France
Robert Pirès
Photo: ©Olivier Andrivon/Icon Sports
Robert Pirès
Robert Emmanuel Pirès
Né le 29 octobre 1973 à Reims (FRA)
Français, milieu de terrain, 1m87
Surnom: Le mousquetaire, "Bob"
79 sélections, 14 buts
(Matchs amicaux: 41 sélections, 8 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Euro: 11 sélections, 1 but)
(Euro: 7 sélections)
(Coupe des Confédérations: 10 sélections, 5 buts)
(Tournoi Hassan II: 2 sélections)
(Tournoi de France: 1 sélection)
1ère sélection : le 31 août 1996 contre le Mexique (2-0)
Dernière sélection : le 13 octobre 2004 contre la Chypre (2-0)
espoirs: 22 sélections, 8 buts
U20: 5 sélections, 1 but
1989/92 Stade de Reims (FRA) 5 matchs, 2 buts
1992/93 FC Metz B (FRA) 23 matchs, 5 buts
1992/98 FC Metz (FRA) 198 matchs, 48 buts
(Championnat de France: 162 matchs, 43 buts)
(Coupe de France: 12 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue: 11 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs)
(Coupe Intertoto: 4 matchs)
1998/2000 Olympique de Marseille (FRA) 93 matchs, 14 buts
(Championnat de France: 66 matchs, 8 buts)
(Coupe de France: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 11 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 11 matchs, 3 buts)
2000/06 Arsenal (ANG) 284 matchs, 84 buts
(Championnat d'Angleterre: 189 matchs, 62 buts)
(Coupe d'Angleterre: 28 matchs, 10 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs, 1 but)
(Community Shield: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 63 matchs, 11 buts)
2006/10 Villareal (ESP) 129 matchs, 18 buts
(Championnat d'Espagne: 103 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Espagne: 7 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 8 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 2 buts)
(Coupe Intertoto: 2 matchs)
2010/11 Aston Villa (ANG) 12 matchs, 1 but
(Championnat d'Angleterre: 9 matchs)
(Coupe d'Angleterre: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)
2014 FC Goa (IND) 8 matchs, 1 but
Champion du Monde et d'Europe avec les Bleus, Robert Pirès a assurément marqué l'histoire de l'équipe de France en compagnie des Zidane, Djorkaeff et autres Thuram.
Descendant portugais et espagnol, Pirès a le foot dans le sang, et grandit dans une ville dont le club est aussi mythique que le Real Madrid, le Stade de Reims. Il y fait d'ailleurs ses premières armes avant d'intégrer le centre de formation du FC Metz. Et c’est en Lorraine que le milieu de terrain se fait un nom dans le paysage footballistique français, formant la redoutable doublette des PP flingueurs en compagnie de Cyrille Pouget qui permet à Metz de jouer les premiers rôles en championnat et de remporter la Coupe de la Ligue en 1996. Redoutable, le joueur s’éclate à Saint-Symphorien, avec un bilan total de 48 buts en 198 matches. Des chiffres remarquables qui lui permettent d’intégrer l’équipe de France au mois d'août 1996 à l'occasion d'un match amical contre le Mexique. Avec les Grenats, il termine à la seconde place du championnat de France au Printemps 1998. Ce qui lui permet de participer dans la foulée au Mondial français remportée par les Bleus. Fort d'un titre de champion du Monde, celui à qui Aimé Jacquet a demandé de muscler son jeu débarque à Marseille.
Photo: ©Tony Marshall/EMPICS
Si sa première saison avec le club phocéen est un succès (le club échouant à un point du titre de champion), la seconde est ternie par des problèmes en dehors et sur le terrain. Et si l’expérience s’avère moins concluante, qu’importe, cela ne l’empêche pas d’adresser la passe décisive salvatrice en finale de l’Euro 2000 pour David Trezeguet et les Bleus. Pris en grippe par une partie des supporters après le tournoi, il préfère quitter la Canebière et rejoint la "French Connection" d'Arsenal composée de Sylvain Wiltord, Thierry Henry, Patrick Vieira et dirigé par Arsène Wenger. C’est alors le début d’une énorme histoire d’amour, l’ailier faisant les beaux jours des Gunners six saisons durant. Cet état de forme se fait également sentir avec les Bleus. En juin 2001, lors de la Coupe des confédérations disputée en Asie, Pires met à profit l'absence de Zinedine Zidane pour s'affirmer. La France remporte le titre et Pires est élu meilleur joueur du tournoi. Cette bonne période se prolonge lors de la saison 2001-2002. Définitivement adapté au championnat anglais très rugueux, Robert Pires contribue aux bonnes performances d'Arsenal en Premier League. Au printemps 2002, une grave blessure au genou l'écarte des terrains pendant plusieurs mois. Si cette blessure n'empêche pas Arsenal d'être sacré champion d'Angleterre et Pires d'être élu joueur de l'année par les journalistes anglais, elle le prive de la Coupe du Monde 2002 en Corée du Sud et au Japon, tournoi où l'équipe de France prend l'eau étant éliminée au premier tour. Mais il retrouve très vite son niveau et fait partie des cadres du coach français, participant activement à l’exercice bouclé sans la moindre défaite par les hommes de Highbury en 2003-2004. Mais la fin est moins rose, lui qui n’a plus ses jambes d’antan et qui se voit par exemple remplacé très tôt en finale de la Ligue des Champions en 2006, tout en étant boycotté par Raymond Domenech en sélection nationale. Avec le club londonien, Pirès remporte deux titres de champions d'Angleterre et trois coupes nationales, avant de s'envoler pour l'Espagne et Villarreal en 2006. Mais une vilaine blessure au genou le prive de terrain pendant six mois avant même le début de la Liga. On pense alors que la carrière de l'ancien messin est finie.
