Italie
Dino Zoff, le numéro 1 du foot italien
Dino Zoff
Né le 28 février 1942 à Mariano del Friuli (ITA)
Surnom: "SuperDino"
112 sélections
(Matchs amicaux: 49 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 23 sélections)
(Coupe du Monde: 17 sélections)
(Qualif Euro: 15 sélections)
(Euro: 8 sélections)
1ère sélection : le 20 avril 1968 contre la Bulgarie (2-0)
Dernière sélection : le 29 mai 1983 contre la Suède (0-2)
1961/63 Udinese (ITA) 39 matchs
(Championnat d'Italie: 34 matchs)
(Championnat d'Italie de D2: 4 matchs)
(Coupe d'Italie: 1 match)
1963/67 Mantova (ITA) 134 matchs
(Championnat d'Italie: 93 matchs)
(Championnat d'Italie de D2: 38 matchs)
(Coupe d'Italie: 3 matchs)
1967/72 SSC Naples (ITA) 190 matchs
(Championnat d'Italie: 143 matchs)
(Coupe d'Italie: 32 matchs)
(Coupe des villes de foires/Coupe de l'UEFA: 15 matchs)
1972/83 Juventus Turin (ITA) 476 matchs
(Championnat d'Italie: 330 matchs)
(Coupe d'Italie: 74 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 37 matchs)
(Coupe des Coupes: 8 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 26 matchs)
(Coupe intercontinentale: 1 match)
Dino Zoff est tout simplement l'un des meilleurs gardiens de l'histoire du football. Par son talent, son charisme, son leadership, il a marqué à jamais la Squadra Azzura. Il s'est aussi forgé une carrière d'une exceptionnelle longévité.
Intraitable sur sa ligne, autoritaire dans ses sorties, doté d'un excellent sens du placement, le portier italien affichait une condition physique irréprochable qui lui permettra de jouer durant deux décennies. Né en 1942 dans le Frioul, ce fils d'agriculteurs n'est pas bien grand pour un gardien. De quoi refroidir l’Inter Milan et la Juventus qu'il le rejette à l'âge de 14 ans. Rentré chez lui, il travaille avec son père qui lui apprend alors le métier de mécanicien. Il est définitivement doué avec ses mains. Mais sa grand-mère a un tout autre avenir pour lui. Elle lui fait avaler huit œufs crus par jour dans l'espoir de l'aider à grandir plus vite et se reconsacrer à sa passion. La vie continue, et ce curieux régime lui offre une poussée de croissance. Il décide de retenter sa chance dans le monde du ballon rond. Après cinq années au sein du club local de Marianese, le jeune bambin se voit offrir un premier contrat à 19 piges non loin de chez lui, à l’Udinese. Après un an à patienter le plus souvent sur le banc de touche en Série A, il doit attendre l'année suivante et la relégation de son équipe à l'échelon inférieur pour enfin faire parler de lui. C'est là qu'il s'engage avec le club lombard de Mantova en 1963. Initialement, il est recruté pour être le remplaçant du plus fiable et expérimenté Attilio Santarelli. Mais après quelques matchs seulement, le portier obtient sa chance, bouscule la hiérarchie et devient numéro 1. Il dispute en tout 134 matchs sous le maillot rouge et blanc. En quatre saisons, il connait une relégation au terme de la saison 1964-65 et une promotion la saison suivante. À l'été 1967, il décide de signer à Naples.
Une cité bouillonnante pour un homme discret. Mais les tifosi adoptent le gamin du Nord. Un amour réciproque. Dans le sud donc, il dispute pas moins de cinq saisons mais sans remporter le moindre trophée. Seul point positif, il effectue enfin ses débuts en sélection, à l'âge de 26 ans. Sa première cape a lieu chez lui le 20 avril 1968 lors d'une victoire 2 buts à 0 sur la Bulgarie. Ce qui permet à l'Italie de se qualifier pour les phases finales de l’Euro. C'est d'ailleurs lui qui gardera les cages durant tout le tournoi après la blessure du titulaire habituel Albertosi absent avant sa première sélection. Il remporte dans la foulée la compétition pour sa quatrième apparition seulement avec la Nazionale. Devenu le gardien numéro 1 de la sélection pendant deux ans, le sélectionneur change de fusil d'épaule quelque mois avant la Coupe du Monde mexicaine et préfère le retour de "Ricky" Albertosi, inamovible gardien d'un Cagliari champion d'Italie avec seulement 11 buts encaissés, record absolu dans le Calcio. Après être retourné cirer le banc lors du Mondial 1970, Zoff veut rebondir et se laisse tenter par la Juventus de Turin.
