Football-the-story

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France


Gilbert Le Chenadec

Gilbert Le Chenadec.png
Photo: ©FFF

 

Gilbert Le Chenadec

 

Né le 13 juillet 1938 à Languidic (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Défenseur central, 1m76

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 1 sélection

(Match amical: 1 sélection)

 

1ère et dernière sélection : le 3 juin 1967 contre l'URSS (2-4)

 

1955/56 US Montagnarde (FRA)
1956/58 FC Lorient (FRA)
1958/67 FC Nantes (FRA) 205 matchs, 10 buts
(Championnat de France: 127 matchs, 7 buts)
(Championnat de France de D2: 49 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 20 matchs, 2 buts)
(Coupe Charles Drago: 3 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs)
1967/69 FC Metz (FRA) 70 matchs, 4 buts
(Championnat de France: 60 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 2 matchs)
1969/71 AS Angoulême (FRA) 66 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 63 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 1 match)
1971/72 Paris-Joinville (FRA) 31 matchs
(Championnat de France de D2: 28 matchs)
(Coupe de France: 3 matchs)
 
Formé à l'US Montagnarde, Gilbert Le Chenadec attire les sirènes du FC Nantes, alors club anonyme de 2ème division à l'époque, qui le recrute au FC Lorient en 1958.
 
Défenseur central régnant en maître dans sa zone d'intervention, il permet aux Canaris de décrocher leur premier titre de champion de France, en 1965 aux côtés de Robert BudzynskiBernard Blanchet et Jacky Simon. Arrivé comme un inconnu au FC Nantes, et après beaucoup de travail et surtout de persévérance, il réussit à devenir un élément indispensable de la Maison Jaune au point d'être sélectionné une seule et unique fois en équipe de France. C'était face à la grande URSS du portier légendaire Lev Yachine (défaite 4 buts à 2). Après un nouveau titre de champion l'année suivante, le morbihannais ira faire ensuite les beaux jours du FC Metz, de Angoulême et de Paris-Joinville avant de raccrocher définitivement les crampons en 1972 à l'âge de 34 ans.
 
PALMARÈS
 
Champion de France en 1965 et 1966 (FC Nantes)
Vice-champion de France en 1967 (FC Nantes)
Finaliste de la Coupe de France en 1966 (FC Nantes)
Vainqueur du Challenge des champions en 1965 (FC Nantes)
Finaliste du Challenge des champions en 1966 (finale non-jouée) (FC Nantes)
Vice-champion de France de D2 en 1962 (FC Nantes)

13/07/2021
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Claude Papi, la légende du SC Bastia

Claude Papi.jpg
Photo: ©DR

 

Claude Papi

 

Claude Fernand Papi

Né le 16 avril 1949 à Porto-Vecchio (FRA)

Décédé le 28 janvier 1983 à Bastia (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Meneur de jeu, 1m75

Surnom: Le Divin chauve

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 3 sélections

(Matchs amicaux: 2 sélections)

(Coupe du Monde: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 21 novembre 1973 contre le Danemark (3-0)

Dernière sélection : le 10 juin 1978 contre la Hongrie (3-1)

 

1967/82 SC Bastia (FRA) 478 matchs, 133 buts

(Championnat de France: 392 matchs, 110 buts)

(Championnat de France de D2: 23 matchs, 5 buts)

(Coupe de France: 47 matchs, 11 buts)

(Coupe des Coupes: 4 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 7 buts) 

 

Au-delà de son talent, Claude Papi incarnait surtout l'image du joueur de club par excellence. Élu joueur corse du 20ème siècle, le meneur de jeu de l’épopée européenne bastiaise de 1978 est une légende du club à la tête de maure.
 
Coéquipier exemplaire, meneur à l'altruisme formidable, le légitime concurrent de Platini était une sorte de totem corse, il représentait l'image bienveillante d'un club à l'identité très marquée, capable d'accueillir tous ceux qui souhaitaient se convertir à la beauté de cette petite île de la Méditerranée. Un joueur rassurant avec la vista, l’inspiration et la technique. Avec ses crampons noirs, ses chaussettes basses, son short court, à peine visible car masqué par son maillot ample, Papi a évolué au poste de meneur de jeu pendant quinze ans au Sporting, qui s’appelait alors le SEC Bastia.
 
