Football-the-story

Football-the-story

Alfredo Di Stefano, le Divin Chauve

FUT_22__Prime_Icon_Moments__JOUEUR__93__AT.PNG
Alfredo Di Stefano Lauhle

Né le 4 juillet 1926 à Buenos Aires (ARG)

Décédé le 7 juillet 2014 à Madrid (ESP)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png Espagnol, attaquant, 1m78

Surnoms: La flèche blonde, le divin chauve, Don Alfredo

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png 6 sélections, 6 buts

(Copa America: 6 sélections, 6 buts)

 

1ère sélection : le 4 décembre 1947 contre la Bolivie (7-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5498620_20160224122592.png 4 sélections

(Matchs amicaux: 4 sélections)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png 31 sélections, 23 buts

(Matchs amicaux: 21 buts, 16 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 4 buts)

(Qualif Euro: 2 sélections, 3 buts)

 

Dernière sélection : le 10 décembre 1961 contre la France (1-1)

 

1945 River Plate (ARG) 1 match

(Championnat d'Argentine: 1 match)

1946 CA Huracan (ARG) (Prêt) 27 matchs, 10 buts

(Championnat d'Argentine: 25 matchs, 10 buts)

(Coupe d'Argentine: 2 matchs)

1947/49 River Plate (ARG) 74 matchs, 55 buts

(Championnat d'Argentine: 65 matchs, 49 buts)

(Coupe d'Argentine: 1 match, 1 but)

(Copa Aldao: 2 matchs, 1 but)

(Championnat sud-américain des clubs champions: 6 matchs, 4 buts)

1949/53 Millonarios FC (COL) 111 matchs, 96 buts

(Championnat de Colombie: 101 matchs, 90 buts)

(Coupe de Colombie: 10 matchs, 6 buts)

1953/64 Real Madrid (ESP) 396 matchs, 307 buts

(Championnat d'Espagne: 282 matchs, 216 buts)

(Coupe d'Espagne: 50 matchs, 40 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 58 matchs, 49 buts)

(Coupe Latine: 2 matchs, 2 buts)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs, 1 but)

1964/66 Espanyol Barcelone (ESP) 60 matchs, 14 buts

(Championnat d'Espagne: 47 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Espagne: 7 matchs, 3 buts)

(Coupe des villes de foire: 6 matchs)

 

Alfredo Di Stefano est considéré comme l'un des tous meilleurs footballeurs de l'histoire. PeléDiego MaradonaJohan CruyffMichel Platini et Bobby Charlton ont même dit qu'il était le meilleur joueur de tous les temps. Rien que ça. Immense star du ballon rond, il reste surtout le meilleur évoluant en Europe dans les années 50 et début 60.

 

Natif de Buenos Aires, il touche ses premiers ballons dans le quartier de la Boca et joue dans la modeste équipe du village de Navarro, à une soixantaine de kilomètres de la capitale argentine où son père possédait une "finca", une sorte d'exploitation agricole. À ses dix-huit ans, Alfredo tente sa chance à River Plate et effectue ses débuts en première division le 15 juin 1945. Encore trop jeune, il part le temps d'un prêt à Huracan pour s'endurcir à la rigueur du championnat argentin et revient plus fort pour remplacer rapidement l'immense Adolfo Pedernera dans la "Máquina" de River Plate, une ligne d'attaque qui a mis tout le monde d'accord composé de Juan Carlos MuñozJosé Manuel MorenoAngel Labruna et Félix Loustau. En 1947, il remporte le titre et termine meilleur buteur du championnat avec 27 réalisations en 30 rencontres. Cette même année, il goûte aux joies de la sélection nationale et soulève la Copa America. Lui n'est pas un titulaire indiscutable dans la hiérarchie, placé derrière Mario Boyé, Norberto Méndez et René Pontoni, mais s'implique beaucoup avec six buts en seulement sept matchs. Mais en période trouble du péronisme, une grève des joueurs argentins qui réclament une hausse des salaires et davantage de professionnalisation pousse Alfredo Di Stefano à quitter son pays natale pour s'exiler en Colombie. D'ailleurs, il quitte River fâché avec le président Vespucio sans permettre au club de toucher la moindre indemnité sur son transfert. Une partie des hinchas du club de Nuñez lui ont longtemps reproché les conditions de son départ et donc l'absence de liquidités.

 

Alfredo Di Stefano.jpg

Photo: ©Clarin

 

Il rejoint ainsi les Millonarios de Bogota avec un salaire multiplié quasiment par dix! Réputé pour son sang froid devant le but et ses accélérations incessantes, il plante 267 buts en 294 rencontres sous le maillot bleu du club fondé par Alfonso Senior dans un championnat non reconnu par la fédération mais qui n'en reste pas moins populaire et fructueux. En partageant la touche technique et offensif avec son ancien mentor de River Pedernera, il gagne trois titres de champion en quatre ans, où le prestigieux uruguayen Hector Scarone l'entraîne pour une dernière saison. C'est à l'occasion d'une seconde tournée des "Millos" de l'autre côté de l'Atlantique, qu'Alfredo attise les convoitises des grands clubs européens. Le FC Barcelone tombe d'accord avec son club formateur River Plate, qui possède toujours les droits légaux du joueur selon la FIFA. Mais l'équipe de Bogota ne se laisse pas faire. Possédant un contrat valable devant la juridiction civile, les Colombiens gourmands demandent 27 000 dollars pour lâcher le joueur. Le Barça ne veut pas céder et sera même prêt à avoir Di Stéfano toute une saison sans jouer. Alors qu'Alfredo débarque sur la côte méditerranéenne sans l’assurance de pouvoir disputer la moindre seconde officielle avant plus d'un an, un retournement de situation arrive. Les dirigeants du Real Madrid qui avaient repéré la pépite lors du tournoi des noces d'or du club s'aligne et conclut l'affaire directement avec les Millionarios. Des semaines d'une histoire juridique complexe commencent. S'estimant floués, les Catalans ont alors l'intention de le bazarder à la Juventus Turin sans le prévenir. L'attaquant qui est en attente depuis quatre mois et qui dispute des matchs amicaux pour garder le rythme grâce à Laszlo Kubala, la star des Blaugrana de l'époque, apprend la nouvelle et pique une colère noire. Il laisse un ultimatum de sept jours aux deux équipes. Si au-delà de cette date, personne ne trouve de solution, il retournerait définitivement à Buenos Aires. Un médiateur de la Fédération espagnole s'immisce dans le processus et propose alors une solution surréaliste en coupant la poire en deux: Di Stefano jouera en saison alterné pour les deux équipes. Impensable pour lui. Après de rudes négociations, le Real raflera finalement la mise. Peut-être grâce au dictateur Franco - très grand supporter des Merengues - qui aurait fait pencher la balance en faveur de la Casa Blanca. Di Stéfano entraîne dans son sillage son compatriote Hector Rial, ce dernier entraînant à son tour un autre sud-américain, José Santamaria. Arrivé à une époque où le foot européen est en retard tactiquement et dur physiquement, Di Stéfano reçoit les clés du jeu et le leadership total. Avec son style de jeu mélangé de la Máquina et du Ballet Azul, que certains parlaient de partitions, une sorte de tango accéléré, il devient en plus un joueur complet alliant qualités techniques et athlétiques. "Footballeur total" avant l'heure, il était le cerveau, l'organisateur, le créateur, le buteur et le finisseur à la fois! C'est simple, il pouvait jouer à tous les postes au cours d'un match. Le premier à attaquer, le premier à défendre, un meneur technique autant qu'un meneur de terrain, un capitaine et un coach. Devenu le patron indiscutable et indiscuté, son parcours au Real est remplie de succès. Rapidement décisif, l’équipe de Santiago Bernabéu s’empare du titre national dès 1954, alors que le championnat lui échappait depuis près de vingt ans. Toujours surnommé la "Flèche blonde" en référence à sa vitesse exceptionnelle lors de ses premières saisons flamboyantes au Real, le chef charismatique de cette équipe s'offre au total dix-huit titres sur onze saisons et inscrit plus de 300 buts sous le maillot madrilène.


https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_7315970_201708191009807.jpg

photo: ©Hulton Archive

 