photo: ©Getty images
Celui qui devient "SuperDino" restera onze saisons dans le Piémont y glanant la bagatelle de six titres de champion d'Italie, sans oublier une victoire en Coupe UEFA en 1977 et deux finales perdues de coupe d'Europe des clubs champions en 1973 à Belgrade contre l'Ajax Amsterdam et en 1983 à Athènes contre Hambourg, son dernier match en club. La C1, son seul regret avec les Bianconeri. Côté sélection, après le fiasco de la Coupe du Monde 1974, l’Italie où Dino Zoff est passé capitaine part en terre argentine pour conquérir le Mondial 1978. Les Azzurri s’imposent lors des matchs de poule face à de grosses écuries: l’Argentine de Mario Kempes, la Hongrie de Laszlo Fazekas et contre la France de Michel Platini. Malheureusement, ils butent au second tour sur les Pays Bas. L’Italie termine quatrième après une défaite face au brésiliens lors de la petite finale. Deux ans plus tard, c’est le scandale du Totonero qui éclate en Italie (matchs truqués). Toute la Péninsule est affectée et les sanctions ne tardent pas à venir à l’image de Paolo Rossi suspendu deux ans. L’Italie qui organise le championnat d’Europe n’a pas du tout la tête au football et termine quatrième de son Euro. Au crépuscule de sa carrière, le Frioulan dispute la Coupe du Monde 1982 en Espagne, qui est sans doute le plus bel accomplissement de sa carrière. Régulièrement décisif au cours du tournoi, il réalise lors du second tour, au cours du match face au Brésil, ce qu’il considère comme le plus bel arrêt de sa carrière. Alors que l’Italie mène 3 buts à 2 en fin de match, Zoff se détend pour stopper une tête d’Oscar sur la ligne, assurant ainsi la qualification des siens pour la demi-finale. Après la victoire 2 buts à 0 sur la Pologne en demi-finale, les Italiens battent la RFA 3 buts à 1 en finale. Il devient à l’âge de 40 ans, le plus vieux vainqueur de l’histoire de la Coupe du Monde. Ce titre est la récompense d'une carrière exceptionnelle et d'un travail quotidien méticuleux.
Pas forcément le plus talentueux de tous, Zoff était surtout un bosseur. Un mec qui a décomplexé les "vieux" gardiens. C'est ainsi que certains portiers ont connu des secondes jeunesses dans leur carrière en s'inspirant de l'italien. Comme Angelo Peruzzi, Edwin van der Sar ou encore Gianluigi Buffon. Il connaît la consécration et la reconnaissance de tous ces pairs au moment de son départ de la scène internationale avec un titre de meilleur gardien Européen (déjà acquis en 1973, 1980 et 1981). Il intègre alors le staff technique de la Juventus, dont il devient l'entraîneur de 1988 à 1990. Limogé par les Bianconeri malgré une victoire en Coupe de l'UEFA en 1990, il rejoint la Lazio de Rome, dont il devient le président en 1994. Mais l'appel du terrain reste le plus fort, et en 1998, il accepte de prendre en main la Squadra Azzura. Il ne s'en faudra que de quelques secondes pour que Zoff passe du statut de potentiel héros à celui d'entraîneur maudit. Pratiquant un jeu ouvert et offensif, l'équipe d'Italie séduit et se hisse jusqu'en finale de l'Euro 2000, après notamment une victoire héroïque contre les Pays-Bas en demi. Mais en finale, l'Italie subit l'une des défaites les plus cruelles de son histoire en perdant contre la France un match qu'elle menait dans les arrêts de jeu. Zoff démissionne quelques jours plus tard après avoir subi de violentes critiques de la part de Silvio Berlusconi.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1982 (Italie)
Finaliste de la Coupe du Monde en 1970 (Italie)
Vainqueur de l'Euro en 1968 (Italie)
Vainqueur des Jeux Méditerranéens en 1963 (Italie)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1973 et 1983 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1973 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1977 (Juventus Turin)
Champion d’Italie en 1973, 1975, 1977, 1978, 1981 et 1982 (Juventus Turin)
Vice-Champion d’Italie en 1974, 1976, 1980 et 1983 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1979 et 1983 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1973 (Juventus Turin)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1982
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1968 et 1980
À reçu l'Ordre du mérite de la FIFA en 1984
Élu "joueur en or" des 50 dernières années de l'Italie par l'UEFA en 2003
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2004
Nommé au FIFA 100
Nommé commandeur de l'ordre du mérite de la République italienne en 1982 puis grand Officier en 2000
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2012
Intronisé au "Walk of Fame" du sport italien en 2015
DIVERS
- Sur le plan personnel, il multiplie les records. Avec la sélection italienne, présent à toutes les rencontres entre le 20 septembre 1972 et le 15 juin 1974, il reste invaincu pendant 1143 minutes, soit plus de douze matches. En Championnat d'Italie, entre 1972 et 1983, il ne rate pas un seul des 332 matches de la Juve. Autre record dans le Calcio, sa cage reste inviolée pendant 903 minutes, soit 10 matches.
- Il est le premier joueur de l'histoire du football italien à avoir atteint la barre des 100 sélections.
VIDÉO
Giuseppe Meazza, le génie italien
Photo: ©DR
Giuseppe Meazza
Né le 23 août 1910 à Milan (ITA)
Décédé le 21 août 1979 à Rapollo (ITA)
Surnoms: Peppino, il Balilla, Divino, il génio
(Matchs amicaux: 27 sélections, 20 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 9 sélections, 3 buts)
(Coupe Internationale: 16 sélections, 8 buts)
1ère sélection : le 9 février 1930 contre la Suisse (4-2)
Dernière sélection : le 20 juillet 1939 contre la Finlande (3-2)
1927/40 Inter Milan (ITA) 391 matchs, 282 buts
(Championnat d'Italie: 348 matchs, 241 buts)
(Coupe d'Italie: 16 matchs, 12 buts)
(Coupe Mitropa: 27 matchs, 29 buts)
1940/42 Milan AC (ITA) 42 matchs, 11 buts
(Championnat d'Italie: 37 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Italie: 5 matchs, 2 buts)
1942/43 Juventus Turin (ITA) 27 matchs, 10 buts
1944 AS Varese (ITA) 20 matchs, 7 buts
1945/46 Atalanta (ITA) 14 matchs, 2 buts
1946/47 Inter Milan (ITA) 17 matchs, 2 buts
Giuseppe Meazza est considéré comme le plus grand footballeur italien de tous les temps. L'attaquant ailier possède l'un des plus beaux palmarès du football européen avant la Seconde Guerre mondiale avec Ugo Locatelli, seulement surpassés par Giovanni Ferrari.
