Roberto Baggio, le maestro italien
Photo: ©I Got Cider in My Ear
Roberto Baggio
Né le 18 février 1967 à Caldogno (ITA)
Italien, milieu offensif, 1m74, numéro 10
Surnoms: "Divin Codino", "Raffaello", "Coniglio bagnato"
(Matchs amicaux: 21 sélections, 9 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 16 sélections, 9 buts)
(Qualif Euro: 7 sélections, 2 buts)
(US Cup: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 16 novembre 1988 contre les Pays-Bas (1-0)
Dernière sélection : le 28 avril 2004 contre l'Espagne (1-1)
1982/85 Vicenza (ITA) 47 matchs, 16 buts
(Championnat d'Italie de D3: 36 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Italie: 11 matchs, 3 buts)
1985/90 Fiorentina (ITA) 136 matchs, 55 buts
(Championnat d'Italie: 95 matchs, 39 buts)
(Coupe d'Italie: 28 matchs, 15 buts)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 1 but)
1990/95 Juventus Turin (ITA) 200 matchs, 115 buts
(Championnat d'Italie: 141 matchs, 78 buts)
(Coupe d'Italie: 26 matchs, 14 buts)
(Coupe des Coupes: 8 matchs, 9 buts)
(Supercoupe d'Italie: 1 match, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 24 matchs, 13 buts)
1995/97 Milan AC (ITA) 67 matchs, 19 buts
(Championnat d'Italie: 51 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Italie: 6 matchs, 3 buts)
(Ligue des Champions: 5 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 3 buts)
1997/98 Bologne (ITA) 33 matchs, 23 buts
(Championnat d'Italie: 30 matchs, 22 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)
1998/2000 Inter Milan (ITA) 59 matchs, 17 buts
(Championnat d'Italie: 42 matchs, 11 buts)
(Coupe d'Italie: 11 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 6 matchs, 4 buts)
2000/04 Brescia (ITA) 101 matchs, 46 buts
(Championnat d'Italie: 95 matchs, 45 buts)
(Coupe d'Italie: 4 matchs)
(Coupe Intertoto: 2 matchs, 1 but)
Phénomène unique dans le panorama du grand football, Roberto Baggio est considéré comme l'un des plus grands joueurs italiens de l'histoire. Arborant le numéro 10, "II Divin Codino " ("le divin à la queue de cheval") est et restera une des personnalités marquantes du Calcio.
Personne comme lui, en Italie, est en mesure de susciter émotion, passion et soutien sans limite. Un ami des tifosi personnels, à travers les différentes équipes, admiré en mode inconditionné, la classe pure et vrai de ce joueur et par dessus tout en fait un symbole d'art et de poésie. Ses dribbles mirobolants et ses nombreuses prouesses techniques élèvent le joueur de poche italien au rang des géants footballeurs passés dans le championnat transalpin. Outre les gestes techniques, Raffaello, comme il est surnommé, était d’une précision extrême. Des coups francs et des corners millimétrés, l’enfant de Caldogno opérait avec une finesse chirurgicale dans l’optique de guider le jeu et de gagner. Le jeu du génie italien ne se résume pas uniquement à des coups de pieds arrêtés merveilleux. En effet, dans un rôle de "trequartista" ou de pur numéro 10, il avait toujours cette même obsession pour le jeu. Dépositaire de ce dernier de toutes les équipes pour lesquelles il a évolué, il a été inspiré des grands chefs d’orchestre de son époque: Maradona, Zico ou encore Platini. Au côté de ces grands esthètes du football, l'italien a réussi à se faire une remarquable place. Et pour le célèbre entraineur et penseur du football Arrigo Sacchi: "C’est Baggio qui a montré les plus belles choses sur le terrain de football." Un génie reconnaît un autre génie. Le métronome italien était un des ces virtuoses italiens faisant ses gammes sur les splendides stades du Calcio.
Formé à Vicenza, le jeune Roberto débute sa carrière en Série C à l’âge de 15 ans! Il arrive à obtenir la promotion de son équipe en Série B pour sa dernière saison au club. Ce talent précoce du football transalpin va alors gravir les échelons à vitesse grand V. Il quitte le club pour défendre les couleurs de la Fiorentina. Il dispute son premier match le 21 septembre 1986 lors de la victoire 2 buts à 0 de la Viola sur la Samp'. Son tout premier but, celui d’une longue série, arrive cependant longtemps après. Il est marqué sur coup-franc lors de la saison 1986-1987, contre le Napoli d’el pibe de oro, Diego Maradona lui-même. Le talent n'attendant pas le nombre des années, l'ouragan Baggio dévaste tout sur son passage, au point d'être appelé en sélection italienne à 21 ans seulement. Il mène la Fiorentina en finale de la Coupe de l’UEFA en 1990 mais s’incline contre la Juventus Turin. Le lendemain, le stratège italien signait en faveur de la Vieille Dame. C’est alors le début d’une belle aventure à l'aube des années 90.
