France
Marius Trésor
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Marius Trésor
Né le 15 janvier 1950 à Sainte-Anne (GLP)
Français, défenseur central, 1m82
Surnom: la tour de contrôle
(Matchs amicaux: 36 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections)
(Coupe du Monde: 10 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 9 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 4 décembre 1971 contre la Bulgarie (1-2)
Dernière sélection : le 12 novembre 1983 contre la Yougoslavie (0-0)
1958/69 Juventus Sainte-Anne (GLP)
1969/72 AC Ajaccio (FRA) 101 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 93 matchs, 1 but)
(Barrages: 4 match)
(Coupe de France: 4 matchs, 1 but)
1972/80 Olympique de Marseille (FRA) 298 matchs, 12 buts
(Championnat de France: 254 matchs, 8 buts)
(Coupe de France: 36 matchs, 3 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)
1980/84 Bordeaux (FRA) 116 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 93 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 11 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 2 buts)
Arrière central de l’équipe de France au début des années 1980, Marius Trésor est souvent considéré comme un des meilleurs défenseurs français de l'histoire, autant par son aisance dans le jeu que par ses extraordinaires qualités naturelles.
Touché par la grâce, il disposait d'un énorme talent lui permettant de devenir un véritable leader derrière comme Franz Beckenbauer ou plus récemment Laurent Blanc. Il a été le premier Antillais capitaine des Bleus et l'un des premiers tauliers de la génération Platini. Né à Sainte-Anne, en Guadeloupe, il signe sa première licence dans le club local nommé la Juventus. En 1969, alors âgé de 19 ans, il débarque à l'AC Ajaccio, pour jouer... avant-centre. Il sera très vite replacé en charnière centrale. Sa classe naturelle et ses qualités techniques hors du commun en font rapidement l'un des défenseurs les plus en vue du championnat de France. Il reste trois saisons en Corse et obtient sa première sélection en bleu ainsi que le titre de meilleur joueur français de l'année en 1972 pour sa dernière année au club.
Photo: ©AFP/Getty images
En effet, il est aussitôt transféré en 1972 à l’Olympique de Marseille, où il passe huit saisons de 1972 à 1980, joue le haut de tableau et remporte une Coupe de France en 1976 face aux Lyonnais de Serge Chiesa et Bernard Lacombe. Après une dernière saison compliquée avec une descente en deuxième division, il atterrit aux Girondins de Bordeaux en 1981 et réussi un formidable come-back alors que certain prédisait la fin de sa carrière. Une collaboration de quatre années qui débouche sur un titre de champion lors de la saison 1983-84 et plusieurs campagnes européennes. Lorsqu'il débute en équipe de France en 1971, il compose un temps avec Jean-Pierre Adams, une charnière centrale défensive redoutable surnommée la "Garde Noire" qui est resté aux commandes de la défense pendant près de sept ans De 1971 à 1983, il est sélectionné 65 fois en équipe de France et inscrit 4 buts. En 1976, Marius Trésor devient le premier capitaine de couleur de l'équipe nationale. Avec son brassard autour du bras, il participe aux Coupes du Monde de 1978 (éliminé au premier tour) et de 1982. Blessé au dos, il ne sera pas de l'Euro 84, mais aura l'honneur de vivre le brillant parcours du Mondial espagnol. Justement, il marque un but d'anthologie lors de la demi-finale contre l'Allemagne de l'Ouest à Séville en expédiant une superbe reprise de volée sous la transversale d'un Harald Schumacher médusé. Malgré deux buts d'avance après une superbe réalisation de Giresse, la France est finalement rejointe, puis éliminée aux tirs au but. Cinq ans plus tôt, il avait déjà trouvé le chemin des filets dans un match de prestige, face au Brésil au Maracanã de Rio de Janeiro. Le 5 octobre 1983, lors d'un match contre l'Espagne, il bat le record de sélection. Il est alors le plus capé des Français à son époque, devançant le célèbre "Sanglier des Ardennes", Roger Marche. Il connaît sa dernière cape un mois plus tard, le 12 novembre 1983 contre la Yougoslavie (0-0).
