Football-the-story

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José Luis Chilavert

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photo: ©Matthew Ashton/EMPICS

 

José Luis Chilavert


José Luis Félix Chilavert Gonzàlez

Né le 27 juillet 1965 à Luque (PAR)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4927979_201506200732262.png Paraguayen, Gardien de But, 1m88

Surnoms: Chila, "El Gran Capitan"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4927979_201506200732262.png 74 sélections, 8 buts

(Matchs amicaux: 22 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 31 sélections, 7 buts)

(Coupe du Monde: 7 sélections)

(Copa America: 12 sélections, 1 but)

(Coupe Kirin: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 27 août 1989 contre la Colombie (2-1)

Dernière sélection : le 2 avril 2003 contre l'Honduras (1-1)

 

1982/83 Sportivo Luqueno (PAR) 70 matchs, 4 buts

(Championnat du Paraguay: 67 matchs, 4 buts)

(Copa Libertadores: 3 matchs)

1984 Club Guarani (PAR) 19 matchs, 1 but

1984/88 San Lorenzo (ARG) 122 matchs

1988/91 Real Saragosse (ESP) 90 matchs, 1 but

(Championnat d'Espagne: 79 matchs, 1 but)

(Coupe d'Espagne: 7 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

1991/2000 Velez Sarsfield (ARG) 337 matchs, 48 buts

(Championnat d'Argentine: 266 matchs, 36 buts)

(Compétitions continentales: 68 matchs, 12 buts)

(Coupe Intercontinentale: 3 matchs)

2000/02 RC Strasbourg (FRA) 65 matchs, 1 but

(Championnat de France: 50 matchs)

(Coupe de France: 9 matchs, 1 but)

(Coupe de la ligue: 4 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)

2002/03 CA Peñarol (URU) 15 matchs, 4 buts

(Championnat d'Uruguay: 15 matchs, 4 buts)

2003/04 Velez Sarsfield (ARG) 6 matchs

(Copa Sudamericana: 6 matchs)

 

Une figure légendaire, José Luis Chilavert est considéré comme le meilleur joueur de l'histoire de son pays, au côté d'un autre grand joueur paraguayen, Arsenio Erico, mais qui contrairement à lui n'a jamais porté haut les couleurs de l'Albirroja.

 

Fort en gueule, massif (1,89 m pour 93 kg), haut en couleur, aimé ou détesté, José est un personnage. Pendant quinze ans, ce portier atypique a été le leader de la sélection du Paraguay, félicitant, galvanisant ou fustigeant ses coéquipiers selon son humeur. Sur le terrain, ce gardien aux réflexes excellents, brillant sur sa ligne, présentait une particularité: c'était un buteur efficace. Au cours de sa carrière, il a marqué - du gauche - 62 buts dont 8 en sélection, tous sur coups de pied arrêtés : 46 sur penalty, les 16 autres sur coup franc.

 

L’histoire commence dans le club de sa ville au Sportivo Luqueño, où il signe son premier contrat professionnel en 1982. Ses qualités le conduisent vers le club de Guarani avant une première expérience en Argentine, à San Lorenzo. Trois saisons dans le championnat argentin et le voilà en Espagne, à Saragosse, en 1988. De l’autre côté de l’Atlantique, en trois ans, il enchaîne 90 matches et inscrit un but. En 1991, il revient sur les rives du Rio de la Plata, au prestigieux Velez Sarsfield, où il vivra sa période la plus faste. Il a été le gardien emblématique durant neuf saisons consécutives, entre 1991 et 2000. Le joueur et son club ont connu une véritable histoire d'amour, puisqu'avec Velez, Chilavert a remporté trois titres de champion d'Argentine (1993, 1996 et 1998), une Copa Libertadores et une Coupe Intercontinentale (1994). De plus, il tire également les coups de pied arrêtés. En 1999, il devient ainsi le premier portier à réaliser un triplé.


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photo: ©Tony Marshall/EMPICS

 

Grâce à ses performances en club et en équipe nationale, dont il est devenu le gardien indiscutable dès le début des années 90, le Paraguayen à la stature de gorille est parvenu à décrocher le titre de meilleur joueur sud-américain de l'année, en 1996, chose extrêmement rare pour un portier, mais surtout celui de meilleur gardien mondial de l'année décerné, et ce à trois reprises (1995, 1997 et 1998). Nommé capitaine pour le Mondial 98, José Luis Chilavert fait des miracles lors du 1er tour. Il maintient ses cages inviolées face à la Bulgarie et l'Espagne. "El Chila" ne concède qu'un but, devant le Nigérian Wilson Oruma. Cette remarquable performance permet à la Albirroja de se hisser jusqu'en huitième de finale, où elle affronte la France. Là encore, Chilavert fait mieux que de la résistance, poussant les Bleus en prolongations. "El gran Capitan" (le grand capitaine, son surnom) s'incline finalement face à Laurent Blanc, qui inscrit le premier but en or d'une phase finale de coupe du Monde. À la fin du match, José Luis Chilavert réconforte un par un tous ses coéquipiers, abattus et parfois en pleurs. L'image sera reprise par les télés du monde entier. À la fin du tournoi, et malgré l'élimination, Chilavert sera élu meilleur gardien du Mondial.