Photo: ©Shaun Botterill/Getty images
Un championnat, une coupe d'Italie, une coupe de l'UEFA, un brassard de capitaine, un Ballon d'or obtenu et un titre de meilleur joueur Mondial de l'année par la FIFA obtenu en 1993. Son passage à la Juventus restera dans les mémoires du football italien. En moyenne, sur ses quatre premières saisons au club, il marque plus de 30 buts. Alessandro Del Piero prend un peu plus de place lors de sa dernière saison à la Vecchia Signora, ne le laissant marquer "que" 15 fois. Sa Coupe de l'UEFA de 1993 est incroyable: 3 pions plantés contre le PSG en demi-finale et 2 marqués en finale contre Dortmund. Cette même saison, il marque même un quadruplé contre l’Udinese. Malgré ses succès, il quitte la Juventus pour le Milan AC, au grand dam des supporters. Baggio remporte un second scudetto consécutif, mais les résultats sont décevants aussi bien en Italie que sur la scène européenne. Handicapé par des blessures, il quitte le club lombard pour l'équipe de Bologne. Fort d’une saison 1997-1998 pleine, avec un record personnel à 23 buts et une qualification en Coupe UEFA, ce talent pur retrouve un club de plus haut standing en signant à l’Inter Milan. Mais le natif de Caldogno peine alors à se faire une place de titulaire. Le duo Ronaldo-Vieri lui barre la route et une brouille avec son coach de l’époque, Marcello Lippi, lui offre une place sur le banc. Lassé de ce statut de simple remplaçant, la coqueluche du Calcio fait ses valises et s’envole pour Brescia. Il va y passer ses quatre dernières saisons de joueur, avec à la clé un 200ème but en Série A et un maintien dans l'élite avec 45 buts en 95 rencontres de championnat. Le 16 mai 2004 à cinq minutes de la fin de la rencontre Milan AC-Brescia (4 buts à 2), il quitte le terrain pour la dernière fois (embrassant en larme son ami adversaire d'un soir Paolo Maldini). San Siro lui offre en guise d'adieu une interminable standing ovation.
Avec l'équipe d'Italie (56 sélections et 27 buts), il participe à trois Coupes du Monde: en 1990, 1994 et 1998 inscrivant 9 buts sur l'ensemble des compétitions. Demi-finaliste en 1990, il est au sommet de son art quatre ans après. Finaliste de la Coupe du Monde en 1994, il est surtout connu pour avoir loupé le tir au but décisif en finale face au gardien brésilien Taffarel, à Pasadena, après avoir amené l'équipe italienne jusqu'en finale avec cinq buts. Touché à la cuisse en demi-finale face à la Bulgarie, épuisé par l’intensité de la compétition et 120 minutes éreintantes face au Brésil en finale, son penalty s’envole dans le ciel du Rose Bowl. L’image du numéro 10 italien, la tête basse, les mains sur les hanches, fait partie de la légende du Mondial et de l’histoire du football. Ses larmes dans les bras de Franco Baresi immortalisent à ce moment là toute la souffrance d’échouer si près de son rêve d’enfant et celle du peuple italien. Lors de sa troisième et dernière Coupe du Monde, celle de 1998 organisé en France, il est tout près d’inscrire le but en or en quarts de finale face à Fabien Barthez. La suite de l’histoire, nous la connaissons. Malgré son penalty réussi, l’Italie sera une nouvelle fois battue aux tirs au but. Le destin. Source d’inspiration à son insu pour les génération futures. Roberto Baggio était ce joueur complet, un magicien du ballon rond dont sa technique et son talent l’ont rendu iconique. Probablement le footballeur azzurri le plus aimé et le plus populaire au Monde, il reste la magie du meilleur joueur italien pour ses amateurs de la fin du 20ème siècle.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1994 (Italie)
3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1993 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1990 (Fiorentina) et 1995 (Juventus Turin)
Champion d’Italie en 1995 (Juventus Turin) et 1996 (Milan AC)
Vice-Champion d’Italie en 1992 et 1994 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1995 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1992 (Juventus Turin) et 2000 (Inter Milan)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1990 (Juventus Turin), 1996 (Milan AC) et 2000 (Inter Milan)
Champion d'Italie de Série C1 en 1985 (Vicenza)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1993
Onze d’or en 1993
Onze d’argent en 1995
Onze de bronze en 1994
Élu meilleur footballeur mondial de l’année FIFA en 1993
3ème meilleur footballeur mondial de l’année FIFA en 1994
Élu meilleur joueur du Championnat d’Italie en 2001
Élu meilleur espoir européen (Trophée Bravo) en 1990
Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1991 (9 buts) (Juventus Turin)
2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1994
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1994
Nommé au FIFA 100
Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002
À reçu le Prix "Golden Foot" en 2003
À reçu le prix du "joueur le plus aimé" à la cérémonie des oscars italiens en 2002
À reçu le Prix "Gaetano Scirea" pour sa carrière exemplaire en 2001
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2011
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
Intronisé au "Walk of Fame" du sport italien en 2015
Chevalier de l'Ordre du mérite de la République italienne en 1991
Ambassadeur de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture)
À reçu le "Prix mondial de la paix" décerné par l'assemblée des prix Nobel de la paix en 2010
DIVERS
- Le 28 avril 2004, cinq ans après sa retraite internationale et à l'âge de 37 ans, il a honoré sa 56ème et dernière sélection lors d'un match de préparation à l'EURO 2004 face à l'Espagne (1-1). Seul Silvio Piola avait eu droit à un tel jubilé.
- Son frère cadet Edy, attaquant formé à la Fiorentina, a été lui aussi footballeur professionnel de 1994 à 2009 et compte deux sélections avec l'équipe d'Italie U17.
VIDÉO
Zbigniew Boniek
photo: ©David Cannon
Zbigniew Boniek
Né le 3 mars 1956 à Bydgoszcz (POL)
Polonais, Milieu offensif, 1m82
Surnoms: Zibi, Bello di Notte
(Matchs amicaux: 37 sélections, 10 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 13 sélections, 4 buts)
(Coupe du Monde: 16 sélections, 6 buts)
(Qualif Euro: 14 sélections, 4 buts)
1ère sélection : le 24 mars 1976 contre l'Argentine (1-2)
Dernière sélection : le 23 mars 1988 contre l'Irlande du Nord (1-1)
1974/75 Zawisza Bydgoszcz (POL) 41 matchs, 14 buts
1975/82 Widzew Lodz (POL) 194 matchs, 59 buts
(Championnat de Pologne: 172 matchs, 50 buts)
(Coupe de Pologne: 9 matchs, 5 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 11 matchs, 4 buts)
1982/85 Juventus Turin (ITA) 133 matchs, 31 buts
(Championnat d'Italie: 81 matchs, 14 buts)
(Coupe d'Italie: 24 matchs, 8 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 18 matchs, 3 buts)
(Coupe des Coupes: 9 matchs, 4 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 1 match, 2 buts)
1985/88 AS Roma (ITA) 92 matchs, 23 buts
(Championnat d'Italie: 76 matchs, 17 buts)
(Coupe d'Italie: 14 matchs, 6 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
Milieu offensif altruiste et rusé, Zbigniew Boniek reste connu comme l'un des meilleurs joueurs bianconeri de l'histoire et surtout de la sélection polonaise dans les années 80.