Leader naturel, dribbleur déroutant, spécialiste de la reprise de volée et des passes à l'aveugle, jeu de tête impressionnant malgré son gabarit, Giuseppe Meazza apparaît comme le footballeur complet par excellence. Né en 1910, il a connu la guerre très jeune dont don père a d’ailleurs perdu la vie en 1917 à cause de celle-ci. À 12 ans, sa mère l’autorise à aller jouer avec des jeunes d’un club de football, le Gloria FC. Immédiatement, il est repéré. Il intègre le centre de formation des nerrazzuri deux ans plus tard puis l'équipe première à 17 ans. Surnommé "Il Balilla" en référence au nom d’une organisation fasciste dédiée aux jeunes sous Mussolini, cet attaquant d'une taille relativement petite (1,69 m) réalise pour ses débuts une prestation de choix et marque deux buts à l’occasion d’un tournoi d’avant-saison disputé à Côme en septembre 1927.
Photo: ©Massimo Perrone/La Gazzetta dello Sport
Le natif de Milan s'impose très vite à la pointe de l'attaque de l'Inter (rebaptisé Ambrosiana par le régime fasciste). Il inscrit respectivement 33 et 31 buts lors des saisons 1928-29 et 1929-30, soit plus d'un but par match, alors qu'il a seulement 20 ans. Il inscrit notamment un sextuplé (le 12 mai 1929 face à Venezia, victoire 10 buts à 2) et deux quintuplés lors de la saison 1928-1929. Alors que le club milanais galère les années précédentes à soutenir la comparaison avec les meilleurs clubs italiens, ses performances mènent les intéristes au titre de champion d'Italie en 1930, dix ans après le dernier trophée du club. Meazza remporte avec les Nerazzurri le championnat d'Italie à trois reprises, dont il est le meilleur buteur en 1930 (31 buts), 1936 (25 buts) et 1938 (20 buts). L'Inter remporte également avec Giuseppe Meazza sa première coupe d'Italie en 1939. Il signe ensuite chez le grand rival du Milan AC en novembre 1940. Après deux saisons avec les Rossoneri, il rejoint la Juventus malgré une forme physique déclinante et une vie d'excès. Il y inscrit 10 buts en 27 rencontres lors de sa seule saison chez la "Vieille Dame". Il rejoint ensuite pour un court passage l'AS Varèse et enfin l'Atalanta Bergame où il devient entraîneur-joueur. En 1946, il revient à l'Inter comme entraîneur-joueur également. Il y joue dix-sept matchs et inscrit les deux derniers buts de sa carrière, qui contribuent le club à se sauver d'une relégation en Série B. Il met un terme à sa carrière à la fin de cette saison.
Avec la sélection nationale italienne, il débute avant son vingtième anniversaire, le 9 février 1930 à Rome, contre la Suisse. Il exprime rapidement son talent au niveau international. Jamais un joueur de moins de 20 ans n'avait réalisé de tels débuts, avec dix buts en sept sélections. Sélectionné pour la coupe du Monde en 1934, il est un élément essentiel de la Nazionale. Il participe à toutes les rencontres de la Squadra, clôture la marque face aux Etats-Unis (7 buts à 1), inscrit le seul but lors du match à rejouer face à l'Espagne (1 but à 0) et offre celui de la victoire en demi-finale face à l'Autriche (1 but à 0). En finale, face à la Tchécoslovaquie, Meazza est rapidement blessé mais serre les dents. En prolongation, il n'est plus marqué courant à peine. Mauvaise idée des Tchécoslovaques puisqu'il sera à l'origine du but victorieux de Angelo Schiavio (2 buts à 1). Appelée à défendre son titre en France en 1938, Giuseppe Meazza n'a rien perdu de son efficacité devant le but. Capitaine de l'Italie, il inscrit cependant qu'une seule réalisation lors du tournoi, sur un drôle de penalty en demi-finale contre le Brésil (2 buts à 1). En efet, au moment où il s'élance, son short cède. De quoi perturber le gardien brésilien mais pas Meazza qui retient son short d'une main et marque malgré tout. Ironie du sort pour le stylé italien, ce sera le dernier de ses 33 buts en 53 sélections sous le maillot azzurro. Mais il sera le premier pourvoyeur de Silvio Piola, meilleur buteur du tournoi avec cinq buts. Avec son capitaine aux manettes, l'Italie ne sera jamais véritablement inquiétée à l'image de sa finale victorieuse le 19 juin à Paris contre la Hongrie (4 buts à 2). Reconverti ensuite comme entraîneur, il dirige plusieurs équipes italiennes, sans obtenir de résultats probants. Il travaille par la suite comme journaliste sportif. Décédé en 1979 avant de fêter ses 69 ans à Rapallo sur la côte ligure, Meazza a fasciné les foules des années trente, parce qu’il représentait la réussite sociale. Son nom est donné au stade San Siro de Milan. Cependant l'usage varie traditionnellement selon l'équipe milanaise qui y évolue: lorsque le Milan AC y joue, on utilise plus volontiers le nom de San Siro, en référence au quartier où il est situé, et lorsque c'est l'Inter de Milan, on parle du Giuseppe Meazza. Légende incontestable des intéristes, il a fait preuve d’un amour certain aux supporters nerrazzuri.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1934 et 1938 (Italie)
Vainqueur de la Coupe Internationale en 1927-1930 et 1933-1935 (Italie)
Finaliste de la Coupe Internationale en 1931-1932 (Italie)
Finaliste de la Coupe Mitropa en 1933 (Inter Milan)
Champion d’Italie en 1930, 1938 et 1940 (Inter Milan)
Vice-champion d’Italie en 1933, 1934 et 1935 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1939 (Inter Milan)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1942 (Milan AC)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1934
Meilleur buteur du championnat d’Italie en 1930 (31 buts), 1936 (25 buts) et 1938 (20 buts) (Inter Milan)
Meilleur buteur de la Coupe Mitropa en 1930 (7 buts), 1933 (5 buts) et 1936 (10 buts) (Inter Milan)
Meilleur buteur de l’histoire de l’Inter Milan (287 buts)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1934
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2011 (à titre posthume)
Intronisé au "Walk of Fame" du sport italien en 2015
DIVERS
- L'arbitre aurait validé son but irrégulier en match rejoué de quart de finale contre l'Espagne,le seul de la rencontre, dans des conditions troubles. Ce but unique qualifiera l'Italie en demi-finale de la coupe du monde 1934, organisée chez elle, à l'époque où le règne de Mussolini atteint son paroxysme.
