Stéphane Chapuisat
photo: ©Aris Messinis
Stéphane Chapuisat
Né le 28 juin 1969 à Lausanne (SUI)
Surnom: Chappi
(Matchs amicaux: 46 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 24 sélections, 10 buts)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 24 sélections, 6 buts)
(Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 21 juin 1989 contre le Brésil(1-0)
Dernière sélection : le 17 juin 2004 contre l'Angleterre (0-3)
1986/87 Étoile sportive Malley (SUI) 32 matchs, 16 buts
1987/90 Lausanne-Sport (SUI) 106 matchs, 37 buts
(Championnat de Suisse: 104 matchs, 36 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)
1991 KFC Uerdingen 05 (ALL) 10 matchs, 4 buts
1991/99 Borussia Dortmund (ALL) 286 matchs, 122 buts
(Championnat d'Allemagne: 218 matchs, 102 buts)
(Coupe d'Allemagne: 17 matchs, 3 buts)
(Coupe de la ligue allemande: 2 matchs, 1 but)
(Supercoupe d'Allemagne: 1 match)
(Ligue des Champions: 22 matchs, 7 buts)
(Coupe de l'UEFA: 24 matchs, 9 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
1999/2002 Grasshopper Zurich (SUI) 88 matchs, 52 buts
(Championnat de Suisse: 77 matchs, 45 buts)
(Ligue des Champions: 2 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 4 buts)
2002/05 Young Boys Berne (SUI) 104 matchs, 54 buts
(Championnat de Suisse: 100 matchs, 53 buts)
(Ligue des Champions: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
2005/06 Lausanne-Sport (SUI) 32 matchs, 16 buts
Stéphane Chapuisat est considéré comme le meilleur joueur de son pays dans les années 90 et surement le meilleur footballeur suisse du 20ème siècle.
Comme son père, Pierre-Albert Chapuisat, "Chappi" débute en 1987 à Lausanne-Sports. En l'espace de quelques semaines, le jeune prodige s'impose comme l'une des plus fines gâchettes du championnat. Deux ans après ses débuts pros, il fête sa première sélection en équipe nationale. En 1991, il tente alors sa chance en Bundesliga et s'engage en faveur du Bayer Uerdingen. Il ne tarde pas à y faire ses preuves, ce qui convainc le Borussia Dortmund de s'attacher ses services après quelques mois à peine. À l'époque, le responsable de sa venue à Dortmund n'est autre que Ottmar Hitzfeld, l'ancien sélectionneur de l'équipe de Suisse.
Dès sa première saison pour les "Schwarzgelben", le Suisse plante 20 buts en 37 rencontres de Bundesliga. Il n'en fallait pas moins pour devenir le chouchou du Westfalenstadion. Grâce à ses pions, le BvB se refait un nom sur la scène européenne, et atteint notamment la finale de la Coupe UEFA en 1992-1993. Si la Juventus se met en travers de son chemin, il se venge quatre ans après en finale de Ligue des Champions, n'oubliant pas de prendre au passage deux Bundesliga, une Supercoupe de l'UEFA et une Coupe intercontinentale. 286 matchs, 122 pions et 56 passes décisives entre 1991 et 1999 sous le maillot noir et jaune, ce qui fait de lui un des footballeurs étrangers les plus prolifiques de l'histoire de l'élite allemande. Insatiable devant les cages, il est aussi le premier non-allemand a franchir la barre des 100 buts en Bundesliga.
photo: ©DR
De retour en Suisse au début des années 2000, l'attaquant international effectue un premier séjour au Grasshopper Zurich, au cours duquel il remporte son premier titre de champion de Suisse, en 2001. Après trois saisons aux Young Boys Berne entre 2002 et 2005, Chappi finit la boucle en revenant raccrocher les crampons à Lausanne Sports en 2006 à l'âge de 37 ans. Parallèlement avec l'équipe nationale suisse, Stéphane Chapuisat s'est successivement illustré une fois en Coupe du Monde (1994) et deux fois à l'Euro (1996 et 2004). L'histoire semble parfaite, malgré un palmarès international bien maigre, à la hauteur d'une nation qui n'a toujours brillé que par intermittence (la dernière performance date de 1954, avec un quart de finale de Coupe du Monde à la maison). L'édition portugaise 2004 reste sa dernière grande compétition internationale puisque, à l'issue du tournoi, l'ancien buteur du Borussia prend sa retraite internationale. Son bilan final avec la Nati s'établit à 21 buts en 103 sélections. L'attaquant restera l'international suisse ayant servi la sélection sur la durée la plus longue : quinze ans.
