Football-the-story

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John Barnes

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Photo: ©David Cannon

 

John Barnes

 

John Charles Bryan Barnes

Né le 7 novembre 1963 à Kingston (JAM)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png Anglais, ailier droit, 1m82

Surnom: "Digger"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png 79 sélections, 11 buts

(Matchs amicaux: 42 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 5 buts)

(Coupe du Monde: 6 sélections)

(Qualif Euro: 8 sélections, 3 buts)

(Euro: 3 sélections)

(British Home Championship: 2 sélections)

(Rous Cup: 3 sélections)

(US Cup: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 28 mai 1983 contre l'Irlande du Nord (0-0)

Dernière sélection : le 6 septembre 1995 contre la Colombie (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png non-officiel: 1 sélection

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png espoirs: 3 sélections

 

1981/87 Watford (ANG) 291 matchs, 83 buts

(Championnat d'Angleterre: 197 matchs, 52 buts)

(Championnat d'Angleterre de D2: 36 matchs, 13 buts)

(Coupe d'Angleterre: 31 matchs, 11 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 21 matchs, 7 buts)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)

1987/97 Liverpool (ANG) 407 matchs, 108 buts

(Championnat d'Angleterre: 314 matchs, 84 buts)

(Coupe d'Angleterre: 51 matchs, 16 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 26 matchs, 3 buts)

(Charity Shield: 3 matchs, 1 but)

(Centenary Trophy: 1 match, 1 but)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)

1997/98 Newcastle UTD (ANG) 40 matchs, 7 buts

(Championnat d'Angleterre: 27 matchs, 6 buts)

(Coupe d'Angleterre: 5 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 3 matchs)

(Ligue des Champions: 5 matchs, 1 but)

1998/99 Charlton (ANG) 12 matchs

 

John Barnes est considéré comme l'un des meilleurs joueurs anglais de l'histoire au poste d'ailier droit. Le dribbleur né en Jamaïque fait partie des premières stars noirs de Liverpool dans les années 80, certains le considèrent même comme le meilleur joueur de Liverpool de tous les temps.

 

Barnes, C'était la classe incarnée. Un pied gauche qui envoyait du velours, ses longues transversales, ses petits ballons fouettés ou ses débordements. Il a pratiqué un football d'amour, avec en prime un sourire communicatif. Il est en tout cas l'un des hommes les plus appréciés de l'histoire des Reds, chez qui il a passé la décennie 1997-2007. Et pourtant, le charismatique joueur aurait bien pu ne jamais faire vibrer Anfield, ni même un autre stade. Remarqué par Watford dans un square à Kingston où travaillait son père militaire, il quitte son île natale alors qu'il est encore mineur pour rejoindre le continent Européen et l'Angleterre. Il débute avec l'équipe première à l'âge de 17 ans le 5 septembre 1981 contre Oldham (1-1). Watford est alors en pleine progression puisqu'en six ans seulement le club a réalisé trois accessions, évoluant au début de cette saison 1981-1982 en Championship. Vice-champion cette saison-là synonyme de montée vers l'élite, il devient malgré son jeune âge l'homme de base des Hornets. Pour sa première année en 1983 à l'échelon supérieur, il réalise l'exploit de terminer vice-champion d'Angleterre derrière Liverpool. La saison 1983-1984 est aussi un succès pour Watford qui accèdent à la finale de la FA Cup (perdu 2 buts à 0 contre Everton).

 

Très vite, le jeune attaquant tape dans l'œil du sélectionneur Bobby Robson qui lui offre sa première cape le 28 mai 1983 contre l'Irlande du Nord à Belfast (0-0). Après plusieurs saisons réussies, il quitte le club pour rejoindre Liverpool et son entraîneur Kenny Dalglish au cours de l'été 1987 avec un bilan plus que positif de 83 buts en 291 apparitions toutes compétitions confondues avec Watford. Arrivé en même temps que John Aldridge et Peter Beardsley, le trident offensif s'imposent sur le front de l'attaque des Reds. Barnes fait ses débuts avec l'équipe première le 15 août 1987 lors d'une victoire 2 buts à 1 contre Arsenal à Highbury. Il montre rapidement ses qualités et marque son premier but avec les "Scousers" un mois plus tard, le 12 septembre, pour une nouvelle victoire contre Oxford United sur le score de 2 buts à 0 à domicile. Pour sa première année avec le club du nord de l'Angleterre, John Barnes participe à la série de 29 matchs d'invincibilité de l'équipe, qui termine la saison champion d'Angleterre avec seulement deux défaites au total. En finale de la Coupe d'Angleterre, Liverpool échoue pour le doublé et perd à la surprise générale contre l'incroyable Wimbledon de John Fashanu et Dennis Wise battu sur le fil 1 but à 0. Il obtient tout de même le titre de joueur de l'année du championnat d'Angleterre par ses pairs à la fin de la saison 1987-1988. C'est la première fois que ce titre prestigieux est décerné à un joueur de couleur.


