Football-the-story

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Falcão

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 Falcão

 

Paulo Roberto Falcão

Né le 16 octobre 1953 à Abelardo Cruz (BRE)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png Brésilien, Milieu central, 1m83

Surnoms: "Le huitième roi de Rome", le divin

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png  29 sélections, 6 buts

(Matchs amicaux: 14 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections, 3 buts)

(Coupe du Monde: 7 sélections)

(Copa America: 3 sélections, 1 but)

(Coupe de l'Atlantique: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 27 février 1976 contre l'Argentine (2-1)

Dernière sélection : le 6 juin 1986 contre l'Algérie (1-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png olympique: 3 sélections

 

1972/80 Internacional (BRE) 158 matchs, 22 buts

1980/85 AS Roma (ITA) 152 matchs, 27 buts

(Championnat d'Italie: 107 matchs, 22 buts)

(Coupe d'Italie: 22 matchs, 1 but)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 2 buts)

85/86 São Paulo (BRE) 10 matchs

 

Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de l'Internacional et de l'AS Roma, Falcão est l'un des milieux de terrains brésiliens les plus talentueux des années 80.

 

Génie tactique et métronome technique, il était un vrai milieu, dont l’influence n’était entière qu'au cœur du jeu, et du terrain. Dans son jeu, il y avait l'essence même du football. La technique, la vision du jeu et le physique aussi. Il savait tout faire, attaquer, défendre et mener le jeu. Un seigneur sur le terrain. Le natif d’Abelardo Luz débute sa carrière au SC Internacional, club brésilien avec lequel il remporte le championnat Gaucho à cinq reprises, chaque fois devant son éternel rival de Grêmio, et trois titres de champion du Brésil avec en prime, la dernière année, une saison sans la moindre défaite. Aucune autre équipe n'a réédité l'exploit par la suite. Il a même atteint la finale de la Copa Libertadores en 1980 perdu face aux Uruguayens du Nacional. Très bon technicien avec une belle allure, Falcão est considéré comme une légende des "Colorados". Dans un style "à la Beckenbauer", il est déjà idolâtré par tout le peuple brésilien.

 

Il fait ses premiers pas en sélection le 21 février 1976, lors d'une victoire 2 buts à 1 face à l'Albiceleste, pas assez pour être convoqué pour la Coupe du Monde 1978 en Argentine. Malgré le titre de meilleur joueur brésilien de l'année, c'est un désaccord avec le sélectionneur de l'époque Claudio Coutinho qui le prive malheureusement d'une participation au Mondial. En 1980, il est transféré à l'AS Rome pour plus de 1 million d'euro alors qu'il est un joueur quasi inconnu en Europe. Pour la petite histoire, le président de l'époque, le grand Dino Viola voulait Zico. Mais c'est l'Udinese qui souffle sur le fil la star brésilienne. Les tifosi ne se montrent pas très enthousiastes mais vont très vite comprendre que ce sera lui l'un des plus grands artisans des succès à venir. Après des débuts poussifs, il enchante les supporters Giallorossi. Dès sa première saison sur les bords du Tibre, il soulève la Coupe d'Italie en 1981 et termine second en championnat. C'est en 1983 qu'il s’adjuge le Scudetto attendu depuis 41 ans sous la houlette du mythique entraîneur suédois Nils Liedholm. En 1984, la Louve perd en finale de la coupe d'Europe des clubs champions contre les Reds de Liverpool. Surnommé "l'ottavo re di Roma" (le huitième roi de Rome) comme Amedeo Amedei avant lui et bien sûr Francesco Totti plus tard, il étalera sa maestria technique dans la Ville Éternelle pendant près de cinq saisons. Un genou récalcitrant et des mesquineries contractuelles entre les représentants du joueur et le président Viola contribuent à la chute du roi. Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma dès son ouverture en 2012, il a tout de même été élu meilleur joueur étranger de l’histoire du club par les fans. De retour par la suite au Brésil, il remporte son dernier titre de champion de São Paulo avec le Tricolor Paulista en 1985.


Paulo Roberto Falcao.jpg

Photo:©Calciopics

 

Il faut attendre l’arrivée du légendaire Telê Santana a la tête des Auriverdes pour revoir le milieu en sélection brésilienne. Entouré de ZicoToninho Cerezo et Socrates, cette nouvelle génération ultra-offensif joue la coupe du Monde 1982 en Espagne dont il sera sans conteste l'un des meilleurs joueurs de la compétition. Il plante trois buts (contre l’Écosse, la Nouvelle-Zélande et l’Italie). Les Canarinhos sont malheureusement éliminés avant les demi-finales par la Squadra Azzura (3 buts à 2) de l’incontournable Paolo Rossi, auteur d’un triplé. Dans un livre qui raconte cette élimination précoce, Falcão s'explique: "Nous n’avons plus de notion du temps. C’est comme se réveiller sans avoir dormi. Fatigués, déçus. Mais on avance, on ramasse les miettes. C’est la première fois que j’ai vu la presse brésilienne triste, sous le choc." Ce Brésil 82 reste encore aujourd’hui comme l’une des plus grandes formations à n’avoir jamais gagné un Mondial. Quatre ans plus tard, il participe à la coupe du Monde 1986 au Mexique en tant que remplaçant de luxe et prend sa retraite juste après la compétition, à l’âge de 33 ans, laissant derrière lui une carrière jalonnée de réussites. Entre 1976 et 1986, il compte au total 34 capes avec la Seleção.