- Il fut le premier entraîneur italien à diriger une équipe étrangère lorsqu'il prit les rênes du club turc du Beşiktaş JK en 1948 pendant cinq mois.
- Connu pour valoriser les jeunes, Meazza devient ensuite responsable du secteur jeunes de l'Inter. On lui doit notamment la découverte du jeune Sandro Mazzola, formé au club.
- Pour rendre hommage à son idole, l'acteur italien Rudolf Valentino décédé le 23 août 1926, Giuseppe Meazza arborait une chevelure abondamment gominée comme c'était la mode à l'époque. Une autre manière également d'afficher son image de "latin lover."
VIDÉO
Giacinto Facchetti
photo: ©DR
Giacinto Facchetti
Né le 18 juillet 1942 à Trevise (ITA)
Décédé le 4 septembre 2006 à Milan (ITA)
Italien, défenseur gauche, 1m91
Surnom: Cipe, ll Capitano
(Matchs amicaux: 37 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 18 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 12 sélections)
(Qualif Euro: 24 sélections, 1 but)
(Euro: 3 sélections)
1ère sélection : le 27 mars 1963 contre la Turquie (1-0)
Dernière sélection : le 16 novembre 1977 contre l'Angleterre (0-2)
1960/78 Inter Milan (ITA) 639 matchs, 76 buts
(Championnat d'Italie: 476 matchs, 59 buts)
(Coupe d'Italie: 85 matchs, 10 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 39 matchs, 6 buts)
(Coupe de l'UEFA/Coupe d'Europe des villes de foires: 29 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 5 matchs)
(Coupe Anglo-italienne: 2 matchs)
(Trophée Armando Picchi: 2 matchs, 1 but)
Sur le plan technique Giacinto Facchetti restera dans l'histoire du football comme l'homme qui a sorti les défenseurs latéraux de leur cage. Premier arrière offensif de l'ère moderne, il est considéré comme l'un des meilleurs de l'histoire.
Né le 18 juillet 1942, en pleine Seconde Guerre Mondiale, à Treviglio, en Lombardie, Giacinto Facchetti hésite entre le football et l’athlétisme. Mais le gamin avait un rêve: celui de jouer sous les couleurs Bleu et Noir de l’Inter. Dès que son âge le lui permit, à 14 ans, il a fait un essai pour tenter de venir y jouer, mais il ne sera pas retenu par le grand Giuseppe Meazza. Le jeune gamin joue alors pour le club de sa ville natale, le CS Trevigliese, où il était utilisé comme avant-centre, pour utiliser au mieux sa grande taille. Ses performances ne passent pas inaperçues. Le joueur brille par sa technique, sa puissance et surtout sa vitesse, proprement hallucinante pour un tel gabarit. En 1959, il signe alors à l'âge de 18 ans avec l'Inter, son rêve de gosse est enfin réalisé et il ne quittera plus jamais son club.
Helenio Herrera, l'entraîneur de l'époque, le repositionne arrière gauche dans son fameux 5-3-2, le catenaccio. Il débute le 19 mai 1961, face à l’AS Roma au Stadio Olimpico (victoire 2 buts à 0) et inscrit son premier but dès son deuxième match, face à Naples. Pourtant lors de ses deux premières saisons, il ne joue pas beaucoup, et subit de nombreuses critiques… trois rencontres lors de sa première saison et quinze lors de sa deuxième. Il faut attendre sa troisième saison pour voir éclore son talent, et le début du "Grand Inter" qui va dominer l'Italie et l'Europe. C’est grâce à la confiance d’Herrera et à force de travail et de volonté que le numéro 3 va se façonner. Mais le joueur ne se contente pas de défendre, comme ses contemporains. Il est également un redoutable contre-attaquant, un véritable ailier, qui vient apporter le surnombre sur les côtés en phase offensive. Si les légendaires brésiliens Nilton Santos et Djalma Santos avaient montré la voie des arrières offensifs, c’est véritablement Giacinto Facchetti qui est considéré comme le premier défenseur à attaquer.
photo: ©Alamy
Il obtient son premier "Scudetto" de champion d'Italie en 1963, au bout de sa troisième saison. Les années suivantes sont couronnées de succès avec deux autres championnats d'Italie en 1965 et 1966. Facchetti remporte aussi deux Coupes d'Europe des Clubs Champions d'affilés, en 1964 et 1965, respectivement face aux espagnols du Real Madrid (3 buts à 1) et aux portugais du Benfica Lisbonne (1 but à 0), ainsi que deux coupes intercontinentale. Il termine même second au scrutin du "Ballon d’Or" en 1965, derrière le lauréat portugais Eusebio, et devant son coéquipier Luis Suarez. Entre 1962 à 1967, ses meilleures années, il dispute 205 matchs toutes compétitions confondues et marque 29 buts, tout en faisant le métier derrière et en distribuant de nombreuses passes décisives.