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Photo: ©DR

 

La saison suivante, John Barnes et les Reds prennent leur revanche en Coupe d'Angleterre en s'imposant en finale par 3 buts à 2 contre l'autre club de la banlieue de Liverpool, l'ennemi juré Everton. Ils feront un superbe honneur aux fans décédés quelques mois plus tôt dans la tragédie de Hillsborough. John Barnes ayant assisté aux funérailles de plusieurs personnes. Lors de la saison 1989-1990, il mène son club vers un nouveau titre de champion d'Angleterre. Il marque 22 buts pour les Reds, un record personnel et un nouveau trophée du meilleur footballeur de la saison celui-ci décerné par les journalistes. Au milieu des années 90, il devient capitaine suite au retrait de la légende galloise Ian Rush. Handicapé par des blessures, il perd de sa vitesse et se replace au milieu de terrain. Le numéro 10 de Liverpool reste cependant un joueur cadre de l'équipe qu'il guide jusqu'en finale de la Coupe d'Angleterre en 1996. Liverpool perd cette finale contre un autre club rival, Manchester United. En championnat, le joueur d'origine jamaïcaine est régulièrement pris pour cible par une fine partie du public extrémiste. On pense notamment à la fameuse scène immortalisée par une photo en février 1988 lors du Merseyside derby face à Everton FC où Barnes reçoit à ses pieds une banane lancée par des spectateurs haineux.

 

Plutôt brillant en club, il continue d'accumuler les performances moyennes avec la sélection dont il continue pourtant à porter le maillot jusqu'au milieu des années 90. Après une bonne coupe du Monde 1990 en Italie où il participe à cinq des sept matches disputés et une non qualification décevante au Mondial 1994, Barnes dispute son dernier match international le 6 septembre 1995 face à la Colombie (0-0), resté dans les annales grâce au Coup du scorpion réussi par le gardien colombien René Higuita. À l'été 1997, John Barnes rejoint Newcastle et Kenny Dalglish son ancien coéquipier à Liverpool devenu manager de ce club. La saison est plutôt décevante mais il la sauve en accédant à la finale de la FA Cup (défaite 2 buts à 0 contre Arsenal). Après une dernière pige pour le club de Charlton promu en Premier League, il décide de tirer sa révérence au monde professionnel après vingt ans de carrière. Depuis Barnes s'est autorisé quelques plaisirs du côté des arts, entre un couplet rappé sur la chanson de l'équipe d'Angleterre au Mondial 90, une participation à "Danse avec les stars" outre-Manche et son amitié avec Dr. Dre.

 

PALMARÈS

 

4ème de la Coupe du Monde en 1990 (Angleterre)

Vainqueur du British Home Championship en 1983 (Angleterre)

Vainqueur de la Coupe Stanley-Rous en 1988 (Angleterre)

Champion d’Angleterre en 1988 et 1990 (Liverpool)

Vice-Champion d’Angleterre en 1983 (Watford), 1989 et 1991 (Liverpool)

Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1989 et 1992 (Liverpool)

Finaliste de la Coupe d’Angleterre en 1984 (Watford), 1988, 1996 (Liverpool) et 1998 (Newcastle UTD)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue anglaise en 1995 (Liverpool)

Vainqueur de la Charity Shield en 1988, 1989 et 1990 (Liverpool)

Vice-champion d’Angleterre de D2 en 1982 (Watford)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur de l’année PFA du championnat d'Angleterre en 1988

Élu meilleur footballeur de l’année FWA du championnat d'Angleterre en 1988 et 1990

Nommé dans l'équipe type PFA de l'année en Angleterre en 1988, 1990 et 1991

Nommé officier de l'ordre de l'Empire Britannique en 1998

Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2005

Intronisé au Hall of Fame de Liverpool

 

VIDÉO

 


15/06/2015
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Japhet N'Doram, le sorcier des Canaris

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photo: ©Matthew Ashton/EMPICS

 

Japhet N'Doram

 

Né le 27 février 1966 à N'Djamena (TCD)

 Tchad.png Tchadien, milieu Offensif/attaquant, 1m82  

Surnom: "Le sorcier de la Beaujoire"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4908958_201506133924100.png 36 sélections, 13 buts

 

1984/88 Tourbillon FC (TCD)

1988/90 Tonnerre Yaoundé (CAM) 32 matchs, 18 buts

1990/97 FC Nantes (FRA) 229 matchs, 87 buts

(Championnat de France: 192 matchs, 72 buts)

(Coupe de France: 13 matchs, 1 but)

(Coupe de la ligue: 2 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 7 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 3 buts)

(Coupe Intertoto: 5 matchs, 6 buts)

1997/98 AS Monaco (FRA) 16 matchs, 3 buts

(Championnat de France: 13 matchs, 1 but)

(Trophée des Champions: 1 match, 2 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)

 

Aussi adroit devant le but qu’inspiré dans la construction, Japhet N'Doram aura marqué l’histoire des Canaris dans les années 90 avec sa vision de jeu hors du commun et sa superbe qualité de passe.