 

Devenu entraîneur, il prend les commandes du Brésil en 1990. Il quitte ses fonctions l'année suivante, battu par l'Argentine en finale de la Copa América. En 1994, il entraîne durant quelques mois, sans grand succès, l'équipe nationale du Japon. Entre 1996 et 2011, le brésilien a travaillé comme commentateur sur la chaîne "Rede Globo". Sans aucun titre avec la Seleção, Paulo Roberto Falcão restera tout de même à jamais le leader de l'une des plus grandes générations du foot brésilien et l'un des joueurs les plus élégants de l’histoire. 

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Copa Roca en 1976 (Brésil)

Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1976 (Brésil)

Vainqueur de la Copa Oswaldo Cruz en 1976 (Brésil)

Vainqueur de la Coupe de l’Atlantique en 1976 (Brésil)

Finaliste de la Copa Libertadores en 1980 (Internacional)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1984 (AS Roma)

Champion du Brésil en 1975, 1976 et 1979 (Internacional)

Champion d’Italie en 1983 (AS Roma)

Vice-champion d’Italie en 1981 et 1984 (AS Roma)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1981 et 1984 (AS Roma)

Vainqueur du championnat de São Paulo en 1985 (São Paulo)

Vainqueur du championnat du Rio Grande do Sul en 1973, 1974, 1975, 1976 et 1978 (Internacional)

Vainqueur du Tournoi Rio-São Paulo en 1985 (São Paulo)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Bola De Ouro en 1978 et 1979

Bola de Prata en 1975, 1978 et 1979

Onze d’argent en 1983

Onze de Bronze en 1982

2ème meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1982

3ème meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1979

2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1982

Élu meilleur joueur du championnat du Brésil en 1975 et 1979

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1982

Nommé au FIFA 100

Intronisé au Hall of Fame du football brésilien

Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma en 2013


23/12/2014
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Josef Masopust, le chevalier du foot

Josef Masopust.jpg

photo: ©Alamy

 

Josef Masopust

Né le 9 février 1931 à Strimice (TCH)

décédé le 29 juin 2015 à Prague (RTC)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png Tchèque, milieu de terrain, 1m77

Surnom: Le chevalier

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png 63 sélections, 10 buts

(Matchs amicaux: 30 sélections, 5 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 10 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 4 sélections, 1 but)

(Euro: 2 sélections)

(Coupe Internationale: 7 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 24 octobre 1954 contre la Hongrie (1-4)

Dernière sélection : le 18 mai 1966 contre l'URSS (1-2)

 

1945/50 Uhlomost Most (RTC)

1950/52 Technomat Teplice (RTC) 54 matchs, 10 buts

1952/68 Dukla Prague (RTC) 386 matchs, 79 buts

1968/70 Royal Crossing Molenbeek (BEL) 43 matchs, 9 buts

 

Sûrement le meilleur joueur Tchécoslovaque du 20ème siècle. Surnommé le "Chevalier du football" pour son fair-play, Josef Masopust était pendant quatre décennies, jusqu'au sacre de Pavel Nedved en 2003, l'unique lauréat tchèque du Ballon d'or.

 

Il aura laissé la trace d'un joueur collectif et technique, capable "de jouer du violon comme de faire la vaisselle". Un milieu de terrain polyvalent capable de ratisser à tout va et de proposer des solutions offensives avec ses passes ciselées et ses contrôles de la poitrine qui auront séduit tout le monde. Il compensait aussi sa relative faiblesse physique par une résistance et un souffle à toute épreuve. Né en 1931 au Nord de la Bohême d'un père mineur et d'une mère au foyer, Josef Masopust est l'aîné de six enfants. En 1945, il intègre le Uhlomost Most, le club de la mine paternelle, ou il s'impose rapidement dans l'équipe des jeunes et gravit tous les échelons jusqu'en 1950. Cette année la, il passe sous les couleurs du Technomat Teplice. Pour son premier match avec sa nouvelle équipe, il plante un but lors de la victoire facile contre Žilina (7 buts à 1). Les bonnes performances du jeune Josef attirent l'attention.

