Football-the-story

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Gerd Müller, Der Bomber

Gerd Muller.jpgGerd Müller

 

Gerhard Muller

Né le 3 novembre 1945 à Nördlingen (ALL)

Décédé le 15 août 2021 à Wolfratshausen (ALL)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, buteur, 1m76

Surnoms: Der Bomber, Kleines dickes Muller (le petit gros)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 62 sélections, 68 buts

(Matchs amicaux: 31 sélections, 29 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 9 buts)

(Coupe du Monde: 13 sélections, 14 buts)

(Qualif Euro: 10 sélections, 12 buts)

Euro: 2 sélections, 4 buts)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png espoirs: 1 sélection, 1 but

 

Officiels:

 

1962/63 TSV 1861 Nordlingen (ALL) (jeunes) 3 matchs, 2 buts

(Championnat juniors d'Allemagne du Sud: 3 matchs, 2 buts)

1963/64 TSV 1861 Nordlingen (ALL) 31 matchs, 51 buts

(Championnat de D3: 31 matchs, 51 buts)

1964/79 Bayern Munich (ALL) 453 matchs, 398 buts

(Championnat d'Allemagne: 427 matchs, 365 buts)

(Regionalliga Süd: 26 matchs, 33 buts)

(Promotion Barrage: 6 matchs, 6 buts)

(Championnat de l'équipe réserve: 3 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Allemagne: 64 matchs, 80 buts)

(Coupe de la ligue allemande: 5 matchs, 12 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 35 matchs, 35 buts)

(Coupe des Coupes: 25 matchs, 20 buts)

(Coupe de l'UEFA/Coupe des villes de foire: 14 matchs, 4 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs, 3 buts)

(Coupe Intercontinentale: 1 match, 2 buts)

(Coupe Intertoto: 6 matchs, 5 buts)

1979/81 Fort Lauderdale Strikers (USA) 80 matchs, 40 buts

(NASL: 71 matchs, 38 buts)

(Play-offs: 9 matchs, 2 buts)

 

Non-Officiels:

 

1963/81 Matchs amicaux: 417 matchs, 722 buts

1971/73 Sélection FIFA/UEFA: 3 matchs, 2 buts

1965/80 Match de charité: 4 matchs, 2 buts

 

Total:

 

Officiels: 793 matchs, 735 buts

Non-officiels: 423 matchs, 726 buts

Total: 1216 matchs, 1461 buts

*Stats: ©RSSSF

 

Icône du Bayern Munich des années 70, Gerd Müller est considéré comme l'un des plus grands joueurs allemands de l'histoire, toutes générations confondues.

 

Attaquant explosif et atypique, ni particulièrement rapide et technique, l’allemand se distingue par un flair et un sens du but hors du commun, pouvant se faufiler discrètement et rapidement entre les défenseurs. Dès que le coup de sifflet d'un match de foot retentissait, il devenait une panthère insaisissable. Malgré un physique trapu et des cuisses épaisses comme des troncs d’arbre, Müller tirait systématiquement dans des positions difficiles ou dans des angles de tir improbables grâce à sa fougue et son explosivité au-dessus de la moyenne. Avant-centre exceptionnel au style peu académique et peu élégant selon les amateurs, celui qu'on surnomme "Der Bomber" (le bombardier) est très efficace devant la cage et collectionne les records personnels: meilleur buteur du Bayern Munich et ancien recordman de buts de la sélection allemande avec 68 pions, il est aussi le meilleur artilleur de l’histoire de la Bundesliga avec 365 buts en 427 rencontres, loin devant son second, Klaus Fischer (268 buts). Un exploit qui a peu de chances d'être un jour égalé.

 

Né le 3 novembre 1945 chez les campagnards de Nördlingen, située à une heure et demie en voiture de Munich, le jeune bambin va connaître une ascension météorique. Passé par toutes les équipes de jeune de sa ville natale, il joue à 18 ans en équipe première et va vite se faire remarquer en inscrivant 51 buts en 31 matchs. Repéré et recruté par l'ambitieux club de la région le Bayern Munich en 1964, il fait ses débuts en Regionalliga Süd à l'âge de 19 ans. Pour sa première apparition, il inscrit deux buts contre le FC Fribourg, les premiers d'une longue série. Le club bavarois n'est à l'époque qu'un modeste club allemand, mais compte dans ses rangs des joueurs prometteurs comme Franz Beckenbauer et Sepp Maier, avec qui il va nourrir une profonde amitié. Le trio va commencer à propulser le Bayern vers les sommets, arrachant la promotion du club en Bundesliga en 1965. Pour son retour parmi l'élite, le club termine troisième et remporte sa première Coupe d'Allemagne. Le club bavarois réalise à nouveau le même exploit en 1967, 1969 et 1971. Côté championnat, il remporte le titre pour la première fois en 1969. Trois triomphes consécutifs suivront en 1972, 1973 et 1974. Le Bayern conquiert également son premier trophée européen en empochant la Coupe des Coupes en 1967 face au Glasgow Rangers (1 but à 0 après prolongations). Sept ans plus tard, le club est sur le toit de l'Europe en remportant trois Coupe d'Europe des clubs champions consécutifs entre 1974 et 1976. Le canonnier marquera quatre des huit buts en finales de C1 remportées. Pour parachever le chef d'œuvre, le Bayern s'offre la coupe intercontinentale en 1976. Sans Gerd Müller, le Bayern n'aurait sans doute jamais connu un tel succès. Comme l'a très bien dit Franz Beckenbauer: "Sans ses buts, il n'y aurait pas de Bayern Munich. Ce que le club est aujourd'hui, tout ce que nous avons, nous le lui devons." D’un naturel discret hors des terrains, Gerd Müller n’a jamais cherché à entrer dans la légende autrement que par ce qu’il a réalisé sur le terrain. Pendant treize saisons d'affilée, il termine meilleur artificier du club et remporte sept titres de meilleur buteur en Bundesliga.


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Photo: ©Popperfoto

 

Côté sélection, il débute sa carrière internationale le 10 octobre 1966 contre la Turquie (perdu 2 buts à 0) et devient rapidement un cadre régulier de la Mannschaft. Il se révèle aux yens du monde entier lors de la Coupe du Monde 1970. Associé en attaque au légendaire buteur de Hambourg Uwe Seeler, il inscrit 10 buts lors du tournoi. Lors de la demi-finale d'anthologie contre l'Italie, il en plante deux. Cette performance malgré la défaite lui permet d'être le premier Allemand à recevoir le Ballon d'Or en 1970. Il devance au classement l’Anglais Bobby Moore et l’italien Luigi Riva. En 1972, la Mannschaft remporte l'Euro et étrille l'URSS en finale (3 buts à 0). Il termine là encore meilleur buteur du tournoi avec quatre réalisations. Mais il ne s'arrête pas là et continue de faire feu de tout bois. Celui qui a terminé la saison 1971-1972 avec 40 buts au compteur en championnat inscrit pas moins de 85 buts (en 60 matches) sur l'année civile 1972. Soit 13 en sélection et 72 avec le Bayern (42 en Bundesliga, 7 en Coupe d'Allemagne, 11 en Coupe d'Europe et 12 en Coupe de la Ligue). Un record qui ne sera battu qu'en 2012 par Lionel Messi, en 67 rencontres. En 1974, il obtient la consécration en remportant la Coupe du Monde avec ses coéquipiers du Bayern. Le plus beau but de sa carrière reste sans l’ombre d’un doute son but victorieux en finale face aux Pays-Bas. Peu avant la mi-temps, Bonhof centre dans le dos de Müller alors marqué par deux défenseurs. Il se retourne alors vers la balle, la fait ricocher sur son pied puis se retourne vers le but et trompe le gardien néerlandais. Ce sera l'apogée de sa carrière et sa dernière apparition sous le maillot Blanc et Noir. Car Gerd Müller annonce sa retraite à l'issue de la finale, à 28 ans. Selon la rumeur, furieux que les femmes des joueurs n'aient pas été invitées au banquet célébrant la victoire allemande, il aurait pris sa décision sur l'instant. Mais la vérité est tout autre: "Trois jours avant la finale, j'ai prévenu Schön que j'arrêtais. Il m'a demandé de ne rien dire jusqu'à la finale. C'est tout. Il n'y a rien de plus."

