France
Samir Nasri
Photo: ©DR
Samir Nasri
Né le 26 juin 1987 à Marseille (FRA)
Français, Milieu offensif, 1m75
Surnom: Le petit prince du Vélodrome
41 sélections, 5 buts
(Matchs amicaux: 17 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 12 sélections, 2 buts)
(Euro: 6 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 28 mars 2007 contre l'Autriche (1-0)
Dernière sélection : le 15 novembre 2013 contre l'Ukraine (0-2)
espoirs: 4 sélections
U19: 10 sélections, 5 buts
U18: 4 sélections
U17: 16 sélections, 6 buts
U16: 16 sélections, 8 buts

Pierre Chayriguès
Photo: ©Collection Gregoire/Bridgeman Images
Pierre Chayriguès
Pierre Casimir Laurent Chayriguès
Né le 2 mai 1892 à Paris (FRA)
Décédé le 19 mars 1965 à Levallois-Perret (FRA)
Français, Gardien de but, 1m70
21 sélections
(Matchs amicaux: 21 sélections)
1ère sélection : le 29 octobre 1911 contre le Luxembourg (4-1)
Dernière sélection : le 21 mai 1925 contre l'Angleterre (2-3)
1907/08 JAS Levallois (FRA)
1908/11 USA Clichy (FRA)
1911/25 Red Star (FRA)
Goal mythique du Red Star, Pierre Chayriguès est la première grande vedette du football français, bien avant Kopa, Platini ou Zidane.
Né dans le XVIème arrondissement de Paris en 1892, le portier précoce enfile ses premiers gants à la Jeunesse Athlétique Socialiste de Levallois avant de rejoindre les rangs de l'Union Sportive et Amicale de Clichy en 1908. Très performant sur sa ligne malgré sa petite taille (1m70 sur la pointe des pieds), la réputation de Chayriguès gagne du terrain. Malheureusement, il ne peut prétendre à l'équipe nationale. En effet, le foot français, à cette époque, est divisé en deux fédérations concurrentes. D'un côté, l'USFSA, l'Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques, qui a choisi de quitter la FIFA en 1908. De l'autre, le CFI, le Comité Français Interfédéral, qui remplace l'association au sein de la fédération internationale et qui détient alors le monopole de la représentation officielle. Or, le club clichois pour lequel Chayriguès garde les cages est affilié à la première non reconnue. Si il veut enfiler le maillot bleu, le jeune Parisien n'a pas le choix, il doit changer de club. Il n'hésite pas et rejoint le Red Star en 1911.
En plus d'avoir la chance enfin de porter le maillot frappé du coq, cet électricien dans la vie de tous les jours se met d'un coup à monnayer son talent. Bien qu'officiellement amateur – le statut professionnel n'apparaît qu'en 1932 dans l'Hexagone – "Pierrot les grandes mains" signe un accord avec le club audonien qui prévoit une première prime de 500 francs pour son transfert, un salaire mensuel de 400 francs majoré par une prime de 50 francs pour chaque victoire en compétition. Chayriguès touche alors près de 10 000 francs par an à même pas 19 ans, soit quatre fois le salaire d'un instituteur. Une somme astronomique à l'époque. Appelé pour la première fois sous la tunique tricolore en 1911 pour disputer un match amical contre le Luxembourg (4 buts à 1), il devient alors le plus jeune gardien titulaire de l'histoire de l'équipe de France, à 19 ans, 5 mois et 28 jours. Auteur de 21 apparitions internationales entre 1911 et 1925, il signe le premier exploit des Bleus en 1912, une victoire à Turin face à la Squadra Azzurra (4 buts à 3). Il écœure les italiens en multipliant les arrêts et devient la coqueluche des Français. Il participe également aux Jeux Olympiques de Paris en 1924, éliminé en quarts de finale par l'Uruguay futur vainqueur et premier champion du Monde en 1930.
Photo: ©Gallica.bnf.fr
Si Chayriguès est l'un des premiers à s'installer durablement au poste de numéro 1 en sélection, il le doit certainement à son talent. Le gardien des Vert et Blanc de Saint-Ouen aux épaules carrées est très doué et innove certains gestes méconnus jusqu'alors. Le pionnier des dégagements aux poings et l'inventeur du plongeon décrit son style spectaculaire dans ses mémoires intitulés "25 ans de football": "J'ai compris tout de suite que le gardien devait être autre chose qu'un homme enfermé dans sa cage. J'ai donc décidé de quitter ma ligne de but et de me promener dans les dix-huit mètres, à la fois pour mieux anticiper le jeu, stopper l'attaque adverse et relancer les contre-offensives. On m'a alors considéré comme un demi-fou..." Des sorties courageuses mais dangereuses dans les pieds des adversaires qui lui occasionnera de nombreuses blessures malgré sa solide stature, à une époque où les attaquants pouvaient charger les gardiens – et ne s'en privaient pas. Fractures du bassin et de l'épaule contractées lors des Jeux interalliés (compétition multisports destinée au personnel militaire ayant participé aux combats de la Première Guerre mondiale du côté de la Triple Entente) de 1919. Une côte enfoncée lors d'un contact violent avec le buteur de la Celeste Pedro Petrone aux JO. Et une fracture de la cheville et du péroné en 1925 durant le match de sélection Nord-Paris qui marque pratiquement la fin de sa carrière.