 

Au bout de deux ans, il est déclaré "bon pour le service". Il est donc enrôlé par le Dukla, le club de l'armée, alors baptisé ATK Prague. Ce système permet bien entendu au club d’avoir un œil sur toutes les pépites du pays, d’autant plus que le régime imposait aux autres clubs de transférer leurs meilleurs éléments au Dukla. Il y effectue le reste de sa carrière de joueur en ex-Tchécoslovaquie, jusqu'en 1968. Soit seize années. Ce qui forgera sa légende. Pour sa première saison avec son nouveau club, il obtient son premier titre de champion de Tchécoslovaquie (1953). L'année suivante, il obtient sa première sélection en équipe nationale, lors d'un match amical contre la Hongrie, qui se solde par une cinglante défaite (4 buts à 1). Il remporte par la suite à huit reprises le championnat entre 1953 et 1966. Le Dukla effectue également des parcours européens corrects et parvient même à briller sur la scène internationale. Le club obtient des titres dans l'obscur International Soccer League et l'American Challenge Cup, qu'il remporte trois ans de suite. Malgré ces succès, sa célébrité ne franchit pas les frontières du "Rideau de Fer". En 1962, la Coupe du Monde au Chili va tout changer. Une année particulière pour le pays qui est ébranlé par le "Printemps de Prague", qui offre une éphémère bouffée d’oxygène aux habitants de cet asphyxiant satellite de l’URSS.


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photo: ©Imago

 

Pour son premier match, la Tchécoslovaquie affronte le Brésil (0-0). Pelé se blesse rapidement, et Josef Masopust fait alors preuve d'un grand fair-play en refusant de défendre sur lui. Il devient alors le "Chevalier du foot", salué par l'attaquant brésilien. "C'est un geste que je n'oublierai jamais. "Son coéquipier Djalma Santos confirme: "C'était émouvant de voir un tel respect, pas uniquement envers Pelé, mais vis-à-vis de toute l'équipe. Nous avions affaire à un grand joueur et, surtout, à un gentleman." Il emmènera son pays en finale de la Coupe du monde quelques jours plus tard, justement face à la puissance auriverde. Durant la rencontre, qui a pu oublier le magnifique appel de passe en profondeur réussi par Masopust dès le début de la rencontre à Santiago? Appel qui est entendu, écouté même, par l'ailier tchécoslovaque Pospichal. Pour terminer son action, il déclenche au bon moment cette frappe qui trompe le gardien brésilien Gilmar. Mais face à la dream-team brésilienne qui peut compter sur son intraitable duo GarrinchaVavá pour palier l’absence du Roi, les joueurs de Rudolf Vytlačil ne peuvent rivaliser. Les Tchécoslovaques s'inclinent finalement 3 buts à 1. Sur le plan individuel, le "Chevalier" doit également se contenter de la deuxième place. Il est devancé par Garrincha pour le titre de meilleur joueur de la compétition. Heureusement, la position de numéro 1 ne va pas tarder à suivre. Le jury du Ballon d'Or le place en tête des suffrages après une année 1962 pleine de succès. Il avait également mené la sélection tchèque à la troisième place du premier Euro organisé deux ans plus tôt. Il est le premier joueur de l'Est à être honoré.

 

Ni buteur, ni rapide, il était un organisateur, un chef. Et un technicien! Pelé a dit: "Ce n’est pas possible! Ce n’est pas un Européen, ce n’est pas un Tchèque. C’est un Brésilien! Pourquoi il n’est pas des nôtres comme Didi, comme Garrincha?" Masopust était donc un formidable technicien et un grand meneur de jeu. Ses slaloms entre ses adversaires, sa conduite de balle tête droite et levée ou encore ses passes millimétrées resteront toujours présents dans le souvenir de tous ceux qui ont eu le privilège de le voir évoluer depuis les tribunes, de jouer à ses côtés ou même dans le camp opposé. Eusébio, Franz Beckenbauer, Alfrédo di Stefáno: autant de grands noms du jeu qui, dans les années 60, ont croisé le chemin de Josef Masopust sur les stades d’Europe et du Monde. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Le régime communiste l'autorise finalement à quitter le Dukla Prague à l'âge de 37 ans. Ses seules expériences à l'étranger l'amènent en Belgique (Molenbeek comme joueur, Hasselt en tant qu'entraîneur), ainsi qu'en Indonésie, où il a dirigé l'équipe junior de 1988 à 1991. Considéré comme le plus grand joueur de l’Histoire de la Tchéquie, malgré une certaine concurrence contemporaine – on pense notamment à Pavel Nedvěd ou encore Petr Čech – le génial milieu de terrain aura eu le temps de voir la statue qui a été érigée en son honneur en 2012 devant le Stadio Juliska de Prague, théâtre de ses prouesses, à l'occasion du 50ème anniversaire du Mondial 1962 au Chili. Josef Masopust est décédé le 29 juin 2015 à Prague à l'âge de 84 ans, des suites d'une longue maladie.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1962 (Tchécoslovaquie)

3ème de l'Euro 1960 (Tchécoslovaquie)

Champion de Tchécoslovaquie en 1953, 1956, 1958, 1961, 1962, 1963, 1964 et 1966 (Dukla Prague)

Vice-Champion de Tchécoslovaquie en 1959 (Dukla Prague)

Vainqueur de la Coupe de Tchécoslovaquie en 1961, 1965 et 1966 (Dukla Prague)

