Italie
Bruno Conti
photo: ©DR
Bruno Conti
Né le 13 mars 1955 à Nettuno (ITA)
Surnom: "Marazico"
(Matchs amicaux: 23 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 11 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 6 sélections)
1ère sélection : le 11 octobre 1980 contre le Luxembourg (2-0)
Dernière sélection : le 17 juin 1986 contre la France (0-2)
1973/75 AS Roma (ITA) 7 matchs
(Championnat d'Italie: 4 matchs)
(Coupe d'Italie: 3 matchs)
1975/76 Genoa (ITA) (Prêt) 42 matchs, 3 buts
(Chamionnat d'Italie de D2: 36 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Italie: 6 matchs)
1976/78 AS Roma (ITA) 50 matchs, 4 buts
(Championnat d'Italie: 46 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 4 matchs)
1978/79 Genoa (ITA) (Prêt) 36 matchs, 2 buts
(Championnat d'Italie de D2: 32 matchs, 1 but)
(Coupe d'Italie: 4 matchs, 1 but)
1979/91 AS Roma (ITA) 401 matchs, 47 buts
(Championnat d'Italie: 304 matchs, 37 buts)
(Coupe d'Italie: 64 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 9 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 11 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 2 buts)
Bruno Conti était selon Pelé en 1982 "le plus brésilien de tous les italiens", l'esthétisme brésilien avec la dose suffisante de pragmatisme à l'italienne.
Cet ailier droit de poche (1,69 m pour 65 kilos) avait un dribble déroutant qui lui avait valu le surnom de "Marazico" (un mélange de Maradona et Zico) lors de la Coupe du Monde en 1982 organisé en Espagne. Dribbler certes, mais efficacement. Un style de jeu qui l'a fait entrer dans le cœur de tous les transalpins. Né à Nettuno pas très loin de Rome le 13 mars 1955, il intègre son club de coeur lors de la saison 1973-74 à l'âge de 18 ans pour ne plus le quitter ensuite, jusqu'à la fin de sa carrière en 1990. Une folle histoire d'amour et de passion que rien ne brise avec en toile de fond le stade Olympique de Rome et un parfum enivrant de Dolce Vita. Mais en fait non. À deux exceptions près, il rejoint le Genoa, qui évolue alors en Série B, à la demande de ses dirigeants. Deux saisons sous forme de prêt (1975-76 et 1978-79) afin de gagner du temps de jeu avant d'entamer les années 80 et d'exploser au poste d'ailier droit au sein de l'effectif romain dès son retour de Gênes.
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Durant cette décennie, Bruno Conti est un titulaire indéboulonnable et devient au fil des années le chouchou de la Curva Sud. Sa fidélité au club et son talent lui valent également les honneurs de la sélection qu'il côtoie dès 1980. Il devient champion du Monde avec la Squadra Azzura deux ans plus tard en Espagne et quitte cette dernière après la coupe du Monde 1986 au Mexique et l'élimination des italiens par la France de Platini, avec 47 sélections au compteur (5 buts). Lors du Mondial espagnol, la première phase est extrêmement laborieuse pour la Nazionale, y compris pour le Romanista. Des critiques féroces de la presse italienne, trois matchs nuls et une qualification de justesse grâce à la meilleure attaque. L'un des deux seuls buts italiens de cette première phase est justement inscrit par Conti contre le Pérou. Mais c'est bien la seule fulgurance au milieu de trois matchs ternes. La qualif pour la phase suivante est alors déjà un exploit. Comme tous ses coéquipiers, Conti se réveille lors du second tour. D'abord face à l'Argentine de Maradona, championne du Monde en titre. Le voilà passeur décisif pour la réalisation de Cabrini du 2 buts à 0. Le match suivant, il est l'auteur d'un festival lors de la victoire 3 buts à 2 contre le Brésil ultra favori. Après la rencontre, Zico dira de lui: "Aujourd'hui, on a affronté dix Italiens et un des nôtres." S'ensuivent deux passes décisives, pour Paolo Rossi contre la Pologne en demi-finale et Alessandro Altobelli en finale pour le but du K.O.