C'est un problème récurrent au dos qui oblige Marius Trésor à mettre un terme à sa carrière en mai 1984. À l'arrêt de sa carrière, il entre dans le staff des Girondins. En 2004, c'est le Roi Pelé qui coche son nom au FIFA 100, une liste qui réuni les plus grands footballeurs ayant marqué leur génération. Par la suite, Il décide de devenir attaché commercial avant de revenir trois mois plus tard dans le football comme dirigeant aux Girondins de Bordeaux. Il a tour à tour - et parfois en même temps - occupé les fonctions de responsable des relations publiques, entraîneur des minimes, des 15 ans, superviseur, attaché de presse, ou entraîneur de la réserve avant qu'il officialise sa retraite définitif et bien mérité le 1er février 2020. Dans le cœur des français, il restera à jamais une légende.
PALMARÈS
4ème de la Coupe du Monde en 1982 (France)
Champion de France en 1984 (Bordeaux)
Vice-Champion de France en 1975 (Marseille) et 1983 (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe de France en 1976 (Marseille)
Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1980 (Bordeaux)
Champion de Guadeloupe en 1969 (Juventus Saint-Anne)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur français de l’année en 1972
Nommé au FIFA 100
DIVERS
- En 1978, il enregistre un album dans lequel figure un titre qui fera danser la France sur un rythme antillais endiablé "Sacré Marius".
Internationaux Français
GARDIENS DE BUT
DÉFENSEURS LATÉRAUX
DÉFENSEURS CENTRAUX
MILIEUX DÉFENSIFS/CENTRAUX
MILIEUX OFFENSIFS/AILIERS
ATTAQUANTS
Alain Giresse
photo: ©DR
Alain Giresse
Né le 2 août 1952 à Langoiran (FRA)
Français, milieu de terrain, 1m63
Surnoms: le petit prince de Lescure, Gigi
47 sélections, 6 buts
(Matchs amicaux: 18 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 12 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 1 sélection)
(Euro: 5 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 7 septembre 1974 contre la Pologne (2-0)
Dernière sélection : le 25 juin 1986 contre la RFA (0-2)
olympique: 1 sélection
espoirs: 2 sélections
U18: 2 sélections
1970/86 Bordeaux (FRA) 592 matchs, 191 buts
(Championnat de France: 520 matchs, 159 buts)
(Coupe de France: 51 matchs, 15 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 11 matchs, 7 buts)
1986/88 Olympique de Marseille (FRA) 83 matchs, 8 buts
(Championnat de France: 67 matchs, 5 buts)
(Coupe de France: 9 matchs, 2 buts)
(Coupe des Coupes: 7 matchs, 1 but)
Alain Giresse est un immense joueur, un emblème, un symbole à Bordeaux. Petit gabarit avec une grande vitesse, il a forgé le respect, l’admiration et façonné le palmarès des Girondins. Un club qu'il aura traversé deux décennies avec la même grâce et le même amour du jeu.
Arrivé très tôt dans cette équipe, sur les recommandations de son père, qui était football amateur dans la région, c'est sur les bords de la Garonne que le natif de Langoiran est formé, avant de débuter en professionnel le 12 octobre 1970 contre le Nîmes Olympique (1-1). Malgré la présence de bons jeunes dans l’équipe, le club peine à décoller, faute à une époque marquée par Saint Etienne, Nantes et Marseille. En attendant la montée en puissance, Alain est le capitaine d’un rafiot en quête d’avenir et malgré des résultats moyens, le meneur de jeu en poche fin technicien débute en équipe de France le 7 septembre 1974 contre la Pologne, qui vient d'arracher le podium quelques semaines plus tôt lors de la dernière coupe du Monde.
