Hongrie
Jozsef Bozsik
Photo: ©HonvedFC
József Bozsik
Né le 28 novembre 1925 à Budapest (HON)
Décédé le 31 mai 1978 à Budapest (HON)
Surnom: Cucu
(Matchs amicaux: 64 sélections, 5 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 8 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 1 sélection)
(Coupe Internationale: 15 sélections, 2 buts)
(Jeux Olympiques: 5 sélections, 1 but)
(Coupe des Balkans: 5 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 17 août 1947 contre la Bulgarie (9-0)
Dernière sélection : le 18 avril 1962 contre l'Uruguay (1-1)
1943/62 Kispest FC Honved (HON) 447 matchs, 33 buts
Surnommé "Cucu" (prononcé "tsoutsou") par sa mamie, Jozsef Bozsik fait partie de la puissante Hongrie des années 50 et se situe parmi les meilleurs meneurs de jeu de cette époque.
Bien que parfois éclipsée par les exploits de buteur de Sándor Kocsis et le génie total de Ferenc Puskás, il avait de la subtilité technique et contrôler le jeu avec aisance, jouant plus de 20 ans pour le Budapest Honved et représentant son pays une centaine de fois en sélection. Même si il souffrait d'un manque de rythme, tout est chez lui au bénéfice de l'art pur, du style caractérisé par l'intelligence, de l'élégance, de l'efficacité, fruit d'un travail patient qui accélère le rayonnement de la personnalité et du génie.
Photo: ©Mikó László
Né a Kispest, l'un des quartier de Budapest, il grandi sur un terrain de football local avec son meilleur ami d'enfance et futur footballeur Ferenc Puskás. À 11 ans, il attire l'œil du Kispest et signe chez les équipes jeunes, il ne quittera plus jamais le club. En 1943, il fait ses débuts à tout juste 17 ans en équipe première contre le Vasas SC. Alors que son ami Puskás débute avant lui en sélection (en 1945), lui commence avec l'équipe nationale le 17 août 1947 contre la Bulgarie (victoire 9 buts à 0), et devient un membre régulier durant plus d'une décennie. Il remporte un titre olympique en 1952 et gagne tous ses matchs durant quatre saisons, sauf celui qu'il ne devait pas perdre, la finale de Coupe du Monde perdu contre la RFA à Berne (2 buts à 3), au cours de laquelle il a été exclu. Malgré ce coup cruel du destin, Bozsik continue à ciseler ses œuvres comme un orfèvre. Il prend part au deux victoires historiques contre l'Angleterre (6 buts à 3 et 7 buts à 1), inscrivant un but lors de la première rencontre le 25 novembre 1953 à Wembley. Considéré comme le milieu créatif le plus intelligent du football hongrois, il totalise 101 sélections pour 11 buts et obtient sa dernière cape contre l'Uruguay le 18 avril 1962 (1-1). Pour l'anecdote, il est devenu en 1961 le troisième joueur de l'histoire (après l'anglais Billy Wright et le norvégien Thorbjorn Svenssen) à atteindre les 100 sélections en équipe nationale.
Avec son club, il remporte cinq titres de champion d'Hongrie et une coupe Mitropa en 1959 battant en finale son ennemi juré, le MTK Budapest. Le meneur de jeu hongrois décide de raccrocher les crampons à la fin de la saison 1961-62, après avoir joué 477 matchs de championnat pour Honved. Il est devenu par la suite membre du conseil d'administration de son ancien club. Footballeur d'élite, aussi bien au regard de l'autorité qu'à ce lui du peuple, Jozsef Bozsik a été assimilé, au temps de sa plénitude sportive, au grade social des Stakhanovistes - les ouvriers qualifiés de la communauté hongroise. Il a également dirigé l'équipe pendant 47 matches entre Janvier 1966 et Septembre 1967, après quoi il est retourné à son poste au conseil. En 1974, il a été choisi pour gérer l'équipe nationale hongroise, mais la maladie l'oblige à démissionner peu de temps après. Il décède dans sa ville natale à l'âge de 52 ans d'une insuffisance cardiaque. "Bozsik possédait le don le plus précieux dans le football contemporain: la patience. Il avait l’aptitude et le calme suffisants pour attendre la bonne opportunité et exécuter ce que peu d’autres à part lui pouvaient réaliser", écrit le blogueur Rob Fielder. À une époque où de telles qualités sont une denrée rare, Bozsik aurait été sans égal.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1954 (Hongrie)
Médaille d'or aux Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952 (Hongrie)
Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1959 (Kispest FC Honved)
Champion de Hongrie en 1950, 1952, 1954, 1955 et 1956 (Kispest FC Honved)
Vice-Champion de Hongrie en 1951, 1953 et 1958 (Kispest FC Honved)
Finaliste de la Coupe de Hongrie en 1955 (Kispest FC Honved)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur footballeur hongrois de l’année en 1952
Élu athlète hongrois de l'année par le journal sportif "Nemzeti" en 1954
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1954
À reçu l'Ordre du mérite de la République Hongroise en 1951
Nommé citoyen d'honneur de Budapest en 2013 à titre posthume
DIVERS
- Depuis le 1er octobre 1986, le stade du Honved FC se nomme Bozsik Stadium en son honneur.