 

2000 marque le début du déclin. Du haut de ses 35 printemps, il décide de retenter sa chance en Europe, au RC Strasbourg. Une expérience en dents de scie qui symbolise la pente descendante de sa carrière. Et malgré ses difficultés, il contribue à porter son équipe vers la victoire en coupe de France face à Amiens en 2001, après un triste 0-0 et une séance de tirs au but qu'il se charge lui-même de conclure par une frappe victorieuse, offrant au Racing sa troisième coupe de France. Malgré ce trophée, Chilavert ne peut empêcher la descente de son club en Ligue 2. Limogé par Strasbourg pour attitude non-professionnelle en 2002, l'encadrement du club lui reprochant notamment son poids trop élevé, Chilavert rejoint Peñarol en 2003 et s'offre une ultime campagne avec Velez en 2004. Toujours disponible pour les spectateurs et les médias, Chilavert soigne son image, trop souvent ternie par excès de langage et mauvais gestes, comme ce crachat au visage du défenseur brésilien Roberto Carlos en qualifications du Mondial 2002 (4 matches de suspension et une amende de 17.000 euros). C'est à l'âge de 39 ans que le fantasque gardien-buteur raccroche définitivement les crampons. Grâce à lui, le Paraguay a bénéficié de coups de projecteurs inégalés.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Copa Libertadores en 1994 (Velez Sarsfield)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1994 (Velez Sarsfield)

Vainqueur de la Supercopa Sudamericana en 1996 (Velez Sarsfield)

Vainqueur de la Copa Interamericana en 1994 (Velez Sarsfield)

Vainqueur de la Recopa Sudamericana en 1997 (Velez Sarsfield)

Finaliste de la Recopa Sudamericana en 1995 (Velez Sarsfield)

Champion d’Argentine en 1993 (Cl.), 1995 (Ap.), 1996 (Cl.) et 1998 (Cl.) (Velez Sarsfield)

Champion du Paraguay en 1984 (Club Guarani)

Champion d’Uruguay en 2003 (Peñarol)

Vainqueur de la Coupe de France en 2001 (RC Strasbourg) 

Finaliste du Trophée des Champions en 2001 (RC Strasbourg)

Vice-champion de France de D2 en 2002 (RC Strasbourg)

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur sud-américain de l’année en 1996

Élu Meilleur gardien de but mondial de l'année en 1995, 1997 et 1998

Élu footballeur de l’année en Argentine en 1996

Nommé dans l'équipe type de la Coupe du Monde 1998

Nommé dans l'équipe type Sud-Américaine de l'année en 1994, 1995, 1996, 1997, 1998 et 1999

À reçu le diplôme de mérite par la fondation argentine Konex en 2000

 

VIDÉO

 


06/01/2015
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Didi

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photo: ©Getty images

 

Didi

Waldir (Valdir) Pereira

Né le 8 octobre 1929 à Campos dos Goytacazes (BRE)

Décédé le 12 mai 2001 à Rio de Janeiro (BRE)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png Brésilien, milieu défensif, 1m71

Surnoms: Senhor Futebol, Príncipe Etíope de Rancho

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png 68 sélections, 20 buts

(Matchs amicaux: 17 sélections, 3 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 15 sélections, 3 buts)

(Copa America: 17 sélections, 10 buts)

(Jeux Panaméricains: 5 sélections, 1 but)

(Copa Oswaldo Cruz: 5 sélections, 1 but)

(Copa Bernardo O'Higgins: 3 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 6 avril 1952 contre le Mexique (2-0)

Dernière sélection : le 17 juin 1962 contre la Tchécoslovaquie (3-1)

 

1944 São Cristóvão (BRE)

1945 Rio Branco (BRE)

1945/46 Goytacaz (BRE)

1946 Americano (BRE)

1947 Lençoense (BRE)

1947/49 Madureira (BRE) 32 matchs, 8 buts

1949/56 Fluminense (BRE) 298 matchs, 91 buts

1956/59 Botafogo (BRE) 64 matchs, 40 buts

1959/60 Real Madrid (ESP) 19 matchs, 6 buts

1960/62 Botafogo (BRE) 44 matchs, 19 buts

1963 Sporting Cristal (PER)

1964 São Paulo (BRE)

1964/65 Botafogo (BRE) 11 matchs, 1 but

1965/66 Vera Cruz (MEX) 29 matchs, 4 buts

1966 São Paulo (BRE) 3 matchs

 

En 1958, en Suède, le Brésil gagne sa première Coupe du Monde. Si la sélection auriverde doit en grande partie son succès à ses attaquants: GarrinchaVava et Pelé, cette première Coupe du Monde revient également à son chef d'orchestre, Didi.

