Pays-Bas

Légende de l’Ajax Amsterdam, incarnation du football total, Ruud Krol est indissociable de l’Ajax de la grande époque, celle du début des années 70 avec les trois Coupes d'Europe des clubs champions remportés à la suite.

Joueur doté d’une certaine élégance à son poste de défenseur, le néerlandais pouvait aussi aisément évoluer sur l'aile gauche qu'en défense centrale. Du haut de son mètre quatre-vingt quatre, le Batave occupait principalement l’axe où ses chevauchées, ses sens de l’anticipation et du placement ont marqué l’histoire des Oranjes. C’est à l’Ajax Amsterdam, sous la houlette de Rinus Michels, que le jeune Rudolf Jozef Krol va débuter sa carrière. Le strict entraîneur lui inculque quelques valeurs fondamentales du footballeur moderne, notamment celle du sérieux qui manquait au fougueux défenseur. Il connaît alors ses plus belles heures au début des années 70.

Celles où lui et ses coéquipiers, les Cruyff, les Keizer, Rep et autres Haan, domine outrageusement l’Europe et invente le "Football total" définitivement attaché aux ajacides. Le football néerlandais imposait son style, ses couleurs, son arrogance. Triple vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions (1971, 1972 et 1973), Ruud Krol s'offre également une multitude de titres nationaux. Sans compter les sélections qui s’accumulent pour lui. Le défenseur néerlandais fréquente l'équipe nationale de 1969 à 1983. En tout, il honore 83 sélections pour 4 buts inscrits, un total qui a fait de lui le recordman du nombre de capes internationales néerlandaises avant d'être détrôné par un certain Aron Winter pendant l'Euro 2000. Il est même nommé capitaine lors de la Coupe du Monde 1978 organisé en Argentine. Il éclabousse de son talent ce Mondial où la Hollande arrive en finale, battu par l'Argentine 3 buts à 1. Personnellement, il est récompensé par une troisième place mérité au Ballon d'Or en 1979. Il ne lui manque finalement, comme à toute cette génération dorée, une consécration mondiale…

photo: ©Ajax Amsterdam

Cette défaite en Argentine l'a beaucoup marqué: "Nous étions plus expérimentés en 1978. Entre-temps, j'avais compris qu'une Coupe du Monde ne se préparait pas dix jours auparavant. Il faut se mettre au travail 18 mois avant le match d'ouverture!" Très dur pour cet homme qui dès le début de sa carrière à tout sacrifié pour le football et s’appliqué à mener une vie saine sans extra. C'est ce qu'il racontait lorsqu'il évoquait ses débuts en pro: "Bien entendu, j'allais encore au cinéma ou en boîte de nuit de temps en temps, mais le football occupait l'essentiel de mes pensées. On sentait que certains joueurs étaient davantage attirés par la vie nocturne. Moi, je ne m'intéressais qu'au football." Même son entraineur mythique le trouvait trop stressé: "Parfois, Rinus Michels, notre entraîneur, me trouvait un peu trop stressé. Dans ces moments-là, il venait me voir et me disait: Allez Ruud, va t'amuser un peu! C'est ce que je faisais, mais jamais la veille d'un match important." Cela résume bien le professionnalisme de cet immense joueur.