Après des débuts en équipe nationale le 27 mars 1963 face à la Turquie, Facchetti a également accompli une carrière exceptionnelle de longévité avec la Squadra Azzurra totalisant 94 sélections, dont 70 comme capitaine, entre 1963 et 1977. Il est d'ailleurs longtemps resté recordman des sélections en Italie avant d'être détrôné par Dino Zoff, autre monstre sacré du football italien. S'il fait partie de la Nazionale éliminée à la surprise générale de la Coupe du Monde en 1966 par la Corée du Nord, il connaît aussi le bonheur de remporté l'Euro en 1968. En 1970, il est de la demi-finale de la Coupe du monde gagnée par l'Italie face à la RFA (4 buts à 3), qui reste dans les mémoires face à un Franz Beckenbauer terminant avec le bras en écharpe. Il participe à la finale, mais son équipe ne peut rien face à la magnifique formation brésilienne (4 buts à 1), lui-même ne parvenant pas à contenir son adversaire direct, Jaïrzinho. Mais "Il Capitano" est conscient que, malgré l’échec, les joueurs italiens peuvent être fiers d’eux, et leurs supporters le savent. Le 16 novembre 1977 à Wembley, à 36 ans, il fait ses adieux à la Squadra Azzura avant de disputer à San Siro son ultime match en Série A le 7 mai 1978 et d'intégrer dans la foulée le staff d'un club auquel il a toujours voué un attachement indéfectible.
Au total, il aura disputé 639 matchs et marqué 76 buts, toutes compétitions confondues, sous les couleurs nerazzurri. Il a ensuite gravi tous les échelons en tant que dirigeant. Élu vice-président de l'Inter le 13 novembre 2001, il devint le 19ème président nerazzurro le 19 janvier 2004, une fonction qu'il a occupée jusqu'à son décès le 4 septembre 2006 des suites d'une tumeur au pancréas à l'âge de 64 ans. Au-delà du président modèle qu'il a incarné toutes ses années, Giacinto Facchetti a contribué à la légende intériste et au rayonnement du football italien par son action sur les terrains de football, en s'imposant comme le prototype de l'arrière-gauche moderne et en se dotant d'un palmarès composé notamment de quatre scudetti, deux C1 et un titre de champion d'Europe avec l'Italie. Élégant, respectueux et fair-play, sur et en-dehors des terrains, Fachetti aura marqué les esprits et forcé le respect et l’admiration de chacun, comme joueur et comme homme.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1970 (Italie)
Vainqueur de l"Euro 1968 (Italie)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs Champions en 1964 et 1965 (Inter Milan)
Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1967 et 1972 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1964 et 1965 (Inter Milan)
Champion d’Italie en 1963, 1965, 1966 et 1971 (Inter Milan)
Vice-Champion d’Italie en 1962, 1964, 1967 et 1970 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1978 (Inter Milan)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1965 et 1977 (Inter Milan)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1965
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1970
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1968
Nommé au FIFA 100
Prix du Président de la FIFA en 2006 à titre posthume
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2006
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2015
DIVERS
- À été le 19ème président de l'Inter Milan (2004-2006).
- Le numéro 3, qu'il portait en tant que joueur est retiré par son club le 8 septembre 2006. C'est le premier joueur de l'Inter qui voit son numéro enlevé.
- Le 22 septembre 2008, un square de Cesano Maderno, ville proche de Milan, est baptisé à son nom.
- Fachetti était également membre de la Commission du football et Ambassadeur de la FIFA contre le racisme.
- Chronométré en 10 secondes 7 aux 100 mètres et assez régulier en moins de 11 secondes, Facchetti aspirait dans sa jeunesse à devenir champion olympique du 100 mètres avant d'opter pour le football.
SOURCES/RESSOURCES
- Giacinto Facchetti, le seigneur - C'è solo il calcio
VIDÉO
Roberto Baggio, le maestro italien
Photo: ©I Got Cider in My Ear
Roberto Baggio
Né le 18 février 1967 à Caldogno (ITA)
Italien, milieu offensif, 1m74, numéro 10
Surnoms: "Divin Codino", "Raffaello", "Coniglio bagnato"
(Matchs amicaux: 21 sélections, 9 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 16 sélections, 9 buts)
(Qualif Euro: 7 sélections, 2 buts)
(US Cup: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 16 novembre 1988 contre les Pays-Bas (1-0)
Dernière sélection : le 28 avril 2004 contre l'Espagne (1-1)
1982/85 Vicenza (ITA) 47 matchs, 16 buts
(Championnat d'Italie de D3: 36 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Italie: 11 matchs, 3 buts)
1985/90 Fiorentina (ITA) 136 matchs, 55 buts
(Championnat d'Italie: 95 matchs, 39 buts)
(Coupe d'Italie: 28 matchs, 15 buts)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 1 but)
1990/95 Juventus Turin (ITA) 200 matchs, 115 buts
(Championnat d'Italie: 141 matchs, 78 buts)
(Coupe d'Italie: 26 matchs, 14 buts)
(Coupe des Coupes: 8 matchs, 9 buts)
(Supercoupe d'Italie: 1 match, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 24 matchs, 13 buts)
1995/97 Milan AC (ITA) 67 matchs, 19 buts
(Championnat d'Italie: 51 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Italie: 6 matchs, 3 buts)
(Ligue des Champions: 5 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 3 buts)
1997/98 Bologne (ITA) 33 matchs, 23 buts
(Championnat d'Italie: 30 matchs, 22 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)
1998/2000 Inter Milan (ITA) 59 matchs, 17 buts
(Championnat d'Italie: 42 matchs, 11 buts)
(Coupe d'Italie: 11 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 6 matchs, 4 buts)
2000/04 Brescia (ITA) 101 matchs, 46 buts
(Championnat d'Italie: 95 matchs, 45 buts)
(Coupe d'Italie: 4 matchs)
(Coupe Intertoto: 2 matchs, 1 but)
Phénomène unique dans le panorama du grand football, Roberto Baggio est considéré comme l'un des plus grands joueurs italiens de l'histoire. Arborant le numéro 10, "II Divin Codino " ("le divin à la queue de cheval") est et restera une des personnalités marquantes du Calcio.
