
1994/95 RWD Molenbeek (BEL) 21 matchs, 4 buts
Erwin Vandenbergh est l'un des buteurs les plus prolifiques de l'histoire du football belge.
La preuve avec six titres de meilleur buteur du championnat belge et un soulier d'or européen en 1981 avec 39 buts inscrits. Aucun autre attaquant belge n'a jamais eu autant le sens du but que lui. Né le 26 janvier 1959 à Ramsel, il débute sa carrière au Lierse SK. Six saisons explosifs pour Vandenbergh qui termine à trois reprises meilleur buteur du championnat belge (1980, 1981 et 1982). Avec le club, il enchaîne 178 matchs et inscrit la bagatelle de 117 buts.
International à l'âge de 20 ans, il dispute avec les Diables Rouges l'Euro 1980 (finaliste) et la Coupe du Monde 1982. Justement l'attaquant belge marque l'histoire en inscrivant le premier but du mondial espagnol et met fin à la stérilité des matches d’ouverture de coupe du Monde. Pour mesurer la portée, il faut se souvenir que jamais un but n’a jusqu'alors été inscrit en match d’ouverture d’un Mondial. Ce concept de rencontre inaugurale a été créé en 1966 et a généré quatre 0-0 en autant d'éditions. Selon les commentateurs, jouer un match d'ouverture provoque une telle pression qu'elle inhibe les attaquants les plus chevronnés. En ce 13 juin 1982, une belle affiche s'annonce: le champion du Monde en titre l'Argentine face aux vice-champions d'Europe belges. Après l'heure de jeu, sur un contre des Diables Rouges, Franky Vercauteren envoie sur une longue ouverture Erwin Vandenbergh se présenter seul face au portier légendaire Ubaldo Fillol. Le gardien s’attend à une frappe, mais l’attaquant laisse rebondir le ballon au sol. Le temps parait alors extrêmement long, d’autant que Passarella et Tarantini reviennent à toutes enjambées. Mais Vandenbergh garde son calme. Tranquillement, il frappe le ballon sur le coté droit et le regarde rentrer dans le petit filet. L'Argentine ne parviendra pas à égaliser, et c'est la Belgique qui remporte cette rencontre d'ouverture. L'image de Vandenbergh s'agenouillant les points levés juste après son but entre dans la légende du football belge. Le reste du tournoi verra le collectif de cette équipe s'effondrer. Rongée par des problèmes internes, la Belgique sortira au second tour, laminé par la Pologne et définitivement assommée par l'URSS.
Photo: ©Photo News
Sa carrière lancé, il rejoint la capitale et signe au RSC Anderlecht. Fidèle à son habitude, Erwin est sacré meilleur buteur dès sa première saison chez les Mauves et remporte dans la foulée la coupe de l'UEFA contre le Benfica Lisbonne en 1983. Un départ en fanfare suivi de deux titres nationaux (1985 et 1986), une supercoupe de Belgique (1985) et encore un titre de meilleur buteur (1986). Mais bizarrement Vandenbergh sera écarté de l'équipe à la suite d'un différent avec son entraîneur Arie Haan. Il s'engage alors en 1986 avec le LOSC. De l'autre côté de la frontière, Erwin retrouve ses compatriotes: l'entraîneur George Heylens et surtout son camarade de sélection l'attaquant Filip Desmet. Le duo ne tiendra malheureusement pas toutes ses promesses…
Pourtant, à son arrivée, tout commence bien, avec un triplé en Coupe d’été contre Lens pour son premier match. Mais globalement, sa première saison est décevante, avec 8 buts en championnat. Au bout de quatre années, son bilan est mitigé avec seulement 38 buts en première division et 6 pions en coupe, loin de ses performances belges. Retour au bercail, Vandenbergh signe à La Gantoise (1990-94) et marque d'entrée les esprits et les filets adverses. Meilleur buteur du championnat belge pour la sixième fois (1991), Erwin termine sa carrière tranquillement au RWD Molenbeek (1994-95) et raccroche les crampons à l'âge de 36 ans.