Mais c'est mal connaître "Bob", qui revient très en forme et permet à son équipe d'accrocher une place européenne. Durant ses saisons espagnoles, il n’a pas à rougir de ses prestations malgré quelques blessures. Et en 2010, à la surprise générale, l’international tricolore retrouve la Premier League à Aston Villa sous les ordres de Gérard Houllier, pour un challenge qui tournera finalement au vinaigre. Refusant cependant de prendre sa retraite, le joueur se lance ensuite dans un défi des plus exotiques, se retrouvant mis aux enchères avec Cannavaro ou Okocha pour disputer un championnat en Inde. Recruté pour 600 000 € à Howrah, le champion du monde 1998 voit néanmoins ce défi prendre l’eau, le championnat étant repoussé à une date ultérieure. Un an après l'échec du projet indien de la Premier League Soccer, il annonce sa retraite en juillet 2013. Finalement, le championnat est relancé à l'automne 2014, rebaptisé Indian Super League, un tournoi réunissant de vieilles gloires européennes comme David Trezeguet ou Alessandro Del Piero. Il prolonge le plaisir en signant au FC Goa pour un dernier tour de piste. Sans club durant plus d'un an depuis son passage en Inde, le milieu de terrain offensif finit par se rendre à l’évidence et met un terme à sa carrière le 25 février 2016 à l'âge de 42 ans. Il a été le dernier champion du Monde 98 à raccrocher les crampons. Depuis, il commente derrière les micros. Il a rejoint Canal + en 2019, qui avait récupéré les droits de la Premier League. Il commente aussi des matchs de l'équipe de France sur M6 aux côtés de Xavier Domergue.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1998 (France)
Vainqueur de l'Euro 2000 (France)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2001 et 2003 (France)
Finaliste de la Ligue des Champions en 2006 (Arsenal)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1999 (Marseille)
Champion d’Angleterre en 2002 et 2004 (Arsenal)
Vice-Champion d’Angleterre en 2001, 2003 et 2005 (Arsenal)
Vice-Champion d’Espagne en 2008 (Villareal)
Vice-Champion de France en 1998 (FC Metz) et 1999 (Marseille)
Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 2002 (finale non-jouée), 2003 et 2005 (Arsenal)
Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 2001 (Arsenal)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1996 (FC Metz)
Finaliste de la Community Shield en 2003 et 2005 (Arsenal)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur de l’année FWA du championnat d’Angleterre en 2002
Élu meilleur espoir du Championnat de France en 1996
Élu meilleur joueur de la Coupe des confédérations en 2001
Meilleur buteur de la Coupe des confédérations en 2001 (2 buts)
Nommé dans l'équipe type PFA de l'année du championnat d'Angleterre en 2002, 2003 et 2004
Nommé au FIFA 100
Nommé dans l'équipe type spéciale 20 ans des trophées UNFP en 2011
À reçu la Légion d'honneur en 1998
Dominique Rocheteau
Photo: ©DR
Dominique Rocheteau
Né le 14 janvier 1955 à Saintes (FRA)
Français, Ailier droit/Attaquant, 1m77
Surnom: "L'ange vert"
(Matchs amicaux: 20 sélections, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 5 buts)
(Coupe du Monde: 10 sélections, 4 buts)
(Qualif Euro: 6 sélections)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 3 septembre 1975 contre l'Islande (3-0)
Dernière sélection : le 21 juin 1986 contre le Brésil (1-1)
: 1 sélection
: 1 sélection
1971/1975 Saint-Etienne B (FRA) 56 matchs, 20 buts
1972/80 Saint-Etienne (FRA) 197 matchs, 56 buts
(Championnat de France: 153 matchs, 51 buts)
(Coupe de France: 23 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 14 matchs, 3 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)
1980/87 Paris SG (FRA) 255 matchs, 100 buts
(Championnat de France: 204 matchs, 83 buts)
(Coupe de France: 39 matchs, 14 buts)
(Challenge des champions: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 6 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 3 buts)
1987/89 Toulouse FC (FRA) 70 matchs, 14 buts
(Championnat de France: 60 matchs, 11 buts)
(Coupe de France: 6 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 2 buts)
Dominique Rocheteau était un visage, un style avec les cheveux au vent. Il était une époque. Il est le symbole de la grande équipe de Saint-Etienne qui a écrasé le football français et déferlé sur l’Europe entière au milieu des années 70. Il a été le meilleur buteur de l’histoire du PSG pendant plus de 20 ans. Pas le plus connu, ni le plus reconnu, Dominique Rocheteau a contribué à l’écriture de très belles pages du football français avec un surnom qui a été parfois lourd à porter: "l'Ange vert".
