Football-the-story

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Italie


Bruno Conti

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photo: ©DR

 

Bruno Conti

 

Né le 13 mars 1955 à Nettuno (ITA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Italien, Ailier droit, 1m69

Surnom: "Marazico"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png 47 sélections, 5 buts

(Matchs amicaux: 23 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)

(Coupe du Monde: 11 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 6 sélections)

 

1ère sélection : le 11 octobre 1980 contre le Luxembourg (2-0)

Dernière sélection : le 17 juin 1986 contre la France (0-2)

 

1973/75 AS Roma (ITA) 7 matchs

(Championnat d'Italie: 4 matchs)

(Coupe d'Italie: 3 matchs)

1975/76 Genoa (ITA) (Prêt) 42 matchs, 3 buts

(Chamionnat d'Italie de D2: 36 matchs, 3 buts)

(Coupe d'Italie: 6 matchs)

1976/78 AS Roma (ITA) 50 matchs, 4 buts

(Championnat d'Italie: 46 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Italie: 4 matchs)

1978/79 Genoa (ITA) (Prêt) 36 matchs, 2 buts

(Championnat d'Italie de D2: 32 matchs, 1 but)

(Coupe d'Italie: 4 matchs, 1 but)

1979/91 AS Roma (ITA) 401 matchs, 47 buts

(Championnat d'Italie: 304 matchs, 37 buts)

(Coupe d'Italie: 64 matchs, 7 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 9 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 11 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 2 buts)

 

Bruno Conti était selon Pelé en 1982 "le plus brésilien de tous les italiens", l'esthétisme brésilien avec la dose suffisante de pragmatisme à l'italienne.

 

Cet ailier droit de poche (1,69 m pour 65 kilos) avait un dribble déroutant qui lui avait valu le surnom de "Marazico" (un mélange de Maradona et Zico) lors de la Coupe du Monde en 1982 organisé en Espagne. Dribbler certes, mais efficacement. Un style de jeu qui l'a fait entrer dans le cœur de tous les transalpins. Né à Nettuno pas très loin de Rome le 13 mars 1955, il intègre son club de coeur lors de la saison 1973-74 à l'âge de 18 ans pour ne plus le quitter ensuite, jusqu'à la fin de sa carrière en 1990. Une folle histoire d'amour et de passion que rien ne brise avec en toile de fond le stade Olympique de Rome et un parfum enivrant de Dolce Vita. Mais en fait non. À deux exceptions près, il rejoint le Genoa, qui évolue alors en Série B, à la demande de ses dirigeants. Deux saisons sous forme de prêt (1975-76 et 1978-79) afin de gagner du temps de jeu avant d'entamer les années 80 et d'exploser au poste d'ailier droit au sein de l'effectif romain dès son retour de Gênes.


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Photo: ©DR

 

Durant cette décennie, Bruno Conti est un titulaire indéboulonnable et devient au fil des années le chouchou de la Curva Sud. Sa fidélité au club et son talent lui valent également les honneurs de la sélection qu'il côtoie dès 1980. Il devient champion du Monde avec la Squadra Azzura deux ans plus tard en Espagne et quitte cette dernière après la coupe du Monde 1986 au Mexique et l'élimination des italiens par la France de Platini, avec 47 sélections au compteur (5 buts). Lors du Mondial espagnol, la première phase est extrêmement laborieuse pour la Nazionale, y compris pour le Romanista. Des critiques féroces de la presse italienne, trois matchs nuls et une qualification de justesse grâce à la meilleure attaque. L'un des deux seuls buts italiens de cette première phase est justement inscrit par Conti contre le Pérou. Mais c'est bien la seule fulgurance au milieu de trois matchs ternes. La qualif pour la phase suivante est alors déjà un exploit. Comme tous ses coéquipiers, Conti se réveille lors du second tour. D'abord face à l'Argentine de Maradona, championne du Monde en titre. Le voilà passeur décisif pour la réalisation de Cabrini du 2 buts à 0. Le match suivant, il est l'auteur d'un festival lors de la victoire 3 buts à 2 contre le Brésil ultra favori. Après la rencontre, Zico dira de lui: "Aujourd'hui, on a affronté dix Italiens et un des nôtres." S'ensuivent deux passes décisives, pour Paolo Rossi contre la Pologne en demi-finale et Alessandro Altobelli en finale pour le but du K.O.