 

Le plus prolifique de tous les attaquants est néanmoins contraint à l'exil en 1979. Sur le déclin, il n'est plus aussi essentiel au Bayern. Il tente de relancer sa carrière avec les Fort Lauderdale Strikers aux États-Unis. Il y joue pendant deux ans et demi notamment avec George Best avant de raccroché les crampons. Après avoir tiré sa révérence, Gerd Müller connaît des difficultés dans les années 1980 et devient dépressif et alcoolique. D'année en année, son état empire, si bien qu'il tombe même dans le coma pendant quelques jours. Ses amis du Bayern, particulièrement Uli Hoeness, vont l'aider à s'en sortir. Müller part en cure de désintoxication et revient sur le droit chemin. Il redébarque au Bayern Munich en 1992, pour entraîner l’équipe juniors puis l’équipe réserve du club bavarois. Il voit passer sous ses ordres Bastian Schweinsteiger, Thomas Müller, David Alaba et bien d'autres. Mais de nouveaux soucis apparaissent. Cette fois-ci pas question d'alcool et de dépression, mais de pertes de mémoire soudaines. À 70 ans, Gerd Müller officialise une triste nouvelle. Le "Bombardier" souffre de la maladie d’Alzheimer qui l'emporte le 16 août 2021 à l'âge de 75 ans. Cette année-là, le mythique record de l'avant-centre ouest-allemand de 40 buts en une saison de Championnat avait été brisé après 49 ans de subsistance, par un certain Robert Lewandowski, le Polonais inscrivant 41 buts lors de la saison 2020-2021. Le buteur avait célébré son nouveau record en exhibant un t-shirt floqué du message "4ever Gerd". Personne n'a oublié le bonheur qu'il a procuré à tout un peuple. Et c'est le Kaizer qui rend ce dernier hommage: "C'est grâce à ses buts que le Bayern Munich a accédé au niveau international où il évolue encore. À mes yeux, il est le joueur le plus important de l'histoire du club. Je suis certain que les gens parleront de Gerd Müller dans 100 ans."

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1974 (RFA)

3ème de la Coupe du Monde en 1970 (RFA)

Vainqueur de l'Euro en 1972 (RFA)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs champions en 1974, 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1967 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)

Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Champion d’Allemagne en 1969, 1972, 1973 et 1974 (Bayern Munich)

Vice-Champion d’Allemagne en 1970 et 1971 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1966, 1967, 1969 et 1971 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Regionalliga Süd en 1965 (Bayern Munich)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1970

Élu meilleur footballeur allemand de l’année en 1967 et 1969

Soulier d’or européen en 1970 (38 buts) et 1972 (40 buts)

Soulier d’argent européen en 1973 (36 buts)

Soulier de bronze européen en 1974 (30 buts)

Meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1970 (10 buts)

Meilleur buteur de l'Euro en 1972 (4 buts)

Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1973 (12 buts), 1974 (8 buts), 1975 (5 buts) et 1977 (5 buts) (Bayern Munich)

Meilleur buteur du championnat d’Allemagne en 1967 (28 buts), 1969 (30 buts), 1970 (38 buts), 1972 (40 buts), 1973 (36 buts), 1974 (30 buts) et 1978 (24 buts) (Bayern Munich)

Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1976

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1970

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1972

Nommé au FIFA 100

À reçu l'Ordre du mérite de la FIFA en 1998

Ordre de mérite de la République fédérale d'Allemagne en 1977

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2007

À reçu la médaille Silbernes Lorbeerblatt en 1967

À reçu le Prix Bravo Otto du meilleur sportif de l'année en 1973 et 1974

Ambassadeur de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne pour la ville de Munich

 

DIVERS

 

- Il a été chanteur pop, en 1974, avec sa chanson "Dann macht es bumm!". Pas de succès.

- Le stade du TSV Nördlingen a été renommé le Gerd-Müller-Stadion en 2008.

- Il a été l'ambassadeur de la ville de Munich pour l'organisation de la Coupe du monde en Allemagne en 2006.

 

VIDÉO

 


21/12/2014
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Lev Yachine, L'araignée Noire

Lev Yachine.jpg

Photo: ©Popperfoto

 

Lev Yashin

 

Lev Ivanovitch Yachine (Лев Иванович Яшин)

Né le 22 octobre 1929 à Moscou (URSS)

Décédé le 20 mars 1990 à Moscou (URSS)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4939633_201506243735982.png Soviétique, Gardien de but, 1m89

Surnoms: L'araignée Noire, La pieuvre noire

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4939633_201506243735982.png 74 sélections, 52 buts encaissés

(Matchs amicaux: 38 sélections, 26 b. e.)

(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 5 b. e.)

(Coupe du Monde: 13 sélections, 9 b. e.)

(Qualif Euro: 6 sélections, 6 b. e.)

(Euro: 4 sélections, 3 b. e.)

(Qualif Jeux Olympiques: 2 sélections, 1 b. e.)

(Jeux Olympiques: 4 sélections, 2 b. e.)

 

1ère sélection : le 8 septembre 1954 contre la Suède (7-0)

Dernière sélection : le 16 juillet 1967 contre la Grèce (4-0)

 

1950/70 Dynamo Moscou (URSS) 326 matchs, 240 buts encaissés

(Championnat d'URSS: 326 matchs, 240 b. e.)

 

Être footballeur en Russie et gagner le Ballon d’or, c’est plutôt rare. Seuls trois pensionnaires du championnat soviétique ont réussi cette performance. Lorsqu’en plus c’est en pleine guerre froide, dans une dictature communiste comme l’était l’URSS, la performance mérite d’autant plus d’être saluée. Mais quand de surcroît le joueur en question est gardien de but, là ça relève carrément du surréaliste. Du génie. Seul gardien à jamais avoir décroché la plus prestigieuse des récompenses individuelles, Lev Yachine reste encore aujourd’hui un ovni dans l’histoire du football.

 

Après s'être essayé à plusieurs sports tels que l'escrime, le basket-ball, le tennis et le water-polo, Yachine débute comme gardien de hockey sur glace au Dynamo. Il arrive au football presque par hasard, c’est une blessure du portier de l’équipe du syndicat de l’usine sidérurgique où il travaillait comme ajusteur-outilleur, en 1945, qui le propulse dans le grand but. Repéré par le Dynamo Moscou, il rallie le club de l'armée rouge en 1949 et échappe au service militaire. Tout de suite, sa personnalité très forte éclate. Il restera fidèle à l’écusson D du Dynamo brodé sur le maillot durant toute sa carrière de sportif et, plus tard, d'entraîneur. Sa morphologie seule explique son style, son jeu et son comportement sur le terrain: avec ses bras et ses jambes qui n'en finissent pas et que rend plus long encore son équipement tout noir, avec ses mains de géant, avec sa détente de chat, il est presque imbattable sur les balles aériennes. Mais chose exceptionnelle chez ce grand gardien, il est d'une grande agilité et se montre très habile à détourner les balles à ras de terre, grâce surtout à une souplesse de reins hors du commun. Son placement sur les tirs adverses est si imprévu, si naturel qu'il semble attirer le ballon. Sa présence dans les cages a dégouté plus d'une paire d'attaquants adverses. Tout cela, ce sont les qualités de l'homme qui évolue sur sa ligne de but. Mais lui aimait également occuper tout l’espace de sa surface. Il est le premier à vraiment soigner sa relance, le pionnier des gardiens-libéros s’aventurant loin de leur ligne de but pour apporter une solution à leurs coéquipiers de champ. Il l'avait déclaré lui-même: "Attendre passivement sur cette ligne blanche est facile, réducteur et même parfois ridicule. Pourquoi priver l'équipe d'un joueur de champ supplémentaire quand cela est possible? Surtout que notre position nous assure une vision privilégiée du match."