VIDÉO
Imre Schlosser
photo: ©Honved
Imre Schlosser
Imre Schlosser-Lakatos
Né le 11 octobre 1889 à Budapest (HON)
Décédé le 19 juillet 1959 à Budapest (HON)
Surnom: Slozi
(Matchs amicaux: 65 sélections, 55 buts)
(Jeux Olympiques: 3 sélections, 4 buts)
1ère sélection : le 7 octobre 1906 contre la Bohême-Moravie (4-4)
Dernière sélection : le 10 avril 1927 contre l'Autriche (0-6)
1905/16 Ferencvaros (HON) 129 matchs, 215 buts
1916/22 MTK Budapest (HON) 115 matchs, 135 buts
1922/25 entraîneur
1925/26 Wiener AC (AUT) 17 matchs, 6 buts
1926/27 Ferencvaros (HON) 14 matchs, 11 buts
1927/28 Budai-33 (HON) 9 matchs, 1 but
Source RSSSF : 489 buts
Source El Grafico : 486 buts
Imre Schlosser a été l'un des buteurs les plus prolifiques dans le monde du football pendant les premières années du 20ème siècle.
Technique, intelligent, rusé, l'immense attaquant à la fine moustache était très bon de la tête et surtout très efficace devant le but. Dans une carrière de joueur qui a duré presque 25 ans, il a établi deux records: celui du nombre de buts pour l'équipe nationale hongroise qui aura tenu jusqu'à l'âge d'or de la Hongrie dans les années 50 ainsi que le record de buts pour le championnat hongrois qui tiens encore aujourd'hui, près d'un siècle après l'avoir effectué avec 417 buts en 318 matchs disputés.
Né à Budapest en 1889, Imre Schlosser le futur prodige est repéré par Ferencváros, déjà considéré comme l'un des clubs les plus populaires de son pays et qui lui offre son premier contrat pro à 16 ans. Son impact au sein du jeu est immédiat grâce à son aisance balle au pied et sa précision chirurgicale. Il débute en équipe première en 1905 et inscrit déjà ses premiers buts. En 1906, il débute avec la sélection hongroise à tout juste 17 ans, dans un match nul 4-4 contre la Bohême-Moravie à Prague. Le mois suivant, il inscrit son premier but international lors d'une victoire sur l'Autriche. Il totalise à la fin de sa carrière 68 sélections (chiffre considérable pour l'époque) et 59 buts.
photo: ©DR
En club, il remporte sept fois le championnat de Hongrie avec Ferencvàros dont cinq d'affilés. Imre Schlosser a été crucial pour ces grands succès, terminant meilleur buteur de la ligue hongroise sur l'ensemble des cinq saisons de championnat gagnés consécutivement de 1909 à 1913. Durant même les trois derniers titres gagnés successivement, il ne s'agissait pas seulement du titre de meilleur buteur de la Hongrie, mais le meilleur buteur sur le continent Européen, un exploit qu'il a répété pour une quatrième année consécutive en 1914. Son style rugueux et ses frappes précises ont fait de lui l'attaquant le plus redouté à l'époque.
En équipe nationale, son seul fait d'arme est une participation aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912. Il n'aura pas la chance de disputer une grande compétition internationale puisqu'il n'en existait pas encore à son époque. Le 6 novembre 1921, il inscrit son 58ème et dernier but avec les hongrois lors d'une victoire sur la Suède (4 buts à 2), record de l'époque dépassé par Ferenc Puskas lors de la fameuse victoire historique des hongrois contre l'Angleterre (6 buts à 3) à Wembley en 1953. Il signe ensuite pour le MTK Budapest où il remporte de nouveaux six titres de champion de Hongrie consécutives. Un palmarès impressionnant pour un joueur aussi méconnu. Il terminera sa carrière a l'âge de 39 ans dans un petit club de la capitale.