Né le 14 janvier 1955 à Saintes en Charente-Maritime, il grandit à Étaules, village ostréicole situé à 15 km de là. En 1966, le gamin débute dans les rangs de l'équipe locale. Ses talents de dribbleur et de buteur bluffent ceux qui le suivent de près. À commencer par Pierre Garonnaire, recruteur des Verts de Saint-Étienne. Arrivé dans le Forez à l'âge de 17 ans, il joue son premier match pro un an plus tard le 29 septembre 1972 contre Nancy. Perturbé par les blessures, la jeune perle du foot stéphanois peine à s’imposer au plus haut niveau et participe très peu aux deux magnifiques doublés coupe-championnat de 1974 et 1975. Enfin remis, il explose littéralement l'année suivante et s'affirme comme un titulaire indiscutable au sein de l'attaque des Verts. Il devient rapidement l'une des coqueluches du public, en particulier des supportrices qui craque pour sa belle petite gueule et sa crinière bouclée. Quelques mois plus tard, il est un des héros du mémorable match retour des quarts de finale de la Coupe d'Europe des clubs champions contre les ukrainiens du Dynamo Kiev. Il inscrit le but de la qualification dans les prolongations à la suite d'un débordement stratosphérique et d'un centre en retrait de Patrick Revelli. Pour la petite histoire, il demandait à quitter le terrain quelques minutes auparavant, complètement épuisé. Robert Herbin lui a juste demandé de rester à l'affût d'un bon ballon. On connaît la suite. À Eindhoven, pour les demi-finales, comme ses camarades, il résiste pour défendre le but d'avance acquis à Geoffroy-Guichard. Il marque même un but qui est refusé pour un hors-jeu contestable. Cela n'empêche pas les Verts de se qualifier pour la finale. Malheureusement, à une demi-heure de la fin du match, il ressent une violente douleur à la jambe et cette blessure, un claquage, est bien plus grave qu'il n'y parait. Impossible de se rétablir à temps pour la finale, il ne dispute que les huit dernières minutes de la rencontre. Insuffisant pour permettre aux Verts de gagner ce maudit match. En une année, Dominique Rocheteau accède directement au rang de star, l'une des premières du football qui fait jeu égal avec celles de la chanson et du cinéma.
Photo: ©Onze Mondial
Sa carrière est alors bien lancée et jusqu'en 1980, il fait les beaux jours de l'ASSE. Après les titres de champion de 1974, 1975 et celui plus abouti de 1976, il remporte la Coupe de France en 1977 avec les Verts. Sur le plan statistique, il réalise sa meilleure saison en 1978-79 avec vingt-quatre buts inscrits ainsi que douze passes décisives alors que les foréziens termine troisième. Et pourtant au fil des mois ses rapports avec les dirigeants stéphanois se détériorent. Bien qu'il garde la confiance de Robert Herbin, Rocheteau sent une réserve à son égard au sein de la direction du club et préfère partir au Paris Saint-Germain qui lui propose de quitter son côté droit pour un poste d'avant-centre. Lui qui se sentait bloqué dans son rôle d'ailier voit là l'occasion de donner un tournant à sa carrière. À Paris, il retrouve une seconde jeunesse et complète son palmarès avec deux Coupes de France obtenu en 1982 et 1983 ainsi que le titre de champion en 1986.
Côté sélection, sa carrière internationale a déjà pris forme. Il débute avec les Bleus le 3 septembre 1975 face à l'Islande (3 buts à 0). Ses prestations lui permettent d'être sélectionné avec l'équipe de France pour les Coupes du Monde 1978, 1982 et 1986, où il atteint lors des deux dernières les demi-finales avec la génération Platini. Entre ces deux Mondiaux, il remporte l’Euro 1984 disputé à domicile, mais Rocheteau n'a plus sa place à cause du retour en grâce de Bernard Lacombe et doit se contenter des miettes contre la Belgique et la Yougoslavie où il est remplacé à la mi-temps devant le public stéphanois. Après une dernière saison délicate avec le PSG malgré qu'il soit le tout premier joueur de l’histoire à inscrire 100 buts avec le club francilien, il rejoint en 1987 les rangs du Toulouse FC pour faire doublette avec Beto Marcico. Son tranfert est un flop. Usé par dix-sept ans de professionnalisme, au cours desquels il aura été souvent la cible préférée de rugueux défenseurs, il raccroche définitivement les crampons après un ultime match face au Matra Racing en où joue son ex-coéquipier en Bleu Maxime Bossis qui lui aussi raccroche. Pour l'anecdote, il a écopé en tout que de trois petits cartons jaunes au cours de sa carrière. Sa reconversion est en revanche plus chaotique puisqu'il devient successivement agent de joueurs, acteur de cinéma, jouant notamment pour le film de Maurice Pialat "le Garçu" avec comme partenaire Gérard Depardieu, président de la commission d'éthique de la FFF et enfin dirigeant à Saint-Etienne. Néanmoins, son héritage à Saint-Etienne restera à jamais éternel. Tel un ange vert qui plane au-dessus des siens.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1986 (France)
4ème de la Coupe du Monde en 1982 (France)
Vainqueur de l'Euro 1984 (finale non-jouée) (France)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations en 1985 (France)
Médaillé d'argent aux Jeux Méditerranéens d'Alger en 1975 (France)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1976 (Saint-Etienne)
Champion de France en 1974, 1975, 1976 (Saint-Etienne) et 1986 (Paris SG)
Vainqueur de la Coupe de France en 1974 (finale non-jouée), 1975 (finale non-jouée), 1977 (Saint-Etienne), 1982 et 1983 (Paris SG)
Finaliste de la Coupe de France en 1985 (Paris SG)
Finaliste du Challenge des champions en 1986 (Paris SG)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Onze de Bronze en 1976
Élu Révélation française de l’année en 1975
Nommé Chevalier de l'Ordre national du mérite en 1985
DIVERS
- En 2001, l'ancien joueur ouvre "Footatlantic", un centre de stages de football, à Royan, dans sa Charente-Maritime natale.
