Sepp Maier
photo: ©L'Équipe
Sepp Maier
Josef Dieter Maier
Né le 28 février 1944 à Metten (ALL)
Allemand, Gardien de But, 1m83
Surnom: Die Katze von Anzing (Le chat d'Anzing)
(Matchs amicaux: 49 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections)
(Coupe du Monde: 18 sélections)
(Qualif Euro: 19 sélections)
(Euro: 4 sélections)
1ère sélection : le 4 mai 1966 contre l'Irlande (4-0)
Dernière sélection : le 26 mai 1979 contre l'Islande (3-1)
1962/80 Bayern Munich (RFA) 696 matchs
(Championnat d'Allemagne: 473 matchs)
(Play-offs: 12 matchs)
(Regionnaliga Sud: 59 matchs)
(Oberliga Sud: 4 matchs)
(Coupe d'Allemagne: 63 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 48 matchs)
(Coupe des Coupes: 16 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 15 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 4 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 2 matchs)
Sepp Maier a été l'un des meilleurs gardiens allemands de l'histoire qui aussi bien en club, avec le Bayern Munich, qu'en sélection, avec l'équipe nationale de RFA, a dominé le football Européen et Mondial dans les années 70.
Avec sa crinière blonde et frisée, celui qu'on surnommé "le chat" ressemblait plutôt à un lion. Sur les ballons aériens ou dans les pieds des adversaires, il avait tout du félin. Pourtant il débute sa carrière au TSV Haar, club de la banlieue de Munich, au poste d'attaquant. Il enchaîne les buts et les performances grâce à son aisance balle au pied. À la veille d'une rencontre contre le Bayern, le gardien titulaire se casse le bras et le jeune Jozef est désigné pour aller dans les buts, contre sa volonté. Les munichois lui en mettent neuf, mais les dirigeants visiteurs décèlent des qualités certaines chez ce portier improvisé. Il est invité à passer un test pour intégrer les équipes de jeunes. Son destin est scellé, il vient de trouver son club de toujours. L'histoire est belle, l'avenir est radieux.
Il débute chez les pros quelques années plus tard, à l'âge de 18 ans. Fraîchement promu en Bundesliga, Sepp Maier va enchaîner et contribuer au large succès de son équipe avec une génération dorée. Aux côtés de Franz Beckenbauer, le fantastique libéro, et Gerd Müller, l'insatiable chasseur de buts, Maier forme l'ossature du club bavarois des années 70, qui va enchaîner les titres. Cette association sera le symbole d’un Bayern qui va mettre l’Europe à ses pieds. Il a d’ailleurs déjà remporté son premier trophée (une coupe de RFA en 1966) quand la Nationalmannschaft frappe à sa porte. Le 4 mai de cette même année, il connaît donc sa première sélection, et une facile victoire face à l’Irlande (4 buts à 0). Derrière, les années se suivent, et se ressemblent. Celui qui est l’un des premiers portiers à expérimenter les gants en matériaux à base de mousse et de gomme se fait un hobby de la collection de trophées. Durant sa carrière exclusivement bavaroise, il remporte quatre coupes de RFA, quatre Bundesliga et enlève la Coupe d'Europe des clubs champions, à trois reprises, en 1974, 1975 et 1976, ainsi que la Coupe Intercontinentale en 1976. D'août 1966 à juin 1979, Sepp Maier ne rate aucun match en championnat: 422 matches à empiler les victoires. Son secret pour être aussi fort? Ne pas se prendre au sérieux. Maier était du genre à s'amuser, se tourner lui-même en dérision et s'occuper pendant les longs matchs dominés par son équipe. Il se démarquait également par sa fidélité et ses exploits comme cet arrêt spectaculaire réalisé lors du match exceptionnel contre Leeds United, en finale de la C1 en 1975 (2 buts à 0).
photo: ©N-tv
Sous les couleurs de l’Allemagne de l’Ouest, Maier était aussi un gagneur. Sa carrière exemplaire a été couronnée par un Euro obtenu en 1972, puis par une Coupe du Monde gagnée à domicile en 1974. Deux ans plus tard, lors de la finale de l'Euro à Belgrade qui l'oppose à la Tchécoslovaquie, Sepp Maier est la "victime" malheureuse d'Antonin Panenka, qui, d'une petite pichenette marque le dernier penalty de l'équipe tchécoslovaque lors d’une terrible séance de tirs au but, qui remporte le tournoi. Le geste de Panenka, plein de désinvolture et de malice, entre dans l'histoire du football et porte aujourd'hui le nom de son créateur. Mais on retiendra surtout de Maier sa superbe performance en finale de la Coupe du Monde 1974, gagnée 2 buts à 1 face aux néerlandais de Johan Cruyff. Ce jour-là, il a été l'un des principaux artisans de cette victoire grâce notamment à un arrêt réflexe incroyable sur une reprise de volée de Johan Neeskens, à bout portant. La boucle est bouclée. Sa dernière apparition avec la Mannschaft date du 16 mai 1979 contre l'Islande (3 buts à 1).
