Cameroun
Paul Bahoken
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Paul Bahoken
Né le 7 juillet 1955 à Douala (CAM)
Cameroun, Ailier droit, 1m76
≈ 80 sélections
officiel: 12 sélections, 3 buts
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 5 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 1 sélection)
olympique: 2 sélections, 1 but
Jacques Songo'o
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Jacques Songo'o
Jacques Celestin Songo'o
Né le 17 mars 1964 à Sackbayémé (CAM)
Camerounais, Gardien de but, 1m88
80 sélections


Joseph-Désiré Job
Photo: ©PA Images
Joseph-Désiré Job
Né le 1er décembre 1977 à Vénissieux (FRA)
Camerounais, Attaquant, 1m78
Surnom: "Mademoiselle"
52 sélections, 9 buts
(Matchs amicaux: 18 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 4 sélections)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 6 sélections, 2 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 12 sélections, 3 buts)
(Coupe des Confédérations: 5 sélections)
1ère sélection : le 15 novembre 1997 contre l'Angleterre (0-2)
Dernière sélection : le 7 février 2008 contre le Ghana (1-0)
Passé par l'Olympique Lyonnais et le RC Lens, Joseph-Désiré Job a connu un parcours riche en émotions. En onze années de carrière pro, l'avant-centre camerounais a enfilé pas moins de dix maillots de clubs différents, excusez du peu. Un véritable bourlingueur du football pour celui qui a également eu la fierté de porter la tunique des Lions Indomptables à 52 reprises, pour 9 buts inscrits.
Né à Vénissieux de parents camerounais, c’est aux Minguettes dans la banlieue Lyonnaise qu'il entame son parcours dans le monde du ballon rond. Repéré par l'OL, il rejoint le centre de formation et va entamer une logique progression vers les sommets. De l’équipe junior en passant par la National 2, ce grand espoir de la génération 1977 de même que Frédéric Kanouté, Christian Bassila et Cédric Uras remplace au pied levée Florian Maurice parti au Paris SG. Directement lancé dans le grand bain en coupe Intertoto contre les Polonais d’Odra Wodzislaw (5 buts à 2), il crève l'écran et plante un triplé pour sa première. Il participe ensuite activement aux débuts glorieux des Gones. Terminant la saison 1998-99 à la troisième place du championnat et avec un quart de finale de C3 perdu contre Bologne, le franco-camerounais décide finalement de prendre son envol. Exit la capitales des Gaules, bienvenue chez les Ch'tis. Le Lion Indomptable prend la direction du RC Lens. C'est alors le début de la tournée des clubs pour Joseph-Désiré Job. D'abord en Angleterre, à Middlesbrough. Vainqueur de la League Cup, il évolue auprès de Gaizka Mendieta, Boudewijn Zenden ou bien encore Juninho Paulista. Un aller et retour par la Lorraine au FC Metz, puis retour à Boro pour trois saisons. Mais les frontières européennes étant trop étroites pour lui, le Camerounais s'envole en Arabie Saoudite, à Al Ittihad. Douze petits mois et puis s'en va, Job revient dans l'Hexagone, à Sedan. Auteur de 12 réalisations en 32 rencontres dans les Ardennes, le joueur se refait une santé et s'engage à l'été 2007 en faveur de Nice contre 500 000 euros. Sur la Côte d'Azur, l'avant-centre formé entre Rhône et Saône arrive dans l'optique de jouer un rôle important dans un club où l'attaque pèche souvent. Il n'en sera rien. Apparu qu'à neuf reprises en championnat, n'entrant pas dans les plans de Frédéric Antonetti, il quitte le club au début de la saison suivante. Sa fin de carrière, plus chaotique, l'emmène au Qatar, en Turquie avant de raccrocher les crampons en Belgique à l'âge de 34 ans. Celui qu'on surnommait "Mademoiselle" ne parle désormais du foot que comme d’une passion d’enfance. Au terme de son parcours de joueur pro, il s’est lancé dans les affaires, et pas des moindres. Il a fait le choix d’un secteur prometteur et crucial pour le développement des pays africains: les énergies renouvelables.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 2000 (Cameroun)
Finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations en 2008 (Cameroun)
Finaliste de la Coupe des Confédérations en 2003 (Cameroun)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1997 (Olympique Lyonnais)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue Anglaise en 2002 (Middlesbrough)
Champion de Belgique de D2 en 2010 (Lierse SK)
Samuel Mbappé Leppé, Le Maréchal
Photo: ©DR
Samuel Mbappé Leppé
Mbappé Moumi Samuel
Né en 1936
Décédé le 25 décembre 1985 à Douala (CAM)
Camerounais, Milieu de terrain
Surnom: Le Maréchal
? sélections
1956/72 Oryx Douala (CAM)
On l'a appelé Leppé pour l'envers de Pelé, à l'époque. Samuel Mbappé Léppé était un avant-centre absolument génial, légende de sa génération qui a fait la gloire du Cameroun avant les Lions indomptables (le surnom a été officialisé par décret présidentiel en 1972). Un pionnier du football camerounais qui a profondément marqué son époque par son talent, son patriotisme, son humilité, sa simplicité, son exemplarité et son fair-play. D'ailleurs, à Douala, il y a deux stades, le stade de la réunification et le stade Mbappé Leppé, c'est pour vous dire l'importance de celui qui est peut-être le plus grand footballeur camerounais de l'histoire, qu’on ne saurait confondre avec le footballeur camerounais le plus célèbre, Roger Milla.