Né dans un milieu modeste et tranquille, à Porto-Vecchio, ce fils de boulanger a grandi au contact de la nature et a appris la chasse au pigeon. Doué dans tous les sports qu’il pratiquait, il traînait également sur les terrains de football. Dès son adolescence, il impressionne déjà les joueurs qu’il affronte sur les terrains insulaires. Sa vision du jeu et sa capacité à faire jouer les autres lui donnent un temps d’avance. C'est alors que le Sporting flaire le bon coup et l’attire dans ses rangs. À 19 ans, le jeune gamin figure dans le groupe bastiais qui dispute la finale de la Coupe de France 1972 (perdue sur le fil 2 buts à 1 contre l’OM de Josip Skoblar et Roger Magnusson), alors qu'il avait été une des pièces maîtresses de la formation corse tout au long de la saison. Par peur de gagner, le Sporting était passé à côté de son premier grand rendez-vous mais la machine était lancée. L’année d’après, il devient un titulaire indiscutable en équipe première qu'il ne quittera plus. Sa technique balle au pied détonne. Durant la saison 1976-1977, Bastia finit à une étonnante troisième place du championnat de France. Le petit club corse éclabousse le pays par son explosivité offensive – 82 buts inscrits, meilleure attaque du championnat, dont 59 à Furiani, où il reste invaincu. Pourvoyeur de ballons derrière une attaque fantastique, il régale ses compères Dragan Dzajic, François Felix (21 buts chacun) et Jacques Zimako (15 buts). Cette place sur le podium permet à Bastia de s'ouvrir les portes d'une compétition européenne, la Coupe UEFA.

Claude Papi.jpg
 
 
Le club réalise l'exploit de se hisser jusqu'en finale de cette C3. Les corses traversèrent l'Europe, se basant sur une invincibilité à domicile qui a forgé la légende de Furiani. Bastia sort successivement le Sporting Lisbonne, Newcastle UTD, le Torino (au terme d'une victoire 3 buts 2 en Italie alors que le "Toro" était invaincu sur sa pelouse depuis plus de 2 ans), le Carl Zeiss-Iena et les "Sauterelles" du Grasshoppers. En demi-finale contre Zurich, son coup de pied croisé improbable dans l’angle de la surface envoie le SECB en finale. Tout s’arrête en finale, contre les Néerlandais du PSV Eindhoven. Le match aller se déroule en Corse, le 28 avril 1976. La matinée est ensoleillée, mais, dans l’après-midi, une pluie diluvienne s’abat sur le toit de Furiani. Elle ne se cesse pas, mais le match a quand même lieu (0-0). Regret éternel. Au retour, les Bastiais, émoussés, chutent lourdement (3 buts à 0). Pas grave. Les sept pions qu’il a inscrit lors de cette épopée l’ont fait entrer dans la légende du foot français pour toujours.
 
Consécration ultime, Michel Hidalgo, alors sélectionneur de l'équipe de France, le retient dans sa liste des 22 pour le Mondial 1978 qui se déroule en Argentine. Il dispute la première période du troisième match des Bleus contre la Hongrie (3 buts à 1), avant d'être remplacé par Michel Platini. La France est éliminée dès la phase de groupe. C’est le dernier match international du "Divin Chauve", qui ne compte que trois petites sélections en bleu. La première remonte à 1973 contre le Danemark à Paris, où il rentre sur la pelouse pour les 10 dernières minutes de la rencontre. L'émergence de Platoche ainsi que sa calvitie précoce qui ne jouait pas en sa faveur aux yeux des techniciens nationaux, l'ont sans doute privé d'une carrière en équipe nationale plus étoffée. D'autres disent parce qu’il était Corse. En tout cas, il reste tout de même le seul joueur bastiais à avoir joué une phase finale de Coupe du Monde avec la France. À la suite de l'épopée en C3, Claude reçoit plusieurs offres de clubs plus huppés mais restera fidèle jusqu'au bout au Sporting. Il raccroche les crampons en 1982, après une finale de Coupe de France gagnée l'année précédente, à laquelle il n'a pas pu participer car blessé. Au total, il plante 133 en 478 rencontres avec Bastia, soit plus d’un pion tous les quatre matches.
 