La décontraction même et avec un palmarès long comme le bras, Maier est en plus l’un des rares joueurs à avoir participé à quatre phases finales de Coupes du Monde de suite. Preuve de son immense talent. Mais la carrière du "Chat d'Anzing" a connu une fin brutale. Gravement blessé lors d'un accident de voiture, le portier légendaire est victime d'une rupture du diaphragme, d'une commotion cérébrale, d'une fracture du bras et de plusieurs fractures des côtes. Le gardien allemand met fin à sa carrière sportive suite à son accident.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1974 (RFA)
Finaliste de la Coupe du Monde en 1966 (RFA)
3ème de la Coupe du Monde en 1970 (RFA)
Vainqueur de l'Euro en 1972 (RFA)
Finaliste de l'Euro en 1976 (RFA)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1974, 1975 et 1976 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1967 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)
Finaliste de la Supercoupe de l'UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)
Champion d’Allemagne en 1969, 1972, 1973 et 1974 (Bayern Munich)
Vice-Champion d’Allemagne en 1970 et 1971 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1966, 1967, 1969 et 1971 (Bayern Munich)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu gardien allemand du 20ème siècle
Élu footballeur allemand de l’année en 1975, 1977 et 1978
Élu Gardien de but de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1976, 1977 et 1978
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1974
Nommé au FIFA 100
À reçu la croix de l'Ordre du Mérite de la république fédérale d'Allemagne en 1978
Intronisé au Hall of Fame du sport allemand en 2014
DIVERS
- En 95 sélections en équipe d'Allemagne, Sepp Maier n'a reçu qu'un seul carton jaune. C'était lors d'une rencontre du deuxième tour de la Coupe du Monde 1978 en Argentine, face aux Pays-Bas (2-2).
- Il a écrit plusieurs ouvrages autobiographiques mais également sur le travail d’entraîneur: Artist der Nation (“Artiste de la nation”) en 1978, Ich bin doch kein Tor (“Je ne suis pas un but”) en 1980, Super-Torwart-Training (“Super entraînement pour les gardiens”) en 1990, Mit Spaß zum Erfolg. Torwart-Training (“Combiner plaisir et succès. Entraînement pour les gardiens”) en 2000, ou encore Wer mit dem Ball tanzt (“Danse avec la balle”) la même année.
VIDÉO
Michael Laudrup
photo: ©Max Colin
Michael Laudrup
Né le 15 juin 1964 à Copenhague (DAN)
Danois, meneur de jeu, 1m83, numéro 10
Surnom: Miki, Kongen
(Matchs amicaux: 43 sélections, 18 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 21 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 9 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 19 sélections, 9 buts)
(Euro: 10 sélections, 1 but)
(Championnat Nordique: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 15 juin 1982 contre la Norvège (1-2)
Dernière sélection : le 3 juillet 1998 contre le Brésil (2-3)
1981/82 FC Copenhague (DAN) 18 matchs, 3 buts
(Championnat du Danemark: 14 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs)
1982/83 Brondby IF (DAN) 38 matchs, 24 buts
1983/85 Lazio Rome (ITA) (Prêt) 70 matchs, 12 buts
(Championnat d'Italie: 60 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Italie: 10 matchs, 3 buts)
1983/89 Juventus Turin (ITA) 150 matchs, 35 buts
(Championnat d'Italie: 102 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Italie: 26 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 9 matchs, 6 buts)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 5 buts)
(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)
1989/94 FC Barcelone (ESP) 212 matchs, 49 buts
(Championnat d'Espagne: 167 matchs, 40 buts)
(Coupe d'Espagne: 5 matchs, 4 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 6 matchs)
(Ligue des Champions: 21 matchs, 4 buts)
(Coupe des Coupes: 10 matchs, 1 but)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
1994/96 Real Madrid (ESP) 78 matchs, 15 buts
(Championnat d'Espagne: 62 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Espagne: 3 matchs, 1 but)
(Supercoupe d'Espagne: 1 match)
(Ligue des Champions: 7 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 2 buts)
1996/97 Vissel Kobe (JAP) 24 matchs; 9 buts
(Championnat du Japon: 15 matchs, 6 buts)
(Coupe du Japon: 3 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue japonaise: 6 matchs, 1 but)
1997/98 Ajax Amsterdam (HOL) 30 matchs, 13 buts
(Championnat des Pays-Bas: 21 matchs, 11 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 2 buts)
Reconnu comme un génie du ballon rond, Michael Laudrup est considéré comme l'un des plus doués de sa génération et comme le meilleur joueur de l'histoire du football danois. Joueur sous-coté, le numéro 10 n'a jamais bénéficié de la reconnaissance de ses aînés.
Peut-être parce qu'il était danois, peut-être parce qu'il avait tout. En tout cas, ce formidable accélérateur de jeu, talentueux attaquant, passeur brillant et buteur efficace que Beckenbauer place comme numéro 1 dans les années 90 et que Raul décrit comme le meilleur joueur avec lequel il ait jamais joué, a marqué coéquipiers et entraîneurs dans les clubs où il est passé. Fils de Finn, ancien international, et neveu d’Ebbe Skovdahl, entraîneur à succès, Michael Laudrup fait ses débuts avec le club danois du FC Copenhague lors de la saison 1980-81. Il inscrit 3 buts durant cette première saison chez les pros avant de prendre la direction de Brondby pour la saison 1982-83. Il contribue grandement à la montée du club parmi l’élite en inscrivant 15 buts. Durant cette saison exceptionnelle, il est élu meilleur joueur du royaume à 18 ans à peine.