Finaliste de la Coupe de Tchécoslovaquie en 1962 et 1968 (Dukla Prague)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1962

2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1962

Élu meilleur joueur Tchécoslovaque de l’année en 1966

Nommé au FIFA 100

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde en 1962

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro en 1960

Élu "joueur en or" des 50 dernières années de la Rep. Tchèque par l'UEFA en 2003

Élu meilleur joueur tchèque du 20ème siècle en 2000

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- France Football


23/12/2014
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Omar Sivori, le démon du dribble

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Omar Sivori

 

Enrique Omar Sivori

Né 2 octobre 1935 à San Nicolas (ARG)

décédé le 17 février 2005 à San Nicolas (ARG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png italien, attaquant, 1m63

Surnoms: "El Cabezon", "El Gran Zurdo"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png 19 sélections, 9 buts

(Matchs amicaux: 4 sélections)

(Copa America: 9 sélections, 4 buts)

(Tournoi Panaméricains: 5 sélections, 5 buts)

(Coupe de l'Atlantique: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 22 janvier 1956 contre le Pérou (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png 9 sélections, 8 buts

(Matchs amicaux: 5 sélections, 4 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 4 buts)

(Coupe du Monde: 2 sélections)

 

Dernière sélection : le 7 juin 1962 contre la Suisse (3-0)

 

1954/57 River Plate (ARG) 63 matchs, 29 buts

1957/65 Juventus Turin (ITA) 259 matchs, 174 buts

(Championnat d'Italie: 215 matchs, 135 buts)

(Coupe d'Italie: 23 matchs, 24 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs, 6 buts)

(Coupe d'Europe des villes de foires: 7 matchs, 2 buts)

(Coupe des Alpes: 4 matchs, 4 buts)

(Coupe de l'Amitié: 2 matchs, 3 buts)

1965/69 SSC Naples (ITA) 76 matchs, 16 buts

(Championnat d'Italie: 63 matchs, 12 buts)

(Coupe d'Italie: 1 match)

(Coupe d'Europe des villes de foires: 7 matchs, 3 buts)

(Coupe Mitropa: 1 match)

(Coupe des Alpes: 4 matchs, 1 but)

 

Le Maradona des années 60. Joueur argentin puis italien, Omar Sivori a brillé notamment sous le maillot de la Juventus Turin grâce au "Trio Magico" qu'il formait avec John Charles et Giampiero BonipertiUn démon du dribble et du but.

 

Surdoué avec un caractère provoquant et un tempérament sanguin, cet attaquant de soutien a martyrisé toutes les défenses adverses avec son pied gauche diabolique, ses dribbles déroutants et ses chaussettes baissées sans protèges tibias. Pas très grand, pas très costaud, son placement compensait sa vitesse limité, ses tirs astucieux et sa précision admirable faisait lever les foules. Surtout, il est un des premiers joueurs à réaliser à la perfection "le tunnel", le petit pont en Amsud, sa spécialité. La légende voudrait qu'il ait dribblé quatorze joueurs chiliens dans une même action de jeu dont certains à plusieurs reprises. Il était connu pour passer un joueur, revenir sur lui et le repasser en petit pont. L'humiliation suprême. Durant ses huit saisons passées à la Juve sous la directive du géant Umberto Agnelli, Omar Sivori a illuminé le jeu des bianconeri par sa technique toute sud-américaine et son sens du but.

 

Issu d'une famille napolitaine, cet argentin au destin prometteur né en 1935 à San Nicolas, non loin de Buenos Aires en Argentine, exerce d'abord ses talents dans le club de River Plate avec lequel il remporte trois titres de champion d'Argentine consécutifs. Vite repéré par les plus grands clubs européens, les négociations entre la Juventus et River Plate sont aussi facilitées par les difficultés financières du club argentin, qui se résout à "sacrifier" son joueur. La somme payée à l'époque par la Juve pour Sivori (180 millions de lires) est astronomique (elle permettra à River Plate de refaire pratiquement toute une équipe et de moderniser le stade). Le président de l'époque, Umberto Agnelli, ne regrettera pas cet investissement coûteux pour cet attaquant de 22 ans. Dès sa première saison en 1957, Sivori enchante les tifosi bianconeri par son génie et son efficacité: il inscrit 22 buts et redonne au club turinois ses lettres de noblesse en lui faisant remporter son 10ème scudetto, synonyme de première étoile sur le maillot bianconero. Son entente avec son compère d'attaque, le géant gallois John Charles, fait des merveilles: ils inscrivent à eux deux 50 buts lors de la saison 1957-58. Avec ce duo de feu, bien soutenu par Giampiero Boniperti, la Juve truste trois scudetto en quatre ans (1958, 1960 et 1961). Durant le règne de ce Trio Magique qui s’étendra sur quatre années, la Juve est alors incontestablement le meilleur club italien du moment.