Malheureusement, le 28 janvier 1983, il dispute une partie de tennis à Miomo, au nord de l'île. Entre deux échanges, il réclame une pause, dit qu’il ne se sent pas bien, puis s’écroule. Claude Papi est victime d’une rupture d’anévrisme. Il décède sur le coup, à l'âge de 33 ans. La Corse est médusée lorsqu’elle apprend la mort de celui qu'elle nommera plus tard footballeur corse du siècle. L’enterrement a lieu quelques jours après, à Bastia. La ville est mauve de monde. Pour perpétuer son souvenir, le Stade de Porto-Vecchio lui a donné son nom, qui figure aussi sur une tribune de Furiani et sur une place de Lupinu, une banlieue au sud de Bastia. Partout où on l'a vu jouer, Papi a montré l'immense joueur qu'il était, mais il n'y a qu'à Bastia qu'on le considère à sa juste valeur: une idole. Tant mieux, les idoles les moins partagées sont les plus vivantes.
 
PALMARÈS
 
Finaliste de la Coupe UEFA en 1978 (SC Bastia)
Vainqueur de la Coupe de France en 1981 (finale non-jouée) (SC Bastia)
Finaliste de la Coupe de France en 1972 (SC Bastia)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1972 (SC Bastia)
Champion de France de D2 en 1968 (SC Bastia)
 
SOURCES/RESSOURCES
 
↑ Auteur: 

- Corse football/So Foot

10/07/2021
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François Remetter

François Remetter.jpg
Photo: ©DR

 

François Remetter

 

François Joseph Remetter

Né le 8 août 1928 à Strasbourg (FRA)

Décédé le 30 septembre 2022

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Gardien de but, 1m71

Surnoms: le Voltigeur, le fou génial, Frantz

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 26 sélections

(Matchs amicaux: 18 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)

(Coupe du Monde: 4 sélections)

 

1ère sélection : le 11 juin 1953 contre la Suède (0-1)

Dernière sélection : le 17 décembre 1959 contre l'Espagne (4-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 2 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png amateur: 1 sélection

 

1948/49 RC Strasbourg (FRA) 2 matchs
1949/50 CS Le Thillot (FRA)
1950/54 FC Metz (FRA) 148 matchs
(Championnat de France: 99 matchs)
(Championnat de France de D2: 32 matchs)
(Coupe de France: 13 matchs)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs)
1954/57 FC Sochaux (FRA) 116 matchs
(Championnat de France: 102 matchs)
(Coupe de France: 9 matchs)
(Coupe Charles Drago: 5 matchs)
1957/58 Bordeaux (FRA) 41 matchs
(Championnat de France de D2: 36 matchs)
(Coupe de France: 5 matchs)
1958/59 Grenoble (FRA) 43 matchs
(Championnat de France de D2: 37 matchs)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs)
1959/60 Limoges (FRA) 42 matchs
(Championnat de France: 37 matchs)
(Coupe de France: 3 matchs)
(Coupe Charles Drago: 2 matchs)
1960/64 RC Strasbourg (FRA) 149 matchs
(Championnat de France: 94 matchs)
(Championnat de France de D2: 36 matchs)
(Coupe de France: 9 matchs)
(Coupe Charles Drago: 9 matchs)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 1 match)
1964/66 Limoges (FRA) 80 matchs
(Championnat de France de D2: 66 matchs)
(Barrages: 7 matchs)
(Coupe de France: 6 matchs)
(Coupe Charles Drago: 1 match)
1966/68 Vauban Strasbourg (FRA)

 

Considéré comme un des meilleurs gardiens français de sa génération grâce à son sang-froid, ses réflexes étonnants et sa détente féline, François Remetter, passé par Metz, Strasbourg, Sochaux ou encore Bordeaux, était un joueur fantasque mais brillant. Apparu à 26 reprises sous le maillot tricolore, il a disputé deux Coupe du Monde avec l'équipe de France.