C'est en 1975 que le natif de Bydgoszcz débute sa carrière dans le modeste club local à l'âge de 17 ans, avant de prendre un tournant décisif en signant au Widzew Łodz, l'un des clubs phares du pays, qui flaire le bon coup et recrute l’étoile montante de la nation. Entre 1975 et 1982, il mène le club polonais au titre de champion de Pologne en 1981 et 1982. Sous son impulsion, le Widzew Lodz se classe également trois fois deuxième au classement. Il inscrit au total 59 buts en 194 rencontres.
"Zibi" connaît la première de ses 80 sélections internationales en 1976 face à l'Argentine. Vif ailier gauche, il se révèle sur la scène internationale avec l'équipe nationale de Pologne, qui atteint les quarts de finale de la Coupe du Monde 1978, puis les demi-finales de la Coupe du Monde 1982, où il s'affirme comme l'un des meilleurs joueurs du tournoi au sein d'un effectif pléthorique (Deyna, Lato, Szamarch...). Dans la foulée de ce Mondial espagnol, ce brillant parcours lui vaut d'être recruté en même temps que Michel Platini par la Juventus de Turin. Unis par une grande complicité sur et hors du terrain, les deux hommes vont former un redoutable duo offensif qui va faire les beaux jours des Bianconeri pendant quatre saisons. La qualité de passe du Français, associée aux appels judicieux et à la vitesse de pointe du Polonais, pose des problèmes insolubles aux défenses italiennes.
photo: ©I Got Cider in My Ear
Surnommé durant cette période "Bello di notte", un surnom signé "l'Avvocato" Agnelli en référence aux exploits répétés du Polonais lors des soirées européennes, Boniek garnit généreusement son palmarès avec notamment le championnat et la Coupe des Coupes en 1984, la coupe d'Italie en 1983 ainsi que la première Coupe d'Europe des Clubs champions du club en 1985 au Heysel contre Liverpool (il est à l'origine du penalty victorieux transformé par Platini). Malgré beaucoup d'éloges de la part des Tifosi, le polonais est souvent victime de la terrible concurrence qui règne à la Juventus. La présence des Marco Tardelli, Michel Platini, Paolo Rossi et du jeune Michael Laudrup le force à évoluer à des postes inhabituels pour lui. Il n'a pas fait l'unanimité chez les dirigeants de la Vieille Dame qui lui reprochaient notamment son manque de confiance.
C'est à l'issue du Mondial 1986 au Mexique que Boniek quitte la Vieille Dame pour l'AS Roma, où il restera trois saisons offrant la coupe d'Italie aux Giallorossi avant de prendre sa retraite. Il s'entendait à merveille avec Bruno Conti, l'autre créateur de génie. En dépit du talent de l'ancien Turinois, la Roma ne parvient pas à remporter le Scudetto durant cette période. En tout, Boniek passe six ans dans la péninsule, au cours desquels il force l'admiration de tous les grands noms du football Mondial. Après avoir raccroché les crampons, Boniek s'est lancé dans une carrière d'entraîneur. Toutefois, ses passages à Lecce, Bari, Sambenedettese, Avellino et à la tête de l'équipe nationale durant une brève période fin 2002 ne resteront pas dans les annales. Pendant sa carrière, soucieux de l’après, il a étudié l’économie, le commerce et a passé également un master à l’académie du sport. C'est après l'Euro 2012 que Zbigniew Boniek est devenu le président de la Fédération polonaise de football en lieu et place du meilleur buteur du Mondial 1974, Gregorz Lato.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1982 (Pologne)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1985 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1983 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1984 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1984 (Juventus Turin)
Champion d’Italie en 1984 (Juventus Turin)
Vice-Champion d’Italie en 1983 (Juventus Turin) et 1986 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1983 (Juventus Turin) et 1986 (AS Roma)
Champion de Pologne en 1981 et 1982 (Widzew Lodz)
Vice-champion de Pologne en 1977, 1979 et 1980 (Widzew Lodz)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon de bronze en 1982
Élu meilleur joueur polonais de l’année en 1978 et 1982
Élu footballeur polonais de l'année par le journal polonais "Sport" en 1978
À reçu le Soulier d’or polonais en 1978 et 1982
Élu sportif polonais de l'année par le journal "Przegląd Sportowy" en 1982
Élu révélation du football polonais en 1976
Élu personnalité internationale de l’année par la Fédération Irlandaise de football en 2012
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1982
Nommé au FIFA 100
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2009
À reçu la croix de chevalier de l'Ordre Polonia Restituta en 1982
À reçu la Médaille d'or "Pour réalisations sportives exceptionnelles" remis par le comité de la Culture polonaise
Nommé Commandeur de l'Ordre du Mérite de la République Italienne en 1997
DIVERS
- Le second prénom de l'international hondurien Oscar Garcia, Boniek, a était donné par son père, supporter de la Juventus Turin, en l'honneur du grand joueur polonais des années 80.