Il a toujours fait l'unanimité, tant en Romandie qu'en Suisse alémanique. Il a été également élu quatre fois footballeur suisse de l’année et a même été désigné en 2010 meilleur footballeur suisse de tous les temps. Seule ombre au tableau d'une carrière bien remplie : les blessures. Mais Stéphane Chapuisat reste un monument du football helvète. En 2007, deux ans après avoir mis fin à sa carrière, le natif de Lausanne a rejoint l'équipe des ambassadeurs SOS Villages d'enfants de la FIFA.
PALMARÈS
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1997 (Borussia Dortmund)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1997 (Borussia Dortmund)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1997 (Borussia Dortmund)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1993 (Borussia Dortmund)
Champion d’Allemagne en 1995 et 1996 (Borussia Dortmund)
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagne en 1995 (finale non-jouée) et 1996 (Borussia Dortmund)
Vice-Champion d’Allemagne en 1992 (Borussia Dortmund)
Champion de Suisse en 2001 (Grasshopper Zurich)
Vice-Champion de Suisse en 2004 (Young Boys Berne)
Finaliste de la Coupe de Suisse en 2002 (Grasshopper Zurich)
Vainqueur de l'Uhrencup en 2001 (Grasshopper Zurich)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur du championnat de Suisse en 2001 (21 buts) (Grasshopper Zurich) et 2004 (23 buts) (Young Boys Berne)
Élu meilleur footballeur Suisse de l’année en 2001 et 2004
Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1991 et 1993
Élu "joueur en or" des 50 dernières années de la Suisse par l'UEFA en 2003
VIDÉO
Marius Trésor
Photo: ©imago sportfotodienst
Marius Trésor
Né le 15 janvier 1950 à Sainte-Anne (GLP)
Français, défenseur central, 1m82
Surnom: la tour de contrôle
(Matchs amicaux: 36 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections)
(Coupe du Monde: 10 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 9 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 4 décembre 1971 contre la Bulgarie (1-2)
Dernière sélection : le 12 novembre 1983 contre la Yougoslavie (0-0)
1958/69 Juventus Sainte-Anne (GLP)
1969/72 AC Ajaccio (FRA) 101 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 93 matchs, 1 but)
(Barrages: 4 match)
(Coupe de France: 4 matchs, 1 but)
1972/80 Olympique de Marseille (FRA) 298 matchs, 12 buts
(Championnat de France: 254 matchs, 8 buts)
(Coupe de France: 36 matchs, 3 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)
1980/84 Bordeaux (FRA) 116 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 93 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 11 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 2 buts)
Arrière central de l’équipe de France au début des années 1980, Marius Trésor est souvent considéré comme un des meilleurs défenseurs français de l'histoire, autant par son aisance dans le jeu que par ses extraordinaires qualités naturelles.
Touché par la grâce, il disposait d'un énorme talent lui permettant de devenir un véritable leader derrière comme Franz Beckenbauer ou plus récemment Laurent Blanc. Il a été le premier Antillais capitaine des Bleus et l'un des premiers tauliers de la génération Platini. Né à Sainte-Anne, en Guadeloupe, il signe sa première licence dans le club local nommé la Juventus. En 1969, alors âgé de 19 ans, il débarque à l'AC Ajaccio, pour jouer... avant-centre. Il sera très vite replacé en charnière centrale. Sa classe naturelle et ses qualités techniques hors du commun en font rapidement l'un des défenseurs les plus en vue du championnat de France. Il reste trois saisons en Corse et obtient sa première sélection en bleu ainsi que le titre de meilleur joueur français de l'année en 1972 pour sa dernière année au club.