Recommandé par Mario Astorri, un italien ayant entraîné au Danemark, la Juventus saute sur l'occasion et engage le jeune prodige danois pour 1,5 millions d'euros. Une somme qui croyait lui offrir une place de titulaire indiscutable au sein des Bianconeri. Faux. Il fait les frais de sa jeunesse du faite de la concurrence de Michel Platini et Zbigniew Boniek dans un effectif alors limité à deux joueurs étrangers, le Danois est envoyé en prêt à la Lazio, promue en Série A, où il distille ses passes millimétrées et ses coups francs précis et inscrit sa dizaine de buts en deux saisons. L’heure de jouer dans la cour des grands sonne avec le départ du Polonais de la Juve. Laudrup le remplace aux côtés de Platoche, remporte le championnat et la coupe Intercontinentale en 1986, mais commence à semer les premiers traits du portrait qu’il laissera dans la galerie des légendes: un génie qui n’a jamais atteint ses limites. Très souvent blessé lors de la saison 1986-87, le départ à la retraite du meneur de jeu français laisse la Juve orpheline. Laudrup doit assurer la succession. Mais son association avec Ian Rush n'est pas complémentaire. Et ses stats patinent. Selon plusieurs observateurs dont le grand Michel: il n'était pas assez individualiste.
photo: ©FCBarcelona
Après six ans en Italie, il change d'air et file au Barça. Il va connaître l’apogée de sa carrière grâce à sa générosité sur le terrain pour nourrir un ogre du but, le bulgare Hristo Stoichkov. Au Camp Nou, il brille de mille feux. Grâce à sa technique privilégiée, le football dans ses pieds semblait d'une facilité absolue. Dirigé par le néerlandais Cruyff sur le banc, le Danois à la baguette et le Bulgare à la finition, le Barça passe du statut de grande équipe à celui de club de légende. L’aîné des frères Laudrup soulève quatre Ligas, une Coupe d’Espagne, la Ligue des champions en 1992 face à la Sampdoria et un surnom pour l’éternité: la Dream Team. Cependant, l’arrivée de Romário le pousse petit à petit vers la touche en raison de la limitation du nombre d’étrangers. Il vit depuis le banc la finale de C1 en 1994 face au Milan AC, remportée de manière aussi surprenante que magnifique par les Italiens (4 buts à 0). Lassé de ne pas jouer assez dans un Barça en fin de cycle, il signe une saison chez l'ennemi le Real Madrid. Qualifié de traître, Laudrup conteste l’argumentation qui parle de vengeance et explique son choix par une volonté de trouver un projet qui le motiverait plus. Et sa décision est une réussite. Il gagne de nouveau le championnat, et réussit par l'occasion l'exploit inédit en Liga de remporter cinq titres consécutifs sous deux maillots différents. Meilleur saison en termes de but (28), il surprend avec ses passes aveugles et ses piqués au-dessus des défenses pour le buteur chilien de l'époque Ivan Zamorano. Mais c'est bien son départ vers le Japon après deux saisons dans la capitale espagnole qui va le plus étonner. Il entame sa fin de carrière avant de raccrocher définitivement les crampons à 34 ans à l’Ajax d’Amsterdam avec un titre de champion des Pays-Bas.
Auteur de 37 buts en 104 apparitions sous le maillot de la sélection danoise, le génial milieu offensif a pris part à trois éditions de l’Euro (1984, 1988 et 1996) et remporté la Coupe des Confédérations en 1995. Certes, il a fait partie des légendaires "Danish Dynamites" qui ont ébloui la planète football pour leur première participation à la Coupe du Monde en 1986 mais la carrière internationale de Laudrup reste toutefois marqué par sa non-participation à l’Euro 1992, remporté à la surprise générale par le Danemark, en raison d’un désaccord avec le coach Richard Møller Nielsen. Il fait machine arrière en 1993 sous la pression populaire et dispute la dernière de ses 104 sélections en quart de finale du Mondial 98 en France face au futur finaliste brésilien (perdu 3 buts à 2), à Nantes. Laudrup était considéré comme un gentleman sur le terrain, il n’écopera ainsi jamais de carton rouge durant toute sa carrière. Son frère cadet Brian a également réussi une brillante carrière, notamment avec les Glasgow Rangers ainsi qu'à l'Ajax. Mais il n’aura jamais la même stature que son grand frère, et recevra le surnom peu flatteur de ‘Lillesøster’ (petite sœur) au Danemark.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1995 (Danemark)
Vainqueur du Championnat Nordique en 1981-85 (Danemark)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1992 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1994 (non-joué) (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1985 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1992 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1992 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1989 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1991 (FC Barcelone)
Champion d’Espagne en 1991, 1992, 1993, 1994 (FC Barcelone) et 1995 (Real Madrid)
Champion d’Italie en 1986 (Juventus Turin)
Vice-champion d’Italie en 1987 (Juventus Turin)
Champion des Pays-Bas en 1998 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1990 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1998 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1991 et 1992 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1990, 1993 (FC Barcelone) et 1995 (Real Madrid)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur danois de l’année en 1982 et 1985
Élu meilleur joueur étranger d’Espagne en 1992
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1998
Nommé dans l'équipe type de l'année par l'association ESM en 1995
Nommé au FIFA 100
Élu "joueur en or" des 50 dernières années du Danemark par l'UEFA en 2003
Élu meilleur joueur danois du siècle en 2006 devant Allan Simonsen, Peter Schmeichel et Preben Elkjaer Larsen
Élu meilleur joueur scandinave de l’histoire en 2015
Élu meilleur joueur étranger du Championnat d'Espagne des 25 dernières années (1974-1999)
Chevalier de l'Ordre de Dannebrog en 2000
Intronisé au Hall of Fame du football danois en 2008
Intronisé au Hall of Fame du sport au Danemark en 2007
DIVERS
- Michael aurait pu affronter son frère Brian Laudrup en finale de la Ligue des champions en 1994. Mais tous deux ont été victimes de la limite de trois étrangers par équipe: Savicevic, Boban, Desailly à Milan, Stoichkov, Koeman, Romario au Barça.