 

Né en 1928 dans le quartier de la "Bourse" à Strasbourg, le gamin passe toute son enfance dans la ville de Rouget de l'Isle, s'amusant à taper dans des balles en chiffons, sur la place Kléber, rôdant autour du stade de la Meinau. Il rejoint les jeunes du SOC, le Strasbourg Olympique Club, l'autre club de la ville. D'abord attaquant, il opte pour le poste de gardien de but à son arrivée au Racing. En effet, à force de se prendre au jeu d’arrêter les frappes de ses coéquipiers à l’entraînement, Remetter a vite compris qu’il avait un talent incontestable pour être portier. Sans gants ni casquette, avec son légendaire pull noir à bande rouge, il va alors exploser dans les cages, quand bien même le club alsacien compte dans ses rangs trois autres gardiens au début des années 50. Un choix difficile pour le coach de l'époque, Émile Veinante, qu'il le surnomme le "fou génial".

 

François, qui a un caractère bien trempé, ne veut pas être remplaçant et quitte sa formation. Il rejoint alors Le Thillot, club amateur lorrain de troisième division. Appelé sous les drapeaux pour effectuer sa conscription, il intègre l'équipe de France militaire, qui va être sacrée en 1947 championne du Monde, grâce à une victoire en finale face à la Turquie devant 60 000 spectateurs à Colombes (3 buts à 1). Son talent commence alors à attirer l'attention, et c'est le FC Metz qui fait signer le portier. En 1950, les Grenats évoluent alors en D2. Idéal pour lui qui peut ainsi apprendre le métier tout en bénéficiant d'un calme relatif. Le club mosellan va ainsi décrocher la promotion grâce aux nombreux buts de Thadée Cisowski. De retour en D1, il s'impose définitivement dans les cages.


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Photo: ©DR

 

Le club est bien calé en milieu de tableau, et Remetter est appelé pour la première fois en équipe de France en 1953, par le sélectionneur Pierre Pibarot. Il est titulaire à Solna, en Suède, où la France s'incline face à la Suède 1 but à 0 lors d'un match amical. La blessure de Rene Vignal, son rival de l'époque, lui permet d'enchaîner 17 rencontres internationales, une performance rare pour l'époque. Son talent grandissant, malgré son petit gabarit, attire les grands clubs du championnat, et c'est finalement le FC Sochaux qui le recrute pour un montant record de 13 millions (d'anciens francs) après une participation et une élimination prématurée au premier tour de la Coupe du Monde 1954 en Suisse. Sa souplesse et sa détente - qui lui valent le surnom de "voltigeur" - font le bonheur des supporters. Mais l'équipe ne parvient jamais à jouer le haut de tableau malgré la présence de quelques internationaux, comme René Gardien, Marius Bruat ou Henri Biancheri. En plus d'un désaccord avec son président pour son salaire, le bouillonnant gardien préfère partir et jouer en D2 à Bordeaux après trois saisons chez les Lionceaux. Une destination risquée à un an du Mondial prévue en Suède, mais finalement payante: les Girondins décroche, certes de justesse, la montée en D1. Quand à Remetter, il fait bien partie du voyage en Scandinavie en 1958.

 

Titulaire lors des deux premières rencontres - victoire contre le Paraguay 7 buts à 3 et défaite contre la Yougoslavie 3 buts à 2 - il perd sa place à cause des buts encaissés au profit du Stéphanois Claude Abbès pour le reste de la compétition et suit des tribunes la formidable épopée française qui termine à la troisième place. Remetter vit alors ses dernières heures en équipe de France. Après la Coupe du Monde, le Strasbourgeois porte une dernière fois la tunique bleue, le 17 décembre 1959, face à l’Espagne de Alfredo Di Stéfano. Un match particulier qu’il commencera en compagnie de trois autres Alsaciens: Raymond Kaelbel, Lucien Muller et Jean Wendling. Il aurait peut-être disputé un troisième Mondial, en 1962, si la sélection tricolore n'avait pas échoué en barrages face à la Bulgarie (défaite 1 but à 0) à San Siro, où, rappelé par le sélectionneur Georges Verriest, il était la doublure de Pierre Bernard. Avec un total de 26 sélections, François Remetter est le plus capé des gardiens alsaciens de l'histoire des Bleus.