 

L’homme de la Roma devient une légende à partir de ce jour. Même si il ne remporte pas la récompense officielle du Ballon d'or Adidas, il est pour beaucoup le meilleur joueur de cette Coupe du monde. Sur le plan national, la dévotion de Bruno Conti pour son club est peu récompensée. Un seul titre de champion à son palmarès (1983) et quelques coupes d'Italie (1980, 1981, 1984 et 1986) à se mettre sous la dent. Pas trop éloquent pour un joueur de ce calibre mais pas très grand non plus. Sa plus grosse déception reste sans nul doute la défaite en finale de la coupe d'Europe des clubs champions face à Liverpool (1984) chez lui dans son stade Olimpico où, ce jour-là, Bruce Grobbelaar bluffe les Romains aux tirs au but par ses pitreries. Au total, Conti a inscrit 37 buts en 304 rencontres de Série A. Mais sa contribution tient avant tout dans le rôle décisif qu'il a joué dans les buts réussis par Roberto Pruzzo avec la Roma. À l'approche de la retraite, l'international italien joue moins et pense plus à sa reconversion qui le mène au début des années 90 au poste d'entraîneur de la Roma. Une récompense naturelle en quelque sorte pour marquer son amour indéfectible au club.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1982 (Italie)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1984 (AS Roma)

Champion d’Italie en 1983 (AS Roma)

Vice-champion d’Italie en 1981, 1984 et 1986 (AS Roma)

Champion d’Italie de D2 en 1976 (Genoa)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1980, 1981, 1984 et 1986 (AS Roma)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma

Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2017

À reçu le Collier d'Or du mérite sportif par le comité olympique italien en 2017

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- So Foot / The Vintage Football Club


23/01/2018
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Francesco Totti

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photo: ©FIFA

 

Francesco Totti

 

Né le 27 septembre 1976 à Rome (ITA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Italien, Milieu offensif / Attaquant, 1m80

Surnoms: "Er Pupone", "Il Bimbo de Oro"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png 58 sélections, 9 buts

(Matchs amicaux: 21 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 13 sélections, 4 buts)

(Coupe du Monde: 11 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 7 sélections, 1 but)

(Euro, 6 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 10 octobre 1998 contre la Suisse (2-0)

Dernière sélection : le 9 juillet 2006 contre l'Italie (1-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png U23: 4 sélections, 2 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Espoirs: 8 sélections, 4 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png U18: 14 sélections, 7 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png U16: 13 sélections, 2 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png U15: 6 sélections, 3 buts

 

1993/2017 AS Roma (ITA) 786 matchs, 307 buts

(Championnat d'Italie: 619 matchs, 250 buts)

(Coupe d'Italie: 59 matchs, 18 buts)

(Supercoupe d'Italie: 5 matchs, 1 but)

(Ligue des Champions: 43 matchs, 13 buts)

(Coupe de l'UEFA / Europa Ligue: 36 matchs, 21 buts)

 

 Le roi d'une ville, l'homme d'un unique maillot: Francesco Totti. Le meilleur joueur de l'histoire de l'AS Roma, celui qui, par sacrifice, n'est pas parti pour rentrer dans la légende parmi les plus grands et a préféré rester. Une fidélité à toute épreuve de presque un quart de siècle pour le dernier Empereur de la cité éternelle. Il avait tout, technique, physique, adresse face au but. Des qualités qui ont fait du meneur de jeu un des tous meilleurs joueurs italiens.
 
Fils de Lorenzo et Fiorella Totti, il voit le jour le 27 septembre 1976 et grandit près de la porta Metronia dans le quartier de l’Appio-Latino, dans le sud-est de Rome. Avant d’intégrer les rangs de la Roma, Totti a joué pour trois équipes de quartier de la capitale: la Fortitudola, la Smit Trastevere, et enfin la plus connue, Lodigiani. Sa mère décline alors une belle offre du Milan AC, qui voulait l’enrôler. La raison de ce veto: "Francesco ne quittera pas Rome." la Lazio flaire alors le bon coup. L'accord est trouvé mais le responsable des jeunes de la Roma tente de le piquer aux Biancocelesti en passant directement par la famille, qui sont fan inconditionnel de la Louve. S'en suit un véritable imbroglio et un schéma compliqué pour récupérer le prodige. Tout est bouclé en 1989, le gamin âgé de 13 ans qui idolâtre à l'époque Giuseppe Giannini réalise son rêve et rejoint finalement le centre de formation de la Roma. Il obtient ses premiers succès. En 1993, il remporte le Scudetto Allievi, puis s'offre une Coupe d'Italie avec la Primavera. Élément-clé de ces succès, Francesco Totti, qui fête son seizième anniversaire, est récompensé de sa progression par Vujadin Boškov. Le coach de l'équipe première offre au jeune espoir de la formation romaine neuf minutes de jeu le 28 mars 1993 lors d'un match de championnat contre Brescia remporté 2 buts à 0. Il remplace ainsi Ruggiero Rizzitelli. L'histoire est en marche. Son premier but en Série A arrive plus d'un an plus tard contre Foggia. Son premier au Stadio Olimpico, son jardin pour la vie. Le début d'une longue série. En effet, il en plantera 307, en 783 rencontres; des chiffres qui en font le meilleur buteur et le joueur le plus capé de l’histoire des Giallorossi.
 
