Italie
Roberto Bettega
Photo: ©DR
Roberto Bettega
Né le 27 décembre 1960 à Turin (ITA)
Surnoms: La plume Blanche, "Bobby Gol"
(Matchs amicaux: 17 sélections, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 11 buts)
(Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 3 sélections)
(Euro: 4 sélections)
1ère sélection : le 5 juin 1975 contre la Finlande (1-0)
Dernière sélection : le 16 avril 1983 contre la Roumanie (0-1)
1969/83 Juventus Turin (ITA) 486 matchs, 179 buts
(Championnat d'Italie: 326 matchs, 129 buts)
(Coupe d'Italie: 74 matchs, 22 buts)
(Trophée Armando Picchi: 4 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 31 matchs, 7 buts)
(Coupe des Coupes: 8 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA/Coupe des villes de foires: 42 matchs, 19 buts)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
1969/70 Varese (ITA) (Prêt) 33 matchs, 13 buts
(Championnat d'Italie de D2: 30 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs)
1983/84 Toronto Blizzard (CAN) 48 matchs, 11 buts
Cheveu d’argent sur une tête d’or. Au même titre que Sandro Mazzola, Gianni Rivera ou Luigi Riva, Roberto Bettega fait partie des légendes du football transalpin.
Considéré comme un joueur avec une intelligence remarquable, il faisait partie des buteurs les plus redoutés du Calcio de la fin des années 70 jusqu’au début des années 80. Surnommé la "Plume blanche" pour son physique et ses compétences techniques, il est surtout connu pour avoir passé une majeur partie de sa carrière à la Juventus Turin. En 1969, le jeune Roberto rejoint la Primavera avant d'être prêté dans la foulée au FC Varese. Dans la province italienne qui borde le lac Majeur, il évolue une saison sous la houlette de l'emblématique suédois Nils Liedholm. C'est le début du succès. À l'âge de 19 ans, il termine meilleur buteur de Série B avec 19 buts au compteur et une montée offerte sur un plateau en fin de saison.
Photo: ©Alchetron
Il revient à la Juventus et s'impose immédiatement comme l'attaquant phare de la "Vieille Dame" dans les années 70. Athlétique, très adroit des deux pieds, il plante sous le maillot bianconero 179 pions en 486 rencontres toutes compétitions confondues. Doté d'un excellent jeu de tête (il mesurait 1m84), il aurait pu marquer beaucoup plus de buts si sa carrière n'avait pas été interrompue par la tuberculose et une liste sans fin de blessures. En 1971, il est l’auteur du seul but de son club lors de la finale retour de la Coupe de l’UEFA, perdue contre Bilbao. Dans la foulée, il est élu quatrième meilleur joueur européen de l’année au classement du Ballon d'Or. Idem l’année suivante. Quelques mois plus tard, il décroche le premier de ses sept titres de champion d’Italie. Il ajoute à son palmarès deux coupes d’Italie (1979 et 1983), un titre de capocannoniere (1980) et dispute deux finales perdues de Coupe d’Europe des clubs champions (1973 et 1983).
Son succès ne se dément pas sous le maillot de la Squadra Azzurra. Il commence sa carrière internationale en 1975 à l'occasion d'un match amical contre l'équipe de Finlande. Il sera demi-finaliste de la Coupe du Monde 1978 et de l'Euro en 1980, n'accrochant aucun titre durant ses huit années en Nazionale. Une grave blessure aux ligaments du genou, contre Anderlecht, le prive de la phase finale 1982, remportée par son pays. La poisse pour celui qui voulait venger son Euro raté à domicile deux ans plus tôt. Au total, il honore 42 sélections avec l'Italie et inscrit 19 buts. De retour à la compétition juste après le Mondial espagnol, Bettega reprend le chemin des terrains mais s'installe sur le banc, remplacé dans le cœur des tifosi par un Paolo Rossi en grande forme après ses exploits en Espagne. À 33 ans, sur le déclin, l'italien choisit l’exil. Il signe au Toronto Blizzard en MLS. Il termine meilleur passeur de son équipe en 1984 (15 passes décisives) et dispute deux finales du championnat US. L'attaquant inscrit les deux seuls buts de Toronto lors de la finale du Soccer Bowl perdue en 1984. C'est son dernier match en professionnel. De retour au pays et à deux doigts de signer avec l'Udinese, Roberto Bettega se crashe sur l'autoroute Milan-Turin pour des raisons inexpliquées. Une vilaine blessure lors de l'accident précipite sa retraite anticipée. Il devient par la suite vice-président de la Juventus en 1994 et directeur général en décembre 2009 avant de trouver un accord de séparation la même année, suite aux mauvaises performances du club en championnat et en coupe d'Europe.
