Football-the-story

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France


Rolland Courbis

Rolland Courbis.png

photo: ©Panini
 

Rolland Courbis

 

Rolland Alexandre Courbis

Né le 12 août 1953 à Marseille (FRA)

 Français, Défenseur central, 1m85

Surnoms: Ro, Kourmpis

 

 seulement convoqué

 

 B: 1 sélection

 

1970/71 Olympique de Marseille B (FRA)
1971/72 Olympique de Marseille (FRA) 5 matchs, 1 but
(Championnat de France: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 1 match)
(Challenge des Champions: 1 match)
1972/73 Ajaccio AC (FRA) 28 matchs, 1 but
(Championnat de France: 26 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 2 matchs)
1973/74 Olympiakos Le Pirée (GRE) 4 matchs
1974/77 FC Sochaux (FRA) 116 matchs
(Championnat de France: 102 matchs)
(Coupe de France: 12 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1977/82 AS Monaco (FRA) 155 matchs, 4 buts
(Championnat de France: 124 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 21 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1982/85 SC Toulon (FRA) 101 matchs, 1 but)
(Championnat de France: 51 matchs)
(Finale D2: 2 matchs)
(Championnat de France de D2: 34 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 14 matchs, 1 but)

 

Qu'on aime ou pas, Rolland Courbis restera à jamais un sacré personnage avec une grande gueule, avec plusieurs vies et de sacrées histoires, même si certaines ne sont pas très jolies. Bluffeur, farceur, perspicace et virtuose du ballon rond, Rolland Courbis est bel et bien un monstre sacré du foot français, un monument.
 
Marseillais de naissance, le jeune gamin vit dans un quartier difficile nommé la Jolliette, entre scolarité bancale et foot pour le plaisir. Fils de policier, il attaque pied au plancher: une erreur à l'état civil voit son prénom affublé d'une double consonne. "Avec deux "l" il pourra s'envoler plus haut " comme le racontera un jour son père philosophe. Dans un quartier où on devient "soit flic, soit voyou", le fiston fait en apparence le premier choix en intégrant l'équipe de l'US Police. Plutôt à l'aise sur un terrain, il rejoint le centre de formation de l’OM. Au point de mentir, déjà, à l'âge de 16 ans auprès de son coach, Mario Zatelli, pour venir tâter la balle auprès des grands. Raison officielle: "Je n'ai pas école, coach." Limité techniquement mais assez dur sur l’homme et solide en un contre un, il joue quelques matchs lors de la saison du doublé. À l’été 1972, il va servir de monnaie d'échange avec quatre autres joueurs dans le transfert de Marius Trésor, qui évolue à l’AC Ajaccio. Sa carrière olympienne est terminé, du moins en tant que joueur.
 
En Corse, Rolland trouve une certaine qualité de vie ainsi que du temps de jeu (26 matchs). Sa mentalité colle bien à l’équipe et à la culture corse. Le second club d'Ajaccio est alors en pleine transition, un an après avoir manqué de peu un ticket pour l'Europe. Dominique Baratelli a alors déjà quitté le club, la star Trésor suit le même chemin un an après. L'ACA va alors s'écrouler, terminer la saison lanterne rouge et être relégué. Rolland doit quitter le club. Il part alors en Grèce, à l’Olympiakos. Sportivement, c’est un mauvais choix. À l’époque, le football grec est exclusivement réservé aux footballeurs grecs ou ayant des origines grecques. Là encore, Rolland bénéficie de ses relations pour obtenir des faux papiers et s'inventer un grand-père grec du côté de Salonique qui s'appellerait Alexandre. Une fois n'est pas coutume, arguant la destruction des archives pendant la guerre, il obtient sa naturalisation au bénéfice du doute. Au bout d’une saison, Courbis rentre au pays et pose ses valises dans le Doubs, à Sochaux. Il y passera trois saisons, titulaire indiscutable en défense; la première est très dure et le club échappe de peu à la descente. Pour la deuxième, c’est la résurrection. Le club finit à une improbable 3ème place derrière Nice et St-Etienne. Le parcours en Coupe d’Europe est quelconque puisque les lionceaux tombent dès le premier tour face à Hibernian Edimbourg. L’équipe est en phase de renouvèlement avec les premiers joueurs qui sortent du centre de formation ouvert en 1974.

