France
Gilbert Le Chenadec
Photo: ©FFF
Gilbert Le Chenadec
Né le 13 juillet 1938 à Languidic (FRA)
Français, Défenseur central, 1m76
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
1ère et dernière sélection : le 3 juin 1967 contre l'URSS (2-4)
Claude Papi, la légende du SC Bastia
Photo: ©DR
Claude Papi
Claude Fernand Papi
Né le 16 avril 1949 à Porto-Vecchio (FRA)
Décédé le 28 janvier 1983 à Bastia (FRA)
Français, Meneur de jeu, 1m75
Surnom: Le Divin chauve
3 sélections
(Matchs amicaux: 2 sélections)
(Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 21 novembre 1973 contre le Danemark (3-0)
Dernière sélection : le 10 juin 1978 contre la Hongrie (3-1)
1967/82 SC Bastia (FRA) 478 matchs, 133 buts
(Championnat de France: 392 matchs, 110 buts)
(Championnat de France de D2: 23 matchs, 5 buts)
(Coupe de France: 47 matchs, 11 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 7 buts)
François Remetter
Photo: ©DR
François Remetter
François Joseph Remetter
Né le 8 août 1928 à Strasbourg (FRA)
Décédé le 30 septembre 2022
Français, Gardien de but, 1m71
Surnoms: le Voltigeur, le fou génial, Frantz
26 sélections
(Matchs amicaux: 18 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 4 sélections)
1ère sélection : le 11 juin 1953 contre la Suède (0-1)
Dernière sélection : le 17 décembre 1959 contre l'Espagne (4-3)
B: 2 sélections
amateur: 1 sélection
Considéré comme un des meilleurs gardiens français de sa génération grâce à son sang-froid, ses réflexes étonnants et sa détente féline, François Remetter, passé par Metz, Strasbourg, Sochaux ou encore Bordeaux, était un joueur fantasque mais brillant. Apparu à 26 reprises sous le maillot tricolore, il a disputé deux Coupe du Monde avec l'équipe de France.
Né en 1928 dans le quartier de la "Bourse" à Strasbourg, le gamin passe toute son enfance dans la ville de Rouget de l'Isle, s'amusant à taper dans des balles en chiffons, sur la place Kléber, rôdant autour du stade de la Meinau. Il rejoint les jeunes du SOC, le Strasbourg Olympique Club, l'autre club de la ville. D'abord attaquant, il opte pour le poste de gardien de but à son arrivée au Racing. En effet, à force de se prendre au jeu d’arrêter les frappes de ses coéquipiers à l’entraînement, Remetter a vite compris qu’il avait un talent incontestable pour être portier. Sans gants ni casquette, avec son légendaire pull noir à bande rouge, il va alors exploser dans les cages, quand bien même le club alsacien compte dans ses rangs trois autres gardiens au début des années 50. Un choix difficile pour le coach de l'époque, Émile Veinante, qu'il le surnomme le "fou génial".
François, qui a un caractère bien trempé, ne veut pas être remplaçant et quitte sa formation. Il rejoint alors Le Thillot, club amateur lorrain de troisième division. Appelé sous les drapeaux pour effectuer sa conscription, il intègre l'équipe de France militaire, qui va être sacrée en 1947 championne du Monde, grâce à une victoire en finale face à la Turquie devant 60 000 spectateurs à Colombes (3 buts à 1). Son talent commence alors à attirer l'attention, et c'est le FC Metz qui fait signer le portier. En 1950, les Grenats évoluent alors en D2. Idéal pour lui qui peut ainsi apprendre le métier tout en bénéficiant d'un calme relatif. Le club mosellan va ainsi décrocher la promotion grâce aux nombreux buts de Thadée Cisowski. De retour en D1, il s'impose définitivement dans les cages.