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photo: ©Taringa

 

Le talent de Sivori est récompensé par un titre de meilleur buteur du championnat en 1960 (27 buts) et surtout le Ballon d'or en 1961. Cette année là, il s'est permis d’infliger des séries de triplés à des adversaires qu’il adorait narguer, allant même jusqu’à planter un sextuplé face à un Inter Milan assommé et désarmé, lors de la dernière journée du championnat (9 buts à 1). Au terme d’une année aux statistiques individuelles remarquables, Sívori devient non seulement le premier joueur de la Juventus à remporter le Ballon d’Or, mais également le premier joueur de Série A ainsi que le premier italien à s’emparer de la prestigieuse distinction. Une légende est née. Il devancera au classement un autre joueur du Calcio: Luis Suarez de l’Inter. L'anglais Johnny Haynes de Fulham complétant le podium. Cette carrière exceptionnelle restera cependant ternie par un comportement sur le terrain toujours à la limite de la provocation physique et verbale vis à vis de ses adversaires. Ce trait de caractère lui vaudra de nombreux avertissements et expulsions: celui que l'on surnommait "El Cabezon" (la grosse tête) en raison de sa chevelure garnie a ainsi récolté dix expulsions et 33 journées de suspensions!! Ces dérapages ne doivent toutefois pas faire oublier l'exceptionnel rendement offensif de ce joueur dont les statistiques se passent de commentaire.

 

En 1965, il quitte la Juve suite à un conflit avec l'entraîneur de l'époque, le paraguayen Heriberto Herrera. Il n'abandonne pas pour autant le championnat italien puisqu'il signe à Naples où il retrouve un certain José Altafini, attaquant brésilien qui rejoindra à son tour la Juve quelques années plus tard. Durant quatre ans, il continue de distiller son talent sur les pelouses d’Italie. Pour son dernier match, il est exclu après une agression sur Favalli qui provoque une rixe générale sur la pelouse du San Paolo. Compte tenu de son lourd passé disciplinaire, il est lourdement sanctionné, suspendu plusieurs journées. Il convoque la presse pour se présenter en victime et mettre en scène son départ en pleine saison, tant pis pour le Napoli, retour au pays pour y devenir entraîneur (notamment à River Plate et l'Estudiantes) puis sélectionneur de l’Albiceleste l’espace d’une saison (1972-73). D'ailleurs côté sélection, Omar Sivori est titulaire dès l'âge de 22 ans. Il remporte en 1957 le championnat sud-américain, l'ancêtre de la Copa America. Il était l’un des rouages essentiels des "Carasucias" avec Antonio Angelillo et Humberto Maschio qui composait l’axe conquérant de cette superbe génération considérée par de nombreux journalistes argentins comme la meilleure sélection nationale de l’histoire. Lorsqu'il débarque sur la Botte, il n'a plus le droit d'enfiler le maillot de l'Argentine. Il doit attendre sa naturalisation en avril 1961 pour rejouer au niveau international. Avec la Squadra Azzurra, il honore neuf capes, inscrit huit pions et dispute la Coupe du Monde au Chili en 1962 avec son nouveau pays. Après cette compétition, on ne le verra plus sous le maillot de la Nazionale, car le nouveau sélectionneur, Edmondo Fabbri, décide de se passer des "Oriundi", les immigrés d'origine italienne. Son parcours en équipe nationale ne restera pas dans les annales, mais il aura eu le mérite d'inscrire un doublé en match amical face à l'Argentine, son pays de naissance, et un quadruplé contre l'Israël, dans le cadre des qualifications du Mondial 1962. Il disparaît  le 17 février 2005, à 69 ans, dans sa ville natale de San Nicolas, d'un cancer du PancréasAvercene di giocatori cosi, R.I.P. angelo dalla faccia sporca.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Copa America en 1957 (Argentine)

Finaliste de la Coupe d’Europe des villes de foire en 1965 (Juventus Turin)

Champion d’Argentine en 1955, 1956 et 1957 (River Plate)

Champion d’Italie en 1958, 1960 et 1961 (Juventus Turin)

Vice-Champion d’Italie en 1963 (Juventus Turin) et 1968 (SSC Naples)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1959, 1960 et 1965 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1963 (Juventus Turin) et 1966 (SSC Naples)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’Or en 1961

Élu meilleur joueur de la Copa America en 1957

Meilleur buteur du championnat d’Italie en 1960 (27 buts) (Juventus Turin)

Nommé au FIFA 100

 

VIDÉO

 


23/12/2014
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Bernd Schuster, l'Ange Blond

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Photo: ©DR

 

Bernd Schuster

 

Bernhard Schuster

Né le 22 décembre 1959 à Augsbourg (ALL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, milieu de terrain, 1m83, numéro 6

Surnom: Der Blonde Engel

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 21 sélections, 4 buts

(Matchs amicaux: 12 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 2 buts)

(Qualif Euro: 5 sélections)

(Euro: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 22 mai 1973 contre l'Eire (3-1)

Dernière sélection : le 29 février 1984 contre la Belgique (1-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png espoirs: 1 sélection

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png U18: 10 sélections

 

1978/80 FC Cologne (ALL) 76 matchs, 19 buts

(Championnat d'Allemagne: 61 matchs, 10 buts)