- Le but magnifique inscrit contre l'Uruguay lors du Mondial au Mexique en 1986, après avoir dribblé plusieurs défenseurs, a inspiré "la chanson de Laudrup", un air d’opéra qu'a interprété le soliste de l'opéra Royal de Copenhague, Guido Paevatalu.
SOURCES/RESSOURCES
- FIFA/Eurosport/France Football
VIDÉO
Abedi Pelé, le Roi africain
Photo: ©Gary M. Prior
Abedi Pelé
Abedi Ayew
Né le 5 novembre 1962 à Domé (GHA)
Ghanéen, Milieu offensif, 1m73, numéro 13
Surnom: le Pelé africain
(Matchs amicaux: 31 sélections, 9 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections, 3 buts)
(Qualif et Coupe d'Afrique des Nations: 24 sélections, 7 buts)
1ère sélection : le 5 mars 1982 contre la Libye (2-2)
Dernière sélection : le 16 février 1998 contre le RD Congo (0-1)
non-officiel: 6 sélections, 14 buts
1980/82 Real Tamale UTD (GHA) 46 matchs, 21 buts
1983 Al Sadd (QAT) 8 matchs, 7 buts
1983/84 FC Zurich (SUI) 18 matchs, 9 buts
1984 AS Dragons de l’Ouémé (BEN) 8 matchs, 11 buts
1985 Real Tamale UTD (GHA) 19 matchs, 7 buts
1986/87 Chamois Niortais (FRA) 36 matchs, 16 buts
(Championnat de France de D2: 32 matchs, 14 buts)
(Barrage D2: 1 match)
(Coupe de France: 3 matchs, 2 buts)
1987 FC Mulhouse (FRA) 16 matchs, 5 buts
1987/88 Olympique de Marseille (FRA) 13 matchs
(Championnat de France: 9 matchs)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
1988/90 Lille OSC (FRA) (Prêt) 68 matchs, 19 buts
(Championnat de France: 61 matchs, 16 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 3 buts)
1990/93 Olympique de Marseille (FRA) 136 matchs, 30 buts
(Championnat de France: 103 matchs, 23 buts)
(Coupe de France: 11 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 22 matchs, 6 buts)
1993/94 Olympique Lyonnais (FRA) 31 matchs, 3 buts
(Championnat de France: 29 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
1994/96 Torino (ITA) 54 matchs, 11 buts)
(Championnat d'Italie: 49 matchs, 11 buts)
(Coupe d'Italie: 5 matchs)
1996/98 TSV Munich 1860 (ALL) 57 matchs, 4 buts
(Championnat d'Allemagne: 50 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Allemagne: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
1998/2000 Al-Ain (EAU) 31 matchs, 28 buts
Joueur emblématique de la sélection ghanéenne, Abedi Pelé a marqué le football africain dans les années 90 par sa vision du jeu, sa vista et par son palmarès riche en succès.
Sa technique hors du commun et sa puissance mêlée d'élégance donnaient au Black Star cette force tranquille qui lui a permis de conquérir les coeurs des amoureux du ballon rond. Le ghanéen a indéniablement marqué toute une génération en Afrique et dans le monde entier. Né le 5 novembre 1962 à Doumé dans un milieu très modeste, le jeune Abedi Ayew travaille parallèlement à ses études, pour aider sa famille. S'adonnant le football dans les faubourgs d'Accra comme d'autres jeunes de son âge, il intègre l'école de son quartier puis évolue dans les sections jeunes des Great Falcons. Le joueur de poche est vite repéré par le Real Tamale United avec lequel il impressionne. Rapidement, Abedi Pelé est remarqué par la sélection nationale ghanéenne qui n'hésite pas à l'embarquer dans son groupe à tout juste 17 ans pour disputer la Coupe d'Afrique des nations 1982 en Libye. Le tournoi est remporté par le Ghana face au pays hôte; il entre notamment en finale.
Très précoce, il décide alors de quitter le pays pour rejoindre le club qatari d'Al Sadd avant de tenter l'aventure en Europe au FC Zurich en Suisse. Le clash culturel a raison du talent du jeune attaquant. Il revient sur le continent africain, fait un détour au Bénin par l'AS Dragons de l'Ouémé avant de retrouver son club de coeur le Real Tamale United pour une saison. En 1986, il retente sa chance en Europe, cette fois-ci en France, avec les Chamois Niortais, puis une demi-saison au FC Mulhouse. Les années 1980, pour lui, s'apparentent à une traversée du désert. Son arrivée à Marseille en 1987 aurait pu correspondre à la sortie du tunnel. Mais le tout frais président de l'époque à l'OM, un certain Bernard Tapie, recrute une autre vedette au poste de meneur de jeu, Klaus Allofs qui jouera toute la saison à côté d'Alain Giresse. Résultat, le maître à jouer des Blacks Stars dispute que treize rencontres sans marquer le moindre but. Il s'exile alors plus au Nord, à Lille. D'abord pour retrouver la confiance. Lui, le surdoué qui n'a jamais percé en club, trouve son inspiration aux côtés de futurs cracks comme Jocelyn Angloma ou Bernard Lama. Deux saisons pleines (52 matches pour 21 buts) qui lui donnent la possibilité d'avoir une seconde chance sur la Canebière. À partir de 1990, Il va y inscrire les plus belles pages de sa carrière.