 

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Photo: ©AFP

 

À l’époque, Lev s’appelle encore Ivanovitch (le nom de son père), et sa carrière début de façon bien étrange: encaissant un but égalisateur maladroit lors de l’un de ses premiers matches, il est écarté deux ans par ses dirigeants pour avoir déclaré qu’il avait "quand même arraché le nul ". Un homme avec un humour rare, quoiqu’un peu kamikaze. À son retour en 1953, il explose à une Europe qui va apprendre à le connaître sous son nom de famille: Yachine. Au niveau collectif, son palmarès parle pour lui sans être forcément très bavard. Le fait qu’il ait passé toute sa carrière dans le championnat russe n’a pas forcément fait du bien à sa vitrine de trophées, en club comme en sélection, mais il parvient quand même à glaner quelques titres majeurs. Avec le Dynamo, cinq titres nationaux et quatre coupes nationales auront couronné sa grande carrière. Avec la liquette de l'URSS, il se distingue brillamment aux Jeux de Melbourne de 1956 en encaissant deux petits buts pour quatre rencontres, empochant au passage une médaille d’or après la victoire de l'URSS sur la Yougoslavie (1 but à 0). Révélé lors de la Coupe du Monde 1958 en Suède, il va remporter la toute première édition de l'Euro en 1960, venant à bout de la Yougoslavie en finale à Paris au Parc des Princes (2 buts à 1 a.p.). Durant ces années fastes de sa carrière, Lev Yachine va s'offrir en 1963 la distinction ultime pour un joueur: le Ballon d’Or. La récompense lui est adressée à l’issue d’un scrutin qu’il a assez largement dominé. Par 17 votes en sa faveur, dont 11 premières places, le portier soviétique devance l’Italien Gianni Rivera, tandis que l’Anglais Jimmy Greaves complète le podium. Celui-ci gardera en plus une saveur toute particulière puisque le portier russe, âgé de 34 ans et que l'on croyait terminé à cette époque, est encore à ce jour le seul gardien de but à avoir obtenu le trophée. Tout un symbole.

 

Avec avec la liquette marquée des lettres CCCP, Il dispute trois Coupes du Monde. En 1958, malgré de bonnes prestations, l’URSS est éliminée en quarts de finale. Elle ira jusque au même stade de la compétition en 1962. Lors du Mondial 1966 en Angleterre, "l’Araignée Noire" va, à 36 ans, être élue meilleur joueur du tournoi. L’URSS, battue en demi-finale par la RFA (2 buts à 1) et par le Portugal d’Eusebio sur le même score lors de la petite finale, échoue donc au pied du podium mondial. Sélectionné également pour sa grande expérience lors de la Coupe du Monde 1970 au Mexique à 40 ans, il est appelé en tant que titulaire mais préfère laisser sa place à un jeune gardien. Après 326 matches officiels disputés, 74 sélections, 150 pénaltys arrêtés et 270 clean sheets (33%, un record), Yachine raccroche les gants. Quelques semaines plus tard, le 27 mai, le gardien effectue ses adieux, au stade Lénine devant 100 000 spectateurs, lors d’une rencontre complètement folle entre l'URSS et le reste du Monde où l’on retrouve notamment Pelé et Franz Beckenbauer. Sa carrière de joueur terminée, il occupera diverses responsabilités au sein du Ministère soviétique des sports puis à la Fédération d'URSS de football. En 1986, il est amputé d'une jambe. Quelques années plus tard, il meurt suite à des complications dues à cette opération... En hommage à ce joueur exceptionnel, le titre "Lev Yachine" a été crée. Il récompense le meilleur gardien de but d’une Coupe du Monde mais aussi depuis 2019 le meilleur gardien mondial de l'année. Nommé meilleur portier du 20ème siècle en 1999, désigné plus grand sportif russe du siècle la même année, Yachine n'a cessé d'accumuler les récompenses honorifiques, en plus des statues à son effigie. La postérité du portier magnifique de l’Union Soviétique est un rappel constant de son immense carrière et de son talent hors du commun.

 

PALMARÈS

 

4ème de la Coupe du Monde en 1966 (URSS)

Vainqueur de l'Euro en 1960 (URSS)

Finaliste de l'Euro en 1964 (URSS)

Médaille d’or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956 (URSS)

Champion d’URSS en 1954, 1955, 1957, 1959 et 1963 (Dynamo Moscou)

Vice-champion d’URSS en 1950, 1956, 1958, 1962, 1967 et 1970 (Dynamo Moscou)

Vainqueur de la Coupe d’URSS en 1953, 1967 et 1970 (Dynamo Moscou)

Finaliste de la Coupe d’URSS en 1955 (Dynamo Moscou)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1963

Élu meilleur gardien de but mondial du 20ème siècle

Élu meilleur gardien de but européen du 20ème siècle

Élu meilleur gardien de l'année d’URSS par le magazine "Ogonyok" en 1960, 1963 et 1966 (Dynamo Moscou)

Élu meilleur gardien de but de la Coupe du Monde en 1966

Élu sportif russe du 20ème siècle en 1999

Élu "joueur en or" de la Russie des 50 dernières années par l'UEFA en 2004

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe type de tous les temps de la Coupe du Monde en 1994

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013

Nommé dans plusieurs équipes type Mondial de tous les temps

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1960 et 1964

Nommé dans l'équipe type de l'année du championnat d'URSS en 1955, 1956, 1957, 1958, 1959, 1960, 1961, 1962, 1963, 1964, 1965, 1966 et 1968
Nommé dans la seconde équipe type de l'année du championnat d'URSS en 1953
Nommé dans la troisième équipe type de l'année du championnat d'URSS en 1969

À reçu l'Ordre de mérite de la FIFA en 1988

À reçu le niveau argent de l'Ordre Olympique en 1986

À reçu l'Ordre de Lenine en 1967

Nommé Maître émérite du sport de l'URSS en 1957

À reçu la médaille de l'Ordre du Drapeau rouge du Travail en 1957 puis en 1971

À reçu le titre honorifique de Héros du travail socialiste en 1990

À reçu la Médaille "Pour la victoire sur l’Allemagne dans la Grande Guerre patriotique 1941–1945" en 1945

À reçu la Médaille du jubilé des 50 ans des Forces armées de l’URSS" en 1967

 

VIDÉO

 


21/12/2014
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Marco Van Basten, l'attaquant par excellence

Marco-Van-Basten.jpeg

Photo: ©Icon Sport

 

Marco Van Basten

 

Né le 31 octobre 1964 à Utrecht (HOL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png Hollandais, Attaquant, 1m88

Surnom: San Marco

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png 58 sélections, 24 buts

(matchs amicaux: 16 matchs, 6 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 14 matchs, 2 buts)

(Coupe du Monde: 4 matchs)

(Qualif Euro: 15 matchs, 11 buts)

(Euro: 9 matchs, 5 buts)

 

1ère sélection : le 7 septembre 1983 contre l'Islande (3-0)

Dernière sélection : le 14 octobre 1992 contre la Pologne (2-2)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png Espoirs: 15 sélections, 13 buts

 

1981/87 Ajax Amsterdam (HOL) 172 matchs, 152 buts

(championnat des Pays-Bas: 133 matchs, 128 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 22 matchs, 13 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs)

(Coupe des Coupes: 9 matchs, 6 buts)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 5 buts)

1987/95 Milan AC (ITA) 203 matchs, 125 buts

(Championnat d'Italie: 147 matchs, 90 buts)

(Coupe d'Italie: 22 matchs, 13 buts)

(Supercoupe d'Italie: 2 matchs, 2 buts)

(Ligue des champions: 25 matchs, 19 buts)

(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs)

 

C'est l'histoire d'un mec qui a arrêté le foot trop tôt. L'histoire d'un joueur aux qualités techniques énormes, capable de marquer dans n'importe quelle position. D'ailleurs, plus qu'un joueur, Marco Van Basten a été un héros. Celui des Oranje, des Rossoneri et des amoureux du beau jeu.