Par la suite, il poursuit une brève carrière d'entraîneur qui le mène en Suède et en Pologne. Au total, il a disputé 303 matchs dans le championnat hongrois et a marqué à 411 reprises, une moyenne remarquable de 1,33 buts par match et un record de but qui n'a jamais été égalé encore à ce jour. Malheureusement Imre Schlosser est décédé en 1959, trois mois avant son 70ème anniversaire.
PALMARÈS
Champion de Hongrie en 1907, 1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1927 (Ferencvaros), 1917, 1918, 1919, 1920, 1921 et 1922 (MTK Budapest)
Vice-champion de Hongrie en 1908 et 1914 (Ferencvaros)
Vainqueur de la Coupe de Hongrie en 1913 et 1927 (Ferencvaros)
Finaliste de la Coupe de Hongrie en 1912 (Ferencvaros)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur footballeur hongrois de l’année en 1912
Meilleur buteur du championnat de Hongrie en 1909 (30 buts), 1910 (18 buts), 1911 (38 buts), 1912 (34 buts), 1913 (33 buts), 1914 (21 buts) (Ferencvaros) et 1917 (38 buts) (MTK Budapest)
Élu champion Éternel de Ferenvaros en 1974
DIVERS
- Il a également eu un fils footballeur, Norbert Solymosi, qui a joué pour le BSZKRT et le Nagyvaradi AC.
Sandor Kocsis
Photo:©DR
Sandor Kocsis
Sàndor Kocsis Péter
Né le 21 septembre 1929 à Budapest (HON)
décédé le 22 juillet 1979 à Barcelone (ESP)
Surnom: Tête d'or
(Matchs amicaux: 45 sélections, 50 buts)
(Coupe du Monde: 5 sélections, 11 buts)
(Coupe Internationale: 12 sélections, 6 buts)
(Coupe des Balkans: 1 sélection, 2 buts)
(Jeux Olympiques: 5 sélections, 6 buts)
1ère sélection : le 6 juin 1948 contre la Roumanie (9-0)
Dernière sélection : le 14 octobre 1956 contre l'Autriche (2-0)
1945/50 Ferencvaros (HON) 84 matchs, 70 buts
1950/57 Honved-Budapest (HON) 147 matchs, 154 buts
(Championnat de Hongrie: 145 matchs, 153 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs, 1 but)
1957/58 Young Fellows Zurich (SUI) 11 matchs, 7 buts
1958/65 FC Barcelone (ESP) 126 matchs, 82 buts
(Championnat d'Espagne: 75 matchs, 42 buts)
(Coupe d'Espagne: 22 matchs, 19 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs, 7 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 15 matchs, 11 buts)
Connu sous le nom de "Casque d'or" pour son extraordinaire jeu de tête, Sandor Kocsis fait partie des joueurs qui ont inscrit pour toujours leur nom au panthéon des meilleurs attaquants de l'histoire du ballon rond.
En 1945, il fait ses débuts à l'âge de 17 ans sous les couleurs de Ferencvaros, le géant hongrois, qui le lance pour renforcer son attaque. Il devient l'artilleur vedette du club jusqu'à 23 ans. Lorsque la Hongrie devient officiellement communiste en janvier 1949, il rejoint le Kijpest Honvéd, club officiel de l'armée hongroise. Il évolue notamment aux cotés de Jozsef Bozsik et Gyula Grosics, et forme une attaque de feu avec Ferenc Puskas. La suite fait partie de l'histoire du club et du pays. Honvéd remporte cinq titres nationaux entre 1949 et 1955. Ses meilleurs joueurs ne sont pas rassasiés et deviennent le noyau dur d'une équipe de Hongrie qui s'apprête à entrer dans la légende.