PALMARÈS
4ème de la Coupe du Monde en 1986 (Belgique)
Finaliste de l'Euro 1980 (Belgique)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1983 (RSC Anderlecht)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1984 (RSC Anderlecht)
Champion de Belgique en 1985 et 1986 (RSC Anderlecht)
Vice-champion de Belgique en 1983 et 1984 (RSC Anderlecht)
Vainqueur de la Supercoupe de Belgique en 1985 (RSC Anderlecht)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Soulier d’or européen en 1980 (39 buts)
Soulier d’or belge en 1981
Meilleur buteur du championnat de Belgique en 1980 (39 buts), 1981 (24 buts), 1982 (25 buts) (Lierse SK), 1983 (20 buts), 1986 (27 buts) (RSC Anderlecht) et 1991 (23 buts) (La Gantoise)
DIVERS
- Il est le père de Kevin Vandenbergh, lui aussi footballeur international belge, totalisant 5 buts en 13 sélections.
SOURCES/RESSOURCES
- Vanderbergh 1982, enfin l'ouverture - Les cahiers du football
↑ Auteur: Follow @richardcoudrais
VIDÉO
Belgique
Palmarès
Championnat de Belgique (Division 1A)
Meilleur buteur du championnat de Belgique (Jupiler Pro League)
↓
Championnat de Belgique de D2 (Division 1B)
↓
Championnat de Belgique de D3 (Division 1 amateur)
↓
Championnat de Belgique de D4 (Division 2 amateur)
↓
Championnat de Belgique de D5 (Division 3 amateur)
↓
Séries provinciales
♦
♦
Coupe de la Ligue Belge (1973-2000)
♦
Footballeur Pro de l'année en Belgique
Meilleur joueur étranger de tous les temps du championnat de Belgique
Homme de la saison belge (1971-2009)
Les clubs
Clubs de seconde zone / clubs disparus / clubs amateurs belges
♦
Mouscron
R. Union Saint-Gilloise
Eric Gerets
Photo: ©DR
Eric Gerets
Eric Maria Gerets
Né le 18 mai 1954 à Rekem (BEL)
Surnom: "Le lion de Rekem"
(Matchs amicaux: 27 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 20 sélections)
(Coupe du Monde: 12 sélections)
(Qualif Euro: 23 sélections, 1 but)
(Euro: 4 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 27 septembre 1975 contre la RDA (1-2)
Dernière sélection : le 27 mars 1991 contre le Pays de Galles (1-1)
1971/83 Standard de Liège (BEL) 358 matchs, 24 buts
(Championnat de Belgique: 318 matchs, 23 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 9 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 29 matchs)
1983/84 Milan AC (ITA) 13 matchs, 1 but
1984/85 MVV Maastricht (HOL) 12 matchs
1985/92 PSV Eindhoven (HOL) 228 matchs, 8 buts
(Championnat des Pays-Bas: 200 matchs, 8 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 24 matchs)
(Coupe des Coupes: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)
Considéré comme l'un des plus grands joueurs du football belge, Eric Gerets est célèbre pour avoir porter le brassard de capitaine de l'équipe du PSV Eindhoven pour leur seul et unique victoire en Coupe d'Europe des clubs Champions en 1988. Versatile, il a joué comme arrière droit et a possédé de très bonnes qualités offensives.
Surnommé "le Lion de Rekem" pour sa crinière sombre et sa barbe, il débute sa carrière de footballeur dans sa ville natale avant de s'installer chez les champions de l'époque du Standard de Liège en 1971 à tout juste 17 ans. C’est un an plus tard, en 1972, qu’il signe son premier contrat professionnel avec les rouges. Après plusieurs mois en équipe réserve, Gertes est lancé dans le grand bain par Markovic, son entraîneur de l'époque. Il sera nommé très vite capitaine et deviendra l'un des leaders de l'équipe. Ses partenaires le suivent aveuglement sur le chemin des victoires.
Avec les Rouches, Eric Gerets remporte deux titres de champion de Belgique et obtient aussi sa toute première sélection en équipe nationale le 27 septembre 1975 contre la RDA (perdu 2 buts à 1). Il est aussi élu meilleur joueur de Belgique en 1982. Après presque dix années au Standard de Liège, il part en 1983 au Milan AC. Malgré la réussite du belge dans la péninsule, sa carrière va connaître un coup d'arrêt brutal à cause de l'affaire du match Standard-Watershei. Il est impliqué et condamné dans une affaire de corruption de joueurs pour avoir acheter le résultat du match opposant les deux équipes. Il écope de trois ans de suspension, dont deux en appel. Rattrapé par le scandale, il ne fait pas de vieux os en Lombardie. Les dirigeants milanais lui indique la porte de sortie et casse son contrat. Treize mois après, Gerets, en partie lavé par l'Union Belge de football, va pouvoir rejouer. Il pose d'abord ses bagages au MVV Maastricht aux Pays-Bas et joue une demi-saison.
