France
Rolland Courbis
Rolland Courbis
Rolland Alexandre Courbis
Né le 12 août 1953 à Marseille (FRA)
Français, Défenseur central, 1m85
Surnoms: Ro, Kourmpis
seulement convoqué
B: 1 sélection

Olivier Rouyer
Photo: ©DR
Olivier Rouyer
Né le 1er décembre 1955 à Nancy (FRA)
Français, Ailier/Attaquant, 1m70
Surnoms: La Rouille, La Flèche
17 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 11 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
(Qualif Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 9 octobre 1976 contre la Bulgarie (2-2)
Dernière sélection : le 15 mai 1981 contre le Brésil (1-3)
olympique: 5 sélections, 3 buts
Pur produit de l'AS Nancy Lorraine, Olivier Rouyer a fait partie de la bande à Platini. Petit ailier très vif, il était surnommé par le public nancéen "la Rouille" ou "la Flèche".
Né à Nancy, il y fait ses gammes jusqu’à intégrer l’effectif pro lors de la saison 1973-74. Prometteur, il participe à 10 rencontres de championnat mais le club descend en terminant 18ème. Olivier est alors prêté à l’ECAC Chaumont également en D2. Un purgatoire qu'il lui permet de s'aguerrir physiquement et de renforcer son caractère. À son retour de prêt, il devient un des piliers de l’équipe tout comme son grand ami Michel Platini. L’ascension est fulgurante pour la doublette nancéenne: l’équipe joue le haut de tableau, termine aux places d’honneur puis remporte la Coupe de France en 1978. Cette saison-là est vraiment celle de l’accomplissement pour Olivier qui inscrit 16 buts en championnat.
Photo: ©DR
Devant une telle réussite, Michel Hidalgo le sélectionne pour le Mondial argentin, lui qui avait déjà participé à la campagne de qualification. Olivier rentrera à un quart d’heure de la fin contre l’Italie puis débutera le match des coiffeurs face à la Hongrie. À son retour en Lorraine, il retrouve son jeu flamboyant fait d’accélération sur son côté. Avec le départ de Michel Platini en 1979 pour Saint-Etienne, Nancy retrouve sa place dans le ventre mou. Olivier continue à enchanter le public de Marcel Picot jusqu’à son départ en 1981, après une nouvelle saison très réussie (14 buts). "La Flèche" s'installe ensuite en Alsace en rejoignant le RC Strasbourg. Blessé la première saison, il perd définitivement sa place en équipe de France après un ultime match perdu face au Brésil au printemps (défaite 3 buts à 1). 17 capes internationales au total, le deuxième joueur nancéen le plus sélectionné derrière Platoche. À la peine, il ne marque plus et perd de sa superbe. Le club alsacien n’a pas des résultats brillants et Olivier est une nouvelle fois victime de blessure. La dernière saison est un long calvaire avec cinq petites apparitions. À même pas 30 ans, la carrière du virevoltant ailier prend du plomb dans l'aile.