L’homme de la Roma devient une légende à partir de ce jour. Même si il ne remporte pas la récompense officielle du Ballon d'or Adidas, il est pour beaucoup le meilleur joueur de cette Coupe du monde. Sur le plan national, la dévotion de Bruno Conti pour son club est peu récompensée. Un seul titre de champion à son palmarès (1983) et quelques coupes d'Italie (1980, 1981, 1984 et 1986) à se mettre sous la dent. Pas trop éloquent pour un joueur de ce calibre mais pas très grand non plus. Sa plus grosse déception reste sans nul doute la défaite en finale de la coupe d'Europe des clubs champions face à Liverpool (1984) chez lui dans son stade Olimpico où, ce jour-là, Bruce Grobbelaar bluffe les Romains aux tirs au but par ses pitreries. Au total, Conti a inscrit 37 buts en 304 rencontres de Série A. Mais sa contribution tient avant tout dans le rôle décisif qu'il a joué dans les buts réussis par Roberto Pruzzo avec la Roma. À l'approche de la retraite, l'international italien joue moins et pense plus à sa reconversion qui le mène au début des années 90 au poste d'entraîneur de la Roma. Une récompense naturelle en quelque sorte pour marquer son amour indéfectible au club.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1982 (Italie)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1984 (AS Roma)
Champion d’Italie en 1983 (AS Roma)
Vice-champion d’Italie en 1981, 1984 et 1986 (AS Roma)
Champion d’Italie de D2 en 1976 (Genoa)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1980, 1981, 1984 et 1986 (AS Roma)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2017
À reçu le Collier d'Or du mérite sportif par le comité olympique italien en 2017
SOURCES/RESSOURCES
- So Foot / The Vintage Football Club
Francesco Totti
photo: ©FIFA
Francesco Totti
Né le 27 septembre 1976 à Rome (ITA)
Italien, Milieu offensif / Attaquant, 1m80
Surnoms: "Er Pupone", "Il Bimbo de Oro"
(Matchs amicaux: 21 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 13 sélections, 4 buts)
(Coupe du Monde: 11 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 7 sélections, 1 but)
(Euro, 6 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 10 octobre 1998 contre la Suisse (2-0)
Dernière sélection : le 9 juillet 2006 contre l'Italie (1-1)
1993/2017 AS Roma (ITA) 786 matchs, 307 buts
(Championnat d'Italie: 619 matchs, 250 buts)
(Coupe d'Italie: 59 matchs, 18 buts)
(Supercoupe d'Italie: 5 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 43 matchs, 13 buts)
(Coupe de l'UEFA / Europa Ligue: 36 matchs, 21 buts)

PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 2006 (Italie)
Alessandro Del Piero
Photo: ©DR
Alessandro Del Piero
Né le 9 novembre 1974 à Conegliano (ITA)
Surnom: Pinturicchio
(Matchs amicaux: 31 sélections, 7 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 12 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 19 sélections, 8 buts)
(Euro: 13 sélections, 1 but)
(Tournoi de France: 2 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 25 mars 1995 contre l'Estonie (4-1)
Dernière sélection : le 10 septembre 2008 contre la Géorgie (2-0)
espoirs: 12 sélections, 3 buts
1991/93 Calcio Padoue (ITA) 14 matchs, 1 but
1993/2012 Juventus Turin (ITA) 705 matchs, 290 buts
(Championnat d'Italie: 478 matchs, 188 buts)
(Championnat d'Italie de D2: 35 matchs, 20 buts)
(Coupe d'Italie: 56 matchs, 25 buts)
(Supercoupe d'Italie: 6 matchs, 3 buts)
(Ligue des Champions: 92 matchs, 47 buts)
(Coupe de l'UEFA: 32 matchs, 3 buts)
(Coupe Intertoto: 3 matchs, 1 but)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 2 buts)
(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)
2012/14 Sydney FC (AUS) 48 matchs, 24 buts
2014 Delhis Dynamos (IND) 10 matchs, 1 but
Alessandro Del Piero, une légende. Du football italien, de la Juventus, surtout. Surnommé "Pinturicchio" en référence à un peintre de la Renaissance italienne, il appartient à la catégorie des artistes, espèce trop rare dans l'histoire récente du football italien.