Une fois les années seventies passées, le club entre dans une nouvelle phase grâce à deux hommes qui prennent les commandes et qui ont de l'ambition: Claude Bez qui arrive à la tête du club en 1979, et Aimé Jacquet en 1980 qui débarque comme entraîneur de l’équipe première. C’est à cette époque là que le joueur va petit à petit escalader – presque tous – les sommets – du football et va permettre au club de s'installer plus haut dans la hierachie, tant sur le plan national que sur le plan européen. Un toucher de balle hors du commun, un sens du jeu, du collectif, du but, sans égal, une virtuosité rare, il est le maître à jouer des Girondins et participe aux grandes heures de gloire du club dans les années 80 avec deux titres de champion et une demi-finale de Coupe d'Europe des clubs champions en 1985 contre la Juventus Turin de Michel Platini. Un obstacle que les Marine et Blanc ne franchissent pas (défaite 3 buts à 0 à Turin et victoire 2 buts à 0 à domicile), mais qui est le point d’orgue d’une épopée magique, et qui fera date. Confirmant de facto l’énorme talent de Giresse et du collectif qu’il draine dans son sillon.
photo: ©BeinSports
En parallèle avec les Bleus, Michel Hidalgo en fait un titulaire indiscutable de l'équipe de France à partir de 1980. Le chouchou du Parc Lescure va connaître de très belles années avec le maillot frappée du coq, avec deux demi-finales de Coupe du Monde en 1982 et 1986 (Par deux fois, la France est éliminé par l'Allemagne) et un Euro remporté en 1984, de quoi faire des jaloux. Côté gauche du fameux "Carré magique" formé avec Michel Platini, Jean Tigana et Luis Fernandez, sa démonstration de joie après son but en demi-finale de Coupe du Monde 1982 contre la RFA reste l'une des images les plus fortes de l'histoire du football français qui restera gravée à jamais dans la mémoire de tout amateur de foot. Au sommet de son art, le numéro 10 d’exception et leader charismatique termine cette année-là deuxième au Ballon d'Or derrière l'irrésistible italien Paolo Rossi.
Après cette belle époque à Bordeaux où il devient le joueur le plus capé (592) et le meilleur buteur (181) de l'histoire, Alain Giresse rejoint l'Olympique de Marseille, que Bernard Tapie vient de reprendre pour en faire un grand club, en se dotant de grands talents du football. Un intermède de deux saisons sans grand succès avant de prendre sa retraite de footballeur en 1988. Quelques années plus tard, il débute sa carrière d'entraîneur au Toulouse FC en 1995. Puis enchaîne au Paris SG quelques mois, l'équipe de Géorgie et frôle même la qualification pour la Coupe du Monde 2010 avec le Gabon.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro 1984 (France)
Troisième de la Coupe du Monde en 1986 (France)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations en 1985 (France)
Champion de France en 1984 et 1985 (Bordeaux)
Vice-Champion de France en 1983 (Bordeaux) et 1987 (Marseille)
Vainqueur de la Coupe de France en 1986 (Bordeaux)
Finaliste de la Coupe de France en 1987 (Marseille)
Finaliste du Challenge des Champions en 1985 (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1980 (Bordeaux)
Finaliste de la Coupe des Alpes en 1972 (Bordeaux)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1982
Onze d’Argent en 1982
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1982
Meilleur buteur de la Coupe UEFA en 1983 (7 buts) (Bordeaux)
Élu meilleur joueur français de l’année en 1982, 1983 et 1987
"Champion des champions" français en 1982 par L'Équipe
Chevalier de la Légion d'Honneur en 2007 remise en 2012 par Michel Platini
Lauréat du Prix Henri Deutsch de la Meurthe de l'Académie des sports en 1982
DIVERS
- Il enregistre en 1985 un 33 tours destiné aux enfants avec l’Orchestre De Bordeaux-Aquitaine: Alain Giresse raconte "L’Enfant et la Musique".
- Son fils, Thibault Giresse, est également footballeur professionnel.