Rolland Courbis.png
photo: ©Panini
 
En 1977, il décide de poursuivre son parcours sur le Rocher. Le club vient de remonter. Dès sa première saison parmi l’élite, les monégasques finissent champion de France, grâce à son buteur fétiche Delio Onnis, mais également à Christian Dalger et Jean Petit. Le club princier remporte la Coupe en 1980 au dépens de l’US Orléans, mais Rolland est blessé et ne joue pas la finale, avant un nouveau titre en 1982. Le défenseur est de toutes les batailles et voit passer à ses côtés une kyrielle d’internationaux et de futurs grands: Manuel Amoros, Albert Emon, Umberto Barberis et Alain Couriol. Au final, il remporte deux titres de champion et une coupe nationale en cinq ans. Il tutoie même l'équipe de France en obtenant une première convocation en Bleu. Profitant des absences de Marius Trésor et Christian Lopez, son rival en Espoir, il espère honorer sa première cape contre la Pologne, mais Hidalgo lui préfère une charnière Patrice Rio - Carlos Curbelo. Ce dernier se blesse à 20 minutes de la fin et Rolland se prépare à rentrer... Carlos s'accroche et termine le match... C'est fini... le train bleu passe sans lui.
 
Arrivé en bout de course, il rejoint Toulon, où il retrouve Christian Dalger. Sans le savoir, il vient de signer dans un club qui restera à jamais associé à son nom. Les toulonnais, alors en D2, terminent 1er du groupe B et retrouvent l’élite. Rolland réussira non seulement à pérenniser le club en D1 mais il manquera même l’Europe d’un petit point en 1985. En défense, avec son compère Luigi Alfano, il fait régner la terreur au stade Mayol et collectionne une suite impressionnante de matchs sans défaite. À l’issue de la saison, il raccroche. Courbis Acte 1 rideau.
 
Passé directeur sportif un an à peine après avoir raccroché les crampons en 1986, il enfile dans la foulée le costard d’entraîneur. Est-ce parce qu’il est encore joueur dans sa tête? Toujours est-il que sa méthode n’a rien à voir avec celle de l’autre grand expérimentateur de l’époque, Guy Roux. Là où l’Auxerrois traque ses ouailles en boîte, le Méridional, lui, les y accompagne. Forcément, l’histoire ne pouvait que mal finir. Et elle finira mal. Lors de la saison 1990-1991, le Sporting assure son maintien in extremis à la dernière journée, grâce à un nul contre Monaco (1-1). Plus grave, les ennuis glissent progressivement du terrain à l’extra-sportif. On parle de détournements de fonds équivalents à 13 millions de francs, d’un déficit de 7,1 milliards de centimes. Courbis fera un peu de garde à vue, avant de partir s’engager à Endoume, puis à Bordeaux. Il a roulé ensuite sa bosse dans d'autres clubs de l'Hexagone. Toulouse, Marseille, Montpellier mais aussi une courte expérience lensoise. Derrière, sa carrière n'a plus vraiment le même look: Ajaccio, Vladikavkaz, Sion, Alger, la sélection du Niger... On retiendra tout de même durant ses années coach qu'il a pris une balle perdue en 1996, en quittant le stade d'Hyères, lors de l'assassinat de Dominique Rutily, président du club de Calvi et membre présumé du Gang de la brise de mer, qu'il a remporté un match 5 buts à 4 avec les marseillais alors qu'ils étaient menés 0-4 par le Montpellier de Jean-Louis Gasset et qu'il a été condamné à deux ans de prison ferme (un an ferme et un an de révocation de sursis) dans l'affaire des transferts suspects au sein de l'Olympique de Marseille entre 1997 et 1999.
 