Footballeur aux qualités techniques et humaines exceptionnelles, beaucoup de ses coéquipiers de l’équipe nationale et de son club se sentaient parfaitement rassurés à ses côtés. Il était surtout connu pour son patriotisme légendaire. Il avait tout le talent pour quitter son pays et s’expatrier. Il était d’ailleurs sollicité par plusieurs clubs européens. Un club français et un club allemand avaient tout fait pour s’attacher ses services, lui promettant une brillante carrière professionnelle à l’internationale. Malgré l’insistance des clubs, il les décline toute pour défendre le prestige de son pays. Il a préféré rester par amour pour sa nation. Il était tellement patriote que lors des déplacements à l’étranger, il refusait d’utiliser ses primes de matchs pour effectuer des achats à l’étranger, il préférait dépenser son argent au Cameroun afin d’enrichir l’économie camerounaise.
Né en 1936, fils de la communauté Sawa situé sur la côte littorale du Cameroun, il fait pratiquement toute sa carrière avec son équipe de l’Oryx de Douala dans les années 1950 et 1960, club avec lequel il remporte ses cinq titres de champion du Cameroun. Ce footballeur au charisme incomparable, aux passes millimétrées et aux tirs très puissants, sera le premier à brandir le premier trophée de la plus prestigieuse des compétitions, la première coupe d’Afrique des clubs champions, le 7 février 1965 face au Stade Malien de Salif Keita devant le président Kwamé N’Krumah médusé. La légende raconte que "sa frappe était si puissante qu’il avait tiré une balle de tennis en l’air et elle n’était retombée que quatre jours plus tard." L'iconne malienne le qualifiera en ces termes: "Je n’avais jamais vu un homme aussi grand par la taille et par le talent, il a une vision très large sur le terrain et il trouve toujours l’endroit où il doit placer son ballon. Mbappé Leppé est un footballeur hors norme doté d’une frappe de balle phénoménale." Un parcours singulier qui force l’admiration.
Pour ce qui est de sa carrière internationale, celui que beaucoup ont cru qu'il était le grand père de Kylian Mbappé a été le précurseur des plus grands footballeurs qu’a connu le football camerounais car c’est lui qui a commencé à tracer le sillon du prestige du football au Cameroun d’où son surnom de "Maréchal" (plus haut grade de l’armée), au regard de son immense talent. Malgré tout, ce footballeur légendaire n’a pas connu une retraite assez éclatante; celui-ci s’attache à l’alcool ce qui le rend apathique et déprimé. Cet état de fait va conduire certains promoteurs véreux à organiser un jubilé bien minable en son honneur, en 1981. Quatre ans plus tard, il décède un soir de Noël 1985 à Douala dans l’indifférence. Il reste tout de même un modèle auquel pourraient s’identifier beaucoup de jeunes camerounais pour réussir.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1965 (Oryx Douala)
Champion du Cameroun en 1961, 1963, 1964, 1965 et 1967 (Oryx Douala)
Vainqueur de la Coupe du Cameroun en 1963, 1968 et 1970 (Oryx Douala)
Finaliste de la Coupe du Cameroun en 1969 (Oryx Douala)
SOURCES/RESSOURCES
- Le Maréchal Samuel Mbappé Léppé : " Le plus grand footballeur Camerounais de tous les temps" - de Arol Ketchiemen
Jean-Pierre Tokoto
Photo: ©DR
Jean-Pierre Tokoto
Né le 26 janvier 1948 à Doula (CAM)
Camerounais, Milieu offensif/Attaquant, 1m78
≈ 20 sélections
(Coupe du Monde: 3 sélections)
(Coupe d'Afrique des Nations: 6 sélections, 2 buts)
Excellent ailier doté d’une remarquable technique, Jean-Pierre Tokoto reste l’un des footballeurs camerounais les plus titrés de sa génération.