SOURCES/RESSOURCES
VIDÉO
France
Équipe de France
Meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France
Les joueurs
Les meilleurs joueurs français de l'histoire
Joueur français du 20ème siècle
Joueur étranger de l'année du championnat de France
Meilleur joueur étranger de l'histoire du Championnat de France
♦
Palmarès
Championnat de France / Ligue 1
Championnats de Guerre (1939-1945)
↓
Championnat de France de Ligue 2 / D2
↓
Championnat de France National
Meilleur buteur du championnat de France de National
Championnat de France de Division 3 / D3 (1972-1993)
Championnat de France amateur / Challenge Jules Rimet (1935-1971)
↓
National 2
Championnat CFA (1997-2017)
National 2 (1993-1997)
Championnat de France de Division 4 / D4 (1978-1993)
↓
National 3
Championnat CFA 2 (1997-2017)
National 3 (1993-1997)
↓
Championnats et Coupes Régionaux
♦
♦
Coupe Charles Drago (1953-1965)
Challenge des champions (1955-1973)
Coupe d’été (1982-1994)
Championnat de France USFSA (1894-1919)
Coupe Manier (1897-1914)
Coupe Dewar (1899-1915)
Coupe Peugeot (1930-1932)
Challenge de la Renommée (1914-1919)
♦
Championnat de France des Cadets (1972-1990)
Les clubs
Clubs de seconde zone / clubs disparus / clubs amateurs
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Jean Tigana
photo: ©DR
Jean Tigana
Jean Amadou Tigana
Né le 23 juin 1955 à Bamako (MAL)
Français, milieu de terrain, 1m68
Surnom: Le Don Quichotte du Mali
(Matchs amicaux: 19 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections)
(Coupe du Monde: 12 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 4 sélections)
(Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 23 mai 1980 contre l'URSS (0-1)
Dernière sélection : le 19 novembre 1988 contre la Yougoslavie (2-3)
1975/78 Toulon (FRA) 87 matchs, 10 buts
(Championnat de France de D2: 77 matchs, 10 buts)
(Coupe de France: 10 matchs)
1978/81 Olympique Lyonnais (FRA) 111 matchs, 17 buts
(Championnat de France: 104 matchs, 15 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 2 buts)
1981/89 Bordeaux (FRA) 326 matchs, 14 buts
(Championnat de France: 251 matchs, 11 buts)
(Coupe de France: 41 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 13 matchs)
(Coupe des Coupes: 8 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs)
1989/91 Olympique de Marseille (FRA) 76 matchs, 1 but
(Championnat de France: 56 matchs)
(Coupe de France: 7 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 13 matchs, 1 but)
Dans la "footosphère", Jean Tigana est une référence. Il possédait des qualités de joueurs exceptionnelles. Celles d’un type capable d’avaler les kilomètres de terrain à la bouchée, mais pas seulement…
Né au Mali d'un père malien et d'une mère française, milieu de terrain fin et technique dans les années 1980 puis entraîneur de plusieurs équipes de l'Hexagone, Jean Tigana est aussi connu pour son caractère sympa mais surtout professionnel, il ne s'arrêtait jamais de travailler. Il effectue ses débuts pros au Sporting Toulon après avoir été repéré assez tard dans un petit club du quartier de Marseille. Après trois saisons, il poursuit ses gammes à l'Olympique Lyonnais. Les Rhodaniens sont en pleine refonte d’un effectif vieillissant et Jean Tigana s’inscrit parfaitement dans cette logique. C’est Aimé Jacquet qui le repère. Dans la capitale des Gaules, le franco-malien va se découvrir une carrière, un statut et une ambition. Fort en gueule, il est de ces aboyeurs indispensables du milieu, et, de plus, marque régulièrement.