 

Après la frustration suédoise, François enchaîne deux passages d'une saison, à Grenoble d'abord, en D2 et en échouant de peu dans la course au podium, puis à Limoges, alors dans le ventre mou de la D1. Aussi, lorsque le RC Strasbourg, entre-temps tombé en D2, lui propose de revenir au bercail, il n'hésite pas une seconde. En Alsace, chez lui, celui que tous les supporters de la région surnommaient "Frantz" va revivre. Avec une autre légende du ballon rond hexagonal, Robert Jonquetil participe à la remontée du RCS en D1. Malheureusement pour lui, les années passent... Poussé vers la sortie par ses dirigeants à l'âge de 36 ans, il cède sa place dans les buts à Johnny Schuth, le père du regretté Philippe. À contrecœur, il rejoint de nouveau Limoges, en D2, où il bénéficie d'une totale liberté pendant deux saisons. À tel point qu'il dispute quelques rencontres... en attaque et parvient à planter un but lors d'un match amical face à Nice (3-3). C'est aussi dans la "Ville rouge" que Remetter va entamer sa reconversion, tandis que sa carrière de footballeur se terminera aux Pierrots Vauban deux ans plus tard. Auprès de Horst Dassler, "père spirituel" de Remetter et successeur de son père Adi Dassler à la tête d'Adidas, François va trouver sa seconde voie. D'abord commercial, celui qui a marqué le légendaire Lev Yachine devient ensuite le représentant de la marque auprès de l'équipe de France, accompagnant les Bleus dans la plupart de leurs déplacements. C'est lui qui avait été directement responsable de l'un des scandales de l'époque, en pleine Coupe du monde 1978, lorsque la plupart des Bleus avaient décidé de recouvrir les trois bandes de cirage afin de protester contre le montant des primes jugées insuffisantes. Au terme de ses deux carrières dans le monde du football, qui lui ont permis de parcourir la terre entière en liant régulièrement de nombreuses amitiés, c'est logiquement en Alsace que François Remetter a profité longuement de sa retraite, pas si loin du stade de la Meinau, où le RC Strasbourg l'avait mis à l'honneur en 2008 à l'occasion de ses 80 ans. Ce qui lui fera dire: "J'étais fait pour être au Racing à vie. Mais j'ai toujours été obligé, pour des raisons stupides, de quitter ce club. Mais, même quand j'étais loin, j'ai toujours supporté cette équipe. Le Racing, c'est les fibres." Doyen des gardiens internationaux français, le "Voltigeur" s'est éteint le dimanche 2 octobre à l'âge de 94 ans.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)

Vainqueur de la Coupe du Monde militaire en 1947 (France)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1964 (RC Strasbourg)

Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1961 (RC Strasbourg)

Vice-champion de France de D2 en 1951 (FC Metz)

Champion de CFA Groupe Est en 1950 (CS Le Thillois)

 

DIVERS

 

- Lors des déplacements en équipe de France, étant condamnés par le sélectionneur à boire exclusivement de l'eau, lui et son compagnon de chambre s'arrangeaient toujours avec le maître d'hôtel pour se faire monter discrètement quelques bouteilles de pinard. En échange d'un généreux pourboire, on retrouvait sur la facture à la place du vin le prix équivalent en bouteilles d'eau! Ce qui revenait à pas mal de litres de flotte pour 2 personnes, provocant quand même les soupçons de Paul Nicolas.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- Racingstub/So Foot


30/06/2021
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Francis Méano

Francis Méano.jpg
Photo: ©DR

 

Francis Méano

 

Né le 22 mai 1931 à Miramas (FRA)

Décédé le 25 juin 1953 à Witry-les-Reims (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Attaquant, 1m76

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 2 sélections

(Match amical: 1 sélection)

(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 11 décembre 1949 contre la Yougoslavie (2-3)

Dernière sélection : le 19 octobre 1952 contre l'Autriche (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 1 sélection

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Juniors: 1 sélection, 1 but

 

1947/48 SSMC Miramas (FRA)

1948/49 AS Aix (FRA)

1949/53 Stade de Reims (FRA) 123 matchs, 54 buts

(Championnat de France: 114 matchs, 45 buts)

(Coupe de France: 9 matchs, 9 buts)

 

Grand espoir du football français, Francis Méano avait un talent indéniable.