La scène européenne, surtout, lui a permis de construire sa légende, en tant qu'architecte des cinq Coupes d'Europe remportées consécutivement par le Real de 1956 à 1960 signifiant un règne sans partage sur le Vieux Continent. Dans chacune de ces finales continentales, il a marqué. En 1960, dans l'antre écossais d'Hampden Park, il s'offre même le luxe d'inscrire un triplé face aux Allemands de l'Eintracht Francfort, pour une victoire 7 buts à 3 dans une rencontre considérée comme l'une des plus spectaculaires jamais disputées. Longtemps meilleur buteur de la plus prestigieuse des compétitions européennes, avec 49 réalisations, il n'a été battu que par son lointain successeur à l'avant-garde du Real, Raul Gonzalez. Naturalisé espagnole, il peut s'offrir le Ballon d'or à deux reprises (1957 et 1959) en jouant au sein d’une équipe sur le toit de l'Europe. Avec une défense impassable, une merveilleuse attaque et un milieu de terrain appliqué et travailleur, l'achat de stars lui a permis de déléguer certaines tâches, notamment sur les ailes ou à la pointe du dispositif avec le regain de forme de Ferenc Puskas vers 1958 et surtout parce qu'il commençait à prendre de l'âge. Mais le déclin inexorable est là, et en 1964, "le Divin Chauve" n'est plus capable de suivre l'allure imposé par les jeunes joueurs du club. Il rejoint alors l'Espanyol Barcelone, où il joue trois saisons et raccroche les crampons, à l'âge de 41 ans. Di Stefano s'est constitué alors un palmarès unique qui n'atténuera qu'en partie le grand regret de sa carrière. D'abord à River Plate, à Bogota puis à Madrid, il remporte treize titres de champion et termine meilleur buteur de trois championnats différents. International Argentin (6 sélections, 6 buts), Colombien (4 sélections) puis Espagnol (31 sélections, 23 buts), le buteur à la santé de fer n'aura pourtant jamais l'occasion de disputer une phase finale de Coupe du Monde. En 1950 et 1954, l'Albiceleste avait boycotté le Mondial. Pour celle de 1962, tout juste naturalisé, il se blesse juste avant le début du tournoi, qu'il aurait du disputer aux côtés de ses compatriotes Francisco Gento et Ferenc Puskas. Sur son ardoise figure aussi une cape dans l'équipe FIFA (Première du nom) du continent Européen. D'ailleurs pour être exact, et comme son nom complet l'indique, Alfred Di Stéfano Laulhé a aussi des origines italiennes, anglaises et françaises! En effet, son grand-père originaire de Capri fait connaissance d’une fille d’émigrant génois dans la colonie italienne de Buenos Aires. De leur union, naît son père, un garçon baptisé Alfredo qui plus tard épouse une demoiselle Laulhé de père anglais et de mère béarnaise originaire … d’Oloron-Sainte-Marie.

 

Alfredo Di Stefano.jpg

Photo: ©DR

 

Après sa carrière de joueur, celui qui a élevé dans son jardin une statue représentant un ballon avec l'inscription "Gracias vieja" ("Merci, la vieille") entame une carrière d'entraîneur mais ne parvient pas à faire de l'ombre au joueur qu'il a été. Il obtient tout de même, depuis le banc de touche, des résultats honorables, avec deux titres de champion: avec Boca Juniors, en 1970, en Argentine, et avec Valence, en Espagne, un an plus tard. Avec le club méditerranéen, il remporte même une Coupe des Coupes, en 1980. À la manœuvre du Real Madrid, Alfredo Di Stefano se contentera de deux places de deuxième, en 1983 et 1984. Après de nouveaux passages sur les bancs de Boca Juniors et du Valence CF, il revient au Real Madrid lors de la saison 1990-91, pour ses derniers matchs en tant qu'entraîneur. Il a ainsi marqué le club espagnol de son empreinte lui qui a été président d'honneur jusqu'à sa mort, le 7 juillet 2014 des suites d'un arrêt cardiaque. L'ancien joueur hispano-argentin avait fêté ses 88 ans, trois jours auparavant. Première star du ballon rond, il est apparu plusieurs fois au cinéma durant sa carrière. D'abord dans "Con los mismos colores", un film argentin sorti en 1949, puis en Espagne dans de nombreux films documentaires consacrés au Real Madrid, mais aussi dans un long-métrage qui retrace sa vie, "Saeta Rubia", tourné en 1956 et dans lequel il joue son propre rôle. En 2008, il a été élu, lors d'un sondage en ligne organisé par le Real Madrid, meilleur joueur de l'histoire du club, devant Zinedine Zidane et Raul. Une preuve ultime de l'empreinte qu'il a laissée, alors même qu'il jouait à une époque où tous les matchs n'étaient pas encore télévisés.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Copa America en 1947 (Argentine)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1960 (Real Madrid)

Vainqueur de la petite Coupe du Monde des clubs en  1953 (Millonarios)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1956, 1957, 1958, 1959 et 1960 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1962 et 1964 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe Latine en 1955 et 1957 (Real Madrid)

Vainqueur de la Copa Aldao en 1947 (River Plate)

Champion d’Argentine en 1945 et 1947 (River Plate)

Champion de Colombie en 1949, 1951 et 1952 (Millionarios)

Champion d’Espagne en 1954, 1955, 1957, 1958, 1961, 1962, 1963 et 1964 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1962 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe de Colombie en 1953 (Millionarios)

Vice-champion d’Espagne en 1959 et 1960 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1958, 1960 et 1961 (Real Madrid)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’Or en 1957 et 1959

Ballon d’Argent en 1956

Meilleur buteur de la Coupe d'Europe des clubs Champions en 1958 (10 buts) (Real Madrid)

Meilleur buteur du championnat d’Argentine en 1947 (21 buts) (River Plate)

Meilleur buteur du championnat de Colombie en 1951 (31 buts) et 1952 (19 buts) (Millonarios)

Meilleur buteur du championnat d’Espagne en 1954 (27 buts), 1956 (24 buts), 1957 (31 buts), 1958 (19 buts) et 1959 (23 buts) (Real Madrid)

Élu "joueur en or" des 50 dernières années de l'Espagne par l'UEFA en 2004

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2004

Nommé au FIFA 100

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe type Sud-Américaine du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe historique de la Copa America

Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013

À reçu la Grand-Croix de l'Ordre royale du mérite sportif espagnol

À reçu le Super Ballon d’or par France Football en 1989

Diplôme du mérite de la fondation argentine Konex en 1980

Médaille du Mérite sportif de la ville de Madrid en 1996

Élu légende sportif du journal espagnol Marca en 1999

Prix du Président de l'UEFA en 2008

Ordre du mérite de la FIFA en 1994

 

DIVERS

 

- Le 26 août 1963, Alfredo Di Stefano est enlevé par des membres du Front national de libération du Venezuela. Alors que le Real est à Caracas pour disputer la Petite coupe du monde des clubs, de faux policiers interpellent l'attaquant dans sa chambre d'hôtel pour "une histoire de trafic de drogues". C'est dans la voiture qu'ils lui annoncent qu'ils sont membres de la FALN, une organisation paramilitaire castriste. Ils lui signifient son enlèvement, lui bandent les yeux et parcourent une quarantaine de kilomètres, selon le quotidien sportif espagnol "Marca". Il est relâché quelques jours plus tard devant l'Ambassade d'Espagne au Venezuela, où il manque de s'évanouir, assailli lors d'une conférence de presse improvisée alors qu'il n'a pas fermé l'œil depuis trois jours, assis sur un inconfortable canapé, la peur au ventre devant une flopée de journaliste et deux... de ses ravisseurs!

 

VIDÉO

 


21/12/2014
1 Poster un commentaire

Franz Beckenbauer, Le Kaizer

FUT_22__Prime_Icon_Moments__JOUEUR__94__DC.PNG*

Franz Beckenbauer

 

Franz Anton Beckenbauer

Né le 11 septembre 1945 à Munich (ALL)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, Libéro, 1m81

Surnom: Le Kaiser (L'empereur)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 103 sélections, 14 buts

(matchs amicaux: 56 sélections, 9 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections)

(Coupe du Monde: 18 sélections, 5 buts)

(Qualif Euro: 18 sélections)

(Euro: 4 sélections)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png B: 2 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Juniors: 3 sélections, 3 buts

 

1951/59 SC Munich 1906 (ALL) (Junior)

1959/64 Bayern Munich (ALL) (Junior)

1964/77 Bayern Munich (ALL) 567 matchs, 72 buts

(Championnat d'Allemagne: 396 matchs, 44 buts)

(Regionalliga Süd: 37 matchs, 17 buts)

(Coupe d'Allemagne: 57 matchs, 5 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 40 matchs, 4 buts)

(Coupe des Coupes: 23 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 1 but)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 4 matchs)

1977/80 New-York Cosmos (USA) 105 matchs, 21 buts

1980/82 Hambourg SV (ALL) 38 matchs

(Championnat d'Allemagne: 28 matchs)

(Coupe d'Allemagne: 5 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)

1982/83 New-York Cosmos (USA) 27 matchs, 2 buts

 

Beckenbauer a laissé l'image d'un joueur complet, à la fois talentueux techniquement et intelligent tactiquement. Il est considéré comme le plus grand joueur allemand toutes générations confondues et est régulièrement cité parmi les plus grands joueurs de football de tous les temps.