Par la suite, il quitte l’Ajax en pleine gloire pour une pige d’une quinzaine de matches aux Vancouver Whitecaps à l’époque où Canadiens et Américains tentaient à coup de dollars de faire entrer le soccer dans les cœurs et les télés du Nord du continent. L’expérience tourne court. Retour en Europe. C’est la baie de Naples et ses bouillants tifosi qui accueillent le Néerlandais à son retour sur le Vieux continent. Quatre saisons, pas un seul titre. Maigre consolation individuelle, le titre de meilleur joueur du championnat italien en 1981 et officieusement le chouchou des supporters napolitains. Il quitte le club italien quelques jours avant la signature d'un certain Diego Maradona et rejoint l'AS Cannes à l'âge de 35 ans avec le statut de légende vivante et profite des biens faits de la Croisette. Le club de foot est beaucoup moins strass et paillettes que le festival de la même ville vu qu’il évolue alors à l'étage inférieur. Krol va y passer les deux dernières années de sa carrière. Lors de la saison 1984-1985, la Division 2 française est scindée en deux groupes. Cannes évolue dans le groupe B. Le joueur aligne 34 matches malgré le poids des années. Le club azuréen se contente de la 8ème place. La saison suivante ressemble à une copie conforme. 29 joués pour Krol mais Cannes n’accède toujours pas à l’élite. Les Rouge et Blanc finissent 12ème du groupe A. Le Batave aura joué à 63 reprises pour l’AS Cannes. Fin de carrière, rideau. Il aura fait partie de la génération qui est restée invaincue à l'Arena d'Amsterdam entre 1969 et 1975. Longtemps après avoir raccroché les crampons, il entame une carrière d’entraîneur qui le voit crapahuter en Belgique (FC Malines), en France (AC Ajaccio), en Suisse (Servette) et évidemment au Pays-Bas (adjoint à l'Ajax et de la sélection nationale).

PALMARÈS

Finaliste de la Coupe du Monde en 1974 et 1978 (Pays-Bas)

3ème de l'Euro 1976 (Pays-Bas)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1971, 1972 et 1973 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1969 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1972 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Supercoupe de l'UEFA en 1972 (non-officiel) et 1973 (Ajax Amsterdam)

Champion des Pays-Bas en 1970, 1972, 1973, 1977, 1979 et 1980 (Ajax Amsterdam)

Vice-Champion des Pays-Bas en 1969, 1971 et 1978 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1970, 1971, 1972 et 1979 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe des Pays-Bas en 1978 et 1980 (Ajax Amsterdam)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

Ballon de Bronze en 1979

Élu meilleur joueur du championnat d’Italie en 1981

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1974 et 1978

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1976

VIDÉO

11/01/2015

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Ronald Koeman

Photo: ©DR

Ronald Koeman

Né le 21 mars 1963 à Zaandam (HOL)

Hollandais, Libéro/milieu défensif, 1m81

Surnoms: Tintin, "Snowflake", Le Canon

78 sélections, 14 buts

(Matchs amicaux: 30 sélections, 6 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 16 sélections, 3 buts)

(Coupe du Monde: 9 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 14 sélections, 3 buts)

(Euro: 9 sélections, 1 but)

1ère sélection : le 27 avril 1983 contre la Suède (0-3)

Dernière sélection : le 9 juillet 1994 contre le Brésil (2-3)

1980/83 FC Groningen (HOL) 97 matchs, 35 buts

(Championnat des Pays-Bas: 89 matchs, 33 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 8 matchs, 2 buts)

1983/86 Ajax Amsterdam (HOL) 114 matchs, 30 buts

(Championnat des Pays-Bas: 94 matchs, 23 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 12 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 3 buts)

1986/89 PSV Eindhoven (HOL) 130 matchs, 63 buts

(Championnat des Pays-Bas: 98 matchs, 51 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 15 matchs, 8 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 14 matchs, 3 buts)

(Suercoupe de l'UEFA: 2 matchs)

(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)

1989/95 FC Barcelone (ESP) 264 matchs, 88 buts

(Championnat d'Espagne: 192 matchs, 67 buts)

(Coupe d'Espagne: 19 matchs, 6 buts)

(Supercoupe d'Espagne: 4 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 34 matchs, 10 buts)

(Coupe des Coupes: 11 matchs, 5 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs)

(Coupe intercontinentale: 1 match)

1995/97 Feyenoord Rotterdam (HOL) 79 matchs, 23 buts

(Championnat des Pays-Bas: 60 matchs, 19 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 5 matchs, 1 but)

(Supercoupe des Pays-Bas: 1 match)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)

Au même titre que Ruud Gullit, Frank Rijkaard et Marco Van Basten, Ronald Koeman a été l'un des meilleurs joueurs hollandais de sa génération.