 

Malheureusement, un soir de 25 juin 1953, six personnes perdent la vie dans une collision entre une voiture et un camion des pompes funèbres entre Witry-lès-Reims et Isles-sur-Suippe. Parmi eux le tout jeune Francis, 22 ans, ailier gauche rapide du Stade de Reims et génie précoce du ballon rond, ainsi que son épouse et son père venu leur rendre visite, son ami et ancien gardien du but rémois Antonio Abenoza, sa fiancée et leur hôte qui conduisait le véhicule. Sous un terrible l'orage, les sauveteurs ne peuvent plus rien pour secourir les victimes. À l’annonce du drame, l’émotion est immense et plonge toute la cité des sacres dans une profonde tristesse. Raymond Kopa, le capitaine des Bleus de l'époque Roger Marche et une foule gigantesque lui rendent un vibrant et retentissant hommage devant la cathédrale de Reims où se dresse une chapelle ardente et se déroulent ses obsèques. Francis Méano était un prodige. International junior, il remporte le championnat d’Europe en 1949, premier titre international du football français, en écrasant les Pays-Bas 4 buts à 1 chez eux à Amsterdam en finale. Dans la foulée, le jeune homme originaire de Miramas dans les Bouches du Rhône rejoint le Stade de Reims à 18 ans. Aimé pour sa simplicité, son insouciance et sa joie de vivre, il devient vite l’un des chouchous des supporters rémois. Immédiatement titulaire, il brille dès sa première saison et inscrit 11 buts en championnat. Mieux, il offre la première coupe de France du club en ouvrant le score en finale face au RC Paris et son "gardien cambrioleur" René Vignal. Ce succès précoce l’amène aussitôt en équipe de France en décembre 1949 (défaite 3 buts à 2 face à la Yougoslavie en éliminatoires de la Coupe du Monde). Bien que victime d'une fracture du péroné lors de la saison 1950-51, il revient à son meilleur niveau lors de l'exercice suivant en inscrivant 13 buts. La saison 1952-53 précédant la tragédie restera inoubliable. Il réussit le doublé championnat-Coupe Latine en inscrivant un but en demies face à Valence puis en finale face au Milan AC. C’est au sommet de sa gloire que le jeune champion va disparaître moins d’un mois plus tard. Quelques années après l’accident, la tribune latérale qui est reconstruite prend alors le nom de Francis Méano. Le nom est resté malgré la reconstruction totale du stade dans les années 2000.

 

PALMARÈS

 

Champion d'Europe juniors en 1949 (France)

Vainqueur de la Coupe Latine en 1953 (Stade de Reims)

Champion de France en 1953 (Stade de Reims)

Vainqueur de la Coupe de France en 1950 (Stade de Reims)

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- ReimsVDT


24/06/2021
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Luc Sonor

Luc Sonor.jpg
photo: ©UNFP

 

Luc Sonor

 

Né le 15 septembre 1962 à Basse-Terre (GLP)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Défenseur gauche/droit/central, 1m81

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 9 sélections

(Matchs amicaux: 4 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)

(Qualif Euro: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 14 octobre 1987 contre la Norvège (1-1)

Dernière sélection : le 29 avril 1989 contre la Yougoslavie (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 3 sélections

 

1978/79 CS Sedan-Ardennes (FRA)
1979/82 FC Metz B (FRA) 48 matchs, 8 buts
1979/86 FC Metz (FRA) 168 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 144 matchs, 6 buts)
(Coupe de France: 17 matchs)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)
1986/95 AS Monaco (FRA) 315 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 248 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 32 matchs)
(Coupe de la ligue: 1 match)
(Ligue des Champions: 11 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 18 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)
1997 Saint-Denis FC (FRA)
1997/98 Ayr United (ECO) 9 matchs
1999 SR Colmar (FRA)
2000 AS Corbeil-Essones (FRA)

 

De sa Guadeloupe natale à l’équipe de France, Luc Sonor réputé, et craint, pour son style rugueux a glané un titre de champion, trois Coupes de France et disputé une finale de Coupe des Coupes lors de ses passages à Metz et Monaco, ses deux clubs chéries.