À la fois buteur et créateur d'occasion, Del Piero fait partie de ces joueurs qui possèdent dans leur palette technique tous les attributs décisifs de l'attaquant: finesse du toucher de balle, sens du dribble, frappe puissante et précise, intelligence dans la passe et la déviation, adresse diabolique devant le but. Dénué de remarquables capacités physiques, le petit génie bianconero doit son époustouflant parcours à ses seules qualités de footballeur et un talent exceptionnel mis au service d'un professionnalisme sans failles. Passé maître dans l'exercice du coup franc et redoutable artificier, son nom est également synonyme de délicieuses feuilles mortes et autres boulets de canon dans les filets adverses. Sur la carrière d’une légende en revanche, les débuts sont souvent plus méconnus que les succès.
Il s’est d'abord forgé du côté de Padoue. Jugé trop frêle à ses débuts, le jeune homme joue déjà attaquant, et ne porte pas encore son fameux numéro 10. Lancé dans le grand bain à la fin de la saison 1991/92, il inscrit son premier et unique but sous les couleurs de son club formateur le 22 novembre de cette dernière année. Si ses apparitions sont rares, Del Piero tape dans l’œil d’une grosse écurie. La Juventus, donc, avec laquelle il s’engage à l’été 1993. Il ne s’en doute certainement pas, mais il vient de signer là un contrat qui s’apparenterait davantage au mariage. S’il est dans un premier temps inclus chez les jeunes, Del Piero, du haut de ses 19 ans, glane des minutes petit à petit. Il enfile le maillot bianconero pour la première fois le 12 septembre 1993. Une semaine plus tard, il inscrit déjà son premier but en Série A, alors qu’il n’a pas encore fêté ses 19 ans. Le changement de coach à l’été 94 entraînera son explosion au plus haut niveau, sous la houlette d’un certain Marcello Lippi. Devenu très vite un titulaire indiscutable, il connaît alors entre 1995 et 1998 une insolente réussite sur la scène européenne, inscrivant pas moins de 23 buts en 30 matchs de Ligue des champions. Portée par son irrésistible attaquant, la Vieille Dame dispute trois finale consécutives, s'inclinant néanmoins à deux reprises contre le Borussia Dortmund et le Real Madrid. Champion d'Italie en 1995, 1997 et 1998, il remporte deux nouveaux Scudettos aux côtés de David Trézéguet en 2002 et 2003, s'inclinant cependant une troisième fois en finale continentale face au rival milanais. Étrangement, celui qui a fait de la plus prestigieuse compétition de clubs son terrain de jeu favori n'a marqué qu'une fois en quatre finales, au cours desquelles la Juve est restée muette offensivement à trois reprises.
Photo: ©Matthew Ashton/EMPICS
Artisan des succès nationaux de la "Vieille Dame", sacrée championne en moyenne une année sur deux dans la décennie suivant son arrivée, Del Piero pourrait presque se considérer maudit en C1 s'il n'avait pas raflé la coupe aux grandes oreilles aux tirs aux buts face à l'Ajax Amsterdam en 1996, sa seule et unique. Comme quoi il n'est jamais trop tôt pour mettre un trophée au frais. Avec la Squadra Azzurra, Del Piero a disputé toutes les compétitions internationales de 1996 à 2008. Son premier tournoi, l'Euro 96, se solde par une humiliante élimination au premier tour, mésaventure qu'il connaîtra à nouveau huit ans plus tard. Lors de la fameuse défaite de l'Euro 2000 à Rotterdam contre la France, il rate deux occasions de doubler la mise face au portier français Fabien Barthez en deuxième période, héros malheureux d'un des épisodes les plus douloureux de l'histoire de la sélection italienne. Condamné semble-t-il à l'échec lors des rendez-vous internationaux, Del Piero, entré en jeu à la 53ème, manque une opportunité unique de rentrer dans la légende du maillot bleu, aux côtés des Riva, Altobelli ou encore Roberto Baggio. Sévèrement critiqué pour son incapacité à faire gagner la Squadra et son penchant à passer à côté des grandes finales, le natif de Conegliano prendra partiellement sa revanche en 2006, même s'il doit une nouvelle fois s'asseoir sur le banc des remplaçants. Buteur au bout de la prolongation en demi-finale contre l'Allemagne, il réussit son tir au but en finale et ajoute à 31 ans sa plus belle ligne à un palmarès déjà bien rempli.