Il est l'un des symboles de l'équipe des Pays-Bas victorieuse de l'Euro 1988. Défenseur rugueux et intraitable, il est également resté dans les mémoires pour sa frappe de balle surpuissante. Né à Zaandam en 1963, le jeune Ronald fait ses débuts dans le championnat des Pays-Bas au sein du FC Groningue avec son frère Erwin en 1980. Repéré très vite par l'Ajax Amsterdam, il rejoint les rangs des Rouge et Blanc à prix d'or et remporte déjà son premier titre de champion des Pays-Bas en 1985. Trois ans plus tard, il pose cette fois-ci ses valises au PSV Eindhoven où il ajoute encore quelques lignes à son palmarès. Originellement milieu de terrain, il est repositionné défenseur central à partir de 1985.

Photo: ©Bob Thomas Sports photography

Johan Cruyff le fait ensuite venir à Barcelone où il remporte tout sur son passage: quatre titres de champion d'Espagne, une supercoupe d'Europe et surtout une Coupe d'Europe des clubs champions. Mai 1992, Wembley. Le FC Barcelone et la Sampdoria de Gênes sont en prolongation. À huit minutes de la fin, coup franc à plus de trente mètres pour Barcelone. Ronald Koeman le frappe. Tir terrible au ras du poteau: le Barça remporte sa toute première Ligue des Champions de l'histoire. Combien de fois Ronald Koeman a-t-il marqué dans ces conditions ? Assurément beaucoup. Au cours de la saison 1987-88, il inscrit sous les couleurs du PSV Eindhoven 21 pions qui font de lui le troisième meilleur artificier du championnat néerlandais. Pas mal pour un défenseur. Sa frappe de balle, sa puissance et son efficacité sur les coups francs en force restent des modèles du genre.

Mais la plus belle année de Ronald Koeman reste 1988. Il réalise le triplé historique avec le PSV Eindhoven: Championnat, Coupe, C1 et remporte également avec les Pays-Bas l'Euro aux dépend de l'URSS de Rinat Dasaev et Igor Belanov (2 buts à 0). Ce sera son seul titre avec la sélection orange. Après 1988, Ronald Koeman dispute encore trois grandes compétitions internationales: la Coupe du Monde 1990, l'Euro 1992 et le Mondial 1994. À chaque fois, les néerlandais seront battus par les futurs vainqueurs du tournoi: l'Allemagne en 1990, le Danemark en 1992 et le Brésil en 1994. Il termine sa carrière en 1997 après deux saisons au Feyenoord Rotterdam. Au grand soulagement des gardiens de but du Monde entier qui n'ont plus à redouter les terribles frappes du canonnier blond. Il entame par la suite une carrière d'entraîneur. Jouer c’est bien, mais entraîner c’est autre chose. Et depuis sa reconversion, Koeman a fait du chemin. À la tête de cinq clubs en Eredivisie, il a connu Benfica, Valence, Southampton et Everton à l’étranger, en gagnant souvent au moins un titre. Sa plus grande réussite reste son passage sur le banc de l’Ajax et son triplé de 2002. Après plusieurs années passées en club, il a pris ensuite la sélection néerlandaise en main, en 2018. Son retour a surtout été marqué par un parcours important en Ligue des Nations, où l’équipe qu’il aligne développe un jeu offensif et léché. Les Pays-Bas ont atteint la finale de la compétition, avant de s’incliner face au Portugal.