- Amoureux du Vietnam, Rocheteau crée une académie de football au sud d'Hô-Chi-Minh-Ville pour les jeunes du pays et en devient le conseiller technique bénévole.
SOURCES/RESSOURCES
- ASSE Live
VIDÉO
Lilian Thuram
Photo: ©DR
Lilian Thuram
Ruddy Lilian Thuram-Ulien
Né le 1er janvier 1972 à Pointe-à-Pitre (GDL)
Français, défenseur droit/central, 1m85
Surnom: Monsieur Propre
(Matchs amicaux: 66 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 16 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 31 sélections)
(Euro: 16 sélections)
(Coupe des Confédérations: 4 sélections)
(Tournoi Hassan II: 2 sélections)
(Tournoi de France: 3 sélections)
1ère sélection : le 17 août 1994 contre la Rep. Tchèque (2-2)
Dernière sélection : le 13 juin 2008 contre les Pays-Bas (1-4)
1989/91 AS Monaco B (FRA) 34 matchs
1990/96 AS Monaco (FRA) 193 matchs, 11 buts
(Championnat de France: 155 matchs, 8 buts)
(Coupe de France: 14 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue: 6 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 8 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 8 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1996/2001 Parme AC (ITA) 228 matchs, 1 but
(Championnat d'Italie: 163 matchs, 1 but)
(Coupe d'Italie: 25 matchs)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Ligue des Champions: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 28 matchs)
2001/06 Juventus Turin (ITA) 204 matchs, 1 but
(Championnat d'Italie: 144 matchs, 1 but)
(Coupe d'Italie: 12 matchs)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Ligue des Champions: 47 matchs)
2006/08 FC Barcelone (ESP) 58 matchs
(Championnat d'Espagne: 41 matchs)
(Coupe d'Espagne: 6 matchs)
(Supercoupe d'Espagne: 1 match)
(Ligue des Champions: 10 matchs)
Lilian Thuram est l’un des meilleurs défenseurs latéraux d’Europe de la fin des années 90 et du début des années 2000.
Il nous renvoie au temps des défenseurs "à l'ancienne", peu adroit balle au pied et ne s'aventurant jamais hors de leurs bases. Il sera plus connu pour ses tacles glissés que ses dribbles chaloupés. Né en Guadeloupe dans la capitale de Pointe-à-Pitre, c’est dans la pointe nord de l’île, à Anse-Bertrand, que le jeune Lilian a grandi. Arrivé en banlieue parisienne à l'âge de 10 ans, il rentre ensuite au centre de formation de Monaco et débute sa carrière professionnelle en 1990, disputant son premier match lors de la dernière journée du Championnat de France 1991. Mais c’est lors de la saison 1991-92 qu’il intègre définitivement le groupe professionnel. Aux côtés d’Emmanuel Petit notamment, il s’impose rapidement à l'époque comme l’un des meilleurs défenseurs français. Ses qualités de rigueur et de précision dans le geste défensif souvent décisif, associées à une condition et une puissance physique impressionnante, lui valent de nombreuses sollicitations. Sélectionné en équipe nationale dès 1994, il ne devient réellement titulaire au poste d'arrière droit qu'en 1996, à la retraite de Jocelyn Angloma. Il reste six ans sur le Rocher, avant de rejoindre l'exigeant championnat italien. C’est de l’autre côté des Alpes que Lilian va connaître la gloire.