Personne comme lui, en Italie, est en mesure de susciter émotion, passion et soutien sans limite. Un ami des tifosi personnels, à travers les différentes équipes, admiré en mode inconditionné, la classe pure et vrai de ce joueur et par dessus tout en fait un symbole d'art et de poésie. Ses dribbles mirobolants et ses nombreuses prouesses techniques élèvent le joueur de poche italien au rang des géants footballeurs passés dans le championnat transalpin. Outre les gestes techniques, Raffaello, comme il est surnommé, était d’une précision extrême. Des coups francs et des corners millimétrés, l’enfant de Caldogno opérait avec une finesse chirurgicale dans l’optique de guider le jeu et de gagner. Le jeu du génie italien ne se résume pas uniquement à des coups de pieds arrêtés merveilleux. En effet, dans un rôle de "trequartista" ou de pur numéro 10, il avait toujours cette même obsession pour le jeu. Dépositaire de ce dernier de toutes les équipes pour lesquelles il a évolué, il a été inspiré des grands chefs d’orchestre de son époque: Maradona, Zico ou encore Platini. Au côté de ces grands esthètes du football, l'italien a réussi à se faire une remarquable place. Et pour le célèbre entraineur et penseur du football Arrigo Sacchi: "C’est Baggio qui a montré les plus belles choses sur le terrain de football." Un génie reconnaît un autre génie. Le métronome italien était un des ces virtuoses italiens faisant ses gammes sur les splendides stades du Calcio.
Formé à Vicenza, le jeune Roberto débute sa carrière en Série C à l’âge de 15 ans! Il arrive à obtenir la promotion de son équipe en Série B pour sa dernière saison au club. Ce talent précoce du football transalpin va alors gravir les échelons à vitesse grand V. Il quitte le club pour défendre les couleurs de la Fiorentina. Il dispute son premier match le 21 septembre 1986 lors de la victoire 2 buts à 0 de la Viola sur la Samp'. Son tout premier but, celui d’une longue série, arrive cependant longtemps après. Il est marqué sur coup-franc lors de la saison 1986-1987, contre le Napoli d’el pibe de oro, Diego Maradona lui-même. Le talent n'attendant pas le nombre des années, l'ouragan Baggio dévaste tout sur son passage, au point d'être appelé en sélection italienne à 21 ans seulement. Il mène la Fiorentina en finale de la Coupe de l’UEFA en 1990 mais s’incline contre la Juventus Turin. Le lendemain, le stratège italien signait en faveur de la Vieille Dame. C’est alors le début d’une belle aventure à l'aube des années 90.
Photo: ©Shaun Botterill/Getty images
Un championnat, une coupe d'Italie, une coupe de l'UEFA, un brassard de capitaine, un Ballon d'or obtenu et un titre de meilleur joueur Mondial de l'année par la FIFA obtenu en 1993. Son passage à la Juventus restera dans les mémoires du football italien. En moyenne, sur ses quatre premières saisons au club, il marque plus de 30 buts. Alessandro Del Piero prend un peu plus de place lors de sa dernière saison à la Vecchia Signora, ne le laissant marquer "que" 15 fois. Sa Coupe de l'UEFA de 1993 est incroyable: 3 pions plantés contre le PSG en demi-finale et 2 marqués en finale contre Dortmund. Cette même saison, il marque même un quadruplé contre l’Udinese. Malgré ses succès, il quitte la Juventus pour le Milan AC, au grand dam des supporters. Baggio remporte un second scudetto consécutif, mais les résultats sont décevants aussi bien en Italie que sur la scène européenne. Handicapé par des blessures, il quitte le club lombard pour l'équipe de Bologne. Fort d’une saison 1997-1998 pleine, avec un record personnel à 23 buts et une qualification en Coupe UEFA, ce talent pur retrouve un club de plus haut standing en signant à l’Inter Milan. Mais le natif de Caldogno peine alors à se faire une place de titulaire. Le duo Ronaldo-Vieri lui barre la route et une brouille avec son coach de l’époque, Marcello Lippi, lui offre une place sur le banc. Lassé de ce statut de simple remplaçant, la coqueluche du Calcio fait ses valises et s’envole pour Brescia. Il va y passer ses quatre dernières saisons de joueur, avec à la clé un 200ème but en Série A et un maintien dans l'élite avec 45 buts en 95 rencontres de championnat. Le 16 mai 2004 à cinq minutes de la fin de la rencontre Milan AC-Brescia (4 buts à 2), il quitte le terrain pour la dernière fois (embrassant en larme son ami adversaire d'un soir Paolo Maldini). San Siro lui offre en guise d'adieu une interminable standing ovation.