Photo: ©AFP/Getty images
En effet, il est aussitôt transféré en 1972 à l’Olympique de Marseille, où il passe huit saisons de 1972 à 1980, joue le haut de tableau et remporte une Coupe de France en 1976 face aux Lyonnais de Serge Chiesa et Bernard Lacombe. Après une dernière saison compliquée avec une descente en deuxième division, il atterrit aux Girondins de Bordeaux en 1981 et réussi un formidable come-back alors que certain prédisait la fin de sa carrière. Une collaboration de quatre années qui débouche sur un titre de champion lors de la saison 1983-84 et plusieurs campagnes européennes. Lorsqu'il débute en équipe de France en 1971, il compose un temps avec Jean-Pierre Adams, une charnière centrale défensive redoutable surnommée la "Garde Noire" qui est resté aux commandes de la défense pendant près de sept ans De 1971 à 1983, il est sélectionné 65 fois en équipe de France et inscrit 4 buts. En 1976, Marius Trésor devient le premier capitaine de couleur de l'équipe nationale. Avec son brassard autour du bras, il participe aux Coupes du Monde de 1978 (éliminé au premier tour) et de 1982. Blessé au dos, il ne sera pas de l'Euro 84, mais aura l'honneur de vivre le brillant parcours du Mondial espagnol. Justement, il marque un but d'anthologie lors de la demi-finale contre l'Allemagne de l'Ouest à Séville en expédiant une superbe reprise de volée sous la transversale d'un Harald Schumacher médusé. Malgré deux buts d'avance après une superbe réalisation de Giresse, la France est finalement rejointe, puis éliminée aux tirs au but. Cinq ans plus tôt, il avait déjà trouvé le chemin des filets dans un match de prestige, face au Brésil au Maracanã de Rio de Janeiro. Le 5 octobre 1983, lors d'un match contre l'Espagne, il bat le record de sélection. Il est alors le plus capé des Français à son époque, devançant le célèbre "Sanglier des Ardennes", Roger Marche. Il connaît sa dernière cape un mois plus tard, le 12 novembre 1983 contre la Yougoslavie (0-0).
C'est un problème récurrent au dos qui oblige Marius Trésor à mettre un terme à sa carrière en mai 1984. À l'arrêt de sa carrière, il entre dans le staff des Girondins. En 2004, c'est le Roi Pelé qui coche son nom au FIFA 100, une liste qui réuni les plus grands footballeurs ayant marqué leur génération. Par la suite, Il décide de devenir attaché commercial avant de revenir trois mois plus tard dans le football comme dirigeant aux Girondins de Bordeaux. Il a tour à tour - et parfois en même temps - occupé les fonctions de responsable des relations publiques, entraîneur des minimes, des 15 ans, superviseur, attaché de presse, ou entraîneur de la réserve avant qu'il officialise sa retraite définitif et bien mérité le 1er février 2020. Dans le cœur des français, il restera à jamais une légende.
PALMARÈS
4ème de la Coupe du Monde en 1982 (France)
Champion de France en 1984 (Bordeaux)
Vice-Champion de France en 1975 (Marseille) et 1983 (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe de France en 1976 (Marseille)
Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1980 (Bordeaux)
Champion de Guadeloupe en 1969 (Juventus Saint-Anne)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur français de l’année en 1972
Nommé au FIFA 100
DIVERS
- En 1978, il enregistre un album dans lequel figure un titre qui fera danser la France sur un rythme antillais endiablé "Sacré Marius".