Champion olympique en Finlande en 1952, la Hongrie remporte la Coupe internationale un an plus tard. Il est aussi de l'expédition hongroise qui ridiculise l'Angleterre (6 buts à 3) à Wembley en 1953. Six mois plus tard pour le match de la revanche, la défaite est totale pour une sélection anglaise complètement dépassée, écrasée 7 buts à 1 à Budapest. En toute logique, c'est avec le statut de grand favori que la Hongrie entame la Coupe du Monde 1954 en Suisse. Kocsis débute l'épreuve avec un triplé contre la Corée du Sud (9 buts à 0) puis un quadruplé face à l'Allemagne, battue 8 buts à 3. En demi-finale, face à l'Uruguay, invaincue jusqu'alors, il marque deux buts de la tête dans les prolongations. Il ne reste muet qu'en finale, que les Allemands remportent finalement un peu à la surprise générale 3 buts à 2. Seul Just Fontaine, avec deux unités de plus, mais aussi un match supplémentaire, en 1958, a fait mieux lors d'un Mondial. Comble de l'ironie, cette finale ratée sera la seule défaite concédée par le Onze d'or sur les 49 matches disputés entre 1950 et 1956, date à laquelle l'insurrection hongroise et la répression qui suit provoquent la dissolution de cette équipe de rêve. Au total, le grand gaillard au physique imposant a porté le maillot de l'équipe nationale à 68 reprises pour 75 réalisations, soit un affolant ratio de plus de 1,1 but par match de moyenne. Un record encore inégalé.
photo: ©11freunde
Suite à l'invasion russe de 1956, il signe une saison en Suisse aux Young Fellows Zurich avant de rejoindre le club espagnol du FC Barcelone. Entouré de Luís Suárez et László Kubala, Kocsis permet, but après but, aux catalans de rivaliser avec le grand Real Madrid d'Alfredo Di Stefano et Ferenc Puskas. En sept saisons, il remporte avec les Blaugrana la Coupe du Roi en 1957 et 1959, la Liga en 1959 et 1960, ainsi que deux éditions de la Coupe des Villes de Foire en 1958 et 1960. Kocsis sera tout près de remporter la coupe d'Europe des clubs champions. En 1961, après avoir été éliminé la saison précédente par a Casa Blanca en demi-finale, les Catalans prennent leur revanche et deviennent au premier tour la première équipe à éliminer les Merengue dans cette compétition. Après une victoire in extremis en demi-finale face à Hambourg, il perd en finale face au Benfica d'Eusebio (défaite 3 buts à 2), seul titre prestigieux en club manquant au magyar.
Condamné par une maladie incurable, Kocsis se suicide en 1979 à l'âge de 49 ans en se jetant de la fenêtre du quatrième étage de sa clinique de Barcelone, dans des circonstances encore floues. Enterré au cimetière de Montjuïc à Barcelone, son corps a été rapatrié en Hongrie en 2012, à la demande de la famille et des autorités, parfaitement conscientes qu'on parle là d'un trésor national. Sándor Kocsis repose désormais à la basilique Saint-Étienne de Pest à Budapest. Ce fabuleux joueur de tête, qui était d'ailleurs aussi très adroit des deux pieds, restera donc peut-être pour toujours le deuxième meilleur joueur de l'histoire de la Hongrie, derrière l'extraordinaire Ferenc Puskas, qui l'aura poussé à l'excellence sans toutefois jamais le laisser prendre le dessus.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1954 (Hongrie)
Médaille d’or aux Jeux Olympiques d’Helsinki en 1952 (Hongrie)
Vainqueur de la coupe Internationale en 1953 (Hongrie)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1961 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe d'Europe des villes de foires en 1960 (FC Barcelone)
Champion d’Espagne en 1959 et 1960 (FC Barcelone)
Vice-Champion d’Espagne 1962 et 1964 (FC Barcelone)
Champion de Hongrie en 1949 (Ferencvaros), 1952, 1954 et 1955 (Honved-Budapest)
Vice-Champion d’Hongrie en 1953 (Honved-Budapest)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1959 et 1963 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe de Hongrie en 1955 (Honved-Budapest)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1954 (11 buts)
Meilleur buteur du championnat de Hongrie en 1951 (30 buts), 1952 (36 buts) et 1954 (33 buts) (Honved Budapest)