Photo: ©Richard Sellers/Sportsphoto
Marseille domine alors le championnat de France à ce moment-là et joue les premiers rôles sur le plan européen. Le Black Star Abedi devient l’une des pièces maîtresses de l’effectif olympien après la blessure de Dragan Stojkovic mais surtout l'arrivée de Raymond Goethals sur le banc marseillais. Il en fait le métronome de l’équipe. Grâce à cela, il réalise des prestations exceptionnelles durant ses trois années olympiennes. Chacune de ses saisons sera paraphée d'un titre de champion. Il dispute également avec les olympiens les deux finales de Ligue des champions. En 1991, il joue un rôle capitale dans l'inoubliable élimination du Milan AC, alors champion d'Europe en titre, en quart de finale. Coups de reins dévastateurs, placement intelligent entre les lignes de défense milanaises et vista impeccable. Lors du match aller à San Siro, il amorce l'action du but de Papin en passant en revue la moitié de la défense lombarde avant de transmettre la balle au passeur décisif Chris Waddle. En demi-finale face au russe du Spartak Moscou, il marque à deux reprises. Mais lors de l'ultime revue, Marseille s'incline aux tirs au but contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Deux ans plus tard, Abedi Pelé ne laisse pas passer sa seconde chance. Avec la créativité de sa patte gauche en guise d'atout majeur, il remporte la Ligue des Champions en 1993 en battant encore le grand Milan AC grâce à un but de Basile Boli servi par le génial ghanéen (1 but à 0). Son talent est reconnu sur le continent Africain avec trois Ballons d'Or africain consécutifs remporté en 1991, 1992 et 1993.
Côté sélection, il fait partie de l'équipe qui termine finaliste de la CAN 1992 au Sénégal. En demi-finale de cette compétition face au Nigeria, il réussit un match d'anthologie, mais reçoit un carton jaune qui le prive de finale. Sans leur artiste de la balle, les Black Stars s'inclinent contre la Côte d'Ivoire, au terme d'une série de tirs au but qui s'achèvera sur le score invraisemblable de 11 à 10 en faveur des "Éléphants". Capitaine entre 1992 et 1998, il inscrit au total 19 buts en 67 sélections. En revanche, son plus grand regret reste que Pelé n’a jamais goûté à une Coupe du Monde, contrairement à son homonyme brésilien. Entre 1986 et 1998, Abedi a pris part à quatre campagnes qualificatives pour le Mondial sans réel succès.
Par la suite, en raison de l'affaire OM-VA, il quitte Marseille et passe une année sur les bords du Rhône à Lyon, deux en Italie au Torino FC, avec qui il sera nommé meilleur joueur étranger de Série A, et deux autres en Allemagne avec le TSV Munich 1860. Enfin il raccroche les crampons en 2000 à Al Ain Club aux Émirats Arabes Unis. Partout où il passera, il continuera d'illuminer le terrain de son talent. De la galère en amont du firmament, du second couteau et de la préretraite assumée ensuite, il y a bien eu un avant et un après-OM pour Abedi. Car ces trois saisons olympiennes (ce qui n'est finalement pas grand-chose sur une carrière de près 20 ans) ont suffi à faire entrer dans la légende le numéro dix ghanéen. Tout simplement parce qu'il est le premier joueur d'Afrique noire à remporter la Coupe d'Europe des clubs champions. Depuis sa retraite, il est devenu un véritable ambassadeur du football, comme son parcours cosmopolite en club d'ailleurs. Entre projets caritatifs et sociaux, Abedi Pelé consacre une bonne partie de son temps au Nania FC, école devenu club de football destinée à former les jeunes espoirs du football ghanéen. Mais en 2011, un scandale explose. Lors de la dernière journée de championnat de D2 ghanéenne, son club est au coude à coude avec le Great Mariners pour la montée. Le club de Pelé s’impose 31 buts à 0 tandis que son rival, lui, étrille son adversaire 28 buts à 0… Rapidement la Fédé ghanéenne soupçonne l’arrangement. Après audition des différents protagonistes, les joueurs et dirigeants des quatre équipes en cause ont tous été suspendus 1 an et les clubs rétrogradés en 3ème division avec une amende de 20 000 $. Abedi Pelé, droit dans ses bottes fait appel "pour obtenir justice". "Qu’avons nous alors fait de mal? La seule accusation possible est que mon club a marqué plus de buts."… Oui oui oui, on y croit tous…
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1982 (Ghana)
Finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations en 1992 (Ghana)
Vainqueur de la Coupe d’Afrique de l’Ouest des Nations en 1982, 1983 et 1984 (Ghana)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1993 (Olympique de Marseille)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1991 (Olympique de Marseille)
Champion de France en 1989, 1991 et 1992 (Olympique de Marseille)
Vainqueur de la Coupe de France en 1989 (Olympique de Marseille)
Finaliste de la Coupe de France en 1991 (Olympique de Marseille)
Vainqueur de la Coupe du Bénin en 1984 (Dragons de l'Ouémé)
Vice-Champion de France de D2 en 1987 (Chamois Niortais)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu 3ème meilleur joueur africain du 20ème siècle
Ballon d’or Africain en 1991, 1992 et 1993
Étoile d’or d’Afrique Football en 1992 et 1993
Élu meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1992
Élu footballeur africain de l’année par BBC en 1992
Élu footballeur ghanéen de l’année en 1990
Trophée UNFP du meilleur joueur de Ligue 2 en 1987
Élu joueur de l’année de Ligue 2 en 1986
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2011
Nommé au FIFA 100
A reçu l'Ordre de la Volta de la République Ghanéenne en 1996
DIVERS
- Ses trois fils sont eux aussi footballeurs: Abdul Rahim Ayew, André Ayew et Jordan Ayew. Les 2 premiers sont dans la sélection du Ghana quart de finaliste de la Coupe du Monde 2010. Jordan a lui disputé la finale de la Coupe d'Afrique des nations 2015 aux côtés d'André. Son frère Kwame Ayew a également joué au football.