 

Pendant près de dix ans, la Beaujoire a pu admirer son volume de jeu conséquent et sa technique balle au pied désarmante, voire envoûtante pour le public nantais, qui le surnommera "Le Sorcier de la Beaujoire". Il y a du Salif Keita dans ce tchadien à l'itinéraire original. Après avoir subit la guerre civile durant son adolescence, ce fils d'une famille nombreuse de N'Djamena suit les pas de son grand frère Jonathan Beassal (international en 1976-1977) en portant les couleurs du Tourbillon local. Vite repéré, c'est le Tonnerre de Yaoundé qui récupère le jeune tchadien pour remplacer un certain George Weah parti à Monaco. Ses performances ne passe pas inaperçues en Europe. C'est le FC Nantes qui jette son dévolu sur cette pépite africaine. Lors d'un stage avec la sélection tchadienne, N’Doram débarque sur les bords de l'Erdre au début des années 90 et signe dans la foulée son contrat avec les Canaris armé d'un passeport "volant", c'est à dire sans nom. Ce qui explique sans doute les incertitudes quand à son âge, tantôt né en 1966, ou né en 1971.


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Photo: ©DR

 

Arrivé dans la Maison Jaune à soi-disant 24 ans, il côtoie une bande de gamins insouciant qui joue au ballon avec le sourire. Sa première force a été d’avoir su se fondre dans cette collectivité avec humilité. La seconde a été de savoir faire preuve de patience. Car, entre blessures récurrentes et une difficulté à trouver sa place sur le terrain, l’heure de Japhet ne sonne pas tout de suite. N’Doram a même failli ne jamais jouer pour le FC Nantes. Champion du monde, l’Argentin Jorge Burruchaga accepte de prendre une licence amateur, libérant ainsi une place extra-communautaire. Comme toute une génération, c'est sous la férule de Jean-Claude Suaudeau que N'Doram va exploser au FCNA. Jeu à une touche de balle, en mouvement perpétuel, celui qui est replacé numéro 10 a toute les caractéristiques pour incarner à la perfection le "jeu à la nantaise". Il était à la fois le catalyseur, le stratège et parfois le buteur d’une équipe entièrement tournée vers l’offensive. Ainsi, le club va gravir les échelons avec une finale de Coupe de France en 1993 jusqu'au titre suprême en 1995, après 31 matchs sans défaites. Le départ de Patrice Loko pour le PSG et l’absence longue durée de Nicolas Ouédec ne freinent pas le Tchadien. Reconverti avant-centre, N’Doram enchaînent ses saisons les plus prolifiques (15 et 21 buts). Joueur très collectif et très technique, adroit devant le but il aura si bien éclairé le jeu nantais. Les amoureux du ballon rond se souviennent tous de son but marqué en demi-finale de Ligue des champions face à la Juventus, lors d'une victoire (3 buts à 2) des Nantais à domicile, malheureusement insuffisante. Auteur de 72 réalisations en huit saisons passées au club, Japhet N'Doram inscrira également le 2000ème but du FCN en D1.

 

En pleine bourre, le sorcier de la Beaujoire finit par rejoindre Monaco. Après de bons débuts sur le Rocher, le natif de Ndjamena se blesse gravement à la jambe. Fin de carrière en queue de poisson pour le plus grand des Sao. À Nantes comme en équipe nationale du Tchad, Japhet N'Doram a laissé une empreinte impérissable. Sur le plan international, il joue à trente-six reprises pour treize buts inscrits avec la sélection de son pays. Mais le tchadien n’aura jamais eu le loisir de disputer la Coupe d’Afrique des Nations ou même les éliminatoires de la Coupe du Monde, incapable de rivaliser avec les grosses cylindrées du Continent. Avec 72 buts en sept saisons de première division, "le Sorcier de la Beaujoire" restera le buteur emblématique des années Suaudeau.

 

PALMARÈS

 

Champion de France en 1995 (FC Nantes)

Champion du Tchad en 1987 (Tourbillon FC N'Djamena)

Finaliste de la Coupe de France en 1993 (finale non-jouée) (FC Nantes)

Vainqueur de la Coupe du Tchad en 1987 et 1988 (Tourbillon FC N'Djamena)

Vainqueur de la Coupe du Cameroun en 1989 (Tonnerre Yaoundé)

Vainqueur du Trophée des Champions en 1997 (AS Monaco)

Finaliste du Trophée des Champions en 1995 (FC Nantes)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu joueur étranger de l'année du championnat de France en 1994

 

VIDÉO

 


13/06/2015
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Dwight Yorke

Dwight Yorke.jpg

Photo: ©BBC

 