Romario, le génial petit homme
Photo: ©Tony Marshall/EMPICS
Romario
Romario de Souza Faria
Né le 29 janvier 1966 à Rio de Janeiro (BRE)
Brésilien, buteur, 1m69, numéro 9
Surnoms: Baixinho, Peixe
(Matchs amicaux: 4 sélections, 19 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 11 buts)
(Coupe du Monde: 8 sélections, 5 buts)
(Copa America: 13 sélections, 7 buts)
(Gold Cup: 5 sélections, 3 buts)
(Coupe des Confédérations: 4 sélections, 7 buts)
(Tournoi de France: 3 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 23 mai 1987 contre l'Irlande (0-1)
Dernière sélection : le 27 avril 2005 contre le Guatemala (3-0)
olympique: 8 sélections, 9 buts
1985/88 Vasco da Gama (BRE) 142 matchs, 80 buts
(Championnat du Brésil: 47 matchs, 17 buts)
(Championnat de Rio: 95 matchs, 63 buts)
1988/93 PSV Eindhoven (HOL) 148 matchs, 128 buts
(Championnat des Pays-Bas: 109 matchs, 98 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 10 matchs, 13 buts)
(Supercoupe des Pays-Bas: 2 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 20 matchs, 16 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)
1993/95 FC Barcelone (ESP) 66 matchs, 39 buts
(Championnat d'Espagne: 46 matchs, 34 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs)
(Supercoupe d'Espagne: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 15 matchs, 5 buts)
1995/96 Flamengo (BRE) 83 matchs, 70 buts
(Championnat du Brésil: 19 matchs, 8 buts)
(Coupe du Brésil: 14 matchs, 4 buts)
(Championnat de Rio: 46 matchs, 56 buts)
(Supercopa Sudamericana: 4 matchs, 2 buts)
1996/97 Valence CF (ESP) 5 matchs, 4 buts
(Championnat d'Espagne: 5 matchs, 4 buts)
1997 Flamengo (BRE) 36 matchs, 35 buts
(Championnat du Brésil: 4 matchs, 3 buts)
(Coupe du Brésil: 8 matchs, 7 buts)
(Championnat de Rio: 24 matchs, 25 buts)
1997/98 Valence CF (ESP) 7 matchs, 2 buts
(Championnat d'Espagne: 6 matchs, 1 but
(Coupe d'Espagne: 1 match, 1 but)
1998/99 Flamengo (BRE) 85 matchs, 70 buts
(Championnat du Brésil: 39 matchs, 26 buts)
(Coupe du Brésil: 2 matchs, 2 buts)
(Championnat de Rio: 34 matchs, 30 buts)
(Copa Mercosur: 10 matchs, 12 buts)
1999/2001 Vasco da Gama (BRE) 136 matchs, 131 buts
(Championnat du Brésil: 46 matchs, 42 buts)
(Coupe du Brésil: 9 matchs, 6 buts)
(Championnat de Rio: 33 matchs, 34 buts)
(Copa Libertadores: 20 matchs, 16 buts)
(Copa Mercosur/Coupe du Monde des clubs: 27 matchs, 24 buts)
(Autres: 11 matchs, 9 buts)
2001/03 Fluminense (BRE) 51 matchs, 34 buts
(Championnat du Brésil: 47 matchs, 29 buts)
(Championnat de Rio: 4 matchs, 5 buts)
2003 Al-Sadd Doha (QAT) 3 matchs
2003/04 Fluminense (BRE) 26 matchs, 13 buts
(Championnat du Brésil: 15 matchs, 5 buts)
(Championnat de Rio: 9 matchs, 6 buts)
(Coupe du Brésil: 2 matchs, 2 buts)
2004/06 Vasco da Gama (BRE) 56 matchs, 41 buts
(Championnat du Brésil: 31 matchs, 22 buts)
(Coupe du Brésil: 3 matchs, 4 buts)
(Championnat de Rio: 20 matchs, 13 buts)
(Autres: 2 matchs, 2 buts)
2006 Miami FC (USA) 26 matchs, 19 buts
2006/07 Adelaide UTD (AUS) 4 matchs, 1 but
2007/08 Vasco de Gama (BRE) 18 matchs, 15 buts
(Championnat du Brésil: 6 matchs, 3 buts)
(Coupe du Brésil: 3 matchs, 2 buts)
(Championnat de Rio: 9 matchs, 10 buts)
2009 America RJ (BRE) 1 match
Total:
Officiels: 994 matchs, 772 buts
Non-officiels: 194 matchs, 196 buts
Total: 1188 matchs, 968 buts
Romario a été l'un des meilleurs joueurs de sa génération et l'un des buteurs les plus prolifiques de l'histoire du football.
Attaquant atypique identifié et admiré pour son style imprévisible, le natif de Rio de Janeiro était un renard des surfaces apprécié pour son explosivité et sa vitesse de percussion qui lui ont permis de se défaire facilement du marquage adverse afin de se créer des espaces improbables dans la surface de réparation. Globe trotteur du football qui l’aura vu jouer sur cinq continents et représenter neuf clubs différents, le brésilien était un attaquant pas comme les autres. Pourtant rien n'a été si simple pour le petit brésilien qui grandit dans la misère et l’extrême pauvreté d’une favela de Rio et qui a dû se battre pour décrocher son premier contrat professionnel avec le Vasco de Gama. “O baixhino” s’impose dans le onze carioca et fait état de son adresse dans les derniers mètres. En 1987 et 1988, il enlève par deux fois le championnat de Rio avec le Vasco, ce qui lui permet d'intégrer la Seleção olympique finaliste aux JO de Séoul, dont il termine meilleur buteur avec sept réalisations en six matches.
Repéré et transféré au PSV Eindhoven au lendemain de la victoire du club en Coupe d'Europe des Clubs Champions, il va conquérir dans le froid batave six titres et va terminer trois fois meilleur buteur du championnat hollandais en cinq saisons. Pourtant, le club néerlandais ne parviendra plus à jouer les premiers rôles sur la scène européenne malgré les exploits du buteur brésilien. En 1993, Le FC Barcelone lui ouvre ses portes et le propulse au sommet. C'est le premier Brésilien (à part Evaristo) à s'imposer au FCB. Le premier de cordée. Celui qui a ouvert la voie. Deux mois auparavant, le 19 septembre 1993, Romário avait offert l'Amérique à son pays grâce à deux buts face à l'Uruguay. Sous les ordres de Johan Cruyff, Romario devient l’idole des supporters blaugranas et remporte la Liga en 1994. Pichichi du championnat avec trente buts, l'attaquant brésilien atteint également une finale de Ligue des Champions perdue lourdement contre le Milan AC (4 buts à 0).