VIDÉO
Tostão, O Rei Branco
Photo: ©Popperfoto
Tostão
Eduardo Gonçalves de Andrade
Né le 25 janvier 1947 à Belo Horizonte (BRE)
Surnom: "Le roi blanc", Mineirinho de ouro
(Matchs amicaux: 32 sélections, 18 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 10 buts)
(Coupe du Monde: 7 sélections, 3 buts)
(Copa Rio Branco: 3 sélections)
(Copa Roca: 2 sélections, 1 but)
(Coupe de l'Indépendance: 4 sélections)
1ère sélection : le 15 mai 1966 contre le Chili (1-1)
Dernière sélection : le 9 juillet 1972 contre le Portugal (1-0)
1962/63 America FC (BRE) 26 matchs, 16 buts
1963/72 Cruzeiro (BRE) 378 matchs, 249 buts
1972/73 Vasco da Gama (BRE) 45 matchs, 6 buts
Grâce à une vision de jeu hors norme, Tostão était l'un des chefs d’orchestre de la formidable Seleçao lors du Mondial 1970.
Eduardo Gonçalves de Andrade de son nom complet est surnommé Tostão par ses coéquipiers à ses débuts parce qu'il était très petit (Tostão veut dire "centime", soit la petite pièce brésilienne). Né à Belo Horizonte, le jeune bambin n’a pas eu, contrairement à beaucoup, une enfance difficile. En effet, enfant légitime d’un père banquier, il n’a aucun mal à faire imprimer ses premières licences. Il fait ses débuts professionnels à seulement 15 ans avec l'équipe d'America MG avant de rejoindre le club de son coeur Cruzeiro en 1963. Au Mineirão, Tostão devient une idole. Grâce à la qualité de ses appels, il donne le tournis à plus d’une défense qu’il rencontre. Capitaine indiscutable, il remporte cinq titres consécutifs de champion du Minas Gerais mais surtout un titre de champion du Brésil en 1966. Aux cotés de Dirceu, il forme l'une des meilleurs attaques du Brésil et marque un total record de 249 buts dans le championnat brésilien. Cruzeiro humilie même dans un match qui restera dans la légende le Santos FC du roi Pelé (6 buts à 2) en 1966. Le lendemain, il sera surnommé le "Roi blanc" dans les journaux brésiliens.
Photo: ©DR
Sélectionné avec l’équipe du Brésil lors de la Coupe du Monde 1966, il reçoit son heure de gloire en participant activement à la victoire des siens lors du Mondial mexicain en 1970. L'équipe du Brésil alors constellée d'étoiles comme l'ouragan Jairzinho, la foudre Rivelino ou le roi Pelé réalise des prouesses lors de cette compétition au pays des Aztèques, la meilleure équipe sans doute de tous les temps avec celle de 1958. Pour faire briller ce groupe, ne manquait qu’un rouage: il s’appelait Tostão. Malgré son statut de meilleur buteur du championnat brésilien, le natif de Belo Horizonte accepte de rester dans l’ombre du trio pour gagner les faveurs du sélectionneur Mario Zagallo: "J'étais le point d'ancrage en attaque, je mettais sur orbite nos extra-terrestres. La Seleção avait besoin, et je l'avais pressenti, d'un joueur technique, intelligent, bon passeur et pas d'une autre machine à marquer des buts." Pari réussi pour le meneur de jeu de Cruzeiro qui guide un Brésil ultra-offensif (19 buts en 6 matchs) vers la victoire. Il honore au total 54 capes internationales pour 32 buts plantés avec la sélection brésilienne.