Dwight Yorke

 

Dwight Eversley Yorke

Né le 3 novembre 1971 à Canaan (TTO)

 Trinitad et Tobago.png Trinitadien, attaquant, 1m75

Surnom: "The smilling assassin"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4903657_201506110151846.png 72 sélections, 19 buts

(Matchs amicaux: 18 sélections, 6 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 45 sélections, 9 buts)

(Coupe du Monde: 3 sélections)

(Gold Cup: 3 sélections, 1 but)

(Coupe caribéenne des nations: 3 sélections, 3 buts)

 

1ère sélection : le 19 mars 1989 contre le Paraguay (2-2)

Dernière sélection : le 12 août 2009 contre Salvador (1-0)

 

1988/89 Signal Hill (TTO)

1989/98 Aston Villa (ANG) 287 matchs, 98 buts

(Championnat d'Angleterre: 231 matchs, 73 buts)

(Coupe d 'Angleterre: 24 matchs, 14 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 22 matchs, 8 buts)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 2 buts)

(Full Members Cup: 1 match, 1 but)

1998/2002 Manchester UTD (ANG) 152 matchs, 65 buts

(Championnat d'Angleterre: 95 matchs, 47 buts)

(Coupe d 'Angleterre: 11 matchs, 3 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 3 matchs, 2 buts)

(Ligue des Champions: 36 matchs, 11 buts)

(Charity Shield: 3 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

(Coupe du monde des clubs;: 2 matchs, 1 but)

2002/04 Blackburn Rovers (ANG) 74 matchs, 19 buts

(Championnat d'Angleterre: 60 matchs, 12 buts)

(Coupe d 'Angleterre: 4 matchs, 3 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 5 matchs, 4 buts)

(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)

2004/05 Birmingham City (ANG) 16 matchs, 2 buts

(Championnat d'Angleterre: 13 matchs, 2 buts)

(Coupe d 'Angleterre: 1 match)

(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs)

2005/06 Sydney FC (AUS) 21 matchs, 7 buts

2006/09 Sunderland (ANG) 62 matchs, 6 buts

(Championnat d'Angleterre: 27 matchs, 1 but)

(Championnat d'Angleterre de D2: 32 matchs, 5 buts)

(Coupe d 'Angleterre: 2 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 1 match)

 

Terreur de la fin des années 1990 en Europe venu tout droit de Trinidad-et-Tobago, Dwight Yorke est considéré comme l'un des meilleurs buteurs du championnat anglais, et son association avec Andy Cole a été le duo d'attaquants le plus prolifique des Red Devils.

 

À l'époque, il était surnommé "The Smiling Assassin" (l’assassin souriant), à cause de son sourire permanent et de ses capacités de buteur. Né sur l'île de Trinitad, le jeune Dwight a été découvert par Graham Taylor, à l’époque manager d’Aston Villa, lors d’une tournée du club dans les Caraïbes en 1989. Il joue à cette époque dans une équipe locale qui disputait un match amical face à Aston Villa, le coach anglais est impressionné et offre à Yorke un essai chez les Villans. L'essai concluant, il signe un contrat définitif et débute le 24 mars 1990 en première division anglaise face à Crystal Palace (défaite 1 but à 0). Avec le club anglais, il remporte deux Carling Cup, la première en 1994 face à Manchester United (3 buts à 1), la seconde en 1996 face à Leeds (3 buts à 0) où il contribue largement à la victoire de son équipe notamment en inscrivant un but. Le 30 septembre 1996, il marque un remarquable hat-trick lors d’une défaite 4 buts à 3 face à Newcastle. Les Magpies menait 3 buts à 1 à la mi-temps alors que Aston Villa est réduit à dix après l’expulsion de Mark Draper en première période. Dwight Yorke montre sa force de caractère en menant son équipe vers l’égalisation, inscrivant deux buts supplémentaires en seconde période et complétant ainsi son triplé, malgré la défaite d'Aston Villa après une large domination en seconde période. Yorke inscrit même un quatrième but égalisateur à 4-4, mais sa réalisation est refusé pour un hors-jeu. Il passe ainsi pas moins de neuf saisons dans ce club, l’occasion de planter 98 buts toutes compétitions confondues.