Photo: ©Thomas Kienzle/1994 AP
Il débarque alors aux États-Unis pour la Coupe du Monde avec une condition physique optimale qui lui permet de briller. Bien aidé par son compère d’attaque Bebeto, Romario est éblouissant. Auteur de cinq buts dont deux très importants lors des matches couperets contre les Pays-Bas et la Suède, c'est lui le principal artisan de la quatrième victoire Auriverde en Coupe du Monde après 24 ans d'attente. La première fois sans Pelé. Son désir de devenir le meilleur joueur du monde est exaucé en 1994 lorsque la FIFA lui attribue le titre de meilleur joueur de l’année. Il est le premier Brésilien à s'emparer de la distinction qui avait été créée en 1991. Il remporte ensuite la Copa America en 1997, cette aventure sera la dernière. En effet, il rate la Coupe du Monde 1998 à cause d’une blessure avant de ne plus être appelé par les sélectionneurs. En 2002, pour cause d'incompatibilité d'humeur avec Luis Felipe Scolari, il n'est pas retenu avec la sélection qui remporte son cinquième titre de champion du Monde.
Joueur habile et impressionnant sur le terrain, il était un peu incontrôlable en dehors. Au Barça, il était le finisseur attitré de l'équipe, à tel point que le coach Johan Cruyff devait céder à tous ses caprices. L'anecdote restée célèbre est celle du jour où l'attaquant avait demandé à être dispensé d'un match afin de pouvoir arriver à temps au carnaval de Rio. Le technicien hollandais avait trouvé un compromis; il accepte de le sortir du terrain dès qu'il aurait mis deux buts. Romario s'exécute et réussit cette prouesse au bout de vingt minutes de jeu seulement. L'entraineur tient sa parole et le sort dès la mi-temps pour qu'il puisse prendre son avion. Cette histoire cocasse dépeint parfaitement le personnage qu'était Romario. Son besoin d'excès n'est pas sans rappeler celle de son compatriote Ronaldinho. Et nul doute que sa carrière aurait été encore plus réussie s'il avait su respecter une meilleure hygiène de vie.
La suite de sa carrière est fait de haut et de bas. Romario a le mal du pays, la saudade. Il retourne auprès des siens et signe à Flamengo. Il ne reviendra en Europe que deux fois. Et à chaque fois au FC Valence. Deux fois six mois. Deux échecs. La suite de sa carrière est une succession d’expériences aux quatre coins du globe avec des aventures au Qatar, aux Etats-Unis et en Australie, quatre clubs brésiliens différents et trois retours à Vasco de Gama. Malgré son âge, il reste le renard de surface que les amateurs du football ont connu et apprécié. À 39 ans, il remporte le titre de meilleur buteur du championnat brésilien. "Je n'ai jamais été un athlète, je suis un avant-centre ", aimait-il à répéter. Attaquant hors-norme, l’amour du jeu pousse Romario à empiler les buts jusqu’en 2009, année où il raccroche les crampons à l'âge de 42 ans, après 24 années de carrière et 1000 buts auto-proclamés. Et si ce chiffre n’est pas officiel, la trace qu’a laissé le Brésilien dans la grande histoire du football va bien au-delà de cette barre mythique. Romario n'avait peut-être pas atteint le niveau des Pelé, Garrincha ou Ronaldo, mais il était un artiste, un buteur qui avait toujours eu faim de buts, dommage que ces éclats de colère et de violence est entachés sa carrière.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1994 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1997 (Brésil)
Vainqueur de la Copa America en 1989 et 1997 (Brésil)
Médaillé d’Argent aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988 (Brésil)
Champion d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1985 (Brésil)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1994 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercopa Sudamericana en 1995 (Flamengo)
Vainqueur de la Copa Mercosur en 1999 (Flamengo) et 2000 (Vasco da Gama)
Vainqueur de la Copa de Oro en 1996 (Flamengo)
Champion des Pays-Bas en 1989, 1991 et 1992 (PSV Eindhoven)
Champion d’Espagne en 1994 (FC Barcelone)
Champion du Brésil en 2000 (Vasco da Gama)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1989 et 1990 (PSV Eindhoven)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1994 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1993 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Supercoupe des Pays-Bas en 1992 (PSV Eindhoven)
Vainqueur de la Coupe du Qatar en 2003 (Al-Sadd)
Vainqueur de la Coupe Crown Prince de Qatar en 2003 (Al-Sadd)
Vainqueur du championnat de Rio en 1987, 1988 (Vasco da Gama), 1996 et 1999 (Flamengo)
Vainqueur de la Coupe Guanabara en 1986, 1987 (Vasco da Gama), 1995 et 1996 (Flamengo)
Vainqueur de la Coupe de Rio en 2001 (Vasco da Gama)
Champion de l'État de Rio de deuxième division en 2009 (America RJ)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Onze d’Or en 1994
Onze de Bronze en 1993
Élu meilleur footballeur de l’année FIFA en 1994
Bola de Ouro en 2000
Bola de Prata en 2000, 2001 et 2005
Élu meilleur joueur du championnat du Brésil en 2000
Révélation du championnat du Brésil en 1985
Prix hommage du championnat du Brésil en 2007
Meilleur buteur du Championnat d’Espagne en 1994 (30 buts) (FC Barcelone)
Meilleur buteur du Championnat des Pays-Bas en 1989 (19 buts), 1990 (23 buts) et 1991 (25 buts) (PSV Eindhoven)
Meilleur buteur du championnat du Brésil en 2000 (39 buts), 2001 (21 buts) et 2005 (29 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1990 (7 buts) (PSV Eindhoven) et 1993 (7 buts) (FC Barcelone)
Meilleur buteur de la Copa Mercosur en 1999 (8 buts) (Flamengo) et 2000 (11 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur des Jeux Olympiques de Séoul en 1988 (7 buts)
3ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1994 (5 buts)
Meilleur buteur du championnat de Rio en 1986 (20 buts), 1987 (16 buts) (Vasco de Gama), 1996 (26 buts), 1997 (18 buts), 1998 (10 buts), 1999 (19 buts) (Flamengo) et 2000 (19 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur du tournoi de Rio-São Paulo en 1997 (7 buts) (Flamengo) et 2000 (12 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur de la Coupe des Confédérations en 1997 (7 buts)
Meilleur buteur du Championnat des Etats-Unis en 2006 (18 buts) (Miami FC)
Élu meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 2000
Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1994
Élu meilleur joueur de la Coupe Intercontinentale en 2000
2ème meilleur joueur de la Coupe des Confédérations 1997
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2007
Élu "Champion des Champions" par l'Equipe en 1994
À reçu le Trophée EFE en 1994
Élu meilleur joueur de l'année du Vasco de Gama en 2000, 2001 et 2002
Nommé dans l'équipe type de la Coupe du Monde 1994
Nommé dans l'équipe type de la Gold Cup 1998
Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002
Nommé dans l'équipe type de tous les temps de "Marca" en 2004
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du football brésilien
DIVERS
- Lors de son dernier passage à Vasco, Romário s'est distingué en remplaçant l'entraîneur Celso Roth contre l'América. Il prendra une décision peu commune: il se fait entrer lui-même au poste d'avant-centre. Vasco s'imposera 1 but à 0.