 

On doit y voir l'étendue du registre et du talent d'un attaquant qui réunit toutes les qualités physiques et tactiques. Joueur beau, grand, élégant et élancé, il suscite l’admiration des amoureux du football par ses nombreux exploits individuels, comme sa stupéfiante retourné acrobatique face à Den Bosch en Eredivisie. Sa vivacité d’accélération, sa vitesse de course, sa détente et sa panoplie de tirs en font un attaquant complet, il régale par sa science du crochet et sa maîtrise du tempo, plus encore il ne rechigne jamais aux contingences défensives quand c'est nécessaire. Et ça, il l'a démontrait à plusieurs reprises. Né le 31 octobre 1964, le natif d'Utrecht fait ses débuts professionnels à l'Ajax Amsterdam en avril 1982. C'est pour remplacer un autre footballeur hors du commun, le légendaire Johan Cruyff, qu'il enfile le maillot du club à l'âge de 18 ans. Mais le jeune joueur ne se laisse pas impressionner et fait trembler les filets adverses dès son premier match, contribuant à la victoire 5 buts à 0 contre Nimègue. Deuxième plus jeune joueur à marquer lors de ses débuts sous le maillot des Lanciers, il doit néanmoins patienter deux ans et le départ du maître à Feyenoord à l'été 1983 pour éclore complètement. Libéré, l'attaquant signe un acte fondateur et une passation de pouvoir éclatante en écrabouillant les Rotterdamois de ce même Cruyff (8 buts à 2) qui assiste ébahi au triplé de son ancien coéquipier. Van Basten a alors 19 ans, et se saisit impudemment du titre de meilleur buteur d'Eredivisie à la fin de l'exercice.


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Photo:©DR

 

Quatre années de suite, cette fine gâchette s'impose comme le meilleur buteur du championnat hollandais. Le 7 septembre 1983, il connaît sa première sélection avec les Pays-Bas face à l'Islande. Quinze jours après, il inscrit déjà son premier but avec les Bataves à Bruxelles, face au voisin Belge (1-1). Il devient non seulement le chouchou du public dans la capitale néerlandaise, mais est aussi reconnu à l'échelle mondiale comme l'un des meilleurs attaquants des années 80. Le 13 mai 1987, il marque grâce à son jeu de tête irréprochable l'unique but à la 20ème minute synonyme de victoire des Rouge et Blanc en finale de la Coupe des Coupes face aux allemands du Lokomotiv Leipzig. Une ultime fulgurance pour son dernier match avec son club formateur. Car après cette première victoire européenne, Van Basten suit l'exemple de son compatriote Ruud Gullit, du PSV Eindhoven, et quitte son pays pour le rejoindre au Milan AC. Un an plus tard, un troisième Néerlandais, Frank Rijkaard, rejoint les rangs des Rossoneri. Ils formeront ensemble le trio magique du club italien, et peut-être la meilleure association du football européen.

 

Dès cette première saison en Série A, Marco remporte avec le club milanais son premier Scudetto, en juin 1988, mais celui-ci a un goût amer puisque le buteur ne joue que onze petits matchs pour trois misérables buts du fait d'une vilaine blessure à la cheville gauche. Loin de ses stats batave. Malgré ses pépins physiques, Van Basten est le grand artisan du premier, et unique, titre international des Oranjes lors de l'Euro 1988. Il inscrit un triplé contre l'Angleterre, lors des poules, et plante en finale contre l'URSS une volée sensationnelle dans un angle impensable qui vient mourir dans la lucarne du portier russe Rinat Dasaev. Un but qui restera à tout jamais gravé dans l'histoire. Un geste où se concentrait tout son talent: sens de l'équilibre aigu, coordination parfaite, contact divin avec la balle, élasticité d'acrobate, et recherche permanente du geste le plus efficace. Un geste fou. À 23 ans, et malgré un statut de remplaçant au début de la compétition car à peine remis de ses soins, Van Basten prouve au Monde entier, sur une action, qu'il est un joueur d'exception. Cette année 88, se conclut avec son premier Ballon d'Or. La saison suivante, il est épargné par ses soucis. Il inscrit 19 buts en Série A et marque par deux fois lors de la victoire de son équipe en Coupe d'Europe des Clubs Champions face au Steaua Bucarest (4 buts à 0). Pour la seconde fois, il est sacré Ballon d'or. Le Néerlandais continue sur sa lancée en 1989-1990. Il est sacré meilleur buteur du championnat d'Italie et, au niveau européen, l'AC Milan conserve son titre de champion d'Europe en s'imposant en finale face au Benfica Lisbonne. Cependant, la fin de saison 90 est moins glorieuse avec une élimination des Pays-Bas en huitième de finale de la Coupe du Monde contre la RFA. L'année suivante, le Milan fait figure de favori pour remporter l'édition 1991 de la C1 mais l'Olympique de Marseille réussit l'exploit de sortir les Rossoneri en quart de finale. Après une saison sans titre, Van Basten termine de nouveau meilleur buteur en 1992 avec 25 buts. La domination de l'AC Milan est étroitement liée aux contributions de son attaquant hollandais. Le club reste ainsi invaincu en championnat durant 58 matches consécutifs. Il devient également le premier joueur à avoir inscrit un quadruplé en Ligue des Champions (une victoire 4 buts à 0 contre l'IFK Göteborg le 23 novembre 1992). Le joueur, alors âgé de 28 ans, est couronné pour la troisième fois du titre de meilleur joueur européen en 1992. Auréolé de gloire, le batave égale ainsi le record de Platini et de son mentor Cruyff avec trois Ballons d'Or.

 

Des problèmes à répétition à la cheville et au genou l'éloignent ensuite régulièrement des terrains. L'attaquant doit subir plusieurs interventions et ne retrouve le chemin des pelouses qu'à la fin de la saison 1992-93. Cela ne dure pas cependant. Il dispute son dernier match lors de la fameuse finale de la Ligue des champions au Stade Olympique de Munich, où la formation italienne s'incline encore face à l'olympique de Marseille (défaite 1 but à 0). Les deux années suivantes, il mène un pénible combat contre ses blessures, qui l'empêchent de revenir sur le devant de la scène. Deux années de souffrance, de faux espoirs, d'opérations et de combat avec une cheville en lambeaux qui l'entraînera dans sa descente aux enfers. Le 17 août 1995, il capitule et annonce qu'il tire sa révérence. Un crève-cœur qui incite à se demander ce que "San Marco" aurait pu faire avec un corps plus complaisant, mais qui ne doit pas faire oublier ce que Van Basten était malgré tous les vents contraires: l'un des attaquants les plus élégants du 20ème siècle, sûrement son avant-centre le plus complet et l'un des meilleurs attaquants de l'histoire. Tout simplement.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro 1988 (Pays-Bas) 

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1989 et 1990 (Milan AC)

Finaliste de la Ligue des champions en 1993 (Milan AC)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1987 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1989 et 1990 (Milan AC)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1989 et 1990 (Milan AC)

Champion des Pays-Bas en 1982, 1983 et 1985 (Ajax Amsterdam)

Vice-champion des Pays-Bas en 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)

Champion d’Italie en 1988, 1992, 1993 et 1994 (non-joué) (Milan AC)

Vice-champion d’Italie en 1990 et 1991 (Milan AC)

Vainqueur de la coupe des Pays-Bas en 1983, 1986 et 1987 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe d'Italie en 1990 (Milan AC)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1988, 1992, 1993 (finale non-jouée) et 1994 (finale non-jouée) (Milan AC)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1988, 1989 et 1992

Onze d’or en 1988 et 1989

Onze d’argent en 1992

Meilleur buteur de l’Euro 1988 (5 buts)

Meilleur buteur du Championnat des Pays-Bas en 1984 (28 bus), 1985 (22 buts), 1986 (37 buts) et 1987 (31 buts) (Ajax Amsterdam)

Meilleur buteur du Championnat d’Italie en 1990 (19 buts) et 1992 (25 buts) (Milan AC)

Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1989 (10 buts) (Milan AC)