PALMARÈS

Vainqueur de l'Euro en 1988 (Pays-Bas)

Vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1988 (PSV Eindhoven) et 1992 (FC Barcelone)

Finaliste de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1994 (FC Barcelone)

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1991 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1992 (FC Barcelone)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1988 (PSV Eindhoven) et 1989 (FC Barcelone)

Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1988 (PSV Eindhoven) et 1992 (FC Barcelone)

Champion des Pays-Bas en 1985 (Ajax Amsterdam), 1987, 1988 et 1989 (PSV Eindhoven)

Vice-Champion des Pays-Bas en 1986 (Ajax Amsterdam) et 1997 (Feyenoord Rotterdam)

Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1986 (Ajax Amsterdam), 1988 et 1989 (PSV Eindhoven)

Champion d’Espagne en 1991, 1992, 1993 et 1994 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1990 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1991, 1992 et 1994 (FC Barcelone)

Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1990 (finale non-jouée) et 1993 (FC Barcelone)

Finaliste de la Supercoupe des Pays-Bas en 1995 (Feyenoord Rotterdam)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1994 (8 buts) (FC Barcelone)

Élu footballeur néerlandais de l’année en 1987 et 1988

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1988

DIVERS

- Avec 193 buts inscrits en 533 matchs de championnat, Ronald Koeman est le défenseur qui a inscrit le plus de buts dans l'histoire du football.

- Fils du footballeur international hollandais Martin Koeman, son frère Erwin Koeman a également été footballeur professionnel et international hollandais.

- Il est l'un des rares joueurs à avoir jouer pour les trois grands clubs hollandais: l'Ajax, le PSV et Feyenoord.

VIDÉO

04/01/2015

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Johan Neeskens, le protégé de Cruyff

Johan Neeskens.jpg

photo: ©DR

Johan Neeskens

Johannes Jacobus Neeskens

Né le 15 septembre 1951 à Heemstede (HOL)

Hollandais, meneur de jeu, 1m72

Surnom: Johan II, De Nees, "El Toro"

49 sélections, 17 buts

(Matchs amicaux: 15 sélections, 5 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 4 buts)

(Coupe du Monde: 12 sélections, 5 buts)

(Qualif Euro: 11 sélections, 3 buts)

(Euro: 1 sélection)

1ère sélection : le 11 novembre 1970 contre la RDA (0-1)

Dernière sélection : le 18 novembre 1981 contre la France (0-2)

1 sélection, 1 but

1968/70 RC Heemstede (HOL) 68 matchs, 1 but

1970/74 Ajax Amsterdam (HOL) 171 matchs, 40 buts

(Championnat des Pays-Bas: 124 matchs, 32 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 16 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 26 matchs, 2 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs, 1 but)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs, 1 but)

1974/79 FC Barcelone (ESP) 184 matchs, 45 buts

(Championnat d'Espagne: 141 matchs, 36 buts)

(Coupe d'Espagne: 2 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 7 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 9 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 25 matchs, 8 buts)

1979/84 Cosmos New-York (USA) 94 matchs, 17 buts

1984/85 FC Groningen (HOL) 7 matchs

1985/86 Fort Lauderdale Sun (USA)

1986 Kansas City Comets (USA) (indoor) 23 matchs, 1 but

1987 FC Löwenbräu (SUI) (amateur)

1987/90 FC Baar (SUI) 23 matchs, 5 buts

1990/91 FC Zug (SUI) 1 match

Surnommé "Johan II" en référence à Johan Cruyff dont il a été le plus fidèle lieutenant durant de longues années, Johan Neeskens est indissociable des grandes années de l'Ajax d'Amsterdam et de la sélection Oranje dans les années 1970.

Milieu de terrain en avance sur son époque, il a offert au hollandais volant la liberté indispensable à son génie. En 1968, il débute sa carrière dans le club de sa ville natale de Heemstede, avant d'être recruté en 1970 par "les Lanciers" de l'Ajax. Le club Rouge et Blanc, finaliste malheureux de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1969, est la puissance montante du continent. Sous les ordres de l'entraîneur Rinus Michels, au sein d'une équipe qui révolutionne le ballon rond (naissance du football total), Neeskens occupe un poste de milieu relayeur qui fait de lui le principal soutien de Cruyff sur le terrain.