 

Derrière ce quatuor de choc, ce joueur expérimenté de 30 ans a donné le ton face à des adversaires tels que le Pays de Galles, la France et la Suède. Un vrai numéro 10 à la Michel Platini. Il partageait le milieu de terrain avec Zito, légèrement décroché derrière Mario Zagallo. Né en 1928, Waldir Pereira, surnommé "Didi", débute sa carrière professionnelle à l'Americano FC en 1946. Après quelques saisons dans des petits clubs de São Paulo, il franchit une étape en 1949 en rejoignant les rangs de Fluminense. Au fil des années, il y devient une des premières légendes du Maracanã. Son pouvoir d’attraction fascinait les foules. En sept saisons avec ce club, il remporte le championnat de Rio de Janeiro en 1951 et la coupe de Rio en 1952.

 

Après ses débuts avec la Seleçao en 1952, il fait ses premiers pas en Coupe du Monde lors de l'édition de 1954 en Suisse. Ce Mondial où les brésiliens seront défaits par les féroces hongrois de PuskasBoszik et Czibor. Pas grave ses talents d'organisateur et de meneur apparaissent au grand jour. Mais considérer Didi uniquement comme un distributeur de bons ballons serait occulter ses qualités de buteur, comme dans son club de Botafogo où il décroche dès sa première saison le championnat de Rio en 1957. Ce demi offensif sublimissime et d'une modernité inouïe, faux lent à la lecture du jeu instantanée hors du commun, se signale aussi en inventant la "folha seca", le coup franc en "feuille morte": un tir brossé tout en retenue qui survole le mur avant de pénétrer en douceur dans la lucarne du gardien de but adverse. Claude Abbes, le dernier rempart de l'équipe de France, en fait l'amère expérience en demi-finale de la Coupe du Monde 1958. Didi sera d'ailleurs désigné meilleur joueur du tournoi par la presse internationale et accompagnera le phénomène Pelé vers la renommée.


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photo: ©ElPais

 

Durant l'été 1959, celui qui est considéré comme un demi-dieu au pays rejoint l'Europe et le meilleur club du Monde: le Real Madrid de Ferenc Puskas et d'Alfredo Di Stéfano, quadruple vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions. En dépit de sa réputation, cette expérience est un échec pour le Brésilien. Accusé d'être un joueur paresseux et irrégulier, son style de jeu rendait Di Stéfano furieux. Les deux joueurs n'ont jamais réussi à s'entendre. Il ne dispute que 19 rencontres sous le maillot merengue pour 6 buts inscrits. Vainqueur de la C1, il ne dispute pourtant aucune rencontre de Coupe d'Europe. Remplacé par Luis Del Sol, étoile montante du Bétis, il rentre au pays au bout d'une seule saison. Il revient à Botafogo et remporte de nouveau le Championnat de l'état de Rio en 1961 et 1962 avec le club "Alvinegro". Vainqueur d'une seconde Coupe du Monde, en 1962, il effectue ensuite des passages éclairs dans plusieurs clubs brésiliens avant de raccrocher les crampons en 1967 à l'âge de 39 ans.

 

Après sa carrière de joueur, celui qui est le premier à inscrire un but dans le Maracana, lors du match d'inauguration de ce stade mythique en 1950, dirige la sélection du Pérou qu'il qualifie pour sa première phase finale de Coupe du Monde en 1970 au Mexique. La Blanquirroja, emmené par Hector Chumpitaz et Teofilo Cubillas, atteint les quarts de finale et est éliminée par... le Brésil de Pelé. Hospitalisé fin avril 2001, Didi, est opéré de la vésicule biliaire et des intestins. Il succombe à une pneumonie le 12 mai. Ce jour-là, à Rio de Janeiro, c’est l’un des plus grands footballeurs brésiliens de l’histoire qui s’éteint à l’âge de 71 ans.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1958 et 1962 (Brésil)

Finaliste de la Copa America en 1953, 1957 et 1959 (Brésil)

Vainqueur des Jeux panaméricains en 1952 (Brésil)

Vainqueur de la Copa Bernardo O’Higgins en 1955 et 1961 (Brésil)

Vainqueur de la Copa Oswaldo Cruz en 1955, 1958, 1961 et 1962 (Brésil)

Vainqueur de la Coupe de l’Atlantique en 1956 (Brésil)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1960 (finale non-jouée) (Real Madrid)

Vice-champion d'Espagne en 1960 (Real Madrid)

Vainqueur du championnat de Rio en 1951 (Fluminense), 1957, 1961 et 1962 (Botafogo)

Vainqueur de la Coupe de Rio en 1952 (Fluminense)

Vainqueur du Tournoi Rio-São Paulo en 1962 (Botafogo)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1958

Nommé dans l'équipe type de la Coupe du Monde 1958

Intronisé au Hall of Fame du football brésilien

Prix Belfort Duarte en 1955


DIVERS

 

- Didi est aussi un personnage des "Aventures de Tintin et Milou".