- Polémique, bagarreur, coureur de jupons, irresponsable… Les journalistes n’ont jamais manqué de qualificatifs pour décrire le fantasque attaquant brésilien.
- Il rejoint le Miami FC en 2003 à cause de son fils malade. Voulant avoir les meilleurs soins possibles pour son enfant, il décide de se diriger vers les États-Unis, mais a besoin d'un visa pour séjourner. Il obtient alors un visa de travail en signant un contrat avec le Miami FC. Il s'entend avec les dirigeants pour ne disputer que les matchs locaux.
- En août 2009, un an et demi après avoir pris sa retraite, Romário annonce son retour sur les terrains pour tenir une promesse faite à son père Edevair: porter un jour les couleurs de l'América, l'équipe préférée de papa.
- En juillet 2009, il est condamné à trois ans et demi de prison pour fraude fiscale. Cependant il transforme sa peine en travail d'intérêt général pour la même période. Il n'avait pas déclaré ses revenus en 1996 et 1997. De plus il a dût s'acquitter d'une amende de 623 000 €.
- En 2014, Romario a été élu sénateur de Rio de Janeiro, sous l'étiquette du Parti socialiste. "O Baixinho" ("Le petit") s'était affilié au Parti socialiste brésilien en 2009, à une époque où il était assailli d'ennuis financiers et légaux.
VIDÉO
Jürgen Klinsmann
photo: ©Alamy
Jürgen Klinsmann
Né le 30 juillet 1964 à Göppingen (ALL)
Surnoms: "Klinsi", Le roi du plongeon
(Matchs amicaux: 51 sélections, 17 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 4 buts)
(Coupe du Monde: 17 sélections, 11 buts)
(Qualif Euro: 13 sélections, 10 buts)
(Euro: 13 sélections, 5 buts)
1ère sélection : le 12 décembre 1987 contre le Brésil (1-1)
Dernière sélection : le 4 juillet 1998 contre la Croatie (0-3)
olympique: 14 sélections, 8 buts
espoirs: 14 sélections, 8 buts
1981/84 Stuttgarter Kickers (ALL) 65 matchs, 25 buts
(Championnat d'Allemagne de D2: 61 matchs, 22 buts)
(Coupe d'Allemagne: 4 matchs, 3 buts)
1984/89 VfB Stuttgart (ALL) 186 matchs, 94 buts
(Championnat d'Allemagne: 156 matchs, 79 buts)
(Coupe d'Allemagne: 16 matchs, 10 buts)
(Coupes d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 4 buts)
1989/92 Inter Milan (ITA) 123 matchs, 40 buts
(Championnat d'Italie: 95 matchs, 34 buts)
(Coupe d'Italie: 13 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 3 buts)
1992/94 AS Monaco (FRA) 84 matchs, 36 buts
(Championnat de France: 65 matchs, 29 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 10 matchs, 4 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
1994/95 Tottenham Hotspur (ANG) 50 matchs, 30 buts
(Championnat d'Angleterre: 41 matchs, 21 buts)
(Coupe d'Angleterre: 6 matchs, 5 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 3 matchs, 4 buts)
1995/97 Bayern Munich (ALL) 84 matchs, 48 buts
(Championnat d'Allemagne: 65 matchs, 31 buts)
(Coupe d'Allemagne: 5 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 15 buts)
1997 Sampdoria Gênes (ITA) 10 matchs, 2 buts
(Championnat d'Italie: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Italie: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1998 Tottenham Hotspur (ANG) 18 matchs, 9 buts
(Championnat d'Angleterre: 15 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Angleterre: 3 matchs)
2003/04 OC Blue Star (USA) 8 matchs, 5 buts
Jurgen Klinsmann est considéré comme l'un des meilleurs attaquants de l'histoire du football allemand.