Joueur de l'ombre, Neeskens sait néanmoins se faire remarquer par ses reprises de la tête et sa frappe de balle lourde et puissante, qui lui permet d'inscrire des buts en dehors de la surface de réparation. Neeskens incarne à lui seul, le football total. Il était ainsi capable de perturber le jeu adverse par ses courses incessantes dans tous les coins du terrains et ses tacles rageurs. En un sens, Neeskens préfigurait déjà parmi l'un des tout premiers exemples de footballeur "box-to-box". Au milieu, il compte pour deux grâce à une énergie et une agressivité certaines. Avec son gabarit robuste et son regard perçant, le néerlandais a intimidé plus d'un adversaire. À son tableau de chasse, le milieu de terrain avait notamment accroché Eusébio ou Paul Breitner, pour ne citer qu'eux.

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photo: ©DR

Il remporte trois fois consécutivement la coupe d'Europe des clubs champions de 1971 à 1973 dans une équipe amstellodamois composé également de Piet Keizer, Ruud Krol ou encore Johnny Rep... Il n'avait pas encore 20 ans lorsqu'il a remporté sa première C1. En 1974, il débarque en Catalogne au Barça où il rejoint Rinus Michels et Johan Cruyff. 1974, c'est également l'année de la première grande épopée de l'équipe des Pays-Bas en coupe du Monde. Les Hollandais sont battus en finale à Munich face à la RFA. Neeskens avait pourtant ouvert la marque dès la deuxième minute sur penalty, une de ses spécialités. Mais c'est insuffisant pour éviter la défaite de son équipe contre l'équipe allemande (battus 2 buts à 1). 1978, rebelote, les néerlandais vont en finale, mais échouent à Buenos Aires, une nouvelle fois face au pays organisateur; 3 buts à 1 après prolongations face aux argentins. Mais ces deux défaites en finale n'occultent pas le formidable joueur qu'était Johan Neeskens. Il terminera d'ailleurs le Mondial 1974 meilleur buteur batave avec 5 buts au compteur.

Durant son séjour en Espagne, il a dû passer par le moment critique de remplacer l'avant-centre péruvien Hugo "Cholo" Sotil, que les supporters idolâtraient, pour occupé l'une des deux places étrangères avec Cruyff. Il envoûte rapidement les coeurs catalans grâce à son dévouement sans limites au milieu du terrain. Neeskens était le classique joueur qui n'économisait pas ses efforts, grâce à une impressionnante force physique combinée à une grande capacité de travail. Il remporte la Coupe du Roi en 1978 mais surtout la Coupe des Coupes en 1979 face au Fortuna Dusseldorf (4 buts à 3 a.p.). Cette même année, Neeskens quitte la région catalane après que le club s'est offert les services de l'attaquant danois Allan Simonsen. Les cris du public demandant sa continuité, surtout après la finale de Bâle, n'ont servi à rien et il quitte le club après cinq années relativement pauvres en trophées, mais qui ont achevé de faire de lui l'un des plus grands joueurs d'Europe.

Le milieu néerlandais part monnayer son talent au New York Cosmos, où il a retrouvé un vieil adversaire en la personne de Franz Beckenbauer. C'est Michel Platini et les bleus qui le poussent à la retraite internationale au Parc des Princes un soir de novembre 1981 en barrant la route du Mondial 1982 aux Hollandais (défaite 2 buts à 0). Neeskens tombe alors dans un oubli relatif. Il jouera au foot jusqu'à ses 40 ans dans des clubs moins huppés, notamment en Suisse. Loin de Cruyff. Loin de l'aura du plus célèbre de ses coéquipiers. Parce qu'il était, reste et restera "Johan le second".