Soulier d’or en 1986 (37 buts)

Élu meilleur footballeur de l’année FIFA en 1992

Élu meilleur joueur mondial de l’année par "World Soccer" en 1988 et 1992

Élu meilleur joueur de l’Euro 1988

Élu meilleur espoir européen (Trophée Bravo) en 1987

Élu meilleur joueur de l’année aux Pays-Bas en 1985

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1988 et 1992

Nommé au FIFA 100

Intronisé au Hall of Fame du championnat Italien dans la catégorie "joueur étranger" en 2012

Intronisé au Hall of Fame du Milan AC

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- France Football/FIFA/So Foot

 

VIDÉO

 

 


21/12/2014
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Zinedine Zidane, l'empreinte ZZ

Zinedine Zidane.png
Zinedine Yazid Zidane

Né le 23 juin 1972 à Marseille (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, 1m85, meneur de jeu, numéro 10

surnoms: Zizou, El Maestro, ZZ, El Magnifico

 

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 108 sélections, 31 buts

(Matchs amicaux: 52 sélections, 11 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 12 sélections, 5 buts)

(Qualif Euro: 19 sélections, 6 buts)

(Euro: 14 sélections, 5 buts)

(Tournoi Hassan II: 4 sélections, 2 buts)

(Tournoi de France: 3 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 17 août 1994 contre la Rep. Tchèque (2-2)

Dernière sélection : le 9 juillet 2006 contre l'Italie (1-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png A': 1 sélection

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png espoirs: 20 sélections, 3 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png U18: 6 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png U17: 4 sélections, 1 but

 

1988/92 AS Cannes (FRA) 71 matchs, 6 buts

(Championnat de France: 61 matchs, 6 buts)

(Coupe de France: 6 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

1992/96 Bordeaux (FRA) 179 matchs, 39 buts

(Championnat de France: 139 matchs, 28 buts)

(Coupe de France: 15 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 18 matchs, 4 buts)

(Coupe Intertoto: 7 matchs, 5 buts)

1996/01 Juventus Turin (ITA) 208 matchs, 33 buts

(Championnat d'Italie: 151 matchs, 24 buts)

(Coupe d'Italie: 15 matchs, 2 buts)

(Supercoupe d'Italie: 2 matchs)

(Ligue des Champions: 35 matchs, 5 buts)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

(Coupe Intertoto: 2 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)

(Coupe Intercontinentale: 1 match)

2001/06 Real Madrid (ESP) 227 matchs, 55 buts

(Championnat d'Espagne: 155 matchs, 37 buts)

(Coupe d'Espagne: 19 matchs, 3 buts)

(Supercoupe d'Espagne: 4 matchs)

(Ligue des Champions: 47 matchs, 9 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

(Coupe Intercontinentale: 1 match)

 

Zinedine Zidane est de l’étoffe des plus grands, le genre de joueur qui symbolise une époque, comme avant lui Pelé, Cruyff, Platini, Maradona. De Cannes au Real Madrid, en passant par Bordeaux et la Juve, il aura illuminé tous les terrains de sa classe et sa technique.

 

Joueur de milieu de terrain à vocation offensive, Zidane est connu pour son toucher de balle, qui forçait l’admiration de ses coéquipiers lors des séances d’entraînement, et des amateurs de beau jeu lorsqu’il était sur le terrain. Disposant d'une maîtrise technique exceptionnelle, sa capacité à s’orienter par rapport au ballon, et à éclaircir le jeu offensif par ses dribbles et ses passes le distinguent des autres joueurs. Ces qualités l'ont conduit à adopter au sein de son équipe un rôle de meneur de jeu à l'instar de ses prédécesseurs en équipe de France Michel Platini ou Raymond Kopa. Fils d'un couple d'algé­riens origi­naires de Kaby­lie, Zine­dine est le petit dernier de la famille, il a trois frères et une sœur. Passionné par le football, il chausse les cram­pons à l'âge de 9 ans, et s'inscrit au club de foot local, l'AS Foresta. Remarqué par l'AS Cannes, l'adoles­cent intègre le centre de forma­tion cannois au cours de l'été 87. Sous les ordres de Guy Lacombe, le gamin du quartier de la Castellane, au nord de Marseille, s'épanoui doucement. Après avoir effectué ses débuts en ligue 1 en 1989, à 17 ans, Zidane inscrit son premier but en 1991 face au FC Nantes d'un superbe lob.

 

Il rejoint ensuite les Girondins de Bordeaux en 1992, après que Cannes soit rétrogradé en D2. Il retrouve en Gironde, ses futurs coéquipiers et grands potes de l'épopée 98, Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry. La bande de copains forme le triangle de Bordeaux, qui met au supplice les défenses par leur capacité à ses trouver les yeux fermés. Sous la houlette de Rolland Cour­bis qui lui attri­bue le surnom de Zizou, il réalise des performances sur le terrain qui commence à faire parler de lui, surtout en coupe de l'UEFA en 1996. Il signe contre le FC Séville un magnifique lob de 40 mètres, en huitième de finale, et au tour suivant les girondins crucifient le grand Milan AC 3 buts à 0 en match retour à Lescure, après une défaite 2 buts à 0 à l'aller. En finale, Zinedine Zidane est suspendu à l'aller et ne peut rien au retour face au grand Bayern Munich. Sélec­tionné en équipe de France, il dispute son premier match avec les Bleus en août 1994 face à la Répu­blique Tchèque, et s'illustre déjà en inscrivant un doublé dans une magnifique reprise de volée.


Zinedine Zidane.jpg

Photo: ©DR

 

Avec dans un coin de la tête le parcours de Michel Platini, Zinedine Zidane rejoint en 1996 la Juventus de Turin, où il retrouve son capitaine de sélection Didier Deschamps. En deux ans, Zinedine Zidane passe un nouveau cap au sein d’un des clubs européens les plus rigoureux et ambitieux. Deux titres de champion d’Italie lui permettent d'aborder la Coupe du Monde 1998 avec un capital confiance énorme. Quelques jours plus tard en finale, il offre le titre à la France à lui tout seul ou presque, deux coups de têtes magistraux sur deux corners. Il achève son année sur un Ballon d’or et entre pour de bon dans la légende. Véritable icône du football français, Zinedine Zidane devient un modèle pour tous les jeunes qui jubilent encore devant leur télévision lors du sacre à l'Euro 2000. Plus à l'aise tactiquement, connaissant les caractéristiques de tous ses coéquipiers, il se lâche et ose beaucoup plus. Par contre, le meneur de jeu de la Juve n'arrive toujours pas à s'adjuger la Ligue des Champions à laquelle il échoue à deux reprises en finale en 1997 (Perdue 3 buts à 1 face au Borussia Dortmund) et en 1998 (Perdue 1 but à 0 contre le Real Madrid). Seul trophée qui manque à son palmarès déjà bien rempli, il décide de quitter la Vieille Dame et l'Italie pour essayer de la remporter ailleurs.