06/01/2015
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Duncan Edwards

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photo: ©DR

 

Duncan Edwards

Né le 1er octobre 1936 à Dudley (ANG)

Décédé le 21 février 1958 à Munich (ALL)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png Anglais, Milieu défensif/ milieu gauche, 1m80

Surnoms: "Boom-boom", The Tank, Big Dunc

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png 18 sélections, 5 buts

(Matchs amicaux: 8 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)

(British Home Championship: 6 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 2 avril 1955 contre l'Écosse (7-2)

Dernière sélection : le 27 novembre 1957 contre la France (4-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png B: 4 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png espoirs: 6 sélections, 5 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png école: 9 sélections

 

1953/58 Manchester UTD (ANG) 177 matchs, 21 buts

(Championnat d'Angleterre: 151 matchs, 20 buts)

(Coupe d'Angleterre: 12 matchs, 1 but)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 12 matchs)

(Charity Shield: 2 matchs)

 

Aurait-il pu devenir le meilleur Red Devil de tous les temps? beaucoup d'observateurs s’aventurant à dire que Duncan Edwards aurait dû être meilleur que Bobby CharltonDenis Law ou encore George Best.

 

Pourtant quinze jours après la catastrophe de Munich, il s’éteignait dans son lit d’hôpital, laissant son club et sa ville orphelin de tout espoir. Il n’avait que 21 ans. Le nom de Duncan Edwards est indissociable de l’ histoire de Manchester United et en particulier l’un des fleurons de la légende naissante des "Busby Babes". Un concept développé dans les années 40 par le manager des "Red Devils" Matt Busby à l'époque où le club se débattait dans ses problèmes financiers et était bien incapable de recruter de bons joueurs à des prix exorbitants. Busby et son adjoint Jimmy Murphy ont décidé de développer le recrutement et la formation de leurs jeunes joueurs afin de créer les "stars" du futur. Et c'est un génie que les recruteurs de Manchester United ont très vite descellé chez le natif de Dudley découvert lors d'un rassemblement de l'équipe scolaire d'Angleterre.

 

Un rock sur ses jambes que décrit Jimmy Murphy qui débarque à l'âge de 15 ans à Old Trafford après avoir abandonné ses études de charpentier. Il intègre l’équipe des jeunes avec laquelle il va remporter la première édition de la FA Youth Cup. Duncan Edwards est encore un "ado" qui cire les chaussures des joueurs pro. Il fait ses débuts un lundi de Pâques en équipe première à 16 ans et 185 jours à l’occasion d’une défaite cinglante 4 buts à 0 contre Cardiff City, une volée pour celui qui devenait alors le plus jeune joueur de première division. Nous sommes en 1953. Duncan se révèle un joueur infatigable, courant aux quatre coins du terrain. Il est remarquable par la puissance et le timing de ses tacles ainsi que sa capacité de passer ou de tirer indifféremment des deux pieds. Il avait la soif de l'attaque, un battant communicatif. Il avait également une frappe de mule. La légende raconte qu'un de ses tirs a complètement détruit le tableau d'affichage d'Old Trafford. Il était fantastique dans le jeu aérien, défensivement ou offensivement. Bref, Duncan Edwards était un joueur ultra-complet. Et non seulement il avait le talent, mais son mental était de première classe. Duncan avait une manière de s'entraîner qui lui permettait de s'améliorer constamment. Il était consciencieux, brave, déterminé et loyal, toujours fair-play. Ses dons multiples lui permettaient de pratiquement jouer à tous les postes.


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photo: ©Bob Thomas/Popperfoto

 

C’est en milieu gauche de vocation plutôt défensive qu'il a offert le meilleur. Trois ans et demi après ses débuts, Duncan Edwards semble déjà faire partie des valeurs sûres de son club mais son ascension est encore loin d’être terminée. Il devient le plus jeune sélectionné des Three Lions en disputant une rencontre victorieuse 7 buts à 2 contre l'Écosse à l'âge de 18 ans et 183 jours. Un record battu quelques décennies plus tard par Wayne Rooney. Avec son club, il remporte deux titres de champion d'Angleterre en 1956 et 1957, un exploit à une époque où le champion ne parvenait que rarement à conserver sa couronne. Tout se présente à lui en cette année 1958. Duncan a 21 ans. Sa vie s'annonce rose. Manchester déroule et accumule les prestations plus spectaculaires les unes que les autres comme ce match où les Red Devils se rendent à Highbury, dans l’antre des Gunners pour un match mémorable. Mémorable déjà parce qu’il y a eu 5 buts à 4 pour les joueurs de United. Mémorable aussi parce que ce jour-là, les londoniens ont pu contempler le talent de cette bande de gamins qui alignent but sur but. Charlton, Taylor, Viollet, Edwards. Ils sont tous là pour rendre grâce au football. Mémorable, enfin, parce que quatre jours après, les Red Devils gagnent leur ticket pour les demi-finales de la Coupe d’Europe des champions en éliminant l'Étoile Rouge de Belgrade.