Le 30 octobre 2010, en marquant face au Milan AC, Del Piero bat le record détenu par Boniperti pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de la Juve en Série A avec 180 réalisations, auxquels il faut ajouter une cinquantaine de buts en Coupe d'Europe. Très régulier dans son rendement depuis l'ouverture de son compteur à Foggia en septembre 1993, il a dépassé à sept reprises la barre des dix réalisations en championnat depuis 1998 mais a dû attendre sa quinzième saison sous le maillot bianconero pour conquérir son premier titre de capocanoniere devant Trézéguet en 2008. Tout comme Gianluigi Buffon, Del Piero a définitivement gagné le respect des tifosi en restant au club malgré la relégation en Série B et en acceptant de promener sa classe et son titre de champion du Monde sur les pelouses d'Arezzo, Frosinone ou Spezia. Auteur de vingt buts lors de ce passage au purgatoire, le sauveur atteint un statut iconique et incarne pour les supporters la revanche de la Juve sur ceux qui ont voulu causer sa perte. Il quittera son club de toujours sur un nouveau scudetto et trois buts qui se révéleront importants pour la conquête de son huitième titre de champion personnel. Le dernier match face à l’Atalanta (où il marquera), il fera un double tour d’honneur alors que le match continue de se joue. Au total, Del Piero aura marqué 290 buts en 705 matches avec la Juventus. L'italien choisit ensuite le FC Sydney pour conclure sa glorieuse carrière, malgré ses 14 buts, son club échoue aux portes des play-off, il rempile cependant une année de plus. Cette fois l’objectif minimal est atteint mais le parcours s’arrête rapidement lors de la phase à élimination directe et c’est sur ce résultat qu’il quitte le club australien. Quelques semaines plus tard, "Pinturicchio" s’engage avec le Delhi Dynamo dans le nouveau championnat indien avant de prendre sa retraite et de devenir consultant par la suite. Alessandro Del Piero restera dans l’histoire comme un joueur de cœur et de classe. Un homme qui, au-delà de son club, porte un amour éternel à son pays entier, l’Italie, et qui n’attisera jamais les rivalités entre clubs.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 2006 (Italie)
Finaliste de l'Euro 2000 (Italie)
Vainqueur du championnat d’Europe espoirs des nations en 1992 et 1994 (Italie)
Vainqueur de la Ligue des champions en 1996 (Juventus Turin)
Finaliste de la Ligue des champions en 1997, 1998 et 2003 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1996 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1996 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1999 (Juventus Turin)
Champion d’Italie en 1995, 1997, 1998, 2002, 2003 et 2012 (Juventus Turin) (*titre annulé en 2005 et 2006)
Vice-champion d’Italie en 1994, 1996, 2000, 2001 et 2009 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1995 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 2002, 2004 et 2012 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1995, 1997, 2002, 2003 et 2012 (Juventus Turin)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1998 et 2005 (Juventus Turin)
Champion d’Italie de Série B en 2007 (Juventus Turin)
Champion d'Italie Primavera en 1994 (Juventus Turin)
Vainqueur du Tournoi de Viareggio en 1994 (Juventus Turin)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur italien de l’année de Série A en 1998 et 2008
Élu meilleur espoir européen de l’année (Trophée Bravo) en 1996
Élu meilleur joueur de l’année par Golden Foot en 2007
Élu homme du match de la finale de la Coupe Intercontinentale en 1996
Ballon d’argent italien en 2009
À reçu le Prix "Gaetano Scirea" en 2008
Prix d’honneur pour sa carrière sportive par Globe Soccer en 2011
Prix Gentleman du fair-play en 2006
Meilleur buteur de la Ligue des champions en 1998 (10 buts) (Juventus Turin)
Meilleur buteur du championnat d’Italie en 2008 (21 buts) (Juventus Turin)