 

Sur le terrain, il dégageait par sa conduite de balle, une certaine élégance qui aux yeux de certains de ses adversaires passait pour de l'arrogance. Bien qu'il n'a jamais été un grand buteur, son incidence sur le jeu offensif de son équipe était réelle. Il avait une excellente vision du jeu, et distribuait des passes très précises. Il signe sa première licence à l'âge de 9 ans au club du SC München 06, avant de passer au Bayern voisin en 1959. C'est le 6 juin 1964 qu'il fait ses grands débuts avec le Bayern Munich en Regionalliga Süd, face au FC St. Pauli. Ailier gauche, il inscrit 17 buts, participant activement à la promotion du club bavarois. Un talent auquel la Bundesliga ne peut résister.

 

Il fait sa première apparition sous le maillot national le 26 septembre 1965, tout juste âgé de 20 ans. C'est en 1966 que Helmut Schön emmène le jeune Franz Beckenbauer disputer sa première Coupe du Monde malgré son jeune âge et les critiques subséquentes. Un coup de maître pour un coup d'essai, puisqu'il marque deux buts lors de la large victoire des siens face à la Suisse (5 buts à 0). L'Allemagne subît certes la loi de l'Angleterre lors d'une finale de légende à Wembley, mais le bilan n'en reste pas moins positif. Sa deuxième Coupe du Monde, en 1970 au Mexique, a été également émaillée de moments épiques. Face à l'Italie, en demi-finale, Beckenbauer tient sa place malgré une épaule démise, le bras en écharpe. Il continue de courir pendant cinquante longues minutes. Mais son abnégation n'est pas récompensée, puisque les Azzurri remportent la rencontre (4 buts à 3) qualifier plus tard de "match du siècle", le onze allemand devant se contenter de la troisième place du tournoi. Devenu libéro, il glisse hors de la défense avec puissance et précision. Les années 1970 vont être pour lui la confirmation de son talent et l'apogée de sa carrière footballistique. Elles vont être aussi le théâtre d'une des plus grandes confrontations entre deux des plus grands footballeurs de tous les temps: Franz Beckenbauer, donc, et le Hollandais volant Johan Cruyff. Ils sont les leaders d'une génération d'excellents joueurs regroupés au sein de deux clubs pratiquant chacun un jeu novateur: le Bayern Munich et l'Ajax Amsterdam. Si le club hollandais au début des années 1970, est un ogre raflant tous les titres, c'est le Bayern qui dominera à partir de 1974. Les deux clubs réussiront à remporter chacun trois Coupe des clubs champions d'affilée.

 

Franz Beckenbauer.jpg

Photo: ©DR

 

C'est en 1974 qu'arrive son heure de gloire. Avec les Gerd Müller, Paul Breitner, et autres Wolfgang Overath, Beckenbauer résiste à la pression jusqu'au bout, permettant à l'Allemagne d'empocher son deuxième titre mondial, point d'orgue de l'âge d'or du football allemand. En sa qualité de capitaine, il est le premier à brandir la nouvelle Coupe du Monde à l'issue d'une victoire 2 buts à 1 face aux Pays-Bas et son ennemi de toujours Cruyff. Beckenbauer n'a pas été le joueur le plus brillant de la compétition, mais son influence dans l'équipe et son leadership ont été essentiels à la victoire finale. Après la défaite en finale de l'Euro en 1976 vaincu par l'audace de Panenka, le "Kaiser" décide de quitter le Bayern Munich pour rejoindre l'équipe américaine du New York Cosmos. Le joueur allemand, sevré de titres, ne tente pas le défi américain pour gonfler son palmarès mais plutôt son compte en banque. "TimeWarner" offre des ponts d'or aux stars du football. Cet exil américain pousse la fédération allemande à ne plus sélectionner le joueur. Beckenbauer dispute sa dernière cape le 23 février 1977 contre la France. Il prend sa retraite internationale à 31 ans et 103 sélections (record de sélections en équipe de RFA à l'époque).

 

Pour ses débuts au Giants Stadium, il évolue bien sûr en tant que libéro, ne montant que lorsqu'il le faut. Trois ans après son départ pour les États-Unis, il revient en Allemagne en 1980 dans le club du Hambourg SV et remporte un dernier championnat en 1982. Il dispute une dernière saison avec le Cosmos en 1983 avant de se retirer définitivement. Le surnom "der Kaiser" lui est attribué à partir de 1968. Beckenbauer raconte que l'origine de ce surnom est liée à une photo prise par des journalistes lors d'un match amical à Vienne en Autriche. Sur le lieu où se déroulait la session photo, il y avait un buste de l'empereur François Joseph I (en allemand Kaiser Franz Joseph I) à côté duquel Beckenbauer prenait la pause. Les journaux publient la photo avec le titre Fußball Kaiser (l'empereur du football). L'aura du footballeur ainsi que son prénom, Franz popularise alors le surnom. Bien qu'on associe souvent Beckenbauer au numéro 5 qu'il portait sur son maillot lors la victoire en Coupe du monde 1974, le Kaiser n'avait pas de numéro qui lui était spécifiquement attribué, à l'inverse de Michel Platini ou Diego Maradona. Lors des Coupes du Monde 1966 et 1970, il portait le numéro 4 alors que lorsqu'il jouait au Cosmos de New York, il avait le numéro 6 au dos. À ce jour, il est, avec Mário Zagallo et Didier Deschamps, l'un des rares footballeurs à avoir gagné la Coupe du Monde à la fois en tant que joueur et en tant qu'entraîneur.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1974 (RFA)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1966 (RFA)

3ème de la Coupe du Monde en 1970 (RFA)

Vainqueur de l'Euro en 1972 (RFA)

Finaliste de l'Euro en 1976 (RFA)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1974, 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1967 (Bayern Munich)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1982 (Hambourg SV)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)

Champion d’Allemagne en 1969, 1972, 1973, 1974 (Bayern Munich) et 1982 (Hambourg SV)

Vice-Champion d’Allemagne en 1970, 1971 (Bayern Munich) et 1981 (Hambourg SV)

Vainqueur de la coupe d’Allemagne en 1966, 1967, 1969 et 1971 (Bayern Munich)

Champion des Etats-Unis en 1977, 1978 et 1980 (Cosmos New-York)

Vainqueur de la Cup Trans-Atlantic en 1980 et 1983 (Cosmos New-York)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

3ème meilleur joueur du 21ème siècle (IFFHS)

Élu meilleur joueur allemand du 21ème siècle en 2000

Ballon d’Or en 1972 et 1976

Ballon d’Argent en 1974 et 1975

2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1974

Élu meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde en 1966

3ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1966 (4 buts)

Élu footballeur allemand de l’année en 1966, 1968, 1974 et 1976

Élu joueur de l’année de la zone CONCACAF en 1977

MVP de l’année de la NASL en 1977

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1966, 1970 et 1974

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1972 et 1976

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013

Élu Homme de l'année dans le football allemand en 1990 et 2006

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2010

Élu parmi les "légendes" du sport par le journal espagnol Marca en 2012

Ordre du Mérite de la FIFA en 1984

Prix du centenaire de la FIFA en 2004

Prix du Président de la FIFA en 2012

Prix du Président de l'UEFA en 2013

Élu personnalité internationale de l’année par la FAI en 1997

Nommé au FIFA 100

Ordre de Mérite de la RFA en 1986

Intronisé dans le Hall of Fame des sportifs allemands en 2008

Nommé capitaine honoraire de l'équipe nationale d'Allemagne en 1982

Obtient le Laureus World Sport Awards pour l'ensemble de sa carrière en 2007

À reçu la médaille Silbernes Lorbeerblatt en 1966 et 1967

À reçu la Médaille d'honneur de la ville de Munich en 1995

À reçu l'anneau d'or de la ville de Munich en 1982

À reçu la Médaille constitutionnelle de Bavière en 2012

Ordre du Mérite de Bavière en 1982

Médaille d'argent du Prix Bravo Otto en 1976

Médaille de bronze du Prix Bravo Otto en 1974 et 1975

À reçu le Prix "Bambi" du groupe de médias allemand "Burda" en 1986, 1990, 1995 et 2000

À reçu le Prix Walther Bensemann de l'académie allemande de la culture du football en 2006

À reçu le Prix "Big Brother" en 2005

À reçu le Prix Joachim-Deckarm pour ses efforts en faveur des fonds Deckarm en 2014

 

DIVERS

 

- Depuis 1994, il est président du Bayern Munich et depuis 2002, président du conseil de surveillance du club bavarois. Ses qualités de gestionnaire, son influence sont à l'origine des périodes fastes du Bayern Munich, concrétisées par les titres de champion d'Allemagne ou la victoire en Ligue des Champions en 2001.