Avec l'équipe d'Italie (56 sélections et 27 buts), il participe à trois Coupes du Monde: en 1990, 1994 et 1998 inscrivant 9 buts sur l'ensemble des compétitions. Demi-finaliste en 1990, il est au sommet de son art quatre ans après. Finaliste de la Coupe du Monde en 1994, il est surtout connu pour avoir loupé le tir au but décisif en finale face au gardien brésilien Taffarel, à Pasadena, après avoir amené l'équipe italienne jusqu'en finale avec cinq buts. Touché à la cuisse en demi-finale face à la Bulgarie, épuisé par l’intensité de la compétition et 120 minutes éreintantes face au Brésil en finale, son penalty s’envole dans le ciel du Rose Bowl. L’image du numéro 10 italien, la tête basse, les mains sur les hanches, fait partie de la légende du Mondial et de l’histoire du football. Ses larmes dans les bras de Franco Baresi immortalisent à ce moment là toute la souffrance d’échouer si près de son rêve d’enfant et celle du peuple italien. Lors de sa troisième et dernière Coupe du Monde, celle de 1998 organisé en France, il est tout près d’inscrire le but en or en quarts de finale face à Fabien Barthez. La suite de l’histoire, nous la connaissons. Malgré son penalty réussi, l’Italie sera une nouvelle fois battue aux tirs au but. Le destin. Source d’inspiration à son insu pour les génération futures. Roberto Baggio était ce joueur complet, un magicien du ballon rond dont sa technique et son talent l’ont rendu iconique. Probablement le footballeur azzurri le plus aimé et le plus populaire au Monde, il reste la magie du meilleur joueur italien pour ses amateurs de la fin du 20ème siècle.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1994 (Italie)
3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1993 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1990 (Fiorentina) et 1995 (Juventus Turin)
Champion d’Italie en 1995 (Juventus Turin) et 1996 (Milan AC)
Vice-Champion d’Italie en 1992 et 1994 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1995 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1992 (Juventus Turin) et 2000 (Inter Milan)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1990 (Juventus Turin), 1996 (Milan AC) et 2000 (Inter Milan)
Champion d'Italie de Série C1 en 1985 (Vicenza)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1993
Onze d’or en 1993
Onze d’argent en 1995
Onze de bronze en 1994
Élu meilleur footballeur mondial de l’année FIFA en 1993
3ème meilleur footballeur mondial de l’année FIFA en 1994
Élu meilleur joueur du Championnat d’Italie en 2001
Élu meilleur espoir européen (Trophée Bravo) en 1990
Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1991 (9 buts) (Juventus Turin)
2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1994
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1994
Nommé au FIFA 100
Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002
À reçu le Prix "Golden Foot" en 2003
À reçu le prix du "joueur le plus aimé" à la cérémonie des oscars italiens en 2002
À reçu le Prix "Gaetano Scirea" pour sa carrière exemplaire en 2001
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2011
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
Intronisé au "Walk of Fame" du sport italien en 2015
Chevalier de l'Ordre du mérite de la République italienne en 1991
Ambassadeur de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture)
À reçu le "Prix mondial de la paix" décerné par l'assemblée des prix Nobel de la paix en 2010
DIVERS
- Le 28 avril 2004, cinq ans après sa retraite internationale et à l'âge de 37 ans, il a honoré sa 56ème et dernière sélection lors d'un match de préparation à l'EURO 2004 face à l'Espagne (1-1). Seul Silvio Piola avait eu droit à un tel jubilé.
- Son frère cadet Edy, attaquant formé à la Fiorentina, a été lui aussi footballeur professionnel de 1994 à 2009 et compte deux sélections avec l'équipe d'Italie U17.
VIDÉO
Franco Baresi, Il Capitano
photo: ©DR
Franco Baresi
Franceschino "Franco" Baresi
Né le 8 mai 1960 à Travagliato (ITA)
Italien, défenseur central, 1m76, numéro 6
Surnom: "Il Capitano"
81 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 38 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections)
(Coupe du Monde: 10 sélections)
(Qualif Euro: 18 sélections)
(Euro: 4 sélections
(US Cup: 3 sélections)
olympique: 6 sélections, 1 but
1977/97 Milan AC (ITA) 719 matchs, 33 buts
(Championnat d'Italie: 470 matchs, 12 buts)
(Championnat d'Italie de D2: 61 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 97 matchs, 15 buts)
(Supercoupe d'Italie: 5 matchs)
(Ligue des Champions: 50 matchs)
(Coupe des Coupes: 19 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 6 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 4 matchs)
(Coupe Mitropa: 6 matchs, 2 buts)
Légende du football italien, Franco Baresi est l'un des joueurs emblématiques des grands succès du Milan AC à la fin des années 80. Combatif, ce pur patron de la défense jouera au plus haut niveau durant une vingtaine d'années.
Il passera toute sa carrière chez les Rossoneri, remportant de nombreux titres en Série A et quelques C1. Excellent en charnière centrale, il savait très bien lire le jeu et conduire son équipe sur le terrain, en bon capitaine qu'il était au Milan AC, mais aussi avec la Squadra Azzurra. Il représentait parfaitement les valeurs qu’incarne la formation lombarde, classe, charisme, expérience et à la fois discrétion et modestie. Pas le plus beau, pas le plus rapide, pas le plus fort mais toujours la. Le voir aligné était une garantie. Fidèle à jamais au Diavolo, de 1977 à 1997, il a traversé avec le même professionnalisme les périodes de gloire et celles de la déchéance. Avec ses joies (le Scudetto de la Stella) et ses peines (Totonero et descente en Série B).