En 1971, élu meilleur joueur sud-américain de l'année devant les deux argentins José Omar Pastoriza et Luis Artime, il connaît ses dernières heures de gloire. Vasco de Gama, qu'il l'a recruté en 1972, ne profitera pas longtemps du football de génie de Tostão. Souffrant d’un décollement de la rétine en 1969 suite à un violent dégagement du défenseur des Corinthians Ditão, ce qui faillit déjà le priver de la coupe du Monde de 1970, il sera à nouveau blessé à l’œil en 1973. Les médecins lui interdisent la pratique du football et sa carrière de joueur s'arrête à seulement 26 ans pour éviter de devenir aveugle à long terme. Une carrière brisée prématurément alors qu'il était au sommet de son art. Il a fallu que Tostão soit trahi par son œil, lui qui voyait le jeu comme personne... Il fera ses adieux au football quelques jours plus tard lors d'un match de gala. Par la suite, il mène à bien des études de médecine avant de devenir professeur d'université. Lors du Mondial 1994, il reprend contact avec le monde du ballon rond en tant que chroniqueur. Au service de sa plume, son œil aiguisé a fait à nouveau merveille.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1970 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Roca en 1971 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1967 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe de l’Indépendance en 1972 (Brésil)
Champion du Brésil en 1966 (Cruzeiro)
Finaliste du Tournoi Roberto Gomes Pedrosa en 1969 (Cruzeiro)
Vainqueur du championnat du Minas Gerais en 1965, 1966, 1967, 1968 et 1969 (Cruzeiro)
Vainqueur du Torneio Início de Minas Gerais en 1966 (Cruzeiro)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1971
Bola de Prata en 1970
Meilleur buteur du Tournoi Roberto Gomes Pedrosa en 1970 (12 buts) (Cruzeiro)
Meilleur buteur du championnat du Minas Gerais en 1966 (17 buts), 1967 (20 buts), 1968 (25 buts) (Cruzeiro)
Élu meilleur sportif brésilien en 1969
Élu joueur de l'année du Vasco da Gama en 1972
Intronisé au Hall of Fame du football brésilien
VIDÉO
Gabriel Batistuta, le Roi Lion
Photo: ©David Rawcliffe/EMPICS Sport
Gabriel Batistuta
Gabriel Omar Batistuta
Né le 1er Février 1969 à Reconquista (ARG)
Argentin, attaquant, 1m85, numéro 20
Surnoms: Batigol, "Le roi Lion"
(Matchs amicaux: 24 sélections, 14 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 19 sélections, 11 buts)
(Coupe du Monde: 12 sélections, 10 buts)
(Copa America: 16 sélections, 13 buts)
(Coupe des Confédérations: 5 sélections, 4 buts)
(Coupe Kirin: 2 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 27 juin 1991 contre le Brésil (1-1)
Dernière sélection : le 12 juin 2002 contre la Suède (2-2)
1988/89 Newell’s Old Boys (ARG) 29 matchs, 11 buts
(Championnat d'Argentine: 24 matchs, 8 buts)
(Copa Libertadores: 5 matchs, 3 buts)
1989/90 River Plate (ARG) 21 matchs, 4 buts
(Championnat d'Argentine: 21 matchs, 4 buts)
1990/91 Boca Juniors (ARG) 44 matchs, 19 buts
(Championnat d'Argentine: 34 matchs, 13 buts)
(Copa Libertadores: 10 matchs, 6 buts)
1991/00 Fiorentina (ITA) 333 matchs, 207 buts
(Championnat d'Italie: 243 matchs, 152 buts)
(Championnat d'Italie de D2: 26 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Italie: 39 matchs, 24 buts)
(Supercoupe d'Italie: 1 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 11 matchs, 6 buts)
(Coupe des Coupes: 7 matchs, 4 buts)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 1 but)
(Coupe Anglo-italienne: 2 matchs, 2 buts)
2000/03 AS Roma (ITA) 88 matchs, 33 buts
(Championnat d'Italie: 63 matchs, 30 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Ligue des Champions: 17 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
2003 Inter Milan (ITA) 12 matchs, 2 buts
2003/05 Al-Arabi (QAT) 21 matchs, 25 buts
Considéré comme le modèle de ces renards des surfaces, impressionnés notamment par son sens du but exceptionnel et sa présence dévastatrice dans la surface de réparation, Gabriel Batistuta a fait les beaux jours de la Fiorentina et de l'Argentine dans les années 90.
Cité parmi les plus grands numéro 9 de l'histoire, il était capable de marquer dans n’importe quelle position et de n’importe quelle manière. Rusé, habile du pied gauche et du pied droit, il disposait également d’une bonne technique de buteur (excellent à la volée), doublé d’un énorme potentiel physique. Il n'était peut-être pas un grand dribbleur, mais il compensait ce manque par son sens du placement, son jeu de tête et une frappe de balle supersonique digne d’un Roberto Carlos.
Le gamin, natif de la province de Santa Fe où il a vu le jour en 1969, débute au sein d’un des poids lourds de la région, Newell’s Old Boys à la fin des années 1980. L'attaquant argentin commence à faire parler de lui en participant à la finale de la Copa Libertadores en 1988 avec l'équipe des "Léprosos". Malgré la défaite face au club uruguayen du Nacional, ce jeune homme de 19 ans impressionne les observateurs par sa force et son engagement total. Il signe à River Plate, sans pouvoir réellement s'y imposer, puis à Boca Juniors où il remporte un premier titre de champion en 1991. En une seule saison à Boca, il marque 19 buts, s’ouvrant ainsi les portes de l’Europe. Il est repéré par plusieurs recruteurs du Vieux continent et file à la Fiorentina. Batistuta, qui vient d’honorer ses premières sélections en équipe nationale d’Argentine avec une Copa América à la clé, accepte le défi de faire oublier Roberto Baggio parti chez l’ennemi juré, la Juventus de Turin.