- Franz Beckenbauer a aussi été à la tête du Comité d'organisation de la Coupe du Monde 2006 et est régulièrement un consultant pour le Bild.

 

VIDÉO

 


21/12/2014
0 Poster un commentaire

Michel Platini, la légende du foot français

FUT_22__Prime_Icon_Moments__JOUEUR__94__MOC.PNGMichel Platini

 

Né le 21 juin 1955 à Joeuf (France)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, meneur de jeu, 1m79, numéro 10

Surnoms: Platoche, Le roi Michel (en Italie)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 72 sélections, 41 buts

(Matchs amicaux: 31 sélections, 14 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 17 sélections, 12 buts)

(Coupe du Monde: 14 sélections, 5 buts)

(Qualif Euro: 5 sélections, 1 but)

(Euro: 5 sélections, 9 buts)

 

1ère sélection : 27 mars 1976 contre la Tchécoslovaquie (2-2)

Dernière sélection : 29 avril 1987 contre l'Islande (2-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png olympique: 7 sélections, 4 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png espoirs: 3 sélections

Koweit.png 1 sélection amical

 

1972/79 AS Nancy-Lorraine (FRA) 214 matchs, 127 buts

(Championnat de France: 150 matchs, 81 buts)

(Championnat de France de D2: 33 matchs, 17 buts)

(Coupe de France: 31 matchs, 29 buts)

1979/1982 Saint-Etienne (FRA) 145 matchs, 82 buts

(Championnat de France: 104 matchs, 58 buts)

(Coupe de France: 25 matchs, 15 buts)

(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 9 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)

1982/1987 Juventus Turin (ITA) 226 matchs, 105 buts

(Championnat d'Italie: 147 matchs, 68 buts)

(Coupe d'Italie: 39 matchs, 16 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 30 matchs, 18 buts)

(Coupe des Coupes: 8 matchs, 2 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)

 

Michel Platini, qui a rendu célèbre le numéro 10 de l'équipe de France bien avant qu'il soit porté par Zinedine Zidane, compte parmi les plus grands joueurs de l'histoire du football français.

 

Il est régulièrement cité aussi parmi les légendes du football avec le brésilien Pelé, l'argentin Diego Maradona et le néerlandais Johan Cruyff. Le meneur de jeu est avant tout un joueur doté d'une technique hors du commun. Pour compenser un physique frêle, sa conduite de balle lui permet de mettre son corps de manière à ce que le défenseur n'a qu'une seule solution pour l'arrêter: la faute. À cela s'ajoute une analyse de jeu et une rapidité d'exécution énorme. Si bien qu'on disait qu'il avait toujours un temps d'avance sur le jeu. Michel est le fils d'Aldo Platini, joueur de football amateur puis entraîneur de l'équipe de division 3 de l'AS Nancy-Lorraine. Ce dernier laisse beaucoup de liberté à son fils dans sa progression. Michel apprend ainsi l'art du dribble dans la rue. C'est l'antithèse des joueurs passés par les centres de formation, alors tout juste naissants en France. C'est au petit club local de l'AS Jœuf qu'il fait ses classes et y signe sa première licence en pupille. Aldo éclaire toutefois Michel très tôt sur quelques notions simples mais primordiales, l'anticipation au premier chef. Il faut déjà savoir à qui l'on va passer la balle avant de la recevoir. Il pose ses valises à Nancy en septembre 1972.

 

Quand il signe en Lorraine, il vient alors d'être refusé par le FC Metz pour la 2ème année consécutive. Le club mosellan estime qu'il n'a pas les qualités physiques suffisantes pour devenir footballeur professionnel. C'est donc chez le voisin que Platini découvre le monde professionnel et débute en Division 1 le 3 mai 1973. C'est aussi avec ce club qu'il obtient sa première sélection le 27 mars 1976 face à la Tchécoslovaquie. Ce sont aussi des séances interminables de coups francs en Foret de Haye face à Jean Michel Moutier, le gardien de cette période. Il gagne avec les Nancéiens son premier trophée, la Coupe de France en 1978. Repéré pour son talent, Platini rejoint en 1979 les verts de Saint-Etienne qui espère renouer avec leurs glorieuses épopées européennes des années précédentes. Mais ses trois saisons sont mitigées. Il gagne bien un titre de champion en 1981 mais connait deux défaites en finale de coupe de France, en 1981 face à Bastia puis en 1982 face au PSG. Cependant, il va s'imposer comme un géant du foot après son départ de l'Hexagone vers l'Italie.


Michel Platini.jpg

photo: ©J. C. Pichon/L'Équipe

 

Avec la Juventus, le milieu de terrain remporte tous les titres: Champion d'Italie, Vainqueur de la coupe d'Italie et de la coupe d'Europe des clubs champions l'année suivante, il remporte la même année la Coupe Intercontinentale. À noter que lors de son passage chez les Bianconeri, il évoluait plus en une sorte de neuf et demi un peu comme Alessandro Del Piero alors que le rôle de "meneur de jeu" était réservé à son ami Zbigniew Boniek, le "Nedved des années 80". Néanmoins en équipe de France il jouait à son poste naturel. Au sommet de sa gloire, Michel Platini l'est également en équipe de France avec qui il remporte l'Euro en 1984, un premier titre international pour les français. Les Bleus réalisent un parcours parfait tout au long de la phase de groupe avec trois victoires face au Danemark, la Belgique, et la Yougoslavie. La demi-finale, qui se déroule au Vélodrome, face au Portugal sera bien plus compliquée pour les partenaires de Michel Platini. Menés 2 buts à 1 en prolongation, les Bleus se qualifient pour la finale grâce à l'égalisation de Jean-François Domergue puis un but de Platini à la toute dernière minute. La première finale d'un grand tournoi. Lors de la finale, c'est encore grâce à lui que l'équipe de France prend l'avantage à la 57ème minute. Grâce à sa spéciale sur coup-franc et un petit peu au gardien espagnol Luis Arconada également. Bruno Bellone inscrit le but de la délivrance en toute fin de match. Les Bleus sont au paradis. Michel termine la compétition avec neuf buts au compteur en cinq rencontres, record inégalé. Puis au fil des années, Platini, usé par les blessures se retire du football.