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Photo: ©DR

 

Rapide, adroit devant le but adverse et surtout capable de combiner dans les petits comme dans les grands espaces, ce sont toutes ses caractéristiques qui ont attiré l’attention de Manchester United qui le recrute en août 1998. Lors de ses trois premières saisons chez les Red Devils, le natif de Canaan devient un joueur clé de la composition d'Alex Ferguson à la pointe de l'attaque. Une titularisation face à Southampton en championnat suffit pour convaincre le manager écossais de retirer à Teddy Sheringham son statut de titulaire. Il remporte avec les mancuniens trois titres de champions consécutifs, dont notamment le fameux triplé historique: Championnat - Coupe d’Angleterre - Ligue des Champions en 1998-1999. Cette saison là, il termine meilleur buteur du championnat à égalité avec l'hollandais Jimmy Floyd Hasselbaink et l'international anglais Michael Owen, soit 18 buts au total et marque en Ligue des Champions contre le Bayern, le Barça, l’Inter et la Juve. Solide. Avec Andy Cole, il forme une redoutable paire d’attaquants durant quatorze mois rappelant la fameuse paire DalglishRush dans les années 1980. Les deux numéros 9 et 19 contribuant à 53 buts ensemble, dont le fameux "but FIFA" au Camp Nou. Seulement voilà, l’arrivée de Ruud Van Nistelrooy en 2001 puis quelques incartades hors football vont avoir raison de son idylle avec MU.

 

Il signe alors à Blackburn en 2002 et ramène un semblant de gloire à Edwood Park en marquant 13 buts et qualifiant les Rovers pour l’Europe. Il enchaîne ensuite les clubs, allant de Birmingham à Sunderland en passant par Sydney. En Australie, il a été le joueur phare avec un salaire dépassant d’ailleurs celui de tous ses coéquipiers. Au-delà de ses talents de footballeur, il amène une grande attractivité et de la crédibilité à la compétition australienne, dans cette saison inaugurale qui fut très bénéfique à celle-ci, poussant même la fédération australienne à utiliser son nom et son image pour la publicité de la deuxième saison de A-League. Au niveau international, Yorke a été sélectionné officiellement 59 fois avec l’équipe de Trinité et Tobago, inscrivant 26 buts, mais dispute plus de 100 matches non reconnus par la FIFA comme des rencontres internationaux. Malgré une participation pour la phase finale de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne pour la première fois de son histoire, les "Socca Warrior" ne survole pas la CONCACAF. Il termine sa carrière en 2009 à Sunderland dans un rôle inhabituel de milieu reculé. Par la suite, Dwight a en premier lieu pensé à une première reconversion comme entraîneur. Après l’obtention de sa licence B de l’UEFA en 2010, l’ancien buteur peut prétendre à un poste sur un banc. Seulement, il prend une toute autre direction en 2011, lorsqu’il devient commentateur en faveur de "Sky Sports". Consultant depuis cette date, il tient également un blog sur le site du média anglais. Son nom restera à jamais associé à celui des Mancuniens.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe caribéenne des nations en 1989 (Trinité et Tobago)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 1999 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1999 (Manchester UTD)

Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1999 (Manchester UTD)

Champion d’Angleterre en 1999, 2000 et 2001 (Manchester UTD)

Vice-champion d’Angleterre en 1990 et 1993 (Aston Villa)

Champion d’Australie en 2006 (Sydney FC)

Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 1999 (Manchester UTD)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue anglaise en 1994 (finale non-jouée) et 1996 (Aston Villa)

Finaliste de la Charity Shield en 1999, 2000 et 2001 (Manchester UTD)

Champion d’Angleterre de D2 en 2007 (Sunderland)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur du Championnat d’Angleterre en 1999 (18 buts) (Manchester UTD)

Meilleur buteur de la Ligue des champions en 1999 (8 buts) (Manchester UTD)

Élu Joueur de la saison de Premier League en 1999

Élu footballeur de l’année de la Trinité et Tobago en 2005 et 2006

Nommé dans l'équipe type PFA de l'année du championnat d'Angleterre en 1999

À reçu la Médaille Joe Marston (Meilleur joueur de la finale de l'A-League) en 2006

Intronisé au Hall of Fame du Sydney FC en 2015

Élu personnalité sportive de l'année de la Trinité-et-Tobago par le comité olympique en 1998

À reçu la médaille d'argent de l'Ordre "Humming Bird" de la Trinité et Tobago en 1993 pour services rendus à la nation

 

DIVERS

 

- Pour sa participation avec l’équipe nationale lors de la Coupe du Monde 2006, il a été nommé Ambassadeur des Sports de Trinité et Tobago.

- Le Stade Dwight Yorke à Bacolet, situé à Tobago, construit pour la Coupe du Monde 2001 des moins de 17 ans a été nommé en son honneur.

- Le 2 octobre 2009, son autobiographie était publiée, le livre s'intitule "Born to Score" ("né pour marquer").

- Mis à part jouer au football, Dwight Yorke a une grande passion pour le cricket.