 

Ce match là sera le dernier. Le dernier de cette génération. Le dernier des Busby Babes. Le dernier de Edwards. Car sur le chemin du retour, l’avion de la British European Airways transportant les Mancuniens fait une courte escale à Munich pour se ravitailler en carburant. Au moment de décoller, une tempête de neige s’abat sur la capitale de la Bavière. Après deux essais infructueux, le pilote tente à nouveau de quitter la piste de décollage. L’avion prend de la vitesse mais ne parvient pas à quitter le sol; le crash est inévitable. L'accident fait 21 victimes, dont sept joueurs. Pendant les deux semaines qui suivent le crash, Duncan tente de survivre à ses blessures. Malheureusement, l’international de 21 ans décède sur son lit d’hôpital, à Munich. Il est enterré au cimetière de Dudley cinq jours plus tard, aux côtés de sa sœur Carol Anne, disparu deux semaines après sa naissance. Plus de cinq milles personnes participent au cortège funèbre dans les rues de Dudley. On peut lire sur sa tombe: "A day of memory, Sad to recall, Without farewell, He left us all" ("Un jour de souvenir, triste à se rappeler, sans adieu, il nous a tous quittés"). Au moment de son décès, Duncan Edwards avait le monde à ses pieds. Son talent de footballeur dépassait de loin ceux de ses rivaux. Il a porté le maillot rouge 177 fois pour 21 buts inscrits. À Dudley, sa ville natale où il est enterré, un musée a été réalisé en son honneur et une statue en maillot de la sélection anglaise est inaugurée au centre-ville. Celui qui aurait dû être le meilleur joueur du Monde emporte avec lui toutes ses questions qui resteront sans réponses, emportant avec lui tous les espoirs qui était nés dix ans plus tôt: "His name is Duncan Edwards, of Dudley."

 

PALMARÈS

 

Vainqueur du British Home Championship en 1955, 1956, 1957 et 1958 (Angleterre)

Champion d’Angleterre en 1956 et 1957 (Manchester UTD)

Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 1957 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Charity Shield en 1956 et 1957 (Manchester UTD)

Vainqueur de la FA Youth Cup en 1953, 1954 et 1955 (Manchester UTD)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Inclus parmi les 100 légendes de la Football League

Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2002

 

DIVERS

 

- À sa mort, son père Gladstone, désespéré de chagrin, quitte son travail dans la métallurgie et trouve un boulot comme jardinier au cimetière de Dudley. Pour rester au plus près de son fils unique…

 

VIDÉO

 


05/01/2015
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Peter Schmeichel

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Photo: ©Ross Kirnaid

 

Peter Schmeichel

Peter Boleslaw Schmeichel

Né le 18 novembre 1963 à Gladsaxe (DAN)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4837437_201505201316163.png Danois, Gardien de But, 1m93

Surnom: The Great Dan

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4837437_201505201316163.png 129 sélections, 1 but

(Matchs amicaux: 46 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 29 sélections)

(Coupe du Monde: 5 sélections)

(Qualif Euro: 26 sélections)

(Euro: 13 sélections)

(Qualif Jeux Olympiques: 8 sélections)

(Coupe Intercontinentale des nations: 1 sélections)

(Championnat Nordique: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 20 mai 1987 contre la Grèce (5-0)

Dernière sélection : le 25 avril 2001 contre la Slovénie (3-0)

 

1981/83 Gladsaxe-Hero (DAN) 46 matchs

1984/86 Hvidovre IF (DAN) 78 matchs, 6 buts

1987/91 Brøndby IF (DAN) 139 matchs, 2 buts

(Championnat du Danemark: 119 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 14 matchs)

1991/99 Manchester UTD (ANG) 398 matchs, 1 but

(Championnat d'Angleterre: 292 matchs)

(Coupe d'Angleterre: 41 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 17 matchs)

(Charity Shield: 5 matchs)

(Ligue des Champions: 36 matchs)

(Coupe des Coupes: 3 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 1 but)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

1999/2001 Sporting CP (POR) 66 matchs

(Championnat du Portugal: 55 matchs)

(Coupe du Portugal: 2 matchs)

(Supercoupe du Portugal: 3 matchs)

(Ligue des Champions: 4 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)

2001/02 Aston Villa (ANG) 36 matchs, 1 but

(Championnat d'Angleterre: 29 matchs, 1 but)

(Coupe d'Angleterre: 1 match)

(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)

(Coupe Intertoto: 2 matchs)

2002/03 Manchester City (ANG) 31 matchs

(Championnat d'Angleterre: 29 matchs)

(Coupe d'Angleterre: 1 match)

(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)

 

Figure légendaire du football danois, recordman absolu du nombre de sélections avec la sélection Rouge et Blanc, Peter Schmeichel a largement sa place au panthéon des plus grands portiers de l'histoire, tout près des Lev YachineGordon Banks et autres Dino Zoff.