Entre-temps, la star banlieusarde rafle un triplé historique avec le Red Star en coupe de France (1921, 1922 et 1923). Le portier kamikaze qui mettait des gants de peau pour résister au froid honore sa 21ème et dernière cape contre l'Angleterre (défaite 3 buts à 2), le 21 mai 1925. Un pays où il a été sollicité en 1913 par les Spurs de Tottenham. Le club londonien avait offert un pont d'or à Chayriguès en plus du statut professionnel et qui aurait fait de lui le premier international français des Lilywhites, près d’un siècle avant Hugo Lloris... S'il avait accepté de rejoindre l'autre côté de la Manche, son salaire aurait quadruplé. Après quelque hésitation, il aurait refusé la proposition. La faute surement à la Première Guerre mondiale. Et un train de vie confortable en France puisque le Red Star s'est aligné sur l'offre. Son parcours est d'ailleurs émaillé de beaucoup de tensions à cause de l'argent. Le premier rebelle du foot français s'était rendu une fois au siège de la FFF sur des béquilles pour réclamer de l'argent pour des soins, alors qu'il touche déjà entre 1000 et 3000 francs par match. À partir de 1922, il n’a jamais disputé une rencontre à titre gratuit. Il le dit lui-même: "je n’ai jamais joué, pas plus pour la Ligue Parisienne que pour la Fédération, à titre gratuit. Les indemnités variaient, évidemment, mais il m’arriva souvent de toucher, d’un coup, 2 000 francs. Lorsque ma présence s’annonçait douteuse pour une rencontre, tenez pour certain que c’était parce que nous n’étions pas d’accord avec le pouvoir organisateur sur le prix de ma participation. J’étais alors tout à fait décidé à ne jamais jouer gratuitement pour des organisations qui ne visaient que la recette." avant d'ajouté "Est-ce moi qui ai sollicité? Pas du tout, c’est le club tentateur qui m’a fait des propositions et, une fois professionnalisé par le club, je pensai qu’il n’y avait aucune raison pour que Ligues et Fédération ne me payent pas aussi." et de finir "Je n’ai ni honte, ni regret d’avoir été payé." Des profits juteux à l'encontre des règles de l'amateurisme qui lui ont permis d'acheter un petit commerce en fin de carrière à Avranches, près du Mont-Saint-Michel. Précurseur à son poste, premier gardien moderne, pionnier en coulisses, Pierre Chayriguès disparaît le 19 mars 1965 à l'âge de 72 ans.
PALMARÈS
Finaliste aux Jeux Interalliés de Paris en 1919 (France)
Vainqueur de la Coupe de France en 1921, 1922 et 1923 (Red Star)
SOURCES/RESSOURCES
- La première star du foot français jouait au Red Star - Didier Braun sur "Une autre histoire du foot"
- Les footballeurs professionnels des années trente à nos jours - Alfred Wahl et Pierre Lanfranchi
- "25 ans de football" - les mémoires de Pierre Chayriguès
- Donqui Foot - Hubert Artus
- Histoire d'un siècle Red Star - François de Montvalon, Frédéric Lombard et Joël Simon
Pierre Cahuzac
Photo: ©DR
Pierre Cahuzac
Pierre Gilbert Cahuzac
Né le 3 juillet 1927 à Saint-Pons (FRA)
Décédé le 31 août 2003 à Lempaut (FRA)
Français, Milieu défensif, 1m77
Surnom: Cahu
2 sélections
(Matchs amicaux: 2 sélections)
1ère sélection : le 6 octobre 1957 contre la Hongrie (0-2)
Dernière sélection : le 25 décembre 1957 contre la Bulgarie (2-2)
François Calderaro, Monsieur Pirouette
Photo: ©DR
François Calderaro
Francesco Calderaro
Né le 15 juin 1964 à Reims (FRA)
Français, Attaquant, 1m76
Surnoms: Monsieur Pirouette, le cobra, Caldé
B: 1 sélection

Xavier Gravelaine, le plus grand routard du foot français
Xavier Gravelaine
Né le 5 octobre 1968 à Tours (FRA)
Français, Milieu offensif/Attaquant, 1m82
4 sélections
(Match amical: 1 sélection)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
1ère sélection : le 14 octobre 1992 contre l'Autriche (2-0)
Dernière sélection : le 28 juillet 1993 contre la Russie (3-1)
A': 4 sélections, 1 but
Le Ballon d'or des globe-trotters hexagonaux. La référence du bourlingueur made in France. Personne n’a parcouru les quatre coins de notre beau pays comme Xavier Gravelaine. De Strasbourg à Guingamp en passant par Ajaccio et Paris, le joueur français le plus transféré de l'histoire aura tout connu, seize clubs entre 1988 et 2004, de l’Europe avec le SM Caen, aux Tricolores avec 4 sélections.