Pourtant, c’est avec l'Inter Milan que Franco a passé ses premiers tests lors de l’été 1974, à l’âge de 14 ans. Mais les Nerazzurri l'ont trouvé trop malingre lors de l'essai. Bien leur en a pris. Il décide de voir du côté milanista. Hésitant, le club lombard tente tout de même le coup. Et il ne vont pas être déçu. Le début de la grande histoire d’amour entre le Milan AC et Franco Baresi commence. Il démarre en première division le 23 avril 1978 face au Hellas Vérone, à seulement 17 ans. Pour sa première année en tant que titulaire, Baresi remporte son premier titre de champion, le 10ème du club en Série A, appelé "Scudetto della Stella". Une saison qui voit aussi le départ du légendaire Gianni Rivera, qui est conquis par ce tout jeune joueur. La saison suivante, il s'affirme et comble les lacunes physiques par une vision du jeu impeccable, un placement irréprochable et un talent naturel à diriger sa défense. Il impressionne par son charisme, sa détermination et sa hargne. Le club lombard termine à une satisfaisante troisième place. Mais tout s'écroule. Le début de trois années noires. Le Milan est rétrogradé en Série B en 1980 à cause des paris faussés de l'affaire Totonero. Après être remonté aussitôt, le club replonge puis pour des raisons cette fois-ci sportives. Une saison épouvantable pour Franco absent des terrains durant quatre mois en raison d'une maladie du sang. Toujours aussi talentueux, Franco est aussi fidèle, malgré de nombreuses offres alléchantes de grands clubs, il choisit de rester quand beaucoup d'autres ont préféré fuir le chaos. Ce dévouement lui permet d’être élevé au rang de Bandiera – Porte-drapeau – et gagne le cœur des supporters du Milan. Il devient alors capitaine à 22 ans et ne lâchera plus le brassard jusqu'à la fin de sa carrière, quinze ans plus tard.
photo: ©Storie di Calcio
Avec l'arrivée de Silvio Berlusconi à la tête du club en 1986, le Milan AC connaît un nouvel élan. Sous la direction d'Arrigo Sacchi, Franco Baresi devient le patron de l'équipe des "Invincibles" qui survolent les années 80 avec les Néerlandais Ruud Gullit, Marco van Basten et Frank Rijkaard. Avec un pressing hyper intelligent, il élève le piège du hors-jeu au rang d'art, dès qu'il monte d'un cran, c'est toute l'équipe qui monte d'un cran. Il est encore fidèle au poste à l'époque de Fabio Capello où le grand Milan remportent quatre nouveaux titres de champion et une Coupe d'Europe des Clubs Champions avec la génération des Marcel Desailly, Zvonimir Boban et Dejan Savicevic. Une légendaire défense composé de Paolo Maldini, Franco Baresi, Alessandro Costacurta et Mauro Tassotti qui restera à jamais gravé dans les annales du football italien. Une arrière-garde magique qui termine quatre fois champion d'Italie (1992, 1993, 1994, 1996) avec une invincibilité de 58 matchs étalées sur trois saisons. À son palmarès, il ne lui manque qu’une coupe d’Italie, épreuve que le club lombard n’a pas pu remporter de 1974 à 2002.
Barré pendant plusieurs saisons en équipe d'Italie par Gaetano Scirea, un autre monument, Baresi a pourtant remporté la Coupe du Monde 1982 en Espagne même s'il n'est jamais entré en jeu. Il effectue finalement ses grands débuts avec la Nazionale le 4 décembre 1982 à Florence lors d'un match amical contre la Roumanie. Il participe également à la coupe du Monde 1990 ainsi qu'à l'épopée du Mondial US 1994, où l'équipe d'Italie se hisse jusqu'en finale contre le Brésil. Le succès n'est pas au rendez-vous, Baresi rate le premier penalty lors de la séance des tirs au but, imité plus tard par Daniele Massaro et Roberto Baggio. Cruel pour l'un des plus grands serviteurs de la Squadra.
En 1997, Franco tire sa révérence après 20 ans de haut niveau. Le club décide, honneur suprême, que son numéro 6 ne sera plus attribué. Cette marque de reconnaissance est extrêmement rare puisque c'est une première dans l'histoire du Diavolo. Il donne son brassard de capitaine à Paolo Maldini qui saura se montrer digne de son prédécesseur. Le club milanais organise également un tournoi nommé "6 Per Sempre" ("6 pour toujours"), qui donne lieu à des festivités à San Siro, où de nombreuses étoiles du football sont conviées. Tout au long de l'année suivante, une grande bannière à son effigie fait des apparitions régulières dans les tribunes. Il intègre à la fin de sa carrière sportive le secteur marketing du Milan AC. Il a aussi entraîné la Primavera pendant deux saisons, de 2006 à 2008. Il est un des derniers libéros et un des plus grands joueurs de l'histoire du football italien à ce poste.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1982 (Italie)
Finaliste de la Coupe du Monde en 1994 (Italie)
3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1989, 1990 et 1994 (Milan AC)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1993 et 1995 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1989 et 1990 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 1993 et 1994 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe de l'UEFA en 1989, 1990 et 1994 (Milan AC)
Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1993 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1982 (Milan AC)
Champion d’Italie en 1979, 1988, 1992, 1993, 1994 et 1996 (Milan AC)
Vice-Champion d’Italie en 1990 et 1991 (Milan AC)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1985 et 1990 (Milan AC)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1988, 1992, 1993 et 1994 (Milan AC)
Champion d’Italie de D2 en 1981 et 1983 (Milan AC)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1989
Élu meilleur footballeur de l’année en Italie (Guerin d'or) en 1990
Meilleur buteur de la Coupe d'Italie en 1990 (4 buts) (Milan AC)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1990
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2013
Élu joueur du siècle de Série A par l'association des footballeurs italien en 2000
Élu joueur du siècle du Milan AC en 1999
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2012
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
À reçu le prix "Gaetano Scirea" en 1994 pour sa carrière exemplaire
Officier de l'Ordre du Mérite de la République Italienne en 1991
DIVERS
- Son frère, Giuseppe Baresi, a également fait une belle carrière avec l'Inter Milan.