Photo: ©DR
Le club est bien calé en milieu de tableau, et Remetter est appelé pour la première fois en équipe de France en 1953, par le sélectionneur Pierre Pibarot. Il est titulaire à Solna, en Suède, où la France s'incline face à la Suède 1 but à 0 lors d'un match amical. La blessure de Rene Vignal, son rival de l'époque, lui permet d'enchaîner 17 rencontres internationales, une performance rare pour l'époque. Son talent grandissant, malgré son petit gabarit, attire les grands clubs du championnat, et c'est finalement le FC Sochaux qui le recrute pour un montant record de 13 millions (d'anciens francs) après une participation et une élimination prématurée au premier tour de la Coupe du Monde 1954 en Suisse. Sa souplesse et sa détente - qui lui valent le surnom de "voltigeur" - font le bonheur des supporters. Mais l'équipe ne parvient jamais à jouer le haut de tableau malgré la présence de quelques internationaux, comme René Gardien, Marius Bruat ou Henri Biancheri. En plus d'un désaccord avec son président pour son salaire, le bouillonnant gardien préfère partir et jouer en D2 à Bordeaux après trois saisons chez les Lionceaux. Une destination risquée à un an du Mondial prévue en Suède, mais finalement payante: les Girondins décroche, certes de justesse, la montée en D1. Quand à Remetter, il fait bien partie du voyage en Scandinavie en 1958.
Titulaire lors des deux premières rencontres - victoire contre le Paraguay 7 buts à 3 et défaite contre la Yougoslavie 3 buts à 2 - il perd sa place à cause des buts encaissés au profit du Stéphanois Claude Abbès pour le reste de la compétition et suit des tribunes la formidable épopée française qui termine à la troisième place. Remetter vit alors ses dernières heures en équipe de France. Après la Coupe du Monde, le Strasbourgeois porte une dernière fois la tunique bleue, le 17 décembre 1959, face à l’Espagne de Alfredo Di Stéfano. Un match particulier qu’il commencera en compagnie de trois autres Alsaciens: Raymond Kaelbel, Lucien Muller et Jean Wendling. Il aurait peut-être disputé un troisième Mondial, en 1962, si la sélection tricolore n'avait pas échoué en barrages face à la Bulgarie (défaite 1 but à 0) à San Siro, où, rappelé par le sélectionneur Georges Verriest, il était la doublure de Pierre Bernard. Avec un total de 26 sélections, François Remetter est le plus capé des gardiens alsaciens de l'histoire des Bleus.
Après la frustration suédoise, François enchaîne deux passages d'une saison, à Grenoble d'abord, en D2 et en échouant de peu dans la course au podium, puis à Limoges, alors dans le ventre mou de la D1. Aussi, lorsque le RC Strasbourg, entre-temps tombé en D2, lui propose de revenir au bercail, il n'hésite pas une seconde. En Alsace, chez lui, celui que tous les supporters de la région surnommaient "Frantz" va revivre. Avec une autre légende du ballon rond hexagonal, Robert Jonquet, il participe à la remontée du RCS en D1. Malheureusement pour lui, les années passent... Poussé vers la sortie par ses dirigeants à l'âge de 36 ans, il cède sa place dans les buts à Johnny Schuth, le père du regretté Philippe. À contrecœur, il rejoint de nouveau Limoges, en D2, où il bénéficie d'une totale liberté pendant deux saisons. À tel point qu'il dispute quelques rencontres... en attaque et parvient à planter un but lors d'un match amical face à Nice (3-3). C'est aussi dans la "Ville rouge" que Remetter va entamer sa reconversion, tandis que sa carrière de footballeur se terminera aux Pierrots Vauban deux ans plus tard. Auprès de Horst Dassler, "père spirituel" de Remetter et successeur de son père Adi Dassler à la tête d'Adidas, François va trouver sa seconde voie. D'abord commercial, celui qui a marqué le légendaire Lev Yachine devient ensuite le représentant de la marque auprès de l'équipe de France, accompagnant les Bleus dans la plupart de leurs déplacements. C'est lui qui avait été directement responsable de l'un des scandales de l'époque, en pleine Coupe du monde 1978, lorsque la plupart des Bleus avaient décidé de recouvrir les trois bandes de cirage afin de protester contre le montant des primes jugées insuffisantes. Au terme de ses deux carrières dans le monde du football, qui lui ont permis de parcourir la terre entière en liant régulièrement de nombreuses amitiés, c'est logiquement en Alsace que François Remetter a profité longuement de sa retraite, pas si loin du stade de la Meinau, où le RC Strasbourg l'avait mis à l'honneur en 2008 à l'occasion de ses 80 ans. Ce qui lui fera dire: "J'étais fait pour être au Racing à vie. Mais j'ai toujours été obligé, pour des raisons stupides, de quitter ce club. Mais, même quand j'étais loin, j'ai toujours supporté cette équipe. Le Racing, c'est les fibres." Doyen des gardiens internationaux français, le "Voltigeur" s'est éteint le dimanche 2 octobre à l'âge de 94 ans.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)
Vainqueur de la Coupe du Monde militaire en 1947 (France)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1964 (RC Strasbourg)
Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1961 (RC Strasbourg)
Vice-champion de France de D2 en 1951 (FC Metz)
Champion de CFA Groupe Est en 1950 (CS Le Thillois)
DIVERS
- Lors des déplacements en équipe de France, étant condamnés par le sélectionneur à boire exclusivement de l'eau, lui et son compagnon de chambre s'arrangeaient toujours avec le maître d'hôtel pour se faire monter discrètement quelques bouteilles de pinard. En échange d'un généreux pourboire, on retrouvait sur la facture à la place du vin le prix équivalent en bouteilles d'eau! Ce qui revenait à pas mal de litres de flotte pour 2 personnes, provocant quand même les soupçons de Paul Nicolas.