Roma­niste (tifoso de la Roma), il devient dès ses débuts le chou­chou de la "Curva Sud". Au fil des années, il se transforme en icône dans la cité éternelle et offre en 2001 à l'AS Roma un scudetto attendu depuis trop longtemps. Associé en attaque à ses compères Vincenzo Montella et Gabriel Batistuta, les Giallorossi rem­portent le titre pour la troi­sième fois de leur his­toire. Le milieu italien se révèle déci­sif tout au long de l’année, ins­cri­vant 13 buts, pour la plus grande joie des supporters de la capi­tale italienne. Il est aussi nommé meilleur joueur du championnat et termine 5ème du Ballon d'or remporté cette année-là par un certain Michael Owen. Tout au long de sa carrière, Totti a été un milieu derrière l'attaquant, capable de marquer et de faire marquer, de réaliser les gestes techniques les plus insensés avec une facilité déconcertante. Mais il n'a jamais connu d'autres couleurs, jamais un autre maillot. Son palmarès avec son club reste modeste et il est incontestable qu'il aurait pu remporter davantage de trophées en rejoignant une formation plus huppée. Les propositions n'ont pas manqué. Il aurait même pu devenir le joueur le plus cher de l’histoire. En effet, Roman Abramovitch aurait proposé 150 millions d’euros en 2003 pour s’attacher les services de Totti et Emerson, dont 120 pour le seul Totti. Mais Francesco a préféré le choix du cœur.

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photo: ©Michael Steele
 
Sur le plan international, Totti connaîtra la consécration suprême en remportant la Coupe du Monde 2006 alors que sa participation pour ce tournoi a été longtemps compromise en raison d'une fracture du péroné gauche survenue au mois de février de la même année. C'est donc en réalisant une véritable course contre la montre que Totti parviendra à retrouver ses sensations afin d'être opérationnel pour ce Mondial. L'après Coupe du Monde lui permettra de retrouver une seconde jeunesse puisqu'il est sacré soulier d'or européen en inscrivant 26 buts au cours de la saison 2006-2007. Alors que l'on pouvait penser qu'un joueur de cette envergure finirait par se lasser du football professionnel, il s'est avéré que les poids des années n'avait pas d'influence sur son plaisir de jouer et de distraire ses tifosis. 2008 est l'année des nouveaux records pour Francesco Totti. Six ans après sa centième réalisation en Rouge et Jaune, il vient de doubler la mise. C'est à l'occasion d'une rencontre de Coupe d'Italie en janvier qu'il atteint la barre des 200 buts. Deux mois plus tard, le numéro 10 dispute son 500ème match pour la Roma toutes compétitions confondues. Son club réalise de nouveau une saison probante avec une deuxième place en Série A, une Supercoupe et une nouvelle Coupe d'Italie.
 
Par la suite, "Er Pupone" est loin de répondre aux attentes. Il peine à marquer et se distingue plus par ses coups de sang que ses coups d'éclat. Pour son dernier match sous les couleurs de l’AS Rome, Francesco Totti, 40 ans, a joué 45 minutes lors de la victoire de son équipe de toujours (3 buts à 2) face au Genoa lors de la dernière journée du Calcio en 2017. Dans un Stade Olympique bouillant, le club s’est qualifié in extremis pour la Ligue des champions, offrant à son numéro 10 de légende des adieux sans grimace. L'avant-dernier resistant de ce magnifique calcio des années 90-2000 (le dernier étant Gigi Buffon) reste un cas extrêmement rare dans le foot-business: vingt-quatre ans sous le maillot romain. Il est également le deuxième meilleur buteur de l'histoire de la Série A avec 250 réalisations, le premier étant Silvio Piola avec 274 buts inscrits. Doté d’un fort caractère, on peut également noter qu’il a été l’auteur de certains vilains gestes qui lui ont valu plusieurs cartons rouges. Mais on préfère retenir surtout que Francesco Totti a cadré plus de 1000 tirs dans sa carrière, délivré 221 passes décisives, effectué plus de 2500 dribbles et plus étonnant, qu'il a réalisé 1541 talonnades. Ce qui en fait quasiment deux en moyenne par match sur l'ensemble de sa carrière. Comme quoi, Francesco Totti doit être considéré comme l'une des plus grandes légendes du football.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 2006 (Italie)

Finaliste de l'Euro 2000 (Italie)
Vainqueur du Championnat d’Europe Espoirs en 1996 (Italie)
Vainqueur des Jeux Méditerranéens de Bari en 1997 (Italie)
Champion d’Italie en 2001 (AS Roma)
Vice-champion d’Italie en 2002, 2004, 2006, 2007, 2008, 2010, 2014, 2015 et 2017 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 2007 et 2008 (AS Roma)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 2003, 2005, 2006, 2010 et 2013 (AS Roma)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 2001 et 2007 (AS Roma)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 2006, 2008 et 2010 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe d’Italie Primavera en 1994 (AS Roma)
 