 

Il participe au Mondial 86, mais ne peut tenir son rang de meilleur joueur du Monde du fait d'une pubalgie, même si la France termine troisième grâce à quelques coups d'éclat de son génie. Il fait ses adieux aux Bleus le 29 avril 1987, après 72 sélections et 41 buts. Il met un terme à sa carrière de joueur la même année. Il reste pour beaucoup le meilleur joueur français de tous les temps, comme le confirme les trois Ballons d'or consécutifs qu'il a remporté en 1983, 1984 et 1985. Il dispute trois Coupe du Monde (1978, 1982 et 1986) sans en remporter aucune. Le 26 janvier 2007, il est élu président de l'UEFA succédant ainsi à Lennart Johansson. Il a été également sélectionneur de l'équipe de France de 1988 à 1992 et co-organisateur avec Fernand Sastre de la Coupe du Monde de 1998 en France.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro en 1984 (France)

3ème de la Coupe du Monde en 1986 (France)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1985 (Juventus Turin)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1983 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1984 (Juventus Turin)

Vainqueur de la coupe Intercontinentale en 1985 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1984 (Juventus Turin)

Champion de France en 1981 (Saint-Etienne)

Champion d’Italie en 1984 et 1986 (Juventus Turin)

Vainqueur de la coupe de France en 1978 (AS Nancy)

Finaliste de la coupe de France en 1981 et 1982 (Saint-Etienne)

Vainqueur de la coupe d’Italie en 1983 (Juventus Turin)

Champion de France de D2 en 1975 (AS Nancy)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1983, 1984 et 1985

Ballon de Bronze en 1980

Champion des Champions Français en 1977 et 1984

Onze d’or en 1983, 1984, 1985

Élu joueur Français de l’année en 1976 et 1977

Meilleur buteur de l'Euro 1984 (9 buts) (France)

Meilleur buteur du championnat d’Italie en 1983 (16 buts), 1984 (20 buts) et 1985 (18 buts) (Juventus)

Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1985 (7 buts) (Juventus)

Élu meilleur joueur du championnat d’Italie (Guerin d'or) en 1984

Élu meilleur joueur de l'Euro 1984

Élu meilleur joueur de la Coupe intercontinentale en 1985

Élu personnalité internationale de l’année par la Fédération Irlandaise de football en 2002

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1982 et 1986

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1984

Nommé au FIFA 100

À reçu le Prix International "Giacinto Facchetti" en 2011

À reçu le Prix Artemio Franchi en 2003

À reçu le Prix Guy Wildenstein de l'Académie des sports en 1977.

À reçu le Prix Henri Deutsch de la Meurthe en 1984

À reçu le Prix Alain Danet de l'académie des sports en 1997

Joueur du siècle de la Juventus Turin

Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2011

Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2008 comme plus grand joueur Européen

Intronisé parmi les Gloires du sport par la Fédération des internationaux du sport français

Élu Joueur français du 20ème siècle en 1999 par France Football

Élu meilleur joueur de toute l'histoire des bleus en 2004 par France Football

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2004

À reçu le prix spécial de Globe Soccer Awards en 2012

À reçu la Légion d'honneur le 29 avril 1985

 

DIVERS

 

Vice-président de l'AS Nancy-Lorraine

Co-président d'organisation de la Coupe du monde 1998

Vice-président de la FFF

Ex-conseiller du président de la FIFA Sepp Blatter

Ex-membre du Comité exécutif de la FIFA

Ex-membre du Comité exécutif de l'UEFA

Président de l'UEFA de 2007 à 2015

 

 VIDÉO

 


21/12/2014
0 Poster un commentaire

Johan Cruyff, le Hollandais volant

Johan Cruyff.png

Né le 25 avril 1947 à Amsterdam (HOL)

Décédé le 24 mars 2016 à Barcelone (ESP)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png Hollandais, milieu de terrain, 1m79

Surnom: Le Hollandais volant, El Salvador, El Flaco

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png 48 sélections, 33 buts

(Matchs amicaux: 16 sélections, 8 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections, 10 buts)

(Coupe du Monde: 7 sélections, 3 buts)

(Qualif Euro: 12 sélections, 12 buts)

(Euro: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 7 septembre 1966 contre la Hongrie (2-2)

Dernière sélection : le 26 octobre 1977 contre la Belgique (1-0)

 

Catalogne.png 1 sélection

 

1964/73 Ajax Amsterdam (HOL) 345 matchs, 274 buts

(Championnat des Pays-Bas: 239 matchs, 190 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 32 matchs, 37 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 39 matchs, 19 buts)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 4 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 2 buts)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs, 1 but)

1973/78 FC Barcelone (ESP) 227 matchs, 85 buts

(Championnat d'Espagne: 143 matchs, 48 buts)

(Coupe d'Espagne: 50 matchs, 25 but)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 26 matchs, 12 buts)

1979/80 Los Angeles Aztecs (USA) 27 matchs, 14 buts

1980 et 1981 Washington Diplomats (USA) 32 matchs, 12 buts

1981 Levante UD (ESP) 10 matchs, 2 buts

(Championnat d'Espagne: 10 matchs, 2 buts)

1981/83 Ajax Amsterdam (HOL) 46 matchs, 16 buts

(Championnat des Pays-Bas: 36 matchs, 14 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 8 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)

1983/84 Feyenoord Rotterdam (HOL) 42 matchs, 13 buts

(Championnat des Pays-Bas: 33 matchs, 11 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 7 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)

 

Véritable légende du ballon rond dont le seul défaut est de n'avoir rien gagné avec les Pays-Bas, Cruyff préfigurait dans les années 70, le footballeur moderne et rebelle, à la fois caractérisé par ses qualités physiques, sa vision du jeu panoramique et son talent époustouflant, mais aussi par des méthodes bien précises.

 

Malgré un physique plutôt fragile, qui lui ont valu le surnom de "El Flaco" (le maigre), Johan Cruyff avait des capacités physiques bien au-dessus de la majorité des joueurs à l'époque. Fer de lance du "Football Total" prôné par Rinus Michels, son entraîneur à l’Ajax Amsterdam puis avec les Bataves, il est le prototype du footballeur moderne: très endurant (malgré sa forte consommation de cigarettes), Cruyff était surtout un joueur très rapide et capable de mystifier la plupart des défenses par sa vélocité. Il est également considéré comme l’un des meilleurs artistes du ballon rond toutes époques confondues. Capable des gestes les plus fous et les plus difficiles, il pouvait exécuter des dribbles et des feintes incroyables dont le fameux "Cruyff turn". Les actions que le néerlandais a réalisé dans sa carrière ont contribué à lui donner l'image d'un joueur spectaculaire et inventif, et au-delà des terrains comme un rebelle à contre-courant de son époque. Johan Cruyff était avant tout un électron libre aux positions politiques arrêtées mais avant tout un homme.

 

Né dans le quartier de Betondorp, "village de béton" en néerlandais, à quelques encablures d’Amsterdam, le jeune bambin y pratique le football de rue, à même le bitume, fait de vitesse et de technique et dans lequel tacler est impossible. Mais un drame va bouleverser la vie du petit garçon: la disparition de son père, terrassé par une crise cardiaque. Johan n’a alors que 12 ans. La perte brutale de ce père qu’il admirait tant le hantera toute sa vie. Très vite, il se rend bien vite compte que la vie est rude dans sa famille modeste et que sa seule solution est de se tourner entièrement vers le football. Rapidement repéré par l’Ajax Amsterdam le jeune prodige néerlandais signe son premier contrat professionnel à l'âge de 16 ans. Il gravit les échelons et pour son premier match parmi les grands, il plante un but malgré la défaite 3 buts à 1 de son équipe. Au fil des saisons, il illumine les matchs par son talent et marque véritablement son empreinte au sein du club. Surtout, il évolue comme le chef d’orchestre de son équipe, celui qui positionne avec autorité ses coéquipiers, y compris ceux qui ont dix ans de plus que lui. Le gringalet à la crinière blonde devient l’une des premières rock stars du sport. Les posters à son effigie décorent les murs de toute une génération de jeunes Européens. Il participe aux plus grands succès de l'Ajax d'Amsterdam (1964-1973), avec huit titres nationaux et, surtout, trois victoires consécutifs en Coupe d'Europe des clubs champions (en 1971, 1972 et 1973). À cette époque, l'Ajax balaie tout sur son passage avec la fameuse méthode du "football total" de Rinus Michels et Stefan Kovacs, un jeu offensif fait de mouvement, de créativité et de prise d’espaces, si bien appliquée par des joueurs exceptionnels comme Neeskens, RepKeizer ou lui-même. Le prince d'Amsterdam donnait une idée flatteuse de l'attaquant moderne, à la fois habile sur le plan de l'organisation du jeu, percutant et incisif dans la surface de réparation grâce à sa grande vitesse (215 buts en championnat des Pays-Bas), excellent par son jeu de tête, mais aussi défenseur efficace, si nécessaire. Si les Ajacides ont conservé ce désir de pratiquer un football offensif et attrayant comme lorsque le club dominait l’Europe, les Néerlandais sont rentrés dans le rang après le départ de leur vedette. Et il ne reste désormais de Cruyff qu’une mémoire collective et une trace indélébile marquée dans la vitrine des trophées.