 

Il rejoint alors, en 2001, le Real Madrid pour la modique somme de 75 millions d'euros, montant record à l'époque. Il ne faudra qu'une saison pour que les Galactiques remportent la ligue des champions face au Bayer Leverkusen (2 buts à 1), celle qui fuyait le pauvre Zidane depuis tant d’années. Il signe cette victoire d'une reprise de volée venue d’ailleurs. Ses contrôles inimitables et ses passes lumineuses en font le "Dieu" de la "Maison Blanche". Arrivé sur les rotules à la Coupe du Monde 2002, il se blesse à la cuisse juste avant le tournoi ce qui plonge la France dans le désarroi et précipite sans doute un peu plus le fiasco coréen. Champion d’Espagne avec le Real en 2003, Zidane voit sa fin de carrière limitée par les habitudes du Real qui se contente d’empiler les stars sans fond de jeu. De plus, il est affaibli par le mal des footballeurs, la pubalgie. Il pense raccrocher les crampons. Heureusement la voix de la sagesse lui enjoint de revenir au chevet de l'équipe de France, qui, avec lui, Thuram et Makélélé, s'ouvrent le chemin de la Coupe du Monde 2006. Après un premier tour très peu brillant, il laisse éclater son génie lors du huitième face à l'Espagne qu'il avait humilié de moqueries dans la presse espagnole et lors du quart contre le Brésil où il mène ses coéquipiers à une métamorphose brillante. En finale, face à l'Italie, Zinedine Zidane passe également par tous les états. De "Dieu", lorsque qu'il réalise une superbe panenka sur penalty qui surprend et émerveille tous les spectateurs et le gardien italien Gigi Buffon. De "quasi-Légende", lorsque en prolongation il est à deux doigts de marquer le deuxième but français d’un coup de tête détourné par le portier italien. D'"homme", quand il répond à la provocation du défenseur Marco Materazzi qui l’insulte. Le numéro 10 adresse un coup de boule dans le torse de l’Italien et l’arbitre sort le carton rouge. À dix minutes de la fin, il laisse ses partenaires affronter la séance de tirs au but. David Trezeguet envoie le ballon sur la barre et l’Italie est championne du Monde. Un cauchemar pour le football hexagonal et une fin de carrière incompréhensible pour Zinedine Zidane. Pourtant, il sera vite gracié. Près de deux français sur trois déclarent ne pas lui en vouloir dès le lendemain de la défaite. Une légende est née... Depuis, Zinedine Zidane est devenu un grand entraîneur. La preuve avec les trois C1 remporté en seulement deux ans et demi à la tête du Real Madrid.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1998 (France)

Finaliste de la Coupe du Monde en 2006 (France)

Vainqueur de l'Euro 2000 (France)

Médaillé de Bronze aux Jeux Méditerranéens en 1993 (France)

Vainqueur du Tournoi Hassan II en 1998 et 2000 (France)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1996 (Juventus) et 2002 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1996 (Juventus) et 2002 (Real Madrid)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 2002 (Real Madrid)

Finaliste de la Ligue des Champions en 1997 et 1998 (Juventus)

Finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1996 (Bordeaux)

Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1995 (Bordeaux) et 1999 (Juventus)

Champion d’Italie en 1997 et 1998 (Juventus)

Vice-Champion d’Italie en 2000 et 2001 (Juventus)

Champion d’Espagne en 2003 (Real Madrid)

Vice-Champion d’Espagne en 2005 et 2006 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1997 (Juventus)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 2002 et 2003 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Espagne en 2002 et 2004 (Real Madrid)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1998

Onze d’or en 1998, 2000 et 2001

Onze d’argent en 1997, 2002 et 2003

Onze de Bronze en 1999

Trophée UNFP du meilleur joueur du championnat de France en 1996

Trophée UNFP du meilleur espoir du championnat de France en 1994

Trophée D’honneur UNFP en 2007

Élu meilleur footballeur de l’année FIFA en 1998, 2000 et 2003

Élu meilleur joueur européen de l’année (UEFA) en 2002

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde 2006

Élu meilleur joueur de l’Euro 2000

Élu meilleur meneur de jeu mondial de l’année en 2006

Élu meilleur joueur de l’année du championnat d’Italie en 2001

Élu meilleur joueur étranger du Championnat d’Italie en 1997 et 2001

Élu meilleur joueur étranger du Championnat d’Espagne en 2005

Élu meilleur joueur Français de l’année en 1998 et 2002

Révélation française de l’année en 1993

Élu "Champion des Champions" par l'Equipe en 1998

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1998 et 2006

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 2000 et 2004

Nommé dans l'équipe type FIFA/FIFPro World XI en 2005 et 2006

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans l'équipe type des 120 ans de la Juventus Turin en 2017

Nommé au FIFA 100

Chevalier de la Légion d'honneur en 1998, puis promu officier en 2009

À reçu l'Insigne d'Athir de l'Ordre du mérite National Algérien en 2006

Obtient le Laureus World Sport Awards pour l'ensemble de sa carrière en 2011

À reçu le prix Légende de Marca en 2007

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2008

Étoile d’argent France Football en 2003

Intronisé au Hall of Fame du Real Madrid en 2014 

 

DIVERS

 

- Ambassadeur des Nations-Unies contre la pauvreté en 2002.

- Ambassadeur des Jeux Méditerranéens en 2003.

- Plus Haute distinction de l'ordre du mérite algérien,la médaille Athir.

- Inauguration d'un square en son nom le 1er mai 2007 à Pegomas (06).

- Depuis 1998, Zinedine Zidane possède sa statue de cire au musée Grévin aux côtés de celle de Fabien Barthez.

- Il est le Parrain de l'Association Européenne contre les Leucodystrophies (ELA).

- Il est Ambassadeur de Bonne Volonté du programme des Nations Unies pour le développement aux cotés de Ronaldo depuis 2001.

- 1er au Top 50 des personnalités françaises préférées 2000 et 2007.

- Le 1er juin 2009, il intègre l'équipe de direction du Real Madrid et devient l'ambassadeur du Real Madrid. Puis le 7 juillet 2011, il devient le directeur sportif du Real Madrid pendant deux saisons avant de débuter une carrière d'entraîneur.

- La ville de Marseille a fait peindre un grand portrait de 10 mètres sur 15 de son enfant devenu célèbre, sur le mur d’un immeuble face à la rade et au port, remplacé depuis par une affiche publicitaire.

- En 2005, il prête son image à Sœur Emmanuelle et accepte de devenir le héros d'une bande-dessinée Champion de vie (Éditions Casterman), dont la recettes des ventes est allée à l'association ASMAE - Association Sœur Emmanuelle que préside la religieuse.

- Il a créé sa propre fondation en 2010 : la "Fondation Zinedine Zidane" qui a pour vocation de venir en aide aux populations pauvres d'Algérie.


21/12/2014
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Ronaldo, Ô Fenomeno

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Ronaldo Luis Nazàrio de Lima

Né le 22 septembre 1976 à Bento Ribeiro (BRE)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png Brésilien, Attaquant, 1m83

Surnoms: Ô Fenomeno, Gronaldo

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png 98 sélections, 62 buts

(Matchs amicaux: 39 sélections, 21 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 15 sélections, 10 buts)

(Coupe du Monde: 19 sélections, 15 buts)

(Copa America: 13 sélections, 10 buts)

(Coupe des Confédérations: 5 sélections, 4 buts)

(Tournoi de France: 3 sélections, 1 but)

(Coupe Umbro: 4 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : 23 mars 1994 contre l'Argentine (2-0)

Dernière sélection : 7 juin 2011 contre la Roumanie (1-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png espoirs: 8 sélections, 6 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png U17: 7 sélections, 5 buts

 

1993/94 Cruzeiro (BRE) 47 matchs, 44 buts

(Championnat du Brésil: 14 matchs, 12 buts)

(Championnat du Minas Gerais: 20 matchs, 22 buts)

(Recopa Sudamericana: 12 matchs, 10 buts)

1994/96 PSV Eindhoven (HOL) 57 matchs, 54 buts

(Championnat des Pays-Bas: 46 matchs, 42 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 4 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 7 matchs, 9 buts)

1996/97 FC Barcelone (ESP) 49 matchs, 47 buts

(Championnat d'Espagne: 37 matchs, 34 buts)

(Coupe d'Espagne: 4 matchs, 6 buts)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 5 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match, 2 buts)

1997/2002 Inter Milan (ITA) 99 matchs, 59 buts

(Championnat d'Italie: 68 matchs, 49 buts)

(Coupe d'Italie: 8 matchs, 3 buts)

(Ligue des Champions: 11 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 11 matchs, 6 buts)

2002/07 Real Madrid (ESP) 177 matchs, 104 buts

(Championnat d'Espagne: 127 matchs, 83 buts)

(Coupe d'Espagne: 11 matchs, 4 buts)

(Ligue des Champions: 36 matchs, 15 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)

(Coupe Intercontinentale: 1 match)

2007/08 Milan AC (ITA) 20 matchs, 9 buts

(Championnat d'Italie: 20 matchs, 9 buts)

2008/11 Corinthians (BRE) 69 matchs, 35 buts

(Championnat du Brésil: 31 matchs, 18 buts)

(Championnat de São Paulo: 21 matchs, 11 buts)

(Copa Libertadores: 9 matchs, 3 buts)

 

Dribbleur de génie et buteur hors pair, Ronaldo n’a pas révolutionné le football, il l’a transcendé. L'attaquant brésilien restera sans conteste l'un des meilleurs buteurs de la planète. Indomptable, intraitable, céleste, trop vite, trop fort, trop bon et en même temps tellement humain.