PALMARÈS
 
Champion de France en 1972 (Marseille), 1978 et 1982 (AS Monaco)
Vice-champion de France de D2 en 1983 (SC Toulon)
Vainqueur de la Coupe de France en 1972 (finale non-jouée) (Olympique de Marseille) et 1980 (finale non-jouée) (AS Monaco)
Finaliste du Challenge des Champions en 1972 (Olympique de Marseille)

31/05/2021
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Olivier Rouyer

Olivier Rouyer.jpg
Photo: ©DR

 

Olivier Rouyer

 

Né le 1er décembre 1955 à Nancy (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Ailier/Attaquant, 1m70

Surnoms: La Rouille, La Flèche

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 17 sélections, 2 buts

(Matchs amicaux: 11 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)

(Coupe du Monde: 2 sélections)

(Qualif Euro: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 9 octobre 1976 contre la Bulgarie (2-2)

Dernière sélection : le 15 mai 1981 contre le Brésil (1-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png olympique: 5 sélections, 3 buts

 

1973/81 AS Nancy-Lorraine (FRA) 244 matchs, 82 buts
(Championnat de France: 210 matchs, 73 buts)
(Coupe de France: 30 matchs, 9 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
1974/75 ECAC Chaumont (FRA) (Prêt) 30 matchs, 3 buts
(Championnat de France de D2: 29 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 1 match)
1981/84 RC Strasbourg (FRA) 87 matchs, 12 buts
(Championnat de France: 77 matchs, 11 buts)
(Coupe de France: 10 matchs, 1 but)
1984/86 Olympique Lyonnais (FRA) 50 matchs, 12 buts
(Championnat de France de D2: 45 matchs, 10 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 2 buts)
1986/88 FCO Neudorf (FRA)
1988/90 FC Strasbourg K 06 (FRA)

 

Pur produit de l'AS Nancy Lorraine, Olivier Rouyer a fait partie de la bande à Platini. Petit ailier très vif, il était surnommé par le public nancéen "la Rouille" ou "la Flèche".

 

Né à Nancy, il y fait ses gammes jusqu’à intégrer l’effectif pro lors de la saison 1973-74. Prometteur, il participe à 10 rencontres de championnat mais le club descend en terminant 18ème. Olivier est alors prêté à l’ECAC Chaumont également en D2. Un purgatoire qu'il lui permet de s'aguerrir physiquement et de renforcer son caractère. À son retour de prêt, il devient un des piliers de l’équipe tout comme son grand ami Michel Platini. L’ascension est fulgurante pour la doublette nancéenne: l’équipe joue le haut de tableau, termine aux places d’honneur puis remporte la Coupe de France en 1978. Cette saison-là est vraiment celle de l’accomplissement pour Olivier qui inscrit 16 buts en championnat.

 

Olivier Rouyer.JPG

Photo: ©DR

 

Devant une telle réussite, Michel Hidalgo le sélectionne pour le Mondial argentin, lui qui avait déjà participé à la campagne de qualification. Olivier rentrera à un quart d’heure de la fin contre l’Italie puis débutera le match des coiffeurs face à la Hongrie. À son retour en Lorraine, il retrouve son jeu flamboyant fait d’accélération sur son côté. Avec le départ de Michel Platini en 1979 pour Saint-Etienne, Nancy retrouve sa place dans le ventre mou. Olivier continue à enchanter le public de Marcel Picot jusqu’à son départ en 1981, après une nouvelle saison très réussie (14 buts). "La Flèche" s'installe ensuite en Alsace en rejoignant le RC Strasbourg. Blessé la première saison, il perd définitivement sa place en équipe de France après un ultime match perdu face au Brésil au printemps (défaite 3 buts à 1). 17 capes internationales au total, le deuxième joueur nancéen le plus sélectionné derrière Platoche. À la peine, il ne marque plus et perd de sa superbe. Le club alsacien n’a pas des résultats brillants et Olivier est une nouvelle fois victime de blessure. La dernière saison est un long calvaire avec cinq petites apparitions. À même pas 30 ans, la carrière du virevoltant ailier prend du plomb dans l'aile.

 

Sur le déclin, il rejoint l'Olympique Lyonnais, qui végète en D2. Olivier ne joue pas énormément mais plante quelques précieux buts. En bout de course, il ne reste que deux saisons avant de partir pour le monde amateur et de terminer dans l'anonymat ou presque. Une carrière dans le foot terminée en eau de boudin en 1994 après avoir perdu son poste d’entraineur à cause de son... homosexualité, selon ses mots. En effet, lors d'un entretien accordé en 2008 à "L'Équipe magazine", il reste le premier et le seul joueur professionnel français à avoir révélé publiquement son homosexualité. Un coming-out tout aussi logique que libérateur pas forcément bien vu dans le milieu du football. Mais qui renforce sa volonté de combattre l’homophobie sur et en dehors du terrain. Depuis, Olivier Rouyer continue de faire partager sa passion du foot et son fameux rire légendaire à la télé dans l’émission "L’Équipe du Soir". Sans pour autant délaisser sa ville de cœur, Nancy. Son bar "Le Pinocchio" reste d’ailleurs une institution dans la Cité Ducale.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe de France en 1978 (AS Nancy-Lorraine)