Photo: ©I Got Cider in My Ear

 

Son départ du côté du FC Barcelone est une histoire bien différente. Si c’est le coup de foudre entre le club et le joueur, "El Salvador" ne garnira pas la galerie des coupes avec des récompenses collectives. Seul un championnat (1974) et une Coupe du Roi (1978) sont venus saluer les prestations du stratège. Le point d'orgue au sein du club catalan: une fessée mise à l’ennemi madrilène dans son antre de Santiago Bernabeu d’une "Mañita" (5 buts à 0). Son talent, Johan Cruyff le met également au service de la sélection Oranje. Entouré de très bon joueurs (Neeskens, Krol, Rep...), il hisse sa patrie au sommet du football Mondial, parvenant en finale de la Coupe du Monde en 1974  face à la RFA de l’immense Franz Beckenbauer. Avant d’atteindre la dernière marche, les "Oranges mécaniques" ont terrassé l’Argentine et le Brésil, deux références, en appliquant à la lettre les préceptes du "Football Total". Cruyff le Romantique et sa bande impressionnent le monde entier par la qualité de leur jeu mais cela ne suffit pas face au réalisme allemand. La Mannschaft s’impose 2 buts à 1 et prive le capitaine néerlandais d’un titre avec sa sélection, seule chose qui manque à son palmarès. Au total, entre 1966 et 1977, Cruyff a planté 33 buts en 48 sélections avec l'équipe nationale. Son immense qualité s'est vue récompensée par trois Ballons d'Or (en 1971, 1973 et 1974), fait unique à l’époque depuis la création du précieux sésame.

 

Il y a eu aussi une suite, de Los Angeles à Feyenoord, mais qui est moins grandiose. Pourtant ce n'est pas encore la fin. Pour continuer à rester proche de sa pelouse chérie, il se lance dans le métier d’entraîneur. Adulé comme joueur, il sera idolâtré comme coach. D’abord à l’Ajax où il remporte un titre de champion, deux Coupes des Pays-Bas et la C2 avec l’éclosion de joueurs tels que Van BastenRijkaard ou Bergkamp. Au Barça ensuite. De retour en Catalogne au début des années 90, Cruyff va complètement chambouler l’histoire du club. Il instaure le tiki-taka, style de jeu caractérisé par la circulation continue du ballon, la conservation, l’enchainement rapide des passes en une touche de balle, la prise d’espaces, l’utilisation des intervalles et la projection éclaire vers l’avant. Pour Cruyff "le football c’est simple, mais jouer simplement au football est la chose la plus difficile qui soit", pour cela il instaure quelques règles élémentaires: "Le principe du football est de marquer au moins un but de plus que l’adversaire, peu importe le nombre de buts encaissés.", "si nous avons le ballon, les autres ne peuvent pas marquer", ou encore, "le ballon doit courir le plus possible, pas les joueurs." Il impose cette philosophie extraite de son passé jusque dans les équipes de jeunes de la formation blaugrana, la fameuse Masia. Une idée du jeu qui fait aujourd’hui l’identité et le succès du FC Barcelone. En 1992, les "Culés" dominent l’Europe avec ce qui restera comme la "Dream Team": Zubizarreta, Koeman, Guardiola, Laudrup ou encore Stoichkov. En huit saisons sur le banc catalan, Cruyff remporte onze trophées. Une réussite phénoménale qui est due presque entièrement au génie du Néerlandais qui a su transmettre et faire imprégner ses idées à ses joueurs.

 

Néanmoins, au-delà de cette dimension footballistique, c'est aussi son caractère qui lui a permis de dégager une aura qui fait de lui l'égal d'un Pelé ou d'un Maradona. Ce joueur caractériel avait l'image et l'attitude d'un rebelle en perpétuelle contradiction avec certains préceptes de son époque. Il est le premier à choisir son club pour de l'argent et à négocier son salaire (chose confidentielle à l'époque); il est aussi le premier footballeur à exprimer ses opinions politiques (vis-à-vis des Franquistes et de la dictature argentine) alors que tous ses confrères restaient très silencieux. Cette image libertaire était aussi véhiculée par les cheveux longs des rebelles de l'Ajax, leur amour pour le jeu offensif et spectaculaire (contre le catenaccio du Milan AC) et les cigarettes fumées à la mi-temps, qui dans un sens, ont construit la légende. Mais le tabagisme paie ses mauvaises habitudes en 1991 d’un double pontage coronarien. Il doit renoncer à son addiction, suçotant désormais des sucettes depuis le banc de touche pour calmer sa nervosité. Cruyff se retire des bancs de touche en 1996. Resté dans la capitale catalane jusqu'à sa mort, il faisait parler de lui de temps à autre dans la presse. L’attaquant légendaire de l’Ajax Amsterdam est décédé le 24 mars 2016 à l'âge de 68 ans, après avoir perdu un long combat contre un cancer du poumon qu'il combattait depuis plusieurs mois. Le célèbre numéro 14 est parti, emportant avec lui le respect et la gratitude des amoureux du foot.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1974 (Pays-Bas)

Vainqueur de la coupe intercontinentale en 1972 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1972 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1971, 1972 et 1973 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1969 (Ajax Amsterdam)

Champion des Pays-Bas en 1966, 1967, 1968, 1970, 1972, 1973, 1982, 1983 (Ajax Amsterdam) et 1984 (Feyenoord Rotterdam)

Vice-champion des Pays-Bas en 1969 et 1971 (Ajax Amsterdam)

Champion d’Espagne en 1974 (FC Barcelone)

Vice-champion d’Espagne en 1976, 1977 et 1978 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1978 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1967, 1970, 1971, 1972, 1983 (Ajax Amsterdam) et 1984 (Feyenoord Rotterdam)

Finaliste de la Coupe des Pays-Bas en 1968 (Ajax Amsterdam)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu 2ème meilleur joueur du 20ème siècle

Ballon d’or en 1971, 1973 et 1974

Ballon de Bronze en 1975

Nommé au FIFA 100

Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1972 (5 buts) (Ajax Amsterdam)

Meilleur buteur des Pays-Bas en 1967 (33 buts), et 1972 (25 buts) (Ajax Amsterdam)

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1974

Élu meilleur joueur étranger du championnat d’Espagne en 1977 et 1978

Élu meilleur joueur de l’année du championnat des Pays-Bas en 1968, 1972 et 1984

MVP de l’année en NASL en 1979

Élu "joueur en or" des 50 dernières années des Pays-Bas par l'UEFA en 2004

Élu sportif hollandais de l'année en 1973 et 1974

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1974

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe type de tous les temps de la Coupe du Monde FIFA en 1994

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013

À reçu l’Ordre du mérite de la FIFA en 2010

À reçu le prix du Président de l'UEFA en 2013

À reçu le "Laureus Lifetime Achievement Award" pour l'ensemble de sa carrière en 2006

À reçu le prix FBK par le Comité Olympique néerlandais pour l'ensemble de sa carrière en 2005

À reçu une Médaille d'Argent de la ville d'Amsterdam en 1978

Nommé Chevalier de l'Ordre d'Orange Nassau en 1974 puis Officier en 2002

Nommé membre d'honneur de l'Ajax Amsterdam en 1999

Nommé citoyen d'honneur de la ville de Los Angeles en 1979

Creu de Sant Jordi, distinction décernée par la Generalitat de Catalogne en 2006

 

DIVERS

 

- En 1997, il fonde la Fondation "Cruyff", qui soutient les programmes de sport pour les enfants handicapés.

- Le fils de Johan Cruyff, prénommé Jordi, a mené une carrière de footballeur professionnel remarquée, puisque ce dernier a notamment participé à la finale de la Coupe de l'UEFA en 2001 opposant son club d'Alavés aux Reds de Liverpool (défaite 5 buts à 4).

- Le 26 mars 2010, il a été nommé président d'honneur du FC Barcelone. Il démissionnera un peu plus tard.

- En 1996, La Supercoupe des Pays-Bas a été nommé "Johan Cruijff Schaal ".