SOURCES/RESSOURCES
- Racingstub/So Foot
Francis Méano
Photo: ©DR
Francis Méano
Né le 22 mai 1931 à Miramas (FRA)
Décédé le 25 juin 1953 à Witry-les-Reims (FRA)
Français, Attaquant, 1m76
2 sélections
(Match amical: 1 sélection)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 11 décembre 1949 contre la Yougoslavie (2-3)
Dernière sélection : le 19 octobre 1952 contre l'Autriche (2-1)
B: 1 sélection
Juniors: 1 sélection, 1 but
1947/48 SSMC Miramas (FRA)
1948/49 AS Aix (FRA)
1949/53 Stade de Reims (FRA) 123 matchs, 54 buts
(Championnat de France: 114 matchs, 45 buts)
(Coupe de France: 9 matchs, 9 buts)
Grand espoir du football français, Francis Méano avait un talent indéniable.
Malheureusement, un soir de 25 juin 1953, six personnes perdent la vie dans une collision entre une voiture et un camion des pompes funèbres entre Witry-lès-Reims et Isles-sur-Suippe. Parmi eux le tout jeune Francis, 22 ans, ailier gauche rapide du Stade de Reims et génie précoce du ballon rond, ainsi que son épouse et son père venu leur rendre visite, son ami et ancien gardien du but rémois Antonio Abenoza, sa fiancée et leur hôte qui conduisait le véhicule. Sous un terrible l'orage, les sauveteurs ne peuvent plus rien pour secourir les victimes. À l’annonce du drame, l’émotion est immense et plonge toute la cité des sacres dans une profonde tristesse. Raymond Kopa, le capitaine des Bleus de l'époque Roger Marche et une foule gigantesque lui rendent un vibrant et retentissant hommage devant la cathédrale de Reims où se dresse une chapelle ardente et se déroulent ses obsèques. Francis Méano était un prodige. International junior, il remporte le championnat d’Europe en 1949, premier titre international du football français, en écrasant les Pays-Bas 4 buts à 1 chez eux à Amsterdam en finale. Dans la foulée, le jeune homme originaire de Miramas dans les Bouches du Rhône rejoint le Stade de Reims à 18 ans. Aimé pour sa simplicité, son insouciance et sa joie de vivre, il devient vite l’un des chouchous des supporters rémois. Immédiatement titulaire, il brille dès sa première saison et inscrit 11 buts en championnat. Mieux, il offre la première coupe de France du club en ouvrant le score en finale face au RC Paris et son "gardien cambrioleur" René Vignal. Ce succès précoce l’amène aussitôt en équipe de France en décembre 1949 (défaite 3 buts à 2 face à la Yougoslavie en éliminatoires de la Coupe du Monde). Bien que victime d'une fracture du péroné lors de la saison 1950-51, il revient à son meilleur niveau lors de l'exercice suivant en inscrivant 13 buts. La saison 1952-53 précédant la tragédie restera inoubliable. Il réussit le doublé championnat-Coupe Latine en inscrivant un but en demies face à Valence puis en finale face au Milan AC. C’est au sommet de sa gloire que le jeune champion va disparaître moins d’un mois plus tard. Quelques années après l’accident, la tribune latérale qui est reconstruite prend alors le nom de Francis Méano. Le nom est resté malgré la reconstruction totale du stade dans les années 2000.