Natif de Douala, il apprend à jouer au football dans la rue comme beaucoup de gamins. Formé à l'Oryx Douala, le jeune camerounais remporte ses premiers trophées avec quatre titres de champion et deux coupes du Cameroun. Pétri de talent, il offre un style de jeu qui combine élégance, finesse et vivacité. L'attaquant honore même sa première sélection en équipe nationale à l'âge de 16 ans et 4 mois, devenant le plus jeune joueur à avoir intégré les rangs des Lions Indomptables. Repéré par Marseille, il débarque dans le Sud de la France mais se contentera de jouer les remplaçants de luxe à cause de la présence du suédois Roger Magnusson et de son compatriote en pleine bourre Joseph Yegba Maya. Après un séjour de deux saisons en D2, il revient dans la cité phocéenne et s'octroie un titre de champion de France en 1972, toujours comme remplaçant. Son envie de jouer l'emmène à Bordeaux. Il sera malheureusement encore confronté à la concurrence de joueurs comme Jean Gallice ou le yougoslave Ivica Liposinovic. Après une saison correcte, il est repositionnée au milieu de terrain et accumule les rencontres dans la peau d'un titulaire. Après avoir fait de très bonnes prestations en trois saisons chez les Girondins, Jean-Pierre signe au Paris SG à l'été 1975. Passé à la postérité, il donne son écot à la première équipe métissée du championnat de France (M’Pelé, Laposte, Bade, Dalheb, etc...). Il était capable de corriger les Verts (intouchables à l'époque) avant de s'incliner lourdement contre la lanterne rouge la semaine d'après. Un élément important de l’effectif durant ses deux saisons parisiennes, marquant 17 buts en 59 matchs avec deux doublés. En 1977, il retourne à Bordeaux avant de tenter l’aventure du soccer américain et de raccrocher les crampons en 1981. Côté sélection, le président de la fédération camerounaise avait interdit de sélectionner Tokoto en équipe nationale après son départ vers l'OM. Mais la Coupe d'Afrique des Nations disputé à domicile en 1972 et l'absence de nombreux joueurs oblige le sélectionneur à le rappeler. Il fera une énorme compétition qui verra le Cameroun éliminé en demi-finales contre le futur vainqueur, le Congo (1 but à 0). Nommé dans l'équipe-type du tournoi, il aurait préféré échanger cette distinction contre le trophée de la CAN. Après cette très belle compétition, il ne sera plus présent en équipe nationale pendant près de dix ans et fera son retour pour les éliminatoires de la coupe du Monde 1982 aux côtés des Roger Milla, Théophile Abega et Joseph-Antoine Bell. Il décide d’arrêter sa carrière après une vingtaine de capes internationales et une présence dans la sélection Africaine qui a disputé la mini-coupe du Monde organisée au Brésil pour commémorer les 150 ans d’indépendance du pays.
PALMARÈS
3ème de la Coupe d'Afrique des Nations en 1972 (Cameroun)
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1965 (Oryx Douala)
Champion de France en 1972 (Olympique de Marseille)
Champion du Cameroun en 1963, 1964, 1965 et 1967 (Oryx Douala)
Vainqueur de la Coupe de France en 1969 (Olympique de Marseille)
Vainqueur de la Coupe du Cameroun en 1963 et 1968 (Oryx Douala)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1972 (Olympique de Marseille)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe-type du tournoi de la Coupe d'Afrique des Nations en 1972