 

VIDÉO

 


11/06/2015
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Uli Stielike

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Photo: ©DR

 

Uli Stielike

 

Ulrich Stielike

Né le 15 novembre 1954 à Ketsch (ALL)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, Libéro/Milieu défensif, 1m76

Surnoms: "joueur en cristal", Stilike, El Panzer

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 42 sélections, 3 buts

(Matchs amicaux: 14 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections)

(Coupe du Monde: 7 sélections)

(Qualif Euro: 8 sélections, 1 but)

(Euro: 7 sélections)

 

1ère sélection : le 3 septembre 1975 contre l'Autriche (2-0)

Dernière sélection : le 12 septembre 1984 contre l'Argentine (1-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Amateur: 10 sélections, 3 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Jeunes: 16 sélections

 

1973/77 Borussia Mönchengladbach (ALL) 146 matchs, 15 buts

(Championnat d'Allemagne: 109 matchs, 12 buts)

(Coupe d'Allemagne: 8 matchs)

(Coupe de la ligue allemande: 1 match)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 14 matchs, 2 buts)

(Coupe des Coupes: 5 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 1 but)

1977/85 Real Madrid (ESP) 231 matchs, 42 buts

(Championnat d'Espagne: 215 matchs, 41 buts)

(Coupe d'Espagne: 4 matchs)

(Coupe de la ligue espagnole: 11 matchs, 1 but)

(Supercoupe d'Espagne: 1 match)

1985/88 Neuchâtel Xamax (SUI) 79 matchs, 15 buts

(Championnat de Suisse: 67 matchs, 10 buts)

(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 5 buts)

 

Dans les années 80, Uli Stielike est l'un des éléments indispensable de l'Allemagne de l'Ouest qui remporte l'Euro 1980 et dispute la finale de la Coupe du monde 1982.

 

Formé dans sa ville natale de Ketsch, non loin de Karlsruhe, il signe en 1973 au Borussia Mönchengladbach grâce à Hennes Weisweiler, qui a toujours eu l'œil pour détecter les talents. Il fait sa première apparition avec l'équipe première qu'à la fin de saison, le 9 juin 1973, face au VfB Stuttgart. Il devient un pilier des Poulains la saison suivante en tant que milieu défensif et envoie le club au sommet de la Bundesliga à une époque où le Bayern Munich domine l'Allemagne et le continent européen avec en chef de file Franz BeckenbauerSepp Maier et Gerd Müller. Il participe aux grands succès du club qui remporte trois titres de champion d'affilées en Bundesliga en 1975, 1976 et 1977 et une Coupe de l'UEFA en 1975 aux dépens des Hollandais du FC Twente (un score nul et vierge à l'aller puis une victoire épique au retour 5 buts à 1). Le Borussia atteint son apogée lors de la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions perdue face aux anglais de Liverpool en 1977. Une équipe bien fourni presque invincible composé de joueurs talentueux comme le danois Allan Simonsen ou encore les deux internationaux allemands Rainer Bonhof et Berti Vogts.

 

À 21 ans, il possède déjà un palmarès bien garni et sera convoqué une première fois avec la Mannschaft lors d'un match amical contre l'Autriche le 3 septembre 1975. En 1977, la renommée du joueur l'envoie directement dans le championnat espagnol au grand Real Madrid aux côtés de CamachoPirri et son compatriote Paul Breitner. C'est le président Santiago Bernabéu lui-même qui viendra le chercher. Il dispute au total huit saisons. Malgré des débuts poussifs, il joue un rôle important lors des trois titres de champion d'affilés remporté en Liga en 1978, 1979 et 1980. Devenu au fil des années un véritable milieu de terrain, l'allemand s'est rarement trouvé pris en défaut. En 1985, il remporte une nouvelle fois la Coupe UEFA, dix ans après avoir remporté ce trophée avec le Borussia Mönchengladbach. Pour mesurer à quel point Uli a pesé en Liga, il suffit de s'en tenir à cette ligne: quatre fois de suite lauréat du titre de meilleur joueur étranger du championnat (1977-1981), décerné à l'époque par le magazine "Don Balon". Pas mal à une époque où les étrangers dans le championnat s'appelaient Hans Krankl ou encore Mario Kempes.


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Photo: ©Imago

 

Bien que sélectionné très jeune avec l'équipe de RFA, il n'est pas retenu pour disputer l'Euro 1976 et la Coupe du Monde 1978. Il ne s'imposera qu'à partir de 1980 comme un titulaire régulier en sélection. Évoluant principalement au poste de libéro, il est l'un des artisans de la victoire de la RFA à l'Euro 1980, finale remportée face au voisin Belge (2 buts à 1). Lors de la Coupe du monde 1982, il dispute toutes les rencontres de son équipe qui échoue en finale contre l'Italie (3 buts à 1). Il se fait surtout remarquer en inscrivant un tir au but lors de la demi-finale d'anthologie contre la France. Après un match à rebondissements, les deux équipes sont à égalité trois buts partout à la fin des prolongations et les tirs au but doivent décider du sort du match. Stielike est le troisième tireur du côté allemand et bute sur la gardien français, Jean-Luc Ettori. Il s'effondre sur le sol et reste prostré. Mais alors que les caméras s'attardent sur lui, le français Didier Six manque aussi son tir au but. À cause du fait que toutes les caméras s'étaient braquées sur Stielike, il n'existe aucune trace filmée du son tir. Le raté de l'allemand n'aura finalement aucune incidence sur le sort du match, puisque la RFA remporte la rencontre après que Maxime Bossis ait lui aussi raté son tir au but. Cet échec ne marquera cependant pas la fin de sa carrière internationale. Il participe en 1984 à l'Euro organisée en France malgré une élimination prématurée de la RFA en phase de poules. Sa dernière cape internationale a lieu le 12 septembre 1984 à Dusseldorf face à l'Argentine (3 buts à 1 pour l'Albiceleste) alors que le sélectionneur Franz Beckenbauer débuté sur le banc.