 

Rage de vaincre, vivacité, sûreté sur sa ligne et dans ses sorties, physique impressionnant... Autant de qualités qui faisaient du grand blond un gardien redouté de tous les attaquants. Et de ses propres défenseurs. Véritable patron dans sa surface, l'homme n'hésitait pas à donner de la voix quand le besoin s'en faisait sentir. Sportif le plus adulé du Royaume-Uni, Peter Schmeichel était l'idole des enfants danois, qui s'habillaient comme lui, parlaient comme lui, et... s'énervaient comme lui sur le terrain. Gardien très complet avec une mentalité exemplaire, il était très exigeant avec lui-même comme avec les autres.

 

Né en 1963 à Gladsaxe, dans la périphérie de Copenhague, il effectue ses débuts avec le club situé en banlieue de sa ville natale. Il fait ensuite ses gammes à Hvidovre puis Brøndby avant de sortir définitivement de l'anonymat lors de l'Euro 1992. Gardien d'une équipe du Danemark repêchée après l'exclusion de la Yougoslavie, il multiplie les parades et sauve plusieurs fois les siens de l'élimination. Opposé au tenant du titre hollandais en demi-finale, il arrête notamment le penalty de Marco Van Basten pendant la séance de tirs aux buts (2-2, 5 tirs au but à 4) et qualifie son pays pour la finale du tournoi. Quelques jours plus tard, le Danemark s’adjuge le trophée à la surprise générale contre l'Allemagne (2 buts à 0). Incontournable avec les Rouge et Blanc, "The Great Dan" a également été l'un des principaux artisans du renouveau de Manchester United, tant au niveau national qu'au niveau européen. Repéré par Alex Ferguson, le manager des "Diables Rouges", Peter est transféré de Brøndby IF pour un montant étonnamment faible de 6,5 millions de francs (env. 990.000 euros). Il s’impose petit à petit jusqu’à devenir le pilier d’une équipe qui remporte le championnat en 1993. La disette est terminée. Il est désormais un géant et rien ne semble pouvoir l’arrêter… ou presque.


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Photo: ©Alamy

 

En janvier 1994, il se prend la tête avec Ferguson qui lui reproche de mal tirer ses six mètres. Manchester vient de concéder un nul contre le rival Liverpool alors que les Red Devils menaient 3 buts à 0. Schmeichel n’apprécie pas la critique. Et s’énerve. Après cette dispute, Ferguson le convoque dans son bureau et lui annonce qu’il le vire de l’équipe. Le gardien reviendra quelques jours plus tard en s’excusant auprès de ses coéquipiers et de son entraîneur. Rien ne pouvait donc arrêter Schmeichel sauf Ferguson. Rien ne pouvait arrêter une légende sauf une légende. Une fois excusé, le géant danois retrouve sa place et continue de régaler. Le grand Danois passe huit saisons chez les Red Devils, défend 398 fois les cages de Manchester et gagne quinze titres et trophées divers, sans compter toutes les distinctions individuelles. Il choisit de partir en 1999 sur un triplé historique: Ligue des champions, championnat et coupe d'Angleterre. Ses longs dégagements et ses montées sur les corners sont légendaires comme celle lors de la finale à Munich en 1999. Se souvient-on qu'il était dans la surface au moment du corner tiré par Beckham, mettant la pression sur la défense et favorisant le but de Sheringham. Mais aussi sa montée spectaculaire en 32ème de finale de la Coupe UEFA. Mené face au modeste club russe du Rotor Volgograd 2 buts à 1 à domicile, Ryan Giggs attend la montée du danois pour lui offrir sur corner le but de l'égalisation à la 92ème minute. Mais après le nul de l'aller 0-0, les hommes de Sir Alex Ferguson sont quand même éliminés.

 

Avec le Sporting CP ensuite, il remporte le championnat du Portugal en 2000 attendu par les Lisboètes depuis plus de dix sept ans, quelques semaines avant de vivre la déconfiture à l'Euro où la sélection danoise prend l'eau, encaissant huit pions sans en marquer un seul. En 2001, Peter Schmeichel annonce sa retraite internationale. Il dispute son dernier match international face à la Slovénie en avril 2001 portant le record à 129 sélections. À cette occasion, il conserve sa cage inviolée, comme lors de 42 % de ses apparitions sous le maillot de Manchester United. Sa carrière s'achève quelques années plus tard, après deux ultimes piges à Aston Villa puis à Manchester … mais chez les Skyblues. Ce transfert est particulièrement mal vécu par Gary Neville. Lors du derby, dans le tunnel avant le match, Schmeichel veut saluer son ancien coéquipier et capitaine de United. Mais le latéral droit le snobe royalement. En tout cas sa plus grande fierté restera d’avoir vu son propre fils Kasper suivre ses pas, faire son chemin en Premier League et être couronné champion d’Angleterre. Et cela, en tant que père et en tant que gardien, on ne peut rêver mieux.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro en 1992 (Danemark)