PALMARÈS
4ème de la Coupe du Monde en 1978 (Italie)
4ème de l'Euro 1980 (Italie)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1973 et 1983 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1977 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1971 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1973 (Juventus Turin)
Champion d’Italie en 1972, 1973, 1975, 1977, 1978, 1981 et 1982 (Juventus Turin)
Vice-Champion d’Italie en 1974 et 1976 (Juventus Turin)
Vice-Champion des Etats-Unis en 1983 et 1984 (Toronto Blizzard)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1979 et 1983 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1973 (Juventus Turin)
Champion d’Italie de Série B en 1970 (Varese)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur Buteur du championnat d’Italie en 1980 (16 buts) (Varese)
Meilleur Buteur du championnat d’Italie de Série B en 1970 (13 buts) (Juventus Turin)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1978
Internationaux Italiens
GARDIENS DE BUT
Enrico Albertosi
DÉFENSEURS LATÉRAUX
Sergio Cervato
DÉFENSEURS CENTRAUX
MILIEUX DÉFENSIFS/CENTRAUX
Romeo Benetti
MILIEUX OFFENSIFS/AILIERS
ATTAQUANTS
Gaetano Scirea
Photo: ©Alessandrodelpiero.com
Gaetano Scirea
Né le 22 mai 1953 à Cernusco (ITA)
Décédé le 3 septembre 1986 à Skierniewice (POL)
Surnom: Gai
(Matchs amicaux: 44 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 8 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 18 sélections)
(Qualif Euro: 4 sélections)
(Euro: 4 sélections)
1ère sélection : le 30 décembre 1975 contre la Grèce (3-2)
Dernière sélection : le 17 juin 1986 contre la France (0-2)
1972/74 Atalanta (ITA) 70 matchs, 2 buts
(Championnat d'Italie: 58 matchs, 1 but)
(Coupe d'Italie: 12 matchs, 1 but)
1974/88 Juventus Turin (ITA) 552 matchs, 32 buts
(Championnat d'Italie: 377 matchs, 24 buts)
(Coupe d'Italie: 88 matchs, 5 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 42 matchs)
(Coupe des Coupes: 16 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 27 matchs, 2 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
"Personne n’a été aussi grand que Gaetano, parce que les autres, y compris Beckenbauer et Baresi, étaient des défenseurs qui avançaient, Scirea était un défenseur en défense, un milieu au milieu du terrain et un attaquant en attaque." Ce passage d’un article paru dans la Gazzetta Dello Sport pourrait être un bref profil de Gaetano Scirea, l'un des plus grands défenseurs de tous les temps.