 

En perte de vitesse, il rejoint le championnat suisse et le Neuchâtel Xamax en 1985, avec qui il remporte les deux seuls titres de champion de Suisse du club en 1987 et 1988 avant de prendre sa retraite sportive à 34 ans. Au total, l’Allemand a porté le maillot des rouges et noirs près de 79 fois. Il poursuit ensuite une carrière d'entraîneur et sera l'assistant d'Erick Ribbeck avec la Mannschaft de 1998 à 2000.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro 1980 (RFA)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1982 (RFA)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1977 (Borussia Mönchengladbach) et 1981 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1983 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1975 (Borussia Mönchengladbach) et 1985 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1973 (Borussia Mönchengladbach)

Champion d’Espagne en 1978, 1979 et 1980 (Real Madrid)

Champion d’Allemagne en 1975, 1976 et 1977 (Borussia Mönchengladbach)

Champion de Suisse en 1987 et 1988 (Neuchâtel Xamax)

Vice-Champion d’Espagne en 1981, 1983 et 1984 (Real Madrid)

Vice-Champion d’Allemagne en 1974 (Borussia Mönchengladbach)

Vice-champion de Suisse en 1986 (Neuchâtel Xamax)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1980 et 1982 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1973 (Borussia Mönchengladbach)

Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1979 et 1983 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue espagnole en 1985 (Real Madrid)

Vainqueur de la Supercoupe de Suisse en 1987 (Neuchâtel Xamax)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur étranger du Championnat d’Espagne en 1979, 1980, 1981 et 1982

 

DIVERS

 

- Pendant 28 ans, Uli Stielike est rester le seul allemand à avoir raté un tir au but ou un penalty en Coupe du monde avant que son compatriote Lukas Podolski ne manque à son tour un penalty contre la Serbie lors d'un match de poule de la Coupe du monde 2010.

- En 2008, il quitte les "éléphants" de la Côte d'Ivoire en raison de l'état de santé son fils Michael qui venait de tomber dans le coma quelques jours avant le début de la CAN, le 7 janvier. Il décède le 1er février après un rejet pendant la greffe d'un poumon.


09/06/2015
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Domingos Da Guia

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Photo: ©Flamengo

 

Domingos Da Guia

 

Domingos Antônio Da Guia

Né le 19 novembre 1912 à Rio de Janeiro (BRE)

Décédé le 18 mai 2000 à Rio e Janeiro (BRE)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png Brésilien, Défenseur central, 1m85

Surnom: "Le divin maître"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png 25 sélections

(Matchs amicaux: 4 sélections)

(Coupe du Monde: 4 sélections)

(Copa America: 13 sélections)

(Copa Rio Branco: 3 matchs)

(Copa Roca: 2 matchs)

 

1ère sélection : le 6 septembre 1931 contre l'Uruguay (2-0)

Dernière sélection : le 10 février 1946 contre l'Argentine (0-2)

 

1929/32 Bangu (BRE) 57 matchs, 2 buts

1932 Vasco de Gama (BRE) 14 matchs

1932/33 Nacional (URU) 33 matchs

1934 Vasco de Gama (BRE) 12 matchs

1935/37 Boca Juniors (ARG) 56 matchs

1936 Flamengo (BRE) (Prêt) 17 matchs

1937/43 Flamengo (BRE) 139 matchs

1943/47 Corinthians (BRE) 77 matchs

1948 Bangu (BRE) 20 matchs

 

Domingos da Guia est considéré comme l'un des plus grands joueurs du Flamengo et des Corinthians, ainsi que l'un des meilleurs défenseurs de l'histoire de la sélection brésilienne.

 

Excellent technicien, il a déclaré qu'il avait inventé des dribbles dans les années 30 en imitant le miudinho, un type de samba. Tous les amateurs du ballon rond se souviennent de ses "Domingadas", c'est à dire le fait de sortir de sa défense en dribblant consciencieusement ses adversaires. Il n'assaille pas, ne brise pas, n'arrête pas brutalement, ni même en force; il ne frappe pas; il ne dégage pas: il intercepte, il dévie, il détourne, il escamote, il subtilise, sans heurter ni brusquer le ballon.