Finaliste de la Coupe intercontinentale des nations en 1993 (Danemark)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 1999 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1991 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Coupe Intertoto en 2001 (Aston Villa)

Champion d’Angleterre en 1993, 1994, 1996, 1997 et 1999 (Manchester UTD)

Vice-Champion d’Angleterre en 1992, 1995 et 1998 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1994, 1996 et 1999 (Manchester UTD)

Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 1995 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue anglaise en 1992 (Manchester UTD)

Finaliste de la Coupe de la Ligue anglaise en 1994 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Charity Shield en 1993, 1994, 1996 et 1997 (Manchester UTD)

Finaliste de la Charity Shield en 1998 (Manchester UTD)

Champion du Danemark en 1987, 1988, 1990 et 1991 (Brøndby IF)

Vice-champion du Danemark en 1989 (Brøndby IF)

Champion du Portugal en 2000 (Sporting CP)

Vainqueur de la Coupe du Danemark en 1989 (Brøndby IF)

Finaliste de la Coupe du Danemark en 1988 (Brøndby IF)

Finaliste de la Coupe du Portugal en 2000 (Sporting CP)

Vainqueur de la Supercoupe du Portugal en 2000 (Sporting CP)


DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur gardien de football de l’année en 1992 et 1993

Élu meilleur gardien de l'année de l'UEFA en 1998

Élu joueur de la saison de Premier League en 1996

Élu meilleur joueur danois de l’année en 1990, 1993 et 1999

Élu meilleur gardien de l'année du championnat du danemark en 1987, 1988, 1990 et 1992

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1992

Nommé dans l'équipe type de l'année PFA du championnat d'Angleterre en 1993

Nommé au FIFA 100

Nommé dans l'équipe type de la décennie 1992-2002 de Premier League

Nommé dans l'équipe type des 20 saisons 1992-2012 de Premier League

Nommé Membre de l'Ordre de l'Empire Britannique en 2001

Inclus parmi les 100 légendes de la Football League

Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2003

Intronisé au Hll of Fame du football danois en 2008


DIVERS

 

- Dans une série très populaire en Grande-Bretagne nommé Coronation Street, qui se déroule à Manchester, un dogue allemand a été baptisé Schmeichel en hommage au gardien danois.

- Peter Schmeichel n'a jamais perdu le derby de Manchester. Après huit années d'invincibilité sous les couleurs de Manchester UTD, le Danois a aligné deux rencontres sans défaite avec Manchester City.

- En 1999, il est devenu propriétaire de son club d'enfance le Hvidovre IF. Il se retire définitivement quelques années plus tard en 2002.

 

VIDÉO

 


04/01/2015
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Jaïrzinho, l'Ouragan

FUT 22 - Prime Icon Moments - JOUEUR - 90 - AT.pngJaïrzinho


Jair Ventura Filho

Né le 25 décembre 1944 à Rio de Janeiro (BRE)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png Brésilien, Ailier droit, 1m73

Surnoms: "le petit Jair", Furação (l'ouragan)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png 81 sélections, 33 buts

(Matchs amicaux: 55 sélections, 18 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 3 buts)

(Coupe du Monde: 16 sélections, 9 buts)

(Coupe de l'indépendance: 4 sélections, 3 buts)

 

1ère sélection : le 7 juin 1964 contre le Portugal (4-1)

Dernière sélection : le 3 mars 1982 contre la Tchécoslovaquie (1-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png non-officiel: 3 sélections, 1 but

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png olympique: 1 sélection, 2 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png U23: 4 sélections, 2 buts

 

1959/74 Botafogo (BRE) 413 matchs, 186 buts

1974/75 Olympique de Marseille (FRA) 25 matchs, 13 buts

(Championnat de France: 18 matchs, 9 buts)

(Coupe de France: 7 matchs, 4 buts)

1976 Cruzeiro (BRE) 8 matchs, 3 buts

1977 Portuguesa FC (VEN)

1978/79 EC Noroeste (BRE) 10 matchs, 2 buts

1979 Fast Clube (BRE) 2 matchs

1980/81 Jorge Wilstermann (BOL) 19 matchs, 17 buts

1981 Botafogo (BRE)

1982 Nueve de Octubre (EQU)

 

Succéder à Garrincha sur le flanc droit de l'attaque, la mission s'annonçait impossible. Et pourtant Jaïrzinho l'a remplie, et avec brio, aussi bien avec la sélection brésilienne qu'à Botafogo. Et la Coupe du monde 1970 a été un peu aussi la sienne.