photo: ©George Herringshaw
En 1985, le vieux briscard rebondi au PSV Eindhoven et devient un élément indispensable des rouges et blancs. Il devient capitaine après le départ de Ruud Gullit au Milan AC en 1987. Il remporte six titres de champion des Pays-Bas en sept saisons jouées avec le PSV Eindhoven et la Coupe d'Europe des clubs champions en 1988 devenant ainsi le premier belge à soulever la coupe aux Grandes oreilles. En 1992, il met un terme à sa carrière à l'âge de 38 ans. Pour son dernier match, contre De Graafschap, ses coéquipiers lui laisse tirer le penalty qu'il convertit et sort à une demi-heure du coup de sifflet final sous les applaudissements des supporters émus.
En équipe nationale, Eric Gerets a été sélectionné 86 fois avec l'équipe de Belgique et a disputé trois phases finales de Coupe du Monde: en 1982, avec une victoire face au champion du Monde en titre l'Argentine de Diego Maradona en ouverture du Mondial, en 1986 avec une très belle quatrième place et celle de 1990 en Italie. Il dispute également l'Euro 1980 avec une finale perdue face à la RFA (2 buts à 1). Il figure parmi les joueurs les plus capés de Belgique. Par la suite, il devient immédiatement entraîneur du RFC Liège à la fin de sa carrière de joueur en 1992. Une première expérience difficile pour Gerets qui compte plus de défaites que de victoires. S'en suit alors le Lierse SK qui remporte le championnat de Belgique en 1997, premier titre en tant qu'entraîneur pour Eric Gerets. Il prendra les fonctions par la suite du PSV Eindhoven, du FC Bruges et de l'Olympique de Marseille avant d'y mettre un coup d'arrêt en 2015 pour des problèmes de santé.
PALMARÈS
4ème de la Coupe du Monde en 1986 (Belgique)
Finaliste de l’Euro 1980 (Belgique)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1988 (PSV Eindhoven)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1982 (Standard Liège)
Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1988 (PSV Eindhoven)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1988 (PSV Eindhoven)
Champion des Pays-Bas en 1986, 1987, 1988, 1989, 1991 et 1992 (PSV Eindhoven)
Vice-Champion des Pays-Bas en 1990 (PSV Eindhoven)
Champion de Belgique en 1982 et 1983 (Standard Liège)
Vice-Champion de Belgique en 1973 et 1980 (Standard Liège)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1988, 1989 et 1990 (PSV Eindhoven)
Vainqueur de la Coupe de Belgique en 1981 (Standard Liège)
Finaliste de la Coupe de Belgique en 1972 et 1973 (Standard Liège)
Vainqueur de la Supercoupe de Belgique en 1981 (Standard Liège)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Soulier d’or Belge en 1982
VIDÉO
Enzo Scifo, le prodige incompris
photo: ©Neal Simpson/EMPICS Sport
Enzo Scifo
Vincenzo Scifo
Né le 19 février 1966 à La Louviere (BEL)
Surnom: "le petit Pelé du Tivoli"
(Matchs amicaux: 23 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 26 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 17 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 15 sélections, 5 buts)
(Euro: 3 sélections)
1ère sélection : le 6 juin 1984 contre la Hongrie (2-2)
Dernière sélection : le 25 juin 1998 contre la Corée du Sud (1-1)
1983/87 RSC Anderlecht (BEL) 160 matchs, 39 buts
(Championnat de Belgique: 119 matchs, 32 buts)
(Coupe de Belgique: 17 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 2 buts)
1987/88 Inter Milan (ITA) 44 matchs, 5 buts
(Championnat d'Italie: 28 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)
1988/89 Bordeaux (FRA) 30 matchs, 8 buts
(Championnat de France: 24 matchs, 7 buts)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)
1989/91 Auxerre (FRA) 81 matchs, 30 buts
(Championnat de France: 67 matchs, 25 buts)
(Coupe de France: 5 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 5 buts)
1991/93 Torino (ITA) 88 matchs, 20 buts
(Championnat d'Italie: 62 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Italie: 11 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 15 matchs, 2 buts)
1993/97 AS Monaco (FRA) 122 matchs, 26 buts
(Championnat de France: 91 matchs, 20 buts)
(Coupe de France: 13 matchs, 4 buts)
(Ligue des Champions: 11 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 7 matchs)
1997/00 RSC Anderlecht (BEL) 88 matchs, 17 buts
(Championnat de Belgique: 75 matchs, 14 buts)
(Coupe de Belgique: 4 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 1 but)
2000/01 Charleroi (BEL) 13 matchs, 3 buts
(Championnat de Belgique: 12 matchs, 3 buts)
(Coupe de Belgique: 1 match)
Numéro 10 de grand talent, Enzo Scifo est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football belge. L'un des plus doués de sa génération n’a pourtant pas su s’élever au niveau des plus grands. Un génie incompris.