Photo: ©The Sun
Il débarque à Parme en 1996 et donne un nouvel élan et une nouvelle dimension à sa carrière internationale. Élu joueur français de l'année et meilleur élément étranger de Série A en 1997, le solide défenseur emmagasine en Emile-Romagne une riche expérience et apporte également beaucoup en équipe de France. De 1996 à 2000, il forme avec Laurent Blanc, Marcel Desailly et Bixente Lizarazu, l'une des meilleures lignes de défense du Monde. Les quatre joueurs n'ont ainsi perdu aucun match en étant alignés ensemble en équipe de France et remporteront successivement le Mondial 1998 et l'Euro 2000. Thuram s'offre même son moment de gloire le 8 juillet 1998, lors de la demi-finale face à la Croatie. Coupable sur l'ouverture du score de Davor Suker, le Guadeloupéen déserte son poste pour se muer en avant-centre. Il inscrit un doublé surréaliste qui offre la victoire et une place en finale à l'équipe de France. Les deux seuls buts qu'il inscrira en 142 sélections sous le maillot tricolore. En 2001, après une finale de Coupe d’Italie perdue, il est transféré à la Juventus et rejoint son compatriote David Trezeguet pour 36 millions d'euros, record pour un défenseur à l'époque. Au sein de l’une des meilleures équipes européennes, il consolide son palmarès: champion d’Italie (2002 et 2003), vainqueur de la Super Coupe d’Italie (2002) et finaliste de la prestigieuse Ligue des champions (2003).
En juillet 2004, à la suite de l'échec de la France à l'Euro portugais, il décide de mettre un terme à sa carrière internationale, pour se consacrer à son club, la Vieille Dame. Il ressort de sa retraite en Bleu pour participer à la Coupe du Monde en 2006 en compagnie d’autre retraités: Claude Makélélé et Zinédine Zidane. Associé à William Gallas en défense centrale, poste qu'il affectionne plus que celui de défenseur droit auquel il avait l'habitude de jouer avec les Bleus, il mène l'équipe de France à sa deuxième finale de Coupe du Monde mais échoue cette fois-ci face au rival italien aux tirs au but. Toutefois le français commence à baisser de pied. Recruté par le FC Barcelone, qui profite de la relégation de la Juve en Série B en raison de l'affaire des matches truqués du Calcio, il ne s'imposera jamais vraiment en Catalogne, étant barré par l'espagnol Carles Puyol et le mexicain Rafael Márquez. Il reste toutefois un des joueurs essentiels de la sélection de Raymond Domenech, qui lui confie encore les clés de la défense lors de l'Euro 2008. Une compétition qui prend malheureusement des airs de chant du cygne pour Thuram, qui joue son dernier match avec les Bleus lors de la déroute face aux Pays-Bas (défaite 4 buts à 1). Toujours motivé à exercer son métier, Lilian est sur le point de s'engager avec le PSG lorsqu'on décèle chez lui une malformation cardiaque héréditaire qui le contraint à annoncer définitivement sa retraite le 1er août 2008. Thuram n'est pas seulement un grand sportif, il est aussi un homme engagé contre le racisme et qui n'hésite pas à prendre position publiquement sur des sujets délicats comme l'immigration. Après avoir été membre du conseil fédéral de la fédération française de football depuis 2008, il décide de démissionner en 2010, suite notamment au fiasco des bleus, en Afrique du Sud.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1998 (France)
Finaliste de la Coupe du Monde en 2006 (France)
Vainqueur de l'Euro 2000 (France)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2003 (France)
Médaillé de Bronze aux Jeux Méditerranéens en 1993 (France)
4ème du Championnat d’Europe Espoirs en 1993 (France)
Finaliste de la Ligue des Champions en 2003 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1999 (Parme AC)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1992 (finale non-jouée) (AS Monaco)
Champion d’Italie en 2002 et 2003 (Juventus Turin)
Vice-champion d’Italie en 1997 (Parme AC)
Vice-Champion d’Espagne en 2007 (FC Barcelone)
Vice-Champion de France en 1991 et 1992 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1999 (Parme AC)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 2001 (Parme AC), 2002 et 2004 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1999 (Parme AC), 2002 (finale non-jouée) et 2003 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 2006 (FC Barcelone)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
3ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1998
Élu meilleur joueur français de l’année en 1997
Élu meilleur joueur du Championnat d’Italie en 1997
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde en 1998 et 2006
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 2000
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1999 et 2003
Nommé dans l'équipe type FIFPro World XI en 2006
Nommé au FIFA 100
Nommé dans l'équipe type spéciale 20 ans du trophée UNFP en 2011
À reçu le trophée d’honneur UNFP en 2009
Nommé Chevalier de la Légion d'Honneur en 1998 puis Officier en 2013
DIVERS
- Lilian Thuram a fait des apparitions dans les clips d'Admiral T "Fos A Peyi La", de Sefyu "En noir et blanc", de Kery James "Banlieusards", et de Grand Corps Malade et Reda Taliani "Inch'allah".
- Il a été membre du Haut conseil à l'intégration et sera connu pour ses positions affirmées sur certains dossiers politiques, comme la constitution européenne et la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Il est aussi membre et parrain du collectif "Devoirs de Mémoires ".
- Il crée la fondation "Lilian Thuram" en 2008 qui lutte pour une éducation contre le racisme.
- Le 18 octobre 2010, l'Unicef annonce que Lilian est nommé ambassadeur pour un programme de reconstruction des écoles ravagées par les séismes en Haïti.