Sur le déclin, il rejoint l'Olympique Lyonnais, qui végète en D2. Olivier ne joue pas énormément mais plante quelques précieux buts. En bout de course, il ne reste que deux saisons avant de partir pour le monde amateur et de terminer dans l'anonymat ou presque. Une carrière dans le foot terminée en eau de boudin en 1994 après avoir perdu son poste d’entraineur à cause de son... homosexualité, selon ses mots. En effet, lors d'un entretien accordé en 2008 à "L'Équipe magazine", il reste le premier et le seul joueur professionnel français à avoir révélé publiquement son homosexualité. Un coming-out tout aussi logique que libérateur pas forcément bien vu dans le milieu du football. Mais qui renforce sa volonté de combattre l’homophobie sur et en dehors du terrain. Depuis, Olivier Rouyer continue de faire partager sa passion du foot et son fameux rire légendaire à la télé dans l’émission "L’Équipe du Soir". Sans pour autant délaisser sa ville de cœur, Nancy. Son bar "Le Pinocchio" reste d’ailleurs une institution dans la Cité Ducale.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe de France en 1978 (AS Nancy-Lorraine)
Jean-Michel Moutier
Photo: ©L'Équipe
Jean-Michel Moutier
Né le 18 mars 1955 à Damelevières (FRA)
Français, Gardien de but, 1m74
Surnom: Moumoutte, J2M
Carlos Curbelo
Photo: ©DR
Carlos Curbelo
Né le 28 avril 1954 à San José de Mayo (URU)
Français/
Uruguayen, Défenseur central, 1m82
(Matchs amicaux: 2 sélections)
1ère sélection : le 24 avril 1976 contre la Pologne (2-0)
Dernière sélection : le 22 mai 1976 contre la Hongrie (0-1)
Solide libéro uruguayen, naturalisé français, Carlos Curbelo, le père de Gaston, est arrivé très jeune en France. Il a connu essentiellement deux clubs dans sa carrière: l'AS Nancy-Lorraine, avec qui il remporte la coupe de France en 1978 et L’OGC Nice où il passera huit années, mais à la mauvaise époque…
Né en Uruguay, formé à Montevideo au CA Cerro, il décide de quitter le continent sud-américain pour tenter sa chance en Europe. C’est Claude Cluny, le président historique de l’ASNL qui le repère lors d’un voyage en Amérique du Sud et décide de le ramener dans ses bagages. À l’époque, le jeune espoir de la baie de Rio del Plata qui approche de ses 18 ans joue plutôt milieu offensif, voire attaquant. Sa première saison à Nancy est un échec total. D’une part Carlos ne parle pas un mot de français mais surtout il a beaucoup de mal à s’adapter au jeu européen, radicalement différent de celui pratiqué en Uruguay, où les défenses sont très basses. Ce qui va complètement changer sa carrière, c’est la présence de Roger Lemerre en défense centrale. L'ex-futur sélectionneur, qui part pour Lens en fin de saison suggère à l’entraîneur de l’époque d’essayer l’uruguayen… en défense centrale. Et là, le miracle.
Doté d’une bonne technique, calme et très serein, Carlos s’impose illico en charnière centrale aux côtés de José Lopez. Cela ne l'empêche pas d'aller prêter main forte à ses attaquants et d'inscrire en moyenne cinq buts par saisons. Bon le miracle n’est pas non plus énorme puisque les lorrains terminent la saison relégable, mais ils ont gagné un bon libero et un chef de défense hors pair. La saison en D2 est l’occasion de permettre à la jeune génération, issue du tout récent centre de formation, de s’aguerrir avant d’aller conquérir les sommets: Jean-Pierre Raczynski, Jean-Marc Giachetti et surtout Michel Platini. Les lorrains se baladent en D2. Leader du championnat toute l’année, il se promène contre Valenciennes 4 buts à 0 lors du match du titre. De retour parmi l’élite, Nancy surprend grâce à sa superbe génération (Olivier Rouyer revient de prêt, Paco Rubio arrive de Montluçon et Philippe Jeannol sort du centre). Après un début de saison délicat, les lorrains se ressaisissent pour remonter à la 7ème place. Cette année là, Carlos, qui a été naturalisé français, est même appelé en bleu pour un match amical, quelques jours après la naissance de son fils. Il honore deux capes internationales avant que l’on ne découvre qu’il avait déjà joué en sélection pré-olympique avec la Céleste.
photo: ©Le Républicain Lorrain
À cette époque, il n’est en effet pas possible à un footballeur de changer de nationalité sportive. Il ne pourra plus jamais jouer en sélection. Il a ensuite été contacté par la fédération uruguayenne en vue de la Coupe du Monde 1982 en Espagne, mais la Celeste ne s’est pas qualifiée. Il n’a ainsi jamais eu de carrière internationale à la hauteur de son immense talent. Entretemps, Carlos a été promu capitaine de Nancy tandis que Platini est au sommet de son art grâce à ses coups francs fantastiques. C’est au cours de la saison 1977-78 que les lorrains entreront enfin dans l’histoire. En championnat c’est assez moyen, mais en Coupe de France, Nancy atteint la finale face à Nice. C’est l’inévitable Platoche qui donnera la victoire à l’équipe du chardon. Quand le génial meneur de jeu quitte l'Est en 1979, le club semble promis à un retour sur terre, d’autant plus que le président Historique Claude Cluny passe la main. Carlos qui est au club depuis neuf ans aspire à autre chose et lui aussi part de Nancy en 1980 pour rejoindre l’OGC Nice en pleine mutation après une bonne période à la fin des années 70.