 

Son principal atout était la vitesse: démarrage et course, mais également de pensée et de prise de décision dans ses dribbles, ses feintes, ses accélérations et ses changements de direction. Une fois lancé, il est alors quasiment intraitable et réalisait tout ce qu’il voulait. Marcel Desailly s’en souvient: "Quand il entamait ses dribbles, ses passements de jambes à pleine vitesse, c’était quelque chose!" Ces fameux passements de jambes, sa marque de fabrique! Un geste qui reste dans toutes les mémoires et qui témoigne d’une technique bien au-dessus de la moyenne. Technique de dribble donc, mais aussi de passe, de contrôle et de finition bien sûr, qui le rendaient terriblement complet. Devant le but, il était un finisseur incroyable. Tête, pied droit, pied gauche, dans la surface ou à l’extérieur, il était capable de marquer dans toutes les positions. Ce qu’il fait de manière impressionnante partout où il est passé. Sa puissance et son imposante masse musculaire lui ont fait bénéficier d'un nombre important de contres favorables face à des défenseurs déséquilibrés. Mentalement, il se révèle aussi très fort, ne doute presque jamais, ce qui lui a permis d'oser beaucoup de choses. Il a également marqué les esprits par ses buts. Leur beauté tout d’abord, comme ce fabuleux but à Compostelle sous les couleurs barcelonaises lorsqu’il a dribblé toute la défense adverse en mêlant vitesse, technique, puissance et sang-froid. Son triplé dévastateur à Old Trafford en quart de finale de la Ligue des Champions en 2003, est aussi dans toutes les mémoires. Et puis, les chiffres bien évidemment. Le brésilien affiche des statistiques fantastiques avec près de 400 buts tout au long de sa carrière.

 

Dès le début, Ronaldo étonne. Luis Nazàrio de Lima est apparu, au milieu des années 1990, comme une météorite dans le football. Repéré lors d'un tournoi scolaire de futsal par le champion du Monde 70 Jairzinho, L'enfant qui rêvait de jouer à Flamengo fait pourtant ses débuts pro avec Cruzeiro. Dès sa première saison, il plante 58 buts en 60 rencontres. Le 10 septembre 1993, il reçoit sa première convocation en équipe nationale. Le 23 mars 1994, il connaît sa première titularisation, contre l'Argentine. Le 4 mai 1994, Ronaldo a dix-sept ans, et contre l'Islande, il inscrit son premier but. Assez pour être sur la liste de la Seleçao de Carlos Alberto Parreira au Mondial 1994, pas assez pour y entrer en jeu. C’est en spectateur que Ronaldo remporte sa première Coupe du Monde et observe avec attention Romario devenir le joueur-phare du Brésil victorieux face à l’Italie en finale. Mieux, il suivra le même trajet que le Barcelonais d’alors: il fait ses débuts européens au PSV Eindhoven à l'âge de 17 ans puis découvre le Barça et son mythique Camp Nou. Il ne rencontre en revanche aucune difficulté à s'adapter au jeu. Malgré les problèmes physiques et les critiques émises à son encontre, ses statistiques sont impressionnantes. Aux Pays-Bas, il inscrit 55 buts en 57 matchs. En Espagne, 47 en 49 rencontres. Le brésilien se distingue par sa technique et sa conduite de balle qui marquent nombre d'observateurs.


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Photo: ©Mark Thompson

 

En Catalogne, Ronaldo régale. Pour sa grande première, il inscrit deux buts et délivre une passe décisive pour son grand pote Iván de la Peña. Malgré un début réussi, tout le monde retient pourtant son humiliation sur le latéral de l'Atlético: Geli. Bloqué sur le côté droit de la surface de réparation des Colchoneros, Ronaldo, à l'arrêt, va infliger aux reins de l'espagnol un humiliant elastico. Magique. À la fin de la saison, il termine meilleur buteur du championnat avec 34 réalisations et remporte la Coupe des coupes à Rotterdam face au PSG sur un penalty du brésilien. Après avoir souhaité rester en Catalogne au moins une saison supplémentaire, Ronaldo quitte avec surprise l'Espagne pour l'Italie douze mois seulement après son arrivée. C'est l'Inter Milan qui le recrute contre un joli chèque, bien au dessus de sa clause libératoire, de 30,5 millions d’euros: record mondial pour un transfert à l’époque. Grâce à des débuts tonitruant dans le Calcio et la saison incroyable avec le Barça, France Football lui décerne le Ballon d'Or en fin d'année 1997. Il devance le Yougoslave Predrag Mijatović et le Français Zinedine Zidane. À 20 ans, il devient le plus jeune lauréat de l'histoire de ce trophée depuis sa création en 1956 mais aussi le premier joueur brésilien couronné depuis la mondialisation du trophée en 1995. Rien ne semble l’arrêter.

 

En cinq années passées en Italie, le Brésilien va passer par toutes les émotions que peuvent procurer le football. Il voit les blessures lourdes se multiplier après la Coupe du Monde 1998. Auteur d’un Mondial exceptionnel, Ronaldo vit la défaite en finale face à la France comme un traumatisme. Victime d’une "crise d’épilepsie" quelques heures avant la partie, Ronaldo tient sa place en dépit du bon sens et passe à travers son match. Un an et demi plus tard, il se blesse très gravement au genou droit, tout seul, lors d’un match de championnat. Il ne rejoue qu’en avril 2000 et se blesse à nouveau, dès sa première apparition au bout de six minutes de jeu… Rupture totale du même tendon rotulien. On pense alors Ronaldo perdu pour le football mais le phénomène s’accroche et rechausse les crampons en septembre 2001. Il vient de passer 527 jours (vingt-deux mois) sans pouvoir jouer au ballon. Mais malgré cela, il retrouve la Seleçao dès mars 2002 et, à peine neuf mois après s’être rétabli, il inscrit le but égalisateur lors du premier match de poule du Mondial 2002 face à la Turquie. Il va inscrire huit buts en Corée du Sud et au Japon dont les deux de la finale face à l’Allemagne pour une victoire… 2 buts à 0. Le  "phénomène" devient "phénix" et renaît de ses cendres devant le monde entier. Une renaissance à laquelle on ne croyait plus. Avec ses sept buts en 1998 et ses huit réalisations en 2002, il devient à l'époque tout simplement le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde avec quinze unités, devancé depuis par l'allemand Miroslav Klose en 2014. Cette année magique est couronnée d’un second Ballon d’or récompensant son incroyable retour au plus haut niveau devançant son coéquipier Roberto Carlos et le gardien de but allemand du Bayern Munich Oliver Kahn.