PALMARÈS

Finaliste de la Coupe du Monde en 1974 et 1978 (Pays-Bas)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs Champions en 1971, 1972 et 1973 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1972 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Supercoupe d’Europe en 1972 et 1973 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1979 (FC Barcelone)

Champion des Pays-Bas en 1972 et 1973 (Ajax Amsterdam)

Vice-Champion des Pays-Bas en 1971 (Ajax Amsterdam)

Vice-Champion d’Espagne en 1976, 1977 et 1978 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1971 et 1972 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1978 (FC Barcelone)

Champion des Etats-Unis en 1980 (Cosmos New-York)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1974 (5 buts) (Pays-Bas)

Élu meilleur joueur étranger du Championnat d’Espagne en 1976

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1974

Nommé au FIFA 100

DIVERS

- Johan Neeskens aurait même pu faire carrière dans le… baseball. Joueur émérite, il va jusqu'à disputer les Championnats d'Europe juniors à Rome. À 14 ans, il se voit sacré meilleur batteur du tournoi. Repéré durant le tournoi, il est à deux doigts d'accepter un stage de trois mois aux Cubs de Chicago mais va vite délaisser la petite balle blanche pour le gros ballon rond.

VIDÉO

30/12/2014

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Dennis Bergkamp

Dennis Bergkamp.jpg

Dennis Bergkamp

Dennis Nicolaas Maria Bergkamp

Né le 18 mai 1969 à Amsterdam (HOL)

Hollandais, Attaquant, 1m83, numéro 10

Surnoms: Ice Man, Bergy,The magician

79 sélections, 37 buts

(Matchs amicaux: 28 sélections, 10 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 12 buts)

(Coupe du Monde: 12 sélections, 6 buts)

(Qualif Euro: 12 sélections, 5 buts)

(Euro: 13 sélections, 4 buts)

1ère sélection : le 26 septembre 1990 contre l'Italie (0-1)

Dernière sélection : le 29 juin 2000 contre l'Italie (0-0)

espoirs: 2 sélections

1986/93 Ajax Amsterdam (HOL) 239 matchs, 122 buts

(Championnat des Pays-Bas: 185 matchs, 103 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 21 matchs, 9 buts)

(Coupe des Coupes: 10 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 21 matchs, 9 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)

1993/95 Inter Milan (ITA) 74 matchs, 22 buts

(Championnat d'Italie: 52 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Italie: 9 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 9 buts)

1995/2006 Arsenal (ANG) 423 matchs, 120 buts

(Championnat d'Angleterre: 315 matchs, 87 buts)

(Coupe d'Angleterre: 39 matchs, 14 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 16 matchs, 8 buts)

(Charity Shield: 5 matchs)

(Ligue des Champions: 35 matchs, 6 buts)

(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 5 buts)

Décrit comme un technicien hors-pair et un attaquant de rêve, Dennis Bergkamp est de ces joueurs qui donnait une dimension esthétique au football. Un joueur comme il n'y en a plus. Il avait le goût du geste juste qui éliminait l’adversaire, ou qui ouvrait un boulevard dans les défenses les plus regroupées.

Dès sa naissance, son père (électricien et footballeur amateur) l'a prédestiné au football en le nommant Dennis en hommage à Denis Law, la légende écossaise. Le ballon rond devient rapidement sa passion. Lancé dans le monde professionnel par un certain Johan Cruyff, il débute dans sa ville natale avec l'Ajax le 14 décembre 1986 face à Roda JC. Il passe sept ans au sein de l’emblématique club néerlandais, l’occasion pour lui d’inscrire 122 buts en 239 matches. Mais aussi de remporter deux compétition européennes (La coupe des coupes en 1987 et la coupe de l’UEFA en 1992), un titre de champion des Pays-Bas en 1990 et trois coupes nationales. Techniquement très doué, il a été sûrement l'un des plus grands joueurs des "Lanciers" dans les années 90, aux cotés des frères De Boer et autres Seedorf.