Rui Costa
photo: ©DR
Rui Costa
Rui Manuel Cesar Costa
Né le 29 mars 1972 à Lisbonne (POR)
Portugais, milieu de terrain, 1m80
Surnom: El Maestro
94 sélections, 26 buts
(Matchs amicaux: 37 sélections, 9 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 23 sélections, 4 buts)
(Coupoe du Monde: 2 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 20 sélections, 10 buts)
(Euro: 12 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 31 mars 1993 contre la Suisse (1-1)
Dernière sélection : le 4 juillet 2004 contre la Grèce (0-1)
espoirs: 19 sélections, 7 buts
U20: 11 sélections, 1 but
U18: 4 sélections, 1 but
1990/94 Benfica Lisbonne (POR) 111 matchs, 19 buts
(Championnat du Portugal: 78 matchs, 13 buts)
(Coupe du Portugal: 10 matchs, 2 buts)
(Supercoupe du Portugal: 4 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 7 matchs)
(Coupe des Coupes: 8 matchs, 4 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1990/91 AD Fafe (POR) (Prêt) 38 matchs, 6 buts
1994/01 Fiorentina (ITA) 277 matchs, 50 buts
(Championnat d'Italie: 215 matchs, 38 buts)
(Coupe d'Italie: 35 matchs, 10 buts)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Ligue des Champions: 14 matchs, 2 buts)
(Coupe des Coupes: 8 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)
2001/06 Milan AC (ITA) 193 matchs, 11 buts
(Championnat d'Italie: 124 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 17 matchs, 4 buts)
(Supercoupe d'Italie: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 37 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 10 matchs, 3 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
2006/08 Benfica Lisbonne (POR) 67 matchs, 11 buts
(Championnat du Portugal: 43 matchs, 5 buts)
(Coupe du Portugal: 7 matchs, 3 buts)
(Ligue des Champions: 9 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 2 buts)
Rui Costa restera comme le plus grand meneur de jeu de l'histoire du football lusitanien et le porte-drapeau de toute une génération dorée.
S'appuyant sur un bagage technique exceptionnel au service d'une grande vision du jeu et d'une frappe hors norme, ce meneur de jeu à l'étonnant touché de balle fait partie de la race des grands numéros dix du ballon rond. Pourtant Rui Manuel César Costa de son nom complet n'a pas eu le palmarès qu'il méritait malgré ses onze titres et ses 132 buts inscrits en 776 matches toutes compétitions confondues. Pressenti comme un futur grand talent par la légende Eusébio dès l'âge de 9 ans, Rui Costa va faire partie des meilleurs créateurs des années 90. Pur produit du centre de formation benfiquista, le jeune portugais connaît déjà sa première grosse émotion à l'Estádio da Luz alors qu’il n’a pas encore disputé la moindre minute à Lisbonne, prêté une saison au club de Fafe pour sa toute première saison en pro.
Organisateur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1991, le Portugal et sa génération dorée composé de Figo, João Pinto et lui-même remporte la finale face au Brésil de Roberto Carlos, devant 127 000 spectateurs, en inscrivant le penalty de la victoire. "J'ai ressenti une joie immense dans mon stade. C'était fantastique, inoubliable", se remémore-il sur le site de la FIFA. Sur sa lancée, le jeune prodige démarre son histoire et s'impose très vite sous le maillot des "Encarnados". Sa capacité à bonifier le jeu, son sens de la créativité et son intelligence permettent à Benfica de remporter la coupe nationale en 1993 et le championnat en 1994. Il séduit ensuite le club italien de la Fiorentina, qui l'engage dans la foulée malgré son souhait de rester. En effet, les finances du Benfica sont dans le rouge et le club doit vendre.
photo: ©The Line Breaker
Maillot violet sur les épaules, il va former avec le génial Gabriel Batistuta un duo dévastateur durant sept saisons, ponctuées de deux coupes d'Italie en 1996 et 2001. Adulé des supporters de la Viola, ils retiennent le bonheur que Rui Costa a donné aux gens, il a redonné vie à la création pure du jeu, "le poète portugais" a offert des moments de football intense: une qualité de passe hors norme et une conduite de balle gracieuse qui faisait de lui un joueur "fuoriclasse". Considéré comme l'un des meilleurs numéro 10 de l'époque, il est contraint de partir au Milan AC en 2001, les 38 millions du transfert aidant le club de Florence à supporter une grave crise financière. C'est finalement chez les rossoneri qu'il va connaître ses plus belles victoires. Un scudetto en 2004 et une victoire en Ligue des champions face à la Juventus Turin en 2003 constituent ses deux principaux titres de gloire. En revanche, il porte encore la cicatrice de l'incroyable défaite aux tirs au but face à Liverpool en 2005, alors que les Milanais avaient trois buts d'avance à la pause.