 

Viennent alors les années "galactiques" (de 2004 à 2007) où Ronaldo est transféré au Real Madrid. C'est alors que le jeu du brésilien va considérablement évoluer. Il va davantage jouer en équipe et se muer en vrai chasseur de buts. Le buteur va se révéler tout aussi redoutable car toujours aussi efficace. Si ses buts sont moins spectaculaires que ceux inscrits sous le maillot du Barça ou de l'Inter Milan, ils sont tout aussi décisifs. Son jeu de tête, très perfectible à ses débuts, est devenu avec le temps d'un niveau acceptable. Il y évolue au côté des tout meilleurs joueurs du globe: RaúlZinedine ZidaneDavid Beckham et Michael Owen entre autres. Là encore, ses statistiques sont époustouflantes: 104 buts marqués en 177 matchs disputés. Malheureusement, cette équipe ne remporte aucun trophée. Les médias reprochent même au Brésilien une surcharge pondérale. Après plus de quatre années avec les Merengues, il revient en Italie, au Milan AC, en déclarant que c’était son rêve d’y évoluer. Ce transfert est vécu comme une trahison par les tifosi de l’Inter qui ne lui pardonneront jamais cet affront. Avec 7 buts en 14 matches dont un face à … l’Inter. Cependant, les Milanais remportent la Ligue des Champions sans lui puisqu’il a déjà été aligné avec le Real dans cette même compétition. Sa seconde saison est plus délicate. Grandement handicapé par des problèmes musculaires puis par une rupture du tendon rotulien, il joue peu. En fin de contrat et sans club pour la première fois de sa carrière en juillet 2008, il rentre au pays et signe avec les Corinthians. Au Brésil, il apparaît plus dans les gazettes à sensation brésiliennes, friandes de ses frasques, que sur le rectangle vert. Une des plus célèbres datant du printemps 2008: Ronaldo, qui avait voulu finir avec des prostituées une longue nuit de fête à Rio, avait eu la mauvaise surprise d'avoir affaire à des travestis qui avaient ensuite voulu le faire chanter... Fatigué, il raccroche les crampons le 14 février 2011, citant des douleurs et de l'hypothyroïdie qui sont les raisons de sa retraite prématurée. Sans doute victime de la "saudade", ce sentiment mélangeant mélancolie d’être éloigné du pays dont on est originaire, nostalgie des moments heureux qu’on y a passés et culpabilité de ne plus y vivre, le Brésilien a souhaité terminer sa carrière chez lui, dans le pays dont il a tant contribué à mettre en lumière l’équipe nationale. Parce que si Ronaldo, ce sont des souvenirs, des images, des rêves et des regrets, c'est aussi un palmarès. Une Coupe du Brésil en 1993 et 2009. Deux Coupes du Monde en 1994 et 2002. Une Coupe des Pays-Bas en 1996 et une médaille de bronze aux JO d'Atlanta. Une Coupe d'Espagne, une Copa América puis une Coupe des confédérations en 1997. La Coupe de l'UEFA en 1998. Une autre Copa América en 1999. Une Coupe intercontinentale en 2002. Un championnat d'Espagne en 2003. Un autre en 2007. Au finale, Ronaldo n'a jamais remportée de Ligue des Champions. Voilà certainement un manque important dans sa carrière, qui n’occulte pas, malgré tout, l’ensemble de son œuvre. Capable de créer des gestes incroyables, de faire des différences en permanence, de perforer les défenses adverses à lui tout seul et de marquer dans toutes les positions, il a incarné l’attaquant moderne, l’avant-centre du 21ème siècle dès le milieu des années 1990. Source d'inspiration de toute une génération d'attaquant, Ronaldo a marqué plus que des buts, il a marqué l'Histoire de son sport. Chapeau Ronaldo Luis Nazário de Lima. Ronaldo, l’unique.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1994 et 2002 (Brésil)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1998 (Brésil)

Vainqueur de la Copa America en 1997 et 1999 (Brésil)

Finaliste de la Copa America en 1995 (Brésil)

Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1997 (Brésil)

Médaillé de Bronze aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 (Brésil)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 2002 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 2007 (finale non-jouée) (Milan AC)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1997 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe de l’UEFA en 1998 (Inter Milan)

Champion d’Espagne en 2003 et 2007 (Real Madrid)

Vice-champion d’Espagne en 1997(FC Barcelone), 2005 et 2006 (Real Madrid)

Vice-champion d'Italie en 1998 (Inter Milan)

Vice-champion des Pays-Bas en 1996 (PSV Eindhoven)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1997 (FC Barcelone)

Finaliste de la Coupe d’Espagne en 2004 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 2003 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe des Pays-Bas en 1996 (PSV Eindhoven)

Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1996 (PSV Eindhoven)

Vainqueur de la Coupe du Brésil en 1993 (finale non-jouée) (Cruzeiro) et 2009 (Flamengo)

Finaliste de la Coupe d’Italie en 2000 (Inter Milan)

Vainqueur du Championnat du Minas Gerais en 1994 (Cruzeiro)

Vainqueur du Championnat de São Paulo en 2009 (Corinthians)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1997 et 2002

Ballon d’argent en 1996

Soulier d’or européen en 1997 (34 buts)

Onze d’or en 1997 et 2002

Onze d’Argent en 1998

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1998

2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 2002

Élu meilleur joueur mondial FIFA de l’année en 1996, 1997 et 2002

2ème meilleur joueur mondial FIFA de l’année en 1998

3ème meilleur joueur mondial FIFA de l’année en 2003

Élu meilleur joueur mondial de l’année par "World Soccer" en 1996, 1997 et 2002

Élu meilleur footballeur de l’année UEFA en 1998

Élu meilleur espoir européen (Trophée Bravo) en 1997 et 1998

Élu meilleur joueur de la Copa America en 1997

Élu meilleur joueur de la Coupe Intercontinentale en 2002

Élu meilleur joueur de l’année en Italie en 1998

Élu meilleur joueur étranger de l’année en Italie en 1998

Élu meilleur joueur étranger du championnat d’Espagne en 1997

À reçu le trophée EFE en 1997 et 2003

Révélation du championnat du Brésil en 1993

Prix hommage du championnat du Brésil en 2010

Meilleur buteur de la Coupe du Monde 2002 (8 buts)

Meilleur buteur de la Copa America en 1999 (5 buts)

3ème meilleur buteur de la Coupe des Confédérations en 1997 (4 buts)

Meilleur buteur mondial international de l’année en 1997 (22 buts)

Meilleur buteur de la Supercopa Sudamericana en 1993 (6 buts) (Cruzeiro)

Meilleur buteur du Championnat des Pays-Bas en 1995 (30 buts) (PSV Eindhoven)

Meilleur buteur du Championnat d’Espagne en 1997 (34 buts) (FC Barcelone) et 2004 (24 buts) (Real Madrid)

Meilleur Buteur du Championnat du Minas Gerais en 1994 (23 buts) (Cruzeiro)

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1998 et 2002

Nommé au FIFA 100

Intronisé au Hall of Fame du football brésilien

Intronisé au Hall of Fame du championnat Italien dans la catégorie "joueur étranger" en 2015

Prix "Golden Foot" en 2006

Prix du meilleur joueur de la décennie 1997/2007 par les "Oscar del Calcio"

Élu légende sportif du journal espagnol Marca en 2011

Élu sportif internationale de l'année par BBC Sports en 2002

Élu sportif mondial de l'année par "Reuters" en 2002

Lauréat du Grand Prix de l'académie des sports pour le plus bel exploit sportif en 2002

Élu "retour de l'année" par la fondation Laureus en 2002

 

DIVERS

 

- Il est l’un des précurseurs du développement du merchandising dans le football. L’équipementier Nike mise énormément sur le brésilien, en témoigne les nombreuses campagnes publicitaires autour de la star, dont la fameuse séquence de l’aéroport avec l’équipe brésilienne avant la Coupe du Monde 1998. Il devient ainsi la première grande icône mondiale du football business.

- En l'an 2000, la star brésilienne a été nommée ambassadeur de bonne volonté de l'ONU. C'est dans ce cadre qu'il s'est rendu notamment au Maroc en décembre 2006, pour apporter son soutien en faveur de l'enfance.

- Les "Matchs contre la pauvreté" de Zinedine Zidane et Ronaldo ont permis de lever des fonds pour le PNUD, qui lutte contre la pauvreté, la faim, les maladies, la discrimination à l'égard des femmes, mais également contre la dégradation de l'environnement. Grâce à ces deux stars du ballon rond, deux projets ont vu le jour en Province Orientale en 2007.

- Par trois fois, Ronaldo est opéré à l'hôpital de la Salpêtrière par le Professeur Saillant (1999,2000 et 2008).

- En 2011, il participe au film "Open Road", où il partage l'affiche avec l'actrice Camilla Belle.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- NouvelObs/Le Monde/Libération/So Foot

 

 VIDÉO

 


21/12/2014
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