Pas très rapide, doté d'un gabarit moyen, il s'est pourtant imposé sur le terrain grâce à sa technique et son sens du jeu. Meneur de jeu créatif et habile, il était capable de faire pencher la balance en faveur de son équipe grâce à son influence sur le match. Comme tous les enfants de son quartier de La Louvière, le jeune Vincenzo commence le football dans la rue. À l'âge de 7 ans, il signe sa première licence dans le club local (la RAAL), impatient de fouler un vrai terrain. En quelques années, ce grand espoir, fils d'un mineur sicilien installé en Belgique, va devenir "le petit Pelé du Tivoli" du nom du stade où évolue La Louvière. Ces performances ne passent pas inaperçues et c'est le club phare du pays, Anderlecht, qui le recrute à tout juste 16 ans.
Le début d’une folle histoire d’amour avec le club le plus titré de Belgique. Remarqué pour son sens du jeu et sa maîtrise du ballon, Scifo fait ses premiers pas en D1 à seulement 17 ans. Ses premiers mois parmi l'élite ont suscité l'engouement du pays, qui voyt en lui le digne successeur de Paul Van Himst. Le jeune joueur est appelé pour la première fois en équipe nationale à 18 ans, pour une rencontre face à la Hongrie (2-2). Il reçoit le Soulier d'or belge à la fin de saison 1983-84, à seulement 18 ans. Cette saison là, il conduit les siens en finale de la Coupe de l'UEFA contre Tottenham. À ses côtés, des vieux briscards dont il n’est pas plus impressionné que ça: Morten Olsen, Franky Vercauteren et Frank Arnesen. Il confirme les années suivantes son grand talent. Champion de Belgique à trois reprises avec les Mauves, il mène les Diables Rouges jusqu'en demi-finale de la Coupe du Monde 1986, où ils ne sont stoppés que par l'Argentine de Diego Maradona, futur championne du Monde. Durant ce Mondial, il est très vite repéré par les plus grands clubs européens et succombe aux sirènes de la Série A, le pays de ses ancêtres. Il choisit de poser ses valises à l'Inter Milan mais ne trouve pas la même réussite dans l’effectif pléthorique des Italiens. Il n'y reste qu'un an et rejoint les Girondins de Bordeaux en 1988.
Photo: ©DR
Ses premiers matches sous le maillot du Scapulaire sont brillants, mais des blessures à répétition et des problèmes dans une équipe rempli de stars (Tigana, Cantona, Ghenghini...) contrarient ses prestations. Les bordelais conservent le Belge qu'une seule année, avant de le céder à Auxerre. Une aubaine pour Guy Roux qui cherchait un meneur de jeu capable de soutenir son trio offensif (Vahirua-Kovacs-Cocard). Scifo prend une nouvelle dimension en Bourgogne, en s'affirmant comme le maître sur le terrain, imprimant son propre tempo sur les matchs, et devenant un redoutable buteur (25 buts en 2 saisons). Il réalise deux saisons performantes avec l'AJA, qui atteint les quarts de finale de la coupe UEFA en 1990 et termine la saison 1990-1991 à la troisième place, égalant le meilleur classement de son histoire à l'époque. Il sera d'ailleurs désigné meilleur joueur étranger du championnat de France lors de sa dernière saison dans l'Hexagone. Entre temps, il dispute la coupe du Monde 1990 avec la Belgique, qui est éliminé par l'Angleterre en huitième de finale, le seul but du match étant inscrit par les Three Lions à une minute de la séance des tirs aux buts. Après ces deux saisons remarquées, Scifo décide de retourner en Italie, sous les couleurs du Torino, second club de Turin, où il joue de 1991 à 1993. Sa seconde tentative italienne est plus réussie que la 1ère, avec une nouvelle finale de C3 en 1992 et une coupe d'Italie en 1993 en guise de cadeau.