Meilleur buteur du championnat d’Italie de Série B en 2007 (21 buts) (Juventus Turin)
Nommé dans l'équipe type de l'association ESM en 1996, 1997 et 1998
Nommé dans l'équipe type du championnat d'Australie en 2013
Nommé au FIFA 100
Joueur de l'année du Sydney FC en 2014
Intronisé au Hall of Fame du Sydney FC en 2015
Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la République italienne en 2000 puis Officier en 2006
Médaille d'or du mérite sportif par le comité olympique national italien (CONI) en 2006
VIDÉO
Salvatore Schillaci
Salvatore Schillaci
Né le 1er décembre 1964 à Palerme (ITA)
Surnom: "Totò"
(Matchs amicaux: 5 sélections)
(Coupe du Monde: 7 sélections, 6 buts)
(Qualif Euro: 4 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 31 mars 1990 contre la Suisse (1-0)
Dernière sélection : le 25 septembre 1991 contre la Bulgarie (1-2)
1982/89 Messine (ITA) 219 matchs, 61 buts
1989/92 Juventus Turin (ITA) 132 matchs, 36 buts
(Championnat d'Italie: 90 matchs, 26 buts)
(Coupe d'Italie: 22 matchs, 3 buts)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Coupe des Coupes: 7 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 4 buts)
1992/94 Inter Milan (ITA) 36 matchs, 12 buts
(Championnat d'Italie: 30 matchs, 11 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)
1994/97 Jubilo Iwata (JAP) 78 matchs, 56 buts
"Ma carrière, d’une certaine manière, a duré trois semaines. Mais je ne les échangerais pour rien au Monde contre des titres." Trois semaines, c'est peu, mais cela résume bien la carrière de "Toto" Schillaci.
Durant ces quelques jours, l'attaquant italien remporte la coupe d'Italie et la Coupe de l'UEFA avec la Juventus, termine troisième de la coupe du Monde et s'offre le titre de meilleur buteur et de meilleur joueur du tournoi avec la Squadra Azzurra en 1990. Remplaçant au début de la compétition, il est devenu Toto le héros. L'improbable héros. Né à Palerme, il débute sa formation en Sicile dans le club de Messine, alors en Série C. Le club monte en Série B lors de la saison 1985-1986, Salvatore Schillaci a alors 21 ans et ses performances sont très vite remarquées par la Juventus Turin qu'il le recrute en 1989.
Photo: ©DR
Il intègre la Vieille Dame en cette année de coupe du Monde. Il devient très vite un titulaire en puissance inscrivant 15 buts en Série A et 6 pions en coupe de l'UEFA. Il remporte ses seuls trophées de sa carrière durant cette saison, la Coupe d'Italie et la C3. Son rôle majeur dans l'épopée européen lui vaut une convocation en équipe d'Italie quelques mois avant l'ouverture du Mondial à domicile, face à la Suisse en match amical. Sélectionné parmi les 22 joueurs, il entame la compétition sur le banc des remplaçants. Son histoire commence lors de la première rencontre des italiens, face à l'Autriche. Englués, les joueurs d'Azeglio Vicini sont incapables de trouver l'ouverture. Alors le sélectionneur lance dans le dernier quart d'heure Salvatore Schillaci. L'attaquant de la Juventus honore alors seulement sa deuxième sélection. Elle va changer sa vie. Sur un de ses premiers ballons, "Toto" reprend de la tête un centre de Gianluca Vialli et délivre l'Italie. S'il se contente encore d'entrer en jeu face aux Etats-Unis (le seul match où il ne marquera pas), Schillaci est ensuite titularisé contre la Tchécoslovaquie. Il ouvre le score. Puis il en fait de même contre l'Uruguay en huitièmes et l'Eire en quarts. L'Italie devient dingue de son Toto. Transcendé, intouchable, en permanent état de grâce, il aurait encore pu être le héros de la demi-finale contre l'Argentine puisque c'est lui qui débloque la situation très vite. Mais la Squadra s'incline finalement aux tirs au but. Une dernière réalisation lors du match pour la troisième place contre l'Angleterre offre le titre de meilleur buteur à Schillaci. Encore inconnu de la sélection italienne il y a quelques mois, il sera élu meilleur joueur du tournoi devant l'allemand Lothar Matthäus. Un vrai conte de fées.