(Coupe d'Allemagne: 10 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs)

1980/88 FC Barcelone (ESP) 239 matchs, 87 buts

(Championnat d'Espagne: 170 matchs, 63 buts)

(Coupe d'Espagne: 29 matchs, 11 buts)

(Coupe de la ligue espagnole: 8 matchs, 2 buts)

(Supercoupe d'Espagne: 1 match)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 15 matchs, 9 buts)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 1 but)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)

1988/90 Real Madrid (ESP) 75 matchs, 13 buts

(Championnat d'Espagne: 61 matchs, 13 buts)

(Coupe d'Espagne: 2 matchs)

(Supercoupe d'Espagne: 2 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs)

1990/93 Atletico Madrid (ESP) 99 matchs, 16 buts

(Championnat d'Espagne: 85 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Espagne: 2 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 12 matchs, 4 buts)

1993/96 Bayer Leverkusen (ALL) 79 matchs, 12 buts

(Championnat d'Allemagne: 59 matchs, 8 buts)

(Coupe d'Allemagne: 9 matchs, 1 but)

(Supercoupe d'Allemagne: 1 match)

(Coupe des Coupes: 1 match, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 2 buts)

1996/97 UNAM Mexico (MEX) 9 matchs

 

Véritable légende du football allemand, Bernd Schuster a également marqué les esprits des supporters en Espagne pour son jeu spectaculaire.

 

Milieu de terrain d'une qualité extraordinaire, il a été le moteur du Barça pendant près d'une décennie. Sa vision du jeu était vraiment prodigieuse, mais il se distinguait aussi pour sa force physique et sa puissance de tir. Connu comme l'enfant terrible du ballon rond, son caractère difficile lui a causé beaucoup de problème. Né en 1959 à Augsbourg, le jeune moustachu débute sa carrière au FC Cologne et récupère le numéro 10 de Wolfgang Overath, légende du club, qui vient de raccrocher les crampons. Il est alors considéré comme son digne successeur. Il dispute son premier match sous ses nouvelles couleurs le 21 octobre 1978, lors de la 10ème journée de Bundesliga face à l'Eintracht Francfort. Il obtient également sa première sélection lors de cette même saison à Dublin, où la RFA s'impose 3 buts à 1 face à l'Irlande. Sur le plan collectif, son club ne joue pas les premiers rôles lors des deux saisons passées malgré une demi-finale de C1 perdue, face au futur vainqueur, le club anglais de Nottingham Forest (3-3, défaite 1 but à 0). Il participe tout de même à l'Euro disputé en Italie en 1980 et remporte le trophée face à la Belgique (2 buts à 1) à toute juste 20 ans.


Bernd Schuster.jpg

Photo: ©Bongarts

 

Il prend une nouvelle dimension lorsqu'il signe au FC Barcelone dans la foulée. Malgré des débuts décevants, il devient un membre incontournable au sein du milieu blaugrana. Il remporte une Liga, une coupe du Roi et une Coupe des Coupes en 1982 à domicile au Camp Nou disposant du club belge du Standard de Liège 2 buts à 1. Avec Diego Maradona, il forme un duo d'étrangers de rêve. Il dispute avec le maillot bleu et grenat 239 rencontres pour 87 buts. Pourtant, considéré comme l'enfant terrible du football allemand des années 80, il n'a pas toujours été aussi diplomate. Brouillé avec les dirigeants du Barça - entre autres parce que sa femme Gabi n'avait pas sa langue dans sa poche -, le talentueux milieu de terrain à la chevelure blonde réalise l'impensable en 1988: il signe au Real Madrid. Son transfert avait fait couler beaucoup d’encre et de salive à l’époque. Il devient ainsi le premier joueur de l’ère moderne à évoluer dans les deux clubs. Après deux saisons dans la "Casa Blanca", il passe chez le deuxième rival le plus honni par les supporters du Real: l'Atlético Madrid. Ces "trahisons" à répétition ne l'empêchent pas de se barder de titres en Espagne. Il remporte trois Ligas et six Coupes d'Espagne avec les deux clubs madrilènes. Sa rigueur allemande s'est petit à petit transformée en folie espagnole. Le Bavarois de naissance a été le premier à avoir passé par les trois grands clubs rivaux en Espagne.