Car au bout de deux saisons, il revient en France, et dépose cette fois-ci ses valises à Monaco. Il a 27 ans, l’âge de la maturité. La première année voit le club de la Principauté atteindre les demi-finales de la Ligue des champions, où il est éliminé logiquement par le Milan AC, mais termine à une décevante neuvième place en championnat. La saison suivante, handicapé par des blessures, Scifo ne joue que 13 matchs. Les deux autres voient les monégasques obtenir de bien meilleurs résultats, et remporter un titre de champion de France mérité en 1997. Diminué par les blessures à répétition, le belge retrouve alors son pays et le club qui l'a révélé, douze ans plus tôt, Anderlecht. En équipe nationale, le tableau est moins rose. Les années passent et les Coupes du Monde de 1994 et 1998 voient la Belgique échouer respectivement en huitième de finale puis au premier tour, loin de ses prestations précédentes. Il termine sa carrière internationale à l'issue du Mondial français, avec 84 capes internationales et 18 buts plantés en équipe nationale. Scifo s'accroche et remporte un dernier titre national en 2000, à l'âge de 36 ans, avec les Mauves. Il s'offre une dernière pige à Charleroi mais une blessure le contraint à mettre fin à sa carrière de joueur. Il ne pouvait plus jouer que sous infiltrations en raison de crises d'arthroses. Après sept clubs et dix-huit saisons, Enzo Scifo raccroche définitivement les crampons sans réellement quitter les pelouses puisqu’il devient entraîneur de Charleroi. Il restera un peu plus d’un an à ce poste. Élu meilleur joueur belge en 1984 et footballeur pro de l’année en 1991, Enzo Scifo a tout de même participé à quatre phases finales de Coupe du Monde (1986, 1990, 1994 et 1998). En Italie (1990), il a été sacré deuxième meilleur joueur du Mondial, derrière l'Allemand Lothar Matthäus.
PALMARÈS
4ème de la Coupe du Monde en 1986 (Belgique)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1984 (RSC Anderlecht) et 1992 (Torino)
Champion de France en 1997 (Monaco)
Champion de Belgique en 1985, 1986, 1987 et 2000 (RSC Anderlecht)
Vice-champion de Belgique en 1984 (RSC Anderlecht)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1993 (Torino)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue Belge en 2000 (RSC Anderlecht)
Vainqueur de la Supercoupe de Belgique en 1985 (RSC Anderlecht)
Finaliste de la Supercoupe de Belgique en 1986 (RSC Anderlecht)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde en 1986
Élu footballeur pro de l’année en Belgique en 1991
Soulier d’Or belge en 1984
Élu meilleur joueur étranger de l’année du championnat de France en 1991
VIDÉO
Jean-Marie Pfaff
Photo: ©Ullstein Bild
Jean-Marie Pfaff
Né le 4 décembre 1958 à Lebbeke (BEL)
Surnom: "El Sympatico"
(Matchs amicaux: 17 sélections)
(QUalif Coupe du Monde: 15 sélections)
(Coupe du Monde: 10 sélections)
(Qualif Euro: 15 sélections)
(Euro: 7 sélections)
1ère sélection : le 22 mai 1976 contre les Pays-Bas (1-2)
Dernière sélection : le 23 septembre 1987 contre la Bulgarie (0-2)
1973/82 KSV Beveren (BEL) 315 matchs
(Championnat de Belgique: 305 matchs)
(Coupe des Coupes: 8 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
1982/88 Bayern Munich (ALL) 215 matchs
(Championnat d'Allemagne: 156 matchs)
(Coupe d'Allemagne: 26 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 19 matchs)
(Coupe des Coupes: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1988/89 Lierse SK (BEL) 23 matchs
1989/90 Trabzonspor (TUR) 22 matchs
Au cours des années 80, Jean-Marie Pfaff aura été avec Eric Gerets l'un des meilleurs produits d'exportation de Belgique. Talentueux, Passionné, entier, imprévisible mais aussi extravagant, ce Flamand était le meilleur gardien du Monde à la fin des années 80 et faisait partie de la race des remparts à part.