 

Né à Rio en 1944, toute sa famille déménage à Botafogo en 1958. C'est donc tout naturellement qu'il rejoint les rangs du club. Son ascension chez les professionnels coïncide avec le déclin de Garrincha, qui quitte le club en 1965. Jairzinho hérite du numéro 7 et du poste d'ailier droit qui va de pair. La pression liée au remplacement d'une idole du football brésilien ne le déstabilise pas, bien au contraire. En 1963, il débute sous le maillot auriverde à l'occasion d'un match du championnat panaméricain, qu'il remporte. Il s'installe pour de bon avec la Seleção au poste de milieu offensif, où son sens du dribble et ses démarrages fulgurants sont plus efficaces qu'à la pointe de l'attaque. En Angleterre lors de la coupe du Monde 1966, Jaïrzinho fait partie du naufrage des Brésiliens, éliminés dès le premier tour. Retour au pays dans la tristesse. Il reprend sa revanche quatre ans plus tard.


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Photo: ©Paul Popper/Popperfoto

 

En 1970, au Mexique, Jaïrzinho et ses coéquipiers enflamment les stades. Pelé est au sommet de sa gloire, et l'ailier de Botafogo profite de ses services au millimètre. Celui qu'on surnomme "la Furacão da Copa de 70" ("l'ouragan de la Coupe de 70"), inscrit sept buts, égalant le record de pions consécutifs de Just Fontaine, en marquant à chacune des six rencontres. Il termine deuxième meilleur buteur de la compétition derrière l'inévitable Bomber allemand Gerd Müller (10 buts). Le Brésil est sacré champion du Monde au terme d'une victoire aboutie sur les italiens (4 buts à 1). En finale, il offre le second but à Gérson avant de marquer quelques minutes plus tard sur une passe de Pelé. Jaïrzinho est au sommet de son art. Il devient incontournable avec la Seleção après que le roi Pelé l'est quitté en 1971. Lors du Mondial 1974 en RFA, le Brésil produit un jeu plus défensif, et ne peut conserver son titre mondial. Dominés par les Néerlandais de Johan Cruyff au deuxième tour, les Canarinhos doivent se contenter de la quatrième place derrière les surprenants Polonais.

 

Attirés par la classe mondiale de Jaïrzinho, les dirigeants marseillais le font signer pour un an de contrat. Il est avec son compère Paulo Cesar les premiers champions du Monde opérant dans l'hexagone. L'attaquant à la coiffure afro fait chavirer tous les publics de France par ses courses chaloupées et fait souffler un air de samba sur le Vieux Port. Malheureusement l’aventure prend fin précocement pour Jairzinho. Après l'élimination en Coupe de France de l'OM par le Paris SG le 13 mai 1975 lors d'un quart de finale, il est reconnu coupable d'avoir agressé un juge de touche (à tort) et condamné par les instances du foot français à un an de suspension plus un avec sursis. Ce jugement signifie la fin de son passage sur la Canebière. En 1976, il signe à Cruzeiro et remporte dans la foulée une Copa Libertadores. Dès lors, il enchaîne les piges et va porter six maillots différents entre 1977 et 1982. L’ouragan de 1970 n’est qu’un lointain souvenir. Mais comme tous les ouragans, il a laissé un souvenir inoubliable. Il devient par la suite entraîneur. Le nouveau retraité sait dénicher des talents : c'est sur ses conseils que Cruzeiro recrute un gamin prometteur de 13 ans chez les cadets du club brésilien de São Cristóvão nommé... Ronaldo.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1970 (Brésil)

4ème de la Coupe du Monde en 1974 (Brésil)

Vainqueur des Jeux Panaméricains en 1963 (Brésil)

Vainqueur de la Coupe de l’Indépendance en 1972 (Brésil)

Finaliste de la Taça das Nações en 1964 (Brésil)

Vainqueur de la Copa Libertadores en 1976 (Cruzeiro)

Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1976 (Cruzeiro)

Champion du Brésil en 1968 (Botafogo)

Vice-champion du Brésil en 1972 (Botafogo)

Champion du Venezuela en 1977 (Portuguesa de Acaruiga)

Champion de Bolivie en 1980 (Wilsterman)

Vice-Champion de France en 1975 (Marseille)

Vainqueur du championnat de Rio en 1967 et 1968 (Botafogo)

Finaliste du Championnat du Minas Gerais en 1976 (Cruzeiro)

Vainqueur du Tournoi de Rio-São Paulo en 1964 et 1966 (Botafogo)

Vainqueur de la Coupe Guanabara en 1967 et 1968 (Botafogo)

Vainqueur du championnat de Rio juniors en 1961, 1962 et 1963 (Botafogo)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

3ème meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1972

2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1970 (7 buts)

Meilleur buteur du championnat de Venezuela en 1977 (20 buts) (Portuguesa FC)

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1970

Intronisé au Hall of Fame du football brésilien

 

DIVERS

 

- En 1967, Jairzinho subit une opération rare pour l'époque. Après s'être fracturé deux orteils, il reçoit une greffe osseuse. La convalescence s'est bien passée, comme en atteste la suite de sa carrière.

 

VIDÉO

 


04/01/2015
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