Il fait d'ailleurs au passage ses débuts internationaux sous le maillot Oranje en 1990 face à l'Italie. Favori de l'Euro 92, il marque trois buts lors du tournoi mais perd aux tirs au but face au Danemark. Passé ensuite par l'Inter Milan où il a été très décevant, il s'envole vers l'Angleterre et devient le renouveau d'Arsenal. Créateur et buteur, il est parfait au poste hybride de 9 et demi. Malgré quelques difficultés au style de jeu anglais à son arrivée, il devient indispensable et compose une attaque explosif aux côtés de Ian Wright. Avec les Gunners, il connaît tout, les titres ou encore la saison des Invincibles. Sa meilleur saison est celle de 1997-98 où il remporte le doublé coupe-championnat, reçoit le titre de joueur de l'année et emmène l'équipe nationale des Pays-Bas en demi-finale de la Coupe du Monde en France où les bataves échouent contre le Brésil (1-1, 4 tirs au but à 2). Il marque aussi le plus beau but de la compétition face à l'Argentine (2 buts à 1). À la réception d'une longue transversale de plus de 50 mètres adressée par Frank de Boer, l'attaquant d'Arsenal réalise un contrôle en extension frôlant la perfection dans le coin droit de la surface de réparation, oriente le ballon dans le sens du but tout en dribblant le défenseur argentin s'opposant à lui (en l'occurrence Roberto Ayala) avant de loger sa frappe extérieure droit en pleine lucarne. Ce but sur exploit personnel permet à son équipe de se qualifier pour la demi-finale du Mondial 98.

Il termine sa carrière internationale après l'Euro 2000 après une nouvelle défaite aux tirs au but en demi-finale face à l'Italie. Sa phobie de l'avion fera qu'a partir de 1994, il ne participe que très rarement aux matches de son équipe à l'extérieur, si ceux-ci nécessitaient ce moyen de transport, notamment en Coupe d'Europe ou avec la sélection batave. Il est d'ailleurs pour cela surnommé "The Non Flying Dutchman". L'origine de cette aérodromophobie serait consécutive à une fausse alerte à la bombe sur un vol que devaient prendre les hollandais lors de la Coupe du Monde de 1994 organisée aux Etats-Unis. Cela lui aurait rappelé le crash du vol 764 de la Surinam Airways le 7 juin 1989 à l’approche de Paramaribo-Zanderij, tuant 178 personnes dont de nombreux joueurs surinamo-hollandais. Il participe néanmoins à quelques chocs en Ligue des Champions en Espagne ou en Italie, partant quelques jours avant ses coéquipiers, généralement en train. Il raccroche les crampons en 2006 et passe le dernier match de sa carrière de footballeur avec Arsenal sur le banc des remplaçants en finale de Ligue des Champions perdu 2 buts à 1 face au FC Barcelone. Pour son jubilé, Dennis joue lors d'un match amical disputé spécialement en son honneur entre Arsenal et l'Ajax Amsterdam, ses 2 clubs de cœur, auquel ont participé notamment Nwankwo Kanu, Thierry Henry, Patrick Vieira, Emmanuel Petit, Ian Wright côté londonien ainsi que Marco Van Basten et Johan Cruyff côté Ajax. Pour ce match de gala, ils ont eu l'occasion d'inaugurer le nouveau stade d'Arsenal, l'Emirates Stadium. Humble, calme, travailleur, talentueux... il aurait indéniablement mérité de remporter le Ballon d'Or.

PALMARÈS

4ème de la Coupe du Monde en 1998 (Pays-Bas)

Finaliste de la Ligue des Champions en 2006 (Arsenal)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1987 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1988 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1992 (Ajax Amsterdam) et 1994 (Inter Milan)

Finaliste de la Coupe UEFA en 2000 (Arsenal)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1987 (Ajax Amsterdam)

Champion des Pays-Bas en 1990 (Ajax Amsterdam)

Vice-Champion des Pays-Bas en 1987, 1988, 1989, 1991 et 1992 (Ajax Amsterdam)

Champion d’Angleterre en 1998, 2002 et 2004 (Arsenal)

Vice-Champion d’Angleterre en 1997 (Arsenal)