Avec l'équipe nationale du Portugal, il dispute trois Euro (1996, 2000 et 2004) et une phase finale de Coupe du Monde (2002). À chaque fois, il échoue dans la dernière ligne droite sans arriver à confirmer sur le terrain l'énorme potentiel d'une formation riche d'un grand nombre d'individualités bourrées de talent. L'échec face à la Grèce en finale de "son" Euro 2004, reste également un cruel souvenir. C'est au soir de cette défaite qu'il a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale, après 94 capes internationales au cours desquelles il a marqué 26 buts. En avril 2005, il prolonge son contrat avec les Rossoneri jusqu'en 2007 mais quitte le club après cinq belles saisons de bons loyaux services ponctuées par 48 passes décisives sous le maillot rouge et noir (record du club) pour retourner ou il avait prévu de revenir, chez les "Águias" en 2006. Lors de sa présentation officielle, Rui Costa n’a ainsi pas pu cacher son émotion: "C'est l'un des jours les plus heureux de ma vie. Je remercie l'AC Milan de m'avoir permis de concrétiser mon rêve et d'avoir compris mon souhait de revenir à la maison et de terminer ma carrière dans le club de mon cœur." Lui n’a pas changé malgré un physique plus capricieux et une vitesse de plus en plus absente. Il fait ses adieux à ses fans face au Vitória de Setúbal le 11 mai 2008 dans son stade fétiche, plein comme un œuf pour l'occasion, après dix-sept ans au plus haut niveau. L'ancien international portugais a beau avoir officiellement raccroché les crampons, il reste encore aujourd'hui fidèle à son club de cœur. Il occupe désormais les fonctions de directeur sportif au Benfica Lisbonne, chargé du recrutement. Joueur brillant, il est aussi un joueur de l’ombre, dans l’ombre de Figo, dans l’ombre de Zidane, dans l’ombre de Batistuta. Ce joueur humble n’a pas toujours eu la reconnaissance qu’il méritait et qu’il mérite encore.
PALMARÈS
Finaliste de l'Euro en 2004 (Portugal)
Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1991 (Portugal)
Finaliste du Championnat d’Europe espoirs en 1994 (Portugal)
Finaliste du Championnat d’Europe des moins de 19 ans en 1990 (Portugal)
Vainqueur du Tournoi de Toulon en 1992 (Portugal)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 2003 (Milan AC)
Finaliste de la Ligue des Champions en 2005 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe d’Europe en 2003 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 2003 (Milan AC)
Champion d’Italie en 2004 (Milan AC)
Vice-champion d’Italie en 2005 (Milan AC)
Champion du Portugal en 1994 (Benfica)
Vice-champion du Portugal en 1992 et 1993 (Benfica)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1996, 2001 (Fiorentina) et 2003 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1999 (Fiorentina)
Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1993 (Benfica)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1996 (Fiorentina) et 2004 (Milan AC)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 2003 (Milan AC)
Finaliste de la Supercoupe du Portugal en 1991 et 1993 (Benfica)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé au FIFA 100
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1996 et 2000
Meilleur buteur du Tournoi de Toulon en 1992 (4 buts)
Élu meilleur joueur du Tournoi de Toulon en 1992
Élu meilleur joueur du Benfica (Prix Cosme Damião) en 2007
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
Nommé Officier de l'Ordre de l'Infant Dom Henri en 2004
VIDÉO
Julio Cesar Romero
photo: ©lanacion.com
Julio César Romero
Né le 28 août 1960 à Luque (PAR)
Paraguayen, milieu offensif, 1m73
Surnom: "Romerito"
(Matchs amicaux: 9 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 5 buts)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)
(Copa America: 11 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 13 septembre 1979 contre l'Équateur (2-0)
Dernière sélection : le 17 septembre 1989 contre la Colombie (1-2)
espoirs: 14 sélections, 15 buts
1977/80 Sportivo Luqueño (PAR) 113 matchs, 33 buts
1980/83 Cosmos New-York (USA) 88 matchs, 28 buts
1983/88 Fluminense (BRE) 78 matchs, 19 buts
1988/89 FC Barcelone (ESP) 7 matchs, 1 but
1989/90 CF Puebla (MEX) 17 matchs, 2 buts
1990/91 Sportivo Luqueño (PAR) 35 matchs, 11 buts
1992 Club Olimpia (PAR) 24 matchs, 9 buts
1993/94 Sportivo Luqueño (PAR) 43 matchs, 13 buts
1994/95 Deportes La Serena (CHL) 3 matchs, 1 but
1995 Cerro Cora (PAR) 1 match
1996/98 Sportivo Luqueño (PAR) 66 matchs, 33 buts
Romerito est considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football paraguayen.