 

VIDÉO

 


21/12/2014
11 Poster un commentaire

Diego Maradona, la Main de Dieu

Diego Maradona.png
Diego Armando Maradona

Né le 30 octobre 1960 à Buenos Aires (Argentine)

Décédé le 25 novembre 2020 à Tigre (ARG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin, milieu offensif, 1m64, Numéro 10

Surnoms: El Pibe de Oro, El Diez, Pelusa, El 10

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png 91 sélections, 34 buts

(Matchs amicaux: 40 sélections, 17 buts)

(Coupe du Monde: 21 sélections, 8 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 3 buts)

(Copa America: 12 sélections, 4 buts)

(Autres tournois: 10 sélections, 2 buts)

 

1ère sélectionle 27 février 1977 contre la Hongrie (5-1)

Dernière sélectionle 25 juin 1994 contre le Nigéria (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png U20: 24 sélections, 13 buts

 

1976/81 Argentinos Juniors (ARG) 166 matchs, 116 buts

1981/1982 Boca Juniors (ARG) 40 matchs, 28 buts

1982/84 FC Barcelone (ESP) 58 matchs, 38 buts

(Championnat d'Espagne: 36 matchs, 22 buts)

(Coupe d'Espagne: 9 matchs, 4 buts)

(Coupe de la ligue espagnole: 6 matchs, 4 buts)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 8 buts)

1984/91 SSC Naples (ITA) 259 buts, 115 buts

(Championnat d'Italie: 188 matchs, 81 buts)

(Coupe d'Italie: 45 matchs, 29 buts)

(Supercoupe d'Italie: 1 match)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs, 2 buts)

(Coupe UEFA: 19 matchs, 3 buts)

1992/93 FC Séville (ESP) 29 matchs, 8 buts

(Championnat d'Espagne: 26 matchs, 5 buts)

(Coupe d'Espagne: 3 matchs, 3 buts)

1993/95 Newell’s Old Boys (ARG) 5 matchs

1995/97 Boca Juniors (ARG) 31 matchs, 7 buts

(Championnat d'Argentine: 30 matchs, 7 buts)

(Supercopa Sudamericana: 1 match)

 

Diego Maradona a été l'un des meilleurs techniciens du football. Certains disent même qu'il était le meilleur. Dribbleur hors-pair capable de mystifier les meilleurs défenseurs de son époque, il pouvait compter sur un toucher de balle particulièrement fin. Il avait une envie de gagner aussi démesurée que son orgueil.

 

Pour le meilleur et pour le pire

 

Son profil était celui d'un meneur, ou alors d'un attaquant, ou alors des deux, ou encore un joueur libre. Sa petite taille était loin d'être un défaut car elle lui permettait de rapidement changer de direction et de le rendre quasiment insaisissable grâce à son toucher de balle. Le but qu'il marque contre l'Angleterre en quart de finale de Coupe du Monde est à ce titre très représentatif de son style et de sa classe. Buteur génial, capable de marquer les buts les plus improbables, avec un certain sens du spectacle, il était aussi un remarquable passeur qui pouvait à l'occasion devenir un stratège. Maradona maîtrisait tout le registre du parfait joueur offensif. Néanmoins, si l'argentin laisse l'image d'un joueur controversé, c'est en partie dû au fait qu'il était capable du meilleur comme du pire. Capable de réaliser des gestes extraordinaires, mais aussi de sombrer dans la violence et de ne plus se contrôler, de se laisser aller, de tricher, et aussi, chose qui finalement reste comme le point noir de sa carrière, de se droguer. Toutes ces facettes expliquent pourquoi, sa carrière est à la fois brillante (Coupe du Monde 1986) et pathétique (suspension lors du Mondial 1994), à l'image du joueur.

 

Le gamin en or

 

Né le 30 octobre 1960, la famille Maradona vit dans le bidonville de Villa Fiorito situé dans la banlieue de Buenos Aires. Après avoir joué sur le "potrero", ce fameux terrain qui a formé plusieurs légendes du football argentin, le jeune bambin débute sa carrière dans son pays avec le club d'Argentinos Juniors, dans le quartier de La Paternal de la capitale. Le 20 octobre 1976, il est pour la première fois sur le banc lors d’un match officiel dix jours avant son seizième anniversaire. Opposé à Talleres, ils sont menés 1 but à 0 avant l’entrée en jeu de "Dieguito" au milieu de la seconde mi-temps. La suite du récit raconte que sur son premier ballon, Maradona réussit à faire passer la balle entre les jambes de son adversaire direct, Juan Cabrera. Malgré la défaite pour son premier match, l'argentin s’installe définitivement dans le groupe professionnel. Il inscrit ses deux premiers buts lors de sa cinquième apparition contre San Lorenzo. Son ascension ne fait que commencer.

 

Diego Maradona

©Bob Thomas Sports Photography

 

En terre catalane

 

Entre 1976 et 1981, il n’a remporté aucun titre collectif avec cette équipe mais a tout de même marqué de son empreinte les compétitions argentines en devenant rapidement le meilleur joueur du pays. En 1981, il est recruté par Boca Juniors où il joue seulement une saison. 40 matchs, 28 buts ainsi que le titre de champion d’Argentine pour marquer au fer rouge le cœur des supporters des Xeneizes. Transféré au FC Barcelone dans le cadre d'un transfert record de 6 millions d'euros, Diego remporte une coupe du Roi dès sa première année en 1983 avec les Blaugrana. Si son séjour n'est pas une grande réussite, il aura néanmoins été à l'origine de quelques coups d'éclat grâce à son talent unique. En huitièmes de finale de la Coupe des Coupes en 1983, l'Argentin inscrit un doublé face à l'Étoile Rouge de Belgrade pour permettre au Barça de s'imposer 4 buts à 2. Avec un but mémorable à la clé. Parti depuis la droite, il repique dans l'axe pour effacer un joueur adverse et lâche un lob puissant à l'entrée de la surface qui termine directement dans les filets, laissant le gardien yougoslave impuissant. Son passage est aussi marqué par sa grave blessure infligée par le Basque Andoni Goikoetxea et par une bagarre générale lors de leurs retrouvailles sept mois après. Après deux saisons en demi-teinte chez les Catalans et son agression lors de la Coupe du Monde 1982 sur le brésilien Batista qui lui a valu un carton rouge, il rejoint le Napoli et devient le joueur le plus cher de l’histoire (plus de dix millions de dollars).

 

Diego Maradona

Photo: ©Michel Barrault/Onze/Icon Sport

 

En terre italienne

 

C'est en Campanie que l'argentin va écrire sa légende. Sans lui, cette équipe n'aurait jamais connu la gloire. Incarnant la revanche du Sud pauvre de l'Italie contre le Nord riche, il hisse le club à un niveau qu'il n'avait jamais atteint. Le 10 mai 1987, le Napoli remporte le premier Scudetto de son histoire, devant la Juve de Michel Platini et Michael Laudrup. Summum du triomphe, les napolitains battent les Bianconeri 2 buts à 1 au San Paolo et surtout 3 buts à 1 au Stadio Comunale. Il ajoute ensuite un deuxième titre de champion, une coupe et une supercoupe d'Italie en 1990, ainsi qu'une coupe de l'UEFA en 1989. En finale contre le VfB Stuttgart, Maradona inscrit un but et délivre une passe décisive à Careca lors de la victoire 2 buts à 1 au match aller avant d’offrir une nouvelle passe décisive pour Ciro Ferrara lors du match retour (3-3). Avant de soulever la C3 en 1989, Diego Maradona croise la route du Bayern Munich en demi-finale. Pour l’une des séquences mythiques du football mondial. La sono du stade Olympique crache le célèbre air ''Live Is Life'' du groupe autrichien Opus et Maradona s’échauffe en dansant, dans une tenue mal ajustée et les lacets défaits. C'est ensuite le début du déclin.

 

Diego Maradona

Photo: ©DR

 

Le début de la fin

 

La saison 1990-1991 du Napoli de Maradona n’est pas aussi bonne que la précédente. Le club est dans le ventre mou du classement. Après une victoire 1 but à 0 face à Bari, le 17 mars, Diego est contrôlé positif à la cocaïne. Une addiction qui le suit depuis le début des années 1980. Il est suspendu quinze mois. Une sanction dont il prend connaissance depuis l’Argentine où il s’est réfugié après l’annonce du contrôle positif, le 29 mars. Il ne reportera plus le maillot du Napoli. Mais le pire est encore à venir: le 26 avril 1991, il est arrêté chez son beau-frère à Buenos Aires. Les policiers, qui surveillaient l’appartement, découvrent 500 grammes de cocaïne. Maradona est arrêté et fait la une de tous les journaux. Après de longues heures d’interrogatoire, il est libéré sous caution le 28 avril. "El Pibe de Oro" tentera ensuite un retour en Europe, au FC Séville, mais ne retrouvera plus jamais son niveau d’origine malgré quelques buts des plus spectaculaires. Il rentre en Argentine aux Newell's Old Boys puis à Boca Juniors dans son club de coeur pour finir sa carrière.