Photo: ©DR
Avec Effenberg, puis Rui Costa, ou encore Chiesa, ses débuts sont plutôt bons mais ne sauvent pas le club d’une descente en Série B. Heureusement, en une saison le club remonte en première division et Batistuta flambe plus que jamais. Il marque, fait le spectacle et va vivre en Italie une véritable passion avec le public florentin. En neuf saisons, il devient le meilleur buteur de l’histoire du club, une légende vivante, complètement adulé, dans ‘’son’’ stade Artemio Franchi où se place une statue à son effigie. D’un point de vue affectif, le public toscan aura évidement apprécié l’indéniable fidélité que Batistuta vouait alors à son club. Il se déclare volontiers fier de son appartenance au patrimoine sportif de la citée des Médicis et obtient durant son passage en Toscane la double-nationalité. Son amour du maillot Viola (Fiorentina) lui coûte pourtant cher en terme de palmarès… Malgré ces nombreux titres individuels, "Batigol" ne compte que peu d’honneurs en club. Trop peu aux vues de ce qu'il aurait pu gagner en succombant aux chants des nombreuses sirènes (Manchester United, Arsenal, FC Barcelone, Real Madrid, Milan AC, etc...) qui l’on courtisait en vain.
En 2000, alors que nombreux sont ceux qui le voyait finir sa carrière à la Fio, "il cannoniere" dit adieu à la Curva Fiesole. Dans une ambiance houleuse à l’italienne, l’annonce du départ de l’ange Gabriel à l’AS Roma, un des rivaux historiques du club, attriste toute la ville et fait bouillonné les tifosi les plus fanatiques! Pendant plusieurs jours, en guise de protestation, de nombreux actes délinquants seront commis aux alentours des diverses installations du club. Mais plus que le départ du joueur, c’est la destination que les supporters ne tolèrent pas, parti chez la Louve pour 30 millions d'euros, soit le trentenaire le plus cher de l'histoire à l'époque, certains ingrats le voit dès lors comme un traître. Aux mauvaises langues, Batistuta répond sur le terrain, plante vingt fois, termine meilleur buteur de son équipe et empoche l’unique scudetto de sa carrière. Le titre était attendu depuis 1983 grâce aux talents conjugués de Francesco Totti, Cafu, Vincenzo Montella et consort.
La saison suivante sera moins brillante pour "Batigol": il est moins rapide à cause de blessures récurrentes, moins efficace et termine péniblement l'exercice avec 6 buts en une vingtaine de rencontres de Série A. Il perd son tonus et sa rage de vaincre. Il est tout de même sélectionner pour disputer le Mondial 2002: il inscrit un ultime but face au Nigeria, dans une phase de poules dont laquelle l’Albiceleste ne parviendra pas à s’extirper, portant son total à 10 buts en phase finale de Coupe du Monde. De retour dans la capitale, il effectue un début de campagne 2002-2003 intéressant (quatre buts en sept matchs) avant le mutisme total. Il file alors à l'Inter Milan avant de quitter l'Italie et de signer à Al-Arabi pour un salaire avoisinant les 4,5 millions d'euros l'année. Avant même Lebœuf, Benarbia, etc, Batistuta est alors le premier à initier le mouvement qatari. En 2005, après trois participations à la Coupe du Monde, son parcours se termine sur un titre anecdotique de meilleur buteur du Qatar et surtout, pour la légende, une poussière d’étoiles avec une moyenne de plus d’un but marqué tous les deux matches…
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa America en 1991 et 1993 (Argentine)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1992 (Argentine)
Finaliste de la Coupe des Confédérations en 1995 (Argentine)
Vainqueur de la Coupe Kirin en 1992 (Argentine)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale des nations en 1993 (Argentine)
Finaliste de la Copa Libertadores en 1998 (Newell's Old Boys)
Champion d’Italie en 2001 (AS Roma)
Vice-champion d’Italie en 2002 (AS Roma) et 2003 (Inter Milan)
Champion d’Argentine en 1991 (Boca Juniors)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1996 (Fiorentina)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1999 (Fiorentina)
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1996 (Fiorentina) et 2001 (AS Roma)
Champion d’Italie de D2 en 1994 (Fiorentina)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu 3ème meilleur footballeur de l’année FIFA en 1999
Élu meilleur joueur étranger du championnat d’Italie en 1999
Élu meilleur joueur Argentin de l’année en 1998
Soulier d’argent à la Coupe du Monde en 1998 (5 buts)
Meilleur buteur de la Copa America en 1991 (6 buts) et 1995 (4 buts)
Meilleur Buteur de la Coupe des Confédérations en 1992 (2 buts)
Meilleur buteur du Championnat d’Italie en 1995 (26 buts) (Fiorentina)
Meilleur buteur du Championnat du Qatar en 2004 (25 buts) (Al-Arabi)
Soulier d'or Arabe en 2004 (25 buts) (Al-Arabi)
Nommé dans l'équipe type de l'année par l'association ESM en 1999
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2013
Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma
Élu joueur du siècle de l'AC Fiorentina qui a érigé une statue en son honneur dans le stade Artemio Franchi de Florence
À reçu le "Prix Konex" de platine par la fondation argentine Konex en 1990
À reçu les clés de la ville de Florence en 2006
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