Plus qu’un grand joueur de football, Scirea était avant tout un grand monsieur. C'était le meneur d'hommes à la force tranquille. Rapide balle au pied comme dans le replacement défensif, il était presque jamais débordé. Très doué techniquement, il défendait toujours debout et il lisait le jeu plus vite que les autres grâce à son habilité tactique. Ayant tout gagné aussi bien avec la Nazionale qu’avec la Juventus, équipe dont il aura toutes deux été capitaine, son empreinte en Italie reste toujours indélébile. Le libéro élégant avait une sacré classe avec un état d'esprit très fair-play. D'origine sicilienne, le jeune Gaetano issu d'une famille modeste ayant émigré pour des raisons professionnelles, se dirige dès son plus jeune âge vers le football. À ses débuts, à 14 ans, dans l’équipe de San Pio X, Scirea était un attaquant, un pur numéro 9, il débarque au centre de formation de l’Atalanta après une concurrence forte entre plusieurs clubs italiens qui voulait s’attacher ses services. À Bergame, il était un attaquant de pointe, devenant par la suite milieu de terrain avant d'être définitivement positionné en tant que libéro. La Juventus qui cherche un digne successeur du grand Sandro Salvadore voit en Scirea un héritier potentiel.
photo:©Bob Thomas Photography
Il rejoint la "Vieille Dame" au printemps 1974, équipe avec laquelle il va jouer jusqu'à la fin de sa carrière et former surement la meilleure ligne défensive de l'histoire du foot italien. Une arrière garde composé de la brute Claudio Gentile, du séducteur Antonio Cabrini et du truand Sergio Brio. Il gagnera tout ce qui est possible en une décennie: sept Scudetti, deux coupes d’Italie, coupe intercontinentale, Supercoupe d'Europe et le combo C1-C2-C3, faisant partie des six seuls joueurs européens à avoir remporté les trois compétitions majeures ayant existé sur le Vieux Continent. Sans oublier le Mondial espagnol en 1982 où il a été un des grands protagoniste de la compétition et de la victoire finale, où comment oublier sa passe décisive pour Tardelli pour le 2 buts à 0. Pendant une dizaine d'années, le meilleur ami de Dino Zoff sera d’ailleurs un joueur incontournable de la génération Bearzot dans une sélection italienne à forte consonance turinoise. En résumé, Gaetano Scirea c’est: 377 parties en championnat, 552 au total avec la Juventus, deux cartons jaunes seulement et aucune exclusion en seize saisons. Les clés de cette rigueur: une lecture du jeu sans pareille, beaucoup de sobriété et d'efficacité dans ses interventions. Pas mal pour un défenseur qui a tant donné pour la cause turinoise dans les années 70 et 80. Après une ultime rencontre face à la Fiorentina en 1988, Gaetano Scirea raccroche les crampons et se prépare tranquillement à une reconversion comme entraîneur.
Devenant tout d'abord entraîneur adjoint, il seconde Dino Zoff avec un rôle d'observateur technique. Malheureusement, il décède en septembre 1989 lors d'un accident de voiture en Pologne, sur la nationale ralliant Katowice à Varsovie. La veille, Scirea avait supervisé à Lodz le Gornik Zabrze, adversaire de la Vieille Dame en Coupe de l'UEFA. En compagnie d'un chauffeur, d'une interprète et d'un dirigeant du Gornik, il se rendait vers l'aéroport de la capitale polonaise. Pour celui qu'on surnomme "Gai", il prend la forme d'un dépassement hasardeux de son chauffeur, qui pour doubler un camion passe sur la voie opposée et percute une camionnette de plein fouet. L'impact est violent, mais c'est le feu qui se déclare dans la Fiat 125 qui sera fatal à trois des quatre passagers. Par peur d'une panne, le jeune chauffeur de Scirea avait embarqué plusieurs dizaines de litres d'essence dans des bidons. Seul le dirigeant du Gornik en réchappe. Son corps rapatrié sur un avion de la Fiat, propriétaire de la Juve, Gaetano Scirea sera enterré à Morsasco, près d’Alessandria, après les obsèques à Turin, devant plus de 30 000 personnes. Il avait 36 ans. Il restera dans la mémoire des gens comme un très grand libéro qui a changé le rôle des défenseurs centraux et ayant un rôle plus offensif que ses prédécesseurs. Beaucoup de tournois de jeunes et de prix fair-play ont été intitulé à Scirea les années qui ont suivis sa mort en mémoire à son style et à son comportement toujours exemplaire sur et en dehors du terrain.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1982 (Italie)
4ème de la Coupe du Monde en 1978 (Italie)
4ème de l'Euro 1980 (Italie)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1985 (Juventus)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1983 (Juventus)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1985 (Juventus)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1984 (Juventus)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1977 (Juventus)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1984 (Juventus)
Champion d’Italie en 1975, 1977, 1978, 1981, 1982, 1984 et 1986 (Juventus)
Vice-Champion d’Italie en 1976, 1980, 1983 et 1987 (Juventus)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1979 et 1983 (Juventus)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1980
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2011
Collier d'or du Mérite sportif en 2017
DIVERS
- Le 12 mai 2008, la commune de Turin intitule une rue à son nom, la Via Gaetano Scirea dans le quartier de Mirafiori Sud. Le 28 novembre 2011, une autre rue qui mène aux portes du stade de la Juve, le Juventus Stadium, est nommée le "Corso Gaetano Scirea". En hommage à Scirea, le virage sud (Curva Sud) de l'ancien stade de la Vieille Dame, le Stadio delle Alpi, est surnommé la Curva Scirea.