DISTINCTIONS PERSONELLES
 
Élu meilleur joueur de l’année par "Golden Foot" en 2010
Vainqueur du Guerin d'or en 1998 et 2004
Élu meilleur joueur italien de l'année du championnat d'Italie en 2000, 2001, 2003, 2004 et 2007
Vainqueur du Ballon d’argent italien en 2008
À reçu le Prix "Gaetano Scirea" pour sa carrière exemplaire en 2014
Soulier d’or européen en 2007 (26 buts)
Meilleur buteur du championnat d’Italie en 2007 (26 buts) (AS Roma)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde en 2006
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 2000
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 2001, 2004 et 2007
À reçu le Prix du Président de l'UEFA en 2017
Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma
Nommé au FIFA 100
Nommé parmi les légendes sportifs du quotidien italien "La Gazzeta Dello Sport"
Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la République Italienne en 2000 puis Officier en 2006
À reçu le Collier d'or du mérite sportif par le Comité Olympique national italien en 2006
 
DIVERS
 
- Il est le buteur le plus âgé (38 ans et 59 jours) en Ligue des Champions après avoir inscrit un but face au CSKA Moscou (le 25 novembre 2014).
- Totti détient quatre records pour le derby de Rome. Il est d'abord le meilleur buteur de l'histoire du derby avec 11 réalisations lors de la "stracittadina". Il est le joueur, dans l’histoire, à en avoir disputé le plus (42 matchs), à en avoir remporté le plus (14 matchs), mais aussi à en avoir perdu le plus (15 matchs).
 
VIDÉO
 

17/01/2018
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Alessandro Del Piero

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Photo: ©DR

 

Alessandro Del Piero

 

Né le 9 novembre 1974 à Conegliano (ITA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Italien, Attaquant, 1m74

Surnom: Pinturicchio

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png 91 sélections, 27 buts

(Matchs amicaux: 31 sélections, 7 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 6 buts)

(Coupe du Monde: 12 sélections, 2 buts)

(Qualif Euro: 19 sélections, 8 buts)

(Euro: 13 sélections, 1 but)

(Tournoi de France: 2 sélections, 3 buts)

 

1ère sélection : le 25 mars 1995 contre l'Estonie (4-1)

Dernière sélection : le 10 septembre 2008 contre la Géorgie (2-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png espoirs: 12 sélections, 3 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png U18: 14 sélections, 12 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png U17: 3 sélections, 1 but

 

1991/93 Calcio Padoue (ITA) 14 matchs, 1 but

1993/2012 Juventus Turin (ITA) 705 matchs, 290 buts

(Championnat d'Italie: 478 matchs, 188 buts)

(Championnat d'Italie de D2: 35 matchs, 20 buts)

(Coupe d'Italie: 56 matchs, 25 buts)

(Supercoupe d'Italie: 6 matchs, 3 buts)

(Ligue des Champions: 92 matchs, 47 buts)

(Coupe de l'UEFA: 32 matchs, 3 buts)

(Coupe Intertoto: 3 matchs, 1 but)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 2 buts)

(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)

2012/14 Sydney FC (AUS) 48 matchs, 24 buts

2014 Delhis Dynamos (IND) 10 matchs, 1 but

 

Alessandro Del Piero, une légende. Du football italien, de la Juventus, surtout. Surnommé "Pinturicchio" en référence à un peintre de la Renaissance italienne, il appartient à la catégorie des artistes, espèce trop rare dans l'histoire récente du football italien.

 

À la fois buteur et créateur d'occasion, Del Piero fait partie de ces joueurs qui possèdent dans leur palette technique tous les attributs décisifs de l'attaquant: finesse du toucher de balle, sens du dribble, frappe puissante et précise, intelligence dans la passe et la déviation, adresse diabolique devant le but. Dénué de remarquables capacités physiques, le petit génie bianconero doit son époustouflant parcours à ses seules qualités de footballeur et un talent exceptionnel mis au service d'un professionnalisme sans failles. Passé maître dans l'exercice du coup franc et redoutable artificier, son nom est également synonyme de délicieuses feuilles mortes et autres boulets de canon dans les filets adverses. Sur la carrière d’une légende en revanche, les débuts sont souvent plus méconnus que les succès.

 