17/05/2021
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Jean-Michel Moutier

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Photo: ©L'Équipe

 

Jean-Michel Moutier

 

Né le 18 mars 1955 à Damelevières (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Gardien de but, 1m74

Surnom: Moumoutte, J2M

 

1972/74 AS Nancy-Lorraine B (FRA)
1974/84 AS Nancy-Lorraine (FRA) 343 matchs
(Championnat de France: 297 matchs)
(Coupe de France: 44 matchs)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
1984/87 Paris SG (FRA) 38 matchs
(Championnat de France: 26 matchs)
(Coupe de France: 11 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
 
Gardien bondissant malgré sa petite taille, Jean-Michel Moutier est l'un des joueurs les plus emblématiques de l'AS Nancy-Lorraine à l’époque dorée de la fin des années 70, quand Michel PlatiniCarlos Curbelo et Olivier Rouyer faisait rêver le peuple nancéen.
 
Le natif de Damelevières, en Meurthe-et-Moselle, fait d'abord ses gammes à Lunéville avant de garder les cages de l'ASNL pendant près de dix ans disputant la bagatelle de 297 matchs de première division. La coupe de France remportée en 1978 reste le plus beau fait d'armes. Pour l'anecdote, "Platoche" a peaufiné ses fameux coups francs avec "Moumoute" qui finira par quitter son club de cœur pour rallier Paris, son deuxième nid. Titulaire le premier exercice, il est poussé sur le banc par l’arrivée de Joël Bats, et ne dispute aucun match lors de la saison 1985-1986, celle où le club parisien remporte son premier titre de champion. Il n'apparaît qu'une seule fois l'année suivante, qui sera sa dernière en professionnel. Il devient brièvement l’entraîneur des gardiens parisiens, puis coordinateur avant de passer ensuite directeur sportif, d'abord du club de la capitale période Canal+ avec comme président Michel Denisot, de 1991 à 1998, puis du Stade Rennais de Pierre Blayau de 1998 à 2000, et enfin, en D2, de La Berrichonne de Châteauroux (2000-2003) où il retrouvera son ami Denisot. Dans la capitale, il a contribué à l’arrivée de grands noms dont LeonardoGeorge WeahRaï, David Ginola... Il met ensuite à profit son sens du relationnel en exerçant de 2008 à 2011 la fonction de consultant, notamment auprès du Conseil du sport à Dubaï. Il a également lancé "Ixilo", une société de e-service pour les entreprises. Quand l'occasion se présente de retrouver les copains de l'époque, il n'hésite pas une seule seconde à revenir dans sa Lorraine natale. Comme lors du jubilé de son pote Olivier Rouyer ou de l'hommage à Aldo Platini, à Velaine-en-Haye, en 2018.
 
PALMARÈS
 
Champion de France en 1986 (non-joué) (Paris SG)
Vainqueur de la Coupe de France en 1978 (AS Nancy-Lorraine)
Finaliste de la Coupe de France en 1985 (Paris SG)
 
DIVERS
 
- Il joue dans la pub "Fruité" ("C'est plus musclé !") au côté de Michel Platini. C'est lui qui se précipite pour chiper la bouteille à son ami et se rafraîchir. 