- Chaque année depuis 1993 en Série A, Le prix Scirea, est attribué par des journalistes au joueur le plus exemplaire de la saison d'un point de vue du Fair-Play et de sportivité.
VIDÉO
Italie
Palmarès
Championnat d'Italie (Série A)
↓
Championnat d'Italie de D2 (Série B)
↓
Championnat d'Italie de D3 (Lega Pro Prima Divisione)
↓
Championnat d'Italie de D4 (Lega Pro Seconda Divisione)
↓
Championnat d'Italie de D5 (Lega Nazionale Dilettanti)
♦
♦
Coupe Anglo-Italienne (1970-1996)
Coupe de la ligue anglo-italienne (1969-1976)
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Championnat d’Italie Primavera
Championnat d'Italie des moins de 17 ans
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Pallone d'Argento (Ballon d'argent italien)
"Prix Gentleman" du fair-play italien
Prix International "Giacinto Facchetti"
Les clubs
Clubs de seconde zone / clubs disparus / clubs amateurs italiens
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Giampiero Boniperti
photo: ©Alamy
Giampiero Boniperti
Né le 4 juillet 1928 à Barengo (ITA)
Décédé le 18 juin 2021 à Turin (ITA)
Surnom: "Giamp"
(Matchs amicaux: 19 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)
(Coupe Internationale: 14 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 9 novembre 1947 contre l'Autriche (1-5)
Dernière sélection : le 10 décembre 1960 contre l'Autriche (1-2)
1946/61 Juventus Turin (ITA) 465 matchs, 182 buts
(Championnat d'Italie: 444 matchs, 178 buts)
(Coupe d'Italie: 13 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 3 matchs)
(Coupe Latine: 2 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'Amitié: 4 matchs)
C'est l'incarnation même du style Juventus (travail, humilité, discrétion). Giampiero Boniperti y a passé toute sa carrière de joueur avant d'en devenir le président durant près de vingt ans.
Meilleur buteur de la Vieille Dame pendant plus d'un demi-siècle, jusqu'à ce que Del Piero ne le dépasse. Son nom a toujours été lié au club piémontais, dans laquelle il fait ses premiers pas en tant que footballeur après la Seconde Guerre Mondiale, endossant pour la première fois le maillot bianconero le 2 mars 1947 dans le rôle d'avant centre au sein du championnat italien. Dans une rencontre au sommet face au Milan AC, le natif de Barengo réalise un match moyen, mais le staff technique a une grande confiance en son potentiel. Son premier but, il l'inscrit trois mois plus tard, face à la Sampdoria de Gênes. Le début d'une longue série pour lui. Très vite, il devient le chouchou du public turinois et un joueur indispensable dans le dispositif de jeu de la Vieille Dame.