2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1954
Élu meilleur footballeur hongrois de l’année en 1954
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1954
À reçu l'ordre du Mérite de la République Hongroise en 1953
Nommé citoyen d'honneur de Budapest à titre posthume en 2012
VIDÉO
Laszlo Kubala
Photo: ©FCBarcelone
László Kubala
Ladislao Kubala / Ladislav (László) Kubala Stecz "Laci"
Né le 10 juin 1927 à Budapest (HON)
Décédé le 17 mai 2002 à Barcelone (ESP)
Hongrois/
Espagnol/
Tchécoslovaque, attaquant, 1m76
Surnom: "Kuksi"
(Matchs amicaux: 6 sélections, 4 buts)
1ère sélection : le 27 octobre 1946 contre l'Autriche (4-3)
(Matchs amicaux: 3 sélections)
(Matchs amicaux: 13 sélections, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections, 4 buts)
(Qualif Euro: 1 sélection)
Dernière sélection : le le 2 avril 1961 contre la Bulgarie (2-0)
Catalogne: 4 sélections, 4 buts
1944 Ganz TE Budapest (HON) 9 matchs, 2 buts
1945/46 Ferencvaros (HON) 49 matchs, 27 buts
1946/48 Slovan Bratislava (TCH) 33 matchs, 14 buts
1948/49 Vasas Budapest (HON) 20 matchs, 10 buts
1949/50 Pro Patria (ITA) 16 matchs, 9 buts
1950 Hungaria 6 matchs, 5 buts
1950/51 suspendu
1951/61 FC Barcelone (ESP) 256 matchs, 194 buts
(Championnat d'Espagne: 186 matchs, 131 buts)
(Coupe d'Espagne: 48 matchs, 49 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 11 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 9 matchs, 6 buts)
(Coupe Latine: 2 matchs, 1 but)
1961/63 entraîneur (FC Barcelone)
1963/65 Espanyol Barcelone (ESP) 35 matchs, 8 buts
(Championnat d'Espagne: 29 matchs, 7 buts)
(Play-off: 2 matchs, 1 but)
(Coupe d'Espagne: 4 matchs)
1966/67 FC Zurich (SUI) 1 match
1967 Toronto Falcons (CAN) 19 matchs, 5 buts
Ses dribbles déroutants, ses ouvertures géniales et ses frappes magistrales ont fait de Laszlo Kubala l'inspirateur de l'une des plus grandes équipes de l'histoire du FC Barcelone. Adulé par tout le peuple catalan, il était l'équivalent de Ronaldinho en son temps.
Toujours bon, il se dépassait lors des matches à enjeux, plus il y avait de monde mieux il jouait. Il possédait avec Alfredo Di Stefano, la capacité de se jouer de son adversaire, tels un matador, et de mener son équipe à la victoire. Il disposait d'une palette technique plutôt étendue , soit il inventait, soit il récitait sans faute les gestes que tout grand footballeur sait réaliser. Né le 10 juin 1927 à Budapest, le petit László s’est toujours considéré comme cosmopolite. Issue d'une famille modeste, ses parents, Hongrois, avaient des origines polonaises et slovaques. Durant sa jeunesse, il intègre d'abord l'équipe de Ganz TE Budapest, le club de l'usine locale, avant de rejoindre à 18 ans les couleurs de Ferencvaros, en même temps qu’une autre légende hongroise, Sandor Kocsis. Il surprend déjà son petit monde en inscrivant 27 buts en 49 matchs.
Pour échapper au service militaire hongrois après la mort de son père, il s'installe en Tchécoslovaquie à Bratislava. Devenu international pour ce pays (6 sélections pour 4 buts), il décide de rentrer en Hongrie pour éviter les poursuites de l'armée. Son retour dans son pays natal sera de courte durée mais lui laissera tout de même le temps de briller à Vasas et de glaner trois capes en équipe de Hongrie, qui resteront ses trois seules sélections. La naissance du régime communiste hongrois le pousse à s'enfuir illégalement en janvier 1949. Il arrive en Autriche dans la zone occupée par les américains puis gagne l’Italie où il atterrit à Busto Arsizio. La ville abrite à l'époque un club de Série A, Pro Patria. Il n'y dispute que quelques matchs amicaux. Repéré par le Torino, le club invite l'attaquant hongrois à participer à un match amical contre Benfica. Mais au dernier moment, Kubala renonce à faire le déplacement pour rester au chevet de son fils, malade. Cette décision va lui sauver la vie. Le 4 mai 1949, l'avion qui ramène les joueurs du Torino de la capitale portugaise s'écrase. La catastrophe ne laisse aucun survivant.