Plus jeune professionnel du pays en 1981 alors qu'il évolue aux Stuttgart Kickers en D2, "Klinsi" est précocement doué. Il se révèle déjà comme un buteur prolifique puisqu'en trois saisons à l'étage inférieur, il inscrit 22 buts en 61 matchs. Il y apprend les rudiments avant d'intégrer l'élite au VfB Stuttgart. Très vite, il devient un buteur reconnu inscrivant 79 buts en 156 matchs. Il est même élu meilleur joueur et termine meilleur buteur de Bundesliga en 1988. Son talent ne passe pas inaperçu aux yeux de Franz Beckenbauer, sélectionneur de l'équipe nationale allemande qui lui offre ses premières sélections dès 1987. Désireux d'exploser au plus haut niveau, le tout nouveau international rejoint l'Italie en 1989 et plus précisément l'Inter Milan qui compte déjà parmi son effectif ses compatriotes Andreas Brehme et Lothar Matthäus.
Combatif et pugnace, il s'adapte rapidement à la rigueur du Calcio et remporte la Coupe UEFA en 1991. Cependant, les allemands n'arriveront pas à enrayer la suprématie des Hollandais du Milan AC en championnat. En 1990, avec ses deux coéquipiers du club intériste, il remporte la Coupe du Monde en Italie avec une grande contribution de sa part puisqu'il dispute la totalité des matchs du tournoi et inscrit trois buts. En 1992, Jürgen Klinsmann sort d'une saison décevante avec les Nerazzurri et signe à l'AS Monaco. Sur le Rocher, il se dispute la place de meilleur buteur du championnat de France avec l'allemand Rudi Völler, alors à l'OM, son complice en attaque de la Mannschaft aux côtés duquel il a remporté le Mondial 1990. Sa première saison en Principauté est une totale réussite: 19 buts marqués et une deuxième place en championnat derrière les olympiens. Mais l'année suivante est nettement moins glorieuse avec une neuvième place au classement et "seulement" dix buts plantés.
photo: ©DR
Après une Coupe du Monde 1994 prolifique sur le plan personnel (il inscrit cinq buts en cinq matchs lors du tournoi) malgré l'élimination prématurée en quart de finale face à la Bulgarie (défaite 2 buts à 1), il migre vers la Premier League et s'installe chez les Spurs de Tottenham. Il va hériter du surnom peu flatteur de "roi du plongeon" mais marque malgré tout plus souvent (20 buts) qu'il n'a le nez dans le gazon. À l'issue de la saison, il est d'ailleurs désigné meilleur joueur du championnat, à 30 ans. "Klinsi" rejoint ensuite le grand Bayern de Munich avec lequel il étoffe son palmarès d'une Coupe UEFA (1996) et surtout la Bundesliga (1997), titre qu'il n'avait encore jamais remporté. Capitaine de la Mannschaft, il a également le privilège de soulever le trophée de l'Euro 96 à Wembley.
Après le titre de champion d'Allemagne, Klinsmann tente une nouvelle fois sa chance en Série A, sous les couleurs de la Sampdoria de Gênes. Sur le déclin, rattrapé par l'âge, très souvent cantonné à un rôle de remplaçant, il est prêté dans la foulée et fait son retour à Tottenham. Cela ne l'empêchera pas de disputer sa troisième coupe du Monde en 1998. Dans une sélection allemande sur le déclin, où il compte au total 47 buts en 108 sélections, il trouve le chemin des filets à trois reprises en France et fête "son" jubilé d'une carrière longue et riche l'année suivante. Buteur hors-pair, il rechaussera les crampons à 39 ans, en 2003 au sein de l'équipe américaine des Orange County Blue Stars, sous le pseudonyme de "Jay Goppingen" (en allusion à sa ville de naissance Göppingen).
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1990 (RFA)
Vainqueur de l'Euro en 1996 (Allemagne)
Finaliste de l'Euro en 1992 (Allemagne)
Médaillé de Bronze aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988 (RFA)
Vainqueur de l'US Cup en 1993 (Allemagne)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1991 (Inter Milan) et 1996 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1989 (VfB Stuttgart)
Champion d’Allemagne en 1997 (Bayern Munich)
Vice-champion d’Allemagne en 1996 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe d'Allemagne en 1986 (VfB Stuttgart)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1989 (Inter Milan)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1995
3ème meilleur footballeur de l’année FIFA en 1995
Élu meilleur footballeur Allemand de l’année en 1988 et 1994
Élu meilleur footballeur FWA du Championnat d’Angleterre en 1995
Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1987, 1988 et 1996
Élu joueur de l'année de Tottenham Hotspur en 1994
Meilleur buteur de la Coupe UEFA en 1996 (15 buts) (Bayern Munich)
Meilleur buteur du Championnat d’Allemagne en 1988 (19 buts) (VFB Stuggart)
Meilleur buteur mondial de l’année en 1995 (17 buts)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1990
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1996
Nommé dans l'équipe type PFA de l'année de Premier League en 1995
Nommé dans l'équipe type du championnat d'Allemagne en 1989
Nommdé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1995
Nommé au FIFA 100
Capitaine d'honneur de la sélection nationale d'Allemagne en 2016
Médaille d'argent du Prix Bravo Otto en 1988 et 1990
Falcão
Falcão
Paulo Roberto Falcão
Né le 16 octobre 1953 à Abelardo Cruz (BRE)
Brésilien, Milieu central, 1m83
Surnoms: "Le huitième roi de Rome", le divin
29 sélections, 6 buts
(Matchs amicaux: 14 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 7 sélections)
(Copa America: 3 sélections, 1 but)
(Coupe de l'Atlantique: 2 sélections)
1ère sélection : le 27 février 1976 contre l'Argentine (2-1)
Dernière sélection : le 6 juin 1986 contre l'Algérie (1-0)
olympique: 3 sélections
1972/80 Internacional (BRE) 158 matchs, 22 buts
1980/85 AS Roma (ITA) 152 matchs, 27 buts
(Championnat d'Italie: 107 matchs, 22 buts)
(Coupe d'Italie: 22 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 7 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 2 buts)
85/86 São Paulo (BRE) 10 matchs
Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de l'Internacional et de l'AS Roma, Falcão est l'un des milieux de terrains brésiliens les plus talentueux des années 80.