VIDÉO
Fabien Barthez, le Divin Chauve
Photo: ©Alamy
Fabien Barthez
Né le 28 juin 1971 à Lavelanet (FRA)
Français, gardien de but, 1m85
Surnoms: Le divin chauve, Fabolous Fab
(Matchs amicaux: 36 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 17 sélections)
(Qualif Euro: 14 sélections)
(Euro: 9 sélections)
(Coupe des confédérations: 2 sélections)
(Tournoi Hassan II: 2 sélections)
(Coupe Kirin: 1 sélection)
(Tournoi de France: 2 sélections)
1ère sélection : le le 26 mai 1994 contre l'Australie (1-0)
Dernière sélection : le 9 juillet 2006 contre l'Italie (1-1)
1990/91 Toulouse FC B (FRA) 6 matchs
1991/92 Toulouse FC (FRA) 28 matchs
(Championnat de France: 26 matchs)
(Coupe de France: 2 matchs)
1992/95 Olympique de Marseille (FRA) 131 matchs
(Championnat de France: 67 matchs)
(Championnat de France de D2: 39 matchs)
(Coupe de France: 10 matchs)
(Coupe de la ligue: 1 match)
(Ligue des Champions: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1995/00 AS Monaco (FRA) 193 matchs
(Championnat de France: 143 matchs)
(Coupe de France: 9 matchs)
(Coupe de la ligue: 8 matchs)
(Trophée des champions: 1 match)
(Ligue des Champions: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 21 matchs)
2000/04 Manchester UTD (ANG) 141 matchs
(Championnat d'Angleterre: 92 matchs)
(Coupe d'Angleterre: 4 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 6 matchs)
(Charity Shield: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 37 matchs)
2004 Olympique de Marseille (FRA) (Prêt) 31 matchs
(Championnat de France: 20 matchs)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs)
2004/06 Olympique de Marseille (FRA) 98 matchs
(Championnat de France: 54 matchs)
(Coupe de France: 4 matchs)
(Coupe de la ligue: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 16 matchs)
2007 FC Nantes (FRA) 19 matchs)
(Championnat de France: 14 matchs)
(Coupe de France: 5 matchs)
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1998 et de l'Euro 2000, Fabien Barthez est sans doute le meilleur gardien français, en tout cas le plus titré. Son tempérament décontracté, sa boule à zéro, mais surtout ses arrêts déterminants et son style explosif ont conquis le cœur des Français.
Originaire de Lavelanet, il commence sa carrière professionnelle à Toulouse en 1991. Il monte très vite les échelons jusqu'à l'équipe pro où il est le 3ème gardien. Mais les blessures conjuguées des deux habituels titulaires le propulsent sur le devant de la scène le 21 septembre 1991 où il dispute son premier match de D1. Lors d'un match mémorable contre les marseillais, Bernard Tapis le remarque et le recrute dès la saison suivante chez les Olympiens. Alors qu'il est condamné en principe au poste de gardien remplaçant, Pascal Olmeta se blesse et il devient numéro 1. Avec le club marseillais, menée par Didier Deschamps et Marcel Desailly notamment, il s’impose en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions contre le Milan AC en 1993 (1 but à 0).
Il connaît logiquement sa première sélection en Bleu en 1994 mais devra attendre plusieurs années avant de s’imposer véritablement chez les Bleus. L'OM rétrogradé en D2, il y passe une saison avant de rejoindre l’AS Monaco en 1995 : aux côtés d’Emmanuel Petit, Thierry Henry ou David Trezeguet, il conquiert le titre de champion de France en 1997 et 2000 et s’impose comme l’un des meilleurs gardiens de but du championnat de France. Dans la foulée, il s’impose chez les bleus après les déboires de Bernard Lama en 1997, enchaînant une suspension pour usage de cannabis et un passage délicat à West Ham. Titulaire pour la Coupe du Monde, il multipliera les grands arrêts. Certes, vu la défense qu’il avait devant lui (Thuram, Blanc, Desailly et Lizarazu), il n’a pas été le gardien le plus sollicité. Mais le peu d’arrêts qu’il a dû effectuer, il les a brillamment réalisés comme en sauvant l’équipe notamment lors de la séance de tirs au but contre l’Italie en quart de finale. Champion du Monde, Champion d'Europe, les titres s'accumulent et Manchester United s'attache ses services en 2000, après cinq saisons passées à Monaco.