Très performant et créatif, il s'est fait connaître pour sa rapidité, sa vivacité, sa résistance et son efficacité incroyable (une dizaine de buts par saison). Julio César Romero illustre parfaitement le phénomène. Né à Luque, à dix kilomètres de la capitale Asunción, il est issu d'une famille de cinq enfants dont le géniteur fut ancien footballeur semi-pro. Impossible pour lui d'échapper à un destin tout tracé. Il commence sa carrière au club local du Sportivo Luqueno en 1977. Dès 1978, on l'appelle en sélection junior. Il participe aux championnats sud-américains de la catégorie en janvier 1979, là ou le Paraguay ne s'incline qu'en finale face à son homologue Uruguayen. Il termine meilleur buteur de l'épreuve avec 6 réalisations. Qualifiés pour le Mondial junior, les Paraguayens se retrouvent au Japon en août 1979. Julio César Romero s'y distingue encore. Il est le dauphin d'un certain Diego Maradona pour le titre de meilleur joueur.
Au retour, le sélectionneur de l'époque Ranulfo Miranda l'appelle en A. Il dispute et s'octroie à la surprise générale la Copa America contre le Chili. L'idole naissante de 19 ans inscrit un but décisif en demi-finale contre le Brésil de Zico, Falcao et Socrates ainsi que deux en finale. Cette fois, impossible d'échapper à l'engrenage de la gloire. Trente-cinq fois retenu en équipe nationale, il participe également à la phase finale de la Coupe du Monde, en 1986. Il marque un but contre l’ Irak et un autre contre le Mexique. En 1980, il rejoint les Cosmos de New-York où il côtoie plusieurs grands noms du football tels que le brésilien Carlos Alberto, l'allemand Franz Beckenbauer ou encore l'hollandais Johan Neeskens. Il n'a même pas 20 ans. Il écoute les conseils des anciens. D'abord perdu dans l'agitation et le tumulte new-yorkais, le Portugais Seninho et le gardien Birkenmayer le prennent sous leur coupe. L'adaptation est rapide. Sur le terrain aussi, où il gagne immédiatement ses galons de titulaire. Pendant quatre saisons, il fait le bonheur du Cosmos et remporte deux titres de NASL. Mais le soccer américain commence à battre de l'aile. Les déficits énormes des clubs nord-américains entraînent une succession de faillites.
photo: ©DR
Contacté par son ex-coéquipier Carlos Alberto, devenu directeur du marketing du club de Fluminense, il pose ses valises au Brésil à Rio et devient l'un des meilleurs joueurs d'Amérique du Sud. Le salaire proposé n'est pas aussi juteux. Mais les primes de match compensent largement. Romero se met rapidement à la langue portugaise. Le soleil de Rio, la chaleur humaine des Brésiliens l'émerveillent. Il est sacré champion du Brésil en 1984 et champion carioca en 1984 et 1985. Très vite, Julio César est devenu l’idole des "Torcedores" de Fluminense. Il n'est plus Romero, mais Romerito. Son jeu a séduit les Brésiliens. Ils lui reconnaissent deux qualités primordiales: la première est sa technique, la seconde est son esprit de gagneur. Si en sélection, Romero évolue le plus souvent au poste d'avant-centre, à Fluminense, il se multiplie sur toutes les parties du terrain. Capable d'organiser au milieu, de percer en attaque, mais aussi de venir défendre près de sa propre surface, taclant et courant comme le plus accrocheur des défenseurs. Une santé. Meilleur joueur du championnat brésilien en 1984 et 1985, il est élu footballeur sud-américain de l’année en 1985.
Star au Brésil, il poursuit sa carrière dans la dream-team de Barcelone mais son passage en Espagne vire au fiasco. Après un bref passage au Mexique, il termine sa carrière dans son pays et son club de coeur le Sportivo Luqueno avec un peu plus de 400 buts inscrits tout au long de sa carrière. Il devient ensuite conseiller municipal pour sa ville natale entre 2001 et 2006.