Formé au FC Nantes, le natif de Tours possède déjà très jeune une technique raffiné, un solide bagage physique et un sens aiguisé du but. Néanmoins, ce joueur aussi caractériel que génial peine à s’imposer dans l’effectif canari à cause de son comportement. Ne rentrant pas dans les plans de l'entraîneur, Coco Suaudeau l'encourage à calmer ses ardeurs ailleurs. Il part donc en prêt à Pau, puis l'AS Saint-Seurin et enfin Laval avant que le suisse Daniel Jeandupeux, le coach des caennais ne le découvre et le fasse signer à l'été 91. Le fougueux gaucher au jeu léché y révèle son immense talent, forme avec Stéphane Paille un duo offensif à l'efficacité lumineuse et réalise sa saison la plus prolifique en 1992-93 (20 buts), terminant deuxième meilleur buteur du championnat en 1993 à deux unités du croate de l'OM Alen Boksic mais devant les allemands Jürgen Klinsmann et Rudi Völler. Alors que le club connait des problèmes financiers, Xavier et sa bande réussissent à terminer à la cinquième place synonyme de qualification pour la Coupe de l'UEFA. C'est d'ailleurs sur le front européen que Gravelaine crève littéralement l'écran. À l'occasion d'un 32ème de finale aller de C3 superbe face au Real Saragosse (3 buts à 2), il réussit un match d'anthologie, se jouant de chaque défenseur qui sont venus l'affronter en duel (un but et une passe). Si Caen est éliminé, le Stade Malherbe affiche un niveau de jeu et de spectacle à faire trembler Venoix et s'offre la période la plus faste de son histoire. Gravelaine est aussi lancé. Il devient international français, appelé quatre fois par Gérard Houllier qui voyait dans Xavier ce qui manquait aux Tricolores pour retrouver les sommets. Ses deux saisons en Normandie resteront sans doute les plus belles de sa carrière. Là où il a su faire fructifier le mieux son talent.
Photo: ©SM Caen
Repéré par le PSG, il est temps pour lui de changer d'air afin de franchir un palier et de pouvoir s'installer durablement sous le maillot frappée du coq. Il débarque dans la capitale en 1993 et commence son idylle parisienne. Malheureusement, barré sur le flanc de l'attaque par David Ginola, il ne passe que deux saisons et demi.. sur six années, entrecoupées de plusieurs prêts (notamment à Strasbourg et à Guingamp) et deux exercices chez l'ennemi juré, l'Olympique de Marseille, tout juste remonté de D2. Il sera en effet le grand artisan, avec Marc Libbra du maintien olympien en 1997 puis de la belle quatrième place de 1998. L'apogée de sa carrière. Celui, qui, au fil des années, s'est fixé davantage au poste de milieu offensif est sur la pente descendante et peut désormais faire une croix sur l'équipe de France tout juste championne du Monde, qui a désormais ces titulaires indéboulonnables et indiscutés.
Après une escapade sur les bords de la Mosson et un retour raté sous le maillot Rouge et Bleu, il part pour son premier exil, à Watford, en D2 anglaise avant de rentrer en France, au Havre après quelques mois de service qui se termine par une relégation. S'en suit une pige monégasque pour un maigre bilan de huit matches joués, sans marquer, puis un retour le temps d'une saison sous les couleurs Malherbistes avant d'amener pour la première fois dans l'élite le FC Istres! L'attaquant itinérant réussit même le tour de force de passer à Ajaccio et d'y rester qu'un mois et demi durant la trêve estivale sans avoir à porter une seule fois le maillot acéiste! Après un bref intermède en Suisse, il raccroche les crampons en 2005 à tout juste 36 ans. Icône du mercenaire parfait, ce sacré joueur s'est toujours investi pour tous les clubs où il est passé malgré un palmarès famélique (un titre de champion de France avec le PSG en 1994). Son caractère de cochon a sans douté été un frein à une carrière plus stable, ce qui est dommage pour ce collectionneur de clubs qui savait être efficace. Pour ce qui est de sa reconversion, elle est à l’image de son CV de joueur pro. Six mois coach du FC Istres, trois comme directeur sportif du FC Nantes, il se stabilise derrière le micro et devient consultant, en l'occurrence pour France Télévisions, et pour les matches retransmis dans le cadre de la Coupe de la Ligue désormais disparue. Il prend du grade et commente même les matchs de la Coupe du Monde 2010. Il restera d'ailleurs à jamais dans les mémoires pour avoir sorti cette fameuse citation: "Il y a toujours un pied ghanéen qui empêche les Allemands de trouver la solution finale."
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1996 (finale non-jouée) (Paris SG)
Champion de France en 1994 (Paris SG)
Vice-champion de France en 1996 (Paris SG)
Finaliste de la Coupe de France en 1995 (RC Strasbourg)
Vainqueur du Trophée des champions en 2000 (finale non-jouée) (AS Monaco)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Trophée UNFP du meilleur joueur de Ligue 2 en 2004
Nommé dans l'équipe type de l'année du championnat de France de D2 en 2004