photo: ©Fourfourtwo
À la suite de ce drame, il intègre alors une équipe baptisée Hungaria constituée de réfugiés des pays de l'Est. Son talent n'échappe pas à Josep Samitier lors de leur tournée en Espagne, où l'équipe s'impose facilement 4 buts à 2 face au Real Madrid. Malgré un contrat offert les Merengues, Kubala signe au FC Barcelone en 1950. Une suspension imposée par la FIFA pour rupture de contrat avec Vasas et être parti de Hongrie sans permission l'empêche de revêtir le maillot du Barça pendant un an mais la patience des supporters et des dirigeants est vite récompensée. Lors de la saison 1951-52, l’attaquant inscrit 39 buts en 28 matchs dont sept lors de la même rencontre contre le Sporting Gijon (9 buts à 0). La deuxième saison de Kubala en Catalogne se solde par un deuxième doublé coupe-championnat consécutif, une victoire en début de saison en coupe Latine, la supercoupe d'Espagne et le trophée Martini-Rossi. Les Blaugrana remportent les cinq compétitions auxquelles ils participent, ce sera la saison de l'équipe qu'on nomme "Le Barça des Cinq coupes". Pourtant, un malheur arrive chez Kubala.
La saison 1952-53 est courte pour lui et ne joue que 17 matchs, pour 12 buts. En effet, il attrape la tuberculose et se retrouve à deux doigts de mettre fin à sa carrière. Mais le destin est toujours de son côté et parvient à vaincre la maladie. Courageux qu’il est, il revient et aide son équipe à reproduire un deuxième doublé consécutif championnat/Coupe, en marquant notamment en finale de la Copa del Generalísimo. En 1957, le Barça quitte le petit stade des Corts pour le Camp Nou, une enceinte à la mesure d'une équipe qui veut alors rivaliser avec le grand Real d'Alfredo Di Stéfano. Jusqu'en 1961, "Kuski" offre au Barça quatre titres de champion, cinq coupes du Roi et deux Coupes des Villes de Foires, malgré la concurrence acharnée de la Casa Blanca. Avec Luis Suarez, le brésilien Evaristo et Sandor Kocsis, Kubala fait du FC Barcelone le premier tombeur du géant madrilène en huitièmes de finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions. Mais après avoir mis un terme à la série de cinq triomphes européens consécutifs des Merengues, les Catalans chutent en finale de l'édition 1960/61 face au Benfica Lisbonne (perdue 3 buts à 2).
En dépit du fait d'avoir joué pour trois sélections différentes (chose aujourd'hui impossible), Kubala n'a jamais eu la possibilité de prendre part à une phase finale d'un tournoi international. Bien que présent dans la sélection espagnole pour la Coupe du monde 1962, il n'a pas pu jouer du fait d'une blessure. En 1960, le boycott décidé par le chef de l'état Franco alors que l'Espagne s'apprêtait à jouer les quarts de finale contre l'URSS le prive d'une participation de même que d'autres légendes comme Luis Suarez, Alfredo Di Stéfano et Francisco Gento. Par la suite, il devient entraîneur et coache l'équipe nationale d'Espagne pendant près de 10 ans. Il décède le 17 mai 2002 à l'âge de 74 ans des suites de la maladie d'Alzheimer. Par ailleurs une statue à son effigie se trouve actuellement devant le stade du Camp Nou. Le hongrois restera comme le deuxième meilleur footballeur du championnat d'Espagne de son époque, avec Alfredo Di Stéfano. Un sondage l'a cependant désigné comme le meilleur joueur de l'histoire du FC Barcelone. Ni Sandor Kocsis, ni Lionel Messi, ni Johan Cruyff, ni Diego Maradona, ni Romario n'ont pu lui ravir cet ultime hommage, amplement mérité.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1961 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Villes de foires en 1958 et 1960 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe Latine en 1952 (FC Barcelone)
Vainqueur de la petite coupe du monde des clubs en 1957 (FC Barcelone)
Champion d’Espagne en 1952, 1953, 1959 et 1960 (FC Barcelone)
Vice-Champion d’Espagne en 1954, 1955 et 1956 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1951, 1952, 1953, 1957 et 1959 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Copa Eva Duarte en 1952 et 1953 (FC Barcelone)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur de tous les temps du FC Barcelone par les supporters, devant Johan Cruyff et Diego Maradona, lors d'un vote ayant eu lieu en 1999 pour le centenaire du club.