 

Né le 19 novembre 1912 à Rio de Janeiro, Domingos Antônio da Guia, Quatrième et dernier enfant, grandit dans un univers footballistique bien dessiné. Il commence sa carrière au Bangu AC, où il rejoint son frère Ladislau qui le convainc à le rejoindre. Il fait ses débuts le 28 avril 1929 contre Flamengo et contribue à la victoire de ses coéquipiers 3 buts à 1. Dès lors, sa détermination et son sens du placement font de lui un véritable patron en défense. Il est sélectionné pour la première fois avec la Seleçao le 6 septembre 1931 contre l'Uruguay (victoire 2 buts à 0) lors d'un match comptant pour la copa Rio Branco qu'il remporte cette année là ainsi que la suivante. Après un court passage au Vasco de Gama, il quitte le Brésil quelques mois plus tard pour rejoindre le club uruguayen du Nacional Montevideo. Tout de suite à son aise, il remporte le premier titre de sa carrière en club, le championnat national. Leader de la défense à vingt ans aux côtés de José Nasazzi, il gagne le surnom de "Divino Mestre" ("Le Divin Maître"), lié à son rythme lent sur le terrain et à son style, rassurant pour ses coéquipiers. Il loupe tout de même la coupe du Monde organisé en Italie cette même année avec la sélection brésilienne à cause d'un chantage du club uruguayen qui demandait une somme astronomique pour le libérer.


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Photo: ©Historiadores dos Esportes e Bangunet

 

De retour à Vasco en 1934, il arrive cette fois-ci avec un statut de titulaire, et trouve tout de suite sa place. Il remporte son premier des quatre titres de champion de Rio de Janeiro. En 1935, il repasse la frontière pour se rendre cette fois-ci en Argentine et plus précisément à Buenos Aires, et signe à Boca Juniors, entraînée par l'emblématique Mario Fortunato et tout juste sacré champion dans son pays. Il remporte le titre argentin et réalise la performance rare de remporter trois titres de champions consécutifs dans trois pays différents. Il revient ensuite au Brésil, au Flamengo, et connaît certainement les meilleurs moments de sa carrière, avec le "Diamant Noir" Leonidas da Silva, en remportant plusieurs championnats. À Rio, il devient une idole, l'un des joueurs les mieux payés au Monde par ailleurs, et tutoie les sommets lors de la Coupe du monde 1938. Sa première expérience en tournoi reste satisfaisant. En demi-finale face à l'Italie, il concède le penalty litigieux qui offre la finale aux italiens de Silvio Piola. Une faute que Domingos a toujours contestée d'ailleurs. En jouant quatre des cinq matches de son pays, le défenseur brésilien fini dans le onze type de la compétition aux côtés d'autres grands joueurs comme le hongrois Gyorgi Sarosi ou l'italien Giuseppe Meazza. Il dispute également deux finales consécutives de Copa America avec la Seleção perdu face à l'Albiceleste. Son palmarès vierge en sélection ne l’empêche pas de figurer tout en haut au panthéon des meilleurs défenseurs du Brésil.

 

En club, il continue d'enchaîner les rencontres et devient l'un des piliers du Flamengo. Il quitte le club après sept ans de bons et loyaux services pour rejoindre les Corinthians de São Paulo en 1944. Il revient dans son club formateur en 1948 et y termine une carrière commencée près de vingt ans plus tôt. Domingos est décédé le 18 mai 2000, à São Paulo, victime d'un accident vasculaire cérébral à l'âge de 87 ans. Le premier très bon défenseur de l’histoire quitte donc la vie avant le 21ème siècle. Il reste toujours dans le coeur des supporters de Bangu qui ont immortalisés son nom dans les paroles de la chanson du club.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe du Monde en 1938 (Brésil)

Finaliste de la Copa America en 1945 et 1946 (Brésil)

3ème de la Copa America en 1942 (Brésil)

Vainqueur de la Copa Roca en 1945 (Brésil)

Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1931 et 1932 (Brésil)

Vainqueur du Championnat des sélections d'États brésiliens en 1931, 1938 et 1940 (Sélection de Rio)

Champion d’Uruguay en 1933 (Nacional)

Champion d’Argentine en 1935 (Boca Juniors)

Vainqueur du Championnat de Rio en 1934 (Vasco de Gama), 1939, 1942 et 1943 (Flamengo)

Vainqueur de la Coupe des Champions des États de Rio-São Paulo en 1934 (Vasco de Gama)

Vainqueur du Torneio Início de Sao Paulo en 1944 (Corinthians)

Vainqueur de la Coupe de la ville de São Paulo en 1947 et 1948 (Corinthians)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur du Championnat d’Amérique du Sud des nations en 1945

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1938

Intronisé au Hall of Fame du football brésilien

 

DIVERS

 

- Il est le frère de Ladislau da Guia, meilleur buteur de l'histoire du club de Bangu, et le père d'Ademir da Guia, l'un des meilleurs buteurs et joueur historique de Palmeiras.


08/06/2015
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