Il s’est d'abord forgé du côté de Padoue. Jugé trop frêle à ses débuts, le jeune homme joue déjà attaquant, et ne porte pas encore son fameux numéro 10. Lancé dans le grand bain à la fin de la saison 1991/92, il inscrit son premier et unique but sous les couleurs de son club formateur le 22 novembre de cette dernière année. Si ses apparitions sont rares, Del Piero tape dans l’œil d’une grosse écurie. La Juventus, donc, avec laquelle il s’engage à l’été 1993. Il ne s’en doute certainement pas, mais il vient de signer là un contrat qui s’apparenterait davantage au mariage. S’il est dans un premier temps inclus chez les jeunes, Del Piero, du haut de ses 19 ans, glane des minutes petit à petit. Il enfile le maillot bianconero pour la première fois le 12 septembre 1993. Une semaine plus tard, il inscrit déjà son premier but en Série A, alors qu’il n’a pas encore fêté ses 19 ans. Le changement de coach à l’été 94 entraînera son explosion au plus haut niveau, sous la houlette d’un certain Marcello Lippi. Devenu très vite un titulaire indiscutable, il connaît alors entre 1995 et 1998 une insolente réussite sur la scène européenne, inscrivant pas moins de 23 buts en 30 matchs de Ligue des champions. Portée par son irrésistible attaquant, la Vieille Dame dispute trois finale consécutives, s'inclinant néanmoins à deux reprises contre le Borussia Dortmund et le Real Madrid. Champion d'Italie en 1995, 1997 et 1998, il remporte deux nouveaux Scudettos aux côtés de David Trézéguet en 2002 et 2003, s'inclinant cependant une troisième fois en finale continentale face au rival milanais. Étrangement, celui qui a fait de la plus prestigieuse compétition de clubs son terrain de jeu favori n'a marqué qu'une fois en quatre finales, au cours desquelles la Juve est restée muette offensivement à trois reprises.


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Photo: ©Matthew Ashton/EMPICS

 

Artisan des succès nationaux de la "Vieille Dame", sacrée championne en moyenne une année sur deux dans la décennie suivant son arrivée, Del Piero pourrait presque se considérer maudit en C1 s'il n'avait pas raflé la coupe aux grandes oreilles aux tirs aux buts face à l'Ajax Amsterdam en 1996, sa seule et unique. Comme quoi il n'est jamais trop tôt pour mettre un trophée au frais. Avec la Squadra Azzurra, Del Piero a disputé toutes les compétitions internationales de 1996 à 2008. Son premier tournoi, l'Euro 96, se solde par une humiliante élimination au premier tour, mésaventure qu'il connaîtra à nouveau huit ans plus tard. Lors de la fameuse défaite de l'Euro 2000 à Rotterdam contre la France, il rate deux occasions de doubler la mise face au portier français Fabien Barthez en deuxième période, héros malheureux d'un des épisodes les plus douloureux de l'histoire de la sélection italienne. Condamné semble-t-il à l'échec lors des rendez-vous internationaux, Del Piero, entré en jeu à la 53ème, manque une opportunité unique de rentrer dans la légende du maillot bleu, aux côtés des RivaAltobelli ou encore Roberto Baggio. Sévèrement critiqué pour son incapacité à faire gagner la Squadra et son penchant à passer à côté des grandes finales, le natif de Conegliano prendra partiellement sa revanche en 2006, même s'il doit une nouvelle fois s'asseoir sur le banc des remplaçants. Buteur au bout de la prolongation en demi-finale contre l'Allemagne, il réussit son tir au but en finale et ajoute à 31 ans sa plus belle ligne à un palmarès déjà bien rempli.

 

Le 30 octobre 2010, en marquant face au Milan AC, Del Piero bat le record détenu par Boniperti pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de la Juve en Série A avec 180 réalisations, auxquels il faut ajouter une cinquantaine de buts en Coupe d'Europe. Très régulier dans son rendement depuis l'ouverture de son compteur à Foggia en septembre 1993, il a dépassé à sept reprises la barre des dix réalisations en championnat depuis 1998 mais a dû attendre sa quinzième saison sous le maillot bianconero pour conquérir son premier titre de capocanoniere devant Trézéguet en 2008. Tout comme Gianluigi Buffon, Del Piero a définitivement gagné le respect des tifosi en restant au club malgré la relégation en Série B et en acceptant de promener sa classe et son titre de champion du Monde sur les pelouses d'Arezzo, Frosinone ou Spezia. Auteur de vingt buts lors de ce passage au purgatoire, le sauveur atteint un statut iconique et incarne pour les supporters la revanche de la Juve sur ceux qui ont voulu causer sa perte. Il quittera son club de toujours sur un nouveau scudetto et trois buts qui se révéleront importants pour la conquête de son huitième titre de champion personnel. Le dernier match face à l’Atalanta (où il marquera), il fera un double tour d’honneur alors que le match continue de se joue. Au total, Del Piero aura marqué 290 buts en 705 matches avec la Juventus. L'italien choisit ensuite le FC Sydney pour conclure sa glorieuse carrière, malgré ses 14 buts, son club échoue aux portes des play-off, il rempile cependant une année de plus. Cette fois l’objectif minimal est atteint mais le parcours s’arrête rapidement lors de la phase à élimination directe et c’est sur ce résultat qu’il quitte le club australien. Quelques semaines plus tard, "Pinturicchio" s’engage avec le Delhi Dynamo dans le nouveau championnat indien avant de prendre sa retraite et de devenir consultant par la suite. Alessandro Del Piero restera dans l’histoire comme un joueur de cœur et de classe. Un homme qui, au-delà de son club, porte un amour éternel à son pays entier, l’Italie, et qui n’attisera jamais les rivalités entre clubs.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 2006 (Italie)