À reçu l'ordre du mérite de la FIFA à titre posthume en 2002
À reçu la Grande-Croix de l'Ordre royal du mérite sportif espagnol en 2000
DIVERS
- Grand supporter du Barça, le chanteur espagnol Joan Manuel Serrat a écrit une chanson en catalan et en italien intitulée "Kubala". Serrat y salue le talent de Pelé, de Diego Maradona et d'Alfredo Di Stefano mais assure qu'à ses yeux, Kubala reste un joueur unique.
- Hungaria, l'équipe de réfugiés fondée par Kubala, a inspiré un film intitulé "Kubala : les étoiles à la recherche de la paix". L'attaquant y joue son propre rôle.
VIDÉO
Florian Albert, l'empereur hongrois
Photo: ©DR
Florian Albert
Né le 15 septembre 1941 à Hercegszànto (HONG)
Décédé le 31 octobre 2011 à Budapest (HON)
Hongrois, milieu de terrain, 1m81
Surnom: L'Empereur
(Matchs amicaux: 38 sélections, 19 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 9 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 7 sélections, 4 buts)
(Qualif Euro: 15 sélections, 5 buts)
(Euro: 4 sélections)
(Coupe Internationale: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 28 juin 1959 contre la Suède (3-2)
Dernière sélection : le 29 mai 1974 contre la Yougoslavie (3-2)
1952/74 Ferencvaros (HON) 407 matchs, 289 buts
(Championnat de Hongrie: 351 matchs, 256 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs, 9 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 44 matchs, 24 buts)
L'un des Ballon d'or les plus méconnu, Florian Albert a fait durer le mythe du football hongrois dans les années 60.
Intelligent, élégant, racé, le milieu de terrain occupait une position très en retrait sur le terrain à l'image de ses illustres aînés Gyorgi Sarosi et Nandor Hidegkuti. Question morphologie, Albert avait le corps de son époque, des jambes d'araignées légèrement arquées et un bassin ouvert sur le monde. Né au Sud de la Hongrie, près de la frontière yougoslave, le jeune Florian suit ses parents à Budapest et débute dans les équipes de jeunes de Ferencváros à l'âge de 12 ans, en 1953, en plein âge d'or du football hongrois. Après les départs à l'étranger des vedettes nationales Ferenc Puskás, Zoltan Czibor et Sandor Kocsis suite à l'intervention des troupes soviétiques à Budapest, l'éclosion du jeune attaquant permet à la Hongrie de briller à nouveau sur la scène internationale. Doté d'une superbe vision du jeu et d'un sens de la passe exceptionnel, cet attaquant élégant est pourtant un redoutable finisseur. Le 2 novembre 1958, après six ans de progression régulière au centre de formation du Ferencvaros, il débute en équipe première lors d'un match de championnat contre Diosgyor (victoire 3 buts à 1). Il y passera le restant de sa carrière. À une époque où l'on ne changeait pas de club, ou presque.
Photo: ©DR
Il fête sa première cape avec la sélection nationale contre la Suède (victoire 3 buts à 2) à 18 ans alors qu'il n'a disputé que seulement deux rencontres de première division avec son club. Un an plus tard, il plante six buts lors des trois matches du premier tour du Tournoi Olympique de Rome, dont un 7 buts à 0 contre la France, mais la Hongrie est éliminée (défaite 2 buts à 0) en demi-finale par le surprenant Danemark. Elle se consolera avec la médaille de bronze, arrachée à l'Italie (2 buts à 1). Pour sa première Coupe du Monde en 1962, il termine meilleur buteur de la compétition à seulement 20 ans, inscrivant notamment un triplé qui marque les esprits face aux Bulgares. Dès lors, il est érigé en héros de la petite nation socialiste d'Europe centrale, et rayonne avec les Aigles Verts du Ferencváros sur les scènes nationales et internationales. Le 23 juin 1965, il remporte la Coupe des villes de foires (l'ancêtre de la Coupe de l'UEFA), face aux italiens de la Juventus Turin (1 but à 0) chez eux, au Stadio Comunale de Turin, après avoir éliminé l'AS Roma, l'Athletic Bilbao et Manchester UTD. La meilleure performance de l'histoire du club. Après une troisième place obtenue l'année précédente avec la Hongrie à l'Euro 1964, il atteint l'apogée de sa carrière lors de la Coupe du Monde 1966 en se distinguant comme l'artisan principal du succès hongrois face au Brésil (3 buts à 1). Dans cette rencontre du Mondial organisé en Angleterre, les spectateurs venus pour admirer Pelé voient une démonstration éclatante de maîtrise d'un hongrois de 25 ans qui mène son équipe au sommet. Sa vista permet à ses partenaires de se transcender et de remporter une victoire historique contre les champions du Monde en titre. S'il ne marque pas ce jour-là, le milieu hongrois est à l'origine des trois buts de son équipe par ses montées de balle et ses passes précises. Les Magyars seront éliminés en quarts de finale par l'URSS mais le talent de Florian Albert sera récompensé par un Ballon d'Or l'année suivante. Il est jusqu'à présent le seul footballeur hongrois à avoir remporté le trophée du meilleur joueur européen.