La suite sera plus difficile. À la Juve, Toto ne marque plus. Sa carrière internationale s’achève un an après son exploit, à 26 ans. Après une expérience anecdotique à l'Inter, le joueur s'envole pour le Japon. Au pays du Soleil levant, il marque 56 buts en 78 matchs, de 1994 à 1997, et prend sa retraite à l'âge de 33 ans. Cette coupe du Monde, pour lui, restera comme une parenthèse glorieuse totalement inattendue.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1990 (Juventus Turin) et 1994 (Inter Milan)
Champion du Japon en 1997 (Jubilo Iwata)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1990 (Juventus Turin)
Champion d'Italie de Série C1 en 1986 (Messine)
Champion d'Italie de Série C2 en 1983 (Messine)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1990
Onze d’Argent en 1990
Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1990
Meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1990 (6 buts)
Meilleur buteur de Série B en 1989 (23 buts) (Messine)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1990
Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la République italienne en 1991
VIDÉO
Gianluca Pagliuca
Photo: ©Shaun Botterill/Getty images
Gianluca Pagliuca
Né le 18 décembre 1966 à Bologne (ITA)
Surnom: "Il gatto di Casalecchio"
(Matchs amicaux: 14 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections)
(Coupe du Monde: 10 sélections)
(Qualif Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 16 juin 1991 contre l'URSS (1-1)
Dernière sélection : le 3 juillet 1998 contre la France (0-0)
1987/94 Sampdoria Gênes (ITA) 260 matchs
(Championnat d'Italie: 198 matchs)
(Coupe d'Italie: 22 matchs)
(Supercoupe d'Italie: 3 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 11 matchs)
(Coupe des Coupes: 24 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
1994/99 Inter Milan (ITA) 234 matchs
(Championnat d'Italie: 165 matchs)
(Coupe d'Italie: 30 matchs)
(Ligue des Champions: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 27 matchs)
1999/2006 Bologne (ITA) 265 matchs
(Championnat d'Italie: 248 matchs)
(Coupe d'Italie: 5 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)
(Coupe Intertoto: 6 matchs)
2006/07 Ascoli (ITA) 25 matchs
(Championnat d'Italie de D2: 23 matchs)
(Coupe d'Italie: 2 matchs)
Avec 592 matchs en Série A, Gianluca Pagliuca a été l'un des gardiens ayant disputé le plus de rencontres en première division italienne durant une époque. C'était au début des années 2000.
Les monstres sacrés de ce poste tels que Dino Zoff ou Walter Zenga doivent se contenter des second rôles face au portier bolognais, seul le monstrueux Gianluigi Buffon a fait mieux depuis. Né à Bologne en 1966, son parcours professionnel débute à la Sampdoria de Gênes, sous les ordres de l’excentrique entraîneur serbe Vujadin Boskov qui lui fait tout de suite confiance, en le nommant titulaire dès sa deuxième saison au club, alors qu’il n’a que 22 ans. Prototype du gardien moderne de l’époque, acrobatique dans le style, la longue silhouette de 1m90 justifie la confiance accordée par son coach en devenant l’un des meilleurs gardiens de la péninsule pour son jeu au pied, avec l’intériste Zenga et le turinois Tacconi.