16/05/2021
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Carlos Curbelo

Carlos Curbelo.jpg
Photo: ©DR

 

Carlos Curbelo

 

Né le 28 avril 1954 à San José de Mayo (URU)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4871386_201505314320474.png Uruguayen, Défenseur central, 1m82

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 2 sélections

(Matchs amicaux: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 24 avril 1976 contre la Pologne (2-0)

Dernière sélection : le 22 mai 1976 contre la Hongrie (0-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 1 sélection

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4871386_201505314320474.png olympique: 4 sélections

 

1971/72 CA Cerro (URU)
1972/80 AS Nancy-Lorraine (FRA) 281 matchs, 35 buts
(Championnat de France: 211 matchs, 30 buts)
(Championnat de France de D2: 32 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 34 matchs, 3 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 1 but)
1980/88 OGC Nice (FRA) 287 matchs, 28 buts
(Championnat de France: 164 matchs, 10 buts)
(Championnat de France de D2: 102 matchs, 16 buts)
(Coupe de France: 21 matchs, 2 buts)

 

Solide libéro uruguayen, naturalisé français, Carlos Curbelo, le père de Gaston, est arrivé très jeune en France. Il a connu essentiellement deux clubs dans sa carrière: l'AS Nancy-Lorraine, avec qui il remporte la coupe de France en 1978 et L’OGC Nice où il passera huit années, mais à la mauvaise époque…

 

Né en Uruguay, formé à Montevideo au CA Cerro, il décide de quitter le continent sud-américain pour tenter sa chance en Europe. C’est Claude Cluny, le président historique de l’ASNL qui le repère lors d’un voyage en Amérique du Sud et décide de le ramener dans ses bagages. À l’époque, le jeune espoir de la baie de Rio del Plata qui approche de ses 18 ans joue plutôt milieu offensif, voire attaquant. Sa première saison à Nancy est un échec total. D’une part Carlos ne parle pas un mot de français mais surtout il a beaucoup de mal à s’adapter au jeu européen, radicalement différent de celui pratiqué en Uruguay, où les défenses sont très basses. Ce qui va complètement changer sa carrière, c’est la présence de Roger Lemerre en défense centrale. L'ex-futur sélectionneur, qui part pour Lens en fin de saison suggère à l’entraîneur de l’époque d’essayer l’uruguayen… en défense centrale. Et là, le miracle.

 

Doté d’une bonne technique, calme et très serein, Carlos s’impose illico en charnière centrale aux côtés de José Lopez. Cela ne l'empêche pas d'aller prêter main forte à ses attaquants et d'inscrire en moyenne cinq buts par saisons. Bon le miracle n’est pas non plus énorme puisque les lorrains terminent la saison relégable, mais ils ont gagné un bon libero et un chef de défense hors pair. La saison en D2 est l’occasion de permettre à la jeune génération, issue du tout récent centre de formation, de s’aguerrir avant d’aller conquérir les sommets: Jean-Pierre Raczynski, Jean-Marc Giachetti et surtout Michel Platini. Les lorrains se baladent en D2. Leader du championnat toute l’année, il se promène contre Valenciennes 4 buts à 0 lors du match du titre. De retour parmi l’élite, Nancy surprend grâce à sa superbe génération (Olivier Rouyer revient de prêt, Paco Rubio arrive de Montluçon et Philippe Jeannol sort du centre). Après un début de saison délicat, les lorrains se ressaisissent pour remonter à la 7ème place. Cette année là, Carlos, qui a été naturalisé français, est même appelé en bleu pour un match amical, quelques jours après la naissance de son fils. Il honore deux capes internationales avant que l’on ne découvre qu’il avait déjà joué en sélection pré-olympique avec la Céleste.


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photo: ©Le Républicain Lorrain

 

À cette époque, il n’est en effet pas possible à un footballeur de changer de nationalité sportive. Il ne pourra plus jamais jouer en sélection. Il a ensuite été contacté par la fédération uruguayenne en vue de la Coupe du Monde 1982 en Espagne, mais la Celeste ne s’est pas qualifiée. Il n’a ainsi jamais eu de carrière internationale à la hauteur de son immense talent. Entretemps, Carlos a été promu capitaine de Nancy tandis que Platini est au sommet de son art grâce à ses coups francs fantastiques. C’est au cours de la saison 1977-78 que les lorrains entreront enfin dans l’histoire. En championnat c’est assez moyen, mais en Coupe de France, Nancy atteint la finale face à Nice. C’est l’inévitable Platoche qui donnera la victoire à l’équipe du chardon. Quand le génial meneur de jeu quitte l'Est en 1979, le club semble promis à un retour sur terre, d’autant plus que le président Historique Claude Cluny passe la main. Carlos qui est au club depuis neuf ans aspire à autre chose et lui aussi part de Nancy en 1980 pour rejoindre l’OGC Nice en pleine mutation après une bonne période à la fin des années 70.