Génie tactique et métronome technique, il était un vrai milieu, dont l’influence n’était entière qu'au cœur du jeu, et du terrain. Dans son jeu, il y avait l'essence même du football. La technique, la vision du jeu et le physique aussi. Il savait tout faire, attaquer, défendre et mener le jeu. Un seigneur sur le terrain. Le natif d’Abelardo Luz débute sa carrière au SC Internacional, club brésilien avec lequel il remporte le championnat Gaucho à cinq reprises, chaque fois devant son éternel rival de Grêmio, et trois titres de champion du Brésil avec en prime, la dernière année, une saison sans la moindre défaite. Aucune autre équipe n'a réédité l'exploit par la suite. Il a même atteint la finale de la Copa Libertadores en 1980 perdu face aux Uruguayens du Nacional. Très bon technicien avec une belle allure, Falcão est considéré comme une légende des "Colorados". Dans un style "à la Beckenbauer", il est déjà idolâtré par tout le peuple brésilien.
Il fait ses premiers pas en sélection le 21 février 1976, lors d'une victoire 2 buts à 1 face à l'Albiceleste, pas assez pour être convoqué pour la Coupe du Monde 1978 en Argentine. Malgré le titre de meilleur joueur brésilien de l'année, c'est un désaccord avec le sélectionneur de l'époque Claudio Coutinho qui le prive malheureusement d'une participation au Mondial. En 1980, il est transféré à l'AS Rome pour plus de 1 million d'euro alors qu'il est un joueur quasi inconnu en Europe. Pour la petite histoire, le président de l'époque, le grand Dino Viola voulait Zico. Mais c'est l'Udinese qui souffle sur le fil la star brésilienne. Les tifosi ne se montrent pas très enthousiastes mais vont très vite comprendre que ce sera lui l'un des plus grands artisans des succès à venir. Après des débuts poussifs, il enchante les supporters Giallorossi. Dès sa première saison sur les bords du Tibre, il soulève la Coupe d'Italie en 1981 et termine second en championnat. C'est en 1983 qu'il s’adjuge le Scudetto attendu depuis 41 ans sous la houlette du mythique entraîneur suédois Nils Liedholm. En 1984, la Louve perd en finale de la coupe d'Europe des clubs champions contre les Reds de Liverpool. Surnommé "l'ottavo re di Roma" (le huitième roi de Rome) comme Amedeo Amedei avant lui et bien sûr Francesco Totti plus tard, il étalera sa maestria technique dans la Ville Éternelle pendant près de cinq saisons. Un genou récalcitrant et des mesquineries contractuelles entre les représentants du joueur et le président Viola contribuent à la chute du roi. Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma dès son ouverture en 2012, il a tout de même été élu meilleur joueur étranger de l’histoire du club par les fans. De retour par la suite au Brésil, il remporte son dernier titre de champion de São Paulo avec le Tricolor Paulista en 1985.
Photo:©Calciopics
Il faut attendre l’arrivée du légendaire Telê Santana a la tête des Auriverdes pour revoir le milieu en sélection brésilienne. Entouré de Zico, Toninho Cerezo et Socrates, cette nouvelle génération ultra-offensif joue la coupe du Monde 1982 en Espagne dont il sera sans conteste l'un des meilleurs joueurs de la compétition. Il plante trois buts (contre l’Écosse, la Nouvelle-Zélande et l’Italie). Les Canarinhos sont malheureusement éliminés avant les demi-finales par la Squadra Azzura (3 buts à 2) de l’incontournable Paolo Rossi, auteur d’un triplé. Dans un livre qui raconte cette élimination précoce, Falcão s'explique: "Nous n’avons plus de notion du temps. C’est comme se réveiller sans avoir dormi. Fatigués, déçus. Mais on avance, on ramasse les miettes. C’est la première fois que j’ai vu la presse brésilienne triste, sous le choc." Ce Brésil 82 reste encore aujourd’hui comme l’une des plus grandes formations à n’avoir jamais gagné un Mondial. Quatre ans plus tard, il participe à la coupe du Monde 1986 au Mexique en tant que remplaçant de luxe et prend sa retraite juste après la compétition, à l’âge de 33 ans, laissant derrière lui une carrière jalonnée de réussites. Entre 1976 et 1986, il compte au total 34 capes avec la Seleção.
Devenu entraîneur, il prend les commandes du Brésil en 1990. Il quitte ses fonctions l'année suivante, battu par l'Argentine en finale de la Copa América. En 1994, il entraîne durant quelques mois, sans grand succès, l'équipe nationale du Japon. Entre 1996 et 2011, le brésilien a travaillé comme commentateur sur la chaîne "Rede Globo". Sans aucun titre avec la Seleção, Paulo Roberto Falcão restera tout de même à jamais le leader de l'une des plus grandes générations du foot brésilien et l'un des joueurs les plus élégants de l’histoire.
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa Roca en 1976 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1976 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Oswaldo Cruz en 1976 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe de l’Atlantique en 1976 (Brésil)
Finaliste de la Copa Libertadores en 1980 (Internacional)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1984 (AS Roma)
Champion du Brésil en 1975, 1976 et 1979 (Internacional)
Champion d’Italie en 1983 (AS Roma)
Vice-champion d’Italie en 1981 et 1984 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1981 et 1984 (AS Roma)
Vainqueur du championnat de São Paulo en 1985 (São Paulo)
Vainqueur du championnat du Rio Grande do Sul en 1973, 1974, 1975, 1976 et 1978 (Internacional)
Vainqueur du Tournoi Rio-São Paulo en 1985 (São Paulo)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Bola De Ouro en 1978 et 1979
Bola de Prata en 1975, 1978 et 1979
Onze d’argent en 1983
Onze de Bronze en 1982
2ème meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1982
3ème meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1979
2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1982
Élu meilleur joueur du championnat du Brésil en 1975 et 1979
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1982
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du football brésilien
Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma en 2013