Il arrive pour apporter son expérience à une équipe très jeune composé entre autres de Gérard Buscher et Daniel Bravo. Les Aiglons commencent bien la saison mais s’écroulent dès les premiers frimas de l’hiver. L’ambiance n’est pas terrible et l’équipe se retrouve à lutter pour le maintien. Relégable à deux journées de la fin, les niçois se sauvent de justesse. Ce ne sera que partie remise, puisqu’ils descendent l’année suivante, la faute essentiellement à une attaque en berne. Fidèle parmi les fidèles, Carlos le moustachu reste au Gym pour aider le club à remonter. Il devra patienter trois saisons. Malgré une belle équipe, Nice manque le titre de champion de D2 face au Havre. Carlos vivra une fin de carrière assez tranquille, bien calé dans le ventre mou. Titulaire jusqu’au bout, il raccrochera les crampons en 1988, à 34 ans, après huit belles années passé à Nice. Retourné vivre en Uruguay, son réseau et son œil d’expert ont longtemps aidé l’ASNL à profiter d’une filière sud-américaine de qualité dans le recrutement. Symbole de fidélité et d’engagement, Carlos est sans doute passé à côté d’une carrière plus riche en trophées à cause de cela.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe de France en 1978 (AS Nancy-Lorraine)
Champion de France de D2 en 1975 (AS Nancy-Lorraine)
Vice-champion de France de D2 en 1985 (OGC Nice)
Louis Provelli
Louis Provelli
Né le 21 avril 1939 à Crusnes (FRA)
Décédé le 7 octobre 2014 à Valenciennes (FRA)
Français, Défenseur central, 1m82
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
Première et dernière sélection : le 22 mars 1967 contre la Roumanie (1-2)
1957/70 US Valenciennes (FRA) 296 matchs, 1 but
(Championnat de France: 238 matchs)
(Championnat de France de D2: 24 matchs)
(Coupe de France: 23 matchs, 1 but)
(Coupe Charles Drago: 11 matchs)
Louis Provelli est l'un des plus grands défenseurs de l'histoire de Valenciennes.
C'était l'intelligence associée à la technique et au physique. C'était une personne magnifique, quelqu'un de respectueux, avec beaucoup d'humilité et de talent. Il a permis au club de Nungesser de vivre ses plus belles années, avec notamment deux places sur le podium de Division 1 lors des saisons 1964-65 et 1965-66. Si le natif de Crusnes s'est imposé dès ses 19 ans dans l'arrière-garde nordiste, Il doit attendre l'éclosion de Jean-Claude Piumi pour former une charnière centrale mythique. Membre de la meilleure défense de Division 1 à trois reprises (1964,1965 et 1967), Louis voit son talent récompensé. Appelé en sélection par Just Fontaine le 22 mars 1967 pour un France-Roumanie (défaite 2 buts à 1)… avec Piumi, il honore sa seule cape internationale en Bleu. "Je ne m’y attendais pas. Et ça a été le début de tous mes problèmes." Il n'a joué que vingt minutes, le temps de se faire arracher une dent par un attaquant qui, en lui retombant dessus, lui explose le genou. En 1970, il termine la saison entraîneur, après le départ de Robert Domergue pour mauvais résultats. Il poursuit sa carrière comme commercial à VA (1970-1975) puis chez Adidas. Louis Provelli disparaît le 7 octobre 2014 à l'âge de 75 ans. L'ancien international français Serge Masnaghetti lui a rendu hommage ce jour-là: "C'était un joueur formidable. J'ai joué six ans avec Louis et il n'y a jamais eu de problèmes. Nous étions même restés amis pendant une dizaine d'années... C'était un bon joueur mais aussi un bon camarade... Pour moi, Louis Provelli était un des tout meilleurs défenseurs de France. Nous avions la meilleure défense de D1, cela était du à la valeur de la paire d'arrières centraux Piumi-Provelli. Il n'était pas très connu sur le plan international, mais sur le plan national..."
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1959 (US Valenciennes)
Vice-champion de France de D2 en 1962 (US Valenciennes)