PALMARÈS
Champion d'Europe juniors en 1949 (France)
Vainqueur de la Coupe Latine en 1953 (Stade de Reims)
Champion de France en 1953 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe de France en 1950 (Stade de Reims)
SOURCES/RESSOURCES
- ReimsVDT
Luc Sonor
photo: ©UNFP
Luc Sonor
Né le 15 septembre 1962 à Basse-Terre (GLP)
Français, Défenseur gauche/droit/central, 1m81
9 sélections
(Matchs amicaux: 4 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Qualif Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 14 octobre 1987 contre la Norvège (1-1)
Dernière sélection : le 29 avril 1989 contre la Yougoslavie (0-0)
B: 3 sélections
De sa Guadeloupe natale à l’équipe de France, Luc Sonor réputé, et craint, pour son style rugueux a glané un titre de champion, trois Coupes de France et disputé une finale de Coupe des Coupes lors de ses passages à Metz et Monaco, ses deux clubs chéries.
Précurseur des bouchers modernes, il est l’un des derniers modèles de ces bourreaux à crampons que l’on aimait tant à l'époque. Car après lui, la mode des bourrins s’est éteinte et ceux qui désiraient exercer leur agressivité ont dû le faire ailleurs que sur des terrains de foot. Formé à Sedan, le natif de Basse-Terre fait ses premières armes au FC Metz, en 1980. Il est alors, chose étonnante, un joueur assez polyvalent, capable de jouer en attaque et à tous les postes du milieu de terrain. Mais au fur et à mesure, le staff mosellan se rend compte de sa grande aisance à faire souffrir l’adversaire et le replace petit à petit en défense centrale. Le jour de la finale de la Coupe de France en 1984, il est replacé au poste d’arrière droit en lieu et place de Philippe Thys et muselle un Bruno Bellone qui sera inexistant le reste du match. Il ne montre encore pas les dents, ou plutôt les crampons, mais ses efforts défensifs contribuent à la victoire finale des Grenat.
photo: ©DR
Cinq mois plus tard, il fait partie de l'exploit face au FC Barcelone au premier tour de la C2. Battus 4 buts à 2 à domicile au match aller, ils ont su éliminer les Catalans au Camp Nou grâce à une victoire 4 buts à 1. Une performance collective et individuelle qui permet à Luc de s’attirer les bonnes grâces de plusieurs clubs. Si il restera longtemps dans la mémoire des supporters messins, il quitte le club libre après sept ans de bons et loyaux services. Ça ne sera pas le Racing, à Paris, comme il le souhaitait, mais bien Monaco. Il débarque sur le Rocher pour y vivre sa seconde histoire d’amour. Autour de lui, des grands noms: Battiston, Amoros, Bijotat, Bravo, Hoddle, Hateley... En deux saisons, il passe du poste de stoppeur à celui d’arrière droit puis d’arrière gauche. C’est dans ce rôle de numéro 3 que le joueur va s’épanouir… et empêcher ses adversaires de faire de même sur le terrain. Changement de vie, d’hygiène, d’exigence. Avec son petit catogan, il se met à aiguiser ses crampons. Sa transformation est rapide. D’un joueur multifacette il devient un vrai tôlier, abandonnant toute sa variété de jeu pour se consacrer à la mutilation pure et simple de l’adversaire. Et cette propension à la torture se bonifie avec le temps et l’expérience.
Devenu international sous l'ère Wenger, le champion de France en 1988 remporte une seconde coupe de France en 1991 puis échoue en finale de la Coupe des Coupes l’année suivante contre le Werder Brême de Klaus Allofs. Le style Sonor, lui, résiste et restera en Principauté jusqu’en 1995. Alors qu’il songe à prendre sa retraite, il part jouer 4 mois et demi aux Etats-Unis avant de poser ses valises à Saint-Denis, à la Réunion. À l'âge de 35 ans, le Guadeloupéen reçoit une proposition outre-Manche. Il signe un bail de deux saisons à Ayr United en terre écossaise. Après une pige à Colmar puis à l’AS Corbeil-Essonne, il range définitivement les crampons en 1999. Il embrasse ensuite une carrière d’entraîneur adjoint à Créteil, puis à Saint-Etienne pour deux courtes expériences. Depuis, il travaille comme conseiller technique pour la chaîne Canal+, pour laquelle il avait tout de même connu un grave accident de la route en compagnie du journaliste Alexandre Ruiz en partant commenter un ennuyeux Troyes-Metz en novembre 2005.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe des coupes en 1992 (AS Monaco)
Champion de France en 1988 (AS Monaco)
Vice-champion de France en 1991 et 1992 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe de France en 1984 (FC Metz) et 1991 (AS Monaco)
Finaliste de la Coupe de France en 1989 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1981 (FC Metz)
SOURCES/RESSOURCES
- Piedscarrés/Actufoot