 

La main de Dieu

 

Avec la sélection Albiceleste où il compte 91 sélections et 34 buts, Diego Maradona remporte la Coupe du Monde 1986 battant en finale la RFA (3 buts à 2). En quart de finale contre les Anglais, il inscrit l'un des plus beaux buts de l'histoire. L'ex-joueur de Boca Juniors récupère le ballon depuis le rond central, se retourne et accélère sur le côté droit. Lancé dans une foulée incroyable, le numéro 10 efface un troisième adversaire, avant de prendre de vitesse un quatrième Anglais et arrive dans la surface pour dribbler Peter Shilton et envoyer le ballon au fond des filets d'une frappe du gauche. Ce "but du siècle" est cependant terni par le premier but marqué par l'argentin au cours de ce match où il s'aide de la main pour tromper le gardien anglais à la 51ème minute. Sur une remise de Valdano, Maradona, sans doute hors-jeu, se présente devant Shilton. Les deux joueurs sautent pour s'emparer de la balle, l'un avec les mains, l'autre avec la tête. Dans une intuition machiavélique, il touche le ballon de sa main gauche qui lobe le portier des Three Lions. Les Anglais protestent et se dirigent vers le juge de touche, qui, situé à quinze mètres de l'action, déclare qu'il n'a rien vu tandis que les Argentins fêtent ce qui n'est en fait qu'une méprisable tricherie. Pour tous les Sud-Américains, c'est en effet ce que Maradona appellera, quelques instants après le match, "La main de Dieu", une formule magique qui fera le tour du Monde. Une formule destinée à effacer dans la mémoire du peuple argentin la honte de la tricherie au nom de la vengeance de la défaite humiliante blanche et azul infligée par la Dame de fer Margaret Thatcher lors de la guerre des Malouines. Il conduit ensuite l'équipe d'Argentine à une deuxième finale de Coupe du monde en 1990, mais s’incline au cours d'une rencontre bien terne face aux Allemands, qui prennent leur revanche sur 1986, grâce à un penalty généreux sifflé à la 85ème minute. En 1994, il participe à sa dernière Coupe du Monde aux États-Unis mais, après deux matches, il est rapidement exclu de la compétition après avoir été contrôlé positif à l’éphédrine, un produit dopant.

 

Diego Maradona.jpg

Photo: ©David Cannon/Allsport/Getty Images

 

Pris dans le Tourbillon

 

Son après-carrière sera marqué par des problèmes de santé dus à des excès. En avril 2004, il est victime d'un malaise cardiaque. Il se fait alors poser un anneau gastrique qui lui permet de perdre 40 kilos. Le 28 octobre 2008, il est nommé sélectionneur de l'équipe d'Argentine. Pour son premier match, il obtient une victoire (1 but à 0) face a l'Écosse. Très critiqué a cause des performances de la sélection argentine, il sera finalement écarté au mois de juillet 2010 après s'être incliné en quart de finale du mondial sud-africain face a l'Allemagne. Malgré ses erreurs, le peuple argentin ainsi que les Napolitains lui sont encore infiniment reconnaissants pour ses exploits en tant que joueur. Hospitalisé le 2 novembre 2020 pour de l'anémie et de la déshydratation à La Plata, l'ancien n° 10 avait passé un scanner, qui avait révélé la présence d'un hématome au cerveau. L'opération, très délicate, avait eu lieu dans la foulée dans une clinique privée d'Olivos, dans la banlieue de Buenos Aires. Elle s'était déroulée avec succès. Cependant, pendant la période post-opératoire, Maradona avait connu des difficultés liées à un syndrome d'abstinence, en lien avec sa consommation d'alcool et de somnifères, justifiant la durée d'hospitalisation de son patient malgré une guérison "étonnante" après l'intervention. Il disparaît le mercredi 25 novembre 2020, à l'âge de 60 ans, des suites d'une insuffisance cardiaque congestive chronique qui a généré un œdème pulmonaire aigu. L'annonce du décès de l'ancien footballeur, idôlatré en l'Argentine, suscite une émotion intense dans son pays, où trois jours de deuil national ont été décrétés.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1986 (Argentine)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1990 (Argentine)

3ème de la Copa America en 1989 (Argentine)

4ème de la Copa America en 1987 (Argentine)

Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1979 (Argentine)

Finaliste du Championnat d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1979 (Argentine)

Vainqueur du Trophée Artemio Franchi en 1993 (Argentine)

Vainqueur de la 75th anniversary FIFA Cup en 1979 (Argentine)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1989 ( Naples)

Champion d’Argentine en 1981 (Met.) (Boca Juniors)

Vice-champion d’Argentine en 1980 (Met.) (Argentinos Juniors) et 1997 (Ap.) (Boca Juniors)

Champion d’Italie en 1987 et 1990 (SSC Naples)

Vice-champion d’Italie en 1988 et 1989 (SSC Naples)

Vainqueur de la coupe d’Espagne en 1983 ( FC Barcelone)

Finaliste de la coupe d’Espagne en 1984 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue espagnole en 1983 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1983 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1987 (SSC Naples)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1990 (SSC Naples)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu joueur du 20ème siècle par un vote Internet organisé par la FIFA

Élu footballeur argentin de tous les temps par l'IFFHS

2ème meilleur joueur France Football du 20ème siècle

Onze d’or en 1986 et 1987

Onze de bronze en 1985 et 1988

Élu meilleur joueur sud-américain en 1979, 1980, 1986, 1989, 1990 et 1992

Élu meilleur joueur de la coupe du Monde en 1986

3ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1990

Élu meilleur joueur argentin de l’année en 1979, 1980, 1981 et 1986 

Élu meilleur joueur du championnat d’Italie (Guerin d'or) en 1985

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1979

Meilleur buteur du championnat d’Italie en 1988 (15 buts) (Naples)

Meilleur buteur du championnat d’Argentine en 1978 (Met.) (22 buts), 1979 (Met.) (14 buts), 1979 (Nac.) (12 buts), 1980 (Met.) (25 buts) et 1980 (Nac.) (17 buts) (Argentinos Juniors)

2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1986 (5 buts)

2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1979 (6 buts)

Élu sportif argentin de l'année (Olimpia de Oro) en 1979 et 1986

Élu joueur de l’année par le magazine "World soccer" en 1986

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1986 et 1990

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe type Sud-Américaine du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe historique de la Copa America

Nommé au FIFA 100

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013

Nommé dans la Dream-Team Sud-Américaine 1958-2008

Ballon d’Or d'honneur en 1995 reçu par France Football pour l'ensemble de sa carrière

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2003

Élu "Champion des Champions" par l'Equipe en 1986

Élu "but du siècle" par la FIFA en 2002 (second but inscrit face à l'Angleterre lors des quarts de finale de la Coupe du Monde 1986)

Élu meilleur joueur du 20ème siècle par "Globe Soccer" en 2012

2ème meilleur joueur de l’histoire du continent sud-américain par le magazine "L'Équipe" en 2015

Élu athlète de l'année par l'United Press International en 1986

Élu légende sportif du journal espagnol Marca en 1999

Élu athlète du siècle par le journal argentin Clarin en 1999

Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2014

À reçu le diplôme du mérite par la fondation argentine "Konex" en 1980 et 1990

À reçu le prix Konex de Platine et Konex de diamant par la fondation argentine "Konex" en 1990

Nommé citoyen d'honneur de la ville de Buenos Aires en 1986

Ambassadeur de l'UNICEF en 1985

Prix "Domingo Faustino Sarmiento" attribué par le Sénat d'Argentine

 

DIVERS

 

- Pour la Coupe du Monde en Allemagne en 2006, il est commentateur sportif pour la chaîne de télévision espagnole Cuatro (ex-Canal+ Espagne), sauf les jours de match de l'Argentine, car il a exigé de ne pas travailler lorsque son équipe nationale joué. 

- Un film retraçant son parcours, intitulé "Maradona" et réalisé par le serbe Emir Kusturica sera présenté au Festival de Cannes en mai 2008.

 

VIDÉO

 


21/12/2014
51 Poster un commentaire