 

Brillant en club, son parcours en équipe nationale reflète parfaitement son mauvais caractère. Son désaccord avec l'entraîneur national Jupp Derwall et un conflit profond avec le capitaine de l'époque, Paul Breitner, l'a beaucoup éloigné de la Mannschaft. Il décide de mettre un terme à sa carrière internationale à seulement 25 ans, préférant assister à la naissance de son fils plutôt que de jouer un match amical. Malgré tout son talent, Schuster n'a jamais joué de Coupe du Monde. Son compteur restant bloquer à 21 sélections et un Euro à son palmarès. En club c’est la descente aux enfers. En 1981, à cause du tacle assassin du défenseur basque Andoni Goikoetxea, le genou droit se brise, Schuster n’arrivera jamais à retrouver son plus haut niveau. Après un retour au pays natal au Bayer Leverkusen durant trois saisons, il termine dans la ville de Mexico chez les Pumas où il met un point d'orgue à sa carrière en 1997.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro 1980 (RFA)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1982 (FC Barcelone)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1986 (FC Barcelone)

Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1982 (FC Barcelone)

Champion d’Espagne en 1985 (FC Barcelone), 1989 et 1990 (Real Madrid)

Vice-Champion d’Espagne en 1982, 1986, 1987 (non-joué) (FC Barcelone) et 1991 (Atlético Madrid)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1981, 1983, 1988 (FC Barcelone), 1989 (Real Madrid), 1991 et 1992 (Atlético Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1984, 1986 (finale non-jouée) (FC Barcelone) et 1990 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Allemagne en 1980 (FC Cologne)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1983 (finale non-jouée) (FC Barcelone), 1988 et 1989 (Real Madrid)

Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1985 (FC Barcelone)

Finaliste de la Supercoupe d'Allemagne en 1993 (Bayer Leverkusen)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue espagnole en 1983 et 1986 (FC Barcelone)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’argent en 1980

Ballon de bronze en 1981 et 1986

Élu meilleur joueur étranger du Championnat d’Espagne en 1985 et 1991

Élu but de l'année du championnat d'Allemagne en 1994

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1980

Nommé dans l'équipe type du championnat d'Allemagne en 1994

 

VIDÉO

 


23/12/2014
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Frank Rijkaard

Frank Rijkaard.jpg

Photo: ©Football archive

 

Frank Rijkaard

 

Franklin Edmundo "Frank" Rijkaard

Né le 30 septembre 1962 à Amsterdam (HOL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png Hollandais, milieu récupérateur, 1m90

Surnom: In Petto (l'ouragan)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png 73 sélections, 10 buts

(Matchs amicaux: 29 sélections, 6 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 18 sélections)

(Coupe du Monde: 8 sélections)

(Qualif Euro: 9 sélections, 2 buts)

(Euro: 9 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 1er septembre 1981 contre la Suisse (1-2)

Dernière sélection : le 9 juillet 1994 contre le Brésil (2-3)

 

1980/87 Ajax Amsterdam (HOL) 248 matchs, 59 buts

(Championnat des Pays-Bas: 205 matchs, 47 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 25 matchs, 7 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 12 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)

1987 Sporting Portugal (POR)

1987/88 Real Saragosse (ESP) (Prêt) 11 matchs

(Championnat d'Espagne: 11 matchs)

1988/93 Milan AC (ITA) 201 matchs, 26 buts

(Championnat d'Italie: 142 matchs, 16 buts)

(Coupe d'Italie: 24 matchs)

(Supercoupe d'Italie: 1 match, 1 but)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 28 matchs, 6 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs, 2 buts)

1993/95 Ajax Amsterdam (HOL) 80 matchs, 13 buts

(Championnat des Pays-Bas: 56 matchs, 12 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 6 matchs)

(Supercoupe des Pays-Bas: 2 matchs)

(Ligue des Champions: 10 matchs)

(Coupe des Coupes: 6 matchs, 1 but)

 

D'origine surinamienne, Frank Rijkaard a été l'un des plus solides piliers européens de son époque et a fait partie de cette génération néerlandaise 88, la seule a avoir gagné un titre (l'Euro) avec la sélection.

 

Joueur hyper puissant, il était souvent décrit comme un travailleur de l’ombre mais n’en était pas moins un technicien insoupçonné, capable de participer, voire d’organiser le jeu. C'est pour cela qu'il a toujours évolué entre le rôle de défenseur central et de milieu défensif durant sa carrière. Néanmoins, il a été aussi un excellent organisateur de jeu qui n'hésitait pas à participer à l'attaque. Doué techniquement, et bon de la tête, il avait de par son physique une grosse présence sur le terrain. Joueur athlétique mais aussi très intelligent tactiquement, Franck Rijkaard a joué dans les plus grands clubs européens.

 

Il fait ses débuts professionnels à l'âge de 17 ans en Eredivisie avec l'Ajax Amsterdam. Ce jeune espoir, lancé par Leo Beenhakker marque dès sa première apparition face au Go Ahead Eagles en 1980 avec une victoire à la clé (4 buts à 2). Rapidement, il devient un cadre de l'effectif et remporte ses premiers trophées. Durant ses sept années, il prend une part prépondérante dans la conquête des trois titres de champion, des trois coupes des Pays-Bas et de cette Coupe des coupes en 1987 remporté 1 but à 0 contre le Lokomotiv Leipzig.