Photo: ©DR
Si sa première année en Premier League est couronnée par un titre de champion d’Angleterre (en 2001), la saison 2001-2002 débute par des performances en demi-teinte, parfois décevantes, qui nourrissent une "polémique" relative à une hypothétique baisse d’intensité et de qualité dans son jeu. Toutefois, à l’image de son club (champion d’Angleterre en 2003), Fabien Barthez fait rapidement taire ces critiques en revenant à son meilleur niveau. Toujours indiscutable en Bleus malgré la concurrence de Grégory Coupet, il fait son retour en Ligue 1 pour la saison 2003-2004 et retourne au sein de l’effectif de l’Olympique de Marseille où Fabien Barthez conserve un excellent niveau de jeu et obtient des résultats probants avec son club. Il sera finaliste de la Coupe de l’UEFA en 2004 (il est toutefois expulsé au cours de la finale, perdue contre les Espagnols du Valence CF) et de la Coupe de France en 2006. Cette période est également marquée par un incident survenu lors d’un match amical au Maroc en février 2005 (il est accusé d’avoir craché sur un arbitre), qui lui vaut une suspension de six mois fermes. Après trois saisons à Marseille, parvenu au terme de son contrat et sans club pour la saison 2006-2007, "Fabulous Fab" décide de reprendre et signe au FC Nantes pour la deuxième partie de saison 2006-2007 après six mois sans rien faire. Ce sera la saison de trop pour le gardien, qui non seulement multipliera les bourdes et erreurs mais en plus se fera remarquer pour une attitude assez méprisante envers les jeunes joueurs. Rien ne va, et Fabien Barthez met définitivement un terme à sa carrière de footballeur le 29 avril 2007.
Côté bleu, il compte 87 sélections (de 1994 à 2006) et remplit son armoire à trophées avec la Coupe du monde 1998, l'Euro 2000 et la Coupe des confédérations en 2003. Le triomphe de la sélection nationale en 1998 reste l’un des moments clés de la carrière de Fabien Barthez, devenu à cette occasion l’une des "mascottes" de l’équipe et l’une des figures les plus médiatiques du sport français. La victoire à l’Euro 2000 confirme la popularité et la "valeur" sportive du joueur. Si le naufrage du mondial 2002 (élimination au premier tour) et le semi-échec de l’Euro 2004 (élimination en quarts de finale) constituent des mauvaise performances pour l’équipe de France, Fabien Barthez démontre pour sa part un talent intact. Son niveau de jeu est en revanche plus critiqué à l’occasion de la Coupe du monde 2006 disputée en Allemagne, même si les Tricolores atteignent la finale de la compétition. Il joue son dernier match international lors de la finale perdue contre l’Italie, le 9 juillet 2006. Barthez, c’est aussi l’histoire d’un bisou que venait déposer Laurent Blanc sur son crâne dégarni. Un baiser devenu culte, avec le temps, tout comme sa coupe de cheveux, cette célèbre boule à zéro que beaucoup ont copié, par la suite, et qui a décomplexé pas mal de chauves dans le pays... Pendant près de dix ans, jusqu’en 2007, Barthez fut sans discussion le meilleur gardien bleu. De toute l’histoire, c’est sans doute même le plus grand.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1998 (France)
Finaliste de la Coupe du Monde en 2006 (France)
Vainqueur de l'Euro 2000 (France)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2003 (France)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1993 (Marseille)
Finaliste de la Coupe UEFA en 2004 (Marseille)
Champion d’Angleterre en 2001 et 2003 (Manchetser UTD)
Champion de France en 1997 et 2000 (Monaco)
Vice-champion de France en 1994 (Marseille)
Vainqueur du Trophée des Champions en 1997 (Monaco)
Finaliste de la Coupe de France en 2006 (Marseille)
Finaliste de la Coupe de la Ligue anglaise en 2003 (Manchester UTD)
Finaliste de la Charity Shield en 2000 et 2001 (Manchester UTD)
Champion de France de D2 en 1995 (Marseille)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Onze d’Argent en 1998
Élu meilleur gardien de but mondial de l’année en 2000
Élu meilleur gardien de but de la Coupe du Monde 1998
Étoile d’or France Football des gardiens en 1998
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1998
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 2000
Nommé dans l'équipe type PFA du championnat d'Angleterre en 2001
Nommé dans l'équipe type spéciale 20 ans du trophée UNFP en 2011
Chevalier de la Légion d'Honneur en 1998
DIVERS
- Fabien Barthez est également un passionné de voitures de sport et de compétitions automobiles. Il participe à plusieurs compétitions mais aussi aux championnats de France de GT.
- En 2013, il est nommé directeur du Luzenac AP. Après le refus de la DNCG de vouloir faire monter Luzenac en Ligue 2, le club est dissout en 2014 et Fabien Barthez quitte le projet dans la foulée.
VIDÉO
Robert Jonquet
Photo: ©Getty images
Robert Jonquet
Né le 3 mai 1925 à Paris (FRA)
Décédé le 18 décembre 2008 à Reims (FRA)
Français, défenseur central, 1m76
Surnom: "Héros de Higbury"
(Matchs amicaux: 45 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections)
(Coupe du Monde: 6 sélections)
(Qualif Euro: 1 sélection)
(Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 4 avril 1948 contre l'Italie (1-3)
Dernière sélection : le 9 juillet 1960 contre la Tchécoslovaquie (0-2)
: 1 sélection
1945/60 Stade de Reims (FRA) 563 matchs, 10 buts
(Championnat de France: 502 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 46 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 15 matchs)
1960/62 RC Strasbourg (FRA) 67 matchs, 3 buts
(Championnat de France: 19 matchs)
(Championnat de France de D2: 36 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 4 matchs)
(Coupe Charles Drago: 6 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
Robert Jonquet, défenseur central doté d'un gabarit exceptionnel, était de la génération de Just Fontaine et de Raymond Kopa qui ont grandement contribué à la renommée du Stade de Reims et de l'équipe de France dans les années 50.