Finaliste de l'Euro 2000 (Italie)

Vainqueur du championnat d’Europe espoirs des nations en 1992 et 1994 (Italie)

Vainqueur de la Ligue des champions en 1996 (Juventus Turin)

Finaliste de la Ligue des champions en 1997, 1998 et 2003 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1996 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1996 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1999 (Juventus Turin)

Champion d’Italie en 1995, 1997, 1998, 2002, 2003 et 2012 (Juventus Turin) (*titre annulé en 2005 et 2006)

Vice-champion d’Italie en 1994, 1996, 2000, 2001 et 2009 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1995 (Juventus Turin)

Finaliste de la  Coupe d’Italie en 2002, 2004 et 2012 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1995, 1997, 2002, 2003 et 2012 (Juventus Turin)

Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1998 et 2005 (Juventus Turin)

Champion d’Italie de Série B en 2007 (Juventus Turin)

Champion d'Italie Primavera en 1994 (Juventus Turin)

Vainqueur du Tournoi de Viareggio en 1994 (Juventus Turin)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur italien de l’année de Série A en 1998 et 2008

Élu meilleur espoir européen de l’année (Trophée Bravo) en 1996

Élu meilleur joueur de l’année par Golden Foot en 2007

Élu homme du match de la finale de la Coupe Intercontinentale en 1996

Ballon d’argent italien en 2009

À reçu le Prix "Gaetano Scirea" en 2008

Prix d’honneur pour sa carrière sportive par Globe Soccer en 2011

Prix Gentleman du fair-play en 2006

Meilleur buteur de la Ligue des champions en 1998 (10 buts) (Juventus Turin)

Meilleur buteur du championnat d’Italie en 2008 (21 buts) (Juventus Turin)

Meilleur buteur du championnat d’Italie de Série B en 2007 (21 buts) (Juventus Turin)

Nommé dans l'équipe type de l'association ESM en 1996, 1997 et 1998

Nommé dans l'équipe type du championnat d'Australie en 2013

Nommé au FIFA 100

Joueur de l'année du Sydney FC en 2014

Intronisé au Hall of Fame du Sydney FC en 2015

Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la République italienne en 2000 puis Officier en 2006

Médaille d'or du mérite sportif par le comité olympique national italien (CONI) en 2006

 

VIDÉO

 


15/08/2017
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Salvatore Schillaci

Salvatore Schillaci.jpg
Photo: ©Bongarts/Getty images

 

Salvatore Schillaci

 

Né le 1er décembre 1964 à Palerme (ITA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Italien, Attaquant, 1m75

Surnom: "Totò"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png 16 sélections, 7 buts

(Matchs amicaux: 5 sélections)

(Coupe du Monde: 7 sélections, 6 buts)

(Qualif Euro: 4 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 31 mars 1990 contre la Suisse (1-0)

Dernière sélection : le 25 septembre 1991 contre la Bulgarie (1-2)

 

1982/89 Messine (ITA) 219 matchs, 61 buts

1989/92 Juventus Turin (ITA) 132 matchs, 36 buts

(Championnat d'Italie: 90 matchs, 26 buts)

(Coupe d'Italie: 22 matchs, 3 buts)

(Supercoupe d'Italie: 1 match)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 4 buts)

1992/94 Inter Milan (ITA) 36 matchs, 12 buts

(Championnat d'Italie: 30 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)

1994/97 Jubilo Iwata (JAP) 78 matchs, 56 buts

 

"Ma carrière, d’une certaine manière, a duré trois semaines. Mais je ne les échangerais pour rien au Monde contre des titres." Trois semaines, c'est peu, mais cela résume bien la carrière de "Toto" Schillaci.

 

Durant ces quelques jours, l'attaquant italien remporte la coupe d'Italie et la Coupe de l'UEFA avec la Juventus, termine troisième de la coupe du Monde et s'offre le titre de meilleur buteur et de meilleur joueur du tournoi avec la Squadra Azzurra en 1990. Remplaçant au début de la compétition, il est devenu Toto le héros. L'improbable héros. Né à Palerme, il débute sa formation en Sicile dans le club de Messine, alors en Série C. Le club monte en Série B lors de la saison 1985-1986, Salvatore Schillaci a alors 21 ans et ses performances sont très vite remarquées par la Juventus Turin qu'il le recrute en 1989.