Ses très bonnes performances lui permettent d’être sélectionné comme troisième gardien de la Squadra Azzurra qui dispute le Mondial 1990 à la maison et qui termine à la troisième place. Il entame une longue série de succès et se forge rapidement un palmarès avec deux coupes d'Italie remportées en 1988 et 1989 et une Coupe des Coupes en 1990. Mais le tournant de sa carrière a lieu quelques mois plus tard, en 1991. Avec Pietro Vierchowod, Giuseppe Dossena, Roberto Mancini et Gianluca Vialli, il forme la colonne vertébrale de la Sampdoria qui devient pour la première et unique fois de son histoire championne d’Italie. Leader indiscutable d’une défense qui n’encaisse que 24 buts en 34 rencontres, Pagliuca réussit à convaincre même ses détracteurs les plus féroces. C'est également au cours de cette saison que "le chat de Casalecchio" porte pour la première fois le maillot de l'équipe d'Italie lors d'un match amical contre l'URSS en juin 1991. Il obtient sa consécration internationale l’année d’après, mais de la plus triste des manières. Sa Sampdoria, au bout d’un parcours incroyable, perd en finale de Coupe d'Europe des champions contre le grand Barça de Johan Cruyff sur un coup franc de Ronald Koeman à la 112ème minute des prolongations. Ironie du sort, sur le but du néerlandais, Pagliuca commet une de ses très rares erreurs en prenant la frappe sur son propre poteau…
Photo: ©I Got Cider in My Ear
Gardien spécialiste des penaltys, il détient pourtant le record en Série A de ces arrêts si particuliers, 24 très exactement. Gianluca détient une autre performance significatif, mais beaucoup moins glorieux. Lors d'un match de poule contre la Norvège durant le Mondial américain en 1994, Pagliuca devient le premier gardien à être expulsé en Coupe du Monde, , après une faute de main à l’extérieur de la surface. Malgré cela, il réalise un tournoi fabuleux et se montre décisif tout au long de la compétition, notamment en quarts contre l’Espagne. En finale, il est protagoniste d’une des images fortes du football italien, à jamais gravée dans les esprits des tifosi. Suite à une frappe de Romario qui heurte le montant droit de ses cages, Pagliuca se lève doucement, pousse un gros ouf de soulagement et embrasse son poteau, en guise de remerciement pour l’avoir sauvé. Le romantisme à l'italienne. Malheureusement, cela ne suffira pas pour éviter la défaite azzurri face à la Seleçao lors de la première finale de Coupe du Monde disputé aux tirs au but. L’erreur de Roberto Baggio mettra fin aux rêves de gloire de Pagliuca et de 60 millions d'italiens.
Son histoire se poursuit en club et après sept saisons en Ligurie, le portier bolognais dit adieu à la Sampdoria pour tenter sa chance à l’Inter. Il hérite d’un lourd fardeau, puisqu’il succède à l’inimitable "Uomo Ragno" Walter Zenga, mais réussit en quelques mois à s’imposer à San Siro et à gagner le respect de ses coéquipiers et des supporters. Malgré un maigre palmarès avec les Nerazzurri, l’absence de Giuseppe Bergomi lors de la finale de C3 en 1998 (Victoire contre la Lazio 3 buts à 0), lui permet de soulever le trophée en tant que capitaine de l’équipe et d’entrer pour toujours dans le cœur des tifosi. Encore titulaire lors de France 98, Pagliuca sort un autre Mondial solide et sans bavures. Mais encore une fois, la Squadra se fait sortir aux penaltys, cette fois-ci par le futur vainqueur la France. Il prend sa retraite internationale le jour après l’élimination italienne, laissant la place à l’essor de Gianluigi Buffon et Francesco Toldo. En 1999, il quitte aussi l’Inter et décide d’aller jouer le maintien dans sa ville natale, Bologne. En 2007, après une dernière saison à Ascoli où il devient le gardien le plus capé de l'histoire du Calcio dépassant ainsi le célèbre Dino Zoff avant d'être surpassé par Gianluigi Buffon, il range définitivement les gants à l'âge de 41 ans. Légende blucerchiata, Gianluca Pagliuca restera pour toujours dans le cœur des Italiens.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1994 (Italie)
3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1990 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1998 (Inter Milan)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1992 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1991 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1997 (Inter Milan)
Champion d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Vice-champion d’Italie en 1998 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1988, 1989 et 1994 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1988 et 1989 (Sampdoria Gênes)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Guérin d’Or en 1997 (Inter Milan) et 2005 (Bologne)
Nommé Chevalier de l'Ordre du Mérite de la république Italienne en 1991
VIDÉO