Alors que le club est en chute libre, Jean Tigana obtient sa première sélection en équipe de France le 23 mai 1980 face a l'URSS (défaite 1 but à 0) et s’y installe petit à petit. En 1981, son mentor le fait venir à Bordeaux où il est en passe de monter l’équipe de la décennie. C’est justement en Gironde que Jean Tigana va devenir un monument du football français. Titulaire lors de la Coupe du Monde 1982 comme sentinelle au milieu de terrain, il s’affirme de plus en plus comme le numéro 6 moderne, capable de ratisser et de marquer, premier relanceur d’une équipe au jeu chatoyant. L’équipe de France, au terme d’un match d’anthologie face à la RFA, est finalement éliminée en demi-finale du Mondial aux tirs au but. Deux ans après c’est la consécration. Les Girondins sont enfin champion de France après trente ans d'attente et Jean Tigana remporte l’Euro 84, offrant d’ailleurs le but de la victoire contre le Portugal en demi-finale. En toute fin de prolongation, il s'arrache, déborde, avant de servir Michel Platini, qui bonifie l'offrande avec sang-froid. Il achève l’année 1984 à la seconde place du classement du Ballon d’Or, derrière le meneur de la Juventus Turin, mais devant des joueurs comme Ian Rush ou Preben Elkjaer-Larsen.
photo: ©Girondins.com
L’année suivante, il est de nouveau champion avec Bordeaux et atteint les demi-finales de la C1, éliminé par la Juventus de son ami Platoche justement. Après une défaite 3 buts à 0 à Turin, les italiens frôlent la correctionnelle au parc Lescure (2 buts à 0) devant un Bordeaux de feu. En 1986, il décroche une Coupe de France puis la troisième place de la Coupe du Monde au Mexique après un beau parcours des Bleus. Il formait, aux côtés de Michel, de Luis Fernandez et d’Alain Giresse, le "Carré Magique", un noyau au milieu de terrain de l’équipe de France qui animait le jeu des Bleus et proposait des solutions offensives de qualité. À l’issue du tournoi, Tigana annonce sa retraite internationale, comme beaucoup d’autres d’ailleurs pour se consacré à son club. Il fait bien puisqu’il remporte le doublé coupe championnat en 1987. Il termine sa carrière à l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie avec deux nouveaux titres de champion frisant un triplé historique en 1991 (champion, finaliste de la C1 et de la coupe de France).
Des héros français des années 80, il fait partie de ceux qui ont le mieux géré leur après-carrière avec pour sa part des passages sur les bancs de Lyon (deuxième du championnat en 1995), Monaco (champion 1997), Fulham (promotion en Premier League en 2001) et au Beşiktaş Istanbul (deux Coupes de Turquie). Pas besoin de citer ses expériences ratées à Bordeaux et au Shanghai Shenhua, si ce n'est pour saluer sa démission spectaculaire en Gironde face à un Jean-Louis Triaud médusé. Les conditions n’étant pas réunies, selon lui, pour honorer sa mission de coach, comme il l’avait envisagé. À l'image d'un homme qui a toujours préféré agir que subir.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1986 (France)
Vainqueur de l'Euro 1984 (France)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1991 (finale non-jouée) (Marseille)
Champion de France en 1984, 1985, 1987 (Bordeaux), 1990 et 1991 (Marseille)
Vice-champion de France en 1983 et 1988 (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe de France en 1986 et 1987 (Bordeaux)
Finaliste de la Coupe de France en 1991 (finale non-jouée) (Marseille)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1986 (Bordeaux)
Finaliste du Challenge des Champions en 1985 (Bordeaux)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 1984
Onze d’argent en 1984
Onze de Bronze en 1985
Élu meilleur joueur français de l’année en 1984
Élu Révélation française de l’année en 1980
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1986
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1984
DIVERS
- En 1998, il devient agent de joueurs FIFA, il travaille avec son collaborateur Richard Bettoni. Mis en cause dans plusieurs dossiers par la justice française, Tigana quitte la fonction d'agent et sa licence lui est définitivement retirée par la FFF et la FIFA en 2006.
- En 1987, alors qu'il était encore footballeur à Bordeaux, Jean Tigana est devenu propriétaire d'un domaine viticole dans le haut Médoc. Ses 24 hectares de vignes lui ont permis de produire un vin de qualité, le "cru bourgeois Bibian-Tigana". Le vainqueur de l'Euro 1984, qui fut PDG d'une société spécialisée dans le vin (L3V), s'est ensuite séparé de son château Bibian pour s'offrir un autre domaine viticole: la Dona Tigana, près de Cassis.