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa America en 1979 (Paraguay)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1989 (FC Barcelone)
Champion du Brésil en 1984 (Fluminense)
Champion des Etats-Unis en 1980 et 1982 (Cosmos New-York)
Vice-champion des Etats-Unis en 1981 (Cosmos New-York)
Champion du Mexique en 1990 (CF Puebla)
Vice-champion d'Espagne en 1989 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe du Mexique en 1990 (CF Puebla)
Vainqueur du Championnat de Rio en 1984 et 1985 (Fluminense)
Vainqueur du Torneo República en 1992 (Olimpia)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu Meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1985
Élu 2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1979
Élu meilleur joueur du championnat du Brésil en 1984
Meilleur buteur du championnat du Paraguay en 1990 (17 buts) (Sportivo Luqueño)
Nommé au FIFA 100
VIDÉO
Ali Daei
Photo: ©Etsuo Hara/Getty Images
Ali Daei
علی دایی
Né le 21 mars 1969 à Ardabil (IRA)
Surnom: Le roi
(Matchs amicaux: 29 sélections, 13 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 51 sélections, 36 buts)
(Coupe du Monde: 5 sélections)
(Qualif Coupe d'Asie des Nations: 18 sélections, 23 buts)
(Coupe d'Asie des Nations: 16 sélections, 14 buts)
(Jeux Asiatiques: 9 sélections, 9 buts)
(Championnat d'Asie de L'Ouest: 4 sélections, 5 buts)
(Autres: 17 sélections, 9 buts)
1ère sélection : le 6 juin 1993 contre le Pakistan (5-0)
Dernière sélection : le 21 juin 2006 contre l'Angola (1-1)
non-officiel: 3 sélections, 1 but
1988/89 Esteghlal Ardabil (IRA)
1989/90 Taxirani (IRA) 20 matchs, 14 buts
1990/94 Bank Tejarat JC (IRA)
1994/96 Persepolis (IRA) 38 matchs, 23 buts
1996/97 Al-Sadd SC (QAT) 16 matchs, 10 buts
1997/98 Arminia Bielefield (ALL) 26 matchs, 7 buts
(Championnat d'Allemagne: 25 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Allemagne: 1 match)
1998/99 Bayern Munich (ALL) 31 matchs, 6 buts
(Championnat d'Allemagne: 23 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Allemagne: 4 matchs)
(Ligue des Champions: 4 matchs)
1999/2002 Hertha Berlin (ALL) 85 matchs, 12 buts
(Championnat d'Allemagne: 59 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Allemagne: 7 matchs)
(Ligue des Champions: 13 matchs, 4 buts)
(Coupe UEFA: 6 matchs, 2 buts)
2002/03 Al-Shabab (EAU) 25 matchs, 11 buts
2003/04 Persepolis (IRA) 26 matchs, 16 buts
(Championnat d'Iran: 24 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Iran: 2 matchs)
2004/06 Saba Battery (IRA) 64 matchs, 33 buts
(Championnat d'Iran: 51 matchs, 23 buts)
(Coupe d'Iran: 7 matchs, 5 buts)
(Ligue des champions asiatique: 6 matchs, 5 buts)
2006/07 Saipa Karaj (IRA) 27 matchs, 10 buts
(Championnat d'Iran: 26 matchs, 10 buts)
(Coupe d'Iran: 1 match)
Il n'y a probablement aucun attaquant en Asie dont le nom soit plus synonyme de succès et de célébrité qu'Ali Daei, âme de la sélection iranienne durant plus de dix ans et détenteur du record mondial de buts inscrits en sélection nationale.
Dans le football, rares sont les attaquants qui ont conservé leur efficacité aussi longtemps et continué à marquer régulièrement au crépuscule de leur carrière. Il a énormément travaillé tout au long de son parcours, ce qui fait de lui un parfait exemple pour ses pairs et pour les jeunes footballeurs en puissance. Ali Daei restera dans l'histoire du football comme le premier joueur à avoir inscrit 100 buts en sélection nationale. L'attaquant iranien (149 capes), est parvenu à ce chiffre grâce à un doublé contre le Laos (7 buts à 0) en qualifications du Mondial 2006, en novembre 2004. Un record qui le place parmi les grands messieurs du ballon rond au même titre que Pelé ou Ferenc Puskas. Peu connu en Europe, il restera célèbre en Asie pour ses performances avec l’équipe nationale et ce record mondial de buts en sélection.