Photo: ©DR
Durant la saison 1947-48, il devient même Capocannoniere de Série A en inscrivant 27 buts à seulement 20 ans, devançant le célèbre capitaine du Torino, Valentino Mazzola. S'en suit sa première sélection avec la Squadra Azzurra le 9 novembre 1947. Au bout de seulement deux saisons disputées avec la Juventus, Giampiero Boniperti va connaître son premier trophée en remportant le Scudetto en 1950. Mais ce titre n'est pas fêté comme il se doit par la Juventus, suite au drame connu par ce qui était alors la meilleure équipe du Monde: le grand Torino. En effet, les joueurs de l'équipe favorite de Turin sont tous décédés lors d'un tragique accident d'avion, ce qui a bouleversé profondément le football italien durant de nombreuses années. La Juventus remporte alors un deuxième titre consécutif, avant de connaître une longue période sombre... Il continue tout de même à inscrire un nombre de buts impressionnants: il parvient à franchir la barre des 100 réalisations en Série A avant son vingt quatrième anniversaire.
Durant les années 50, plus aucun titre ne sera conquis par le club, en raison de l'emprise de l'Inter de Skoglund et Lorenzi, du Milan AC et de la Fiorentina de Bernardini. Boniperti montre alors toute sa fidélité au club bianconero, car malgré les moments difficiles, il décide de rester lié pour toujours à son club de coeur. Il faut attendre la saison 1957-58 pour voir la Vielle Dame s'offrir un nouveau titre de champion. En effet, après neuf années au poste d'attaquant, Boniperti descend d'un cran et devient un genre de regista pour servir ses néo-coéquipiers John Charles et Omar Sivori. Le trio légendaire fait des malheurs en Série A, et le club repart alors pour une longue période de gloire. Cette attaque de feu brille de plus en plus et empoche deux nouveaux titres de champion.
Après ce dernier succès en 1961, Boniperti dit adieu à contre-coeur au monde du foot: même s'il aurait voulu continuer, son statut de titulaire indiscutable n'est plus garanti, ce qui l'amène à se retirer à tout juste 33 ans. Il détenait le record de buts avec la Juventus, 179, qui a tenu des décennies, avant que Alessandro Del Piero ne le dépasse en 2006. Après une carrière de joueur qui l'a également vu disputer deux coupes du Monde avec la Nazionale, le blondinet de Barengo, surnommé à ses débuts "Marisa" à cause de ses bouclettes blondes, se recycle comme dirigeant au sein du club turinois. Comme président, il a été le dirigeant qui a connu le plus de succès permettant à la Vieille Dame de devenir la première équipe européenne à remporter tous les trophées du vieux continent. Sa période prend fin en 1990. Berlusconi et Sacchi viennent de transformer la Série A et le football italien. Lui qui règle tout en solitaire ou presque depuis son bureau de Villar Perosa, le berceau de la famille Agnelli, se trouve confronté à de multiples intermédiaires, des conseillers, des avocats etc… son temps est passé. Il transmet le flambeau avant de s’effacer avec la discrétion des très grands. À tout jamais, Giampiero Boniperti restera un monument de la Juventus. Il s'est éteint le 18 juin 2021 à l'âge de 92 ans.
PALMARÈS
Champion d’Italie en 1950, 1952, 1958, 1960 et 1961 (Juventus Turin)
Vice-Champion d’Italie en 1947, 1952 et 1953 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1959 et 1960 (Juventus Turin)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur du championnat d’Italie en 1948 (27 buts) (Juventus Turin)
Nommé au FIFA 100
Nommé Grand officier de l'Ordre du Mérite de la république italienne en 1997
Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2012 dans la catégorie "dirigeant"
Prix CONI pour l'ensemble de sa carrière en 2013
DIVERS
- Il est président d'honneur de la Juventus Turin, qu'il a donc dirigé, à la demande de la famille Agnelli, de 1971 à 1990.
- Aux élections européennes de 1994, il est candidat du parti Forza Italia et devient député européen. Il occupera ce rôle jusqu'en 1999.
VIDÉO