Salvatore Schillaci-.jpg

Photo: ©DR

 

Il intègre la Vieille Dame en cette année de coupe du Monde. Il devient très vite un titulaire en puissance inscrivant 15 buts en Série A et 6 pions en coupe de l'UEFA. Il remporte ses seuls trophées de sa carrière durant cette saison, la Coupe d'Italie et la C3. Son rôle majeur dans l'épopée européen lui vaut une convocation en équipe d'Italie quelques mois avant l'ouverture du Mondial à domicile, face à la Suisse en match amical. Sélectionné parmi les 22 joueurs, il entame la compétition sur le banc des remplaçants. Son histoire commence lors de la première rencontre des italiens, face à l'Autriche. Englués, les joueurs d'Azeglio Vicini sont incapables de trouver l'ouverture. Alors le sélectionneur lance dans le dernier quart d'heure Salvatore Schillaci. L'attaquant de la Juventus honore alors seulement sa deuxième sélection. Elle va changer sa vie. Sur un de ses premiers ballons, "Toto" reprend de la tête un centre de Gianluca Vialli et délivre l'Italie. S'il se contente encore d'entrer en jeu face aux Etats-Unis (le seul match où il ne marquera pas), Schillaci est ensuite titularisé contre la Tchécoslovaquie. Il ouvre le score. Puis il en fait de même contre l'Uruguay en huitièmes et l'Eire en quarts. L'Italie devient dingue de son Toto. Transcendé, intouchable, en permanent état de grâce, il aurait encore pu être le héros de la demi-finale contre l'Argentine puisque c'est lui qui débloque la situation très vite. Mais la Squadra s'incline finalement aux tirs au but. Une dernière réalisation lors du match pour la troisième place contre l'Angleterre offre le titre de meilleur buteur à Schillaci. Encore inconnu de la sélection italienne il y a quelques mois, il sera élu meilleur joueur du tournoi devant l'allemand Lothar Matthäus. Un vrai conte de fées.

 

La suite sera plus difficile. À la Juve, Toto ne marque plus. Sa carrière internationale s’achève un an après son exploit, à 26 ans. Après une expérience anecdotique à l'Inter, le joueur s'envole pour le Japon. Au pays du Soleil levant, il marque 56 buts en 78 matchs, de 1994 à 1997, et prend sa retraite à l'âge de 33 ans. Cette coupe du Monde, pour lui, restera comme une parenthèse glorieuse totalement inattendue.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1990 (Juventus Turin) et 1994 (Inter Milan)

Champion du Japon en 1997 (Jubilo Iwata)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1990 (Juventus Turin)

Champion d'Italie de Série C1 en 1986 (Messine)

Champion d'Italie de Série C2 en 1983 (Messine)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’argent en 1990

Onze d’Argent en 1990

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1990

Meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1990 (6 buts)

Meilleur buteur de Série B en 1989 (23 buts) (Messine)

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1990

Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la République italienne en 1991

 

VIDÉO

 


06/12/2015
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Gianluca Pagliuca

Gianluca Pagliuca.jpg
Photo: ©Shaun Botterill/Getty images

 

Gianluca Pagliuca

 

Né le 18 décembre 1966 à Bologne (ITA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Italien, gardien de but, 1m90

Surnom: "Il gatto di Casalecchio"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png 39 sélections

(Matchs amicaux: 14 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections)

(Coupe du Monde: 10 sélections)

(Qualif Euro: 5 sélections)

 

1ère sélection : le 16 juin 1991 contre l'URSS (1-1)

Dernière sélection : le 3 juillet 1998 contre la France (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png olympique: 3 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png espoirs: 1 sélection

 

1987/94 Sampdoria Gênes (ITA) 260 matchs

(Championnat d'Italie: 198 matchs)

(Coupe d'Italie: 22 matchs)

(Supercoupe d'Italie: 3 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 11 matchs)

(Coupe des Coupes: 24 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)

1994/99 Inter Milan (ITA) 234 matchs

(Championnat d'Italie: 165 matchs)

(Coupe d'Italie: 30 matchs)

(Ligue des Champions: 10 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 27 matchs)

1999/2006 Bologne (ITA) 265 matchs

(Championnat d'Italie: 248 matchs)

(Coupe d'Italie: 5 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)

(Coupe Intertoto: 6 matchs)

2006/07 Ascoli (ITA) 25 matchs

(Championnat d'Italie de D2: 23 matchs)

(Coupe d'Italie: 2 matchs)

 

Avec 592 matchs en Série A, Gianluca Pagliuca a été l'un des gardiens ayant disputé le plus de rencontres en première division italienne durant une époque. C'était au début des années 2000.