Photo: ©Getty images
Né en Iran à la fin des années 1960, c’est dans son quartier qu’il découvre le football. Admis à l’Université de Téhéran, il commence ce sport dans un pays qui fait plutôt la part belle à la lutte et l’haltérophilie. Pourtant rapidement, il impressionne sur les terrains, par son physique et son efficacité devant le but. Après avoir joué pour des clubs iraniens de seconde zone, il rejoint le puissant club du pays Persépolis (ex-Pirouzi) où il obtient des statistiques remarquables en inscrivant beaucoup de buts en très peu de rencontres, ses performances impressionnantes lui ont permis d'obtenir de très bons résultats pour son club. Il remporte le championnat et le trophée du meilleur buteur mondial de l'année. La légende perse est en marche. Après un détour par le Qatar, il rejoint l'Europe et le club allemand de l'Arminia Bielefeld avec son compatriote Karim Bagheri. Il y passera une saison et s'avérera être un franc succès. Courtisé par les grands clubs allemands, il signe dans le légendaire club de Franz Beckenbauer, le Bayern Munich. Il sera le premier joueur asiatique a joué un match de ligue des champions et sera reconnu comme un joueur de classe mondial dans cette équipe munichoise. Pourtant il dispute très peu de rencontre avec le club de la Bavière. Là-bas, il remporte le championnat, et atteint la finale de la C1 en 1999. Mais c’est surtout du banc de touche qu’il vivra cette aventure.
En Allemagne, il était connu pour être un vrai gentleman, célèbre pour la façon dont il traitait les fans. Mécontent de son statut de remplaçant, il rejoint le Hertha Berlin en 2000 et devient meilleur buteur de l'équipe en ligue des Champions la même année avec 3 buts inscrits. Puis il décide à 34 ans de rejoindre l'Asie et les Emirats alors que beaucoup d'autres clubs européens était encore intéressé par lui (les Rangers, le Rapid de Vienne...), se jugeant par lui-même qu'il n'était plus apte à jouer un match de très haut niveau. De retour dans son pays, Ali Daei peaufine ses statistiques en marquant presque 10 buts chaque saison. Il annonce sa retraite le 28 mai 2007 à 38 ans. Il se reconvertit par la suite entraîneur. La seule déception aura été de ne pas réussir à gravir cette marche en Europe, un peu trop haute pour lui.
PALMARÈS
3ème de la Coupe d’Asie des Nations en 1996 et 2004 (Iran)
Médaille d’or aux Jeux Asiatiques en 1998 et 2002 (Iran)
Vainqueur du championnat d’Asie de l’Ouest en 2004 (Iran)
Vainqueur de la Coupe du challenge AFC-OFC en 2003 (Iran)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1999 (Bayern Munich)
Champion d’Allemagne en 1999 (Bayern Munich)
Champion d’Iran en 1996 (Persépolis) et 2007 (Saipa Karaj)
Finaliste de la Coupe d'Allemagne en 1999 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe de la ligue allemande en 1999 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe d’Iran en 2005 (Saba Battery)
Vainqueur de la Supercoupe d’Iran en 2005 (Saba Battery)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de toutes les sélections nationales (109 buts)
Élu meilleur footballeur asiatique de l’année en 1999
Meilleur buteur mondial de l’année en 1996 (22 buts) et 2004 (17 buts) (Persépolis)
Meilleur buteur du championnat d’Iran en 2004 (16 buts) (Persépolis)
Meilleur buteur de la Coupe d’Asie des Nations en 1996 (8 buts)
Meilleur buteur du Championnat d’Asie de l’Ouest en 2004 (5 buts)
Intronisé au Hall of Fame de l'AFC (Confédération asiatique) en 2013
SOURCES/RESSOURCES
- Ali Daei, le roi de Perse oublié - pkFoot
Auteur: Follow @AurSperandio
VIDÉO