 

Précurseur des bouchers modernes, il est l’un des derniers modèles de ces bourreaux à crampons que l’on aimait tant à l'époque. Car après lui, la mode des bourrins s’est éteinte et ceux qui désiraient exercer leur agressivité ont dû le faire ailleurs que sur des terrains de foot. Formé à Sedan, le natif de Basse-Terre fait ses premières armes au FC Metz, en 1980. Il est alors, chose étonnante, un joueur assez polyvalent, capable de jouer en attaque et à tous les postes du milieu de terrain. Mais au fur et à mesure, le staff mosellan se rend compte de sa grande aisance à faire souffrir l’adversaire et le replace petit à petit en défense centrale. Le jour de la finale de la Coupe de France en 1984, il est replacé au poste d’arrière droit en lieu et place de Philippe Thys et muselle un Bruno Bellone qui sera inexistant le reste du match. Il ne montre encore pas les dents, ou plutôt les crampons, mais ses efforts défensifs contribuent à la victoire finale des Grenat.


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photo: ©DR

 

Cinq mois plus tard, il fait partie de l'exploit face au FC Barcelone au premier tour de la C2. Battus 4 buts à 2 à domicile au match aller, ils ont su éliminer les Catalans au Camp Nou grâce à une victoire 4 buts à 1. Une performance collective et individuelle qui permet à Luc de s’attirer les bonnes grâces de plusieurs clubs. Si il restera longtemps dans la mémoire des supporters messins, il quitte le club libre après sept ans de bons et loyaux services. Ça ne sera pas le Racing, à Paris, comme il le souhaitait, mais bien Monaco. Il débarque sur le Rocher pour y vivre sa seconde histoire d’amour. Autour de lui, des grands noms: Battiston, Amoros, Bijotat, Bravo, Hoddle, Hateley... En deux saisons, il passe du poste de stoppeur à celui d’arrière droit puis d’arrière gauche. C’est dans ce rôle de numéro 3 que le joueur va s’épanouir… et empêcher ses adversaires de faire de même sur le terrain. Changement de vie, d’hygiène, d’exigence. Avec son petit catogan, il se met à aiguiser ses crampons. Sa transformation est rapide. D’un joueur multifacette il devient un vrai tôlier, abandonnant toute sa variété de jeu pour se consacrer à la mutilation pure et simple de l’adversaire. Et cette propension à la torture se bonifie avec le temps et l’expérience.

 

Devenu international sous l'ère Wenger, le champion de France en 1988 remporte une seconde coupe de France en 1991 puis échoue en finale de la Coupe des Coupes l’année suivante contre le Werder Brême de Klaus Allofs. Le style Sonor, lui, résiste et restera en Principauté jusqu’en 1995. Alors qu’il songe à prendre sa retraite, il part jouer 4 mois et demi aux Etats-Unis avant de poser ses valises à Saint-Denis, à la Réunion. À l'âge de 35 ans, le Guadeloupéen reçoit une proposition outre-Manche. Il signe un bail de deux saisons à Ayr United en terre écossaise. Après une pige à Colmar puis à l’AS Corbeil-Essonne, il range définitivement les crampons en 1999. Il embrasse ensuite une carrière d’entraîneur adjoint à Créteil, puis à Saint-Etienne pour deux courtes expériences. Depuis, il travaille comme conseiller technique pour la chaîne Canal+, pour laquelle il avait tout de même connu un grave accident de la route en compagnie du journaliste Alexandre Ruiz en partant commenter un ennuyeux Troyes-Metz en novembre 2005.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe des coupes en 1992 (AS Monaco)

Champion de France en 1988 (AS Monaco)

Vice-champion de France en 1991 et 1992 (AS Monaco)

Vainqueur de la Coupe de France en 1984 (FC Metz) et 1991 (AS Monaco)

Finaliste de la Coupe de France en 1989 (AS Monaco)

Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1981 (FC Metz)

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- Piedscarrés/Actufoot


03/06/2021
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