 

Il arrive pour apporter son expérience à une équipe très jeune composé entre autres de Gérard Buscher et Daniel Bravo. Les Aiglons commencent bien la saison mais s’écroulent dès les premiers frimas de l’hiver. L’ambiance n’est pas terrible et l’équipe se retrouve à lutter pour le maintien. Relégable à deux journées de la fin, les niçois se sauvent de justesse. Ce ne sera que partie remise, puisqu’ils descendent l’année suivante, la faute essentiellement à une attaque en berne. Fidèle parmi les fidèles, Carlos le moustachu reste au Gym pour aider le club à remonter. Il devra patienter trois saisons. Malgré une belle équipe, Nice manque le titre de champion de D2 face au Havre. Carlos vivra une fin de carrière assez tranquille, bien calé dans le ventre mou. Titulaire jusqu’au bout, il raccrochera les crampons en 1988, à 34 ans, après huit belles années passé à Nice. Retourné vivre en Uruguay, son réseau et son œil d’expert ont longtemps aidé l’ASNL à profiter d’une filière sud-américaine de qualité dans le recrutement. Symbole de fidélité et d’engagement, Carlos est sans doute passé à côté d’une carrière plus riche en trophées à cause de cela.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe de France en 1978 (AS Nancy-Lorraine)

Champion de France de D2 en 1975 (AS Nancy-Lorraine)

Vice-champion de France de D2 en 1985 (OGC Nice)


28/04/2021
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Louis Provelli

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Photo: ©FFF

 

Louis Provelli

 

Né le 21 avril 1939 à Crusnes (FRA)

Décédé le 7 octobre 2014 à Valenciennes (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Défenseur central, 1m82

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 1 sélection

(Match amical: 1 sélection)

 

Première et dernière sélection : le 22 mars 1967 contre la Roumanie (1-2)

 

1957/70 US Valenciennes (FRA) 296 matchs, 1 but

(Championnat de France: 238 matchs)

(Championnat de France de D2: 24 matchs)

(Coupe de France: 23 matchs, 1 but)

(Coupe Charles Drago: 11 matchs)

 

Louis Provelli est l'un des plus grands défenseurs de l'histoire de Valenciennes.

 

C'était l'intelligence associée à la technique et au physique. C'était une personne magnifique, quelqu'un de respectueux, avec beaucoup d'humilité et de talent. Il a permis au club de Nungesser de vivre ses plus belles années, avec notamment deux places sur le podium de Division 1 lors des saisons 1964-65 et 1965-66. Si le natif de Crusnes s'est imposé dès ses 19 ans dans l'arrière-garde nordiste, Il doit attendre l'éclosion de Jean-Claude Piumi pour former une charnière centrale mythique. Membre de la meilleure défense de Division 1 à trois reprises (1964,1965 et 1967), Louis voit son talent récompensé. Appelé en sélection par Just Fontaine le 22 mars 1967 pour un France-Roumanie (défaite 2 buts à 1)… avec Piumi, il honore sa seule cape internationale en Bleu. "Je ne m’y attendais pas. Et ça a été le début de tous mes problèmes." Il n'a joué que vingt minutes, le temps de se faire arracher une dent par un attaquant qui, en lui retombant dessus, lui explose le genou. En 1970, il termine la saison entraîneur, après le départ de Robert Domergue pour mauvais résultats. Il poursuit sa carrière comme commercial à VA (1970-1975) puis chez Adidas. Louis Provelli disparaît le 7 octobre 2014 à l'âge de 75 ans. L'ancien international français Serge Masnaghetti lui a rendu hommage ce jour-là: "C'était un joueur formidable. J'ai joué six ans avec Louis et il n'y a jamais eu de problèmes. Nous étions même restés amis pendant une dizaine d'années... C'était un bon joueur mais aussi un bon camarade... Pour moi, Louis Provelli était un des tout meilleurs défenseurs de France. Nous avions la meilleure défense de D1, cela était du à la valeur de la paire d'arrières centraux Piumi-Provelli. Il n'était pas très connu sur le plan international, mais sur le plan national..."

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1959 (US Valenciennes)

Vice-champion de France de D2 en 1962 (US Valenciennes)


21/04/2021
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