 

Les monstres sacrés de ce poste tels que Dino Zoff ou Walter Zenga doivent se contenter des second rôles face au portier bolognais, seul le monstrueux Gianluigi Buffon a fait mieux depuis. Né à Bologne en 1966, son parcours professionnel débute à la Sampdoria de Gênes, sous les ordres de l’excentrique entraîneur serbe Vujadin Boskov qui lui fait tout de suite confiance, en le nommant titulaire dès sa deuxième saison au club, alors qu’il n’a que 22 ans. Prototype du gardien moderne de l’époque, acrobatique dans le style, la longue silhouette de 1m90 justifie la confiance accordée par son coach en devenant l’un des meilleurs gardiens  de la péninsule pour son jeu au pied, avec l’intériste Zenga et le turinois Tacconi

 

Ses très bonnes performances lui permettent d’être sélectionné comme troisième gardien de la Squadra Azzurra qui dispute le Mondial 1990 à la maison et qui termine à la troisième place. Il entame une longue série de succès et se forge rapidement un palmarès avec deux coupes d'Italie remportées en 1988 et 1989 et une Coupe des Coupes en 1990. Mais le tournant de sa carrière a lieu quelques mois plus tard, en 1991. Avec Pietro Vierchowod, Giuseppe Dossena, Roberto Mancini et Gianluca Vialli, il forme la colonne vertébrale de la Sampdoria qui devient pour la première et unique fois de son histoire championne d’Italie. Leader indiscutable d’une défense qui n’encaisse que 24 buts en 34 rencontres, Pagliuca réussit à convaincre même ses détracteurs les plus féroces. C'est également au cours de cette saison que "le chat de Casalecchio" porte pour la première fois le maillot de l'équipe d'Italie lors d'un match amical contre l'URSS en juin 1991. Il obtient sa consécration internationale l’année d’après, mais de la plus triste des manières. Sa Sampdoria, au bout d’un parcours incroyable, perd en finale de Coupe d'Europe des champions contre le grand Barça de Johan Cruyff sur un coup franc de Ronald Koeman à la 112ème minute des prolongations. Ironie du sort, sur le but du néerlandais, Pagliuca commet une de ses très rares erreurs en prenant la frappe sur son propre poteau…


Gianluca Pagliuca.jpg

Photo: ©I Got Cider in My Ear

 

Gardien spécialiste des penaltys, il détient pourtant le record en Série A de ces arrêts si particuliers, 24 très exactement. Gianluca détient une autre performance significatif, mais beaucoup moins glorieux. Lors d'un match de poule contre la Norvège durant le Mondial américain en 1994, Pagliuca devient le premier gardien à être expulsé en Coupe du Monde, , après une faute de main à l’extérieur de la surface. Malgré cela, il réalise un tournoi fabuleux et se montre décisif tout au long de la compétition, notamment en quarts contre l’Espagne. En finale, il est protagoniste d’une des images fortes du football italien, à jamais gravée dans les esprits des tifosi. Suite à une frappe de Romario qui heurte le montant droit de ses cages, Pagliuca se lève doucement, pousse un gros ouf de soulagement et embrasse son poteau, en guise de remerciement pour l’avoir sauvé. Le romantisme à l'italienne. Malheureusement, cela ne suffira pas pour éviter la défaite azzurri face à la Seleçao lors de la première finale de Coupe du Monde disputé aux tirs au but. L’erreur de Roberto Baggio mettra fin aux rêves de gloire de Pagliuca et de 60 millions d'italiens.

 

Son histoire se poursuit en club et après sept saisons en Ligurie, le portier bolognais dit adieu à la Sampdoria pour tenter sa chance à l’Inter. Il hérite d’un lourd fardeau, puisqu’il succède à l’inimitable "Uomo Ragno" Walter Zenga, mais réussit en quelques mois à s’imposer à San Siro et à gagner le respect de ses coéquipiers et des supporters. Malgré un maigre palmarès avec les Nerazzurri, l’absence de Giuseppe Bergomi lors de la finale de C3 en 1998 (Victoire contre la Lazio 3 buts à 0), lui permet de soulever le trophée en tant que capitaine de l’équipe et d’entrer pour toujours dans le cœur des tifosi. Encore titulaire lors de France 98, Pagliuca sort un autre Mondial solide et sans bavures. Mais encore une fois, la Squadra se fait sortir aux penaltys, cette fois-ci par le futur vainqueur la France. Il prend sa retraite internationale le jour après l’élimination italienne, laissant la place à l’essor de Gianluigi Buffon et Francesco Toldo. En 1999, il quitte aussi l’Inter et décide d’aller jouer le maintien dans sa ville natale, Bologne. En 2007, après une dernière saison à Ascoli où il devient le gardien le plus capé de l'histoire du Calcio dépassant ainsi le célèbre Dino Zoff avant d'être surpassé par Gianluigi Buffonil range définitivement les gants à l'âge de 41 ans. Légende blucerchiata, Gianluca Pagliuca restera pour toujours dans le cœur des Italiens.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1994 (Italie)

3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1990 (Sampdoria Gênes)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1998 (Inter Milan)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1992 (Sampdoria Gênes)

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1991 (Sampdoria Gênes)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1997 (Inter Milan)

Champion d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)

Vice-champion d’Italie en 1998 (Inter Milan)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1988, 1989 et 1994 (Sampdoria Gênes)

Finaliste de la Coupe d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)

Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1988 et 1989 (Sampdoria Gênes)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Guérin d’Or en 1997 (Inter Milan) et 2005 (Bologne)

Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la république Italienne en 1991

 

VIDÉO

 


06/11/2015
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