Admiré pour son style, il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs français de l'histoire à son poste. Ce grand timide, qui impressionnait par son calme et sa sagesse, était élégant, physique et d'une grande endurance. Natif de Paris, le jeune Robert fait ses classes dans la banlieue sud. Dans les champs qui se trouvent entre Robinson et Chatenay-Malabry, il tape la balle dans l’insouciance, malgré l’occupation allemande. Remarqué par le Stade de Reims à 17 ans, il y joue en junior jusqu'en 1945 avant d'intégrer l'équipe professionnelle après la guerre. Rapidement, il devient un titulaire inamovible de la défense centrale champenoise et y demeurera dix-huit saisons consécutives jusqu'en 1960.
Il connaît avec les Rémois, dont il est longtemps le capitaine, la grande époque du "football champagne" des années 1950, sous les ordres d'Albert Batteux, avec cinq titres de champion (1949, 1953, 1955, 1958 et 1960) et deux Coupes de France (1950 et 1958) à la clé. Reims fait alors partie des plus grands clubs européens, et Jonquet participe à la victoire en coupe Latine en 1953, ainsi que la finale de 1955. Lorsque la coupe d'Europe des clubs champions est créée en 1956, Reims parvient en finale contre le Real Madrid de Di Stéfano, mais les coéquipiers de Jonquet perdront 4 buts à 3 au Parc des Princes. Après un nouveau doublé Coupe-Championnat en 1958, Reims réédite sa performance en 1959. De nouveau, au Neckarstadion de Stuttgart, le Real Madrid vient à bout du club français dont l'attaque reste muette (perdue 2 buts à 0). Jonquet est le seul joueur rémois à avoir disputé ces quatre finales continentales (deux en coupe Latine et deux en C1). Si sa longévité et son palmarès impressionnant en club suffiraient amplement à ses titres de gloire, ses principaux faits d'arme, Robert Jonquet va les connaître sous avec la sélection tricolore, dont il va devenir l'un des cadres incontestés.
Photo: ©André Cros/Archives municipales de Toulouse
Il débute sous le maillot bleu à 24 ans, contre l'Italie, à Colombes: la charnière défensive rémoise avec Roger Marche ne peut empêcher la défaite face aux Azzurri (perdu 3 buts à 1). Homme de base de la défense tricolore, c’est autour de lui que sera organisée la défense, entre Roger Marche, Raymond Kaelbel, Lazare Gianessi… Les Bleus passent au travers de la Coupe du Monde 1954 mais vont réussir celle de 1958 organisé en Suède. Devant, Just Fontaine empile les buts et derrière, Robert est impeccable, à l’image du 4 buts à 0 passé à l’Irlande du Nord en quart de finale. En demi-finale contre le Brésil, Robert Jonquet a marqué les esprits, au cours de laquelle il avait été obligé de rester sur le terrain alors qu'il s'était cassé la jambe après un choc avec Vavà, le règlement de l'époque ne prévoyant pas de remplacement de joueurs. Les spécialistes avaient estimé alors que cette blessure avait empêché le onze français de remporter la partie. La France termine finalement troisième en battant brillamment l'Allemagne (6 buts à 3). Au bout de 58 sélections, dont neuf en tant que capitaine entre 1947 et 1960, il met fin à sa carrière internationale en demi-finale du premier Euro contre la Tchécoslovaquie (perdue 2 buts à 0).
Sa carrière de joueur, il va la terminer en Alsace, du côté de Strasbourg, en D2, dont il deviendra entraîneur la saison suivante. Toujours proche par la suite de son ancien club, et résident à Reims, Jonquet déplore le rôle grandissant de l'argent dans le football et la perte de valeurs et de l'esprit d'équipe chez les joueurs, mais aussi chez les supporters. Dans le nouveau stade Auguste-Delaune de Reims, Jonquet, surnommé le "héros de Higbury" en souvenir d'un match nul homérique contre l'Angleterre en 1951 a une tribune qui porte son nom. 15 jours après l'inauguration, il disparaît le 18 décembre 2008 à l'âge de 83 ans des suites d'une grave maladie.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)
4ème de l'Euro 1960 (France)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1956 et 1959 (Stade Reims)
Vainqueur de la Coupe Latine en 1953 (Stade Reims)
Finaliste de la Coupe Latine en 1955 (Stade Reims)
Champion de France 1949, 1953, 1955, 1958 et 1960 (Stade Reims)
Vice-Champion de France en 1947 et 1954 (Stade Reims)
Vainqueur de la Coupe de France en 1950 et 1958 (Stade Reims)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1955, 1958 et 1960 (Stade Reims)
Vainqueur de la Coupe Charles Drago en 1954 (Stade Reims)
Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1961 (RC Strasbourg)