Frank Rijkaard.jpg

photo: ©VI-Images

 

Entre temps, il découvre la sélection hollandaise en 1981 lors d'un match amical face à la Suisse (2 buts à 1). Il quitte ensuite son club formateur en 1987 après être entré en conflit avec son entraîneur de l'époque un certain Johan Cruyff. Il déclare alors ne plus jamais vouloir jouer sous ses ordres. Il signe au Sporting Lisbonne où il ne reste que six mois avant d'être prêté au Real Saragosse. La seule raison de ne pas être rester au Portugal, c'est qu'il est arrivé trop tard pour être qualifier en compétition officielles. En 1988, c'est pourtant son année. Il remporte l'Euro aux côtés de Ruud Gullit et Marco Van Basten. Associé à Ronald Koeman en défense centrale, il est l'un des grands artisans de cette victoire. Il rejoint alors juste après la compétition le Milan AC, club avec lequel il va remporter ses plus beaux trophées et acquérir une dimension incroyable.

 

Au sein du club lombard, Frank Rijkaard retrouve ses compatriotes Gullit et Van Basten, avec qui il développe un jeu spectaculaire et efficace qui leur permet de conquérir tout le Vieux continent. Mais plus que les titres, c'est la manière qui impressionne. En 1989, les Milanais écrasent le Real Madrid 5 buts à 0 en demi-finale retour de la C1. En finale, ils étrillent les roumains du Steaua Bucarest 4 buts à 0. Rijkaard n'est pas le plus spectaculaire des trois néerlandais, mais sûrement celui qui apporte le plus de stabilité à l'équipe. À l'époque, il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs au Monde. Son arrivée pourtant n’était pas gagnée puisque Arrigo Sacchi avait été au front contre Silvio Berlusconi d’abord opposé à son arrivée, lui préférant de son côté l'argentin Claudio Borghi comme troisième étranger du club. Au final, c'est un choix salvateur puisque ses qualités physiques, son bagage technique et sa surprenante élégance pour un homme de sa stature feront la différence dans une Série A qu’il éclaboussera de son talent. Au jeu offensif et au spectacle de l’école hollandaise, Rijkaard ajoutait à sa panoplie la rigueur défensive et le réalisme italien. En 1993, Frank ne s'éternise pas et quitte les Rossonero pour rejoindre le club de ses débuts, l'Ajax Amsterdam. Il faut dire que quelques semaines auparavant, le club laissait filer la ligue des champions à l’Olympique de Marseille.

 

Associé en charnière à Danny Blind, il joue le rôle de mentor pour la génération montante du club néerlandais: Clarence SeedorfEdgar Davids et Patrick Kluivert. En 1995, sous la houlette de l'entraîneur Louis van Gaal, il remporte le dernier titre de sa carrière: une troisième Ligue des Champions après une victoire contre son ancienne équipe, le Milan AC. Lors de la finale, il offre le seul but du match au tout jeune Kluivert. Il raccroche définitivement les crampons après ce dernier triomphe.

 

Côté sélection, En 73 sélections entre 1981 et 1994, il va inscrire dix buts et disputer deux Coupes du Monde (1990 et 1994) ainsi qu'un second Euro en 1992. À chaque fois, les Pays-Bas s'inclinent contre le futur vainqueur du tournoi. Rijkaard tourne définitivement la page de la sélection au terme du quart de finale de 1994 perdu 3 buts à 2 contre le Brésil de Romario. Après avoir raccroché les crampons, il s’est reconverti avec brio dans la fonction d’entraîneur. Il gagne en effet de nombreux titres et fournit une belle prestation lorsqu’il a été sélectionneur des Pays-Bas en amenant les Oranje jusqu’en demi-finale de l'Euro 2000. Il devient ensuite le coach du FC Barcelone avec lequel il remporte la Ligue des Champions en 2006. Entre une carrière de joueur remplie de succès et une carrière d'entraîneur bien maîtrisée, Frank Rijkaard est sans doute une référence dans le monde du football.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro en 1988 (Pays-Bas)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 1989, 1990 (Milan AC) et 1995 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Ligue des Champions en 1993 (Milan AC)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1987 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1989, 1990 (Milan AC) et 1995 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1989, 1990 (Milan AC) et 1995 (Ajax Amsterdam)

Champion des Pays-Bas en 1982, 1983, 1985, 1994 et 1995 (Ajax Amsterdam)

Vice-Champion des Pays-Bas en 1981, 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1983, 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe des Pays-Bas en 1981 (Ajax Amsterdam)

Champion d’Italie en 1992 et 1993 (Milan AC)

Vice-Champion d’Italie en 1990 et 1991 (Milan AC)

Finaliste de la Coupe d’Italie en 1990 (Milan AC)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1988 et 1992 (Milan AC)

Vainqueur de la Supercoupe des Pays-Bas en 1993 et 1994 (Ajax Amsterdam)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon de Bronze en 1988 et 1989

Élu meilleur joueur du Championnat d’Italie en 1992

Élu Soulier d’or hollandais en 1985 et 1987

Élu meilleur joueur de la Coupe Intercontinentale en 1990

Élu joueur de l'année de l'Ajax Amsterdam en 1995

Nommé dans l'équipe type de l'Euro 1988

Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1995

Nommé au FIFA 100

Intronisé au Hall of Fame du Milan AC

 

VIDÉO

 


23/12/2014
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