Ce qui n'est pas rien quand on sait que pendant six ans, il a été l'indiscutable numéro 1 du Bayern Munich et surtout le successeur assuré du grand gardien allemand Sepp Maier. Il aurait d'ailleurs pu devenir le premier belge à brandir la fameuse Coupe d'Europe des clubs Champions si une talonnade de l'attaquant du FC Porto, Rabah Madjer, n'en avait décidé autrement. Né le 4 décembre 1958 à Lebbeke, le jeune bambin commence sa carrière de gardien de but à Beveren où il devient très vite un des meilleurs éléments de l'équipe remportant même un titre de champion de Belgique, historique pour le club. Il est reconnu mondialement grâce à la grande équipe des Diables Rouges des années 80. Mais également pour ses pitreries, comme s'échappait d'une mise au vert de la sélection déguisé en infirmière, de dévorait les pommes jetées des tribunes ou de débarquait sur le terrain dans une tenue rouge vif, en hommage à Gene Wilder dans le film "La Fille en Rouge". Certaines blagues étaient aussi de mauvais goût. Juste avant le Mondial 82 en Espagne, il a été retiré de l'équipe après avoir prétendu a une fausse noyade dans la piscine de l'hôtel de l'équipe belge. Son tempérament de farceur a parfois eu du mal à être accepter par tout le monde. "J'ai toujours voulu prendre la vie avec le sourire." répétait-il souvent. Il est vrai que ses qualités de joueur ne peuvent être discutées.
Photo: ©Proximus
Pfaff est aussi et avant tout un grand portier car il sait faire la part des choses et être sérieux lorsqu'il le faut. Juste après l'incident de la Coupe du Monde, il est transféré sans surprise au Bayern Munich en 1982. Avec le ténor allemand, le finaliste de l’Euro 1980, battu 2 buts à 1 par la RFA de Karl-Heinz Rummenigge, est sacré trois fois vainqueur de la Bundesliga et glane deux coupes nationales. Il est même récompensé du titre de meilleur gardien de l'année en 1987, soit la toute première année de ce trophée. Lors de la Coupe du Monde 1986 au Mexique, il offre lui et ses compères l'une des premières belles performances au football belge avec une mémorable 4ème place obtenue. Portés par un très grand Pfaff, les voisins belges enchaînent deux exploits, écartant la Russie de Belanov après prolongation (4 buts à 3) en huitièmes de finale, avant d'éliminer l'Espagne de Butragueño aux tirs au but en quart. Avec en prime un penalty repoussé par Pfaff, évidemment. Ils ne peuvent toutefois rien en demies face à l'Argentine de Maradona, auteur d'un incroyable doublé. Du Mexique, Pfaff exporte également un nouveau surnom, "El Simpático", pour son sourire et ses nombreux clins d'oeil.
Après sa glorieuse page allemande, Pfaff est revenu au plat pays pour disputer une saison sans grand relief au Lierse SK avant une dernière pige en Turquie, à Trabzonspor. Mais le poids des ans pousse le portier belge à raccrocher les crampons pour tenter l’aventure sur le bord du terrain. Mais l’expérience d’entraîneur dans son club formateur de Beveren se solde par un échec qui n’appelle à aucun lendemain et pousse Pfaff à se retirer de toute implication quotidienne dans le football (malgré une pige d'une saison au KV Ostende). Depuis, Pfaff s'est contenté d'un rôle d'ambassadeur du football belge, donnant des conférences partout dans le Monde. Et ce vrai personnage aurait pu ne jamais jouer au foot. Il aime encore rappeler qu'il aurait pu être amputé d'un bras à l'âge de 12 ans, après l'avoir coincé dans une barrière ferroviaire.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe d’Europe des nations en 1980 (Belgique)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1987 (Bayern Munich)
Champion d’Allemagne en 1985, 1986 et 1987 (Bayern Munich)
Vice-Champion d’Allemagne en 1988 (Bayern Munich)
Champion de Belgique en 1979 (Beveren)
Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1984 et 1986 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe d’Allemagne en 1985 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe de Belgique en 1978 (Beveren)
Finaliste de la Coupe de Turquie en 1990 (Trabzonspor)
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagne en 1983 et 1987 (Bayern Munich)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur gardien mondial de l’année en 1987
Soulier d’Or Belge en 1978
Élu gardien de but de l'année d'Allemagne par le magazine "Kicker" en 1983
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1986
Nommé au FIFA 100
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2014
DIVERS
- En 2003, Jean-Marie Pfaff participe à une émission de télé réalité : il se fait filmer 24 h sur 24 avec toute sa famille, dans sa villa d'Anvers. Le programme "De Pfaffs" est produit et diffusé sur la chaîne privée flamande VTM, mais aussi sur la chaîne francophone BeTV.
SOURCES/RESSOURCES
- Pfaff, un Diable de gardien - FIFA
VIDÉO