Les dirigeants de plusieurs clubs cariocas veulent aussitôt l'engager, dont celui de Flamengo, qui l'invite à venir s'entraîner quinze jours avec l'équipe, ce qu'il accepte. Accueilli en guest star, il a même disputé deux rencontres avec le numéro 9 de Flamengo dans le dos, contre le Vasco de Gama. Mais Florian refusera le contrat proposé à la fin de l'essai et rentre finalement à Budapest dans son club de coeur du Ferencváros. Pourquoi? il le dira lui-même: "Dommage que cette expérience n’ait duré que quinze jours. Flamengo m’avait proposé un contrat mais, à cette époque, on ne pouvait pas quitter la Hongrie car un transfert à l’étranger n’était pas compatible avec la morale sportive socialiste." Le 15 juin 1969, sa carrière subit un coup d'arrêt quasi définitif lors d'un choc face au Danemark en éliminatoires de la Coupe de Monde. La Hongrie s'incline à Copenhague (défaite 3 buts à 2), et il mettra quasiment un an à se remettre de sa fracture de la jambe. Le 17 mars 1974, il fête sa dernière cape internationale, devant 15 000 spectateurs, dominant la Yougoslavie (3 buts à 2). En 75 sélections, Florian Albert plantera 31 pions. Plus d'un an après sa dernière apparition en équipe de Hongrie, il foule pour la dernière fois la pelouse du stade de Ferencvaros rénové à l'occasion de son jubilé contre l'équipe yougoslave de Vojvodina. Après sa carrière de joueur, il a brièvement entraîné le club de sa vie, Ferencvaros. Avant ce retour aux sources, il s'était offert une pige avec le club libyen de Al Ahly pour sa seule expérience de coach à l'étranger, qui aura duré tout de même six ans. En 2007, Fradi, le surnom de Ferencvaros, avait renommé son stade à son nom, avant d'être démolit en 2013, remplacé depuis par la Groupama Arena. L'idole à jamais du club du peuple hongrois doit désormais se contenter d'une banale rue à son nom conduisant au stade. Le 31 octobre 2011, il disparaît à l'âge de 70 ans à la suite d'une opération à cœur ouvert. Il restera à jamais le cinquième Ballon d’Or à s’en aller, après Stanley Matthews, Omar Sivori, Lev Yachine et Georges Best.
PALMARÈS
3ème de la Coupe d’Europe des Nations en 1964 (Hongrie)
Médaillé de Bronze aux Jeux Olympiques de Rome en 1960 (Hongrie)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Villes de Foire en 1965 (Ferencvaros)
Finaliste de la Coupe d’Europe des Villes de Foire en 1968 (Ferencvaros)
Champion de Hongrie en 1963, 1964, 1967 et 1968 (Ferencvaros)
Vice-Champion de Hongrie en 1960, 1965, 1966 et 1974 (Ferencvaros)
Vainqueur de la Coupe de Hongrie en 1972 et 1974 (Ferencvaros)
Finaliste de la Coupe de Hongrie en 1966 (Ferencvaros)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1967
Meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1962 (4 buts) (Hongrie)
Meilleur buteur du championnat de Hongrie en 1960 (27 buts), 1961 (21 buts) et 1965 (27 buts)
Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1966 (7 buts)
Élu meilleur espoir de la Coupe du Monde en 1962
Élu meilleur joueur hongrois de l’année en 1966 et 1967
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1966
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1964
Nommé personnalité sportif de la Nation en 2004
Nommé citoyen d'honneur de Budapest en 2010
Nommé citoyen d'honneur de Hercegszànto en 2007
Nommé Citoyen d'honneur de Ferencvaros en 2011
Nommé Officier de l'Ordre du mérite de la République hongroise en 1994
À reçu la Grand-croix de l'ordre du mérite de la République Hongroise en 2011
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